Voici une sélection,
ce 17 avril 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias
ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Certains cherchent à
intimider nos personnels pénitentiaires et s'attaquent avec une violence
inadmissible aux établissements. Ils seront retrouvés, jugés et punis. Notre
troisième force de sécurité intérieure accomplit une mission essentielle de
défense de l'État de droit et de la paix publique, avec courage et dévouement.
Je réaffirme à tous nos agents du ministère de la Justice mon total soutien et
celui de la Nation.
> [Déclaration sur
la relation entre la France et Haïti]
Le 17 avril 1825, par voie d’ordonnance le roi de France Charles X
reconnaissait l’indépendance d’Haïti, tout en lui imposant une lourde charge.
En dépit de la conquête effective de sa liberté, dès 1804, par les armes et le
sang, le dernier des rois de France, en échange de la reconnaissance et de la
fin des hostilités, soumettait le peuple d’Haïti à une très lourde indemnité
financière, dont le paiement allait s’étaler sur des décennies. Cette décision
plaçait alors un prix sur la liberté d’une jeune nation, qui était ainsi
confrontée, dès sa constitution, à la force injuste de l’Histoire.
Aujourd’hui, en ce bicentenaire, il nous faut, ici comme ailleurs, regarder
cette Histoire en face. Avec lucidité, courage et vérité. Haïti, est né d’une
révolution, fidèle à l’esprit de 1789, qui affirmait avec éclat les principes
universels de Liberté, d’Egalité et Fraternité. Ce combat d’Haïti, en harmonie
avec les idéaux de la Révolution française, aurait dû offrir à la France et
Haïti l’opportunité de faire chemin commun. Mais les forces en mouvement de la
contre-révolution depuis 1814, la restauration des Bourbons et de la monarchie
ont décidé autrement de l’écriture de l’Histoire.
Reconnaître la vérité de l’Histoire, c’est refuser l’oubli et l’effacement.
C’est aussi, pour la France, assumer sa part de vérité dans la construction de
la mémoire, douloureuse pour Haïti, qui s’est initiée en 1825.
La vérité de l’Histoire ne doit pas constituer de fracture, elle se doit au
contraire d’être ce pont qui permet d’unir ce qui est épars. Dans cet esprit et
dans ce but, il nous faut désormais ouvrir tous les espaces de dialogue et de
compréhension mutuelle.
En conséquence, en ce jour symbolique, j’entends qu’il soit institué une
commission mixte franco-haïtienne chargée d’examiner notre passé commun et d’en
éclairer toutes les dimensions. Une fois ce travail nécessaire et indispensable
accompli, cette commission proposera aux deux gouvernements des recommandations
afin d’en tirer les enseignements et construire un avenir plus apaisé.
Cette commission, composée d’historiens, de nos deux États, aura pour mission
d’explorer deux siècles d’histoire, y compris l’impact de l’indemnité de 1825
sur Haïti, d’analyser les représentations et les mémoires croisées de cet
épisode entre nos deux pays, et d’aborder les développements de la relation
franco-haïtienne au 20e siècle. Elle sera co-présidée par M. Yves Saint-Geours
et Mme Gusti-Klara Gaillard Pourchet.
Son travail devra s’inscrire dans une démarche historique de dialogue et
d’action. Nous devons penser ensemble les moyens de mieux transmettre cette
histoire dans nos deux pays, renforcer la coopération éducative et culturelle,
et bâtir une relation renouvelée entre la France et Haïti, fondée sur l’écoute,
le respect et la solidarité.
Car au-delà du passé, c’est l’avenir qui nous unit. La France est aux côtés
d’Haïti face aux multiples défis du temps présent. Elle continuera de l’être,
en soutenant les initiatives en faveur de la sécurité - la priorité absolue à
l’heure actuelle - du rétablissement de la justice et de la démocratie, de
l’éducation et de la santé, mais aussi du patrimoine et de la culture. Comme la
Communauté des Caraïbes et les Etats-Unis, la France condamne fermement toute
tentative de déstabilisation des autorités de transition.
Notre dialogue doit être libre, ouvert, sincère et tourné vers l’avenir. C’est
dans cet esprit que nous lançons aujourd’hui ce travail mémoriel commun. La
mémoire n’est pas une charge qui obscurcit les consciences, mais une force qui
éclaire les esprits. La reconnaissance de la vérité de l’Histoire offre aux nations
la chance exceptionnelle de se bâtir un avenir commun.
> J'ai échangé avec
le Premier ministre japonais. D'abord pour le féliciter pour le succès de
l’Exposition universelle d’Osaka-Kansai. La France y prend part avec un
pavillon conçu comme un hymne à l’amour, à l’audace et au dialogue entre les
cultures. Si les Français aiment tant les mangas, c’est qu’au-delà de la
culture, un lien unique nous unit. C’est vrai dans tous les domaines : entre la
France et le Japon, la coopération est vibrante, notre partenariat d’exception.
Avec le Premier ministre, nous souhaitons renforcer encore et toujours ce
partenariat, en particulier dans les secteurs clés comme la transition
énergétique, avec le nucléaire civil et les métaux critiques, ou encore la
défense. Nous défendons la même vision du commerce international fondé sur des
règles et mutuellement bénéfique. Cette approche inclusive et attachée au droit
international vaut pour toutes nos coopérations dans l'Indopacifique. Enfin,
merci au peuple japonais pour son indéfectible soutien à l'Ukraine et au peuple
ukrainien. Nous reconnaissons dans ce moment un partenaire d'exception.
