2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

vendredi 11 avril 2025

La Quotidienne centriste du 11 avril 2025. L’Europe doit tout autant s’affirmer face aux Etats-Unis et à la Russie, sans oublier la menace chinoise


Au-delà de leurs effets négatifs, les crises mondiales peuvent avoir du bon.

C’est peut-être ce qui est en train de se passer pour l’Europe aujourd’hui.

Ainsi, dans celle que nous vivons actuellement, elle a trois adversaires: les Etats-Unis, ce qui est nouveau, et, plus traditionnellement, la Russie et la Chine.

Mais si l’UE veut être une puissance, ce qu’elle doit être si elle veut maîtriser son avenir, c’est donc maintenant qu’il faut qu’elle s’affirme face à ces trois adversaires.

Car, quoiqu’il arrive, ces trois pays seront toujours des adversaires, non pas forcément en termes militaires, on l’espère pour les Etats-Unis, ni qui seront ad vitam aeternam des totalitarismes, on l’espère pour la Russie et la Chine, mais, en tout cas des puissances majeures qui seront face à elle et qui mettront en avant, d’abord leurs propres intérêts comme doit le faire l’Europe si elle veut être leur égal.

Or donc, cette crise mondiale aux multiples ramifications peut enfin voir émerger cette Europe puissance que certains à l’intérieur de l’Union ont voulu freiner voire empêcher de naître depuis sa création en expliquant que l’Europe ne pouvait pas redevenir une puissance mais devait seulement être un espace de paix, oubliant que cette espace ne peut exister que parce que cette Europe serait une puissance…

Demain, si elle réussit à s’affirmer, l’Europe pourra jouer dans la cour des grands à égalité avec les Etats-Unis et la Chine et un cran au-dessus de la Russie.

C’est maintenant ou jamais que l’Europe doit s’affirmer car si les crises mondiales peuvent avoir du bon, elles peuvent aussi, évidemment, avoir du mauvais en l’espèce.

Ainsi, si l’UE ne saisit pas enfin sa chance, celle-ci risque de ne jamais plus repasser.

Demain, il sera peut-être définitivement trop tard et les Européens seront alors cantonner aux seconds rôles voire à de la figuration.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 


Propos centristes. Union européenne – Guerre commerciale de Trump / Intégration de l’Ukraine dans l’UE / UE: sécurité des jouets / Hongrie: manifestations anti-Orban / Italie: lutte contre le populisme / Suède: à l’école, le savoir avant le profit et la religion…


Voici une sélection, ce 11 avril 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne.

► Institutions européennes
● Commission européenne (commissaires centristes)
[Nota: les propos tenus par les commissaires européens français sont à lire dans Propos centristes France]  
Kaja Kallas (vice-présidente, haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité)
> L’année dernière, l’UE et ses États membres ont soutenu l’Ukraine avec 20 milliards d’euros. Cette année, plus de 23 milliards d’euros ont été engagés. Nous en faisons déjà plus — et nous pouvons aller encore plus loin.

> C’est la première fois que nous avons la Coalition des Volontaires sous la forme de ministres de la Défense. Cette réunion est importante pour montrer notre soutien à l’Ukraine et explorer les moyens de la renforcer.

> L’Ukraine mène une guerre que seule la Russie veut poursuivre. L’urgence d’un appui international pour l’Ukraine est évidente.

> Le lien entre l’UE et l’Ukraine ne cesse de se renforcer. Aujourd’hui, j’ai été heureux d’assister à la signature de cinq nouveaux accords avec l’Ukraine. Ils couvrent des domaines importants, de la reconstruction de l’infrastructure énergétique ukrainienne à la participation à notre programme satellitaire Copernicus.

> La paix exige des efforts diplomatiques, mais elle est maintenue avec force. Nous mettons l’accent sur la sécurité et la défense de l’Europe et, par conséquent, sur la stabilité de la Bosnie-Herzégovine. C’est pourquoi l’opération EUFOR Althea est encore plus à l’honneur.

> L’Union européenne est attachée à la voie de la Bosnie-Herzégovine vers l’Union européenne ainsi qu’à la sécurité et à la stabilité du pays et de la région. Les dirigeants politiques de la Bosnie-Herzégovine doivent travailler à surmonter les divisions, et non à les approfondir.

> L’Albanie est un partenaire fort de l’UE. Nous investissons dans la sécurité de l’Albanie par le biais du mécanisme européen pour la paix et nous lançons maintenant le premier dialogue UE-Albanie sur la sécurité et la défense. Cela marque une étape importante dans l’approfondissement de notre coopération.

> L’UE investit dans la sécurité du Monténégro. Par le biais de notre Facilité européenne pour la paix, nous renforçons les capacités de défense du Monténégro et veillons à ce que ses forces armées puissent mieux travailler aux côtés des alliés de l’UE et de l’OTAN.

> L’énergie que le Monténégro investit dans le processus d’adhésion à l’UE est à la fois impressionnante et inspirante. Des réformes importantes sont encore nécessaires, mais vous pouvez compter sur notre soutien continu dans votre cheminement vers l’adhésion à l’UE.

 

Michael McGrath (commissaire à la démocratie, à la justice et à l’état de droit)
> Je suis très heureux de m’adresser à la Task Force EU Freeze and Seize aujourd’hui, lors de sa 29e réunion. La Task Force a joué un rôle essentiel pour assurer l’application rigoureuse des sanctions de l’UE dans le contexte de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine et de la lutte contre leur violation.

> L’Ukraine continue de se battre pour la liberté et la démocratie. J’ai réitéré le soutien indéfectible de l’UE à l’Ukraine dans son parcours d’adhésion à l’UE, et la nécessité d’une feuille de route globale sur l’état de droit. Nous sommes ici pour soutenir l’Ukraine sur la voie d’une paix juste et durable.

> En tant que commissaire européen responsable des droits fondamentaux, je continuerai à protéger la liberté d’expression - tous les citoyens ont le droit d’avoir leur propre opinion. Cependant, nous devons protéger nos démocraties et nos processus électoraux contre la manipulation et l’ingérence de l’information étrangère.

> Les citoyens ont le droit de savoir si certaines informations ont été artificiellement amplifiées pour avoir un impact ou influencer l’issue des élections. Le bouclier européen de la démocratie vise à renforcer l’intégrité des processus électoraux. Nos démocraties sont fortes, mais nous pouvons les rendre encore plus fortes.

> La démocratie est le fondement de nos sociétés, mais elle fait face à des menaces internes et externes. Notre solution? Le bouclier européen de la démocratie. Nous voulons donner aux citoyens les moyens de mieux s’exprimer sur les processus démocratiques.

> Nous devons garantir des conditions de concurrence équitables dans tout le marché unique et appliquer nos règles afin de protéger les consommateurs contre les produits non conformes et les entreprises contre la concurrence déloyale.

> Avec la commissaire Ohshima Shuhei, nous avons discuté du partenariat euro-japonais dans le domaine des flux de données sécurisés. Nous avons convenu de poursuivre le dialogue, en vue d’étendre la portée de la décision de l’UE sur l’adéquation aux flux de données dans les universités, la recherche et le secteur public.

> Bon échange aujourd’hui avec la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs. Nous avons discuté des travaux en cours pour élaborer l’Agenda du consommateur 2025 - 2030 et la Loi sur l’équité numérique. Les consommateurs passent en premier; notre objectif est de protéger et d’appliquer leurs droits en ligne et hors ligne.

> Nous sommes prêts à négocier avec les USA mais nous sommes aussi prêts à répondre.  Nous travaillerons à renforcer notre marché unique de l’UE et à diversifier nos relations commerciales dans le monde.

> Un engagement clair de la Pologne à donner suite aux recommandations du rapport sur l’état de droit 2024. La primauté du droit est un élément essentiel de nos démocraties, qui garantit l’équité, la justice et la stabilité. Nous sommes là pour vous aider.

> Nous soutiendrons la Bulgarie dans la conception et la mise en œuvre de réformes ambitieuses en matière de justice et de lutte contre la corruption. Nous sommes prêts à nous engager.

 

Hadja Lahbib (commissaire à l’égalité et à la gestion des crises)
> La famine, l’effondrement des systèmes de santé et d’éducation, l’instabilité croissante, le déplacement généralisé. Les conséquences dévastatrices des coupes américaines sur les populations les plus vulnérables. En tant que commissaire européen, je suis sur le terrain pour faire une évaluation de première main.

