Malheureusement, celui qui vient de disparaître à 96 ans – un extrémiste, un populiste, en menteur ainsi qu’un danger pour la démocratie – ne l’a pas été.
Sa mort ne change rien à l’affaire.
Jean-Marie Le Pen était un personnage infréquentable et s’il existe un au-delà, il le sera encore.
Alors que la classe politique et les médias lui rendent un hommage – certaines chaînes d’info en continue préférant parler de sa mort que des dix ans du massacre de Charlie hebdo –, on se demande pourquoi, si la mort vous blanchit d’avoir été un sale type, Churchill, de Gaulle ou Truman, pourquoi les quotidiens de l’époque n’ont pas rendu hommage à Hitler dont on rappelle que le sieur Le Pen vendait les chants nazis comme fonds de commerce.
Jean-Marie Le Pen sera, dans l’Histoire qui ne fait pas d’hagiographie ou qui ne réécrit pas le passé, un homme néfaste pour toutes les valeurs humanistes défendues par la démocratie républicaine libérale et par les centristes.
Il a permis à l’extrême-droite française mais aussi européenne de retrouver du lustre après sa défaite en 1945 (hormis Franco et Salazar) même si celle-ci n’avait vraiment jamais disparu mais faisait profil bas quand elle ne se cachait pas dans les monastères ou s’envolait en Amérique du Sud.
Pour cette œuvre, il sera à jamais installé dans les poubelles de l’Histoire où croupissent avec lui tous ceux qui ont magnifié la violence et l’ont pratiquée (sa participation aux tortures de l’armée française en Algérie, entre autres).
Demain, peut-être, le parti qu’il n’a pas créé mais qu’il a réussi à s’approprier, le FN/RN sera peut-être au pouvoir grâce à sa fille.
Ce qui sera sans nul doute un terrible échec pour l’Humanité.
Centristement votre.
Le Centriste