2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

lundi 24 mars 2025

La Quotidienne centriste du 24 mars 2025. Les centristes européens se mobilisent pour la démocratie et les libertés


Face à la constitution d’une internationale totalitaire et, plus récemment, d’une internationale réactionnaire, les démocrates tentent de s’organiser.

C’est dans ce sens que l’on doit apprécier l’initiative prise par Gabriel Attal et Valérie Hayer d’avoi organisé ce lundi 24 mars un «Sommet pour la démocratie et les libertés» qui a réuni une soixantaine de partis et organisations de l’axe central et progressistes européens.

Ce sommet a donné lieu à la «Déclaration de Paris»:
Les démocraties libérales peuvent l’emporter
La démocratie est attaquée. La lutte pour la défendre est plus urgente que jamais. La Russie despotique envahit et menace. La Chine autocratique se développe. L’Amérique de Trump glisse vers l’oligarchie et la ploutocratie. L’extrémisme montre à nouveau son ignoble visage en Europe. Beaucoup pensent que tout est perdu, pourtant ce n’est pas la fin de l’histoire. Nous pouvons, et devons, trouver la force pour continuer le combat. La démocratie peut gagner. Nous sommes des dirigeants de partis politiques. Nous sommes des membres du Parlement européen. Nous sommes des membres éminents des parlements nationaux. Nous appartenons tous à une famille politique profondément enracinée dans la démocratie et les valeurs libérales.
Ensemble, nous le disons haut et fort : la démocratie libérale reste le système de gouvernement le mieux placé pour faire progresser et défendre le progrès.
Réunis aujourd’hui à Paris, nos partis, qui occupent une place centrale dans nos systèmes politiques respectifs, affirment leur alliance politique pour défendre la démocratie et structurer des majorités capables de la réarmer, que ce soit pour défendre l’Ukraine, restaurer l’ordre multilatéral ou stimuler la croissance économique chez nous. Nous nous engageons à lutter pour la démocratie aux niveaux local, national, européen, et au-delà. Nous nous engageons à ce qui suit :
1. Une alliance des démocraties libérales
La situation actuelle de la démocratie libérale dans le monde est désastreuse. Sur 167 pays, moins de 45 % sont des démocraties et 55 % sont des régimes semi-autoritaires ou autoritaires. Nous ferons tout notre possible pour inverser cette tendance. Nous sommes déterminés à unir les démocraties libérales partout dans le monde. Notre initiative est prête à s’étendre, en coopérant avec d’autres pays et forces politiques démocratiques. Ce sommet marque le début d’un effort plus large et plus durable pour sauvegarder et faire progresser les principes démocratiques à travers le monde. Il constituera la première étape de notre démarche d’opposition à l’«internationale réactionnaire» et illibérale à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés. Cette initiative constitue un rempart contre les influences autoritaires, appelant à favoriser la coopération et le soutien mutuel entre les nations membres. Nous reconnaissons que la force de nos démocraties réside dans notre unité et notre engagement commun en faveur de l’État de droit, des droits de l’homme et des principes inhérents à des sociétés libres. C’est pourquoi nous sommes déterminés à lutter contre les ingérences étrangères et la désinformation sur les réseaux sociaux et ailleurs. Il n’y a pas d’autres régimes que les démocraties où la liberté d’expression est autant préservée. En restant unis, nous pouvons mieux relever les défis complexes de notre époque et faire en sorte que les valeurs démocratiques restent la pierre angulaire de la gouvernance mondiale. Nos forces politiques ont convenu de se réunir à nouveau à Bruxelles en juin 2025.
2. Assurer une paix et une prospérité durables.
Les cyniques disent que la paix n’existe pas et que la paix n’est que la guerre prenant une pause. Nous leur prouverons qu’ils ont tort. Une paix durable est notre objectif politique primordial, et elle doit être la pierre angulaire de la stabilité mondiale. Mais la paix ne peut être obtenue à n’importe quel prix. Les conditions de la paix doivent respecter les droits fondamentaux et préserver la souveraineté territoriale des nations et de leurs citoyens. À cet égard, nous condamnons toute menace contre la souveraineté d’un territoire autonome d’un État membre de l’UE. Par conséquent, nous rappelons notre soutien total au Groenland et au Danemark ainsi qu’au droit des Groenlandais de décider de leur avenir. La paix n’est pas seulement l’absence de conflit, mais aussi la présence de la justice, de l’État de droit et de la protection de la dignité humaine. Nous nous engageons à promouvoir le dialogue, la diplomatie et la coopération internationale comme principaux moyens de résolution des conflits. Plus les démocraties sont fortes, plus la paix peut être assurée ; nous travaillerons sans relâche à la construction d’un monde plus démocratique où les droits et les libertés de tous les individus sont respectés et protégés. La paix et la démocratie sont les pierres angulaires de la prospérité. Nous croyons que la prospérité est un facteur clé de stabilité pour nos sociétés et nos modèles économiques et sociaux. Nous nous engageons à stimuler la croissance économique en renforçant notre base industrielle dans tous les secteurs et en innovant autant que la dynamique du 21e siècle l’exige. Cet effort impliquera de garantir notre indépendance énergétique, notamment en éliminant progressivement les importations d’énergie russe. À cet égard, nous nous félicitons de la synchronisation des réseaux électriques des États baltes avec le réseau continental européen et de la coopération visant à stimuler l’énergie offshore en mer du Nord.