> Le Tchad peut compter sur l’UE comme partenaire fiable. Entretien approfondi & cordial avec le Président tchadien sur les défis & opportunités pour le Tchad et la région. J’ai réaffirmé l’engagement solide de l’UE pour la paix & la stabilité aux côtés du peuple tchadien. (…)

> Action, partenariat, solidarité. Aujourd’hui, l’UE renforce son aide humanitaire pour le Tchad et les pays affectés par la crise au Soudan. Face aux besoins croissants, ce financement européen garantit une aide vitale : nourriture, eau, abris et soins de santé d’urgence. (…)
Rencontre avec Filippo Grandi [Haut-commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés] et nos partenaires pour renforcer l’action conjointe entre humanitaire, développement et paix. Face à la baisse des financements et à l'augmentation des besoins, il est urgent d'agir pour autonomiser réfugiés et communautés hôtes.

> La crise au Soudan est souvent oubliée. À Adré Tchad, à quelques pas de la frontière, près d'1 mil. de réfugiés ont fui la violence. Les travailleurs humanitaires font tout leur possible sur place. L’UE reste un donateur fiable, qui s'engage et soutient les plus vulnérables.
A Adré pour voir comment l'UE aide les réfugiés soudanais. Cette aide alimentaire couvrira les besoins initiaux de 215k réfugiés sur place.

> Les femmes, actrices clés de la prévention des conflits. Rencontre avec des femmes tchadiennes de la société civile qui luttent pour la protection des femmes vulnérables et la parité dans le processus décisionnels.

> [Discours à la table ronde ministérielle de haut niveau sur la République démocratique du Congo] Les événements récents et l’aggravation de la crise humanitaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) rendent cette réunion plus urgente que jamais.
J’aimerais commencer par un message clair de l’Union européenne : la République démocratique du Congo n’est pas seule. L’Union européenne est à vos côtés en ce moment difficile. La souffrance en RDC est immense, les besoins sont écrasants et des millions de vies sont en jeu. C’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui — pour transformer les paroles en actes, pour nous unir et faire plus, et pour allumer une étincelle d’espoir pour des millions de personnes vivant dans l’obscurité.
Cette rencontre est un moment vital de solidarité internationale. L’ampleur de la crise est terrible : plus de 20 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire et plus de 7 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays.
Maintenant la situation est encore pire avec la dernière offensive du M23/RDF. Les combats violents, les déplacements de masse et les violations généralisées des droits humains et du droit international humanitaire se poursuivent.
L’Union européenne réagit à cette crise. Nous avons déjà mis à disposition 60 millions d’euros de financement humanitaire cette année, et en janvier, nous avons avancé près de la moitié de ce montant pour apporter une réponse immédiate à l’escalade de la crise. J’ai également le plaisir d’annoncer que nous avons demandé 40 millions d’euros supplémentaires pour la réponse, qui est toujours soumise à l’approbation de l’autorité budgétaire.
L’UE a également lancé un premier pont aérien humanitaire pour transporter des fournitures médicales vitales de Nairobi à Goma. Une deuxième phase avec des stocks et des approvisionnements plus importants a été lancée la semaine dernière.
Enfin, l’UE et ses États membres ont préparé des messages de plaidoyer humanitaire à l’intention de toutes les parties au conflit. Ces messages ont été adoptés par le Conseil de l’aide humanitaire et alimentaire (COHAFA) le 20 mars. Nous avons également organisé des réunions de coordination avec les donateurs afin d’harmoniser les positions et d’assurer la coordination des activités de plaidoyer au niveau international.
Nous devons maintenant examiner comment nous pouvons faire plus pour soutenir la réponse humanitaire en RDC et comment nous pouvons tous travailler ensemble pour augmenter le financement et rendre notre plaidoyer humanitaire plus efficace. C’est pourquoi nous avons réuni tout le monde aujourd’hui.
Il ne faut pas non plus perdre de vue le contexte régional plus large. La crise en RDC n’est pas isolée, elle a des causes régionales et comporte des conséquences régionales qui ont le potentiel de se propager au-delà des frontières de la RDC, alimentant plus d’instabilité politique et plus de souffrances humaines. En ce moment même, des milliers de personnes fuient la RDC pour se réfugier dans les pays voisins. Plus de 60 000 réfugiés sont déjà entrés au Burundi. L’Ouganda et le Rwanda sont également touchés. C’est pourquoi nous ne pouvons pas nous concentrer uniquement sur la RDC. Nous devons rester engagés sur l’ensemble de la crise, y compris son impact sur les pays voisins.
L’unité, la solidarité et la détermination sont ce dont les habitants de la République démocratique du Congo — et toute la région — ont besoin de nous aujourd’hui. Ils comptent sur nous pour rester avec eux, pas seulement aujourd’hui, mais aussi longtemps qu’il le faudra.
La table ronde d’aujourd’hui est un moment pour renforcer nos engagements, mobiliser des ressources et faire en sorte que l’aide humanitaire parvienne à ceux qui en ont le plus besoin. C’est aussi le moment de réaffirmer notre responsabilité commune : protéger des vies, défendre la dignité humaine et travailler ensemble pour un avenir plus stable et pacifique. Ce qui se passe aujourd’hui en RDC est urgent, donc notre réponse doit être aussi urgente. Agissons ensemble, dans un esprit d’humanité et de solidarité mondiale.

 

Marta Kos (commissaire à l'élargissement)
> [Discours d’ouverture du sommet commercial UE-Ukraine] Pourquoi est-ce le bon moment pour investir en Ukraine? Comment l’Ukraine peut-elle contribuer à la prospérité et à la sécurité de l’Europe? Et comment la transformation du pays peut-elle profiter aux entreprises de l’UE?
Le premier ministre Shmyhal, le ministre Szłapka, Monsieur Thysen, Mesdames et Messieurs les membres du milieu des affaires,
Oui, c’est le bon moment pour investir en Ukraine parce que même dans les périodes d’incertitude – et nous vivons dans des périodes d’incertitude – il y a encore des certitudes.
Et l’une de ces certitudes est que, quoi qu’il arrive, l’Ukraine sera beaucoup plus intégrée à l’économie européenne. Pas seulement au moment de l’adhésion, mais bien avant. C’est déjà le cas.
Laissez-moi vous expliquer !
Au cours des deux derniers mois, le monde a fondamentalement changé.
Un nouveau paysage géopolitique force tout notre voisinage à graviter encore plus près de l’Union européenne comme ancre de stabilité et de valeurs.
Et cela a renforcé la conviction, sur l’ensemble de notre continent, que nous, Européens, devons faire beaucoup plus pour protéger notre sécurité et notre prospérité. Et que nous devons le faire avec nos voisins.
C’est la raison pour laquelle un grand nombre des initiatives lancées par l’UE ces derniers mois tiennent déjà compte de nos voisins. Nous l’avons fait avec la boussole de compétitivité de l’UE, avec le Clean Energy Deal et encore avec notre stratégie de sécurité interne de l’UE.
En termes simples, nous avons le choix entre faire en sorte que nos voisins contribuent à notre prospérité et à notre sécurité ou être un défi sécuritaire.
Rien n’est plus vrai qu’en Ukraine. Personne ne contribue actuellement davantage à la sécurité européenne que les forces armées ukrainiennes. Ils sont la garantie de l’Ukraine pour le reste de l’Europe. Et outre le soutien militaire, la meilleure chose que nous pouvons faire pour les soutenir est d’aider l’Ukraine à atteindre une force économique et des approvisionnements énergétiques sûrs.
C’est ce qui guide notre réflexion et nos travaux. Par exemple, en février, nous avons convenu d’un ambitieux programme de sécurité énergétique avec l’Ukraine. Il intégrera pleinement le pays dans notre propre marché européen de l’électricité d’ici 2027.
Cela augmentera la sécurité énergétique de l’Union européenne et de l’Ukraine. Et c’est un facteur de changement pour les investisseurs privés qui envisagent l’énergie renouvelable, la modernisation du réseau et le stockage de l’énergie. C’est une situation gagnant-gagnant.
Et nous accélérons également l’intégration de l’Ukraine dans de nombreuses autres parties du marché unique. Faciliter les affaires, renforcer les chaînes de valeur paneuropéennes et créer de nouvelles opportunités pour les entreprises ukrainiennes et européennes. Encore une fois, parce que c’est gagnant-gagnant pour l’Ukraine et les États membres de l’UE. C’est un gain pour les entreprises, car il ancre vos futurs investissements en Ukraine dans le plus grand et le plus stable marché intégré du monde.
Et puis il y a la défense. Ici, la même logique s’applique. L’Ukraine offre une occasion unique à nous tous. L’intégration de son industrie de la défense, très innovante et florissante, avec sa capacité à évoluer, pourrait être un déclencheur pour un marché européen de la défense beaucoup plus intégré.
L’Ukraine peut constituer un atout énorme pour une Union européenne qui doit assumer davantage de responsabilités en matière de sécurité. Cela était très clair dans le Livre blanc sur le commissaire à la défense Kubilius présenté en mars.

