Voici une sélection, ce 11 avril 2025, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans
l’Union européenne.
► Institutions européennes
● Commission européenne (commissaires centristes)
[Nota: les propos tenus par les commissaires européens français sont à lire
dans Propos centristes France]
Kaja Kallas (vice-présidente, haute
représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité)
> L’année dernière, l’UE et ses États membres ont soutenu l’Ukraine avec
20 milliards d’euros. Cette année, plus de 23 milliards d’euros ont
été engagés. Nous en faisons déjà plus — et nous pouvons aller encore plus
loin.
> C’est la première fois que nous avons la Coalition des
Volontaires sous la forme de ministres de la Défense. Cette réunion est
importante pour montrer notre soutien à l’Ukraine et explorer les moyens de la
renforcer.
> L’Ukraine mène une guerre que seule la Russie veut
poursuivre. L’urgence d’un appui international pour l’Ukraine est évidente.
> Le lien entre l’UE et l’Ukraine ne cesse de se
renforcer. Aujourd’hui, j’ai été heureux d’assister à la signature de cinq
nouveaux accords avec l’Ukraine. Ils couvrent des domaines importants, de la
reconstruction de l’infrastructure énergétique ukrainienne à la participation à
notre programme satellitaire Copernicus.
> La paix exige des efforts diplomatiques, mais elle est
maintenue avec force. Nous mettons l’accent sur la sécurité et la défense de
l’Europe et, par conséquent, sur la stabilité de la Bosnie-Herzégovine. C’est
pourquoi l’opération EUFOR Althea est encore plus à l’honneur.
> L’Union européenne est attachée à la voie de la
Bosnie-Herzégovine vers l’Union européenne ainsi qu’à la sécurité et à la
stabilité du pays et de la région. Les dirigeants politiques de la
Bosnie-Herzégovine doivent travailler à surmonter les divisions, et non à les
approfondir.
> L’Albanie est un partenaire fort de l’UE. Nous
investissons dans la sécurité de l’Albanie par le biais du mécanisme européen
pour la paix et nous lançons maintenant le premier dialogue UE-Albanie sur la
sécurité et la défense. Cela marque une étape importante dans
l’approfondissement de notre coopération.
> L’UE investit dans la sécurité du Monténégro. Par le
biais de notre Facilité européenne pour la paix, nous renforçons les capacités
de défense du Monténégro et veillons à ce que ses forces armées puissent mieux
travailler aux côtés des alliés de l’UE et de l’OTAN.
> L’énergie que le Monténégro investit dans le processus
d’adhésion à l’UE est à la fois impressionnante et inspirante. Des réformes
importantes sont encore nécessaires, mais vous pouvez compter sur notre soutien
continu dans votre cheminement vers l’adhésion à l’UE.
Michael McGrath
(commissaire à la démocratie, à la justice et à l’état de droit)
> Je suis très heureux de
m’adresser à la Task Force EU Freeze and Seize aujourd’hui, lors de sa 29e
réunion. La Task Force a joué un rôle essentiel pour assurer l’application
rigoureuse des sanctions de l’UE dans le contexte de la guerre menée par la
Russie contre l’Ukraine et de la lutte contre leur violation.
> L’Ukraine
continue de se battre pour la liberté et la démocratie. J’ai réitéré le soutien
indéfectible de l’UE à l’Ukraine dans son parcours d’adhésion à l’UE, et la
nécessité d’une feuille de route globale sur l’état de droit. Nous sommes ici
pour soutenir l’Ukraine sur la voie d’une paix juste et durable.
> En tant que
commissaire européen responsable des droits fondamentaux, je continuerai à
protéger la liberté d’expression - tous les citoyens ont le droit d’avoir leur
propre opinion. Cependant, nous devons protéger nos démocraties et nos
processus électoraux contre la manipulation et l’ingérence de l’information
étrangère.
> Les citoyens
ont le droit de savoir si certaines informations ont été artificiellement
amplifiées pour avoir un impact ou influencer l’issue des élections. Le
bouclier européen de la démocratie vise à renforcer l’intégrité des processus
électoraux. Nos démocraties sont fortes, mais nous pouvons les rendre encore
plus fortes.
> La démocratie
est le fondement de nos sociétés, mais elle fait face à des menaces internes et
externes. Notre solution? Le bouclier européen de la démocratie. Nous voulons
donner aux citoyens les moyens de mieux s’exprimer sur les processus
démocratiques.
> Nous devons
garantir des conditions de concurrence équitables dans tout le marché unique et
appliquer nos règles afin de protéger les consommateurs contre les produits non
conformes et les entreprises contre la concurrence déloyale.
> Avec la
commissaire Ohshima Shuhei, nous avons discuté du partenariat euro-japonais
dans le domaine des flux de données sécurisés. Nous avons convenu de poursuivre
le dialogue, en vue d’étendre la portée de la décision de l’UE sur l’adéquation
aux flux de données dans les universités, la recherche et le secteur public.
> Bon échange
aujourd’hui avec la commission du marché intérieur et de la protection des
consommateurs. Nous avons discuté des travaux en cours pour élaborer l’Agenda
du consommateur 2025 - 2030 et la Loi sur l’équité numérique. Les consommateurs
passent en premier; notre objectif est de protéger et d’appliquer leurs droits
en ligne et hors ligne.
> Nous sommes
prêts à négocier avec les USA mais nous sommes aussi prêts à répondre. Nous travaillerons à renforcer notre marché
unique de l’UE et à diversifier nos relations commerciales dans le monde.
> Un engagement
clair de la Pologne à donner suite aux recommandations du rapport sur l’état de
droit 2024. La primauté du droit est un élément essentiel de nos démocraties,
qui garantit l’équité, la justice et la stabilité. Nous sommes là pour vous
aider.
> Nous
soutiendrons la Bulgarie dans la conception et la mise en œuvre de réformes
ambitieuses en matière de justice et de lutte contre la corruption. Nous sommes
prêts à nous engager.
Hadja Lahbib
(commissaire à l’égalité et à la gestion des crises)
> La famine, l’effondrement des
systèmes de santé et d’éducation, l’instabilité croissante, le déplacement
généralisé. Les conséquences dévastatrices des coupes américaines sur les
populations les plus vulnérables. En tant que commissaire européen, je suis sur
le terrain pour faire une évaluation de première main.
> Le Tchad peut
compter sur l’UE comme partenaire fiable. Entretien approfondi & cordial
avec le Président tchadien sur les défis & opportunités pour le Tchad et la
région. J’ai réaffirmé l’engagement solide de l’UE pour la paix & la
stabilité aux côtés du peuple tchadien. (…)
> Action,
partenariat, solidarité. Aujourd’hui, l’UE renforce son aide humanitaire pour
le Tchad et les pays affectés par la crise au Soudan. Face aux besoins
croissants, ce financement européen garantit une aide vitale : nourriture, eau,
abris et soins de santé d’urgence. (…)
Rencontre avec Filippo Grandi [Haut-commissaire des Nations-Unies pour les
réfugiés] et nos partenaires pour renforcer l’action conjointe entre
humanitaire, développement et paix. Face à la baisse des financements et à
l'augmentation des besoins, il est urgent d'agir pour autonomiser réfugiés et
communautés hôtes.
> La crise au
Soudan est souvent oubliée. À Adré Tchad, à quelques pas de la frontière, près
d'1 mil. de réfugiés ont fui la violence. Les travailleurs humanitaires font
tout leur possible sur place. L’UE reste un donateur fiable, qui s'engage et
soutient les plus vulnérables.
A Adré pour voir comment l'UE aide les réfugiés soudanais. Cette aide
alimentaire couvrira les besoins initiaux de 215k réfugiés sur place.
> Les femmes,
actrices clés de la prévention des conflits. Rencontre avec des femmes
tchadiennes de la société civile qui luttent pour la protection des femmes
vulnérables et la parité dans le processus décisionnels.
> [Discours à la
table ronde ministérielle de haut niveau sur la République démocratique du
Congo] Les événements récents et l’aggravation de la crise humanitaire dans
l’est de la République démocratique du Congo (RDC) rendent cette réunion plus
urgente que jamais.
J’aimerais commencer par un message clair de l’Union européenne : la
République démocratique du Congo n’est pas seule. L’Union européenne est à vos
côtés en ce moment difficile. La souffrance en RDC est immense, les besoins
sont écrasants et des millions de vies sont en jeu. C’est pourquoi nous sommes
ici aujourd’hui — pour transformer les paroles en actes, pour nous unir et
faire plus, et pour allumer une étincelle d’espoir pour des millions de
personnes vivant dans l’obscurité.
