2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

vendredi 25 avril 2025

Vues du Centre. En élisant Trump, les électeurs américains ont voté pour Poutine

Par Aris de Hesselin et Alexandre Vatimbella

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste. 
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste. 
Alexandre Vatimbella est directeur du CREC


Avant les élections présidentielles américaines, tout le monde savait que si Trump était élu il favorisait la Russie dans son agression de l’Ukraine et qu’il donnerait à Poutine ce qu’il voulait.

Dès le premier jour de sa prise de fonction, il a donc agi en faveur de ce dernier, allant même jusqu’à insulter Zelensky, à le menacer de tout et n’importe quoi, à lui imputer le responsabilité de l’agression russe et à mettre sur pied un plan de paix qui donne à Poutine tout ce qu’il voulait et qui lui permettra, dans un second temps, de reprendre son agression jusqu’à la capitulation de l’Ukraine et, dans un troisième de tenter de récupérer les pays baltes et de vassaliser les anciens pays de l’Est de l’empire soviétique.

Personne n’a été pris par surprise et certainement pas les électeurs américains, non pas parce qu’ils s’intéresseraient soudainement à ce qui se passe ailleurs que devant leur porte et dans leur porte-monnaie mais parce que l’extrémiste populiste n’a cessé de répéter encore et encore ce qu’il ferait pour faire cesser le conflit russo-ukrainien à n’importe quel prix… pour l’Ukraine!

Dès lors, il est une évidence: la majorité (relative) des électeurs américains qui ont voté pour Trump sont les complices des exactions d’hier et d’aujourd’hui de Poutine/

Ils peuvent bien se cacher derrière tout ce qu’ils veulent pour le nier mais leur responsabilité est totale.

Voter en démocratie n’est pas qu’un droit, c’est un engagement avec des implications auxquelles on ne peut dérober.

Si Poutine peut agir comme il le fait actuellement, s’il peut bombarder des civils et tuer des enfants, il le doit aux électeurs de Trump.

Le pire c’est que sans doute une grande partie de ceux-ci sont satisfaits de comment ce dernier agit en ne cessant de blâmer Zelensky et les Ukrainiens tandis qu’il justifie et légitime l’agression de Poutine et tous les crimes de guerre de ses troupes qu’il a soit ordonnés, soit couverts.

Dire cela revient à faire un constat désastreux de la démocratie de ce 21e siècle où des peuples qui vivent dans le monde libre aident les pires dictateurs de la planète.

Les électeurs américains ne sont malheureusement pas les seuls dans ce cas.

Ceux de Hongrie comme ceux d’Italie ou de Turquie et, hier et peut-être demain, ceux du Brésil, par exemple, ont également porté au pouvoir des personnages qui s’acoquinent avec les pires bouchers de la planète.

De ce point de vue, le projet démocratique a failli.

Aris de Hesselin
Alexandre Vatimbella

 

 


Propos centristes. France – Violences faites aux enfants / Attaque au couteau dans un lycée / Le jeu pervers du criminel Poutine / Soutien aux Kurdes d’Irak / Génocide arménien…


Voici une sélection, ce 25 avril 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Qu'enfin le président Poutine arrête de mentir ! Quand le président Poutine parle aux négociateurs américains, il leur dit : «Je veux la paix». Quand il parle à la planète entière, il dit : «Moi, je veux la paix». Il continue de bombarder l'Ukraine. Il continue de tuer des vies en Ukraine, des civils. Il doit arrêter de mentir et donner sa réponse. Il n'y a qu'une seule réponse qu'on attend : est-ce que le président Poutine est d'accord pour un cessez-le-feu inconditionnel?

> Il y a 110 ans débutait le génocide des Arméniens. En ce 24 avril, journée nationale de commémoration, souvenons-nous de toutes les victimes et gardons vivante leur mémoire. Continuons d’œuvrer, au nom de l’Humanité, pour la Vérité et la Justice.

> Une adolescente a perdu la vie, trois autres lycéens sont blessés, après une attaque au couteau dans un lycée de Nantes. J’adresse mes pensées émues aux familles, aux lycéens et à toute la communauté éducative dont la Nation partage le choc et la peine. Par leur intervention, des professeurs ont sans doute empêché d’autres drames. Leur courage force le respect.

