2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

jeudi 17 avril 2025

La Quotidienne centriste du 17 avril 2025. Il y a 50 ans, le génocide «oublié» des khmers rouges


Lorsqu’en 1994 commença le génocide rwandais qui toucha les Tutsis mais aussi des Hutus, la communauté internationale ainsi que les médias condamnèrent immédiatement ce massacre d’hommes, de femmes et d’enfants dans des conditions effroyables.

Pourtant, 19 ans auparavant, lorsque débuta le génocide de la population cambodgienne par les khmers rouges (nom du Parti communiste du Cambodge), cette même communauté internationale et ces mêmes médias furent étrangement muets pendant bien trop longtemps.

C’est d’ailleurs en souvenir de cette infâmie que celle-ci et ceux-là avaient commis en n’allant pas voir ce qui se passait au Cambodge que la mobilisation face à l’horreur qui se déroulait au Rwanda fut aussi rapide et forte.

Aujourd’hui, cela fait cinquante ans, le 17 avril 1975, c’est-à-dire hier, que ce génocide au «Kampuchéa démocratique», nouveau nom donné au Cambodge par les fanatiques communistes regroupés derrière le sinistre Pol Pot, commença dès la victoire de ceux-ci dont l’idéologie s’inspirait largement des agissements d’un autre criminel aux millions de morts, Mao.

On estime que le génocide causa la mort de 1,5 à 2 millions de personnes soit 25% de la population cambodgienne alors de 7,8 millions!

Un génocide qui se produisit alors qu’il y avait déjà eu dans ce 20e siècle celui des Arméniens par les Turcs, puis celui des Juifs par les Allemands et que suivrait celui des Tutsis par les Hutus.

Des assassinats de masse qui n’ont pas cessé en ce 21e siècle que ce soit en Birmanie ou au Soudan par exemple et qui montrent une Humanité honteuse qui se gargarise bien trop souvent de son progrès humaniste.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


Propos centristes. France – 14,4% des Français sous le seuil de pauvreté / La France ne pliera pas face aux narcotrafiquants / La Russie doit rendre les enfants ukrainiens / France et Haïti / Travailler plus nombreux, plus longtemps / Pas d’augmentation d’impôts…


Voici une sélection, ce 17 avril 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Certains cherchent à intimider nos personnels pénitentiaires et s'attaquent avec une violence inadmissible aux établissements. Ils seront retrouvés, jugés et punis. Notre troisième force de sécurité intérieure accomplit une mission essentielle de défense de l'État de droit et de la paix publique, avec courage et dévouement. Je réaffirme à tous nos agents du ministère de la Justice mon total soutien et celui de la Nation.

> [Déclaration sur la relation entre la France et Haïti]
Le 17 avril 1825, par voie d’ordonnance le roi de France Charles X reconnaissait l’indépendance d’Haïti, tout en lui imposant une lourde charge. En dépit de la conquête effective de sa liberté, dès 1804, par les armes et le sang, le dernier des rois de France, en échange de la reconnaissance et de la fin des hostilités, soumettait le peuple d’Haïti à une très lourde indemnité financière, dont le paiement allait s’étaler sur des décennies. Cette décision plaçait alors un prix sur la liberté d’une jeune nation, qui était ainsi confrontée, dès sa constitution, à la force injuste de l’Histoire.
Aujourd’hui, en ce bicentenaire, il nous faut, ici comme ailleurs, regarder cette Histoire en face. Avec lucidité, courage et vérité. Haïti, est né d’une révolution, fidèle à l’esprit de 1789, qui affirmait avec éclat les principes universels de Liberté, d’Egalité et Fraternité. Ce combat d’Haïti, en harmonie avec les idéaux de la Révolution française, aurait dû offrir à la France et Haïti l’opportunité de faire chemin commun. Mais les forces en mouvement de la contre-révolution depuis 1814, la restauration des Bourbons et de la monarchie ont décidé autrement de l’écriture de l’Histoire.
Reconnaître la vérité de l’Histoire, c’est refuser l’oubli et l’effacement. C’est aussi, pour la France, assumer sa part de vérité dans la construction de la mémoire, douloureuse pour Haïti, qui s’est initiée en 1825.
La vérité de l’Histoire ne doit pas constituer de fracture, elle se doit au contraire d’être ce pont qui permet d’unir ce qui est épars. Dans cet esprit et dans ce but, il nous faut désormais ouvrir tous les espaces de dialogue et de compréhension mutuelle. 
En conséquence, en ce jour symbolique, j’entends qu’il soit institué une commission mixte franco-haïtienne chargée d’examiner notre passé commun et d’en éclairer toutes les dimensions. Une fois ce travail nécessaire et indispensable accompli, cette commission proposera aux deux gouvernements des recommandations afin d’en tirer les enseignements et construire un avenir plus apaisé.
Cette commission, composée d’historiens, de nos deux États, aura pour mission d’explorer deux siècles d’histoire, y compris l’impact de l’indemnité de 1825 sur Haïti, d’analyser les représentations et les mémoires croisées de cet épisode entre nos deux pays, et d’aborder les développements de la relation franco-haïtienne au 20e siècle. Elle sera co-présidée par M. Yves Saint-Geours et Mme Gusti-Klara Gaillard Pourchet. 
Son travail devra s’inscrire dans une démarche historique de dialogue et d’action. Nous devons penser ensemble les moyens de mieux transmettre cette histoire dans nos deux pays, renforcer la coopération éducative et culturelle, et bâtir une relation renouvelée entre la France et Haïti, fondée sur l’écoute, le respect et la solidarité.
Car au-delà du passé, c’est l’avenir qui nous unit. La France est aux côtés d’Haïti face aux multiples défis du temps présent. Elle continuera de l’être, en soutenant les initiatives en faveur de la sécurité - la priorité absolue à l’heure actuelle - du rétablissement de la justice et de la démocratie, de l’éducation et de la santé, mais aussi du patrimoine et de la culture. Comme la Communauté des Caraïbes et les Etats-Unis, la France condamne fermement toute tentative de déstabilisation des autorités de transition.
Notre dialogue doit être libre, ouvert, sincère et tourné vers l’avenir. C’est dans cet esprit que nous lançons aujourd’hui ce travail mémoriel commun. La mémoire n’est pas une charge qui obscurcit les consciences, mais une force qui éclaire les esprits. La reconnaissance de la vérité de l’Histoire offre aux nations la chance exceptionnelle de se bâtir un avenir commun. 