Cette rencontre est un moment vital de solidarité internationale. L’ampleur de
la crise est terrible : plus de 20 millions de personnes ont besoin
d’aide humanitaire et plus de 7 millions de personnes sont déplacées à
l’intérieur du pays.
Maintenant la situation est encore pire avec la dernière offensive du M23/RDF.
Les combats violents, les déplacements de masse et les violations généralisées
des droits humains et du droit international humanitaire se poursuivent.
L’Union européenne réagit à cette crise. Nous avons déjà mis à disposition
60 millions d’euros de financement humanitaire cette année, et en janvier,
nous avons avancé près de la moitié de ce montant pour apporter une réponse
immédiate à l’escalade de la crise. J’ai également le plaisir d’annoncer que
nous avons demandé 40 millions d’euros supplémentaires pour la réponse,
qui est toujours soumise à l’approbation de l’autorité budgétaire.
L’UE a également lancé un premier pont aérien humanitaire pour transporter des
fournitures médicales vitales de Nairobi à Goma. Une deuxième phase avec des
stocks et des approvisionnements plus importants a été lancée la semaine
dernière.
Enfin, l’UE et ses États membres ont préparé des messages de plaidoyer
humanitaire à l’intention de toutes les parties au conflit. Ces messages ont
été adoptés par le Conseil de l’aide humanitaire et alimentaire (COHAFA) le
20 mars. Nous avons également organisé des réunions de coordination avec
les donateurs afin d’harmoniser les positions et d’assurer la coordination des
activités de plaidoyer au niveau international.
Nous devons maintenant examiner comment nous pouvons faire plus pour soutenir
la réponse humanitaire en RDC et comment nous pouvons tous travailler ensemble
pour augmenter le financement et rendre notre plaidoyer humanitaire plus
efficace. C’est pourquoi nous avons réuni tout le monde aujourd’hui.
Il ne faut pas non plus perdre de vue le contexte régional plus large. La crise
en RDC n’est pas isolée, elle a des causes régionales et comporte des
conséquences régionales qui ont le potentiel de se propager au-delà des
frontières de la RDC, alimentant plus d’instabilité politique et plus de
souffrances humaines. En ce moment même, des milliers de personnes fuient la
RDC pour se réfugier dans les pays voisins. Plus de 60 000 réfugiés sont
déjà entrés au Burundi. L’Ouganda et le Rwanda sont également touchés. C’est
pourquoi nous ne pouvons pas nous concentrer uniquement sur la RDC. Nous devons
rester engagés sur l’ensemble de la crise, y compris son impact sur les pays
voisins.
L’unité, la solidarité et la détermination sont ce dont les habitants de la
République démocratique du Congo — et toute la région — ont besoin de nous
aujourd’hui. Ils comptent sur nous pour rester avec eux, pas seulement
aujourd’hui, mais aussi longtemps qu’il le faudra.
La table ronde d’aujourd’hui est un moment pour renforcer nos engagements,
mobiliser des ressources et faire en sorte que l’aide humanitaire parvienne à
ceux qui en ont le plus besoin. C’est aussi le moment de réaffirmer notre
responsabilité commune : protéger des vies, défendre la dignité humaine et
travailler ensemble pour un avenir plus stable et pacifique. Ce qui se passe
aujourd’hui en RDC est urgent, donc notre réponse doit être aussi urgente.
Agissons ensemble, dans un esprit d’humanité et de solidarité mondiale.
Marta Kos (commissaire à l'élargissement)
> [Discours d’ouverture du sommet commercial UE-Ukraine] Pourquoi est-ce le
bon moment pour investir en Ukraine? Comment l’Ukraine peut-elle contribuer à
la prospérité et à la sécurité de l’Europe? Et comment la transformation du
pays peut-elle profiter aux entreprises de l’UE?
Le premier ministre Shmyhal, le ministre Szłapka, Monsieur Thysen, Mesdames et
Messieurs les membres du milieu des affaires,
Oui, c’est le bon moment pour investir en Ukraine parce que même dans les
périodes d’incertitude – et nous vivons dans des périodes d’incertitude – il y
a encore des certitudes.
Et l’une de ces certitudes est que, quoi qu’il arrive, l’Ukraine sera beaucoup
plus intégrée à l’économie européenne. Pas seulement au moment de l’adhésion,
mais bien avant. C’est déjà le cas.
Laissez-moi vous expliquer !
Au cours des deux derniers mois, le monde a fondamentalement changé.
Un nouveau paysage géopolitique force tout notre voisinage à graviter encore
plus près de l’Union européenne comme ancre de stabilité et de valeurs.
Et cela a renforcé la conviction, sur l’ensemble de notre continent, que nous,
Européens, devons faire beaucoup plus pour protéger notre sécurité et notre
prospérité. Et que nous devons le faire avec nos voisins.
C’est la raison pour laquelle un grand nombre des initiatives lancées par l’UE
ces derniers mois tiennent déjà compte de nos voisins. Nous l’avons fait avec
la boussole de compétitivité de l’UE, avec le Clean Energy Deal et encore avec
notre stratégie de sécurité interne de l’UE.
En termes simples, nous avons le choix entre faire en sorte que nos voisins
contribuent à notre prospérité et à notre sécurité ou être un défi sécuritaire.
Rien n’est plus vrai qu’en Ukraine. Personne ne contribue actuellement
davantage à la sécurité européenne que les forces armées ukrainiennes. Ils sont
la garantie de l’Ukraine pour le reste de l’Europe. Et outre le soutien
militaire, la meilleure chose que nous pouvons faire pour les soutenir est
d’aider l’Ukraine à atteindre une force économique et des approvisionnements
énergétiques sûrs.
C’est ce qui guide notre réflexion et nos travaux. Par exemple, en février,
nous avons convenu d’un ambitieux programme de sécurité énergétique avec
l’Ukraine. Il intégrera pleinement le pays dans notre propre marché européen de
l’électricité d’ici 2027.
Cela augmentera la sécurité énergétique de l’Union européenne et de l’Ukraine.
Et c’est un facteur de changement pour les investisseurs privés qui envisagent
l’énergie renouvelable, la modernisation du réseau et le stockage de l’énergie.
C’est une situation gagnant-gagnant.
Et nous accélérons également l’intégration de l’Ukraine dans de nombreuses
autres parties du marché unique. Faciliter les affaires, renforcer les chaînes
de valeur paneuropéennes et créer de nouvelles opportunités pour les
entreprises ukrainiennes et européennes. Encore une fois, parce que c’est
gagnant-gagnant pour l’Ukraine et les États membres de l’UE. C’est un gain pour
les entreprises, car il ancre vos futurs investissements en Ukraine dans le
plus grand et le plus stable marché intégré du monde.
Et puis il y a la défense. Ici, la même logique s’applique. L’Ukraine offre une
occasion unique à nous tous. L’intégration de son industrie de la défense, très
innovante et florissante, avec sa capacité à évoluer, pourrait être un
déclencheur pour un marché européen de la défense beaucoup plus intégré.
L’Ukraine peut constituer un atout énorme pour une Union européenne qui doit
assumer davantage de responsabilités en matière de sécurité. Cela était très
clair dans le Livre blanc sur le commissaire à la défense Kubilius présenté en
mars.
Ce sont toutes des mesures que nous prenons déjà maintenant, avant l’adhésion.
Et elles sont l’une des raisons pour lesquelles il est maintenant temps
d’investir en Ukraine.
Une autre raison est l’impressionnant processus de réforme que nous observons
en Ukraine dans des circonstances extrêmement difficiles. Veuillez maintenir le
rythme, Premier ministre Shmyhal. Parce que nos efforts pour intégrer l’Ukraine
plus profondément et plus rapidement dans notre marché unique ne peuvent payer
de dividendes que si les investisseurs et les entreprises européens savent
qu’ils trouveront un climat d’affaires prévisible et sûr.
Et la prévisibilité vient du travail que vous faites sur l’établissement d’un
pouvoir judiciaire indépendant, sur des mesures efficaces de lutte contre la
corruption, sur des marchés publics transparents ou sur l’établissement d’un
système fiscal juste et efficace.
C’est ce que nous faisons ensemble, jour après jour. Nous aidons à réformer ces
piliers importants de toute économie concurrentielle.
Et les avantages des réformes de l’Ukraine dans le cadre du processus
d’élargissement ne viendront pas seulement après l’adhésion. Ils donnent déjà
des résultats et constituent une autre raison de considérer l’Ukraine comme un
lieu d’affaires.
Et permettez-moi d’ajouter un autre. Une troisième raison d’investir en Ukraine
est que l’UE consacre des ressources substantielles à la reconstruction et à la
transformation économique de ce pays.