> Discours au Sommet de la Commission de l’Océan Indien]
Monsieur le président de la République de Madagascar, merci infiniment pour votre accueil et vos mots. Monsieur le Président de l'Union des Comores, monsieur le Premier ministre de la République de Maurice, monsieur le président de la République des Seychelles, mesdames les Premières Dames, monsieur le secrétaire général de la Commission de l'Océan Indien, monsieur les chefs d'institution de la République de Madagascar, messieurs les premiers ministres, mesdames et messieurs les ministres, madame la présidente et messieurs les présidents des collectivités françaises ultramarines présentes dans la délégation française, mesdames, messieurs les parlementaires, mesdames, messieurs les ambassadrices et ambassadeurs, mesdames, messieurs les représentants et membres des gouvernements, les observateurs de la COI, mesdames et messieurs les partenaires de la Commission de l'Océan Indien, mesdames et messieurs en vos grades et qualités, chers amis, permettez-moi tout d'abord d'adresser mes remerciements les plus chaleureux à la fois à notre hôte, le président Rajoelina , cher Andry, merci infiniment à vous et à madame la Première Dame pour le formidable accueil à la fois d'hier soir et d'aujourd'hui, et d'avoir pris l'initiative de nous réunir à Antananarivo aujourd'hui.
Et permettez-moi de féliciter le président Azali, mon cher frère, qui co-préside ce sommet. Je souhaite d'ailleurs, réitérant les félicitations à la République des Seychelles pour le formidable travail qui a été fait, vous souhaiter le plein succès pour la présidence comorienne de la Commission de l'océan Indien qui vient de débuter.
Je suis très heureux d'être à vos côtés aujourd'hui pour célébrer ensemble les 40 ans de la Commission de l'océan Indien. Et je rends hommage ici à cette occasion à la vision des fondateurs et à l'engagement de tous ceux qui ont façonné cette institution depuis 4 décennies. Monsieur le secrétaire général, cher Edgar, en continuant à la faire vivre au quotidien avec vos équipes, vous êtes les dépositaires de cet héritage. Vous donnez corps à l'amitié et à la communauté de destin qui existe entre nos îles, entre nos peuples, ici, dans cet espace maritime et insulaire entre l'Afrique et l'Indopacifique, car nos îles sont nées d'un même monde. Et pour citer l'homme de lettre mauricien Malcolm De Chazal, « une île est une éclosion de la mer ». Et mon premier sentiment est d'abord celui-là, le sentiment d'une fraternité profonde.
La France est fière d'être membre de la COI et l'océan Indien fait partie de l'identité de notre pays. Oui, ce sont plus d'un million de nos concitoyens ultramarins, expatriés ou binationaux qui vivent et travaillent dans cette région du monde et qui ont souvent des attaches fortes, familiales, unissant d'ailleurs toutes les îles de notre Commission. Ce qui nous réunit, c'est une histoire, une culture francophone, une tradition de solidarité et d'échange entre nos populations, nos jeunes, nos étudiants, nos artistes, nos entrepreneurs. J'avais évoqué, lors d'un précédent déplacement à La Réunion en 2019, la culture des rivages qui nous rassemble et fait notre identité commune. Aujourd'hui, l'état du monde nous impose encore davantage de nous unir autour de cette culture, de cette identité, et d'en faire le carburant de notre méthode multilatérale pour unir et protéger davantage, à travers des projets communs, nos peuples qui ont l'océan Indien et l'insularité en partage. Mesdames et Messieurs, depuis notre dernier sommet en 2014, l'ordre international a été profondément bousculé, bouleversé par des crises historiques et des changements brutaux. Nous avons vécu une décennie où tant de nos certitudes ont été ébranlées, où les défis se sont accumulés, quand parfois aussi les règles communes ont été mises à l'épreuve, et nous l'avons encore vu ces dernières semaines.
Voilà pourquoi nous devons y répondre ensemble, de manière solidaire. Et notre Commission en a démontré sa capacité en travaillant à notre sécurité alimentaire, à celle de nos partenaires, c'est travailler à la sécurité et la stabilité de nos territoires respectifs. C'est le meilleur investissement à la paix et à la prospérité. C'est d'ailleurs pourquoi nous avons lancé, dès le début de la guerre d'agression russe en Ukraine, en mars 2022, l'initiative FARM qui a permis de libérer des voies de passage pour le blé ukrainien, dont beaucoup, y compris dans la région, étaient dépendants. Mais surtout, nous avons initié une initiative au long cours avec nos instruments, Bpifrance, le groupe AFD, nos partenaires, comme le Fonds international de développement agricole, pour investir de manière durable dans nos filières agricoles. Et c'est ce même engagement, beaucoup d'entre vous étaient présents à Paris il y a quelques semaines, que nous avons renouvelé lors du dernier sommet nutrition pour la croissance, où j'ai pu annoncer à cette occasion que la France investirait plus de 750 millions d'euros sur la sécurité alimentaire et la nutrition dans le monde d'ici 2030.
Cet engagement se décline évidemment dans le sud-ouest de l'océan Indien, et nous y menons, notamment avec l'Union européenne, plus de 120 millions d'euros de projets en matière de sécurité alimentaire qui tiennent compte des défis spécifiques de notre région, car on le sait, à la fois l'insularité, mais également la multiplication des aléas climatiques, cyclones et autres, conduit à rendre ce défi encore plus vital. Mais nos îles ont aussi beaucoup d'atouts et sont souvent à la pointe de la recherche, de l'innovation, de la production. Et nous avons ainsi des trésors endémiques. Ce n'est pas par hasard si nos îles se réunissent sous le label des Îles vanilles. Et il y a beaucoup d'autres exemples, l’ylang-ylang, la canne à sucre, le girofle, le copra et j'en passe. Et nous avons aussi des ressources naturelles pour subvenir aux besoins de nos populations, notamment les ressources halieutiques, dont l'exploitation doit être conciliée avec le plus haut degré de protection, y compris contre les prédations extérieures. Pour ce grand archipel qu'est le sud-ouest de l'océan Indien, ces ressources agricoles et halieutiques sont un bien commun régional. Et je vois au moins trois chantiers pour mieux les valoriser.

D'abord, stimuler la production, comme vous l'avez dit, et améliorer les infrastructures, en particulier agro-logistiques. Et pour cela, il nous faut plus d'investissements du secteur privé, ce qui exige notamment un climat des affaires sûrs, prévisibles, ce qui suppose aussi davantage de formations dans les métiers agricoles. Engageons-nous sur ces projets. Vous pouvez compter sur la France et l'ensemble de ses opérateurs. Ensuite, c'est consolider un cadre normatif qui nous protège. Les normes sanitaires et phytosanitaires ne sont pas un obstacle au développement de la production, mais un atout pour la compétitivité à l'export, pour la santé de nos populations. Mais nous voulons, pour ce faire, avoir un cadre commun au niveau de la COI.
Cessons les barrières qui empêchent la circulation de nos productions agricoles et la solidarité nécessaire. C'est ce qui donnera plus de profondeur à notre marché, plus d’investissement privé, plus de solidarité et une réponse plus efficace à la lutte contre la vie chère. Enfin, c'est aussi le chantier qui consiste à mieux intégrer les chaînes de valeurs régionales, et je salue ici l'idée d'un espace de production et d'échanges agricoles et alimentaires au sein de la COI, ce qui permettra d'accélérer cette dynamique, d'avoir, là aussi, l'espace qui permet les bons investissements. Ceci m'amène au deuxième thème que je souhaite aborder, à savoir la sécurité et la sûreté maritimes. En effet, pour prévenir les pollutions marines, aider les navires en difficulté, lutter contre les trafics, qu'il s'agisse de la pêche illégale, des trafics de drogue, nous avons besoin d'une action structurée et coordonnée autour de l'architecture de sécurité maritime dont nous sommes dotés. Tous, nous sommes touchés par ces fléaux. Tous dans la région, nous sommes touchés par ces trafiquants qui viennent prélever ce qui n'est pas à eux et qui viennent, en quelque sorte, exploiter aussi les difficultés déjà présentes. L'exercice interarmées, Tulipe, qui se tient en ce moment même à Madagascar et qui rassemble près de 1 500 militaires des États membres de la COI, illustre cette dynamique commune. Le renforcement de notre interopérabilité, la bonne coordination entre nos moyens militaires contribuent à notre crédibilité collective et renforcent notre capacité conjointe d'action.
Je suis très heureux à cet égard que les FAZSOI puissent agir à vos côtés, et au-delà de nos forces qui sont prépositionnées dans l'océan Indien, dont nous sommes en train d'accroître la présence, la France va dans les deux prochaines années, accroître de plus de 15 % sa présence à La Réunion avec les FAZSOI, démultiplier aussi sa présence maritime à La Réunion et à Mayotte, je suis fier que, dans le cadre des exercices Tulipe, nous ayons déployé plus de 500 militaires, des moyens exceptionnels, Frégates A400M, pour démontrer notre solidarité et notre participation à la sécurité collective de l'océan Indien. Preuve supplémentaire de notre engagement, j'ai la fierté d'annoncer que nous avons lancé une académie de l'océan Indien basée à La Réunion pour coopérer avec nos partenaires de la région sur les défis sécuritaires, et qui sera pleinement complémentaire des actions de la COI.
Le troisième sujet que je voudrais aborder avec vous est celui de la gestion des risques naturels. Les cyclones Chido et Garance ont durement éprouvé, et Mayotte et La Réunion. Ils ont aussi montré que la solidarité était essentielle sur ce sujet comme sur les autres. Et je veux très sincèrement remercier les autres États de la COI pour leur soutien à nos collectivités affectées par ces catastrophes. Vous n'avez pas ménagé votre solidarité dans tous les domaines, et nous y avons été extrêmement sensibles. En filigrane, il y a bien sûr la question climatique, l'enjeu de la préservation de la biodiversité, qui est l'enjeu de notre siècle, est un défi existentiel pour nos îles. Et la coopération que nous déployons au sein de la COI est essentielle pour y faire face. Pour répondre à ces défis communs et urgents, la France, qui est le premier bailleur de la COI, continuera de mettre ses capacités au service de notre communauté à travers ses opérateurs, notamment l'AFD, qui déploie à ce jour un portefeuille de 125 millions d'euros de projets au profit de la COI. Mais aussi grâce à l'appui des services de l'État positionnés dans la région, des forces armées de la zone sud de l'océan Indien, de l'université, de La Réunion, des organismes de recherche et de coopération, je pense à l'IRD, au SIRAD, à l'Institut Pasteur ou aux agences régionales de santé. Et la contribution des collectivités ultramarines françaises, dont je salue l'engagement, est évidemment des plus décisives. Mesdames et messieurs, je ne saurais être complet sans évoquer l'intégration de l'ensemble de nos îles du sud-ouest de l'océan Indien dans la coopération régionale. J'ai dit que la COI se caractérisait par un esprit d'amitié, de fraternité, de solidarité et de coopération depuis 40 ans. C'est ce qui fait notre force. Et nos territoires font face, en effet, aux mêmes défis. Et ces défis ne connaissent pas les frontières. Parce que nous devons partager cette ambition commune au service de l'intérêt de tous, nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes. Je pense bien évidemment à Mayotte, île et territoire de l'océan Indien, que dans les faits, vous avez mis au cœur de votre solidarité quand elle a été si durement éprouvée.
L'implication de nos populations, l'intégration de toutes nos îles dans les efforts de la COI pour la prospérité et la sécurité dans la pluralité de ces dimensions, maritime, alimentaire et pour la santé, sont dans l'intérêt de nos peuples et de la région. Et je sais pouvoir compter sur l'engagement de tous pour avancer de manière pragmatique vers cet objectif. Mesdames et Messieurs, la France se mobilisera pour que la préservation de nos biens communs dans l'océan Indien figure en bonne place dans les discussions de la Conférence des Nations unies sur l'océan que nous accueillerons à Nice du 9 au 13 juin 2025. Plusieurs de nos États membres ont montré leur plein engagement par la signature et la ratification du Traité pour la protection de la haute mer et de la biodiversité marine, dit traité BBNJ. J'encourage tous les États, y compris nos observateurs, qui ne l'ont pas encore fait à ratifier ce texte majeur pour la protection de nos océans. C'est une opportunité historique et je compte sur vous. Dans un contexte international de plus en plus complexe, singulièrement dans la zone Indopacifique, la COI est un modèle de coopération pour le développement et l'attractivité de nos îles. Aucune de nos îles ne peut relever seule les défis qui se présentent à tous.
Mais je suis convaincu d'une chose, c'est qu'ensemble, en conjuguant nos atouts, en mutualisant nos idées et nos savoir-faire, en investissant sur les projets concrets que nous nous sommes donnés, nous pouvons tracer une voie nouvelle, singulière, adaptée à nos réalités insulaires, une voie de fraternité, d'engagement et de courage.
Vive l'Indien Océanie, vive notre communauté de la Commission de l'Océan Indien et vive la fraternité entre l'ensemble de nos pays, l'ensemble de nos îles !