3. Construire une véritable défense européenne
En 1940, Roosevelt déclara que l’Amérique devait être «l’arsenal de la démocratie». La nouvelle administration américaine a renoncé à ce rôle. L’Europe doit reprendre le flambeau, pour sa propre sécurité mais aussi pour garantir un avenir prospère et durable à l’humanité. Nous nous engageons à prendre des mesures politiques organisées et coordonnées dans nos pays et au niveau européen pour préparer nos nations, notamment, à cet effort de défense nécessaire. Nous allons promouvoir et faciliter la mise en place d’un cadre de défense européen et d’une base industrielle solides et efficaces. Nous reconnaissons également que l’environnement actuel de sécurité et les menaces multiples, complexes et évolutives en matière de sécurité exigent des États membres qu’ils consacrent au moins 3 % de leur PIB à la défense, et nous sommes prêts à prendre des mesures pour aller en ce sens. Cette augmentation est cruciale pour assurer notre souveraineté et notre sécurité collectives. Nous rappelons de plus que le bien-être des Européens et leurs besoins en matière de sécurité ne sont pas contradictoires. Les deux sont nécessaires et essentiels pour nos nations.
Nous saluons également la proposition de discuter de l’élargissement de la dissuasion nucléaire française à d’autres pays européens. Cette capacité de dissuasion renforcera notre capacité collective à décourager les menaces et à garantir la paix tout en maintenant son droit de décision exclusif.
4. Soutenir l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra
L’Ukraine incarne la lutte pour la liberté et la démocratie. Elle est une source d’inspiration pour nous tous. Nous soutenons les Ukrainiens et leurs aspirations européennes. Aujourd’hui, demain, et aussi longtemps que nécessaire. Nous voulons mettre en place des mécanismes juridiques et financiers pour utiliser les avoirs publics russes gelés, afin de soutenir la défense et la reconstruction de l’Ukraine, d’indemniser les victimes de l’agression russe et de contribuer au financement des réparations, légitimes, de guerre, dues par la Russie à l’Ukraine et à son peuple, pour sa guerre d’agression. En outre, nous soutenons sans réserve l’accélération des négociations d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, gardant à l’esprit que le futur élargissement de l’Union nécessite de profondes et crédibles réformes internes qui sont indispensables pour en faire un succès pour tous. Nous voulons intégrer l’Ukraine et considérer le pays comme un État membre dans certains domaines pertinents où l’Ukraine et l’UE sont prêtes à le faire, par exemple s’agissant de la construction d’une base industrielle de défense commune. Nous voulons permettre aux représentants ukrainiens de participer en tant qu’observateurs au Parlement européen dès que possible, et au plus tard en 2026. Cette initiative sans précédent enverra un signal fort de notre solidarité et de notre engagement envers l’avenir européen de l’Ukraine.
5. Défendre les droits de l’homme dans le monde entier
Nous nous engageons à promouvoir les valeurs démocratiques et les droits de l’homme tant dans nos propres pays que dans le monde entier. Nous nous efforcerons de renforcer les institutions démocratiques, de protéger l’État de droit et de défendre les principes inhérents à des sociétés ouvertes et inclusives. Nous défendrons les droits de tous les individus, quels que soient leur origine, leur race, leur sexe, leur orientation sexuelle ou leurs croyances. Nous lutterons contre la discrimination, l’intolérance et l’injustice sous toutes leurs formes. En promouvant les valeurs démocratiques et les droits de l’homme, nous pouvons construire un monde plus juste et plus équitable pour tous. Nous appelons à des élections libres et équitables en Biélorussie et nous soutenons le peuple biélorusse. Nous condamnons le régime dictatorial d’Alexandre Loukachenko et la répression des opposants dans le pays. Nous soutiendrons tous ceux qui luttent pour défendre la démocratie dans leur pays, comme nous le faisons pour ceux de Géorgie, de Moldavie et d’autres pays où le mouvement démocratique et pro-européen est plus vivant que jamais.
6. Renforcer le multilatéralisme
L’ordre multilatéral d’après-guerre, dans lequel personne n’agit seul mais où les nations comptent sur la coopération, s’effondre. Pourtant, le besoin de collaboration n’a jamais été aussi pressant. Les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui sont globaux et nécessitent une action collective. Depuis50 ans, le dollar américain est «ma monnaie, votre problème». Réinventer le multilatéralisme nécessitera également un système monétaire plus équilibré. Nous devons promouvoir l’euro en tant que monnaie de réserve, une monnaie de premier ordre pour le commerce international, les réserves des banques centrales et l’aide internationale. Du changement climatique aux pandémies, des menaces sécuritaires et économiques aux bouleversements technologiques, nous devons travailler ensemble pour trouver des solutions durables et inclusives. Nous nous engageons à relever ces défis par la coopération internationale et le multilatéralisme. Les démocraties libérales doivent continuer à travailler en étroite collaboration pour lutter contre le changement climatique, promouvoir le développement durable et construire des économies résilientes et inclusives. C’est en travaillant ensemble que nous pourrons lutter contre les autocraties et créer un avenir plus prospère, plus sûr et plus durable pour tous. Nous devons aussi être prêts à réformer les formats existants que nous avons mis en place ou à en créer de nouveaux, dans le cas où la collaboration échouerait.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