Ce sont toutes des mesures que nous prenons déjà maintenant, avant l’adhésion. Et elles sont l’une des raisons pour lesquelles il est maintenant temps d’investir en Ukraine.
Une autre raison est l’impressionnant processus de réforme que nous observons en Ukraine dans des circonstances extrêmement difficiles. Veuillez maintenir le rythme, Premier ministre Shmyhal. Parce que nos efforts pour intégrer l’Ukraine plus profondément et plus rapidement dans notre marché unique ne peuvent payer de dividendes que si les investisseurs et les entreprises européens savent qu’ils trouveront un climat d’affaires prévisible et sûr.
Et la prévisibilité vient du travail que vous faites sur l’établissement d’un pouvoir judiciaire indépendant, sur des mesures efficaces de lutte contre la corruption, sur des marchés publics transparents ou sur l’établissement d’un système fiscal juste et efficace.
C’est ce que nous faisons ensemble, jour après jour. Nous aidons à réformer ces piliers importants de toute économie concurrentielle.
Et les avantages des réformes de l’Ukraine dans le cadre du processus d’élargissement ne viendront pas seulement après l’adhésion. Ils donnent déjà des résultats et constituent une autre raison de considérer l’Ukraine comme un lieu d’affaires.
Et permettez-moi d’ajouter un autre. Une troisième raison d’investir en Ukraine est que l’UE consacre des ressources substantielles à la reconstruction et à la transformation économique de ce pays.
Notre cadre d’investissement en Ukraine représente près de 10 milliards d’euros et nous l’utiliserons pour débloquer au moins 40 milliards d’euros d’investissements publics et privés au cours des trois prochaines années. Nous l’avons mis en place pour vous aider à dérisquer vos investissements dans la reconstruction de l’Ukraine.
Aussi, parce que nous voulons que la reconstruction contribue au processus d’adhésion de l’Ukraine en reconstruisant les maisons, les routes, les ponts et les ports, conformément aux normes européennes telles que les normes d’efficacité énergétique. L’Ukraine a le potentiel d’être une plaque tournante dynamique dans les transitions industrielles, numériques et vertes de l’Europe. Cela générera des retombées positives, en particulier pour ses voisins, comme la Hongrie, la Pologne ou la Slovaquie.
Nous avons déjà de belles réussites à raconter. À l’heure actuelle, le groupe OKKO construit l’un des plus grands parcs éoliens d’Ukraine. Ils le font avec l’aide de garanties de prêts soutenues par l’UE. Le parc éolien produira près de 150 mégawatts d’énergie propre. Cela suffit à alimenter plus de 150 000 ménages par an.
Ou encore LESYA, une coentreprise ukrainienne-danoise qui fabrique des tissus à Zhytomyr, une ville située à l’ouest de Kiev et qui a étendu ses activités avec le soutien de l’UE. LESYA a commencé à fonctionner en 2022, l’année de l’invasion à grande échelle.
Cela montre que même la guerre ne peut pas dissuader les entrepreneurs ukrainiens.
Nous avons lancé un appel à manifestations d’intérêt pour les entreprises européennes intéressées par des investissements en Ukraine, et la réponse a été écrasante. Nous avons entendu des entreprises de toute l’UE qui sont prêtes à se mettre au travail. Aujourd’hui. Pas demain.
Je serai encore là un peu plus longtemps aujourd’hui et j’aimerais entendre vos raisons d’investir en Ukraine et savoir où vous pourriez avoir besoin de l’aide de l’Union européenne ou de l’Ukraine pour rendre cela encore plus facile.
Aujourd’hui, le premier ministre Shmyhal et moi-même lançons une nouvelle plate-forme pour relier les capitaux européens, l’innovation et l’expertise aux besoins et aux objectifs à long terme de l’Ukraine. Nous voulons placer les entreprises privées au cœur de nos efforts pour construire un nouvel avenir pour l’Ukraine et pour l’Europe.
Il existe une expression ukrainienne : « varyty borshch razom » – pour cuisiner ensemble du bortsch. Cela ne signifie pas seulement préparer un repas. Cela signifie travailler ensemble à travers quelque chose de compliqué, patiemment et avec confiance. Parce que, comme vous le dira n’importe qui en Ukraine, la cuisson du bortsch n’est pas une tâche simple. Chacun a sa propre façon de le préparer. Vous devez vous écouter, vous adapter et trouver une recette qui convient à tout le monde.
Avec notre nouveau partenariat commercial entre l’UE et l’Ukraine, nous allons faire un grand pas en avant. C’est l’endroit idéal pour faire avancer les suggestions de vous, la communauté des affaires. Pour surveiller les progrès. Pour discuter de ce qui fonctionne et des endroits où nous devons ajuster la recette. Et obtenir des résultats.
Et nous poursuivrons ce travail en juillet à Rome, lors de la conférence sur le redressement de l’Ukraine.
Investir en Ukraine aujourd’hui, c’est investir dans l’Europe de demain. Vers un avenir où une Ukraine forte, démocratique et novatrice contribue autant à la prospérité de l’Europe qu’elle le fait déjà à notre sécurité.
Faisons-le ensemble.

> Aujourd’hui, je me suis adressé à la commission du contrôle budgétaire du Parlement européen et à la commission des affaires étrangères du Parlement européen pour discuter de la manière dont nous mettons en œuvre le mécanisme pour l’Ukraine.
C’est plus qu’un outil de financement : c’est un investissement intelligent dans la réforme, la stabilité et l’intégration européenne. Il transforme la solidarité en stratégie, produit des résultats et entraîne le changement.
L’avenir de l’Ukraine est dans l’Union.

> Les progrès de l’Ukraine vers l’adhésion à l’Union européenne sont indéniables.
Impressionné par les jalons importants qui définissent notre partenariat. Lors du Conseil d’association euro-ukrainien de ce jour, nous avons montré des résultats tangibles en nous rapprochant. La route à suivre n’est pas facile, mais nous sommes avec vous à chaque étape du chemin.

> L’Ukraine a besoin de nous, nous livrons. Avec la BEI, nous mobilisons un soutien financier substantiel pour permettre aux acteurs locaux de reconstruire rapidement et d’alléger la pression sur les infrastructures essentielles. Mais les accords d’aujourd’hui vont au-delà des besoins immédiats de l’Ukraine en matière de relance, et visent à ancrer fermement l’Ukraine dans la famille européenne. Il s’agit de l’unification de l’Europe.

> Une autre étape pour intégrer davantage l’Ukraine dans l’UE. Nous renforçons la collaboration euro-ukrainienne dans le domaine spatial par l’intermédiaire de Copernicus et renforçons notre réponse commune aux urgences de santé publique. Grâce à l’élargissement de l’UE, nous relevons les défis de notre époque en renforçant notre sécurité collective.

> L’égalité, la dignité et l’inclusion ne sont pas facultatives. Ce sont des valeurs européennes qui permettent à toutes les communautés de prospérer. À l’occasion de la Journée internationale des Roms, nous honorons le patrimoine rom et nous engageons avec nos partenaires de l’élargissement à lutter contre l’antitsiganisme et à promouvoir le respect et l’inclusion au-delà des frontières.

> Des débuts sains signifient un avenir plein d’espoir. Le thème de la Journée internationale de la santé de cette année va de pair avec le soutien de l’UE au système de santé ukrainien. Il permet aux infirmières dévouées comme Ruslana de nous rapprocher d’un avenir plus heureux et en meilleure santé, une famille à la fois.

> Les médias indépendants sont des lignes de vie pour la vérité, la démocratie et les sociétés ouvertes. Cette semaine, au Parlement européen, j’ai réaffirmé mon engagement à toujours défendre les médias libres comme la Radio Free Europe. Si nous ne parvenons pas à les protéger, c’est une victoire pour les autocrates. Et dans l’UE, où la liberté prévaut, nous ne pouvons jamais permettre cela.

> Mes pensées vont aux habitants de l’Ukraine dont la vie est bouleversée par les mines terrestres. Face à ces défis, je veux reconnaître la bravoure et la résilience des démineurs comme Diana, qui risquent leur vie chaque jour pour rendre leurs communautés à nouveau sûres. Avec notre soutien, ils préparent le terrain pour que nous puissions reconstruire ensemble sur des bases toujours plus solides.