Notre cadre d’investissement en Ukraine représente près de 10 milliards
d’euros et nous l’utiliserons pour débloquer au moins 40 milliards d’euros
d’investissements publics et privés au cours des trois prochaines années. Nous
l’avons mis en place pour vous aider à dérisquer vos investissements dans la
reconstruction de l’Ukraine.
Aussi, parce que nous voulons que la reconstruction contribue au processus
d’adhésion de l’Ukraine en reconstruisant les maisons, les routes, les ponts et
les ports, conformément aux normes européennes telles que les normes
d’efficacité énergétique. L’Ukraine a le potentiel d’être une plaque tournante
dynamique dans les transitions industrielles, numériques et vertes de l’Europe.
Cela générera des retombées positives, en particulier pour ses voisins, comme
la Hongrie, la Pologne ou la Slovaquie.
Nous avons déjà de belles réussites à raconter. À l’heure actuelle, le groupe
OKKO construit l’un des plus grands parcs éoliens d’Ukraine. Ils le font avec
l’aide de garanties de prêts soutenues par l’UE. Le parc éolien produira près
de 150 mégawatts d’énergie propre. Cela suffit à alimenter plus de 150 000
ménages par an.
Ou encore LESYA, une coentreprise ukrainienne-danoise qui fabrique des tissus à
Zhytomyr, une ville située à l’ouest de Kiev et qui a étendu ses activités avec
le soutien de l’UE. LESYA a commencé à fonctionner en 2022, l’année de
l’invasion à grande échelle.
Cela montre que même la guerre ne peut pas dissuader les entrepreneurs
ukrainiens.
Nous avons lancé un appel à manifestations d’intérêt pour les entreprises
européennes intéressées par des investissements en Ukraine, et la réponse a été
écrasante. Nous avons entendu des entreprises de toute l’UE qui sont prêtes à
se mettre au travail. Aujourd’hui. Pas demain.
Je serai encore là un peu plus longtemps aujourd’hui et j’aimerais entendre vos
raisons d’investir en Ukraine et savoir où vous pourriez avoir besoin de l’aide
de l’Union européenne ou de l’Ukraine pour rendre cela encore plus facile.
Aujourd’hui, le premier ministre Shmyhal et moi-même lançons une nouvelle
plate-forme pour relier les capitaux européens, l’innovation et l’expertise aux
besoins et aux objectifs à long terme de l’Ukraine. Nous voulons placer les
entreprises privées au cœur de nos efforts pour construire un nouvel avenir
pour l’Ukraine et pour l’Europe.
Il existe une expression ukrainienne : « varyty borshch razom »
– pour cuisiner ensemble du bortsch. Cela ne signifie pas seulement préparer un
repas. Cela signifie travailler ensemble à travers quelque chose de compliqué,
patiemment et avec confiance. Parce que, comme vous le dira n’importe qui en
Ukraine, la cuisson du bortsch n’est pas une tâche simple. Chacun a sa propre
façon de le préparer. Vous devez vous écouter, vous adapter et trouver une
recette qui convient à tout le monde.
Avec notre nouveau partenariat commercial entre l’UE et l’Ukraine, nous allons
faire un grand pas en avant. C’est l’endroit idéal pour faire avancer les
suggestions de vous, la communauté des affaires. Pour surveiller les progrès.
Pour discuter de ce qui fonctionne et des endroits où nous devons ajuster la
recette. Et obtenir des résultats.
Et nous poursuivrons ce travail en juillet à Rome, lors de la conférence sur le
redressement de l’Ukraine.
Investir en Ukraine aujourd’hui, c’est investir dans l’Europe de demain. Vers
un avenir où une Ukraine forte, démocratique et novatrice contribue autant à la
prospérité de l’Europe qu’elle le fait déjà à notre sécurité.
Faisons-le ensemble.
> Aujourd’hui, je
me suis adressé à la commission du contrôle budgétaire du Parlement européen et
à la commission des affaires étrangères du Parlement européen pour discuter de
la manière dont nous mettons en œuvre le mécanisme pour l’Ukraine.
C’est plus qu’un outil de financement : c’est un investissement
intelligent dans la réforme, la stabilité et l’intégration européenne. Il
transforme la solidarité en stratégie, produit des résultats et entraîne le
changement.
L’avenir de l’Ukraine est dans l’Union.
> Les progrès de
l’Ukraine vers l’adhésion à l’Union européenne sont indéniables.
Impressionné par les jalons importants qui définissent notre partenariat. Lors
du Conseil d’association euro-ukrainien de ce jour, nous avons montré des
résultats tangibles en nous rapprochant. La route à suivre n’est pas facile,
mais nous sommes avec vous à chaque étape du chemin.
> L’Ukraine a
besoin de nous, nous livrons. Avec la BEI, nous mobilisons un soutien financier
substantiel pour permettre aux acteurs locaux de reconstruire rapidement et
d’alléger la pression sur les infrastructures essentielles. Mais les accords
d’aujourd’hui vont au-delà des besoins immédiats de l’Ukraine en matière de
relance, et visent à ancrer fermement l’Ukraine dans la famille européenne. Il
s’agit de l’unification de l’Europe.
> Une autre étape
pour intégrer davantage l’Ukraine dans l’UE. Nous renforçons la collaboration
euro-ukrainienne dans le domaine spatial par l’intermédiaire de Copernicus et
renforçons notre réponse commune aux urgences de santé publique. Grâce à
l’élargissement de l’UE, nous relevons les défis de notre époque en renforçant
notre sécurité collective.
> L’égalité, la
dignité et l’inclusion ne sont pas facultatives. Ce sont des valeurs
européennes qui permettent à toutes les communautés de prospérer. À l’occasion
de la Journée internationale des Roms, nous honorons le patrimoine rom et nous
engageons avec nos partenaires de l’élargissement à lutter contre
l’antitsiganisme et à promouvoir le respect et l’inclusion au-delà des
frontières.
> Des débuts
sains signifient un avenir plein d’espoir. Le thème de la Journée internationale
de la santé de cette année va de pair avec le soutien de l’UE au système de
santé ukrainien. Il permet aux infirmières dévouées comme Ruslana de nous
rapprocher d’un avenir plus heureux et en meilleure santé, une famille à la
fois.
> Les médias
indépendants sont des lignes de vie pour la vérité, la démocratie et les
sociétés ouvertes. Cette semaine, au Parlement européen, j’ai réaffirmé mon
engagement à toujours défendre les médias libres comme la Radio Free Europe. Si
nous ne parvenons pas à les protéger, c’est une victoire pour les autocrates. Et
dans l’UE, où la liberté prévaut, nous ne pouvons jamais permettre cela.
> Mes pensées
vont aux habitants de l’Ukraine dont la vie est bouleversée par les mines
terrestres. Face à ces défis, je veux reconnaître la bravoure et la résilience
des démineurs comme Diana, qui risquent leur vie chaque jour pour rendre leurs
communautés à nouveau sûres. Avec notre soutien, ils préparent le terrain pour
que nous puissions reconstruire ensemble sur des bases toujours plus solides.
● Parlement européen
♦ Renew Europe (groupe centriste
et libéral au Parlement européen)
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans
Propos centristes France]
Karin Karlsbro (députée)
> Avec cet accord, l’UE établit une nouvelle norme mondiale dans la
lutte contre la pollution par les microplastiques. Nous veillons à ce que tous
les acteurs de la chaîne d’approvisionnement des granulés de plastique prennent
leurs responsabilités, avec des obligations claires pour prévenir les dommages
environnementaux inutiles. Il s’agit de faire en sorte que ce qui est
techniquement évitable devienne aussi légalement évitable.
Anna Stürgkh (députée)
> Cet accord apporte la sécurité des jouets au 21ème siècle. Pour la
première fois, nous ne protégeons pas seulement les enfants contre les
substances toxiques, mais nous reconnaissons également les risques que
présentent les jouets connectés sur le plan de la santé mentale. Les mécanismes
de récompense qui poussent les enfants à performer ou à lier leur valeur à des
mesures n’ont pas leur place dans un jeu sain. L’Europe doit montrer
l’exemple : des jouets sûrs doivent aussi signifier des jouets mentalement
sûrs.
Billy Kelleher (député)
> Des progrès tangibles ont été réalisés dans les négociations. Nous
avons fait en sorte que certaines des substances les plus toxiques, comme les
bisphénol et les PFAS, ne puissent plus être utilisées dans la fabrication de
jouets pour enfants en Europe. Des travaux supplémentaires seront toutefois
nécessaires pour aligner un grand nombre de réglementations européennes sur les
produits chimiques et leur utilisation dans l’économie. Le régime réglementaire
actuel est fragmenté et souvent contradictoire.