> J'ai échangé avec le Premier ministre japonais. D'abord pour le féliciter pour le succès de l’Exposition universelle d’Osaka-Kansai. La France y prend part avec un pavillon conçu comme un hymne à l’amour, à l’audace et au dialogue entre les cultures. Si les Français aiment tant les mangas, c’est qu’au-delà de la culture, un lien unique nous unit. C’est vrai dans tous les domaines : entre la France et le Japon, la coopération est vibrante, notre partenariat d’exception. Avec le Premier ministre, nous souhaitons renforcer encore et toujours ce partenariat, en particulier dans les secteurs clés comme la transition énergétique, avec le nucléaire civil et les métaux critiques, ou encore la défense. Nous défendons la même vision du commerce international fondé sur des règles et mutuellement bénéfique. Cette approche inclusive et attachée au droit international vaut pour toutes nos coopérations dans l'Indopacifique. Enfin, merci au peuple japonais pour son indéfectible soutien à l'Ukraine et au peuple ukrainien. Nous reconnaissons dans ce moment un partenaire d'exception.

> Nous avons tous en mémoire le 15 avril 2019. En 5 ans, vous avez rebâti Notre-Dame de Paris, plus belle encore qu'elle n'était. Au nom de la Nation, merci profondément.
Vous avez forgé quelque chose qui nous unit tous, un esprit, un élan. À jamais, vous êtes la génération Notre-Dame.

> Chaleureuses félicitations Daniel Noboa Ozin, Président élu de l’Équateur. Tous nos vœux de réussite accompagnent les Équatoriens. Agissons ensemble pour lancer de nouveaux projets et pour bâtir un monde plus sûr et protéger la planète.

> Je me suis entretenu avec la Présidente du Pérou. Nous avons réaffirmé notre volonté de renforcer notre coopération dans de nombreux domaines : défense, lutte contre le crime organisé, métaux critiques, spatial, infrastructures… Autant de secteurs où nos deux pays ont beaucoup à construire ensemble. Dans un monde incertain qui a plus que jamais besoin de repères, la France soutient pleinement la candidature du Pérou à l’OCDE. Nous œuvrons également côte à côte pour lutter contre le changement climatique et protéger la biodiversité. Le Pérou peut compter sur l’appui de la France pour défendre la haute mer, préserver les forêts et agir en faveur de l’environnement. Pour poursuivre avec force ce combat essentiel, j’ai donné rendez-vous à la Présidente en juin prochain à Nice pour la Conférence des Nations Unies sur l’Océan.

 

► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]

Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> Nous sommes au cinquième mois de captivité de Boualem Sansal. Prisonnier d'opinion, grand écrivain en langue française, grand écrivain algérien et français, et de surcroît malade, le mouvement de solidarité derrière lui doit être entendu.

 

Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> La détention et le transfert forcé de nombreux enfants ukrainiens par l'agresseur russe constituent des crimes de guerre. En plus de violer la souveraineté de l’Ukraine et de cibler des civils, c'est à l'avenir d'une génération et d'un pays que la Russie s'est attaquée. Le retour de tous ces enfants doit être un élément non négociable du processus de paix que la France défend.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Crise avec l’Algérie] Il fallait donner sa chance au dialogue, nous avions obtenu des engagements et puis vendredi dernier, la justice française, indépendante, a décidé d'arrêter trois Algériens soupçonnés d'avoir commis des faits graves sur le territoire national, ils ont été mis en examen et placés en détention provisoire. C'est une décision judiciaire indépendante et pourtant, les autorités algériennes ont décidé de renvoyer 12 agents français. C’est une réaction totalement disproportionnée et une décision très brutale, qui dégrade la possibilité d'avoir un dialogue de qualité avec les autorités algériennes.

> [Crise avec l’Algérie] Boualem Sansal n'a pas à faire les frais des tensions entre les deux pays. Sa détention est injustifiable au regard des charges aberrantes qui pèsent sur lui, au regard de sa santé, de son âge, et c'est pourquoi nous avons plaidé pour un geste d'humanité, et j'ose croire qu'il est encore possible. Les Franco-Algériens sont une chance pour la France, ils ne doivent pas faire les frais des tensions entre nos deux pays.

> Au Soudan, 30 millions de personnes sont au bord de la famine. C'est la crise humanitaire la plus grave du monde, provoquée par une guerre meurtrière qui dure depuis 2 ans. Aujourd'hui à Londres comme au 1er jour, la France est mobilisée au service de la paix.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Le projet de loi relatif à la fin de vie est une avancée majeure et un engagement de longue date de notre famille politique. J’entends et je respecte les interrogations intimes ou spirituelles que ce texte peut susciter. Mais je constate que certains essaient à toutes forces d’invalider le travail de fond et l’approche humaniste qui a été retenue pour construire cette loi. Des forces réactionnaires qui ont peur du progrès et de la liberté. Ce projet est attendu. Faisons confiance aux Françaises et aux Français. Il doit poursuivre son chemin et aller au bout de la discussion parlementaire.