> Je viens de m’entretenir avec le Premier ministre indien Narendra Modi suite à l’infâme attentat commis mardi dernier, au cours duquel des dizaines de personnes innocentes ont perdu la vie. Le peuple indien peut compter sur la solidarité et l'amitié de la France au moment où il traverse une telle épreuve. Nous avons toujours été et serons toujours unis dans notre combat contre le terrorisme, sous toutes ses formes.

> En 2017, la France s’est engagée dans un processus de restitution d’objets et d’œuvres à Madagascar. C’est une reconnaissance. Rien ne peut justifier que les jeunesses africaines ne puissent accéder à leur histoire et leur culture qu’à travers les musées des anciennes puissances coloniales. Pour retisser les fils de notre histoire commune, ces œuvres, ces objets, doivent revenir là où ils ont été imaginés, conçus et créés. En 2020, décision fut prise de restituer le dais de la Reine. Cette restitution doit beaucoup à l’engagement des chercheurs, scientifiques et passeurs de mémoire. En décembre 2023, une nouvelle étape a été franchie : l’adoption d’une loi-cadre sur la restitution des restes humains. Un acte fondateur. Depuis le 3 octobre 2024, la commission bilatérale franco-malgache travaille. Un décret vient d’être pris pour permettre la restitution des crânes sakalava, dont celui présumé du roi Toera. Ainsi se mesure le poids de l’Histoire, sa rigueur, sa grandeur, dans le but de panser les blessures du passé, et reconnaître la juste place des vies arrachées. Ce travail de reconnaissance est aussi travail de nécessaire réparation, autant qu’il est possible. L’ensemble de ces objets, œuvres, et restes humains, constitue la mémoire vivante d’un peuple. Ils ont leur place ici à Madagascar. Nulle part ailleurs. C’est aussi l’affirmation d’une volonté : seul un dialogue exigeant entre scientifiques, conservateurs, institutions, permet de comprendre notre passé et en tirer les leçons. Reconnaître, c’est transmettre. En retissant le fil de notre histoire, nous dessinons un horizon commun. Poursuivons ensemble ce chemin.

> La coopération franco-marocaine avance à grande vitesse ! Sa Majesté le Roi Mohammed VI a lancé hier les travaux de la nouvelle ligne à grande vitesse entre Kénitra et Marrakech. C’est le résultat concret des partenariats noués entre nos entreprises lors de ma visite d’État au Maroc en octobre dernier. Vive l’amitié entre le Maroc et la France !

 

► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]

Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> Pensées aux victimes à Nantes, soutien au personnel éducatif. Dès cette semaine, nous allons réunir le groupe de travail que j’ai missionné sur la volonté de bannir le port d’armes blanches dans les établissements, dans lesquels nous allons multiplier les contrôles.