> Nous avons tous
en mémoire le 15 avril 2019. En 5 ans, vous avez rebâti Notre-Dame de Paris,
plus belle encore qu'elle n'était. Au nom de la Nation, merci profondément.
Vous avez forgé quelque chose qui nous unit tous, un esprit, un élan. À
jamais, vous êtes la génération Notre-Dame.
> Chaleureuses
félicitations Daniel Noboa Ozin, Président élu de l’Équateur. Tous nos vœux de
réussite accompagnent les Équatoriens. Agissons ensemble pour lancer de
nouveaux projets et pour bâtir un monde plus sûr et protéger la planète.
> Je me suis
entretenu avec la Présidente du Pérou. Nous avons réaffirmé notre volonté de
renforcer notre coopération dans de nombreux domaines : défense, lutte contre
le crime organisé, métaux critiques, spatial, infrastructures… Autant de
secteurs où nos deux pays ont beaucoup à construire ensemble. Dans un monde
incertain qui a plus que jamais besoin de repères, la France soutient
pleinement la candidature du Pérou à l’OCDE. Nous œuvrons également côte à côte
pour lutter contre le changement climatique et protéger la biodiversité. Le
Pérou peut compter sur l’appui de la France pour défendre la haute mer,
préserver les forêts et agir en faveur de l’environnement. Pour poursuivre avec
force ce combat essentiel, j’ai donné rendez-vous à la Présidente en juin
prochain à Nice pour la Conférence des Nations Unies sur l’Océan.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ;
néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres
centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de
coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne
disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
● Ministres
centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> Nous sommes au cinquième mois de captivité de Boualem Sansal.
Prisonnier d'opinion, grand écrivain en langue française, grand écrivain
algérien et français, et de surcroît malade, le mouvement de solidarité
derrière lui doit être entendu.
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> La détention et le transfert forcé de nombreux enfants
ukrainiens par l'agresseur russe constituent des crimes de guerre. En plus de
violer la souveraineté de l’Ukraine et de cibler des civils, c'est à l'avenir
d'une génération et d'un pays que la Russie s'est attaquée. Le retour de tous
ces enfants doit être un élément non négociable du processus de paix que la
France défend.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> [Crise avec l’Algérie] Il fallait donner sa chance au dialogue, nous
avions obtenu des engagements et puis vendredi dernier, la justice française, indépendante,
a décidé d'arrêter trois Algériens soupçonnés d'avoir commis des faits graves
sur le territoire national, ils ont été mis en examen et placés en détention
provisoire. C'est une décision judiciaire indépendante et pourtant, les
autorités algériennes ont décidé de renvoyer 12 agents français. C’est une réaction
totalement disproportionnée et une décision très brutale, qui dégrade la
possibilité d'avoir un dialogue de qualité avec les autorités algériennes.
> [Crise avec l’Algérie] Boualem Sansal n'a pas à faire
les frais des tensions entre les deux pays. Sa détention est injustifiable au
regard des charges aberrantes qui pèsent sur lui, au regard de sa santé, de son
âge, et c'est pourquoi nous avons plaidé pour un geste d'humanité, et j'ose
croire qu'il est encore possible. Les Franco-Algériens sont une chance pour la
France, ils ne doivent pas faire les frais des tensions entre nos deux pays.
> Au Soudan, 30 millions de personnes sont au bord de la
famine. C'est la crise humanitaire la plus grave du monde, provoquée par une
guerre meurtrière qui dure depuis 2 ans. Aujourd'hui à Londres comme au 1er
jour, la France est mobilisée au service de la paix.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Le projet de loi relatif à la fin de vie est une avancée majeure et un
engagement de longue date de notre famille politique. J’entends et je respecte
les interrogations intimes ou spirituelles que ce texte peut susciter. Mais je
constate que certains essaient à toutes forces d’invalider le travail de fond
et l’approche humaniste qui a été retenue pour construire cette loi. Des forces
réactionnaires qui ont peur du progrès et de la liberté. Ce projet est attendu.
Faisons confiance aux Françaises et aux Français. Il doit poursuivre son chemin
et aller au bout de la discussion parlementaire.
> À Mayotte, des élus et des services de l’État mobilisés
comme jamais pour améliorer le quotidien des Mahoraises et des Mahorais. Fierté
et soulagement de voir sur le terrain des dossiers se concrétiser, comme le
radar météo France qui permettra de renforcer la prévision et qui protégera
mieux les populations des aléas climatiques. Retenues collinaires, usines de
dessalement, il y a un enjeu énorme d’accélération des projets. J’y travaille
avec mes équipes et le Président de la République viendra la semaine prochaine
réaffirmer cette volonté. Il n’y a pas de fatalité, mais beaucoup de travail.
On va y arriver !
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> L’Europe et ses valeurs ne sont pas à vendre à la découpe. Et ce n'est
pas négociable. De la liberté et la sécurité des femmes aux avancées acquises
pour les droits des citoyens LGBT : tout recul appelle une réponse européenne
forte et implacable. C’est le message de la France, que j’ai porté à Varsovie
au Conseil égalité de l’Union européenne.
> À Varsovie auprès des femmes qui chaque jour se
mobilisent avec courage pour la dignité, la liberté, la sécurité et les droits
des femmes. Nous sommes à leurs côtés. Le féminisme est un bloc. Il est
universel.