> À Mayotte, des élus et des services de l’État mobilisés comme jamais pour améliorer le quotidien des Mahoraises et des Mahorais. Fierté et soulagement de voir sur le terrain des dossiers se concrétiser, comme le radar météo France qui permettra de renforcer la prévision et qui protégera mieux les populations des aléas climatiques. Retenues collinaires, usines de dessalement, il y a un enjeu énorme d’accélération des projets. J’y travaille avec mes équipes et le Président de la République viendra la semaine prochaine réaffirmer cette volonté. Il n’y a pas de fatalité, mais beaucoup de travail. On va y arriver !

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> L’Europe et ses valeurs ne sont pas à vendre à la découpe. Et ce n'est pas négociable. De la liberté et la sécurité des femmes aux avancées acquises pour les droits des citoyens LGBT : tout recul appelle une réponse européenne forte et implacable. C’est le message de la France, que j’ai porté à Varsovie au Conseil égalité de l’Union européenne.

> À Varsovie auprès des femmes qui chaque jour se mobilisent avec courage pour la dignité, la liberté, la sécurité et les droits des femmes. Nous sommes à leurs côtés. Le féminisme est un bloc. Il est universel.

 

Astrid Panosyan-Bouvet (ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> Aux côtés du Premier ministre, nous avons dressé un état des lieux de notre situation. La France doit redresser ses finances pour rester souveraine et pérenniser son modèle social pour se protéger durablement. Pour cela, il faut travailler plus nombreux, plus et mieux. Travailler collectivement davantage, c’est travailler plus nombreux : favoriser l’insertion des jeunes, des femmes et des plus de 50 ans dans l’emploi. C’est aussi travailler plus effectivement : prévenir les arrêts maladie, améliorer les conditions de travail, interroger nos pratiques managériales. Et c’est enfin travailler mieux : renforcer les compétences, mieux former, diffuser l’innovation.

> Un décret important pour la formation professionnelle a été publié ce matin. Il marque une nouvelle étape pour le CPF.
Ce qui change concrètement :
Les financeurs (entreprises, branches professionnelles, opérateurs publics) peuvent abonder le CPF d’un salarié :
- Ils peuvent en cibler l’usage : type de formation, durée, secteur
- Un délai d’utilisation peut être fixé
- Un remboursement partiel est possible en cas de non-utilisation (sous conditions)
Ce décret apporte un cadre fiable, lisible et efficace aux employeurs et financeurs qui veulent développer les compétences des salariés et actifs. Aux salariés aussi, pour identifier facilement les certifications co-financées par l'employeur et la durée éventuelle pour le faire.

> L’initiative pour l’emploi des seniors que je lance d’ici la fin du mois porte sur plusieurs chantiers : déconstruire les stéréotypes, changer le regard, et déployer des actions concrètes en région pour favoriser le recrutement et le maintien en emploi. Elle s’inscrit dans la continuité de l’ANI signé en novembre par les partenaires sociaux, bientôt examiné à l’Assemblée nationale et au Sénat.

> En France, notre approche à la fin de carrière reste trop binaire : travailler à plein temps ou ne plus travailler du tout. Pourtant, d’autres pistes existent : retraite progressive, cumul emploi-retraite… J’encourage les partenaires sociaux à regarder ces sujets.

> Nous travaillons individuellement assez, mais pas collectivement. Nous sommes 8 sur le terrain de foot, quand les Allemands sont 11. Encore trop de jeunes, travailleurs expérimentés, et de femmes demeurent éloignés du marché du travail. Il faut absolument remettre au travail ceux qui sont en capacité de travailler.

 

Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargée des Comptes publics)
> Soit on reste une puissance et on regarde nos problèmes en face, soit malheureusement c'est l'impuissance, les extrêmes, et c'est le déclassement de la France, nous ne le souhaitons pas.

> Notre objectif c’est de faire une revue, mission par mission, de voir quelles sont nos priorités... C'est surtout que le travail paie et qu’on ne vive pas de ces chèques temporaires et de ces aides

> On a eu le covid19, la guerre en Ukraine, l’inflation. Je reconnais qu’il y a certains dispositifs dont on aurait probablement dû mettre fin plus tôt (...) C’est une responsabilité collective.

> Si on continue à avoir chaque année un déficit de 22 milliards d'euros, nous allons tuer la sécurité sociale, elle n'existera plus.

> Certains ont voulu faire un bouclier fiscal, moi j'aimerais un bouclier salarial.

> Je ne serai pas la ministre qui augmentera les impôts des Français, des classes moyennes, populaires, ou des entreprises. On est le pays qui a le record du monde des impôts, il faut qu'on arrête de penser que c'est ça qui va résoudre nos problèmes.

> On ne va pas augmenter les impôts mais il y a des dépenses où on doit être plus rigoureux.

> On préfère avoir des impôts potentiellement plus bas pour tout le monde, plutôt que des impôts élevés avec certains qui eux, ont de très fortes réductions d'impôts. Et si on supprime beaucoup de niches... on fera des baisses d'impôts pour tout le monde.

> [Niches fiscales] Nous voulons engager un travail sur les niches fiscales, qui portent parfois de très grandes inefficacités malgré leurs coûts et sur l'efficacité de la dépense.
Nous devons faire un grand coup de ménage en supprimant celles qui ont un très faible rendement" ou un très faible nombre de bénéficiaires.
Si nous supprimons beaucoup de niches, notre objectif c’est que nous puissions rendre l’argent aux Français en baissant les impôts.

Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargée du Tourisme)
> Le contexte international est une opportunité pour la France, notamment pour nos territoires ultra-marins. 1ère destination touristique mondiale en 2024 avec 100 millions de visiteurs étrangers et 71 milliards d'euros de recettes, la France maintient son cap.

> Les Jeux olympiques, les commémorations du débarquement et la réouverture de Notre-Dame ont fait rayonner la France. C’est un héritage sur lequel nous prospérons. Les chiffres sont très bons. Le tourisme se porte bien. C’est un levier de croissance pour notre pays.

> La conférence sur les finances publiques est une cure de vérité. Le pays est endetté à hauteur de 50 000€ par Français. Quelles solutions ?
- Réduire les dépenses publiques
- Lutter contre la fraude
- Produire plus.

 

Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Ensemble, nous avons conscience qu’il faut repenser notre politique de la ville. Mes priorités sont claires :
- Enfance et adolescence
- Tranquillité publique et sécurité
- Économie et emploi, en particulier pour les femmes.

> Isolement, anxiété, violences… trop de jeunes des quartiers populaires souffrent en silence. Leur santé mentale est une de mes priorités. Avec tous les acteurs de la politique de la Ville, nous agissons. J’ai réuni experts, médecins et psychologues pour bâtir notre stratégie : prévention, accompagnement et soutien.

> Il y cinquante ans le 17 avril 1975, les Khmers rouges entraient dans Phnom Penh, la capitale du Cambodge. Quatre ans durant ils déportèrent et affamèrent les citadins, exterminèrent opposants et minorités, anéantirent 1 à 2 millions de vies. Mes pensées vont à nos compatriotes d’origine cambodgienne et au peuple cambodgien.

 

Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger)
> Mettre les investissements au bon endroit pour s'assurer, effectivement, que nous avons les meilleures conditions de croissance possibles dans notre pays. La France a un taux de croissance supérieur à ses voisins européens depuis sept ans, et notamment depuis la crise de la covid19. Effectivement, si votre question, c'est est-ce que la conjoncture mondiale - notamment liée à la guerre commerciale initiée par les Etats-Unis - est de nature à fragiliser notre croissance ? La réponse est oui. Comme les autres pays, et comme les Américains eux-mêmes. C'est pour ça que nous avons une position très hostile à toute guerre commerciale et que nous, notre objectif avec la Commission européenne, c'est bien de ramener à la raison une situation qui aujourd'hui a des effets inflationnistes et surtout des effets récessifs. Et donc nous ne voulons pas, effectivement, qu'il puisse y avoir plus de révisions de croissance à la baisse. Nous voulons au contraire qu'on puisse la consolider. Ça sera aussi une des conditions nécessaires de la réduction de notre déficit.

> Là où il faut faire attention, c'est l'impôt sur les sociétés, c'est ce qu'on appelle la flat tax, c'est-à-dire la fiscalité sur les revenus du capital, tout ce qui permet l'investissement productif dans notre pays. Ça, il ne faut pas revenir en arrière. Parce que si la France est devenue le pays le plus attractif d'Europe depuis maintenant cinq ans, et peut-être pour une sixième année en 2025, c'est parce qu'on a enfin mis un environnement fiscal... Ce n'est pas un paradis fiscal la France, loin s'en faut, mais on a mis un environnement fiscal et réglementaire à peu près standard par rapport aux autres grandes nations du monde. Et donc il faut continuer sur ce chemin-là.

> Optimiser les aides aux entreprises, moi je suis toujours pour. Par contre, revenir sur une politique de l'offre qui permet d'avoir de l'investissement sur nos territoires et qui permet d'avoir de l'emploi, qui permet d'avoir aujourd'hui le chômage le plus bas depuis maintenant près de 40 ans, notamment celui des jeunes, je crois que c'est quand même quelque chose qu'il faut non seulement saluer, mais préserver. Donc attention à l'outil fiscal. On a déjà eu ce débat à de multiples reprises dans ce pays. Attention à l'outil fiscal. Je comprends que, par moments, on demande des efforts de contribution exceptionnels. Cela a été fait notamment sur le budget 2025. Mais je sais qu'Eric Lombard y est particulièrement attentif, on ne doit pas non plus casser une politique d'attractivité qui a permis de créer de l'emploi dans notre pays depuis cinq ans.

> Je crois que la pire des erreurs dans la période que nous vivons aujourd'hui serait l'instabilité politique ajoutée à l'instabilité économique et commerciale. Nous avons besoin, dans notre pays, de stabilité. Nous avons besoin de stabilité institutionnelle, nous avons besoin de stabilité économique, nous avons besoin de stabilité fiscale. Nous avons besoin de montrer que pour les deux ans qui viennent, que jusqu'en 2027, ce Gouvernement non seulement s'occupe des finances publiques, mais aussi soutient la Commission européenne dans un rapport de force qui se construit avec les autres grandes nations du monde sur un sujet commercial que sont les droits de douane. Et pour cela, nous ne pouvons pas changer de gouvernement tous les deux à trois mois.

 

Thani Mohamed Soilihi (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux)
> Santé mondiale : avec la mobilisation de la France, l’Organisation mondiale de la santé a fait aboutir les négociations sur l’accord international sur la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies.
La future adoption de cet accord renforcera la sécurité sanitaire mondiale
Heureux et fier d’avoir contribué à ces efforts notamment lors de mes rencontres avec le directeur général de l’OMS, le docteur Tedros, et mes récents échanges avec mes homologues britannique et allemand. Le multilatéralisme est la seule voie possible pour répondre aux défis communs qui n’ont pas de frontières !