> [Commémoration du génocide arménien] (…) Je veux saluer les milliers de personnes qui sont avec nous, qui nous ont rejoints autour de la statue du Père Komitas, parce qu'ils portent en eux une part de l'identité arménienne, du souvenir des 110 années passées et des siècles d'avenir qui s'ouvrent devant cette identité arménienne. Voici les vers de ce si grand poète qu'est Parouir Sévak, dans le poème qu'il a consacré à Komitas, honoré sur ce monument, une des plus belles statues, un des plus beaux bronzes que nous puissions admirer, comme le symbole de l'âme arménienne. « Soudain, dit-il, soudain, les méandres de l'exil mortel, le sentier des pleurs, deviennent un chemin de rassemblement. L'envol de la chute devient un élan.»
De la chute à l'élan en passant par les pleurs, c'est toute l'histoire du peuple arménien depuis la tentative de génocide dont il a été victime en 1915 que le poète résume. Tout avait été fait pour anéantir votre peuple avec tous ses espoirs. Dans la nuit du 23 au 24 avril 1915, à Constantinople comme dans d'autres grandes villes, la fleur de l'Arménie, ses représentants les plus cultivés, les figures de la société, des poètes, des médecins, des religieux comme Komitas, sont arrêtés, torturés et pour la plupart assassinés.
Ce crime s'inscrit dans une longue lignée. Pour ne remonter que de quelques années, il y a eu 1894-1909, chaque fois des Arméniens massacrés par un pouvoir de plus en plus hostile à leur identité. Il y a eu encore plus près dans le temps, des conscrits arméniens sortis des rangs de l'armée dans laquelle ils combattaient pour être farouchement exécutés. Mais c'est bien sûr, chacun d'entre vous le sait, avec le dimanche rouge, celui du 24 avril 1915, que la machine génocidaire commence sa marche méthodique. De toutes les villes, de tous les villages arméniens, sortent des fils d'hommes, de femmes et d'enfants chassés de leurs terroirs millénaires. Parce que le parti au pouvoir, qui se cachait derrière le masque du progrès, impose sa conception ethnique et religieuse de l'unité imposée, la plupart des hommes sont rapidement menés à l'écart et ne reviendront plus.
Leurs femmes et leurs enfants entament cette marche, de l'aube au crépuscule, vers les déserts de Syrie et de Mésopotamie. Ceux qui échappent aux ravins de la mort et aux coups de l'organisation spéciale continuent, titubant jusqu'au camp de concentration où les attendent la faim, la soif et la maladie. Au total, entre avril 1915 et juillet 1916, un million et demi de personnes rejoignent la destination que leur avait assigné un télégramme venu de la capitale, et ainsi rédiger, ils doivent aller vers le néant.
Mais le peuple arménien n'est pas anéanti. Si j'ose dire, le peuple arménien, ne peut pas être anéanti, il n'est pas anéantissable. Certains ont été prévenus, quelquefois à temps par un fonctionnaire plus humain et désobéissant. D'autres ont été recueillis par un kurde ou un Yézidi qui n'ont pas toléré le massacre. D'autres encore ont trouvé en eux-mêmes dans la vitalité millénaire de leur peuple les ressources pour ne pas s'effondrer.
Au nom des morts, au nom de l'Arménie, au nom de la vie, les survivants vont de l'avant. Des dizaines de milliers d'entre eux qui arrivent en France se rassemblent bientôt autour d'un journal dont le titre dit tout « arraj ! ». En avant, ils s'installent, travaillent, s'intègrent. Ils apportent un concours décisif à la résistance, comme Missak et Mélinée Manouchian, dont les dépouilles reposent désormais au Panthéon. Leurs enfants n'oublient rien des mélodies de leur patrie, mais les apportent à leur pays d'accueil, comme Michel Legrand et Charles Aznavour. Les Arméniens, en demeurant eux-mêmes, permettent à la France d'être davantage elles-mêmes. Mais pour aller de l'avant, chacun d'entre vous qui m'ont précédé l'ont répété à cette tribune. Pour aller de l'avant, il faut connaître et honorer le passé. Il faut, selon les mots de l'historienne Claire Mouradian, offrir une sépulture aux morts, obtenir la reconnaissance du génocide, l'enseigner à chaque génération, lutter contre le révisionnisme et les discours de haine. Dans ce combat, l'Arménie aura toujours la France à ses côtés.
Pour aller de l'avant, il faut aussi que l'Arménie soit en paix et en sécurité. La France continuera à agir en faveur d'une paix juste et durable dans le Sud-Caucase, dans le plein respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté des États. Elle salue l'annonce de l'aboutissement des négociations sur le traité de paix annoncé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Plus rien ne devrait s'opposer à sa signature et à sa ratification. Nous voudrions former le vœu qu'elle puisse intervenir dans les meilleurs délais et que la situation des prisonniers et des détenus trouve une issue favorable, bien que nous ayons entendu parfaitement les réserves et les regrets que vous avez exprimés à cette tribune.
Anatole France disait que l'Arménie était pour la France sa sœur d'Orient, dans sa lutte pour la souveraineté, son intégrité territoriale et sa sécurité, car elle sait que c'est un combat pour la paix. C'est pourquoi nous nous félicitons et nous nous engageons à servir de toutes les manières le renforcement de la coopération entre nos deux pays dans des secteurs stratégiques pour l'Arménie comme en matière de défense.
À l'heure où dans le monde les ambitions impérialistes se sont réveillées, à l'heure où les tensions identitaires se ravivent et se renforcent, à l'heure où la sécurité et la diversité du monde paisible, n'ont plus rien d'une évidence, la France et l'Arménie unissent leurs efforts et leurs voies pour appeler au respect du droit international et du droit de l'homme. J'ai cité tout à l'heure ce recueil qui s'appelle Le clocher qui sans cesse résonne de Parouir Sévak; ce clocher tous les 24 avril sonne pour nous le glas en mémoire du premier génocide de l'histoire, mais il sonne aussi le tocsin du combat pour la liberté et la justice auxquels nos deux pays, ensemble, répondront toujours présents.

 

Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Un drame effroyable a frappé aujourd’hui un groupe scolaire privé à Nantes : une lycéenne a perdu la vie, trois autres élèves sont blessés. La Nation tout entière partage la douleur et le choc des familles, des proches et de la communauté éducative. Je rends hommage au courage remarquable des enseignants qui se sont interposés pour protéger les élèves. Plus que jamais, l’École doit rester un sanctuaire, à l’abri des violences.

> Au mémorial de la Shoah, à l’occasion de Yom HaShoah, une lecture publique de 24 heures fait résonner des noms des déportés juifs de France. Georgette. Léon. Sarah. Simon. Golda. Rachel. Max. Et tant d’autres. Nous ne vous oublierons jamais.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> À Kiev, les bombes russes tuent encore des enfants dans leur sommeil. C’est ainsi que Moscou répond aux appels à la paix : par la terreur.

> 110 ans après la terrible journée du 24 avril 1915, la France entière continue d'honorer la mémoire des victimes du génocide des Arméniens. Aux côtés de l’Arménie pour défendre la vérité, la justice et la paix.