 

● Parlement européen
♦ Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen) 
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans Propos centristes France]  
Karin Karlsbro (députée)
> Avec cet accord, l’UE établit une nouvelle norme mondiale dans la lutte contre la pollution par les microplastiques. Nous veillons à ce que tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement des granulés de plastique prennent leurs responsabilités, avec des obligations claires pour prévenir les dommages environnementaux inutiles. Il s’agit de faire en sorte que ce qui est techniquement évitable devienne aussi légalement évitable.

 

Anna Stürgkh (députée)
> Cet accord apporte la sécurité des jouets au 21ème siècle. Pour la première fois, nous ne protégeons pas seulement les enfants contre les substances toxiques, mais nous reconnaissons également les risques que présentent les jouets connectés sur le plan de la santé mentale. Les mécanismes de récompense qui poussent les enfants à performer ou à lier leur valeur à des mesures n’ont pas leur place dans un jeu sain. L’Europe doit montrer l’exemple : des jouets sûrs doivent aussi signifier des jouets mentalement sûrs.

 

Billy Kelleher (député)
> Des progrès tangibles ont été réalisés dans les négociations. Nous avons fait en sorte que certaines des substances les plus toxiques, comme les bisphénol et les PFAS, ne puissent plus être utilisées dans la fabrication de jouets pour enfants en Europe. Des travaux supplémentaires seront toutefois nécessaires pour aligner un grand nombre de réglementations européennes sur les produits chimiques et leur utilisation dans l’économie. Le régime réglementaire actuel est fragmenté et souvent contradictoire.

 

Martin Hojsík (député)

> C’est un pas en avant historique. Des sols sains sont essentiels pour la qualité de l’eau, la résilience climatique et la biodiversité, et nous ne pouvons plus nous permettre d’ignorer leur dégradation. Cet accord établit le bon équilibre – il nous donne les outils nécessaires pour comprendre et rétablir la santé des sols dans toute l’Europe, tout en protégeant les agriculteurs de nouvelles obligations et en veillant à ce qu’ils soient soutenus dans cette transition. Avec cette loi, nous accordons enfin au sol l’attention qu’il mérite.

L’accord d’aujourd’hui est une étape importante dans l’amélioration du soutien aux agriculteurs et à tous les autres pour maintenir la santé des sols. Leur fournir une meilleure information et aide, tout en évitant la bureaucratie et de nouvelles obligations, sont les pierres angulaires de la loi sur la surveillance des sols.

 

► Pays membres de l’Union européenne
● Allemagne 
♦ FDP 
> Un impôt sur la fortune est-il plus utile que nuisible ? Loin de là ! Au lieu de discuter de nouvelles charges, nous devons réduire les charges sur l'ensemble du territoire et introduire de véritables réformes. Avec un tournant économique, nous créerons de la croissance et de nouvelles marges de manœuvre financières.

> Rente légale d'actions, rente individuelle d'actions, éducation financière : Nous ne lâcherons rien !

 

Wolfgang Kubicki
> Conservation des données, davantage d'écoutes téléphoniques (appelées « TKÜ des sources »), poursuite des contenus en dessous du seuil de punissabilité (« haine et incitation ») - Schwarz-Rot veut pour cela la confiance de la société. Il serait préférable que le prochain gouvernement fasse également preuve d'un peu de confiance envers sa propre population. Ce seront des années de défis pour la liberté.

> Si nous ne nous sentons pas bien en ce moment, nous devons nous demander s'il est judicieux d'aider des pays qui se portent partiellement mieux que nous.

 

Christian Dürr
> Le gouvernement noir-rouge dit : après nous le déluge. Nous devrons à l'avenir consacrer jusqu'à 80 milliards d'euros par an aux intérêts. Les gens le paieront sous forme de taux d'intérêt plus élevés sur les crédits, de taxes et d'impôts. C'est ainsi qu'un gouvernement pousse les jeunes et les talentueux hors du pays.

 

Marco Buschmann
> [Guerre commerciale de Trump] Les droits de douane appauvrissent le monde. Car ils bloquent la division internationale du travail. La division du travail - et même la division internationale du travail - est la voie, nous le savons depuis Adam Smith, vers la prospérité des nations.

 

● Belgique 
♦ Gouvernement
Maxime Prévot (vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères, des affaires européennes et de la coopération au développement de la Belgique) 
> Aujourd’hui à Kyiv, aux côtés du Premier Ministre et du ministre de la Défense, nous avons réaffirmé le soutien indéfectible de la Belgique au peuple ukrainien.
La rencontre avec le président Volodymyr Zelensky fut un moment fort. Un échange sincère, dans un esprit de solidarité et de détermination. L’Ukraine se bat pour sa liberté, pour son avenir européen, et elle sait pouvoir compter sur ses partenaires. J’ai également revu mon homologue Andrii Sybiha, que j’avais rencontré pour la première fois vendredi. Ces dialogues réguliers permettent de consolider un lien politique de plus en plus fort entre nos deux pays. Un instant particulièrement émouvant fut notre passage devant la Wall of Remembrance, en plein cœur de Kyiv. Un mur qui rend hommage à tous les soldats tombés depuis 2014. Une preuve bouleversante que cette guerre dure depuis bien plus longtemps qu’on ne le pense. L’Ukraine résiste depuis plus d’une décennie à l’agression russe, avec un courage inébranlable. C’est aussi pour cela que la Belgique poursuit son soutien militaire : pour permettre à l’Ukraine de se défendre, de protéger ses citoyens, et de tenir tête à l’oppression. Dans ce même esprit, un séminaire s’est tenu aujourd’hui pour renforcer la coopération entre les industries de défense belge et ukrainienne. Un partenariat tourné vers l’innovation, la résilience et la victoire de la liberté sur la brutalité. L’Ukraine fait un choix clair : celui de l’Europe. Et la Belgique sera là, à ses côtés, pour l’accompagner sur ce chemin d’espoir et de dignité.

> Au cœur d’un pays attaqué, l’espoir prend de nombreuses formes. Aujourd’hui, en Ukraine, nous avons visité de puissants projets soutenus par la Belgique qui visent à protéger, guérir et reconstruire avec les gens au centre.

> J’ai échangé aujourd’hui avec Delly Sesanga. Nous avons discuté du conflit à l’Est de la RDC et la question du dialogue interne alors que les consultations des églises touchent à leurs fins. Important que les propositions qui en ressortent soient écoutées et prises en compte pour renforcer la cohésion nationale et viser une paix durable.

> Le 7 avril 1994 commençait au Rwanda le génocide contre les Tutsis, une des pages les plus sombres de l’histoire de l’humanité. Pendant trois mois, une entreprise meurtrière allait s’emparer du pays et faire plus de 800.000 victimes.
Aujourd’hui, nous honorons leur mémoire. Nous rendons aussi hommages à nos dix paracommandos assassinés à Kigali que j’ai honorés ce matin à Flawinne. Leur mort mena au retrait de la Belgique de la MINUAR ; retrait qui participa indéniablement à affaiblir la résistance contre la vague meurtrière génocidaire. L’horreur pouvait se déchaîner sans frein. D’août 1996 à janvier 1997, le Sénat belge fit un travail de recherche sans concession, établissant les responsabilités de la Belgique, depuis l’époque coloniale jusqu’aux événements tragiques de 1994.
En 2000, à Kigali, le Premier Ministre Guy Verhofstadt présenta les excuses de la Belgique et il dénonça l’immense responsabilité de la communauté internationale toute entière.
En 2019, le Premier ministre Charles Michel déclara lors de la commémoration des 25 ans du génocide contre les Tutsis : « Je me tiens devant vous au nom d’un pays qui veut aussi assumer les yeux dans les yeux sa part de responsabilité face à l’Histoire ».
Nous n’oublions pas ces paroles, elles nous obligent encore aujourd’hui. Ce ne furent d’ailleurs pas que des paroles, il y eut aussi des actes. Des responsables de crime de génocide ont été poursuivis par la justice belge.
A ce jour, sept procès d’assises liés au génocide contre les Tutsis ont été menés à bien en Belgique et douze personnes ont été reconnues coupables. Plusieurs affaires sont encore en cours d’instruction ou d’enquête actuellement. Il faut continuer ce travail indispensable de vérité et de lutte contre l’impunité. Cela passera par une coopération judiciaire exemplaire entre la Belgique et le Rwanda que je souhaite préserver à tout prix. L’idéologie génocidaire est un poison qu’il faut combattre sans relâche. En 2019, la Belgique a adopté une loi unique criminalisant le négationnisme au sujet du génocide contre les Tutsis. Cette loi stipule que toute personne qui nie, minimise ou justifie le génocide des Tutsis peut être poursuivie pénalement. Cela inclut des discours, des écrits ou d’autres formes d’expression qui cherchent à remettre en question la réalité de ce génocide. Son application systématique doit être recherchée. Cette idéologie doit aussi être combattue partout dans le monde et en particulier dans la région des Grands Lacs.
L’Union européenne a pris des sanctions à l’encontre des individus qui sont responsables de la propagation de l’idéologie génocidaire ainsi que de la haine ethnique en RDC. A cet égard, la Belgique continuera de peser de tout son poids pour que des sanctions soient prises au niveau local et international. La Belgique a ainsi dénoncé à de nombreuses reprises la collaboration entre les forces armées congolaises et la milice FDLR composée d’ex-génocidaires : celle-ci est inacceptable et doit stopper immédiatement.
Telles sont la position et l’action de la Belgique suite à cette tragédie qui heurte encore notre humanité, 31 ans après les faits. Je veillerai à ce que la Belgique ne dévie pas de cette voie, peu importe les circonstances. Mais il est tout aussi clair que nos tensions actuelles avec le Rwanda ne peuvent en aucun cas être présentées comme le fruit d’une négation du génocide ou d’une nostalgie coloniale. En ce jour de commémoration des victimes du génocide contre les Tutsis, ne les oublions pas et, ensemble, faisons en sorte que cela ne se répète jamais.

