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lundi 14 avril 2025

La Quotidienne centriste du 14 avril 2025. Les crises mondiales et le déficit français


Sans doute qu’il faut faire des économies dans les dépenses et ramener le déficit des finances publiques à de plus justes proportions.

Sans doute que de financer depuis des décennies les Budgets par le crédit et la dette n’est guère sain.

Pour autant, nous devons nous rappeler que la dette n’est pas forcément un gros mot – malgré ce que prétendent certains qui voudraient que l’équilibre du Budget oit inscrit dans la Constitution – et que l’emballement de celle-ci n’était pas au départ programmée.

Rappelons ainsi que la politique du «quoiqu’il en coûte» mise en place lors de la pandémie de la covid19 et de la crise économique qui s’ensuivit fut célébrée à l’international parce qu’elle permettait à la France de mieux s’en sortir que les autres pays.

Une politique qui permettait de soutenir l’activité donc la croissance donc de permettre à cette dernière grâce notamment aux rentrées fiscales de rembourser la dette qui était alors créée.

Une sorte de boucle vertueuse.

Mais le gouvernement français comme tous les gouvernements des pays avancés n’avait pas prévu que la croissance qui était en train de revenir allait être plombée par l’agression de Poutine contre l’Ukraine.

Et que la politique sans queue ni tête de Trump allait encore aggraver les choses récemment.

Il faut donc agir et ce sera le rôle de la conférence sur les finances publiques convoquée demain par François Bayrou de trouver des pistes plus ou moins acceptables pour les politiques, les partenaires sociaux et les Français.

On aurait voulu s’attendre à un sens des responsabilités en la matière de l’ensemble des formations politiques.

C’était sans compter sur le populisme irresponsable des extrêmes qui, avec le RN et LFI, comme d’habitude, agitent la menace de censurer le gouvernement.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


Une Semaine en Centrisme 2025/14 (7-13 avril). Enfance mal protégée / Poutine est bien un criminel à neutraliser / Trump sait-il ce qu’il veut?


De Bétharram aux enfants de l’aide sociale, on s’aperçoit que l’enfance n’est pas protégée comme il le faudrait.
Surtout leur protection n’est pas ce que les adultes se prétendent qu’elle est,, la priorité des priorités.
Et que cette imbécillité sans nom d’«enfant-roi» conceptualisée par quelques pédiatres et autres spécialistes de l’enfance réactionnaires est une invention qui permet de rendre l’enfant responsable du narcissisme de ses parents qu’ils transfèrent sur leur progéniture.
Toujours est-il que l’actualité fait s’entrechoquer les manquements et fautes que ce soit dans les lieux d’enseignement comme Bétharram où l’éducation à la dure n’est pas que du passé, dans les lieux où l’on recueille les enfants placés qui souvent y vivent un autre traumatisme en plus de celui vécu dans leur famille et qui a impliqué leur placement dans une institution, sans oublier les enfants assassinés ou qui se suicident parce que l’on n’a pas pris soin d’eux comme il aurait fallu.
On pourrait ajouter, hors de nos frontières les guerres et les famines qui tuent tous les jours des enfants qui ne sont responsables ni des unes, ni des autres, l’exploitation au travail et sexuelle, les mesures d’exclusion par rapport aux origines ethniques ou au genre, etc.
Pour en revenir à la France et à l’action des pouvoirs publics, les discours lénifiants qui datent de décennies alors que les problèmes perdurent ont assez duré.
Mais pour que l’autosatisfaction le plus souvent indécente du politique ne soit plus de mise et que l’action prenne le pas sur les discours, il faut une mobilisation générale et forte des citoyens.
Or, on l’attend toujours.

 

On le répète sans cesse et il le faut pour ne pas baisser la garde: Poutine est bien un criminel sans vergogne qu’il convient de neutraliser.
Criminel dans son pays, c’est le cas depuis son arrivée au pouvoir.
Criminel de guerre, c’est le cas depuis que les troupes russes sont intervenues – liste non-limitative – en Géorgie, en Syrie, en Afrique (avec Wagner) et, bien entendu, en Ukraine.
Et un criminel, ça se juge.
D’où le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale.
La nouvelle boucherie qu’il vient de provoquer en envoyant deux missiles sur la même ville ukrainienne et au même endroit à quelques minutes d’intervalles afin de tuer le plus de civils innocents en dit long sur la barbarie et l’abjection du personnage.
Elle en dit long sur sa volonté de tuer et de bâtir sur des monceaux de cadavres sa Russie impériale.
Il n’est guère différent des plus immondes dictateurs qui n’ont pas agi autrement, notamment Hitler et Staline.

 

 

Certains disent que Trump ne sait pas ce qu’il fait, d’autres qu’il sait ce qu’il veut.
En fait, c’est sans doute les deux!
Il sait ce qu’il veut et il fait n’importe quoi pour y parvenir…
Et ce n’importe quoi crée du chaos, en partie ce qu’il souhaite mais en grande partie qu’il ne maîtrise pas et surtout qui ne lui permet pas d’obtenir ce qu’il veut.
La guerre commerciale qu’il a lancé contre tous les pays de la planète en est un bon exemple.
La menace réelle des droits de douane est couplée avec la volonté de négocier avec chacun des pays touchés mais cela provoque un emballement qu’il n’est pas capable de gérer correctement.
Même chose pour le chaos provoqué dans les services publics américains où les licenciements ont mis en danger le fonctionnement du pays mais aussi sa sécurité et qu’il a fallu réembaucher nombre de personnes qui avaient été jetées dehors sans ménagement.
Mais, surtout, ce que veut Trump est impossible, revenir au milieu du 19e siècle au moment où naissait l’impérialisme étasunien et se constituaient les grandes fortunes sur le dos de travailleurs à qui on vendait le rêve américain (même si celui-ci a été conceptualisé et nommé ainsi seulement en 1931) alors qu’ils n’avaient quasiment aucune chance de parvenir à le vivre – ce qui est encore plus difficile aujourd’hui.

 

 

[Retrouvez chaque semaine ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du Centre en France et dans le monde]