> [Déclaration à l'issue de l’audience auprès de M. Nechirvan Barzani, Président du Kurdistan d'Irak] C'est une grande joie pour moi d'être aujourd'hui avec vous à Erbil pour mon premier déplacement en Irak, que je ne concevais pas sans une étape au Kurdistan. Et je veux vous remercier, ainsi que le président Massoud Barzani et le Premier ministre Masrour Barzani pour la chaleur de votre accueil, le témoignage de votre amitié.
Parce qu'il y a une amitié particulière qui lie la France et le Kurdistan, le peuple kurde et le peuple français. Depuis plus de 30 ans, nous avons développé des liens solides et fraternels fondés sur des combats communs et l'attachement à la liberté. C'est à l'initiative de la France que, le 5 avril 1991, le Conseil de sécurité des Nations unies adopta la résolution 688 qui jeta les bases d'une autonomie kurde en Irak.
Plus récemment, c'est le combat contre Daech qui a renforcé nos liens et je crois pouvoir parler d'une véritable fraternité d'armes. Nos soldats continuent de mener ce combat aux côtés des Peshmerga, des forces de sécurité irakiennes et des Forces démocratiques syriennes. Je veux saluer devant vous le courage, la vaillance et les sacrifices consentis par les Peshmerga.
Il n'y a pas de paix et de prospérité au Moyen-Orient sans la préservation du pluralisme dans la région. Je l'ai dit tout à l'heure au patriarche chaldéen, Mgr Sako, à qui j'ai exprimé la fidélité indéfectible de la France.
Aujourd'hui, à nouveau, je vous ai assuré, Monsieur le Président, ainsi qu'aux autorités régionales, dans leur pluralité, de la solidarité de la France et de l'esprit de dialogue qui nous animent.
Solidarité d'abord face à Daech, notre ennemi commun qui, malgré son affaiblissement, reste en mesure de frapper. Ni la France, ni le Kurdistan d'Irak, tous deux cruellement éprouvés dans leur chair par le terrorisme islamiste, ne peuvent risquer une remise en cause des acquis de dix ans de combats. Nous restons déterminés à apporter toute l'aide nécessaire à nos partenaires dans cette lutte.
Solidarité aussi face aux conséquences des conflits qui bouleversent toute la région. Les foyers de crise sont nombreux, de la guerre de Gaza aux tensions avec l'Iran, en passant par les conséquences de la chute de Bachar al-Assad et les défis de la transition syrienne. Et si Erbil a été frappé en son cœur durant l'année 2023 et en janvier 2024, l'Irak et la région autonome du Kurdistan sont globalement parvenus à se tenir à l'écart de ces tensions régionales. Elles contribuent aux tentatives d'apaisement.
Le dialogue politique et diplomatique que nous entretenons avec les autorités de la région autonome est précieux pour parvenir à apaiser la spirale néfaste initiée par le massacre terroriste du 7 octobre 2023. Je pense notamment à notre coordination étroite, M. le Président, pour appuyer les efforts du général Mazloum et de l'ensemble des forces politiques kurdes syriennes pour s'unir et peser positivement sur la transition en cours en Syrie, afin d'assurer qu'il soit garanti le pluralisme, les droits et les intérêts des Kurdes et de toutes les communautés syriennes et la poursuite du combat contre le terrorisme islamiste. Je m'entretiendrai tout à l'heure avec le général Mazloum à ce sujet.
Face à ces défis, la France reste convaincue que la vigueur des institutions démocratiques, dont le Kurdistan d'Irak offre un exemple dans la région, est une force. C'est tout l'enjeu des élections législatives qui se sont tenues dans la région autonome en octobre dernier et des élections législatives fédérales qui sont prévues à l'automne prochain. La France a soutenu et continuera de soutenir ces processus électoraux.
C'est tout l'enjeu également des discussions en cours en vue de la formation du gouvernement régional, ce qui permettra au Kurdistan d'être plus résilient face aux turbulences régionales.
C'est tout l'enjeu enfin du dialogue entre Erbil et Bagdad, dont la France estime qu'il peut renforcer l'unité de l'Irak, sa sécurité et sa prospérité, et donc également la sécurité et la prospérité de la région autonome en son sein.
Nous avons, Français et Kurdes, beaucoup à faire ensemble, monsieur le président. Notre action diplomatique et culturelle au Kurdistan se traduit par des réalisations concrètes quotidiennes.
Je suis venu vous redire notre attachement à cette relation et son renouvellement pour qu'ensemble, nous continuions à construire l'avenir. C'est là le sens de notre action pour appuyer la formation de la jeunesse avec l'Institut français d'Erbil, l'Institut français du Proche-Orient et les deux écoles françaises Danielle Mitterrand, à Souleimaniyé et Erbil. Ces établissements contribuent à la diffusion du français, de la culture et aux échanges étudiants et scientifiques.
Et nous œuvrons également au développement économique du Kurdistan à travers notre appui aux relations d'affaires. Une dynamique qui a été lancée avec le Forum économique France-Kurdistan qui s'est tenu en septembre dernier, sur laquelle nous avons capitalisé pour renforcer encore davantage nos liens économiques.
Voilà, monsieur le président, les sujets dont je souhaitais m'entretenir en confiance avec vous et les autorités régionales. Je l'ai fait dans l'esprit d'amitié, de solidarité et de fidélité qui définit nos relations, Français et Kurdes.

> Pour la liberté et face au terrorisme, la France demeure aux côtés des Kurdes d’Irak. Notre solidarité est totale. Avec le général Mazloum, chef des forces démocratiques syriennes. Dix ans de combat côte à côte contre Daech. Les droits et les intérêts des Kurdes doivent être pleinement pris en compte dans la transition syrienne ! Au cardinal Sako, patriarche des catholiques chaldéens, j'ai renouvelé l'engagement de la France pour préserver, au Moyen-Orient, des sociétés plurielles dans lesquelles les chrétiens doivent avoir toute leur place.

> Si votre question est de savoir si les messages du pape François, les valeurs qu’il a professées et ses combats pour la planète, la fraternité, l’ouverture de l’Église sur le monde méritent d’être poursuivis, la réponse est oui.

> [Conférence en vue de la reconnaissance d’un État palestinien] L’un des objectifs de ma présence au Proche-Orient cette semaine est d’échanger avec nos partenaires, en particulier l’Arabie saoudite, qui coprésidera cette conférence avec nous, pour créer les conditions de reconnaissances collectives et croisées. Collectives, c’est-à-dire amenant d’autres pays à suivre la France dans une décision qui pourrait être la sienne, de reconnaître l’État de Palestine. Croisées, pour entraîner des pays arabes ou musulmans à établir des relations normalisées avec Israël pour créer une architecture de sécurité permettant le retour de la stabilité dans la région. 
Mais l’urgence, c’est le cessez-le-feu, la libération des otages du Hamas, l’entrée massive de l’aide humanitaire à Gaza, des soins, des travailleurs humanitaires qui sont privés d’accès depuis des semaines. 
Il n’y a aucune solution militaire au conflit israélo-palestinien. La seule solution susceptible d’apporter la paix et la stabilité dans la région est celle de deux États vivant côte à côte, en paix et en sécurité.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Pour la première fois, Américains, Ukrainiens et Européens étaient la semaine dernière réunis à Paris autour d’une même table. À cette occasion, nous avons rappelé que le préalable à des discussions menant à une paix durable, qui prévienne toute nouvelle agression par la Russie, est un cessez-le-feu. C’est à la fois une urgence humanitaire et un gage de confiance qui permettra d’attester de la bonne volonté des Ukrainiens comme des Russes. 
La responsabilité des Européens et des alliés de l’Ukraine sera, le moment venu, d’apporter toutes les garanties nécessaires pour que la paix, une fois conclue, soit durable, dans l’intérêt des Ukrainiens mais aussi des Français et des Européens. 