Astrid
Panosyan-Bouvet (ministre
déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des
Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> Aux côtés du Premier ministre, nous avons dressé un état des lieux de
notre situation. La France doit redresser ses finances pour rester souveraine
et pérenniser son modèle social pour se protéger durablement. Pour cela, il
faut travailler plus nombreux, plus et mieux. Travailler collectivement
davantage, c’est travailler plus nombreux : favoriser l’insertion des jeunes,
des femmes et des plus de 50 ans dans l’emploi. C’est aussi travailler plus
effectivement : prévenir les arrêts maladie, améliorer les conditions de
travail, interroger nos pratiques managériales. Et c’est enfin travailler mieux
: renforcer les compétences, mieux former, diffuser l’innovation.
> Un décret important pour la formation
professionnelle a été publié ce matin. Il marque une nouvelle étape pour
le CPF.
Ce qui change concrètement :
Les financeurs (entreprises, branches professionnelles, opérateurs publics)
peuvent abonder le CPF d’un salarié :
- Ils peuvent en cibler l’usage : type de formation, durée, secteur
- Un délai d’utilisation peut être fixé
- Un remboursement partiel est possible en cas de non-utilisation (sous
conditions)
Ce décret apporte un cadre fiable, lisible et efficace aux employeurs et
financeurs qui veulent développer les compétences des salariés et actifs. Aux
salariés aussi, pour identifier facilement les certifications co-financées par
l'employeur et la durée éventuelle pour le faire.
> L’initiative pour l’emploi des seniors que je lance
d’ici la fin du mois porte sur plusieurs chantiers : déconstruire les
stéréotypes, changer le regard, et déployer des actions concrètes en région
pour favoriser le recrutement et le maintien en emploi. Elle s’inscrit dans la
continuité de l’ANI signé en novembre par les partenaires sociaux, bientôt
examiné à l’Assemblée nationale et au Sénat.
> En France, notre approche à la fin de carrière reste
trop binaire : travailler à plein temps ou ne plus travailler du tout.
Pourtant, d’autres pistes existent : retraite progressive, cumul
emploi-retraite… J’encourage les partenaires sociaux à regarder ces sujets.
> Nous travaillons individuellement assez, mais pas
collectivement. Nous sommes 8 sur le terrain de foot, quand les Allemands sont
11. Encore trop de jeunes, travailleurs expérimentés, et de femmes demeurent
éloignés du marché du travail. Il faut absolument remettre au travail ceux qui
sont en capacité de travailler.
Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée des Comptes publics)
> Soit on reste une puissance et on regarde nos problèmes en face, soit
malheureusement c'est l'impuissance, les extrêmes, et c'est le déclassement de
la France, nous ne le souhaitons pas.
> Notre objectif c’est de faire une revue, mission par
mission, de voir quelles sont nos priorités... C'est surtout que le travail
paie et qu’on ne vive pas de ces chèques temporaires et de ces aides
> On a eu le covid19, la guerre en Ukraine, l’inflation.
Je reconnais qu’il y a certains dispositifs dont on aurait probablement dû
mettre fin plus tôt (...) C’est une responsabilité collective.
> Si on continue à avoir chaque année un déficit de 22
milliards d'euros, nous allons tuer la sécurité sociale, elle n'existera plus.
> Certains ont voulu faire un bouclier fiscal, moi
j'aimerais un bouclier salarial.
> Je ne serai pas la ministre qui augmentera les impôts
des Français, des classes moyennes, populaires, ou des entreprises. On est le
pays qui a le record du monde des impôts, il faut qu'on arrête de penser que
c'est ça qui va résoudre nos problèmes.
> On ne va pas augmenter les impôts mais il y a des
dépenses où on doit être plus rigoureux.
> On préfère avoir des impôts potentiellement plus bas
pour tout le monde, plutôt que des impôts élevés avec certains qui eux, ont de
très fortes réductions d'impôts. Et si on supprime beaucoup de niches... on
fera des baisses d'impôts pour tout le monde.
> [Niches fiscales] Nous voulons engager un travail sur
les niches fiscales, qui portent parfois de très grandes inefficacités malgré
leurs coûts et sur l'efficacité de la dépense.
Nous devons faire un grand coup de ménage en supprimant celles qui ont un très
faible rendement" ou un très faible nombre de bénéficiaires.
Si nous supprimons beaucoup de niches, notre objectif c’est que nous puissions
rendre l’argent aux Français en baissant les impôts.
Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée du Tourisme)
> Le contexte international est une opportunité pour la France,
notamment pour nos territoires ultra-marins. 1ère destination touristique
mondiale en 2024 avec 100 millions de visiteurs étrangers et 71 milliards
d'euros de recettes, la France maintient son cap.
> Les Jeux olympiques, les commémorations du débarquement
et la réouverture de Notre-Dame ont fait rayonner la France. C’est un héritage
sur lequel nous prospérons. Les chiffres sont très bons. Le tourisme se porte
bien. C’est un levier de croissance pour notre pays.
> La conférence sur les finances publiques est une cure
de vérité. Le pays est endetté à hauteur de 50 000€ par Français. Quelles
solutions ?
- Réduire les dépenses publiques
- Lutter contre la fraude
- Produire plus.
Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Ensemble, nous avons conscience qu’il faut repenser notre politique de
la ville. Mes priorités sont claires :
- Enfance et adolescence
- Tranquillité publique et sécurité
- Économie et emploi, en particulier pour les femmes.
> Isolement, anxiété, violences… trop de jeunes des
quartiers populaires souffrent en silence. Leur santé mentale est une de mes
priorités. Avec tous les acteurs de la politique de la Ville, nous agissons.
J’ai réuni experts, médecins et psychologues pour bâtir notre stratégie :
prévention, accompagnement et soutien.