 

Autres ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> [Attaques de prisons] On ne menace pas l'État, si l'État recule, il n'y a plus rien, il n'y a plus de protection des Français

> Des pays ont sombré dans une puissance donnée aux narcobandits qui peuvent menacer des agents de l'État, tuer des journalistes, nous n'en sommes pas là, mais on n’en est pas loin.

> Certains cherchent à intimider nos personnels pénitentiaires et s'attaquent avec une violence inadmissible aux établissements. Ils seront retrouvés, jugés et punis. Notre troisième force de sécurité intérieure accomplit une mission essentielle de défense de l'État de droit et de la paix publique, avec courage et dévouement. Je réaffirme à tous nos agents du ministère de la Justice mon total soutien et celui de la Nation.

> Des établissements pénitentiaires font l’objet de tentatives d’intimidation allant de l’incendie de véhicules à des tirs à l’arme automatique. Je me rends sur place à Toulon pour soutenir les agents concernés. La République est confrontée au narcotrafic et prend des mesures qui vont déranger profondément les réseaux criminels. Elle est défiée et saura être ferme et courageuse.

> Une grande partie des trafiquants sont en prison mais ce qui est inacceptable, c'est que depuis la prison ils continuent à gérer leur trafic (...) et nous mettons fin à ça.

 

Bruno Retailleau (ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur)
> Plusieurs attaques inacceptables ont visé des personnels et des biens de l’administration pénitentiaire. Je condamne fermement ces actes, et j’ai donné cette nuit instruction aux préfets, aux côtés des services de police et de gendarmerie, de renforcer sans délai la protection des agents et des établissements. Je veux dire mon soutien aux agents de l’administration pénitentiaire pris pour cible par des voyous. La réponse de l’État devra être implacable. Ceux qui s’en prennent aux prisons et aux agents ont vocation à être enfermés dans ces prisons et surveillés par ces agents.

> Je me suis rendu en début de semaine au Maroc pour la deuxième fois, afin de renforcer notre coopération en matière migratoire. Je remercie chaleureusement mon homologue, le ministre de l’Intérieur, M. Abdelouafi Laftit, pour son accueil et la qualité de nos échanges. La France et le Maroc avancent ensemble pour bâtir un espace de sécurité commun. Les résultats sont au rendez-vous, notamment grâce à l’action déterminée des services du ministre Laftit dans la lutte contre les réseaux de passeurs et les enjeux sécuritaires, comme en témoigne l’affaire Amra, avec l’interpellation sur le territoire marocain de deux membres du commando. Nous poursuivons activement la mise en œuvre d’un partenariat renforcé d’exception en matière de sécurité et de migration. Dans le cadre de ce déplacement, j’ai également tenu à me rendre au Mausolée Mohammed V, haut lieu de mémoire pour la nation marocaine. C’est avec une grande émotion et la conscience de l’histoire que j’y ai déposé, au nom de la France, une gerbe devant les tombeaux de Mohammed V et d’Hassan II, en hommage aux bâtisseurs du Maroc moderne.

> Il faut que le travail paie plus que l’assistanat. Il est nécessaire de regrouper les aides sociales en une seule allocation. Les revenus du travail doivent être au moins 30 % plus élevés que ceux issus de l’assistance.

> Je prône la fermeté depuis des mois. Nous sommes un État et une Nation. L’État doit être fort et la Nation fière et respectée. J’ai toujours pensé qu’avec l’Algérie, nous devions établir un rapport de force.

 

Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles)
> Nous avons organisé hier soir au ministère l'avant-première du documentaire «Santé mentale : Briser le tabou». Je tiens à remercier les équipes de production (Ever prod) et M6 pour leur engagement, et surtout toutes celles et ceux qui ont pris la parole et nous permettent de briser le silence et de lever les tabous. Qu’ils soient anonymes ou célèbres, tous ont accepté de se livrer, avec sincérité et émotion, ouvrant ainsi la voie à tous ceux qui souffrent en silence. Le gouvernement a pris la mesure de ce sujet majeur qui touche 1 français sur 5, en le déclarant comme Grande cause nationale 2025 et en réalisant un effort de 100 millions d'euros mobilisés dans la loi de financement de la sécurité sociale 2025. Ce documentaire est un premier pas vers la déstigmatisation. Rendez-vous le 6 mai pour le visionner à votre tour.

> J’étais ce matin avec la déléguée et les commissaires de la Délégation interministérielle à la lutte contre la pauvreté pour dresser un premier bilan du Pacte des solidarités et des actions mises en œuvre par le gouvernement à destination de nos concitoyens les plus précaires. 14,4% des Français vivaient sous le seuil de pauvreté en 2022. Derrière ce pourcentage, il y a des millions de vies exposées à différents degrés de pauvreté. Chaque politique publique, quelle qu’elle soit, doit intégrer la lutte contre la pauvreté comme une priorité. Je réunirai prochainement les associations et acteurs de la lutte contre la pauvreté afin de définir les actions à mener dans les prochains mois.

> Notre modèle social est en péril : sa soutenabilité n’est plus assurée. Fondé en 1945 sur la solidarité intergénérationnelle et le travail, il doit aujourd’hui être repensé pour faire face à l’évolution démographique de notre pays.

> Face au déficit de notre système social, chacun peut agir. La prévention en santé est un levier important. Prendre soin de sa santé, à travers le sport ou une alimentation saine, permet de tomber moins souvent malade. Ce sont des dépenses évitées pour notre protection sociale — et donc pour tous les Français.

> Le pain est une tradition française. Un boulanger est autorisé à travailler le 1er mai, mais pas ses salariés. Je m’engage à soutenir les initiatives parlementaires qui feront évoluer la loi et permettront aux salariés des boulangeries de travailler le 1er mai s’ils le souhaitent.