> Kryvyi Rih a de nouveau été frappé par une attaque brutale de missiles russes. Des familles entières déchirées. Des enfants parmi les morts. Des maisons réduites en ruines. Ce genre de violence aveugle est indéfendable. Et d’autant plus horrible que le monde cherche une voie vers un cessez-le-feu, vers la paix. Tandis que d’autres cherchent le dialogue, la Russie choisit la destruction. Kryvyi Rih n’est pas un endroit lointain pour la Belgique. Avec ses liens industriels forts à notre histoire, nous ressentons une connexion et aujourd’hui, un profond chagrin. La Belgique est pleinement solidaire du peuple ukrainien. Nos pensées vont aux victimes, à leurs familles et à une ville qui a suffisamment souffert.

> Une première rencontre significative avec mon homologue ukrainien Andrii Sybiha. Dès les premiers instants, notre échange a reflété le respect mutuel et les liens historiques entre la Belgique et l’Ukraine, des liens qui comptent plus que jamais. Le soutien de la Belgique à l’Ukraine est ferme et inébranlable. Face à une agression brutale, nous sommes aux côtés d’une nation souveraine qui défend sa liberté et son avenir. C’est un engagement enraciné dans des valeurs communes et nous continuerons de l’honorer avec détermination et clarté.
J’ai exprimé mon désir de visiter l’Ukraine bientôt, pour découvrir Kiev, une ville dont le nom est venu à symboliser la résilience et la dignité face à l’adversité. Je suis inspiré par ce que j’ai entendu et lu, et j’ai hâte de le voir de mes propres yeux.
Ensemble, nous allons continuer à construire. Pas seulement la solidarité dans le présent, mais un avenir partagé. La Belgique sera un partenaire fiable sur le chemin de l’Ukraine vers l’Europe. Pas à pas, nous avançons unis.

> Hier j’ai eu le plaisir de partager une rencontre constructive avec mon homologue japonais, Takeshi Iwaya. La Belgique et le Japon sont peut-être à des océans de distance, mais nous sommes des partenaires étroits lorsqu’il s’agit de défendre les valeurs communes sur la scène mondiale. Nos liens bilatéraux continuent de s’approfondir, fondés sur la confiance, le respect mutuel et une vision commune d’un ordre international ouvert fondé sur des règles. Nous avons échangé des points de vue sur les grandes questions internationales et réaffirmé notre étroite coopération dans les enceintes multilatérales. En ces temps incertains, il est plus important que jamais que des partenaires aux vues similaires se tiennent ensemble. Notre dialogue sur la coopération entre l’OTAN et le Japon prend également de l’ampleur. L’engagement croissant du Japon dans l’Alliance est un signe de force, et la Belgique se félicite de cette évolution. Ensemble, nous construisons des ponts entre l’Europe et l’Indo-pacifique.

> Hier, nous nous sommes réunis avec les ministres des Affaires étrangères de l’OTAN à Bruxelles, dans un contexte mondial de plus en plus imprévisible.
Une chose est certaine : notre alliance doit être plus forte, plus rapide et plus intelligente que jamais. Les menaces auxquelles nous sommes confrontés sont bien réelles. Elles ne se limitent pas aux risques militaires classiques, mais prennent aussi la forme de guerres hybrides – cyberattaques, désinformation, ingérences. C’est pourquoi nous devons renforcer notre posture de dissuasion et rehausser notre niveau d’ambition. La Belgique prend ses responsabilités. Nous nous engageons résolument sur une trajectoire de croissance en matière d’investissements de défense. Pas par symbolisme, mais parce que notre sécurité – et celle de nos alliés – est en jeu. C’est un investissement pour la paix. D’ici au sommet de l’OTAN à La Haye, nous poursuivrons les travaux pour parvenir à une position claire et ambitieuse de l’Alliance. Une OTAN plus forte que jamais, avec les États-Unis toujours à bord comme partenaire clé. Car c’est ensemble que nous garantissons la paix et la sécurité. En marge de la réunion, j’ai également eu des échanges constructifs avec mes homologues estonien et islandaise. Ces contacts bilatéraux renforcent encore notre coordination et notre solidarité au sein de l’Alliance.

 

♦ Les Engagés 
Yvan Verougstraete (président, député européen)
> Sécurité des jouets: de nouvelles mesures pour protéger la santé des enfants Ce matin, l'Europe est arrivée à un accord sur la refonte des règles européennes en matière de sécurité des jouets. "Notre objectif est de réduire drastiquement le nombre élevé de jouets dangereux qui sont vendus dans l'Union européenne. Nous avons notamment pris des mesures afin de veiller à ce que les jouets ne contiennent pas de substances cancérigènes, de perturbateurs endocriniens ou de PFAS: l'Europe fera la chasse aux jouets dangereux. Pour nous aider dans cette tâche, plusieurs mesures seront mises en place dont, entre autres, des passeports numériques des produits qui nous permettront d'accélérer les contrôles douaniers et d'améliorer l'accès des consommateurs aux informations de sécurité. Près de deux milliards de jouets sont vendus chaque année en Europe. Ce chiffre démontre à lui seul l'importance de légiférer. Pour la santé physique et mentale: D'une part, nous avons veillé à ce que certaines des substances les plus toxiques, telles que les bisphénols et les PFAS, et autres matières nocives, cancérigènes ou mutagènes, ne puissent plus être utilisées dans la fabrication de jouets. C'est une question sanitaire majeure. D'autre part, non seulement le texte prévoit de protéger les enfants contre les substances toxiques, mais il reconnaît également pour la première fois le risque que peut représenter certains jouets pour la santé mentale des enfants. Par exemple: les "mécanismes de récompense" intégrés dans certains jouets connectés exercent une pression déraisonnable, voire nocive, sur les enfants. Cette reconnaissance du risque est donc un autre pas dans la bonne direction. Évaluations et contrôles : Parmi les autres outils mis en place, on trouve également l'obligation pour les fabricants de procéder à une évaluation de la sécurité de tous les dangers potentiels (chimique inflammabilité, risque pour la santé physique et mentale, etc.) avant la mise sur le marché du produit. Enfin, tous les jouets vendus dans l’Union européenne seront désormais munis d’un passeport numérique. Celui-ci devra être clairement visible et permettra d'améliorer la traçabilité des jouets tout en renforçant l'arsenal des outils de contrôle pour les services des douanes. Ce passeport permettra, en outre, un accès plus aisé aux informations et autres avertissements pour le consommateur. Cette législation est, sans nul doute, une avancée européenne majeure pour la sécurisation des jouets et la sécurité de nos enfants.

> Un accord historique a été conclu pour prévenir la pollution par les granulés de plastique, établissant des règles strictes pour lutter contre les pertes et les déversements à toutes les étapes. «Avec cet accord, l’UE établit une nouvelle norme mondiale dans la lutte contre la pollution microplastique. Nous veillerons à ce que tous les acteurs de la chaîne d'approvisionnement en granulés de plastique assument leur responsabilité, avec des obligations claires pour prévenir les dommages environnementaux. C'est assurément un grand pas vers la réduction de la pollution et la protection de l’environnement !

> Le rendement du bon du Trésor américain à dix ans a grimpé de 13 pts de base pour atteindre 4,40%. Cela fait près de 60 pts en 48h! C'est l'une des hausses les plus brutales depuis 25 ans... Les mouvements sur la dette américaine sont à suivre de près dans les prochains jours.

> [Guerre commerciale de Trump] Désolé Donald, hors de question qu’on te lèche quoi que ce soit. Quand un clown entre dans un palais, il ne devient pas roi, c’est le palais qui devient un cirque. L’Europe doit être forte et unie. Nous ne lâcherons rien.