> Il y cinquante ans le 17 avril 1975, les Khmers rouges
entraient dans Phnom Penh, la capitale du Cambodge. Quatre ans durant ils
déportèrent et affamèrent les citadins, exterminèrent opposants et minorités,
anéantirent 1 à 2 millions de vies. Mes pensées vont à nos compatriotes
d’origine cambodgienne et au peuple cambodgien.
Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des
Français de l’étranger)
> Mettre les investissements au
bon endroit pour s'assurer, effectivement, que nous avons les meilleures
conditions de croissance possibles dans notre pays. La France a un taux de
croissance supérieur à ses voisins européens depuis sept ans, et notamment depuis
la crise de la covid19. Effectivement, si votre question, c'est est-ce que la
conjoncture mondiale - notamment liée à la guerre commerciale initiée par les
Etats-Unis - est de nature à fragiliser notre croissance ? La réponse est oui.
Comme les autres pays, et comme les Américains eux-mêmes. C'est pour ça que
nous avons une position très hostile à toute guerre commerciale et que nous,
notre objectif avec la Commission européenne, c'est bien de ramener à la raison
une situation qui aujourd'hui a des effets inflationnistes et surtout des
effets récessifs. Et donc nous ne voulons pas, effectivement, qu'il puisse y
avoir plus de révisions de croissance à la baisse. Nous voulons au contraire
qu'on puisse la consolider. Ça sera aussi une des conditions nécessaires de la
réduction de notre déficit.
> Là où il faut faire attention, c'est l'impôt sur les
sociétés, c'est ce qu'on appelle la flat tax, c'est-à-dire la fiscalité
sur les revenus du capital, tout ce qui permet l'investissement productif dans
notre pays. Ça, il ne faut pas revenir en arrière. Parce que si la France est
devenue le pays le plus attractif d'Europe depuis maintenant cinq ans, et
peut-être pour une sixième année en 2025, c'est parce qu'on a enfin mis un
environnement fiscal... Ce n'est pas un paradis fiscal la France, loin s'en
faut, mais on a mis un environnement fiscal et réglementaire à peu près
standard par rapport aux autres grandes nations du monde. Et donc il faut
continuer sur ce chemin-là.
> Optimiser les aides aux entreprises, moi je suis
toujours pour. Par contre, revenir sur une politique de l'offre qui permet
d'avoir de l'investissement sur nos territoires et qui permet d'avoir de
l'emploi, qui permet d'avoir aujourd'hui le chômage le plus bas depuis
maintenant près de 40 ans, notamment celui des jeunes, je crois que c'est quand
même quelque chose qu'il faut non seulement saluer, mais préserver. Donc
attention à l'outil fiscal. On a déjà eu ce débat à de multiples reprises dans
ce pays. Attention à l'outil fiscal. Je comprends que, par moments, on demande
des efforts de contribution exceptionnels. Cela a été fait notamment sur le
budget 2025. Mais je sais qu'Eric Lombard y est particulièrement attentif, on
ne doit pas non plus casser une politique d'attractivité qui a permis de créer
de l'emploi dans notre pays depuis cinq ans.
> Je crois que la pire des erreurs dans la période que
nous vivons aujourd'hui serait l'instabilité politique ajoutée à l'instabilité
économique et commerciale. Nous avons besoin, dans notre pays, de stabilité.
Nous avons besoin de stabilité institutionnelle, nous avons besoin de stabilité
économique, nous avons besoin de stabilité fiscale. Nous avons besoin de
montrer que pour les deux ans qui viennent, que jusqu'en 2027, ce Gouvernement
non seulement s'occupe des finances publiques, mais aussi soutient la Commission
européenne dans un rapport de force qui se construit avec les autres grandes
nations du monde sur un sujet commercial que sont les droits de douane. Et pour
cela, nous ne pouvons pas changer de gouvernement tous les deux à trois mois.
Thani Mohamed Soilihi (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats
internationaux)
> Santé mondiale : avec la mobilisation de la France,
l’Organisation mondiale de la santé a fait aboutir les négociations sur
l’accord international sur la prévention, la préparation et la réponse aux
pandémies.
La future adoption de cet accord renforcera la sécurité sanitaire mondiale
Heureux et fier d’avoir contribué à ces efforts notamment lors de mes
rencontres avec le directeur général de l’OMS, le docteur Tedros, et mes
récents échanges avec mes homologues britannique et allemand. Le
multilatéralisme est la seule voie possible pour répondre aux défis communs qui
n’ont pas de frontières !
● Autres
ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> [Attaques de prisons] On ne menace pas l'État, si l'État recule, il
n'y a plus rien, il n'y a plus de protection des Français
> Des pays ont sombré dans une puissance donnée aux
narcobandits qui peuvent menacer des agents de l'État, tuer des journalistes,
nous n'en sommes pas là, mais on n’en est pas loin.
> Certains cherchent à intimider nos personnels
pénitentiaires et s'attaquent avec une violence inadmissible aux
établissements. Ils seront retrouvés, jugés et punis. Notre troisième force de
sécurité intérieure accomplit une mission essentielle de défense de l'État de
droit et de la paix publique, avec courage et dévouement. Je réaffirme à tous
nos agents du ministère de la Justice mon total soutien et celui de la Nation.
> Des établissements pénitentiaires font l’objet de
tentatives d’intimidation allant de l’incendie de véhicules à des tirs à l’arme
automatique. Je me rends sur place à Toulon pour soutenir les agents concernés.
La République est confrontée au narcotrafic et prend des mesures qui vont
déranger profondément les réseaux criminels. Elle est défiée et saura être
ferme et courageuse.