Propos centristes. France – 100 jours du gouvernement Bayrou / Union des centristes européens pour défendre la démocratie / Antisémitisme / Ressources hydriques meilleures qu’en 2024 / Ne pas opposer question sociale et impératif géopolitique…


Voici une sélection, ce 24 mars 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> L’agression du rabbin Arié Engelberg à Orléans nous choque tous. Je lui adresse, ainsi qu’à son fils et à tous nos compatriotes de confession juive, tout mon soutien et celui de la Nation. L’antisémitisme est un poison. Nous ne céderons ni au silence ni à l’inaction.

> Les glaciers s’éteignent et emportent avec eux l’équilibre de la planète. En 2023, l’Appel de Paris a ouvert une décennie d’action pour la science des glaces. Nous devons tout faire pour sauver ces trésors. En cette Journée mondiale de l’eau [22 mars], la France réaffirme son engagement.

 

► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]

Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> Le rabbin d’Orléans Arié Engelberg violemment agressé hier en sortant de la synagogue avec son fils de neuf ans va physiquement mieux. Mais il est profondément choqué, et nous le sommes tous avec lui. Le piège, c’est l’indifférence.

 

Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Il ne faut pas confondre le bruit médiatique et l'action que l'on mène pour faire avancer le pays.

> Je souhaite continuer à faire entendre la voix de ce bloc central qui refuse les réponses simplistes.

> On vit actuellement une forme de MeToo scolaire. La parole se libère mais il faut aller chercher cette parole. Elle ne vient pas spontanément.

> J’ai été surprise d'entendre le secrétaire général de l'enseignement catholique dire que toutes les remontées d'informations sur les faits de violences étaient faites entre les établissements privés et les équipes académiques. Ce n'est pas le cas.

> Je dis qu'il faut interdire le port de signes religieux dans les compétitions sportives. Mais il faut que l'on prenne ce problème dans sa globalité. Au-delà des interdictions, il est donc important que l'on agisse pour lutter contre la progression de l'entrisme dans la société.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> En marge du Conseil Agriculture et Pêche à Bruxelles, j’ai échangé avec le Commissaire européen Costas Kadis, chargé de la Pêche et des Océans, sur trois dossiers clés :
- Le renouvellement de notre flotte en Outre-mer ;
- La mise en œuvre du plan de gestion des pêches en Méditerranée occidentale (WestMed) ;
- Le pacte pour les océans : lutte contre la pêche illégale, mesures miroirs, ambitions européennes.
Pleinement mobilisée pour la défense de nos pêcheurs et de la filière auprès des autorités bruxelloises !