> [Guerre commerciale de Trump] Malgré la pression, il faut maintenant tenir et ne pas céder à Trump. L'UE doit tenir tête, unie et confiante en sa force, pour obliger les USA à revenir à la raison. Ils ne sont pas aussi forts qu'ils ne veulent nous le faire croire. En parallèle, il faut profiter de l'occasion pour reconstruire une autre mondialisation, basée sur le juste-échange, protectrice de standards sanitaires, sociaux et envi plus ambitieux. Francfort chute de 10%, Bruxelles de 5%... les places boursières européennes vivent «un choc historique».

> X sous la menace d’une méga amende européenne La Commission européenne envisage d’infliger, dans les mois à venir, une amende contre X pour des infractions au règlement sur les services numériques. Dans un monde troublé il est très important de garder le cap: celui de l'état de droit. Face aux outrances de Musk, l'Europe ne doit pas plier et la Commission EU doit infliger à X l'amende prévue par les textes, une amende qui pourrait s'élever à plus d'un milliard d'euros.

 

♦ DéFI 
Sophie Rohonyi (présidente)
> «L’avenir de vos enfants passe par l’avenir des enseignants! » Or, les enseignants sont épuisés par la surcharge administrative, le bruit continu dans des classes pleines à craquer, la prise charge de troubles de l’apprentissage… Les réformes doivent en tenir compte!

> [Guerre économique de Trump] Des citoyens craignant pour leur pouvoir d’achat, des entreprises craignant pour leur rentabilité, des bourses en yoyo… Trump a dit reprendre ses esprits, mais pour un temps seulement. L’UE doit profiter de cette pause pour accélérer son autonomie!

> Le Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique a 55 ans! Merci pour ce travail, plus que jamais essentiel, contre l’antisémitisme et pour le devoir de mémoire. Ce n’est pas ni la religion, ni l’origine ethnique qui définit la valeur d’un individu, mais bien sa capacité à respecter l’autre!

> 300 jours sans gouvernement pour la région bruxelloise. Il est temps que le MR comprenne que des alternatives existent sans le PS, pour une Région mieux gérée, et sans la N-VA pour une Région autonome et respectée. Les Bruxellois méritent une Région qui défende leurs intérêts et pas les intérêts de partis!

 

François de Smet (député)
> Le plus inquiétant pour moi: l’apparente mise au second plan du renseignement humain. La Sûreté consacrerait moins de temps, moins d’énergie au développement et au maintien des contacts permettant de récolter les renseignements sur le terrain.

> Que se passe-t-il donc à la Sûreté de l’Etat ? Une lettre envoyée au Comité R par un front commun syndical jette le trouble. D’une part, on évoque une plateforme informatique, Atlas, considérée toujours comme peu fiable, tellement peu fiable qu’elle provoque perte de temps et démotivation du personnel, ainsi qu’une altération à long terme des informations dans la base de données - on parle de message de correspondants devenus introuvables - c’est quand même gênant pour un service de renseignements. On évoque aussi un manque de clarté dans le fonctionnement depuis la mise en place de la fameuse réforme RemIx et la mise en concurrence de plusieurs lignes hiérarchiques.
Et le plus inquiétant pour moi: l’apparente mise au second plan du renseignement humain. La Sûreté consacrerait moins de temps, moins d’énergie au développement et au maintien des contacts permettant de récolter les renseignements sur le terrain. Dans la lettre on évoque même le «blocage» de certains dossiers considérés comme «trop sensibles». Bien entendu, on comprend que l’augmentation récente du cadre nécessite des adaptations de management; on comprend aussi que des moyens conséquents soient investis dans les nouvelles technologies; mais nous savons tous qu'en matière de renseignement rien ne remplace l’humain, en particulier pour ce qui concerne la surveillance de groupes extrémistes - qu’ils soient d’extrême gauche, d'extrême droite ou d'extrémisme religieux - qui eux-mêmes sont de plus en plus prudents quant à l’emploi des technologies.
Il n’est pas courant qu' au sein d’une institution discrète par nécessité, des voix du personnel s’élèvent aussi fortement. Cela traduit un malaise réel. Outre le Comité R, le gouvernement doit se saisir de ce malaise. En ces temps troublés, où les menaces extérieures changent d’intensité et de nature, nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir une Sûreté fragilisée sur ses bases, en particulier sur ses ressources humaines.

> L'Arizona, en refusant toute régularisation, même sur base du travail, laisse 100 000 personnes dans un no-man's land administratif et se prive de ressources contributives, qui seraient pourtant utiles pour tenter d'atteindre son très optimiste taux d'emploi de 80%.

> La crise du logement à Bruxelles est d'abord due au manque de logements existants. Il faut construire et rénover plutôt que réguler.

> Venir dire que la peine d'inéligibilité ne devrait pas exister et qu'en démocratie seul le peuple compte, c'est incarner le pire des populismes.

Le statut d'artiste, tel qu'il existe, doit être préservé. Il est adapté à un métier qui est intermittent par nature. Et permet à une large part de notre économie de fonctionner.

> Un gouvernement minoritaire est suicidaire et ne pourra en rien affronter les défis actuels de la Région bruxelloise et de ses finances. Il faut sortir de cette crise ; notre proposition a le mérite d'être majoritaire dans les deux groupes linguistiques.

 

● Espagne 
♦ Ciudadanos 
> Une Europe plus forte est une Europe plus libre.

> Prétendus truquages dans le vote par correspondance, recensements fictifs, familles branchées manipulant des bulletins de vote. Personne n’aurait rien su sans un conseiller municipal de Ciudadanos qui a fait en sorte que la justice agisse. Nous ne sommes pas tous égaux.

 

Grèce
♦ Kínima Dimokratías
Stéfanos Kasselákis (président)
> J'étais à Corinthe, dans l'une des usines de production pharmaceutique les plus modernes d'Europe. Là où la science rencontre l'innovation et où le cannabis médical offre de l'espoir aux patients qui en ont besoin.
200 nouveaux emplois. Une croissance à impact social. Des produits de grande valeur, fabriqués en Grèce.
Il est temps de parler ouvertement.
L'usage médical du cannabis n'est pas un tabou - c'est un remède, une dignité, un droit.
Nous avons besoin d'un État qui croit au progrès.
Une Grèce qui ose, qui n'a pas peur et qui investit dans les gens.

> Il y a quelques jours, nous avons déposé les deux premiers actes d'accusation pour le crime de Tempe [catastrophe ferroviaire].
Je me suis également adressé par écrit à tous les partis de l'opposition démocratique, à deux reprises. J'ai demandé une chose simple et évidente : exiger la justice.
Aujourd'hui, nous allons de l'avant. Nous publions le dernier acte d'accusation concernant le crime de Tempe. Celui-ci les concerne :
Kyriakos Mitsotakis, George Gerapetritis, Christos Triandopoulos, Nikolaos Papathanasis, Ioannis Tsakiris, Thanos Plevris et Zoe Rapti.
Parce que le crime de Tempi, comme je l'ai déjà dit, a des responsabilités. Il y a des coupables.
Il a des noms.
La justice ne viendra pas toute seule.
Soit nous l'exigerons ensemble, en mettant en place une commission d'enquête unique pour toutes les personnes impliquées, soit nous serons complices de l'étouffement de l'affaire.
L'heure est venue de rendre des comptes.
J'appelle - pour la dernière fois - tous les partis de l'opposition démocratique à soutenir les accusations du Mouvement pour la Démocratie.
Choisir son camp. Pas demain. Aujourd'hui. Aujourd'hui.
Veulent-ils la justification de 57 âmes ou continueront-ils à jouer à des jeux politiques sur 57 âmes ?
Plus de dérobades. Fini le silence. La mémoire des victimes l'exige. La société en ébullition l'exige. Exigeons-le d'une démocratie étouffante. La vérité ne sera pas cachée. Elle sera donnée. Avec ou sans vous.

> Le Mouvement pour la Démocratie est le seul parti qui a jusqu'à présent dressé deux actes d'accusation pour les personnes impliquées dans le crime de Tempi. Demain, nous publierons le troisième acte d'accusation, qui va jusqu'à désigner Kyriakos Mitsotakis comme l'auteur du crime. Les autres parties oseront-elles le signer ? S'ils veulent vraiment - comme ils le déclarent - la justice, s'ils veulent vraiment punir les responsables et mettre les coupables en prison, alors ils doivent tous signer les actes d'accusation rédigés par le Mouvement démocratique. Tout le reste n'est que jeux de communication et hypocrisie.