> Une grande partie des trafiquants sont en prison mais
ce qui est inacceptable, c'est que depuis la prison ils continuent à gérer leur
trafic (...) et nous mettons fin à ça.
Bruno Retailleau (ministre d’Etat, ministre de
l’Intérieur)
> Plusieurs attaques inacceptables ont visé des personnels et des biens
de l’administration pénitentiaire. Je condamne fermement ces actes, et j’ai
donné cette nuit instruction aux préfets, aux côtés des services de police et
de gendarmerie, de renforcer sans délai la protection des agents et des
établissements. Je veux dire mon soutien aux agents de l’administration
pénitentiaire pris pour cible par des voyous. La réponse de l’État devra être
implacable. Ceux qui s’en prennent aux prisons et aux agents ont vocation à
être enfermés dans ces prisons et surveillés par ces agents.
> Je me suis rendu en début de semaine au Maroc pour la
deuxième fois, afin de renforcer notre coopération en matière migratoire. Je
remercie chaleureusement mon homologue, le ministre de l’Intérieur, M.
Abdelouafi Laftit, pour son accueil et la qualité de nos échanges. La France et
le Maroc avancent ensemble pour bâtir un espace de sécurité commun. Les
résultats sont au rendez-vous, notamment grâce à l’action déterminée des
services du ministre Laftit dans la lutte contre les réseaux de passeurs et les
enjeux sécuritaires, comme en témoigne l’affaire Amra, avec l’interpellation
sur le territoire marocain de deux membres du commando. Nous poursuivons
activement la mise en œuvre d’un partenariat renforcé d’exception en matière de
sécurité et de migration. Dans le cadre de ce déplacement, j’ai également tenu
à me rendre au Mausolée Mohammed V, haut lieu de mémoire pour la nation
marocaine. C’est avec une grande émotion et la conscience de l’histoire que j’y
ai déposé, au nom de la France, une gerbe devant les tombeaux de Mohammed V et
d’Hassan II, en hommage aux bâtisseurs du Maroc moderne.
> Il faut que le travail paie plus que l’assistanat. Il
est nécessaire de regrouper les aides sociales en une seule allocation. Les
revenus du travail doivent être au moins 30 % plus élevés que ceux issus de
l’assistance.
> Je prône la fermeté depuis des mois. Nous sommes un
État et une Nation. L’État doit être fort et la Nation fière et respectée. J’ai
toujours pensé qu’avec l’Algérie, nous devions établir un rapport de force.
Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des
Solidarités et des Familles)
> Nous avons organisé hier soir au ministère l'avant-première du
documentaire «Santé mentale : Briser le tabou». Je tiens à remercier les
équipes de production (Ever prod) et M6 pour leur engagement, et surtout toutes
celles et ceux qui ont pris la parole et nous permettent de briser le silence
et de lever les tabous. Qu’ils soient anonymes ou célèbres, tous ont accepté de
se livrer, avec sincérité et émotion, ouvrant ainsi la voie à tous ceux qui
souffrent en silence. Le gouvernement a pris la mesure de ce sujet majeur qui
touche 1 français sur 5, en le déclarant comme Grande cause nationale 2025 et
en réalisant un effort de 100 millions d'euros mobilisés dans la loi de
financement de la sécurité sociale 2025. Ce documentaire est un premier pas
vers la déstigmatisation. Rendez-vous le 6 mai pour le visionner à votre tour.
> J’étais ce matin avec la déléguée et les commissaires
de la Délégation interministérielle à la lutte contre la pauvreté pour dresser
un premier bilan du Pacte des solidarités et des actions mises en œuvre par le
gouvernement à destination de nos concitoyens les plus précaires. 14,4% des
Français vivaient sous le seuil de pauvreté en 2022. Derrière ce pourcentage,
il y a des millions de vies exposées à différents degrés de pauvreté. Chaque
politique publique, quelle qu’elle soit, doit intégrer la lutte contre la
pauvreté comme une priorité. Je réunirai prochainement les associations et
acteurs de la lutte contre la pauvreté afin de définir les actions à mener dans
les prochains mois.
> Notre modèle social est en péril : sa soutenabilité
n’est plus assurée. Fondé en 1945 sur la solidarité intergénérationnelle et le
travail, il doit aujourd’hui être repensé pour faire face à l’évolution
démographique de notre pays.
> Face au déficit de notre système social, chacun peut
agir. La prévention en santé est un levier important. Prendre soin de sa santé,
à travers le sport ou une alimentation saine, permet de tomber moins souvent
malade. Ce sont des dépenses évitées pour notre protection sociale — et donc
pour tous les Français.
> Le pain est une tradition française. Un boulanger est
autorisé à travailler le 1er mai, mais pas ses salariés. Je m’engage à soutenir
les initiatives parlementaires qui feront évoluer la loi et permettront aux
salariés des boulangeries de travailler le 1er mai s’ils le souhaitent.
Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du
Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et
de l’Accès aux soins)
> Rencontre avec Nicolas Prisse, président de la MILDECA, qui joue un
rôle essentiel face aux consommations de substances psychoactives qui sont plus
que préoccupantes, notamment chez les jeunes. Mon ambition : ne pas
stigmatiser, mais informer, prévenir et accompagner. La consommation de ces
substances a un impact dévastateur sur la santé des Français. Nous devons
permettre à chacun, notamment les plus jeunes, de comprendre les risques, d’en
parler librement et de faire des choix éclairés.
Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de
l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> [Crise avec l’Algérie]
Ecoutez, les mots ont un sens et je pense qu'il faut parler de ces sujets avec
du sang-froid. De quoi parlons-nous ? Il y a aujourd'hui une procédure
judiciaire contre trois ressortissants algériens qui sont sur le sol français.