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Loto de la Biodiversité : l’édition 2025 est officiellement lancée ! Déjà 64 projets de préservation de la biodiversité ont pu être financés depuis son lancement en 2023. Dont 21 nouveaux lauréats dévoilés ce jour pour la protection de nos littoraux et de la biodiversité marine !

> Je lance aujourd’hui une charte sur les crédits carbone. De grandes entreprises s’engagent déjà, je veux en rassembler un maximum ! L’enjeu : un État garant de la méthode, des entreprises qui agissent. Pour qu’ensemble, on accélère la baisse des émissions de gaz à effet de serre. Avec ce nouveau marché carbone, les entreprises ont l’opportunité de montrer que leurs actions ne sont pas du greenwashing.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> Depuis le début de l’année, 25 féminicides ont endeuillé notre pays. L’éradication des violences est le combat de toute notre société. Un combat qui mobilise l’État, les élus locaux, les associations, les professionnels de santé et de l’éducation nationale, les travailleurs sociaux, les forces de l’ordre et les professionnels de la justice. Aujourd’hui, nous permettons aux femmes victimes de violences de porter plainte directement dans 3 centres hospitaliers en Guadeloupe à Pointe à Pitre, Basse-Terre et Capesterre-Belleau.

> Ici, au Mémorial ACTe, nous honorons la mémoire de celles que l’on voulait sans nom, sans droit, sans visage. Ici, la terre parle — elle garde en elle la trace des révoltes étouffées, des libertés arrachées. L’histoire de l’esclavage, c’est aussi une histoire de résistance et de figures qui défient l’ordre établi : Toussaint Louverture, Solitude, Victor Schoelcher, Maryse Condé… Des noms, des visages, des voix qui ont fait triompher la liberté et l’humanité. Ici, nous avons un devoir d’histoire.

 

Astrid Panosyan-Bouvet (ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> Les services de prévention et de santé au travail jouent un rôle central pour accompagner les salariés tout au long de leur vie professionnelle. Ces services se sont récemment transformés en véritables équipes de santé pluridisciplinaires, où infirmiers, psychologues, ergonomes et médecins se mobilisent face aux grands défis du monde du travail. Collectivement, nous pouvons aller plus loin : en facilitant davantage les délégations vers d'autres professionnels de santé, et en renforçant l’attractivité de la médecine au travail.

> Visite de l’Anact [Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail] , qui agit sur plusieurs chantiers dont :
- La détection précoce de l’usure professionnelle et le maintien en emploi des plus de 50 ans
- La qualité de vie et des conditions de travail (QVCT), avec un accompagnement des PME et des branches
- L’égalité professionnelle, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, et la santé des femmes au travail
- La promotion d’un dialogue social de qualité entre entreprises et partenaires sociaux.

 

Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> Déplacement à Londres pour porter la voix de la France à l’occasion du Sommet international sur l’avenir de la sécurité énergétique, en présence de nombreux ministres et partenaires internationaux. L'occasion d'échanger autour d’une table-ronde avec Shirley Ayorkor Botchwey (secrétaire générale du Commonwealth), Lisa Cummins (ministre de l’Énergie de la Barbade), Tommy Joyce (Département de l’énergie des États-Unis) et German Galushchenko (ministre de l’Énergie d’Ukraine).
Beaucoup ont partagé cette conviction : la sécurité énergétique du 21ᵉ siècle repose sur des réseaux robustes, des technologies bas-carbone, et une coopération stratégique entre États. L'Europe doit faire entendre une voix claire : la transition énergétique n’est pas une option. Elle est une condition de notre indépendance.
La sécurité énergétique, ce n’est plus seulement du pétrole ou du gaz. C’est du stockage, du nucléaire, du renouvelable. C’est un tout. La France fait un choix clair : souveraineté énergétique par la complémentarité nucléaire-renouvelable. Merci à Ed Miliband, ministre britannique de la Sécurité énergétique et de la Neutralité carbone, pour l’organisation de ce sommet et Fatih Birol, Directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie et les équipes de l’IEA pour la qualité des échanges.

> Produire ici pour consommer ici. L’avenir de notre énergie est déjà là. Le parc photovoltaïque d’Éole-en-Beauce alimente 3 300 foyers. C’est une preuve éclatante que la production d’électricité décarbonée peut être territoriale, maîtrisée, et adaptée à nos besoins. Ce site, c’est aussi un bel exemple d’intégration environnementale et agricole. Les moutons paissent sous les panneaux photovoltaïques, sous la vigilance d’un berger… et de ses deux chiens, dont Swan, fidèle gardien du troupeau, qui veille avec attention sur chaque bête.

> Transformer le local en énergie, c’est déjà possible. À Varize, sur le site de Biogaz Beauce, j’ai rencontré des agriculteurs qui produisent du biométhane à partir de leurs ressources d'exploitation. Une énergie locale, propre, renouvelable — un pas de plus vers notre indépendance.

> La chaleur de demain est déjà dans le sol ! À Cloyes-les-Trois-Rivières, j’ai visité la centrale géothermique du groupe scolaire Térouinard en présence de Claude Térouinard, ancien président du conseil départemental d’Eure-et-Loir. Une technologie locale, renouvelable et bas-carbone, qui permet de chauffer une école... sans surcoût pour les habitants. Cette réussite est rendue possible grâce à l'engagement des élus locaux, en première ligne pour faire vivre la transition énergétique dans les territoires. C’est sur le terrain, avec les collectivités, que nous construisons notre souveraineté énergétique.

 

Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> C’était il y a 110 ans, le 24 avril 1915. Ce jour-là, plus de 600 intellectuels et notables arméniens étaient arrêtés à Constantinople sur ordre du gouvernement. C’était le début du génocide qui coûtera la vie à 1,2 million de personnes, soit les deux tiers du peuple arménien de l’Empire ottoman. Comme le Président de la République s’y était engagé, la France a fait du 24 avril une journée nationale de commémoration. Elle fut l’un des premiers pays à nommer le génocide pour ce qu’il était, dès 1915. En 2001, elle l’a reconnu par la loi. Et aujourd’hui encore, elle refuse l’oubli.

> À Brest, j’ai vu ce que signifie vraiment «reconstruire». À l’Hôpital régional d’Instruction des Armées et à la cellule d’aide aux blessés de la Marine nationale, on n’accompagne pas seulement des blessures : on redonne à nos militaires blessés la force de se relever. C’est l’application même du plan blessés que nous mettons en œuvre pour nos militaires depuis plus de 2 ans.