 

Hongrie
Momentum Mozgalom

> Orbán a de nouveau eu accès à la station de radio avec une présence policière excessive
Le matin du 11 avril, les politiciens et les activistes de Momentum ont essayé pour la quatrième fois d'empêcher le Premier ministre d'entrer dans le bâtiment MTVA et de mentir une fois de plus à tout le pays sur les ondes de Kossuth Radio. Cependant, l'énorme présence policière, qui s'est accrue de semaine en semaine, les a empêchés d'atteindre leur objectif. Cependant, le nombre de policiers déployés montre clairement que les autorités ont peur de la résistance.
Nous n'abandonnerons pas, nous continuerons ! Manifestez avec nous !
Le 14 avril, à partir de 15 heures, nous bloquerons le Parlement pour empêcher de nouveaux amendements à la Loi fondamentale, et à partir de 17 heures, nous manifesterons sur la place Kossuth ! Le rassemblement est un droit fondamental - rejoignez-nous !

> Reconnaître les forces de l'autre parmi les opposants n'est pas une faiblesse, mais une manifestation de bon sens. (…)
Malheureusement, il semble que dans la politique hongroise, les acteurs soient infectés par l'idée fausse que s'ils sont excellents dans une activité spécifique, ils sont automatiquement bons dans toutes les autres. Ce n'est généralement pas le cas, mais l'adhésion à cette illusion peut causer beaucoup de dommages aux causes ou aux communautés que ces acteurs politiques délirants s'efforcent d'aider. La politique comporte de multiples facettes : rhétorique, tractations en coulisses, mobilisation de masse, organisation d'événements, détection de la corruption - et il y a beaucoup à faire en plus de cela et aucun (ou très peu) d'individus qui soient suffisamment compétents à un niveau suffisamment élevé dans tous ces domaines. Mais ce n'est pas un problème. Depuis plus de 200 ans, nous connaissons la théorie de l'avantage comparatif de David Ricardo : lorsque plusieurs acteurs travaillent ensemble sur une tâche, il n'y a pas de honte à admettre que quelqu'un d'autre est meilleur sur un aspect de cette tâche et à le lui confier. Le succès d'une cause (qu'il s'agisse, à plus petite échelle, de la levée de l'interdiction de réunion ou, à plus grande échelle, du renversement du NER) est d'autant plus assuré que les parties qui y travaillent reconnaissent leurs forces respectives et leur permettent de l'emporter.
Il n'y a donc aucune raison pour que quelqu'un s'en prenne à quelqu'un d'autre si tout le monde fait ce qu'il sait faire. Mais il faut le faire. Les électeurs qui descendent actuellement dans la rue ont également besoin d'être rassurés sur le fait qu'ils ont quelqu'un pour les représenter. Il y a suffisamment d'électeurs de l'opposition qui se soucient des questions de droits fondamentaux qui sont considérées comme abstraites, et certains qui le sentent dans leur peau. Leurs votes seront nécessaires pour changer de gouvernement. Et nous ne parlons ici que du changement de gouvernement, le changement de régime fera l'objet d'une autre étude.

 

Irlande
Gouvernement
Michéal Martin (premier ministre)
> Notre programme pour le gouvernement établit un programme ambitieux pour continuer à construire notre île partagée, soutenu par un investissement supplémentaire de 1 milliard d’euros dans le Fonds partagé pour l’île jusqu’en 2035.

> L’Accord du Vendredi Saint affirme une mission pour nous tous, qui consiste à « s’efforcer de toutes les manières possibles de réconcilier » les différentes traditions de cette île. Cette mission de réconciliation qui est au cœur de l’initiative du gouvernement pour les îles partagées.

> [Guerre commerciale de Trump] Je salue la décision de l’UE de suspendre les contre-mesures contre les tarifs américains. Il y a maintenant une occasion de mettre cela sur la voie des négociations.

> Nous ne serons pas complaisants dans la gestion des défis auxquels nous sommes confrontés – le gouvernement s’est engagé à protéger notre économie et nos emplois, à développer notre base d’entreprises et à accroître notre attrait pour les investissements – et ce faisant, à assurer notre prospérité continue.

> L’Irlande plaide à juste titre pour un programme ambitieux de commerce mondial. Nous croyons que le commerce apporte non seulement des avantages économiques, mais qu’il aide les gens et les pays à sortir de la pauvreté et contribue à un monde plus stable et prévisible. La retraite derrière des barrières défensives peut sembler attrayante à première vue, mais ce n’est pas une proposition gagnant-perdant. En fin de compte, tout le monde perd et les plus pauvres perdent le plus.

> Ce qui se passe à Gaza est horrible et je condamne sans réserve les frappes aériennes israéliennes. Selon les mots du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres - 'Il est temps de mettre fin à la déshumanisation, de protéger les civils, de libérer les otages, d’assurer l’aide humanitaire et de renouveler le cessez-le-feu.'

 

● Italie 
♦ Azione 
Carlo Calenda (secrétaire général) 
> Le populisme est notre adversaire depuis la naissance d’Azione. Les populistes trompent les citoyens, instrumentalisent leurs peurs, laissent des désastres et sont dépourvus de toute valeur. Salvini et Conte sont les deux faces d'un même phénomène qui, depuis dix ans, détruit ce pays.

> Matteo Salvini, ici la seule honte est de te voir groupie de Trump et groupie de Poutine en alternance.

> [Guerre commerciale de Trump] Aujourd'hui, nous avons appris que lorsque Meloni proposera à Trump un tarif douanier « zéro zéro », elle ne saura pas si la Ligue est d'accord. Mais en attendant, ils gouvernent ensemble. Beau résultat.

> Le voyage de Meloni aux États-Unis est une bonne chose, comme ce fut le cas pour Macron et Starmer. Mais la Première ministre doit faire très attention à ne pas se présenter à Trump comme son acolyte en Europe. Ce serait très dramatique et nous ne pouvons pas nous le permettre.

> Le M5S a demandé à inviter l'ambassadeur russe au Sénat pour parler de l'ingérence étrangère dans la politique italienne. La Russie étant connue pour être le principal générateur d'interférences et d'attaques hybrides, soit le M5S est très stupide, soit il utilise le mot « paix » pour dissimuler son soutien aux intérêts du Kremlin. Il pourrait aussi s'agir d'un mélange des deux.

> La mondialisation avait et a toujours besoin d'une table rase et l'idée d'une alliance économique des démocraties avancées était au cœur du travail que nous avons effectué à l'époque des gouvernements Letta, Renzi, Gentiloni, avec l'accord de libre-échange avec le Canada et la tentative d'Obama d'un accord similaire avec les États-Unis. Le problème est que Trump a un sentiment beaucoup plus fort pour les autocrates que pour les pays démocratiques. Et tant qu'il sera à la Maison Blanche, l'idée d'une mondialisation de haut niveau, soucieuse des droits sociaux, ne me semble pas viable.

> Trump a été frappé là où l'Amérique risque sa peau : la hausse des taux obligataires provenant de la vente des banques centrales des pays touchés par les droits de douane. Cela a déclenché la marche arrière. Nous avons trouvé le « bouton rouge » pour arrêter le fou.

> J'espère que cela mettra fin au débat absurde et provincial sur l'opportunité de la visite d'État du Premier ministre aux États-Unis. Personne en France ou au Royaume-Uni n'a soulevé de controverse à ce sujet. Le problème, c'est qu'au-delà des chiffres, nous ne comprenons toujours pas quelles mesures le gouvernement est prêt à mettre en œuvre pour soutenir l'économie. Nous avons envoyé nos propositions. Il faut passer à l'action. Avec le cataclysme qui nous attend, nous devrions limiter les polémiques martiennes et nous concentrer sur des propositions utiles.

> [Guerre commerciale de Trump] > « Kissing my ass » [Me lécher le cul]. Un président en pleine confusion mentale et totalement inapte. En tout cas, moi, j'aurais préparé une belle taxe web sur le chiffre d'affaires des entreprises américaines. Ensuite, on aurait négocié.

> [Trump] Un président moralement révoltant. Il parle immobilier en se référant à un endroit [Gaza] où des gens sont morts et meurent tous les jours. Cela montre bien que l'Amérique a atteint le point le plus bas de son histoire.

