2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

mercredi 26 mars 2025

La Quotidienne centriste du 26 mars 2025. Quand Netanyahu invite des antisémites à une conférence sur l’antisémitisme, rien de plus normal


Doit-on s’étonner que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, ait invité dans son pays des représentants de partis d’extrême-droite antisémites à une conférence sur… l’antisémitisme!

Non, en aucun cas et ceci pour plusieurs raisons dont deux principales.

La première est que Netanyahu est un homme d’extrême-droite qui partage nombre de valeurs avec ces partis comme l’ont montré ses relations avec Donald Trump et la frange la plus radicale du Parti républicain.

La seconde est qu’il existe depuis quelques années une alliance entre les chrétiens et les juifs d’extrême-droite, à la fois, contre l’Islam et contre la démocratie républicaine libérale.

Comme le dit Marion Maréchal Le Pen, une des invitées de Netanyahu avec Jordan Bardella, «nous avons des ennemis communs».

Et comme le dit l’adage, «les ennemis de mes ennemis sont mes amis».

Aujourd’hui, nombre de formations d’extrême-droite ont mis leur antisémitisme viscéral et identitaire en attente pour privilégier leur combat contre l’islam, ce qui, de fait, abouti à un rapprochement avec Netanyahu et ses partisans dont le rêve est de bouter les Palestiniens hors de la Palestine pour créer le Grand Israël.

D’autant que le combat contre la démocratie républicaine libérale les unit complètement.

Mais cette alliance est de circonstance.

Une fois les ennemis communs éliminés, la bataille fera à nouveau rage entre eux.

Ainsi, comme le disent les évangélistes, si les juifs ne décident pas de renier leur religion, ils seront détruits jusqu’au dernier par eux ou lors du Jugement dernier…

Car pour ces chrétiens devenus les plus obscurantistes, les Juifs demeurent les déicides en ayant, selon eux, condamner Jésus à mort et il n’y a aucune rédemption autre pour eux que dans l’apostasie.

Quant à l’extrême-droite, une fois les Arabes éliminés, restera à s’occuper des Juifs…

Toutefois, cette alliance est nouvelle, théorisée à partir des années 1970 car, pendant longtemps – et c’est encore le cas pour une frange de celle-ci – l’extrême-droite a noué des liens très étroits avec les musulmans extrémistes – qui vénèrent Hitler – car ils ont aussi un ennemi commun, le Juif.

Et, par exemple, pendant la Deuxième guerre mondial, le mufti de Jérusalem était l’ami des nazis, soutenant la solution finale.

Pour Netanyahu, au-delà de convictions politiques, il s’agit aussi de sauver sa peau.

Criminel corrompu qui devrait être en prison, il utilise tous les leviers possibles pour se maintenir au pouvoir quitte à faire ami avec les antisémites de tous les pays.

C’est ce qu’il fait depuis longtemps avec ceux des Etats-Unis dont beaucoup se trouvent aujourd’hui dans l’administration Trump.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


Propos centristes. France – Défense de la démocratie / Lutte contre le racisme et l’antisémitisme / Energie: une place centrale au nucléaire / Mortalité infantile en hausse / Lutte contre les fraudes sociales…


Voici une sélection, ce 26 mars 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Je viens de m’entretenir avec le président argentin Javier Milei. Nous avons échangé sur la situation économique en Argentine et les défis à relever. Le peuple argentin pourra toujours compter sur le soutien de la France. Bien plus qu'un partenaire dans des secteurs clés, comme les métaux critiques, l'Argentine est un ami avec qui nous voulons construire l'économie de demain.

 

► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]

Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> [Intervention à l’Assemblée en réponse à une question de LFI sur le racisme et l’antisémitisme] Le début de votre question était excellent : membres du gouvernement et parlementaires, nous aurions tous pu le signer. Vous l’avez très justement indiqué, chaque fois qu’un juif est ciblé comme juif, un musulman comme musulman, chaque fois qu’un chrétien ou un athée sont visés comme tels, le pacte de valeurs qui nous unit, c’est-à-dire la République – dont chaque terme de la devise est important mais la fraternité plus que les autres – est atteint, blessé et menacé dans son existence même.
Ces propos, justes, sont en contradiction avec des attitudes, des mots, des publications d’affiche qui vont directement à l’encontre de ce que vous affirmez.
Au nom du gouvernement, je veux dire qu’il n’est pas question pour nous que des Français, des concitoyens, des femmes et des hommes qui vivent sur notre sol parmi notre peuple, puissent être pris pour cible par quelques bancs ou factions que ce soit. Nous sommes sans faiblesse et sans laxisme face à de telles attitudes. J’espère que, grâce à votre question, les actes et attitudes que vous avez dénoncés ne se produiront plus désormais dans vos rangs.
La République est notre raison d’être, nous ne laisserons personne la remettre en cause.

> Une loi ancienne de l’économie sur notre planète est que sans acier, pas d’industrie, ni d’automobile, ni d’industrie de défense. Cette affirmation si profonde et si juste se heurte à un contexte de désordre mondial : d’un côté, de l’acier produit selon une démarche de dumping, c’est-à-dire un effondrement artificiel des prix qui représente pour nous une menace, de l’autre, l’annonce de droits de douane qui constituent une atteinte insupportable à une concurrence équilibrée et juste.
Face à cette situation, le gouvernement a accordé à ArcelorMittal une subvention de 850 millions afin que le groupe s’inscrive dans une démarche, nouvelle et efficace, de verdissement de la production d’acier.
Cependant, les mesures les plus importantes qu’il faut prendre en la matière portent sur l’hydrogène d’un côté et sur les prix de l’électricité de l’autre, les deux étant forcément liés. À cet égard, le gouvernement a la certitude que nous devons produire de l’électricité en abondance et à des prix suffisamment élevés pour que notre industrie assume sa fonction et trouve son plein développement. Le gouvernement est totalement convaincu qu’il faut agir dans ce sens. Nous avons relancé une grande politique de construction de centrales de production d’électricité nucléaire, un chantier essentiel à nos yeux.
Nous choisissons le moment de leur livraison et le coût de ces centrales. Or, tout le monde l’a dit à juste titre sur ces bancs, nous devons tenir compte d’une donnée absolument essentielle : les prix de l’électricité. Les décisions prises récemment permettent de faire entendre la volonté nationale du gouvernement en matière d’électricité et de prix de l’énergie.