> À 16, 17 ou 18 ans, ils font le choix fort de servir. À l’École des mousses, ils apprennent la rigueur, l’excellence et l’esprit de groupe. Venus sans diplôme, la Marine nationale les forme à 13 métiers, du mécanicien naval au fusilier marin, en passant par la restauration. Une école d’avenir, profondément ancrée dans l’histoire de notre Marine. L’armée leur offre une voie, un uniforme, une fierté et un véritable escalier social fondé sur le travail. Fière de rencontrer ces jeunes engagés au service de la France.

 

Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> [Elèves agressés dans un lycée de Nantes] Toutes mes condoléances à la famille des victimes de cette odieuse agression criminelle dans un établissement scolaire. Je suis bouleversée par tant de haine. Je pense aux parents et aux amis de ces jeunes… La violence doit être éradiquée partout et ce dès l’enfance, par un accompagnement éducatif et psychologique ambitieux.

> La violence d’un adolescent ça se prévient dès l’enfance, en lui offrant un environnement propice à son équilibre psychique. C’est possible en aidant les parents et les enseignants à reprendre leur place, en valorisant leurs compétences, en reconnaissant leur rôle fondamental dans le développement et le bien-être des enfants, en les rendant acteurs. Je souhaite que cette aide nouvelle soit mise en place partout où ce sera nécessaire et en particulier dans les cités éducatives de nos villes …

> Hier à Rennes, sur les lieux de la violente fusillade survenue vendredi dernier, avec les victimes. J’ai vu et ressenti la peur et la colère des habitants surpris dans leur vie quotidienne, dans ce restaurant où ils discutaient tranquillement en pleine journée. L’irruption de la criminalité organisée par le trafic de drogue est un fléau. Le Gouvernement ne lâchera rien pour mener ce combat contre la violence et la mort. J’ai vu aussi de beaux endroits, parce que les villes sont aussi des lieux avec de beaux projets. Avec Action logement, j’ai posé la première pierre du futur immeuble Blossom, pour renouveler le quartier de Maurepas. Nous sommes engagés pour donner à tous nos concitoyens des conditions de vie dignes, et promouvoir ainsi la mixité sociale. Il est essentiel que chaque citoyen, partout en France, puisse se sentir chez lui, en sécurité et entouré de perspectives d’avenir.

 

Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger)
> L’horreur a une fois de plus frappé des innocents. J’exprime ma profonde solidarité avec l’Inde et tous les proches des victimes de cet attentat abject. La France est à leurs côtés dans l’épreuve et dans la lutte contre le terrorisme.

 

Autres ministres
Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Pour la première fois, la mission Pégase de l'armée de l’air a mis le cap vers le Grand Nord. Nos Rafale, accompagnés de leurs ravitailleurs, ont rejoint la Suède pour participer à des exercices conjoints avec nos alliés scandinaves. Ils rallieront ensuite la Pologne puis la Croatie. Démonstration de la capacité de nos forces aériennes à se projeter vite, loin, de façon autonome et en coordination avec nos alliés européens.

 

Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et de l’Accès aux soins)
> Prévenir les risques professionnels et mener des actions de prévention et de sensibilisation auprès des employeurs comme des salariés répond aux enjeux de santé publique que je porte en tant que ministre de la Santé.

> 616 cas et 69 décès en 2024 dus aux infections à méningocoques. Derrière ces chiffres, des drames humains et une urgence à agir, alors que des vaccins efficaces existent et qu’ils sont notre meilleure arme contre ces infections fulgurantes. Avec l’avis de la Haute Autorité de santé, en cette Journée mondiale de lutte contre la méningite, j’annonce le renforcement de notre stratégie vaccinale contre les méningocoques, pour mieux protéger nos enfants, adolescents et jeunes adultes :
- Obligation vaccinale ACWY et B étendue à tous les nourrissons jusqu’à 2 ans ;
- Rattrapage pour les enfants jusqu’à 4 ans révolus ;
- Campagne de vaccination ACWY pour les 11-14 ans au collège à la rentrée 2025 ;
- Vaccination renforcée des 15-24 ans en ville, par les médecins, pharmaciens, sage-femmes et infirmiers.
Informer. Vacciner. Protéger. Notre priorité est claire : sauver des vies et mieux armer notre jeunesse face à la méningite.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> À Nantes, une jeune fille a perdu la vie dans des circonstances tragiques. J’ai une pensée émue pour ses proches, les blessés et les équipes éducatives. Je partage votre peine et me tiens à vos côtés.

> « Éliminer cette putain de juive (...) 18h jeudi » : voici les lettres que j'ai reçues avant ma dédicace à Bordeaux. Des menaces de mort, une haine assumée, un antisémitisme immonde. Je n’ai jamais cédé à l’intimidation. Rien ni personne ne m’empêchera de rencontrer les Français et de défendre les valeurs de notre République.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> L’attaque au couteau au lycée Notre Dame de Toutes Aides est un drame et un choc. Une adolescente a été tuée. Plusieurs de ses camarades ont été grièvement blessés. Toutes mes pensées vont vers eux, leurs proches, leurs professeurs. Reconnaissance infinie pour le courage des personnels qui se sont interposés et pour le professionnalisme des forces de l’ordre. Aujourd’hui, c’est toute la communauté éducative qui est en deuil et la France qui est meurtrie.

> Il y a 110 ans, le régime turc organisait la déportation et le massacre de plus d’un million et demi d’Arméniens. J’étais comme chaque 24 avril aux côtés des Arméniens de France, pour rendre hommage et nous souvenir. Nous souvenir du supplice du peuple arménien et lui réaffirmer notre soutien. Notre soutien est total pour faire reconnaître les souffrances de tout un peuple et dénoncer ceux qui continuent à s’en prendre à lui.

> 3 morts et 97 blessés. Cette nuit, la Russie a conduit, au cœur d'un quartier résidentiel de Kiev, une funeste et terrible attaque. Une preuve de plus que la Russie, seule responsable de cette guerre, ne veut pas la paix. Et ce au mépris des vies humaines et des efforts diplomatiques pour bâtir une paix durable. Aux morts, aux blessés, à leurs familles et au peuple ukrainien, notre solidarité et notre soutien indéfectible.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Bernard Guetta (député)
> [Agression de l’Ukraine par Poutine] Vladimir Poutine ne veut pas d'une paix qui ne serait pas une reddition de l'Ukraine. Donald Trump ne comprend rigoureusement rien ou, plus terrible, est politiquement complice de Vladimir Poutine.

> [Agression de l’Ukraine par Poutine] Donald Trump fait preuve d'une cécité absolue. Absolue. Ce dictateur, cet assassin, cet agresseur, Donald Trump l'appelle Vladimir. «Vladimir, arrête», mais enfin il fait la guerre depuis 2014 en disant que l'Ukraine n'existe pas et que les Ukrainiens sont russes !

> Sergueï Lavrov est évidemment prêt à un accord... à ses conditions. Si les Ukrainiens se présentent en robe de bure et la corde au cou, Sergueï Lavrov est prêt à un accord de paix.