> Ma première mission en tant que vice-ministre du Made in Italy - dans le gouvernement Letta - a été le mandat de négociation d'un accord de libre-échange avec les États-Unis sur le commerce et l'investissement. Il s'agissait d'un accord très large qui aurait réduit à zéro les droits de douane et normalisé les réglementations et les normes. Le TTIP aurait remis la barre de la mondialisation entre les mains de l'Occident en rendant plus difficile le dumping social et environnemental. Les populistes de droite et de gauche s'y sont vigoureusement opposés dans toute l'Europe. Le M5S, la Lega et Fratelli d'Italia ont décrit l'accord comme une sorte d'Armageddon. Des centaines d'heures d'émissions télévisées ont inventé de toutes pièces des dangers catastrophiques. Le Pen a mis le feu aux poudres en Europe. Aujourd'hui, tout le monde réclame ce qu'il combat depuis des années. Peut-être devrions-nous réfléchir à cette folie irrationnelle.

 

♦ Italia Viva 
Matteo Renzi (président) 
> [Guerre commerciale de Trump] Donald Trump a donc changé d'avis. Les droits de douane sont reportés. En effet, suspendus. Peut-être annulés.
Pendant ce temps, ceux qui devaient spéculer, spéculaient. Ceux qui pouvaient manger, ont mangé. Et beaucoup. Les familles, les épargnants, les entrepreneurs comptent les dégâts de cette tempête et espèrent qu'un peu de calme reviendra. Un peu de sérénité.
En Italie, la propagande sur les réseaux unifiés et le provincialisme des frères Garbatella ont construit le récit habituel. Le Palazzo Chigi a raconté que Giorgia Meloni négocierait directement - également au nom de l'UE - avec Trump. Les médias et les politiques ont mordu à l'hameçon, comme ils l'avaient déjà fait avec Mar-a-Lago et l'invitation au dernier rang lors de la prestation de serment. Ceux qui lisent The Influencer savent qu'il n'y a là rien de nouveau : c'est la méthode habituelle par laquelle notre Premier ministre impose un merveilleux récit utile uniquement pour glaner des likes et des cœurs.
Maintenant que les droits de douane sont suspendus, le problème d'une économie en panne demeure. Et d'une croissance qui, selon les prévisions du gouvernement, sera divisée par deux. Les mots de Giorgetti.
Il faut pourtant se bouger. Raison de plus.
Nous sommes parmi les rares à être vraiment dans l'opposition. Mais nous sommes parmi les rares à faire des propositions. Il y a trois choses que Giorgia Meloni peut faire immédiatement, avant de s'envoler pour l'Amérique, avant d'inventer une autre arme de distraction massive.
1) Informer ce génie qu'est Adolfo Urso. Expliquez-lui que la transition 5.0 ne fonctionne pas. Et copiez les mêmes règles qui avaient fonctionné avec nous pour l'Industrie 4.0. Des milliers d'entreprises ont utilisé cet outil parce qu'il était simple avec nous. Maintenant il y a des milliards d'euros bloqués par la bureaucratie qui seront débloqués en un instant si Meloni nous écoute. Et surtout si elle l'explique à Urso. Copiez l'industrie 4.0 et les entrepreneurs investiront à nouveau.
2) Débloquer l'accord Mercosur. La souveraineté est mauvaise pour l'Italie, la mondialisation est bonne pour l'Italie. Un accord avec l'Amérique du Sud est prêt : il est bloqué par le souverainisme de Meloni et Salvini. Qu'en dites-vous : continuons-nous à penser que les droits sont une opportunité ou donnons-nous une chance à la liberté dans le commerce et les relations internationales ? Et débloque-nous sto Mercosur, Giorgia, allez...
3) Réintroduire notre régime de lois sur le retour des cerveaux que Giorgetti et Meloni ont modifié l'année dernière. Et si possible faire plus : un plan d'incitations pour que non seulement les jeunes talents retournent chez eux mais surtout pour qu'ils ne quittent pas l'Italie. Oubliez l'argent gaspillé en Albanie : ces ressources sont nécessaires pour garder les jeunes en Italie, en particulier les diplômés. Si les jeunes partent, l'Italie est finie, devoirs ou pas devoirs.
Ce sont trois choses qui ne dépendent pas de Trump ou de la Commission européenne. Elles dépendent du Palazzo Chigi. Si Giorgia Meloni veut faire quelque chose d'utile, prenez ces trois propositions. Elles sont faciles, elles sont gratuites, elles sont de bon sens. Parce que nous sommes des patriotes et que nous travaillons pour l'Italie. Nous faisons de la politique, nous ne sommes pas des populistes.

> Trump dit que certains dirigeants d'autres pays font la queue pour aller le voir et lui embrasser... une partie du corps. C'est ce qui arrive à nos souverainistes : ils promettent de penser à l'Italie et se retrouvent sur la liste des... embrasseurs. Tôt ou tard, la vérité éclatera et l'on comprendra que Meloni et Salvini ne sont pas des patriotes mais des sujets du souverainiste américain.

> Trump a déclenché une guerre commerciale. La réponse de l'UE doit être double : des contre-mesures et moins de paperasserie. La compétitivité se défend en simplifiant. Une réponse faible nous rendrait insignifiants : nous devons réagir.

 

Pays-Bas
VVD
> La couverture vaccinale est trop faible. C'est inquiétant. Des maladies graves, autrefois sous contrôle, réapparaissent. Parfois avec des conséquences mortelles.

 

Dilan Yeşilgöz-Zegerius (présidente)
> [Guerre commerciale de Trump] Les gens ont raison de s'inquiéter d'une éventuelle guerre commerciale avec les États-Unis. Cela affecte le marché financier et donc notre économie.
Mais nous sommes un pays et un continent forts. Et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour devenir encore plus forts et plus indépendants. En laissant de la place à notre communauté d'affaires, à une coopération européenne solide et à de nouveaux alliés. L'important est maintenant de garder la tête froide et de continuer à avancer.

 

Pologne
Gouvernement
Paulina Hennig-Kloska (ministre du Climat et de l'Environnement)
> 70 % du pétrole et du gaz utilisés dans l’Union européenne proviennent de pays tiers. Il est crucial de réduire cette dépendance à la suite d’une transformation. Cependant, nous ne pouvons pas convertir une dépendance en une autre, c’est pourquoi l’Europe doit développer ses propres technologies propres, les produire en renforçant sa résilience technologique et son indépendance industrielle.
Depuis hier, «NetZero Energy» fonctionne à MTP à Poznan. Ici vous pouvez voir d’excellentes solutions technologiques, souvent de production polonaise. Il vaut la peine de se familiariser avec les réalisations des leaders technologiques. Comme le dit le rapport de M. Draghi, l’Europe ne souffre pas d’un manque de talents, mais nous devons créer les conditions qui permettent à ces talents d’être retenus et développés.
On y travaille !

 

Pologne 2050
Szymon Hołownia (président et député)
> Smartphones en dehors des écoles. Le 16 avril j’organise la première réunion au Sejm préparant une loi libérant les enfants des écoles primaires des smartphones.
De nombreux pays européens l’ont déjà fait et la Pologne ne peut plus prétendre que le problème n’existe pas. Nos enfants deviennent accros à l’écran et la moitié d’entre eux sont victimes de violence sur Internet. Assez de rejeter la décision sur les réalisateurs. Temps de la responsabilité de l’État polonais.

> Pourrait-il? Peut-être. Nous avons réduit notre contribution à la santé, maintenant un budget record pour la santé. Aujourd’hui, le Sejm a donné des milliers de zlotys d’épargne chaque année aux petits et moyens entrepreneurs : fleuristes, cordonniers, propriétaires de petites boutiques. C’est un espace de croissance et de création d’emplois. Merci à mes collègues membres Pologne 2050 pour la lutte persistante pour ce projet. Les membres de la gauche, Razem et PiS qui ont voté contre ne comprennent tout simplement pas.

 

Suède
♦ Liberalerna
> À l’école, le savoir doit toujours avoir préséance sur le profit et la religion. C’est pourquoi le groupe des libéraux a présenté aujourd’hui de nouvelles politiques pour que l’école retourne à sa base.

 

Johan Pehrson (premier secrétaire)
> Quand un député de la gauche partage une image d’une théorie du complot grossièrement antisémite, la confiance doit être considérée comme épuisée. Il est grand temps que dadgostarnooshi éclaircisse l’antisémitisme de son parti.

> Nous poursuivons maintenant la rénovation complète du secteur de l’école gratuite. Une histoire où les gouvernements précédents ne faisaient que parler. Des règles plus sévères, des interdictions et des arrêts de gains pour les chercheurs d’or. Le savoir avant le profit. Pour une école où l’apprentissage des enfants est le moyen, le sens et le but.

> Huit ans depuis la terreur sur Drottninggatan. Cinq vies ont été éteintes, beaucoup ont été blessés et toute notre communauté a été ébranlée. Mes pensées vont aux victimes et à leurs proches, ainsi qu’à tous ceux qui ont fait de leur mieux pour les aider dans une situation qui n’aurait jamais dû se produire.