> Une nation unie est ce que nous avons de plus important à construire et de plus précieux à défendre. Je pense que la démocratie est vitale pour l’unité de la nation: la démocratie politique, car nous avons beaucoup de progrès à accomplir pour aller vers le pluralisme, mais aussi la démocratie sociale. En effet, lorsqu’un pays rencontre des moments aussi difficiles, il n’est pas possible de s’en remettre entièrement au pouvoir politique, en raison des divisions et des affrontements qui donnent à nos concitoyens le sentiment que leur intérêt général n’est pas pris en compte comme il devrait l’être.
C’est la raison pour laquelle j’ai en effet demandé aux partenaires sociaux d’examiner, sans aucune interférence, la question des retraites. Et ils savent bien ce qu’il en est. Comme, par exemple, l’interview, dimanche, de la secrétaire générale de la CFDT qui a dit les choses comme je pensais qu’elles devaient être dites, comme elle a choisi de les dire et comme nous pensons tous qu’elles devraient être : pour défendre les intérêts de nos concitoyens, il faut que chacun soit à son poste de combat et à son poste de négociation quand il le faut. Démocratie politique et démocratie sociale, voilà le premier point sur lequel je voulais vous répondre.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> À Singapour avec mon homologue, nous travaillons à réaffirmer le rehaussement de notre partenariat stratégique qui lie nos deux pays : Défense, intelligence artificielle, énergie, sécurité maritime. Nous faisons le pari du multilatéralisme.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> La mobilisation de 130 parlementaires rappelle certaines évidences : dans un monde traversé par les crises climatiques, sanitaires et sociales, affaiblir l’aide au développement serait une faute. La finance climat joue un rôle crucial dans ce contexte ! Elle finance la baisse des émissions de gaz à effet de serre au bénéfice de tous, y compris des Français, et atténue le dérèglement climatique en permettant à des populations qui n’en sont pas responsables de continuer à vivre dans leurs pays. Certains populistes s’inquiètent des migrations mais veulent empêcher les politiques qui permettent de les traiter à la source ? On marche sur la tête !

> Cap sur la COP30 avec André Corrêa do Lago, son président. Un échange pour aborder les priorités de la présidence brésilienne qui sera cruciale : les pays devront renforcer leurs contributions nationales pour le climat. L'Accord de Paris a permis de passer d’un réchauffement de 4-5 degrés à 2,5-3,5 degrés… C’est un pas important mais beaucoup reste à faire ! La France est engagée pour une mobilisation diplomatique ambitieuse !

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> Dimanche soir, un homme a assassiné son ex-compagne et sa fille âgées de 38 et 13 ans dans le village de Limeyrat en Dordogne. L’homme a été interpellé et placé en garde à vue par les gendarmes. Les femmes ne doivent jamais devenir prisonnières de leurs compagnons. Elles sont libres. Libres aussi de les quitter. Les enfants sont toujours les co victimes des violences subies.

> L’agression antisémite survenue à Orléans a choqué tous les Français, en raison de sa lâcheté – un père attaqué devant son propre fils – de l’âge de son auteur, 16 ans, et de l’essentialisation que vous avez évoquée, puisque nos compatriotes juifs sont renvoyés à des événements qui déroulent à 4 000 kilomètres d’ici.
Depuis le 7 octobre, l’antisémitisme, ce sont deux chiffres et trois lettres.
Les chiffres tout d’abord. En 2024, on déplore 1 570 actes antisémites. Face à une telle explosion, il existe un risque de réenracinement. J’ajoute que 62 % des actes antireligieux se concentrent sur nos compatriotes juifs alors qu’ils représentent moins de 1 % de la population.
J’en viens aux trois lettres : L, F, I. Honte à un parti et à Jean-Luc Mélenchon qui considèrent que l’antisémitisme est résiduel dans notre pays alors qu’ils le ramènent à un niveau structurel. Peut-on parler d’antisémitisme résiduel lorsqu’on consacre l’intégralité d’une campagne électorale à déverser sa haine d’Israël et à placer des cibles dans le dos de nos compatriotes juifs ? Ou quand on choisit l’iconographie des années 1930 pour concevoir des affiches ? Ou encore quand on chasse les femmes juives de manifestations en faveur de l’égalité et des droits des femmes ?
Bravo à vous, mesdames et messieurs les députés de La France insoumise ! Vous avez déjà le déshonneur et la honte, demain vous aurez la défaite. Les Français vous ramèneront au niveau qui doit être selon eux celui de LFI – un niveau résiduel.
Lorsqu’on est républicain et universaliste, on combat dans un même mouvement l’antisémitisme et le racisme, on n’oppose pas l’un à l’autre. On regarde des deux côtés, on dénonce les alliances ainsi que l’antisémitisme partout où il existe et d’où qu’il vienne. Ne placez plus des cibles dans le dos de nos compatriotes juifs.

> L'islamisme, c'est une idéologie politique. Ça n'est pas une religion. Le combattre, c’est aussi protéger nos compatriotes musulmans. Il faut être d'une fermeté absolue dans la lutte contre l’islamisme et ses tentatives d'entrisme. Et être d'une fermeté absolue face à toutes les formes de haine. 

> Le consentement, c’est simple : c’est dire “oui”. C'est être libre. L’inscrire dans la loi, c’est garantir que ce soit compris et respecté par tous. 

> Sur un terrain de sport, il n'y a pas de religion. Dans une compétition sportive, il n'y a qu'un seul maillot, celui de l'équipe. Nous n'avons pas à savoir autre chose.

 

Astrid Panosyan-Bouvet (ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> [Accueil des petits enfants] Ce projet de décret est fondamental pour assurer la qualité d'accueil du jeune enfant. De nombreuses informations erronées ont circulé. Il vise à aligner les normes d'encadrement des microcrèches sur les petites crèches. Les microcrèches devront compter au moins un professionnel de catégorie 1 -  et l'accueil de moins de trois enfants par un seul professionnel, sous réserve qu'il soit titulaire de ce diplôme. Par ailleurs, un directeur ne pourra exercer des fonctions de direction que pour deux établissements au maximum.
Ce décret n'entrera en vigueur qu'à compter du 1er septembre 2026. Les auxiliaires de puériculture ou tout autre référent technique avant cette date pourront être maintenus sur leur poste. Les titulaires d'un CAP n'auront pas à acquérir le diplôme d'État d'auxiliaire de puériculture et pourront continuer à exercer. De nombreuses crèches disposent déjà d'un ou d'une directrice, d'un référent technique pour deux structures et de 40 % de personnel qualifié. Ces mesures sont essentielles pour respecter les besoins des enfants et leur sécurité.
L'État n'abandonne pas les microcrèches. Il finance ces établissements, notamment par le versement aux parents du complément de libre choix du mode de garde (CMG). Le prix de revient moyen des microcrèches reste inférieur au plafond de 10 euros ; je ne dispose à ce jour d'aucun élément financier démontrant l'inverse.
Pour reconnaître l'engagement des professionnels et renforcer l'attractivité des métiers, le Gouvernement facilitera l'accès au diplôme d'État d'auxiliaire de puériculture ou de tout autre diplôme de catégorie 1 par voie de validation des acquis de l'expérience.