 

Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et de l’Accès aux soins)
> Rencontre avec Nicolas Prisse, président de la MILDECA, qui joue un rôle essentiel face aux consommations de substances psychoactives qui sont plus que préoccupantes, notamment chez les jeunes. Mon ambition : ne pas stigmatiser, mais informer, prévenir et accompagner. La consommation de ces substances a un impact dévastateur sur la santé des Français. Nous devons permettre à chacun, notamment les plus jeunes, de comprendre les risques, d’en parler librement et de faire des choix éclairés.

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> [Crise avec l’Algérie] Ecoutez, les mots ont un sens et je pense qu'il faut parler de ces sujets avec du sang-froid. De quoi parlons-nous ? Il y a aujourd'hui une procédure judiciaire contre trois ressortissants algériens qui sont sur le sol français. La justice est complètement indépendante. Ça n'a rien à voir avec les autorités françaises ou avec le dialogue qui a été relancé par le ministre des Affaires étrangères, le Président de la République, avec les autorités algériennes dans les dernières semaines. Vous voyez aujourd'hui, de la part des autorités algériennes, une réaction complètement disproportionnée et injustifiée de procéder à l'expulsion de 12 ressortissants français qui travaillent dans les services consulaires et diplomatiques. On l'a dit, c'est complètement injustifié. Et donc le ministre des Affaires étrangères l'a dit ce matin, si Alger ne revient pas à cette décision, il y aura des mesures de rétorsion. Notre seule boussole, sur ce sujet comme sur d'autres, c'est de défendre nos intérêts.

> Je crois que la France insoumise, clairement, est un danger pour notre société. C'est-à-dire, il joue la division, il joue le chaos, il joue la fracture contre les institutions. J'ai toujours combattu la France insoumise. Pendant la campagne législative, je l'avais dit très clairement: pas une voix pour la France insoumise. Ça n'empêche de combattre avec une très grande fermeté aussi le Rassemblement national, qui a un projet qui me paraît totalement incompétent, qui me paraît totalement inapproprié pour affronter les défis d'aujourd'hui, si vous me le permettez. Quand on voit aujourd'hui la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine, quand on voit les droits de douane qui sont imposés par l'administration Trump et le fait que l'Europe peut avoir une réponse unie, ferme, à 27, pour assumer un rapport de force face aux Etats-Unis... Mais imaginez si Marine Le Pen avait été élue en 2017 ou en 2022. En 2016-2017, elle faisait campagne pour le Frexit. En 2022, dans son programme, noir sur blanc, il y avait l'alliance stratégique avec la Russie. (…)
On peut avoir des échanges diplomatiques. Ce n'est pas la même chose que de se mettre à plat vent devant Vladimir Poutine et d'appeler à une alliance stratégique avec lui plutôt qu'avec nos alliés traditionnels, notamment nos alliés européens. Aujourd'hui, la France n'a jamais été aussi influente en Europe. Si Marine Le Pen avait été élue présidente en 2017-2022, aujourd'hui, on aurait un strapontin au bout du Conseil européen. On serait isolé, on serait sans influence et l'Europe serait plus faible. Aujourd'hui, l'Europe est capable de se défendre. C'est les idées françaises sur la fin de la naïveté commerciale, sur l'autonomie stratégique, sur les questions de défense qui font le débat européen... Ça n'aurait certainement pas été le cas avec Marine Le Pen.

> En France, souvent, on a l'impression que le débat, c'est soit réduire les dépenses, soit augmenter les impôts. Il y a une troisième voie, ça s'appelle la croissance. Ça s'appelle travailler plus, augmenter le taux d'emploi, faire la croissance, engendrer plus de recettes, et donc réformer le pays.

> [Guerre commerciale de Trump] Elle doit être aussi à un moment une opportunité pour l'Europe pour investir massivement dans sa compétitivité, pour simplifier ses textes réglementaires, pour soutenir ses investisseurs, ses innovateurs, ses entreprises, pour pouvoir finir le marché unique et faire en sorte que nos entreprises puissent conquérir le monde et plus facilement. On a des pépites dans l'intelligence artificielle, dans le quantique, dans les industries vertes. Soutenons-les. On doit pouvoir se défendre au niveau européen, mais on doit aussi réformer en profondeur l'Europe pour qu'elle devienne aujourd'hui la zone la plus compétitive au monde. Je crois que c'est une opportunité pour nous.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> Depuis le début de l’invasion en Ukraine, des milliers d’enfants ont été arrachés à leurs familles, déplacés, retenus ou dispersés, victimes collatérales d’un conflit qui les dépasse. Ramenons les enfants ukrainiens à leur foyer. Ne détournons pas le regard.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Roland Lescure (député)
> Pour le Budget 2026, chacun doit prendre ses responsabilités. Ce budget ne sera pas parfait, mais il aura le mérite d'exister et permettra à la France d'avancer.

> En Europe, nous devons accueillir nos chercheurs qui, sous l’administration Trump, ne peuvent plus chercher librement aux Etats-Unis.

 

Sylvain Maillard (député) 
> Paris, Lyon et Marseille représentent près de 10% du corps électoral en France. Il est inconcevable que leurs habitants continuent d’être victimes d’un mode de scrutin qui constitue une anomalie démocratique. Les habitants veulent une réforme. À nous, parlementaires, d’aller au bout.

> Nous vivons en France au-dessus de nos moyens publics. Il faut réinterroger toutes nos dépenses, y compris sociales, et arrêter celles qui ne sont pas ou plus efficaces. Et il nous faut collectivement travailler plus.

> Collectivement, nous avons moins d'heures de travail que nos voisins.

