Selon Aaron David Miller, un ancien diplomate américain qui a travaillé à la fois au sein des administrations républicaines et démocrates, aujourd’hui au Carnegie Endowment for International Peace à Washington, à propos de la politique étrangère de Donald Trump, «ce qui se passe n’est pas encore au-delà du point de non-retour, mais combien de dommages sont causés maintenant à nos relations avec nos amis et combien d’adversaires en bénéficieront est probablement incalculable.»
Ainsi, les agissements incohérents et manifestant une totale méconnaissance du monde de l’extrémiste populiste – comme on s’en était déjà aperçu lors de son premier mandat – vont changer la vision de ce que sont les Etats-Unis pour longtemps avec une prévention sur les desseins de ceux-ci qui risque d’être plus ou moins définitive.
Et tout cela se fait sans l’approbation d’une majorité d’Américains comme le montrent les sondages qui est opposée aux faveurs de Trump au bénéfice de Poutine, à la sortie de l’accord de Paris sur le climat et de l’OMS ainsi que sur la suppression des programmes d’aide internationale.
De même une majorité est également contre les velléités de l’extrémiste populiste d’annexer le Groenland ou la bande de Gaza pour en faire la «riviera du Moyen-Orient»…
Mais c’est surtout dans les pays «anciens» alliés des Etats-Unis que la population a réagi aux agissements de Trump en considérant que l’Amérique n’est plus la partenaire de l’Europe et, pour beaucoup, plutôt une adversaire.
Ainsi, en 100 jours de présidence, Trump a réussi à détruire 250 ans de politique étasunienne!
Un exploit que les Etats-Unis risquent de payer fort cher en favorisant ses ennemis et en ferraillant contre ses alliés jusqu’à présent, allant même jusqu’à humilier certains.
Un des exemples les plus frappants se passe actuellement au Canada où ont lieu aujourd’hui des élections législatives.
Toute la campagne de ce qui était jusqu’à présent le principal partenaire des Américains s’est faite sur la manière de mieux combattre un pays qui est vu désormais comme un potentiel agresseur, voire un ennemi.
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