Martin Hojsík (député)
> C’est un pas en avant historique. Des sols sains sont
essentiels pour la qualité de l’eau, la résilience climatique et la
biodiversité, et nous ne pouvons plus nous permettre d’ignorer leur
dégradation. Cet accord établit le bon équilibre – il nous donne les outils
nécessaires pour comprendre et rétablir la santé des sols dans toute l’Europe,
tout en protégeant les agriculteurs de nouvelles obligations et en veillant à
ce qu’ils soient soutenus dans cette transition. Avec cette loi, nous accordons
enfin au sol l’attention qu’il mérite.
L’accord d’aujourd’hui est une étape importante dans
l’amélioration du soutien aux agriculteurs et à tous les autres pour maintenir
la santé des sols. Leur fournir une meilleure information et aide, tout en
évitant la bureaucratie et de nouvelles obligations, sont les pierres
angulaires de la loi sur la surveillance des sols.
► Pays membres de
l’Union européenne
● Allemagne
♦ FDP
> Un impôt sur la fortune est-il plus utile que nuisible ? Loin de là !
Au lieu de discuter de nouvelles charges, nous devons réduire les charges sur
l'ensemble du territoire et introduire de véritables réformes. Avec un tournant
économique, nous créerons de la croissance et de nouvelles marges de manœuvre
financières.
> Rente légale d'actions, rente individuelle d'actions,
éducation financière : Nous ne lâcherons rien !
Wolfgang Kubicki
> Conservation des données, davantage d'écoutes téléphoniques (appelées
« TKÜ des sources »), poursuite des contenus en dessous du seuil de
punissabilité (« haine et incitation ») - Schwarz-Rot veut pour cela la
confiance de la société. Il serait préférable que le prochain gouvernement
fasse également preuve d'un peu de confiance envers sa propre population. Ce
seront des années de défis pour la liberté.
> Si nous ne nous sentons pas bien en ce moment, nous
devons nous demander s'il est judicieux d'aider des pays qui se portent
partiellement mieux que nous.
Christian Dürr
> Le gouvernement noir-rouge dit : après nous le déluge. Nous devrons à
l'avenir consacrer jusqu'à 80 milliards d'euros par an aux intérêts. Les gens
le paieront sous forme de taux d'intérêt plus élevés sur les crédits, de taxes
et d'impôts. C'est ainsi qu'un gouvernement pousse les jeunes et les talentueux
hors du pays.
Marco Buschmann
> [Guerre commerciale de Trump] Les droits de douane appauvrissent le
monde. Car ils bloquent la division internationale du travail. La division du
travail - et même la division internationale du travail - est la voie, nous le
savons depuis Adam Smith, vers la prospérité des nations.
● Belgique
♦ Gouvernement
Maxime Prévot (vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères, des
affaires européennes et de la coopération au développement de la Belgique)
> Aujourd’hui à Kyiv, aux côtés du Premier Ministre et du ministre de la
Défense, nous avons réaffirmé le soutien indéfectible de la Belgique au peuple
ukrainien.
La rencontre avec le président Volodymyr Zelensky fut un moment fort. Un
échange sincère, dans un esprit de solidarité et de détermination. L’Ukraine se
bat pour sa liberté, pour son avenir européen, et elle sait pouvoir compter sur
ses partenaires. J’ai également revu mon homologue Andrii Sybiha, que j’avais
rencontré pour la première fois vendredi. Ces dialogues réguliers permettent de
consolider un lien politique de plus en plus fort entre nos deux pays. Un
instant particulièrement émouvant fut notre passage devant la Wall of
Remembrance, en plein cœur de Kyiv. Un mur qui rend hommage à tous les soldats
tombés depuis 2014. Une preuve bouleversante que cette guerre dure depuis bien
plus longtemps qu’on ne le pense. L’Ukraine résiste depuis plus d’une décennie
à l’agression russe, avec un courage inébranlable. C’est aussi pour cela que la
Belgique poursuit son soutien militaire : pour permettre à l’Ukraine de se
défendre, de protéger ses citoyens, et de tenir tête à l’oppression. Dans ce
même esprit, un séminaire s’est tenu aujourd’hui pour renforcer la coopération
entre les industries de défense belge et ukrainienne. Un partenariat tourné
vers l’innovation, la résilience et la victoire de la liberté sur la brutalité.
L’Ukraine fait un choix clair : celui de l’Europe. Et la Belgique sera là, à ses
côtés, pour l’accompagner sur ce chemin d’espoir et de dignité.
> Au cœur d’un pays attaqué, l’espoir prend de nombreuses
formes. Aujourd’hui, en Ukraine, nous avons visité de puissants projets
soutenus par la Belgique qui visent à protéger, guérir et reconstruire avec les
gens au centre.
> J’ai échangé aujourd’hui avec Delly Sesanga. Nous avons
discuté du conflit à l’Est de la RDC et la question du dialogue interne alors
que les consultations des églises touchent à leurs fins. Important que les
propositions qui en ressortent soient écoutées et prises en compte pour renforcer
la cohésion nationale et viser une paix durable.
> Le 7 avril 1994 commençait au Rwanda le génocide contre
les Tutsis, une des pages les plus sombres de l’histoire de l’humanité. Pendant
trois mois, une entreprise meurtrière allait s’emparer du pays et faire plus de
800.000 victimes.
Aujourd’hui, nous honorons leur mémoire. Nous rendons aussi hommages à nos dix
paracommandos assassinés à Kigali que j’ai honorés ce matin à Flawinne. Leur
mort mena au retrait de la Belgique de la MINUAR ; retrait qui participa
indéniablement à affaiblir la résistance contre la vague meurtrière
génocidaire. L’horreur pouvait se déchaîner sans frein. D’août 1996 à janvier
1997, le Sénat belge fit un travail de recherche sans concession, établissant
les responsabilités de la Belgique, depuis l’époque coloniale jusqu’aux
événements tragiques de 1994.
En 2000, à Kigali, le Premier Ministre Guy Verhofstadt présenta les excuses de
la Belgique et il dénonça l’immense responsabilité de la communauté
internationale toute entière.
En 2019, le Premier ministre Charles Michel déclara lors de la commémoration
des 25 ans du génocide contre les Tutsis : « Je me tiens devant vous au nom
d’un pays qui veut aussi assumer les yeux dans les yeux sa part de
responsabilité face à l’Histoire ».
Nous n’oublions pas ces paroles, elles nous obligent encore aujourd’hui. Ce ne
furent d’ailleurs pas que des paroles, il y eut aussi des actes. Des
responsables de crime de génocide ont été poursuivis par la justice belge.
A ce jour, sept procès d’assises liés au génocide contre les Tutsis ont été
menés à bien en Belgique et douze personnes ont été reconnues coupables.
Plusieurs affaires sont encore en cours d’instruction ou d’enquête
actuellement. Il faut continuer ce travail indispensable de vérité et de lutte
contre l’impunité. Cela passera par une coopération judiciaire exemplaire entre
la Belgique et le Rwanda que je souhaite préserver à tout prix. L’idéologie
génocidaire est un poison qu’il faut combattre sans relâche. En 2019, la
Belgique a adopté une loi unique criminalisant le négationnisme au sujet du
génocide contre les Tutsis. Cette loi stipule que toute personne qui nie,
minimise ou justifie le génocide des Tutsis peut être poursuivie pénalement.
Cela inclut des discours, des écrits ou d’autres formes d’expression qui
cherchent à remettre en question la réalité de ce génocide. Son application
systématique doit être recherchée. Cette idéologie doit aussi être combattue
partout dans le monde et en particulier dans la région des Grands Lacs.
L’Union européenne a pris des sanctions à l’encontre des individus qui sont
responsables de la propagation de l’idéologie génocidaire ainsi que de la haine
ethnique en RDC. A cet égard, la Belgique continuera de peser de tout son poids
pour que des sanctions soient prises au niveau local et international. La
Belgique a ainsi dénoncé à de nombreuses reprises la collaboration entre les
forces armées congolaises et la milice FDLR composée d’ex-génocidaires :
celle-ci est inacceptable et doit stopper immédiatement.
Telles sont la position et l’action de la Belgique suite à cette tragédie qui
heurte encore notre humanité, 31 ans après les faits. Je veillerai à ce que la
Belgique ne dévie pas de cette voie, peu importe les circonstances. Mais il est
tout aussi clair que nos tensions actuelles avec le Rwanda ne peuvent en aucun
cas être présentées comme le fruit d’une négation du génocide ou d’une
nostalgie coloniale. En ce jour de commémoration des victimes du génocide
contre les Tutsis, ne les oublions pas et, ensemble, faisons en sorte que cela
ne se répète jamais.