> Au salon Europropre, aux côtés de la Fédération des Entreprises de Propreté (FEP) pour parler des enjeux de cette filière essentielle. Rémunération et coût du travail, conditions de travail, organisation des plannings pour l’activité en journée ou en continu afin de réduire le temps partiel subi, formation professionnelle… Les entreprises et l’État ont un rôle à jouer dans l'évolution des métiers et la meilleure visibilité de ce secteur. Le dialogue social sera un levier indispensable.

> Au rassemblement en soutien à Boualem Sansal à Paris 7 cet après-midi. Qu’il puisse être soigné, libéré et redevienne libre de ses mouvements au plus vite.

> Clôture du colloque « Fait religieux et radicalité en entreprise » au Sénat organisé. L'obligation de neutralité qui s'impose à l'Etat et aux services publics ne s'applique pas aux entreprises. La liberté de conscience et la liberté d'expression sont des droits fondamentaux, mais au quotidien les entreprises sont confrontées à des manifestations très concrètes du fait religieux (vêtements, horaires, prières, interdits alimentaires, mixité). La méthode laïque ne se réduit pas à la neutralité religieuse. Elle permet d'arrêter des règles communes qui établissent l'intérêt du collectif de travail et permettent d'apporter des réponses aux revendications liées à la religion.
Des règles et du dialogue social constituent une base plus solide que le déni ou la réponse au coup par coup. Des règles et du dialogue permettent d'appliquer la loi, y compris les possibilités ouvertes par la loi de 2016, en écartant les pratiques discriminatoires qui trahissent le principe républicain d'égalité et constituent des délits.
La tâche des entreprises est-elle facile ? Non. Les services de l'Etat, les branches professionnelles, les organisations syndicales et patronales, les chambres consulaires, les associations, doivent accompagner les entreprises.

> En entreprise, on ne laisse pas sa vulnérabilité à la porte de son bureau ou au vestiaire. J’ai eu le plaisir de participer à une réunion du cercle Vulnérabilités et Société avec une 50aine d'entreprises venues partager leurs expériences. Aidance familiale, monoparentalité, VSS à domicile... : les vulnérabilités se multiplient, l’entreprise ne peut plus ignorer ces réalités. Sortons du déni et faisons, ensemble, des vulnérabilités une force collective.

 

Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargée des Comptes publics)
> La douane est en première ligne pour protéger les Français. Aujourd’hui, c’est avec fierté que j’ai présenté les résultats exceptionnels des douaniers pour 2024. Face à la criminalité organisée et aux trafics qui minent notre pays, notre action est déterminée, et les résultats sont là. Grâce à l’engagement sans faille de nos 16 000 agents, ce sont plus de 110 tonnes de stupéfiants saisies, 488 tonnes de tabac, plus de 21 millions de produits contrefaits retirés du marché, et près de 600 millions d’euros d’avoirs criminels saisis ou identifiés.

 

Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> Une nouvelle avancée pour la filière industrie de sécurité : un secteur d’excellence industrielle, à forte valeur ajoutée et résolument tourné vers l’avenir. Aujourd’hui plus que jamais, la sécurité est le socle de notre liberté, de notre souveraineté, mais aussi de notre compétitivité. Ainsi, dans un contexte incertain et à risque, les industries de sécurité constituent une sécurité pour nos industries. Or, la sécurité ne se décrète pas. Elle s’organise. Elle se structure. Elle se construit, par le dialogue entre l’État et tous les acteurs de la filière. C’est le sens et l’ambition de ce deuxième Contrat stratégique de filière des industries de sécurité, pour la période 2024-2027.

> Soutenir la décarbonation et lutter contre le dumping. À Kem one, dans l'industrie chimique, j'ai observé comment l'innovation et la modernisation permettent de relever les défis énergétiques et compétitifs. L'État est aux côtés de ces acteurs pour soutenir la décarbonation et lutter contre le dumping. J'ai lancé la semaine dernière une « alliance pour l'industrie lourde » avec d'autres pays européens afin de demander à la Commission européenne de mettre en place rapidement des mesures pour soutenir les filières en difficulté et notamment la chimie.

 

Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Quand la société voit ressurgir la bête immonde de l’antisémitisme, c’est le signe que les bruits de bottes ne tarderont pas à se faire entendre.

> Une de mes grandes priorités : l’enfance. Pour réaffirmer que la politique de la Ville n’est pas uniquement le fait des grands ensembles, c’est à Sedan que j’ai annoncé ma décision de renouveler les 83 Cités éducatives labellisées en 2022. Ces structures rassemblent des acteurs locaux (les écoles, les associations ou encore les collectivités), pour offrir un parcours éducatif global, allant de l'accompagnement scolaire aux activités périscolaires, en passant par le soutien à la parentalité. En bref, un endroit où on œuvre ensemble pour garantir à chaque enfant un environnement propice à l’épanouissement et à la réussite. Un engagement fort pour une égalité des chances dès le plus jeune âge.

> Je salue le rejet en commission de la PPL Kasbarian qui entendait expulser les locataires des logements sociaux dans les quartiers politique de la ville, lorsqu’ils voyaient leurs revenus augmenter. Les habitants des quartiers demeurent défavorisés socialement et s’ils vivent un peu mieux tant mieux pour le quartier !  Nous voulons de la mixité sociale, pas des ghettos ! Cette proposition risquait d’accentuer l’assignation sociale à résidence.

 

Thani Mohamed Soilihi (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux)
> La semaine du sommet Nutrition pour la Croissance est lancée ! J’ai conclu ce soir avec. Les organisations de la société civile éclairent l’action publique et renforcent sa capacité à répondre aux défis de la lutte contre la malnutrition. La France est à leurs côtés pour un monde dans lequel chaque être humain puisse se nourrir dignement !

> Le français est un bien commun. En ce Mois de la francophonie, partageons-le !