 

Jean-René Cazeneuve (député)
> [Effort budgétaire de 40 milliards] Nous avons pris nos responsabilités, François Bayrou le fait courageusement et je crois qu’effectivement on prépare les Français à des décisions difficiles. (…)
Ce qu’il faut faire maintenant, vu la gravité de la situation, c’est toucher l’intégralité des dépenses publiques et réfléchir collectivement à ce que l’on peut faire 

> Le samedi RN et LFI nous reprochent le déficit, Le dimanche ils nous reprochent de vouloir le résorber...

 

Mathieu Lefèvre (député)
> Supprimons toutes les niches fiscales et rendons intégralement l’argent aux Français et à leurs entreprises en baisses d’impôts ! La débureaucratisation commence par la suppression du maquis fiscal. Plus juste, plus simple, plus efficace.

> Je suis convaincu que notre modèle social n’est pérenne qu’à la condition de travailler mieux et de produire plus.

> Il n’y a pas d’austérité dans un pays dont la dépense publique représente 57% de la richesse nationale, soit 10 points de plus que la moyenne européenne. Il n’y a pas d’austérité dans un pays dont la dépense de l’Etat a augmenté de 100 milliards d’euros depuis 2019. Arrêtons les fantasmes.

> Qui peut se satisfaire d’une situation dans laquelle nous allons dépenser plus pour financer nos créanciers que pour l’éducation de nos enfants ou la transition écologique ? Le désendettement est un impératif de souveraineté.

> Le rapport sur la dégradation des finances publiques entre 2023 et 2024 est désormais public. Sa lecture ne convaincra ni les complotistes, ni les commissaires politiques. Le sérieux conduira en revanche à une lecture technique de ses conclusions.

> L’impôt n’est pas une fatalité, c’est une facilité. Bravo François Bayrou de l’avoir redit. Si nous imposons trop, c’est parce que nous dépensons trop.

> Le Gouvernement a raison de maintenir le cap prévu de réduction des déficits publics en 2025 comme en 2026 ! Et François Bayrou a raison de prendre à témoin l’opinion publique face à une opinion parlementaire qui ne veut surtout faire aucun effort.

> Les retraités ne doivent pas être la variable d’ajustement des comptes publics ni la victime expiatoire des dépenses que l’on ne réduit pas. Supprimer l’abattement dont ils bénéficient, c’est réduire leur pouvoir d’achat sans contrepartie. Voyons plus loin que l’impôt.

 

Olivia Grégoire (députée)
> Peut être bientôt le courage de s’atteler à ces 85 Mds de niches fiscales qui trouent le budget de l’Etat comme un gruyère. En 2019 déjà nous avions essayé d’en supprimer…et les parlementaires s’y étaient opposés. Il est temps de s’y atteler à nouveau.

> Comme les restaurants, les boulangers veulent pouvoir ouvrir le 1er mai. Si les salariés des boulangeries veulent travailler ce jour-là et être mieux rémunérés, pourquoi devrions-nous les en empêcher ? Laissons ceux qui veulent travailler le faire librement.

 

Prisca Thevenot (députée)
> Stop à la « politique de la menace » du RN! La censure qu’ils ont provoquée avec leurs alliés NFP c’est: 12 milliards d’euros perdus et une instabilité pour les entreprises, les ménages, les services publics. Ils menacent de recommencer ? C’est irresponsable.

> [Reconnaissance de la Palestine] Il faut que les conditions soient réunies : une Palestine sans Hamas et la libération des otages.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> La Russie n’a renoncé à rien ! Elle poursuit sont offensive barbare en ciblant les civils innocents. Plus que jamais nous devons apporter notre soutien à la résistance ukrainienne et tout faire pour contraindre la Russie à arrêter sa guerre.

> Le débat sur l’aide à mourir exige du respect, de la gravité et la considération de chacun. En ce sens, le Gouvernement doit faire preuve d’humilité, concourir à apaiser la discussion et faciliter le dialogue. Les anathèmes venus du ministre de l’Intérieur sont inutiles.

 

● MoDem 
Bruno Fuchs (député)
> Après plus de 1000 jours de captivité, Cécile Kohler et Jacques Paris doivent revenir chez eux. La diplomatie française utilise tous ses leviers pour obtenir justice: plainte déposée devant la Cour Internationale Justice, sanctions européennes contre les responsables iraniens.

 

Frédéric Petit (député)
> «Nous ne produisons pas assez, nous ne travaillons pas assez. Nos recettes sont moindres au regard de nos dépenses.» L'exercice de vérité auquel s'est livré le Premier ministre est salutaire. Nous devons la vérité aux Français.

> Bravo à ces étudiants serbes qui viennent de parcourir 1400 km de Belgrade à Strasbourg, au nom de la démocratie ! Leur combat est le nôtre. Soutenons-les. Ils sont les démocrates européens de demain.