La justice est complètement indépendante. Ça n'a rien à voir avec les autorités
françaises ou avec le dialogue qui a été relancé par le ministre des Affaires
étrangères, le Président de la République, avec les autorités algériennes dans
les dernières semaines. Vous voyez aujourd'hui, de la part des autorités
algériennes, une réaction complètement disproportionnée et injustifiée de
procéder à l'expulsion de 12 ressortissants français qui travaillent dans les
services consulaires et diplomatiques. On l'a dit, c'est complètement
injustifié. Et donc le ministre des Affaires étrangères l'a dit ce matin, si
Alger ne revient pas à cette décision, il y aura des mesures de rétorsion.
Notre seule boussole, sur ce sujet comme sur d'autres, c'est de défendre nos
intérêts.
> Je crois que la France insoumise, clairement,
est un danger pour notre société. C'est-à-dire, il joue la division, il joue le
chaos, il joue la fracture contre les institutions. J'ai toujours combattu la
France insoumise. Pendant la campagne législative, je l'avais dit très
clairement: pas une voix pour la France insoumise. Ça n'empêche de combattre
avec une très grande fermeté aussi le Rassemblement national, qui a un projet
qui me paraît totalement incompétent, qui me paraît totalement inapproprié pour
affronter les défis d'aujourd'hui, si vous me le permettez. Quand on voit
aujourd'hui la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine, quand on voit
les droits de douane qui sont imposés par l'administration Trump et le fait que
l'Europe peut avoir une réponse unie, ferme, à 27, pour assumer un rapport de
force face aux Etats-Unis... Mais imaginez si Marine Le Pen avait été élue en
2017 ou en 2022. En 2016-2017, elle faisait campagne pour le Frexit. En 2022,
dans son programme, noir sur blanc, il y avait l'alliance stratégique avec la
Russie. (…)
On peut avoir des échanges diplomatiques. Ce n'est pas la même chose que de se
mettre à plat vent devant Vladimir Poutine et d'appeler à une alliance
stratégique avec lui plutôt qu'avec nos alliés traditionnels, notamment nos
alliés européens. Aujourd'hui, la France n'a jamais été aussi influente en
Europe. Si Marine Le Pen avait été élue présidente en 2017-2022, aujourd'hui,
on aurait un strapontin au bout du Conseil européen. On serait isolé, on serait
sans influence et l'Europe serait plus faible. Aujourd'hui, l'Europe est
capable de se défendre. C'est les idées françaises sur la fin de la naïveté
commerciale, sur l'autonomie stratégique, sur les questions de défense qui font
le débat européen... Ça n'aurait certainement pas été le cas avec Marine Le Pen.
> En France, souvent, on a l'impression que le
débat, c'est soit réduire les dépenses, soit augmenter les impôts. Il y a une
troisième voie, ça s'appelle la croissance. Ça s'appelle travailler plus,
augmenter le taux d'emploi, faire la croissance, engendrer plus de recettes, et
donc réformer le pays.
> [Guerre commerciale de Trump] Elle doit être
aussi à un moment une opportunité pour l'Europe pour investir massivement dans
sa compétitivité, pour simplifier ses textes réglementaires, pour soutenir ses
investisseurs, ses innovateurs, ses entreprises, pour pouvoir finir le marché
unique et faire en sorte que nos entreprises puissent conquérir le monde et
plus facilement. On a des pépites dans l'intelligence artificielle, dans le
quantique, dans les industries vertes. Soutenons-les. On doit pouvoir se
défendre au niveau européen, mais on doit aussi réformer en profondeur l'Europe
pour qu'elle devienne aujourd'hui la zone la plus compétitive au monde. Je
crois que c'est une opportunité pour nous.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Depuis le début de l’invasion en Ukraine, des milliers d’enfants ont
été arrachés à leurs familles, déplacés, retenus ou dispersés, victimes
collatérales d’un conflit qui les dépasse. Ramenons les enfants ukrainiens à
leur foyer. Ne détournons pas le regard.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Roland Lescure (député)
> Pour le Budget 2026, chacun doit prendre ses responsabilités. Ce
budget ne sera pas parfait, mais il aura le mérite d'exister et permettra à la
France d'avancer.
> En Europe, nous devons accueillir nos chercheurs qui,
sous l’administration Trump, ne peuvent plus chercher librement aux Etats-Unis.
Sylvain Maillard (député)
> Paris, Lyon et Marseille représentent près de 10% du corps électoral
en France. Il est inconcevable que leurs habitants continuent d’être victimes
d’un mode de scrutin qui constitue une anomalie démocratique. Les habitants
veulent une réforme. À nous, parlementaires, d’aller au bout.
> Nous vivons en France au-dessus de nos moyens publics.
Il faut réinterroger toutes nos dépenses, y compris sociales, et arrêter celles
qui ne sont pas ou plus efficaces. Et il nous faut collectivement travailler
plus.
> Collectivement, nous avons moins d'heures de travail
que nos voisins.
Jean-René Cazeneuve (député)
> [Effort budgétaire de 40 milliards] Nous avons pris nos
responsabilités, François Bayrou le fait courageusement et je crois
qu’effectivement on prépare les Français à des décisions difficiles. (…)
Ce qu’il faut faire maintenant, vu la gravité de la situation, c’est toucher
l’intégralité des dépenses publiques et réfléchir collectivement à ce que l’on
peut faire
> Le samedi RN et LFI nous reprochent le déficit, Le
dimanche ils nous reprochent de vouloir le résorber...