 

Autres ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Le nombre d’actes antisémites est très élevé ; il a explosé depuis le 7 octobre, date de l’attaque ignoble des terroristes du Hamas en Israël. Grâce à l’action déployée depuis par les forces de l’ordre, nous parvenons à protéger nos compatriotes juifs. L’agression ignoble du rabbin d’Orléans survenue le week-end dernier devant son enfant nous a tous choqués : elle appelle une condamnation claire et absolument unanime de toute forme d’antisémitisme.
Certains discours et attitudes politiques créent une atmosphère favorable au passage à l’acte. Nous le regrettons. Certains dirigeants de La France insoumise ont une attitude ambiguë et problématique vis-à-vis de l’antisémitisme.
Je ne suis pas seul à le dire. Je cite M. Faure, premier secrétaire du parti socialiste : « Personne n’ignore ce qu’est l’antisémitisme, à commencer par M. Mélenchon qui en connaît parfaitement les codes et l’iconographie ». Pour sa part, Mme Autain, députée sur ces bancs, qui connaît bien La France insoumise, a déclaré à propos de l’affiche représentant Cyril Hanouna que la justice a interdit de reproduire, ce dont je me félicite : « C’est grave, c’est profond, c’est irresponsable. C’est un dérapage, une erreur manifeste. Jean-Luc Mélenchon ne me paraît pas à la hauteur du moment. » La Ligue des droits de l’homme elle-même, pourtant proche des partis les plus à gauche de l’hémicycle, a pointé la publication de l’affiche dans les termes suivants :« Lorsque LFI ne semble pas en reconnaître le fait et la nature, cela nous interroge sur sa compréhension et sur sa volonté d’y remédier. »
Nous attendons de La France insoumise qu’elle démontre son appartenance au champ républicain et condamne tous les actes qui touchent les juifs de France et du monde.

> Une nouvelle fois, à Yerres en l’occurrence, un mineur de 17 ans a succombé à la suite d’une rixe. La violence des mineurs doit absolument faire l’objet d’une réponse ferme de l’État. C’est la raison pour laquelle la proposition de loi déposée par Gabriel Attal et discutée cet après-midi au Sénat doit être non seulement maintenue dans la rédaction voulue par le président du groupe Ensemble pour la République, mais aussi enrichie au Sénat puis en deuxième lecture au sein de votre assemblée.
Nous menons des discussions avec les sénateurs, dont je suis sûr qu’ils trouveront le chemin de l’éducation et de la fermeté immédiate, comme l’a dit également très récemment M. le ministre de l’intérieur. Le gouvernement, à la demande du premier ministre, soutient les propositions de M. Attal afin d’obtenir des réponses fermes, claires et nettes au service des magistrats qui luttent difficilement contre la violence faite aux mineurs et par les mineurs.
J’ai rencontré récemment M. le président Ciotti pour évoquer avec lui la disposition qui existe depuis plus de quinze ans dans le droit positif et qui – vous l’avez rappelé – n’a jamais été appliquée. J’ai demandé à mes services ainsi qu’au ministère des armées d’analyser les moyens nécessaires à l’application de l’encadrement militaire d’une partie des mineurs sous main de justice, avec ou sans autorisation parentale.
Nous l’appliquons déjà en outre-mer – le premier ministre Valls le sait bien – dans le cadre du régiment du service militaire adapté, ou de façon extrêmement limitée au sein des Établissements pour l’insertion dans l’emploi. Nous devons aller vers l’application des dispositions déjà votées par le Parlement. Si son président m’y invite, je reviendrai devant la commission des lois dans quelques semaines pour détailler les actions qui sont rendues possibles par les dispositions déjà votées en matière d’encadrement militaire. Le débat sénatorial sera peut-être l’occasion d’en débattre et d’adopter les dispositions permettant aux magistrats de prononcer les placements judiciaires dans un tel cadre.

 

Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles)
> [Mortalité infantile] Dans notre pays, force est de reconnaître que, depuis dix ans, elle a augmenté. C’est d’ailleurs le sens de l’ouvrage «4,1» qui met en avant plusieurs éléments, à commencer par la nécessité d’analyser les causes de la mortalité infantile entre zéro et vingt-sept jours. Ces causes sont plurielles et nécessitent d’aller plus loin dans l’appréciation des conditions de leur apparition. C’est le premier élément qui doit incontestablement retenir toute notre attention.
Concernant les fermetures de maternité, on sait bien, les experts le disent, que, dans une maternité qui effectue moins de 300 accouchements par an, il y a probablement un manque de pratique, d’où la nécessité de pouvoir articuler les réponses, sachant que la distance doit aussi être prise en compte : quand on vit à plus de quarante-cinq minutes d’une maternité, c’est un vrai sujet pour les femmes enceintes. C’est le deuxième élément.
Le troisième sur lequel je veux insister, c’est l’organisation d’un triptyque composé de l’obstétrique, de la pédiatrie et de l’anesthésie.
Voilà ce que nous devons traiter pour pouvoir apporter des réponses concrètes à ce sujet des tout-petits.
Enfin, concernant l’hôpital, je voudrais rappeler que nous avons augmenté l’Ondam  hospitalier, donc la tarification des hôpitaux, à hauteur de 9 milliards cette année : plus 0,5 % pour l’hôpital public et autant pour l’hôpital privé. C’est un choix du premier ministre. C’était attendu et nous l’avons fait !

> [Endométriose – Intervention à l’Assemblée] Mes premiers mots seront pour vous remercier d’avoir posé une question si importante pour la santé des femmes. Vous avez raison : les chiffres parlent d’eux-mêmes. Je veux néanmoins y ajouter une donnée, qui concerne l’errance médicale avant d’obtenir un diagnostic. En moyenne, elle dure sept ans. C’est dire si l’enjeu est important. Je veux souligner le travail de recherche en la matière. Nous avons autorisé l’Endotest et nous l’expérimentons auprès d’une cohorte de 25 000 femmes. Les objectifs sont d’avoir une meilleure capacité à poser un diagnostic puis, dès lors que cela est fait, d’être en mesure de soigner.
En effet, les problèmes de l’endométriose et de l’infertilité sont liés. Au-delà des douleurs que vous avez décrites et qui reviennent chaque mois, existe pour certaines femmes atteintes d’endométriose une difficulté à concrétiser leur désir d’enfant. Là encore, avoir un traitement facilite la grossesse. J’insiste sur ce sujet parce que l’âge moyen à la naissance du premier enfant est de 31 ans en France. Y ajouter une errance médicale de sept ans compromet de manière quasi irrémédiable la satisfaction d’un désir d’enfant.
La volonté du gouvernement est d’aller plus loin avec le test dont j’ai parlé et, si possible, de le généraliser. D’autre part, à la demande du premier ministre, nous allons lancer un plan sur le virage démographique. Il comportera des mesures sur l’infertilité comme sur la garde des enfants, des mesures très concrètes que nous voulons construire avec vous. Merci pour votre engagement.