> Kryvyi Rih a de nouveau été frappé par une attaque
brutale de missiles russes. Des familles entières déchirées. Des enfants parmi
les morts. Des maisons réduites en ruines. Ce genre de violence aveugle est
indéfendable. Et d’autant plus horrible que le monde cherche une voie vers un
cessez-le-feu, vers la paix. Tandis que d’autres cherchent le dialogue, la
Russie choisit la destruction. Kryvyi Rih n’est pas un endroit lointain pour la
Belgique. Avec ses liens industriels forts à notre histoire, nous ressentons
une connexion et aujourd’hui, un profond chagrin. La Belgique est pleinement
solidaire du peuple ukrainien. Nos pensées vont aux victimes, à leurs familles
et à une ville qui a suffisamment souffert.
> Une première rencontre significative avec mon homologue
ukrainien Andrii Sybiha. Dès les premiers instants, notre échange a reflété le
respect mutuel et les liens historiques entre la Belgique et l’Ukraine, des
liens qui comptent plus que jamais. Le soutien de la Belgique à l’Ukraine est
ferme et inébranlable. Face à une agression brutale, nous sommes aux côtés
d’une nation souveraine qui défend sa liberté et son avenir. C’est un
engagement enraciné dans des valeurs communes et nous continuerons de l’honorer
avec détermination et clarté.
J’ai exprimé mon désir de visiter l’Ukraine bientôt, pour découvrir Kiev, une
ville dont le nom est venu à symboliser la résilience et la dignité face à
l’adversité. Je suis inspiré par ce que j’ai entendu et lu, et j’ai hâte de le
voir de mes propres yeux.
Ensemble, nous allons continuer à construire. Pas seulement la solidarité dans
le présent, mais un avenir partagé. La Belgique sera un partenaire fiable sur
le chemin de l’Ukraine vers l’Europe. Pas à pas, nous avançons unis.
> Hier j’ai eu le plaisir de partager une rencontre
constructive avec mon homologue japonais, Takeshi Iwaya. La Belgique et le
Japon sont peut-être à des océans de distance, mais nous sommes des partenaires
étroits lorsqu’il s’agit de défendre les valeurs communes sur la scène
mondiale. Nos liens bilatéraux continuent de s’approfondir, fondés sur la
confiance, le respect mutuel et une vision commune d’un ordre international
ouvert fondé sur des règles. Nous avons échangé des points de vue sur les
grandes questions internationales et réaffirmé notre étroite coopération dans
les enceintes multilatérales. En ces temps incertains, il est plus important
que jamais que des partenaires aux vues similaires se tiennent ensemble. Notre
dialogue sur la coopération entre l’OTAN et le Japon prend également de
l’ampleur. L’engagement croissant du Japon dans l’Alliance est un signe de
force, et la Belgique se félicite de cette évolution. Ensemble, nous
construisons des ponts entre l’Europe et l’Indo-pacifique.
> Hier, nous nous sommes réunis avec les ministres des
Affaires étrangères de l’OTAN à Bruxelles, dans un contexte mondial de plus en
plus imprévisible.
Une chose est certaine : notre alliance doit être plus forte, plus rapide et
plus intelligente que jamais. Les menaces auxquelles nous sommes confrontés
sont bien réelles. Elles ne se limitent pas aux risques militaires classiques,
mais prennent aussi la forme de guerres hybrides – cyberattaques,
désinformation, ingérences. C’est pourquoi nous devons renforcer notre posture
de dissuasion et rehausser notre niveau d’ambition. La Belgique prend ses
responsabilités. Nous nous engageons résolument sur une trajectoire de
croissance en matière d’investissements de défense. Pas par symbolisme, mais
parce que notre sécurité – et celle de nos alliés – est en jeu. C’est un
investissement pour la paix. D’ici au sommet de l’OTAN à La Haye, nous
poursuivrons les travaux pour parvenir à une position claire et ambitieuse de
l’Alliance. Une OTAN plus forte que jamais, avec les États-Unis toujours à bord
comme partenaire clé. Car c’est ensemble que nous garantissons la paix et la
sécurité. En marge de la réunion, j’ai également eu des échanges constructifs
avec mes homologues estonien et islandaise. Ces contacts bilatéraux renforcent
encore notre coordination et notre solidarité au sein de l’Alliance.
♦ Les Engagés
Yvan Verougstraete (président, député
européen)
> Sécurité des jouets: de nouvelles mesures pour protéger la
santé des enfants Ce matin, l'Europe est arrivée à un accord sur la refonte des
règles européennes en matière de sécurité des jouets. "Notre objectif est
de réduire drastiquement le nombre élevé de jouets dangereux qui sont vendus
dans l'Union européenne. Nous avons notamment pris des mesures afin de veiller
à ce que les jouets ne contiennent pas de substances cancérigènes, de
perturbateurs endocriniens ou de PFAS: l'Europe fera la chasse aux jouets
dangereux. Pour nous aider dans cette tâche, plusieurs mesures seront mises en
place dont, entre autres, des passeports numériques des produits qui nous
permettront d'accélérer les contrôles douaniers et d'améliorer l'accès des
consommateurs aux informations de sécurité. Près de deux milliards de jouets
sont vendus chaque année en Europe. Ce chiffre démontre à lui seul l'importance
de légiférer. Pour la santé physique et mentale: D'une part, nous avons veillé
à ce que certaines des substances les plus toxiques, telles que les bisphénols
et les PFAS, et autres matières nocives, cancérigènes ou mutagènes, ne puissent
plus être utilisées dans la fabrication de jouets. C'est une question sanitaire
majeure. D'autre part, non seulement le texte prévoit de protéger les enfants
contre les substances toxiques, mais il reconnaît également pour la première
fois le risque que peut représenter certains jouets pour la santé mentale des
enfants. Par exemple: les "mécanismes de récompense" intégrés dans
certains jouets connectés exercent une pression déraisonnable, voire nocive,
sur les enfants. Cette reconnaissance du risque est donc un autre pas dans la
bonne direction. Évaluations et contrôles : Parmi les autres outils mis en
place, on trouve également l'obligation pour les fabricants de procéder à une
évaluation de la sécurité de tous les dangers potentiels (chimique
inflammabilité, risque pour la santé physique et mentale, etc.) avant la mise
sur le marché du produit. Enfin, tous les jouets vendus dans l’Union européenne
seront désormais munis d’un passeport numérique. Celui-ci devra être clairement
visible et permettra d'améliorer la traçabilité des jouets tout en renforçant
l'arsenal des outils de contrôle pour les services des douanes. Ce passeport
permettra, en outre, un accès plus aisé aux informations et autres
avertissements pour le consommateur. Cette législation est, sans nul doute, une
avancée européenne majeure pour la sécurisation des jouets et la sécurité de
nos enfants.
> Un accord historique a été conclu pour prévenir la
pollution par les granulés de plastique, établissant des règles strictes pour
lutter contre les pertes et les déversements à toutes les étapes. «Avec cet
accord, l’UE établit une nouvelle norme mondiale dans la lutte contre la
pollution microplastique. Nous veillerons à ce que tous les acteurs de la
chaîne d'approvisionnement en granulés de plastique assument leur
responsabilité, avec des obligations claires pour prévenir les dommages
environnementaux. C'est assurément un grand pas vers la réduction de la
pollution et la protection de l’environnement !
> Le rendement du bon du Trésor américain à dix ans a
grimpé de 13 pts de base pour atteindre 4,40%. Cela fait près de 60 pts en 48h!
C'est l'une des hausses les plus brutales depuis 25 ans... Les mouvements sur
la dette américaine sont à suivre de près dans les prochains jours.
> [Guerre commerciale de Trump] Désolé Donald, hors de
question qu’on te lèche quoi que ce soit. Quand un clown entre dans un palais,
il ne devient pas roi, c’est le palais qui devient un cirque. L’Europe doit
être forte et unie. Nous ne lâcherons rien.
> [Guerre commerciale de Trump] Malgré la pression, il
faut maintenant tenir et ne pas céder à Trump. L'UE doit tenir tête, unie et
confiante en sa force, pour obliger les USA à revenir à la raison. Ils ne sont
pas aussi forts qu'ils ne veulent nous le faire croire. En parallèle, il faut
profiter de l'occasion pour reconstruire une autre mondialisation, basée sur le
juste-échange, protectrice de standards sanitaires, sociaux et envi plus
ambitieux. Francfort chute de 10%, Bruxelles de 5%... les places boursières
européennes vivent «un choc historique».
> X sous la menace d’une méga amende européenne La
Commission européenne envisage d’infliger, dans les mois à venir, une amende
contre X pour des infractions au règlement sur les services numériques. Dans un
monde troublé il est très important de garder le cap: celui de l'état de droit.