 

● Parti radical 
> [Défendre nos producteurs face aux États-Unis de M.Trump : pour une riposte forte et efficace !]
En déclarant, notamment par des droits de douanes jamais vus, la guerre commerciale au monde, M. Trump a porté un coup d’une extrême gravité à nos acteurs économiques, et bien évidemment aux agriculteurs. Comme l’a déclaré le Président de la FNSEA, c’est là un « coup de massue » auquel il nous faut répondre avec fermeté même si le Président américain a fait un volte-place provisoire pour 3 mois.
« Parmi beaucoup de produits touchés par ces mesures violentes » a tenu à rappeler Daniel Chasseing, sénateur de la Corrèze, en charge de l’agriculture au Parti radical, « il y a nos producteurs qui exportent 350 millions d’euros de produits laitiers sur le marché outre-Atlantique, nos viticulteurs qui ont exporté pour plus de 2 milliards d’euros aux États-Unis en 2024».
L’Union européenne sous l’impulsion de la France et de l’Allemagne a déjà réagi, ce qui est positif, mais il convient d’aller plus loin dans les dispositions de rétorsion. A cette fin, elle a depuis 2023 un nouvel instrument d’action « anti-coercition » adopté par le Parlement européen, véritable outil dissuasif. Il vise à répondre au chantage et aux restrictions commerciales imposées pour favoriser des productions nationales à l’Europe.
Or, contrairement à ce qu’affirme M. Trump en dénonçant une Europe qui spolierait les États-Unis, ceux-ci possèdent un énorme excédent commercial (109 milliards de dollars) en services divers envers l’Europe, dans le domaine du numérique, des plateformes médiatiques et télévisuelles : 25% de leur chiffre d’affaires réalisés en Europe !
L’Union européenne peut donc utiliser cet outil anti-coercition pour bloquer l’accès aux marchés publics pour les entreprises américaines, pour taxer les placements européens aux États-Unis et dans l’énorme dette américaine. « L’Europe, la France, ne doivent pas subir les diktats de M. Trump, faiblir sous les coups portés notamment à nos exploitants agricoles déjà fragilisés par une lourde situation internationale. Le marché européen est fort de ses richesses, du nombre de ses centaines de millions de consommateurs » a déclaré la ministre Nathalie Delattre, présidente du Parti radical.

 

► Autres 
● Propos collectifs
> [Tribune cosignée par Clément Beaune, président du Cercle Erasmus+, avec 60 personnalités: « Renforçons Erasmus+, moteur d’unité en Europe »]
Face à l'urgence et à la récurrence des crises contemporaines, à commencer par la guerre à nos frontières et les ingérences étrangères dans les processus démocratiques, il est impératif que l'Union européenne renforce son projet d'unité. L'une de ses pierres angulaires les plus plébiscitées, qui porte en elle la promesse d'une Europe unie et résiliente, est le programme Erasmus+.

C'est pourquoi, au moment crucial où se jouent les négociations budgétaires pour la prochaine programmation 2028-2034 dans nos institutions européennes, nous appelons à défendre et renforcer ce programme, véritable moteur pour une citoyenneté européenne éclairée, solidaire et prête à relever les grands défis de notre époque. Car l'éducation, la formation, le sport et la culture restent les leviers les plus puissants pour construire des esprits libres et éclairés.
Erasmus+ ou l'ambition d'une cohésion européenne
Erasmus+ est plus qu'un simple programme d'échanges : il incarne la possibilité de bâtir des ponts entre les peuples, d'enrichir les citoyens d'une culture et de valeurs européennes communes et de créer des liens durables par-delà les engagements nationaux. Dans un contexte géopolitique complexe, ce programme est un outil indispensable pour renforcer l'unité européenne, un engagement pour une société plus inclusive et plus solidaire.
Dans la période actuelle, les peuples européens doivent pouvoir se sentir unis. Ainsi, l'Europe de la défense, cette ambition de faire face ensemble aux menaces extérieures, ne peut se construire sans un socle humain de citoyens fiers de leur solidarité. En permettant aux jeunes Européens de partager une expérience commune, Erasmus+ renforce leur compréhension réciproque, leur sentiment d'appartenance à une communauté européenne et leur attachement aux valeurs fondamentales sur lesquelles s'est construite l'Europe communautaire : la paix, la liberté, la démocratie, l'État de droit et le respect mutuel.
Après près de quarante ans, quel avenir pour le programme ?
Depuis son lancement en 1987, le programme est en progrès constant : il s'est démocratisé et devient aujourd'hui un instrument clé pour notre souveraineté et la compétitivité européenne. Cette montée en puissance d'Erasmus+ se traduit par son succès auprès des publics scolaires, universitaires, en passant par les apprentis ou les adultes éloignés de l'emploi, par exemple.
Les négociations sur le futur cadre financier de l'Union européenne pour la période 2028-2034 entrent dans une phase décisive. Nous sommes convaincus que défendre Erasmus+, c'est défendre l'ensemble des politiques européennes. Ce programme si symbolique demeure le principal moteur de la mobilité, de l'ouverture d'esprit et de la compréhension mutuelle entre les citoyens de l'Union, comme l'a voulu Jacques Delors au moment de sa création en 1987. Sans Erasmus+, il ne peut y avoir de citoyenneté européenne, ni de projet commun ambitieux, pas plus que d'autonomie stratégique face aux menaces impérialistes.
En 2024, ce sont près de 185 000 étudiants, apprentis, élèves, bénévoles, demandeurs d'emploi ou enseignants, qui ont accompli une mobilité dans un autre pays pour développer leurs compétences et tisser des liens avec d'autres Européens. Erasmus+ est une chance dans un parcours de vie.
Il est temps maintenant de renforcer le programme en augmentant son budget pour répondre à une demande croissante, et d'inscrire la solidarité européenne au cœur de notre modèle de développement. Nous appelons la Commission européenne, le Parlement européen et les gouvernements des États membres à soutenir le programme Erasmus+ avec conviction, ambition et détermination. L'avenir de l'Europe se construit dans la solidarité, l'éducation et l'échange.
[Parmi les signataires et membres du Cercle Erasmus+: Laurence Farreng, députée européenne ; Gabriel Attal, ancien Premier ministre, député, président du parti Renaissance ; Pascal Canfin, député européen ; Thomas Cazenave, ancien ministre des Comptes publics, député ; Anne Genetet, députée, ancienne ministre de l'Éducation nationale ; Sandro Gozi, député européen ; Sylvain Maillard, député]