 

Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique)
> La programmation pluriannuelle de l’énergie est en cours de concertation et prévoit de donner une place centrale au nucléaire parce que c’est un pilier de notre production énergétique, c’est-à-dire une production stable qui garantit notre indépendance énergétique et qui devrait assurer aux Françaises et aux Français ainsi qu’à notre industrie des prix compétitifs dans la durée. J’ajoute qu’outre la programmation nucléaire, il y a aussi celle des énergies renouvelables : notre trajectoire vise une énergie totalement décarbonée en 2050. La programmation pluriannuelle de l’énergie complète toute notre politique industrielle puisqu’il s’agit de rapatrier l’industrie sur le territoire de notre pays en visant aussi à décarboner à la fois la production et les usages.
S’agissant de la question que vous posez sur la politique d’EDF, je souligne qu’elle a été menée avec succès par Luc Rémont auquel je veux rendre hommage devant la représentation nationale. Il a assuré ces dernières années le rétablissement du niveau de production qui était affaibli, et a remis en fonctionnement l’ensemble de nos centrales. Luc Rémont a aussi engagé une réorganisation, en liaison avec l’État, qui était tout à fait bienvenue. Son mandat s’achevant, nous avons considéré que pour une nouvelle phase qui consiste à relancer la négociation avec les industriels et à mettre en œuvre la construction de six EPR, celui qui est au cœur du système nucléaire, le patron de Framatome Bernard Fontana, avait les qualités requises pour lui succéder. Et nous lui avons donné comme feuille de route de poursuivre la mission engagée et de mettre en œuvre ce programme nucléaire qui assurera, je le répète, une énergie stable et à bas prix pour notre économie.

 

Annie Genevard (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Sur les effets cumulés de la réforme des redevances des agences de l'eau et des tarifs votés par celles-ci pour financer le plan Eau, l'enjeu est majeur pour les agriculteurs irrigants raccordés à l'eau potable.
La réforme vise à rééquilibrer la contribution des différentes catégories d'usagers au financement de la politique de l'eau, à promouvoir la sobriété et à simplifier la fiscalité. Les redevances de consommation d'eau et de performance du service sont assises sur la consommation ; la redevance de performance assainissement repose sur l'eau usée rejetée.
Pour de nombreux professionnels, agriculteurs comme industriels de l'agroalimentaire, les factures s'envolent - elles sont parfois multipliées par vingt. Nous devons les accompagner par un mécanisme ciblé : j'y travaille avec mes collègues de l'écologie, de l'industrie et du budget.
Par ailleurs, les agences de l'eau ont reçu pour instruction d'accompagner les professionnels concernés dans la mise en œuvre de procédés plus sobres.
L'eau est une ressource précieuse et limitée, mais on ne peut demander à des acteurs de l'économiser quand ils n'en ont pas. Nous devons leur donner accès à une ressource indispensable à l'exercice de leur activité dans certains territoires ; il y va de leur pérennité. Dans les années à venir, les progrès technologiques permettront une irrigation plus économe.

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Voilà cent trente jours qu’un de nos compatriotes, le grand écrivain franco-algérien Boualem Sansal, est détenu de façon arbitraire. Cent trente jours que l’arrestation de ce héros de la liberté d’expression à l’œuvre antitotalitaire – je pense à des livres comme Le Village de l’Allemand ou 2084 : la fin du monde – suscite la solidarité de nos compatriotes. Rien ne justifie sa détention, rien ne justifie la peine dont il est menacé. La diplomatie française est pleinement mobilisée pour qu’il puisse avoir accès aux services consulaires auquel il a droit et pour obtenir sa libération.
La France n’a cessé de souhaiter un dialogue avec l’Algérie. Malheureusement, l’apaisement et la confiance ne se décrètent pas de façon unilatérale. Ce n’est pas la France qui a choisi de détenir de façon arbitraire un écrivain franco-algérien. Ce n’est pas la France qui refuse de reprendre des ressortissants frappés d’obligation de quitter le territoire pour avoir proféré des menaces ou à l’origine de drames comme celui de Mulhouse.
Nous resterons pleinement mobilisés pour notre compatriote Boualem Sansal. Je salue d’ailleurs le travail sur ce dossier des parlementaires, avec la résolution de la députée Constance Le Grip adoptée récemment, ainsi que la mobilisation et la solidarité de nos compatriotes qui se retrouveront dans quelques heures devant l’Assemblée nationale.
Je le dis devant les ministres de la justice et de l’intérieur : nous tirerons avec fermeté les conséquences des actes de l’Algérie, sans hésitation ni idéologie, et nous resterons mobilisés pour notre compatriote Boualem Sansal.

> Nous assistons à un véritable réveil stratégique des Européens dans ce moment de bascule, en raison de la menace que la Russie fait peser sur nos démocraties : la guerre à nos portes, avec l’agression contre l’Ukraine, les intimidations, les tentatives de déstabilisation et d’ingérence, les attaques cyber contre les pays européens. Se pose aussi, bien sûr, la question de l’avenir de la relation transatlantique et de la garantie de sécurité américaine. Il est l’heure pour les Européens de prendre leur destin en main.
C’est le discours que tient la France depuis sept ans déjà, depuis le discours de la Sorbonne du président de la République : il faut que l’Europe investisse dans son autonomie stratégique et dans sa défense. Plus que jamais, les idées françaises sont le moteur de l’Europe.
Des étapes historiques ont été franchies. Le Conseil européen extraordinaire du 6 mars a permis d’apporter de nouveaux financements afin de renforcer l’Europe de la défense et de soutenir l’industrie européenne de défense autonome, tant pour donner de la visibilité à nos industriels que pour maîtriser les savoir-faire technologiques et l’usage de ces armements.
Il faudra néanmoins aller plus loin. C’est ce que nous avons demandé à nos partenaires. Il conviendrait ainsi de mobiliser d’autres fonds européens – je pense par exemple au Mécanisme européen de stabilité, qui est mentionné dans le Livre blanc sur la défense publié il y a quelques jours par la Commission européenne. Et pourquoi ne pas envisager le lancement d’un nouveau grand emprunt, comme nous l’avions fait au moment de la crise du covid, déjà sous l’impulsion de la France, avec le plan de relance NextGenerationEU ?
Nous avons toujours refusé l’esprit de défaite, l’esprit de soumission. Nous portons une haute ambition pour l’Europe, une Europe qui défende ses intérêts et qui, face aux menaces, assume de défendre sa liberté, sa souveraineté, sa sécurité. Nous continuerons à le faire dans ce moment de bascule historique.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> Il y a un an, 68 % des Français voyaient les États-Unis comme un allié sûr. Ils ne sont plus que 27 % aujourd’hui. Nous devons rebâtir, redéfinir, réinventer notre relation transatlantique.

> Boualem Sansal aime la France, la liberté et les mots justes. Pour cela, il est emprisonné en Algérie. Le Parlement se mobilise et appelle à sa libération.