Face aux outrances de Musk, l'Europe ne doit pas plier et la Commission EU doit
infliger à X l'amende prévue par les textes, une amende qui pourrait s'élever à
plus d'un milliard d'euros.
♦ DéFI
Sophie Rohonyi (présidente)
> «L’avenir de vos enfants passe par l’avenir des enseignants! » Or, les
enseignants sont épuisés par la surcharge administrative, le bruit continu dans
des classes pleines à craquer, la prise charge de troubles de l’apprentissage…
Les réformes doivent en tenir compte!
> [Guerre économique de Trump] Des citoyens craignant
pour leur pouvoir d’achat, des entreprises craignant pour leur rentabilité, des
bourses en yoyo… Trump a dit reprendre ses esprits, mais pour un temps
seulement. L’UE doit profiter de cette pause pour accélérer son autonomie!
> Le Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique
a 55 ans! Merci pour ce travail, plus que jamais essentiel, contre l’antisémitisme
et pour le devoir de mémoire. Ce n’est pas ni la religion, ni l’origine
ethnique qui définit la valeur d’un individu, mais bien sa capacité à respecter
l’autre!
> 300 jours sans gouvernement pour la région bruxelloise.
Il est temps que le MR comprenne que des alternatives existent sans le PS, pour
une Région mieux gérée, et sans la N-VA pour une Région autonome et respectée.
Les Bruxellois méritent une Région qui défende leurs intérêts et pas les
intérêts de partis!
François de Smet
(député)
> Le plus inquiétant pour moi: l’apparente mise au second plan du
renseignement humain. La Sûreté consacrerait moins de temps, moins d’énergie au
développement et au maintien des contacts permettant de récolter les
renseignements sur le terrain.
> Que se passe-t-il donc à la Sûreté de l’Etat ? Une
lettre envoyée au Comité R par un front commun syndical jette le trouble. D’une
part, on évoque une plateforme informatique, Atlas, considérée toujours comme
peu fiable, tellement peu fiable qu’elle provoque perte de temps et
démotivation du personnel, ainsi qu’une altération à long terme des
informations dans la base de données - on parle de message de correspondants
devenus introuvables - c’est quand même gênant pour un service de
renseignements. On évoque aussi un manque de clarté dans le fonctionnement
depuis la mise en place de la fameuse réforme RemIx et la mise en concurrence
de plusieurs lignes hiérarchiques.
Et le plus inquiétant pour moi: l’apparente mise au second plan du
renseignement humain. La Sûreté consacrerait moins de temps, moins d’énergie au
développement et au maintien des contacts permettant de récolter les
renseignements sur le terrain. Dans la lettre on évoque même le «blocage» de
certains dossiers considérés comme «trop sensibles». Bien entendu, on comprend
que l’augmentation récente du cadre nécessite des adaptations de management; on
comprend aussi que des moyens conséquents soient investis dans les nouvelles
technologies; mais nous savons tous qu'en matière de renseignement rien ne
remplace l’humain, en particulier pour ce qui concerne la surveillance de
groupes extrémistes - qu’ils soient d’extrême gauche, d'extrême droite ou
d'extrémisme religieux - qui eux-mêmes sont de plus en plus prudents quant à
l’emploi des technologies.
Il n’est pas courant qu' au sein d’une institution discrète par nécessité, des
voix du personnel s’élèvent aussi fortement. Cela traduit un malaise réel.
Outre le Comité R, le gouvernement doit se saisir de ce malaise. En ces temps
troublés, où les menaces extérieures changent d’intensité et de nature, nous ne
pouvons pas nous permettre d’avoir une Sûreté fragilisée sur ses bases, en
particulier sur ses ressources humaines.
> L'Arizona, en refusant toute régularisation, même sur
base du travail, laisse 100 000 personnes dans un no-man's land administratif
et se prive de ressources contributives, qui seraient pourtant utiles pour
tenter d'atteindre son très optimiste taux d'emploi de 80%.
> La crise du logement à Bruxelles est d'abord due au
manque de logements existants. Il faut construire et rénover plutôt que
réguler.
> Venir dire que la peine d'inéligibilité ne devrait pas
exister et qu'en démocratie seul le peuple compte, c'est incarner le pire des
populismes.
Le statut d'artiste, tel qu'il existe, doit être préservé.
Il est adapté à un métier qui est intermittent par nature. Et permet à une
large part de notre économie de fonctionner.
> Un gouvernement minoritaire est suicidaire et ne pourra
en rien affronter les défis actuels de la Région bruxelloise et de ses
finances. Il faut sortir de cette crise ; notre proposition a le mérite d'être
majoritaire dans les deux groupes linguistiques.
● Espagne
♦ Ciudadanos
> Une Europe plus forte est une Europe plus libre.
> Prétendus truquages dans le vote par correspondance,
recensements fictifs, familles branchées manipulant des bulletins de vote. Personne
n’aurait rien su sans un conseiller municipal de Ciudadanos qui a fait en sorte
que la justice agisse. Nous ne sommes pas tous égaux.
● Grèce
♦ Kínima Dimokratías
Stéfanos Kasselákis (président)
> J'étais à Corinthe, dans l'une des usines de production
pharmaceutique les plus modernes d'Europe. Là où la science rencontre
l'innovation et où le cannabis médical offre de l'espoir aux patients qui en
ont besoin.
200 nouveaux emplois. Une croissance à impact social. Des produits de grande
valeur, fabriqués en Grèce.
Il est temps de parler ouvertement.
L'usage médical du cannabis n'est pas un tabou - c'est un remède, une dignité,
un droit.
Nous avons besoin d'un État qui croit au progrès.
Une Grèce qui ose, qui n'a pas peur et qui investit dans les gens.
> Il y a quelques jours, nous avons déposé les deux
premiers actes d'accusation pour le crime de Tempe [catastrophe ferroviaire].
Je me suis également adressé par écrit à tous les partis de l'opposition
démocratique, à deux reprises. J'ai demandé une chose simple et évidente :
exiger la justice.
Aujourd'hui, nous allons de l'avant. Nous publions le dernier acte d'accusation
concernant le crime de Tempe. Celui-ci les concerne :
Kyriakos Mitsotakis, George Gerapetritis, Christos Triandopoulos, Nikolaos
Papathanasis, Ioannis Tsakiris, Thanos Plevris et Zoe Rapti.
Parce que le crime de Tempi, comme je l'ai déjà dit, a des responsabilités. Il
y a des coupables.
Il a des noms.
La justice ne viendra pas toute seule.
Soit nous l'exigerons ensemble, en mettant en place une commission d'enquête
unique pour toutes les personnes impliquées, soit nous serons complices de
l'étouffement de l'affaire.
L'heure est venue de rendre des comptes.
J'appelle - pour la dernière fois - tous les partis de l'opposition
démocratique à soutenir les accusations du Mouvement pour la Démocratie.
Choisir son camp. Pas demain. Aujourd'hui. Aujourd'hui.
Veulent-ils la justification de 57 âmes ou continueront-ils à jouer à des jeux
politiques sur 57 âmes ?
Plus de dérobades. Fini le silence. La mémoire des victimes l'exige. La société
en ébullition l'exige. Exigeons-le d'une démocratie étouffante. La vérité ne
sera pas cachée. Elle sera donnée. Avec ou sans vous.
> Le Mouvement pour la Démocratie est le seul parti qui a
jusqu'à présent dressé deux actes d'accusation pour les personnes impliquées
dans le crime de Tempi. Demain, nous publierons le troisième acte d'accusation,
qui va jusqu'à désigner Kyriakos Mitsotakis comme l'auteur du crime. Les autres
parties oseront-elles le signer ? S'ils veulent vraiment - comme ils le
déclarent - la justice, s'ils veulent vraiment punir les responsables et mettre
les coupables en prison, alors ils doivent tous signer les actes d'accusation
rédigés par le Mouvement démocratique. Tout le reste n'est que jeux de
communication et hypocrisie.
● Hongrie
♦ Momentum Mozgalom
> Orbán a de nouveau eu accès à la station de radio avec
une présence policière excessive
Le matin du 11 avril, les politiciens et les activistes de Momentum ont essayé
pour la quatrième fois d'empêcher le Premier ministre d'entrer dans le bâtiment
MTVA et de mentir une fois de plus à tout le pays sur les ondes de Kossuth
Radio. Cependant, l'énorme présence policière, qui s'est accrue de semaine en
semaine, les a empêchés d'atteindre leur objectif. Cependant, le nombre de
policiers déployés montre clairement que les autorités ont peur de la
résistance.