Mathieu Lefèvre (député)
> Supprimons toutes les niches fiscales et rendons intégralement
l’argent aux Français et à leurs entreprises en baisses d’impôts ! La
débureaucratisation commence par la suppression du maquis fiscal. Plus juste,
plus simple, plus efficace.
> Je suis convaincu que notre modèle social n’est pérenne
qu’à la condition de travailler mieux et de produire plus.
> Il n’y a pas d’austérité dans un pays dont la dépense
publique représente 57% de la richesse nationale, soit 10 points de plus que la
moyenne européenne. Il n’y a pas d’austérité dans un pays dont la dépense de
l’Etat a augmenté de 100 milliards d’euros depuis 2019. Arrêtons les fantasmes.
> Qui peut se satisfaire d’une situation dans laquelle
nous allons dépenser plus pour financer nos créanciers que pour l’éducation de
nos enfants ou la transition écologique ? Le désendettement est un impératif de
souveraineté.
> Le rapport sur la dégradation des finances publiques
entre 2023 et 2024 est désormais public. Sa lecture ne convaincra ni les
complotistes, ni les commissaires politiques. Le sérieux conduira en revanche à
une lecture technique de ses conclusions.
> L’impôt n’est pas une fatalité, c’est une facilité.
Bravo François Bayrou de l’avoir redit. Si nous imposons trop, c’est parce que
nous dépensons trop.
> Le Gouvernement a raison de maintenir le cap prévu de
réduction des déficits publics en 2025 comme en 2026 ! Et François Bayrou a
raison de prendre à témoin l’opinion publique face à une opinion parlementaire
qui ne veut surtout faire aucun effort.
> Les retraités ne doivent pas être la variable
d’ajustement des comptes publics ni la victime expiatoire des dépenses que l’on
ne réduit pas. Supprimer l’abattement dont ils bénéficient, c’est réduire leur
pouvoir d’achat sans contrepartie. Voyons plus loin que l’impôt.
Olivia Grégoire (députée)
> Peut être bientôt le courage de s’atteler à ces 85 Mds de niches
fiscales qui trouent le budget de l’Etat comme un gruyère. En 2019 déjà nous
avions essayé d’en supprimer…et les parlementaires s’y étaient opposés. Il est
temps de s’y atteler à nouveau.
> Comme les restaurants, les boulangers veulent pouvoir
ouvrir le 1er mai. Si les salariés des boulangeries veulent
travailler ce jour-là et être mieux rémunérés, pourquoi devrions-nous les en
empêcher ? Laissons ceux qui veulent travailler le faire librement.
Prisca Thevenot (députée)
> Stop à la « politique de la menace » du RN! La censure
qu’ils ont provoquée avec leurs alliés NFP c’est: 12 milliards d’euros perdus
et une instabilité pour les entreprises, les ménages, les services publics. Ils
menacent de recommencer ? C’est irresponsable.
> [Reconnaissance de la Palestine] Il faut que les
conditions soient réunies : une Palestine sans Hamas et la libération des
otages.
Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> La Russie n’a renoncé à rien ! Elle poursuit sont offensive barbare en
ciblant les civils innocents. Plus que jamais nous devons apporter notre
soutien à la résistance ukrainienne et tout faire pour contraindre la Russie à
arrêter sa guerre.
> Le débat sur l’aide à mourir exige du respect, de la
gravité et la considération de chacun. En ce sens, le Gouvernement doit faire
preuve d’humilité, concourir à apaiser la discussion et faciliter le dialogue.
Les anathèmes venus du ministre de l’Intérieur sont inutiles.
● MoDem
Bruno Fuchs (député)
> Après plus de 1000 jours de captivité, Cécile Kohler et Jacques
Paris doivent revenir chez eux. La diplomatie française utilise tous ses
leviers pour obtenir justice: plainte déposée devant la Cour Internationale
Justice, sanctions européennes contre les responsables iraniens.
Frédéric Petit (député)
> «Nous ne produisons pas assez, nous ne travaillons pas assez. Nos
recettes sont moindres au regard de nos dépenses.» L'exercice de vérité auquel
s'est livré le Premier ministre est salutaire. Nous devons la vérité aux
Français.
> Bravo à ces étudiants serbes qui viennent de parcourir
1400 km de Belgrade à Strasbourg, au nom de la démocratie ! Leur combat est le
nôtre. Soutenons-les. Ils sont les démocrates européens de demain.
● Parti radical
> [Défendre nos producteurs face aux États-Unis de M.Trump : pour une
riposte forte et efficace !]
En déclarant, notamment par des droits de douanes jamais vus, la guerre
commerciale au monde, M. Trump a porté un coup d’une extrême gravité à nos
acteurs économiques, et bien évidemment aux agriculteurs. Comme l’a déclaré le
Président de la FNSEA, c’est là un « coup de massue » auquel il nous
faut répondre avec fermeté même si le Président américain a fait un volte-place
provisoire pour 3 mois.
« Parmi beaucoup de produits touchés par ces mesures violentes » a
tenu à rappeler Daniel Chasseing, sénateur de la Corrèze, en charge de
l’agriculture au Parti radical, « il y a nos producteurs qui exportent 350
millions d’euros de produits laitiers sur le marché outre-Atlantique, nos
viticulteurs qui ont exporté pour plus de 2 milliards d’euros aux États-Unis en
2024».