> Depuis plus de 1000 jours, nos compatriotes Cécile Kohler et Jacques Paris sont détenus arbitrairement en Iran. Leurs visages sur les grilles de l’Assemblée nationale rappellent que la France ne les oublie pas. L’Assemblée nationale exige leur libération immédiate.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]

> LFI parti des riches. On n’aurait jamais cru écrire ça, mais les députés LFI ont déposé et voté des amendements contre l'accès au logement social ! Ils veulent :
1. Que les propriétaires restent dans un logement social.
2. Que ceux qui ont 4500€net/mois puissent y vivre.

 

Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> 10 ans de prison, pour un homme malade de 80 ans, c'est sa tête qui est demandée. Boualem Sansal est en prison, et c'est la République française qui est prise en otage.

 

Roland Lescure (député)
> Plus que jamais, l’Europe doit être le phare de nos libertés !

> Face au bras de fer de Donald Trump, il faut montrer les muscles.

> Les Français d'Amérique du Nord pâtissent déjà de l'élection de Donald Trump. (…) La première inquiétude des Français qui y vivent est leur pouvoir d'achat, l'impact concret que va avoir la politique.

 

Jean-René Cazeneuve (député)
> Dépenses en forte hausse, déficit qui se creuse, investisssemnt record, forte dégradation de la situation des départements...
L’État serre les boulons, pas les collectivités locales : +25 % de dépenses en 5 ans, soit une hausse 2 fois plus rapide que l’État. En 2024, +5,8 % de hausse, +10,7 Md€ au-delà des objectifs. La Cour des comptes parle d’« emballement ».
85 Md€ d'investissement locaux en 2024: une bonne nouvelle, un niveau inédit, dopé par la perspective des municipales 2026, soutenu fortement par l'état (FCVTVA, fonds vert...). Une dynamique forte essentielle à l'heure de la transition écologique.
Bloc communal et Régions : recettes en hausse, investissement soutenu, épargne maintenue. Départements : recettes à plat, épargne divisée par 2 en 3 ans, trésorerie sous pression. Des signaux d’alerte qu’on ne peut plus ignorer.
Les DMTO sont volatiles et cycliques : -5,5 Md€ en 2 ans, mais +90 % sur 15 ans. Les outils de mise en réserve et de résilience doivent être mieux utilisés par les Départements et renforcés.
Le régime de retraite des fonctionnaires territoriaux s'enfonce dans le rouge. Les mesures prévues dans le budget 2025 étaient nécessaires. Question de responsabilité quand le ratio cotisants/retraités baisse...

 

Prisca Thevenot (députée)
> «Le Hamas dehors!», «Hamas terroriste!» A Gaza, les palestiniens manifestent contre le Hamas. A Paris, la France insoumise continue de les défendre bec et ongles. Déconnexion de la France insoumise ou soumission ?

> Aujourd'hui, les Israéliens demandent unanimement la libération des otages et ne soutiennent pas unanimement la politique de Netanyahou.

> Trop de candidats pour 2027 et peu de volontaires pour agir maintenant. Avec Gabriel Attal nous refusons l’immobilisme.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> Pour protéger la paix en Europe nous devons engager avec nos partenaires la remontée en puissance des budgets de défenses.

> Au Sommet de Paris pour la démocratie et les libertés, j’ai défendu le soutien à l’Ukraine dans la durée, la poursuite de son intégration européenne et le renforcement urgent de la défense de l’Europe et de nos démocraties ! Nous devons faire plus maintenant !

> Dans un contexte marqué par les offensives autoritaires, l’agression contre l’Ukraine, le recul des libertés et du multilatéralisme, nous devons plus que jamais défendre la démocratie libérale.

 

Violette Spillebout (députée)
> [Bétharram] Les victimes demandent des excuses et des actes. Nous souhaitons, dans le cadre de cette commission d'enquête, identifier les failles, établir les responsabilités et proposer des solutions pour mieux protéger les enfants.

> [Bétharram] Nous avons recueilli de nouveaux témoignages et analysé plus d’un millier de pages de documents inédits. L’affaire Bétharram révèle des dysfonctionnements du contrôle des établissements, publics comme privés. Nous sommes utiles et tous les faits graves seront signalés à la justice.

> [Bétharram] Malgré l’insistance des questions sur François Bayrou, je rappelle surtout sur franceinfo que notre commission d’enquête ne se substitue pas à la Justice, et qu’elle traite des contrôles de l’État sur les établissements publics et privés.

 

Marie Lebec (députée)
> L’Union européenne s’est construite sur les ruines de la guerre, autour d’un idéal de paix, de démocratie et de liberté. Mais cet héritage précieux n’est pas gravé dans le marbre. Aujourd’hui, les menaces se multiplient aux quatre coins du monde, mais aussi au sein même de notre continent. Les régimes autoritaires gagnent du terrain, les discours nationalistes se banalisent, et certaines forces politiques n’hésitent plus à remettre en cause les fondements mêmes de notre démocratie. Nous ne pouvons rester spectateurs. Face à ces reculs, notre responsabilité est de réagir, de défendre nos valeurs et de bâtir une Europe plus unie, plus forte et plus souveraine. C’est tout le sens du rassemblement initié par Gabriel Attal et Valérie Hayer, qui ont réuni 60 leaders de notre famille politique venus de toute l’Europe. À l’issue de ce Sommet, une déclaration commune a été signée : elle affirme avec force notre volonté de construire une Europe ambitieuse, démocratique, protectrice et tournée vers l’avenir. Car c’est en unissant nos forces que nous pourrons réarmer la démocratie progressiste européenne.

> Le logement social doit rester un outil de justice sociale, pas un avantage figé dans le temps. La proposition de Guillaume Kasbarian et Stéphane Vojetta corrige une anomalie : aujourd’hui, des ménages très aisés peuvent occuper un logement social sans remise en question. Refuser d’évaluer patrimoine et revenus, comme le propose LFI, c’est ignorer les réalités des 1,8 million de demandeurs en attente.