Nous n'abandonnerons pas, nous continuerons ! Manifestez avec nous !
Le 14 avril, à partir de 15 heures, nous bloquerons le Parlement pour empêcher
de nouveaux amendements à la Loi fondamentale, et à partir de 17 heures, nous
manifesterons sur la place Kossuth ! Le rassemblement est un droit fondamental
- rejoignez-nous !
> Reconnaître les forces de l'autre parmi les opposants
n'est pas une faiblesse, mais une manifestation de bon sens. (…)
Malheureusement, il semble que dans la politique hongroise, les acteurs soient
infectés par l'idée fausse que s'ils sont excellents dans une activité
spécifique, ils sont automatiquement bons dans toutes les autres. Ce n'est
généralement pas le cas, mais l'adhésion à cette illusion peut causer beaucoup
de dommages aux causes ou aux communautés que ces acteurs politiques délirants
s'efforcent d'aider. La politique comporte de multiples facettes : rhétorique,
tractations en coulisses, mobilisation de masse, organisation d'événements,
détection de la corruption - et il y a beaucoup à faire en plus de cela et
aucun (ou très peu) d'individus qui soient suffisamment compétents à un niveau
suffisamment élevé dans tous ces domaines. Mais ce n'est pas un problème. Depuis
plus de 200 ans, nous connaissons la théorie de l'avantage comparatif de David
Ricardo : lorsque plusieurs acteurs travaillent ensemble sur une tâche, il n'y
a pas de honte à admettre que quelqu'un d'autre est meilleur sur un aspect de
cette tâche et à le lui confier. Le succès d'une cause (qu'il s'agisse, à plus
petite échelle, de la levée de l'interdiction de réunion ou, à plus grande
échelle, du renversement du NER) est d'autant plus assuré que les parties qui y
travaillent reconnaissent leurs forces respectives et leur permettent de
l'emporter.
Il n'y a donc aucune raison pour que quelqu'un s'en prenne à quelqu'un d'autre
si tout le monde fait ce qu'il sait faire. Mais il faut le faire. Les électeurs
qui descendent actuellement dans la rue ont également besoin d'être rassurés
sur le fait qu'ils ont quelqu'un pour les représenter. Il y a suffisamment
d'électeurs de l'opposition qui se soucient des questions de droits
fondamentaux qui sont considérées comme abstraites, et certains qui le sentent
dans leur peau. Leurs votes seront nécessaires pour changer de gouvernement. Et
nous ne parlons ici que du changement de gouvernement, le changement de régime
fera l'objet d'une autre étude.
● Irlande
♦ Gouvernement
Michéal Martin (premier ministre)
> Notre programme pour le gouvernement établit un programme
ambitieux pour continuer à construire notre île partagée, soutenu par un
investissement supplémentaire de 1 milliard d’euros dans le Fonds partagé
pour l’île jusqu’en 2035.
> L’Accord du Vendredi Saint affirme une mission pour
nous tous, qui consiste à « s’efforcer de toutes les manières possibles de
réconcilier » les différentes traditions de cette île. Cette mission de
réconciliation qui est au cœur de l’initiative du gouvernement pour les îles
partagées.
> [Guerre commerciale de Trump] Je salue la décision de
l’UE de suspendre les contre-mesures contre les tarifs américains. Il y a
maintenant une occasion de mettre cela sur la voie des négociations.
> Nous ne serons pas complaisants dans la gestion des
défis auxquels nous sommes confrontés – le gouvernement s’est engagé à protéger
notre économie et nos emplois, à développer notre base d’entreprises et à
accroître notre attrait pour les investissements – et ce faisant, à assurer
notre prospérité continue.
> L’Irlande plaide à juste titre pour un programme
ambitieux de commerce mondial. Nous croyons que le commerce apporte non
seulement des avantages économiques, mais qu’il aide les gens et les pays à
sortir de la pauvreté et contribue à un monde plus stable et prévisible. La
retraite derrière des barrières défensives peut sembler attrayante à première
vue, mais ce n’est pas une proposition gagnant-perdant. En fin de compte, tout
le monde perd et les plus pauvres perdent le plus.
> Ce qui se passe à Gaza est horrible et je condamne sans
réserve les frappes aériennes israéliennes. Selon les mots du Secrétaire
général de l’ONU, Antonio Guterres - 'Il est temps de mettre fin à la
déshumanisation, de protéger les civils, de libérer les otages, d’assurer
l’aide humanitaire et de renouveler le cessez-le-feu.'
● Italie
♦ Azione
Carlo Calenda (secrétaire général)
> Le populisme est notre adversaire depuis la naissance d’Azione. Les
populistes trompent les citoyens, instrumentalisent leurs peurs, laissent des
désastres et sont dépourvus de toute valeur. Salvini et Conte sont les deux
faces d'un même phénomène qui, depuis dix ans, détruit ce pays.
> Matteo Salvini, ici la seule honte est de te voir
groupie de Trump et groupie de Poutine en alternance.
> [Guerre commerciale de Trump] Aujourd'hui, nous avons
appris que lorsque Meloni proposera à Trump un tarif douanier « zéro zéro »,
elle ne saura pas si la Ligue est d'accord. Mais en attendant, ils gouvernent
ensemble. Beau résultat.
> Le voyage de Meloni aux États-Unis est une bonne chose,
comme ce fut le cas pour Macron et Starmer. Mais la Première ministre doit
faire très attention à ne pas se présenter à Trump comme son acolyte en Europe.
Ce serait très dramatique et nous ne pouvons pas nous le permettre.
> Le M5S a demandé à inviter l'ambassadeur russe au Sénat
pour parler de l'ingérence étrangère dans la politique italienne. La Russie
étant connue pour être le principal générateur d'interférences et d'attaques
hybrides, soit le M5S est très stupide, soit il utilise le mot « paix » pour
dissimuler son soutien aux intérêts du Kremlin. Il pourrait aussi s'agir d'un
mélange des deux.
> La mondialisation avait et a toujours besoin d'une
table rase et l'idée d'une alliance économique des démocraties avancées était
au cœur du travail que nous avons effectué à l'époque des gouvernements Letta,
Renzi, Gentiloni, avec l'accord de libre-échange avec le Canada et la tentative
d'Obama d'un accord similaire avec les États-Unis. Le problème est que Trump a
un sentiment beaucoup plus fort pour les autocrates que pour les pays
démocratiques. Et tant qu'il sera à la Maison Blanche, l'idée d'une
mondialisation de haut niveau, soucieuse des droits sociaux, ne me semble pas
viable.
> Trump a été frappé là où l'Amérique risque sa peau : la
hausse des taux obligataires provenant de la vente des banques centrales des
pays touchés par les droits de douane. Cela a déclenché la marche arrière. Nous
avons trouvé le « bouton rouge » pour arrêter le fou.
> J'espère que cela mettra fin au débat absurde et
provincial sur l'opportunité de la visite d'État du Premier ministre aux
États-Unis. Personne en France ou au Royaume-Uni n'a soulevé de controverse à
ce sujet. Le problème, c'est qu'au-delà des chiffres, nous ne comprenons
toujours pas quelles mesures le gouvernement est prêt à mettre en œuvre pour
soutenir l'économie. Nous avons envoyé nos propositions. Il faut passer à
l'action. Avec le cataclysme qui nous attend, nous devrions limiter les polémiques
martiennes et nous concentrer sur des propositions utiles.
> [Guerre commerciale de Trump] > « Kissing my ass »
[Me lécher le cul]. Un président en pleine confusion mentale et totalement
inapte. En tout cas, moi, j'aurais préparé une belle taxe web sur le chiffre
d'affaires des entreprises américaines. Ensuite, on aurait négocié.
> [Trump] Un président moralement révoltant. Il parle immobilier
en se référant à un endroit [Gaza] où des gens sont morts et meurent tous les
jours. Cela montre bien que l'Amérique a atteint le point le plus bas de son
histoire.
> Ma première mission en tant que vice-ministre du Made
in Italy - dans le gouvernement Letta - a été le mandat de négociation d'un
accord de libre-échange avec les États-Unis sur le commerce et
l'investissement. Il s'agissait d'un accord très large qui aurait réduit à zéro
les droits de douane et normalisé les réglementations et les normes. Le TTIP
aurait remis la barre de la mondialisation entre les mains de l'Occident en
rendant plus difficile le dumping social et environnemental. Les populistes de
droite et de gauche s'y sont vigoureusement opposés dans toute l'Europe. Le
M5S, la Lega et Fratelli d'Italia ont décrit l'accord comme une sorte
d'Armageddon. Des centaines d'heures d'émissions télévisées ont inventé de
toutes pièces des dangers catastrophiques. Le Pen a mis le feu aux poudres en
Europe. Aujourd'hui, tout le monde réclame ce qu'il combat depuis des années.
