Certains analystes
estiment que Trump dans sa mégalomanie agit comme si tout le monde devait être
à ses ordres.
D’autres pensent que Poutine connait bien le narcissisme du président américain
et qu’il sait comment le manipuler.
Sans doute que les deux affirmations sont justes mais dans la globalité de leur
relation tant lors de la première présidence de Trump que depuis qu’il est à
nouveau au pouvoir, c’est plutôt l’entente entre les deux hommes qui est le
plus notable.
Et l’on peut même se demander si les anicroches et les commentaires peu amènes
qui peuvent jalonner cette relation ne sont que des leurres pour faire accroire
qu’il y aurait des différends voire de l’inimitié.
Car si l’on se réfère à ce qui est réellement concret comme les revendications
de Poutine sur l’Ukraine mais aussi sur l’OTAN et le contenu du plan de paix
proposé par Trump pour faire cesser le conflit dont est entièrement responsable
le dictateur russe, on s’aperçoit du total accord entre eux.
Ainsi, l’entente Trump-Poutine est une réalité quand on prend les finalités et
les objectifs de chacun d’entre eux d’où l’importance pour le monde libre de ne
pas tomber dans le panneau.
Evidemment, ces deux personnages à l’égo surdimensionné sont capables de se
fâcher si l’un pense que l’autre le manipule d’où les déclarations parfois
anti-Poutine de Trump.
Mais les deux hommes ont tellement à gagner à s’entendre sur le dos de l’Ukraine
qu’il serait étonnant que leur entente se fracasse sur des détails.
A nouveau le conflit
jamais réglé entre l’Inde et le Pakistan depuis la partition de l’Inde impériale
britannique (rappelons qu’avant la colonisation, il n’avait jamais existé un
pays unique sur le territoire contrôlé par Londres) refait surface.
Cette fois-ci après le terrible attentat perpétré par les indépendantistes du
Cachemire indien qui sont financés et armés par les services secrets
pakistanais pour déstabiliser l’Inde.
Même si l’on n’est sans doute pas à l’aube d’un nouvelle guerre entre ces deux puissances
nucléaires, il ne faut jamais sous-estimer l’importance de la haine entretenue
par les deux gouvernements et du profond ressentiment de deux populations qui
ont souffert dans leur chair depuis longtemps des violences perpétrées et/ou
téléguidées par les extrémistes musulmans et hindous voire nationalistes.
Une des conséquences
les plus improbables de la politique étrangère erratique de Trump est la
détérioration extrême des relations entre les Etats-Unis et le Canada.
Les Canadiens – qui se considéraient jusqu’à présent comme les meilleurs alliés
et amis des Américains – ont été choqués et désemparés de la violence avec
laquelle Trump a déclaré son intention d’annexer leur pays et, ensuite, avec
laquelle il a mis en place des droits de douane qui sont excessivement
préjudiciable pour l’économie du pays.
Tous les Canadiens ont réagi, notamment le Premier ministre – dans un premier
temps Justin Trudeau puis sont successeur, Mark Carney – et une sorte d’union
nationale antiaméricaine s’est constituée.
Le tout sur le fond d’une campagne électorale pour les législatives anticipées.
On peut penser que les Etats-Unis ont été utilisés jusqu’à plus soif par les
deux partis – les libéraux et les conservateurs – pour jouer le rôle de bouc
émissaire.
Mais si c’est sans doute en partie vrai, le mal est bien plus profond et les
relations entre les deux voisins devraient être grandement affectées pour longtemps.
Surtout, la confiance totale des Canadiens envers les Etats-Unis est
définitivement morte.
La Chine dans son
conflit économico-commercial avec les Etats-Unis tente de faire de l’Europe son
alliée.
Elle propose à l’UE de renforcer leurs liens commerciaux et de mener une
campagne commune pour la liberté du commerce international.
Certains, dans les pays européens seraient prêts à se rapprocher de Pékin.
Et ce serait une grande erreur.
Parce que la Chine est la première menace commerciale de l’Europe bien avant les
Etats-Unis.
Parce que, surtout, la Chine est le pays qui a mis sur pied l’internationale
totalitaire dont le but est de détruire la démocratie républicaine libérale de
la planète, le régime qui est en cours en Europe.
Oui, le combat contre les droits de douane de Trump est commun entre la Chine
et l’Europe.
Mais il serait inconscient que les Européens tombent dans un piège en faisant
leur, en l’espèce, l’adage «l’ennemi de mon ennemi est mon ami».
[Retrouvez chaque semaine ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du Centre en France et dans le monde]