 

Christine Le Nabour (députée)
> La fraude sociale est un véritable fléau. À celles et ceux qui dans cet hémicycle se plaisent à la mettre systématiquement en concurrence avec la fraude fiscale afin de la faire passer pour négligeable, il convient de rappeler inlassablement que chaque euro se retrouvant indûment dans une poche où il ne devrait pas être est un euro que ne touche pas quelqu’un qui pourrait non seulement y avoir droit, mais aussi en avoir besoin.
En ce qui nous concerne, nous ne faisons pas de différence entre les fraudeurs. Nous n’acceptons pas que qui que ce soit détourne intentionnellement, pour son propre profit, les ressources qui permettent de faire vivre la solidarité nationale.
C’est bien cette dernière qui est la première victime de la fraude sociale. Quiconque prétend ici y être attaché devrait avoir à cœur, comme les députés du groupe Ensemble pour la République, de tout mettre en œuvre afin de lutter contre ces atteintes inacceptables.
C’est à cette fin que Gabriel Attal, alors ministre chargé des comptes publics, a lancé en juin 2023 un plan de lutte contre toutes les fraudes aux finances publiques, dont les fraudes sociales. Lors d’un point d’étape organisé le 14 mars dernier, les ministres Amélie de Montchalin et Catherine Vautrin ont dressé un premier bilan démontrant l’efficacité des mesures prévues par cette feuille de route gouvernementale.
Tandis que les montants de fraudes détectées affectant les organismes de sécurité sociale n’atteignaient que 0,6 milliard d’euros en 2012 et 1,2 milliard d’euros en 2020, les fraudes détectées et redressées en 2024 sont estimées à 2,9 milliards d’euros. Les ministres ont également relevé qu’en matière de lutte contre le travail dissimulé, les recouvrements se sont élevés à 121 millions d’euros en 2024, soit une hausse de plus de 50 % par rapport à ceux enregistrés en 2023.
Ces résultats sont plus qu’encourageants, et appellent à la poursuite du déploiement des mesures prévues par ce plan afin de moderniser les stratégies de contrôle des organismes de sécurité sociale et de renforcer l’arsenal juridique à leur disposition pour lutter contre la fraude.
Le Parlement n’est pas en reste en matière de lutte contre la fraude sociale, comme le démontrent les mesures votées ici même lors de l’examen des différents projets de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). Si le chemin qu’il nous reste à parcourir en matière de lutte contre la fraude est encore long, et que la puissance publique devra s’adapter sans cesse à la créativité mal employée des fraudeurs, force est de constater que nous sommes engagés sur la bonne voie.
Il nous faut néanmoins poursuivre et amplifier nos efforts, que ce soit en matière de détection de la fraude – souvent invisible par nature –, mais également en matière de prévention. Prévenir les fraudes peut passer par la sécurisation des données et le préremplissage des déclarations nécessaires à l’ouverture des droits et à la gestion des prestations, comme c’est désormais le cas pour les déclarations de ressources trimestrielles des bénéficiaires du revenu de solidarité active.
Le non-recours est aussi un fléau que je tenais à mentionner. En complément d’un meilleur contrôle, nous devons progresser pour encadrer le système déclaratif, qui est à l’origine de nombreuses erreurs. Il faut aussi améliorer l’échange d’informations entre les administrations. Nous devons délivrer la juste prestation – « accompagner vers » et accompagner dans les droits. La notion de juste prestation recouvre des problématiques de recours abusif et insuffisant – de sur-recours et de sous-recours. Nous devons y apporter des solutions.
Il nous faut améliorer l’accès aux droits et lutter contre les versements indus et la fraude, dans un souci de justice sociale et de justesse des droits. La confia

 

● MoDem 
Frédéric Petit (député)
> La France lutte contre les inégalités mondiales. Même si nous devons sans cesse être plus efficaces, les vrais Français sont conscients, généreux et responsables. La brutalité de Trump pour bloquer l'aide américaine A TUÉ, et TUERA, dans le monde.

 

Philippe Vigier (député)

> Les fraudes peuvent être fiscales ou sociales ; ici, nous débattons plus spécifiquement des fraudes aux prestations sociales, qui représentent plusieurs dizaines de milliards d’euros. Le Haut Conseil du financement de la protection sociale a établi que le préjudice atteignait environ 13 milliards d’euros, et un très beau document élaboré par l’Ifrap – Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques –, que je vous invite à lire, l’évalue même à 20 milliards – en ajoutant aux prestations sociales indûment versées les charges sociales qui n’ont pas été honorées.
Nous sommes tous attachés – je parle sous le contrôle de mon collègue Jean-Paul Lecoq – à donner plus de moyens à l’hôpital, à mieux soigner. Si des sommes sont indûment détournées à l’écart de tout contrôle, c’est autant d’argent en moins pour les services publics. Et qui en pâtit ? Toujours les plus faibles.
Le reste à charge affecte toujours en priorité celles et ceux qui souffrent le plus. Je n’en peux plus de cette spirale, et c’est pourquoi il faut accélérer. Il faut le dire : nous avons progressé. Les résultats restent néanmoins notoirement insuffisants, alors que les outils actuels sont beaucoup plus performants que ceux dont nous disposions auparavant.
Il faut l’accepter en vertu de la séparation des pouvoirs, mais quelle n’a pas été ma surprise de voir que l’article 49 du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, qui avait trait aux échanges d’informations entre l’assurance maladie et les complémentaires santé, a été censuré par le Conseil constitutionnel – ce qui signifie que nous allons devoir y retravailler ! Un tel échange d’informations est pourtant la moindre des choses, quand des sommes d’argent sont versées par différents organismes ! Qui, ici, s’agissant d’un acte médical donné, peut dire qu’il sait précisément ce que rembourse la mutuelle et ce que rembourse l’assurance maladie ? Si nous faisions une interrogation écrite sur le sujet – je m’adresse en particulier à M. Hetzel, qui a été recteur d’académie –, il n’y aurait pas que de très bonnes notes !
Ensuite, il nous faut avancer sur les procédures de sécurisation de la carte Vitale et notamment sur la carte Vitale numérique. C’est un problème : je ne compte plus les fois où l’on s’est servi, dans mon laboratoire, de fausses cartes Vitale, des cartes usurpées !
 Quant à l’article 51 du même PLFSS, qui concernait la réforme du service de contrôle médical de l’assurance maladie, j’ai été tout aussi déçu de voir que ce bel outil avait été également supprimé, de même que l’article 60, qui instaurait une obligation de géolocalisation pour les entreprises de transport sanitaire. Nous avons tous à déplorer l’augmentation considérable des tarifs de ces dernières ; la plupart travaillent très bien mais une minorité triche.
Nous avons donc besoin d’utiliser davantage d’outils numériques. On sait que sur les réseaux sociaux, des comptes incitent même à frauder les prestations sociales, en expliquant comment faire.
Par ailleurs, quand Mon espace santé deviendra-t-il obligatoire ? Cet espace numérique permet une traçabilité des données de santé et pourrait contribuer à l’efficacité de la lutte contre la fraude ; c’est un outil fabuleux, merveilleux, qui permet de savoir précisément comment un patient a bénéficié d’une chaîne de soins – je précise que c’est la moindre des choses que nous devons aux assurés.
Par ailleurs – je pense que vous êtes sensibles à cette question –, il y a des hommes et des femmes qui ont droit à des prestations sociales mais qui n’y ont pas recours.
L’allocation sociale unique serait un moyen de voir qui sont les tricheurs et qui sont les perdants, c’est-à-dire ceux à qui nous devons apporter une réponse. Même si nous ne sommes pas très nombreux cet après-midi, nous devrions pouvoir nous rassembler sur un tel sujet, au prix d’un minimum d’honnêteté intellectuelle.
J’ajoute que je suis un peu déçu, là encore, de ne plus entendre parler du magnifique Conseil d’évaluation des fraudes, qui avait été lancée en 2023 : attendre les résultats de ses travaux, c’est attendre Godot ! Nous sommes fin mars 2025 : où sont ses conclusions ? C’est un gros travail : demandez à des parlementaires de vous épauler !
Quoi qu’il en soit, récupérer tous ces milliards nous permettrait d’éviter des dizaines d’heures de débat – comment économiser 1,6 milliard sur le médicament, 360 millions sur les radiologues ou 500 millions sur tel autre poste de dépense… Nous devons être capables de redistribuer le produit de cette fraude pour mieux soigner, mais aussi de lutter contre certaines formes d’évasion fiscale ou même contre le carrousel TVA, que j’avais découvert il y a quelques années et sur lequel nous avons tant à progresser.