Peut-être devrions-nous réfléchir à cette folie irrationnelle.
♦ Italia Viva
Matteo Renzi (président)
> [Guerre commerciale de Trump] Donald Trump a donc changé d'avis. Les
droits de douane sont reportés. En effet, suspendus. Peut-être annulés.
Pendant ce temps, ceux qui devaient spéculer, spéculaient. Ceux qui pouvaient
manger, ont mangé. Et beaucoup. Les familles, les épargnants, les entrepreneurs
comptent les dégâts de cette tempête et espèrent qu'un peu de calme reviendra.
Un peu de sérénité.
En Italie, la propagande sur les réseaux unifiés et le provincialisme des
frères Garbatella ont construit le récit habituel. Le Palazzo Chigi a raconté
que Giorgia Meloni négocierait directement - également au nom de l'UE - avec
Trump. Les médias et les politiques ont mordu à l'hameçon, comme ils l'avaient
déjà fait avec Mar-a-Lago et l'invitation au dernier rang lors de la prestation
de serment. Ceux qui lisent The Influencer savent qu'il n'y a là rien de
nouveau : c'est la méthode habituelle par laquelle notre Premier ministre
impose un merveilleux récit utile uniquement pour glaner des likes et des
cœurs.
Maintenant que les droits de douane sont suspendus, le problème d'une économie
en panne demeure. Et d'une croissance qui, selon les prévisions du
gouvernement, sera divisée par deux. Les mots de Giorgetti.
Il faut pourtant se bouger. Raison de plus.
Nous sommes parmi les rares à être vraiment dans l'opposition. Mais nous sommes
parmi les rares à faire des propositions. Il y a trois choses que Giorgia
Meloni peut faire immédiatement, avant de s'envoler pour l'Amérique, avant
d'inventer une autre arme de distraction massive.
1) Informer ce génie qu'est Adolfo Urso. Expliquez-lui que la transition 5.0 ne
fonctionne pas. Et copiez les mêmes règles qui avaient fonctionné avec nous
pour l'Industrie 4.0. Des milliers d'entreprises ont utilisé cet outil parce
qu'il était simple avec nous. Maintenant il y a des milliards d'euros bloqués
par la bureaucratie qui seront débloqués en un instant si Meloni nous écoute.
Et surtout si elle l'explique à Urso. Copiez l'industrie 4.0 et les
entrepreneurs investiront à nouveau.
2) Débloquer l'accord Mercosur. La souveraineté est mauvaise pour l'Italie, la
mondialisation est bonne pour l'Italie. Un accord avec l'Amérique du Sud est
prêt : il est bloqué par le souverainisme de Meloni et Salvini. Qu'en
dites-vous : continuons-nous à penser que les droits sont une opportunité ou
donnons-nous une chance à la liberté dans le commerce et les relations
internationales ? Et débloque-nous sto Mercosur, Giorgia, allez...
3) Réintroduire notre régime de lois sur le retour des cerveaux que Giorgetti
et Meloni ont modifié l'année dernière. Et si possible faire plus : un plan
d'incitations pour que non seulement les jeunes talents retournent chez eux
mais surtout pour qu'ils ne quittent pas l'Italie. Oubliez l'argent gaspillé en
Albanie : ces ressources sont nécessaires pour garder les jeunes en Italie, en
particulier les diplômés. Si les jeunes partent, l'Italie est finie, devoirs ou
pas devoirs.
Ce sont trois choses qui ne dépendent pas de Trump ou de la Commission
européenne. Elles dépendent du Palazzo Chigi. Si Giorgia Meloni veut faire
quelque chose d'utile, prenez ces trois propositions. Elles sont faciles, elles
sont gratuites, elles sont de bon sens. Parce que nous sommes des patriotes et
que nous travaillons pour l'Italie. Nous faisons de la politique, nous ne
sommes pas des populistes.
> Trump dit que certains dirigeants d'autres pays font la
queue pour aller le voir et lui embrasser... une partie du corps. C'est ce qui
arrive à nos souverainistes : ils promettent de penser à l'Italie et se
retrouvent sur la liste des... embrasseurs. Tôt ou tard, la vérité éclatera et
l'on comprendra que Meloni et Salvini ne sont pas des patriotes mais des sujets
du souverainiste américain.
> Trump a déclenché une guerre commerciale. La réponse de
l'UE doit être double : des contre-mesures et moins de paperasserie. La
compétitivité se défend en simplifiant. Une réponse faible nous rendrait
insignifiants : nous devons réagir.
● Pays-Bas
♦ VVD
> La couverture vaccinale est trop faible. C'est inquiétant. Des
maladies graves, autrefois sous contrôle, réapparaissent. Parfois avec des
conséquences mortelles.
Dilan Yeşilgöz-Zegerius (présidente)
> [Guerre commerciale de Trump] Les gens ont raison de s'inquiéter d'une
éventuelle guerre commerciale avec les États-Unis. Cela affecte le marché
financier et donc notre économie.
Mais nous sommes un pays et un continent forts. Et nous faisons tout ce qui est
en notre pouvoir pour devenir encore plus forts et plus indépendants. En
laissant de la place à notre communauté d'affaires, à une coopération
européenne solide et à de nouveaux alliés. L'important est maintenant de garder
la tête froide et de continuer à avancer.
● Pologne
♦ Gouvernement
Paulina Hennig-Kloska (ministre du Climat et de l'Environnement)
> 70 % du pétrole et du gaz utilisés dans l’Union européenne
proviennent de pays tiers. Il est crucial de réduire cette dépendance à la
suite d’une transformation. Cependant, nous ne pouvons pas convertir une
dépendance en une autre, c’est pourquoi l’Europe doit développer ses propres
technologies propres, les produire en renforçant sa résilience technologique et
son indépendance industrielle.
Depuis hier, «NetZero Energy» fonctionne à MTP à Poznan. Ici vous pouvez voir
d’excellentes solutions technologiques, souvent de production polonaise. Il
vaut la peine de se familiariser avec les réalisations des leaders
technologiques. Comme le dit le rapport de M. Draghi, l’Europe ne souffre pas
d’un manque de talents, mais nous devons créer les conditions qui permettent à
ces talents d’être retenus et développés.
On y travaille !
♦ Pologne 2050
Szymon Hołownia (président
et député)
> Smartphones en dehors des écoles. Le 16 avril j’organise la
première réunion au Sejm préparant une loi libérant les enfants des écoles
primaires des smartphones.
De nombreux pays européens l’ont déjà fait et la Pologne ne peut plus prétendre
que le problème n’existe pas. Nos enfants deviennent accros à l’écran et la
moitié d’entre eux sont victimes de violence sur Internet. Assez de rejeter la
décision sur les réalisateurs. Temps de la responsabilité de l’État polonais.
> Pourrait-il? Peut-être. Nous avons réduit notre
contribution à la santé, maintenant un budget record pour la santé.
Aujourd’hui, le Sejm a donné des milliers de zlotys d’épargne chaque année aux
petits et moyens entrepreneurs : fleuristes, cordonniers, propriétaires de
petites boutiques. C’est un espace de croissance et de création d’emplois.
Merci à mes collègues membres Pologne 2050 pour la lutte persistante pour ce
projet. Les membres de la gauche, Razem et PiS qui ont voté contre ne
comprennent tout simplement pas.
● Suède
♦ Liberalerna
> À l’école, le savoir doit toujours avoir préséance sur le profit et la
religion. C’est pourquoi le groupe des libéraux a présenté aujourd’hui de
nouvelles politiques pour que l’école retourne à sa base.
Johan Pehrson (premier
secrétaire)
> Quand un député de la gauche partage une image d’une théorie du
complot grossièrement antisémite, la confiance doit être considérée comme
épuisée. Il est grand temps que dadgostarnooshi éclaircisse l’antisémitisme de
son parti.
> Nous poursuivons maintenant la rénovation complète du
secteur de l’école gratuite. Une histoire où les gouvernements précédents ne
faisaient que parler. Des règles plus sévères, des interdictions et des arrêts
de gains pour les chercheurs d’or. Le savoir avant le profit. Pour une école où
l’apprentissage des enfants est le moyen, le sens et le but.
> Huit ans depuis la terreur sur Drottninggatan. Cinq
vies ont été éteintes, beaucoup ont été blessés et toute notre communauté a été
ébranlée. Mes pensées vont aux victimes et à leurs proches, ainsi qu’à tous
ceux qui ont fait de leur mieux pour les aider dans une situation qui n’aurait
jamais dû se produire.