> [ArcelorMittal] On se fait complètement marcher dessus. Il ne faut pas accepter (...) Il faut envisager l'option de la nationalisation, évidemment

 

Pascal Canfin (député)
> La Commission européenne inflige d’importantes amendes à Meta et Apple, les premières dans le cadre du règlement visant à limiter le pouvoir des géants du numérique.

 

Christophe Grudler (député)
> Vote positif ce matin en Commission de l’industrie, pour le programme européen de renforcement de notre industrie de défense (EDIP). Un message clé : nous avons besoin de davantage d’armements produits en Europe et sous contrôle européen.

> Incompréhensible et inacceptable : Arcelor Mittal annonce des suppressions d’emplois, sans concertation. Je réagis et demande des comptes.
Oui, le secteur de l’acier est en crise : surcapacités chinoises, dumping, incertitudes géopolitiques, guerre commerciale avec les États-Unis. L’Europe est en première ligne, et l’emploi pourrait en payer le prix.
C'est exactement pour cela que depuis des mois, je pousse pour des mesures de protection du secteur européen de l'acier, avec mes collègues députés. Le 19 mars, Stéphane Séjourné a entendu cet appel et a pris des mesures fortes, et d'autres à venir, pour soutenir ce secteur.
Avec plus d’un milliard d’euros de bénéfice net en 2024, Arcelor Mittal a les moyens d’investir dans l’avenir : la décarbonation en Europe, gage de souveraineté et d’emplois durables.
Au lieu de cela, Arcelor Mittal fait l’inverse. Je veux redire mon plein soutien aux travailleurs concernés. J’ai demandé un rendez-vous avec la direction pour obtenir des explications.

 

Grégory Allione (député)
> Une agression mortelle au couteau a eu lieu ce midi au sein d’un lycée de Nantes. Des blessés sont également à déplorer. J’exprime toute ma solidarité aux victimes et à leurs familles et mon soutien au corps enseignant.

> 110 ans après le génocide des Arméniens, la mémoire brûle encore. 1,5 million de vies effacées, et aujourd’hui encore, 120 000 Arméniens contraints à l’exil du Haut-Karabagh. Face au silence, nous choisissons la parole. Face à l’oubli, l’engagement.

 

Fabienne Keller (députée)
> La Commission européenne a infligé hier une amende historique à Apple et Meta pour violation des règles européennes de régulation du numérique. Faire respecter ces règles par les "big tech" est avant tout un enjeu de souveraineté et de protection du modèle européen.

 

Sandro Gozi (député)
> Les règles européennes sur la protection des consommateurs doivent être respectées. Ces amendes contre Apple et Meta créent un précédent pour tous, comme TikTok et X, qui croient échapper à nos lois en jouant sur des leviers politiques. L'Europe montre qu'elle ne transige pas.

 

Stéphanie Yon-Courtin (député)
> 500 et 200 millions d’euros pour Apple et Meta : le DMA passe à l'action. Ce n’est peut-être pas spectaculaire, mais c’est clair. L’Europe applique la loi, et les gatekeepers doivent s’y plier. Le temps des passe-droits est révolu.

 

 

● Personnalités centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au Plan)

> La France compte deux fois moins d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) que l’Allemagne et bien moins que le Royaume-Uni. Ce handicap est-il rédhibitoire ? À voir… Car la réalité est plus complexe. D’abord parce que l’économie française repose largement sur ses grandes entreprises, leaders mondiaux dans de nombreux secteurs ; cette spécificité est aussi une force. Ensuite parce que ce déficit français masque une dynamique positive bien réelle, que cette étude illustre de manière inédite, sur longue durée. Le nombre des ETI a en effet bondi de 57 % en trois décennies. Mieux, leur poids économique ne cesse de croître : elles captent aujourd’hui un tiers de la valeur ajoutée et emploient 31 % des salariés, grignotant du terrain sur les PME, tandis que les grandes entreprises conservent leur place. Les ETI font preuve d’une productivité plus dynamique, d’une résilience industrielle remarquable – elles ont stabilisé leurs effectifs là où les PME ont perdu 400 000 emplois – et d’un fort développement dans les services. Surtout, ces entreprises forment un écosystème en perpétuelle évolution : 29 % des ETI de 2022 étaient encore des PME dix ans plus tôt, preuve d’une véritable montée en puissance. Plutôt que de chercher à combler mécaniquement l’écart avec l’Allemagne ou le Royaume- Uni, l’enjeu est donc de pérenniser cette dynamique. C’est tout l’objectif du programme Étincelles, qui vise à accompagner les PME prometteuses dans leur transformation en ETI, en facilitant leur accès aux financements, à l’innovation et aux marchés internationaux. Plus généralement, il s’agit de consolider ces trajectoires de croissance et de créer les conditions pour que les PME – principal vivier des ETI et grandes perdantes de la désindustrialisation – puissent franchir ce cap décisif, devenir des ETI compétitives et jouer ainsi pleinement leur rôle dans l’économie française.

 

Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)

> Ma mission, c’est de préserver la promesse de vie de chaque enfant. L’ambition est de mettre les enfants à l’abri de l’instabilité.

> Bouleversée par l’attaque au lycée de notre chère ville de Nantes. Mes pensées vont aux victimes, à leurs proches et à la communauté éducative. Gratitude à ceux qui ont agi avec sang-froid. L’école doit rester un sanctuaire. La sécurité des élèves est notre exigence absolue.

> [Violences faites aux enfants] Le temps est venu de briser les tabous et de briser le silence et d’accompagner les enfants pour leur permettre de parler. Les violences faites aux enfants sont partout, dans toutes les classes sociales, dans tous les territoires. 

> [Bétharram] 40 ans de silence, de violence, de maltraitance, et finalement de témoins. On ne laissait pas cette parole se libérer il y a 30 ans. Aujourd’hui, nous devons la préserver et la renforcer. 

> Alerter, c'est la seule manière d'arrêter (...) et de saisir le plus vite possible. Et surtout de pouvoir mettre un cadre bienveillant sur cette parole et dire aux enfants qu'on les croit. 

> Il faut que l'ensemble des personnes qui travaillent autour des enfants se réunissent et qu'on coordonne l'action/

> Les enfants ne sont pas autour des tables de réunion. Mon rôle, c’est d’y faire entendre leur voix. 

> [Aide sociale à l’enfance] Il faut changer de paradigme en prônant l'accueil en famille avant les structures (…) On supporte de moins en moins la violence, on signale plus, c’est très bien. Mais il y a des milliers de mesures non exécutées.
Ma mission, avec la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles de France, c'est de trouver des solutions avec les départements qui portent cette compétence au quotidien pour accompagner.
La place d’un enfant est dans une famille. 70 % des décisions de placement sont en institution. Ça devrait être l’inverse.
Un enfant, sa place est dans une famille aimante, sécurisante et qui, dans le temps, le protège. Et pour ça, il n'y a rien de mieux que d'avoir une famille de cœur qui parfois, oui, est une famille adoptante.