L’Union européenne sous l’impulsion de la France et de l’Allemagne a déjà
réagi, ce qui est positif, mais il convient d’aller plus loin dans les
dispositions de rétorsion. A cette fin, elle a depuis 2023 un nouvel instrument
d’action « anti-coercition » adopté par le Parlement européen,
véritable outil dissuasif. Il vise à répondre au chantage et aux restrictions
commerciales imposées pour favoriser des productions nationales à l’Europe.
Or, contrairement à ce qu’affirme M. Trump en dénonçant une Europe qui
spolierait les États-Unis, ceux-ci possèdent un énorme excédent commercial (109
milliards de dollars) en services divers envers l’Europe, dans le domaine du
numérique, des plateformes médiatiques et télévisuelles : 25% de leur chiffre
d’affaires réalisés en Europe !
L’Union européenne peut donc utiliser cet outil anti-coercition pour bloquer
l’accès aux marchés publics pour les entreprises américaines, pour taxer les
placements européens aux États-Unis et dans l’énorme dette américaine. « L’Europe,
la France, ne doivent pas subir les diktats de M. Trump, faiblir sous les coups
portés notamment à nos exploitants agricoles déjà fragilisés par une lourde
situation internationale. Le marché européen est fort de ses richesses, du
nombre de ses centaines de millions de consommateurs » a déclaré la ministre
Nathalie Delattre, présidente du Parti radical.
► Autres
● Propos collectifs
> [Tribune cosignée par Clément Beaune, président du Cercle Erasmus+,
avec 60 personnalités: « Renforçons Erasmus+, moteur d’unité en Europe »]
Face à l'urgence et à la récurrence des crises contemporaines, à commencer par
la guerre à nos frontières et les ingérences étrangères dans les processus
démocratiques, il est impératif que l'Union européenne renforce son projet
d'unité. L'une de ses pierres angulaires les plus plébiscitées, qui porte en
elle la promesse d'une Europe unie et résiliente, est le programme Erasmus+.
C'est pourquoi, au moment crucial où se jouent les négociations
budgétaires pour la prochaine programmation 2028-2034 dans nos institutions
européennes, nous appelons à défendre et renforcer ce programme, véritable
moteur pour une citoyenneté européenne éclairée, solidaire et prête à relever
les grands défis de notre époque. Car l'éducation, la formation, le sport et la
culture restent les leviers les plus puissants pour construire des esprits
libres et éclairés.
Erasmus+ ou l'ambition d'une cohésion européenne
Erasmus+ est plus qu'un simple programme d'échanges : il incarne la possibilité
de bâtir des ponts entre les peuples, d'enrichir les citoyens d'une culture et
de valeurs européennes communes et de créer des liens durables par-delà les
engagements nationaux. Dans un contexte géopolitique complexe, ce programme est
un outil indispensable pour renforcer l'unité européenne, un engagement pour
une société plus inclusive et plus solidaire.
Dans la période actuelle, les peuples européens doivent pouvoir se sentir unis.
Ainsi, l'Europe de la défense, cette ambition de faire face ensemble aux
menaces extérieures, ne peut se construire sans un socle humain de citoyens
fiers de leur solidarité. En permettant aux jeunes Européens de partager une
expérience commune, Erasmus+ renforce leur compréhension réciproque, leur
sentiment d'appartenance à une communauté européenne et leur attachement aux
valeurs fondamentales sur lesquelles s'est construite l'Europe communautaire :
la paix, la liberté, la démocratie, l'État de droit et le respect mutuel.
Après près de quarante ans, quel avenir pour le programme ?
Depuis son lancement en 1987, le programme est en progrès constant : il s'est
démocratisé et devient aujourd'hui un instrument clé pour notre souveraineté et
la compétitivité européenne. Cette montée en puissance d'Erasmus+ se traduit
par son succès auprès des publics scolaires, universitaires, en passant par les
apprentis ou les adultes éloignés de l'emploi, par exemple.
Les négociations sur le futur cadre financier de l'Union européenne pour la
période 2028-2034 entrent dans une phase décisive. Nous sommes convaincus que
défendre Erasmus+, c'est défendre l'ensemble des politiques européennes. Ce
programme si symbolique demeure le principal moteur de la mobilité, de
l'ouverture d'esprit et de la compréhension mutuelle entre les citoyens de
l'Union, comme l'a voulu Jacques Delors au moment de sa création en 1987. Sans
Erasmus+, il ne peut y avoir de citoyenneté européenne, ni de projet commun
ambitieux, pas plus que d'autonomie stratégique face aux menaces impérialistes.
En 2024, ce sont près de 185 000 étudiants, apprentis, élèves, bénévoles,
demandeurs d'emploi ou enseignants, qui ont accompli une mobilité dans un autre
pays pour développer leurs compétences et tisser des liens avec d'autres
Européens. Erasmus+ est une chance dans un parcours de vie.
Il est temps maintenant de renforcer le programme en augmentant son budget pour
répondre à une demande croissante, et d'inscrire la solidarité européenne au
cœur de notre modèle de développement. Nous appelons la Commission européenne,
le Parlement européen et les gouvernements des États membres à soutenir le programme
Erasmus+ avec conviction, ambition et détermination. L'avenir de l'Europe se
construit dans la solidarité, l'éducation et l'échange.
[Parmi les signataires et membres du Cercle Erasmus+: Laurence Farreng, députée
européenne ; Gabriel Attal, ancien Premier ministre, député, président du
parti Renaissance ; Pascal Canfin, député européen ; Thomas Cazenave,
ancien ministre des Comptes publics, député ; Anne Genetet, députée,
ancienne ministre de l'Éducation nationale ; Sandro Gozi, député européen ;
Sylvain Maillard, député]