 

► Autres 
Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie industrielle)
> Aujourd’hui, nous dépendons à 100% de puissances étrangères pour l’approvisionnement de certaines matières 1ères clés pour notre industrie. Le lithium chinois ne peut pas être le gaz russe de demain. Nous devons extraire, transformer, recycler la matière première en Europe. Nous annonçons 47 projets d’extraction, transformation et recyclage de matières premières au cœur de nos territoires.

 

● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Ukrainiens. Moldaves. Géorgiens. Et bien d'autres. Que tant de peuples veulent rejoindre le club montre à quel point il est attractif. L'Europe est une vraie puissance mondiale.

 

Bernard Guetta (député)
> La dictature n’a pas remporté la bataille des cœurs. La liberté fait toujours vibrer les hommes. L’aspiration à la démocratie les fait descendre dans les rues et l’Europe, bastion de l’Etat de droit, serre les rangs.

 

Pascal Canfin (député)
> Nous nous sommes réunis au Sommet pour la démocratie et les libertés pour défendre la science et la connaissance contre l’obscurantisme. Face à l’internationale d’extrême droite de Trump Poutine et Milei, construisons l’internationale démocrate libérale progressiste!

 

Grégory Allione (député)
> [Guide européen de préparation aux crises, à envoyer à tous les ménages européens ] La Commission présentera prochainement sa stratégie de l’UE en matière de préparation. Il s’agit d’une étape majeure pour garantir notre sécurité et renforcer notre résilience, dans un contexte de bouleversements géopolitiques dramatiques et de crise climatique. Pour faire face à ces défis, l’Europe doit créer une véritable culture de préparation, impliquant tous les citoyens européens. Parce que nous sommes plus en sécurité ensemble, la solidarité et l’engagement civique doivent guider nos actions vers une Europe mieux préparé.

 

● Propos collectifs
> [Tribune: «Loi PLM : qui a peur de la voix des électeurs ?»]
À l’heure où règne une défiance généralisée des citoyens envers la démocratie représentative, il nous apparaît comme un impératif qu’enfin Paris, Lyon et Marseille accèdent à ce principe fondamental qui permet à chaque électeur de compter autant qu’un autre : un électeur, une voix. S’opposer par réflexe à ce principe va à l’inverse de ce qu’attendent nos concitoyens.
À ce titre, il faut donc saluer l’inscription à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale de la proposition de loi visant à permettre aux électeurs de ces trois grandes villes de voter pour une liste municipale unique. Ainsi, les habitants de ces villes pourront directement choisir leur maire, tout en désignant des conseillers d’arrondissement ou de secteur.
Cette réforme est simple. Elle est démocratique. Elle ne coûtera rien aux contribuables. Elle ne tombe pas du ciel ou d’une vision partisane. Rendre l’élection des maires de Paris, Lyon et Marseille plus directe tout en préservant l’échelon de démocratie de proximité que sont les arrondissements, voilà l’enjeu, qui sonne d’évidence. Car cette réforme porte une conviction majeure : l’électeur ne peut pleinement se mobiliser pour exercer son devoir civique que s’il a l’intime conviction qu’il pourra réellement influer sur le résultat final, hors de toutes combinaisons d’appareil. La saine compétition, directe et transparente, voilà le remède contre les élections par défaut et le virus de l’abstention. Face à ce constat, il est donc légitime de s’interroger sur le tir de barrage dont cette proposition est l’objet depuis que le Premier ministre a annoncé son inscription à l’agenda de l’Assemblée nationale.
Disons les choses, même si elles ne sont pas agréables à entendre : la méfiance de certains envers l’expression directe du suffrage est réelle. Elle vient de loin, de l’époque où les notables craignaient le peuple de Paris. Des notables de gauche comme de droite, qui préfèrent tenir le peuple à distance et éventuellement le corriger quand son choix électoral n’est pas satisfaisant. Cet état d’esprit continue d’inspirer une partie de nos élites qui ont peur des sentiments des électeurs. Elles préfèrent s’épargner ou amoindrir les conséquences directes du vote en empêchant l’expression directe des votants.
Les électeurs veulent que leur voix compte
À cette première raison, déjà discutable, s’ajoute une défense partagée, et profondément ancrée, des avantages acquis. Car à Paris, Lyon et Marseille, sous couvert de stabilité, le mode de scrutin actuel a créé et entretient une aristocratie municipale cooptée de manière fort peu démocratique et qui fait peu de cas du talent, du mérite ou plus simplement encore, de la bonne gestion. Un seul motif a justifié l’établissement le 31 décembre 1982 – pour des élections municipales en mars 1983 – du mode de scrutin actuel : préserver des rentes de situation. En compensation de sa résignation, le perdant de l’élection municipale est mis en droit de se replier sur des positions qui sont devenues au fil des décennies des baronnies.
Quel démocrate peut encore aujourd’hui se satisfaire de ce type de fonctionnement ? Les électeurs n’en veulent plus d’ailleurs : ils veulent que leur voix compte.
Si nous refusons d’entendre l’aspiration des électeurs, si nous faisons de l’immobilisme le paravent de l’oligarchie, alors nous commettrons la faute suprême en démocratie : dénier à l’électeur le droit de demander des comptes à ses élus, refuser aux gouvernés le droit de choisir réellement leurs gouvernants. Bref, à Paris, Lyon et Marseille, l’enjeu n’est autre que de redonner du poids à la voix des électeurs.
[Signataires: Jean Laussucq, Sylvain Maillard, Emmanuelle Hoffman et Joséphine Missoffe (députés Renaissance]