> C’est le visage du courage absolu, l’incarnation de ce qu’il y a de plus noble dans le service public et la défense de nos valeurs républicaines. Il y a 7 ans, le colonel Arnaud Beltrame tombait sous les balles du terrorisme islamiste à Trèbes, après avoir pris la place d’une otage. Nous ne l’oublions pas.

> L'état de la ressource hydrique est meilleure qu'en 2024. 60% des nappes ont bénéficié d'épisodes de rechargement et affichent un niveau supérieur aux normales mensuelles. Celles du Bassin parisien, du pourtour méditerranéen et de la Corse sont à des niveaux plus élevés qu'il y a un an. Je note aussi une amélioration dans le Sud-Est  : Languedoc, Provence, Côte d'Azur. Mais l'impact du dérèglement climatique est là. Même si 2024 est l'une des dix années les plus pluvieuses depuis le début des relevés, certaines régions sont en tension, notamment le Massif central ou le Massif armoricain. On est rentré dans des cycles de « pas assez d'eau » l'été et de « trop d'eau » l'hiver qui ne permettent plus de recharger notre système. Plus largement, l'accès à l'eau devient un sujet régalien : c'est une bataille silencieuse qui dessine de nouvelles lignes de fracture et nous oblige à agir pour défendre notre souveraineté.

 

Patrick Mignola (ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Relations avec le Parlement)
Depuis 100 jours, 100 textes ont été examinés.
15 lois - d'initiative gouvernementale ou parlementaire - qui vont changer le quotidien de millions de Français ont été définitivement adoptées et parmi elles
- Une loi prolonge jusqu'à fin 2026 la dérogation à l'utilisation des tickets restaurant qui permet aux salariés d'acheter des produits alimentaires non directement consommables (huile, pâtes, farine…). Une bonne nouvelle pour le pouvoir d'achat avant l'aboutissement de la réforme
- En solidarité avec nos compatriotes Mahorais, le Gouvernement et les parlementaires se sont mobilisés pour faire aboutir dans les meilleurs délais une loi d'urgence qui va : accélérer la reconstruction et la réparation des infrastructures de Mayotte ; faciliter la reconstruction d'écoles ; faciliter les dons, permettre de mieux accompagner les habitants et le tissu économique du département.
- Une loi va permettre un remboursement intégral par la sécurité sociale des soins et dispositifs spécifiques au cancer du sein, en particulier pour certaines patientes qui restaient confrontées à un reste à charge plus ou moins élevé en fonction de leur complémentaire.
- Une loi va permettre de garantir dans les hôpitaux un nombre minimal de soignants par patient.
Objectif : améliorer la prise en charge des personnes hospitalisées tout en permettant au personnel soignant de travailler dans de meilleures conditions.
- La loi d'orientation agricole va nous permettre de renforcer notre souveraineté alimentaire, de favoriser le renouvellement des générations dans les exploitations tout en simplifiant le quotidien des femmes et des hommes qui nous nourrissent et cultivent nos terres.
- Autre texte très attendu par nos agriculteurs, cette loi adoptée en février dernier contient des mesures essentiellement techniques qui vont adapter l’exercice de la démocratie agricole au sein des chambres d’agriculture et de la MSA.
Tous ces textes ont été adoptés en plus de la loi de finances et de la loi de financement de la sécurité sociale qui ont donné un budget à la France pour l'année 2025. Avec Eric Lombard et Amélie de Montchalin, nous travaillons dès à présent sur les textes 2026 pour aboutir à un large consensus : les parlementaires seront associés en amont sur les arbitrages pour co-construire le meilleur budget.

> J’entends un procès en immobilisme et pourtant en 100 jours, 100 textes ont été examinés au Parlement ! Ils concernent les agriculteurs pour mettre en œuvre les engagements pris pendant la crise agricole, ou les maires avec le statut de l’élu ou la parité pour les communes de moins de 1 000 habitants pour les municipales. Nous avons aussi fait voter un texte sur la sécurité dans les transports, la justice des mineurs, des avancées sur la prise en charge du cancer du sein…

> Malgré l’inertie injustement prêtée aux centristes, les faits parlent d’eux-mêmes. L’apaisement, ce n’est pas l’immobilisme !

> Ceux qui critiquent le gouvernement en dénonçant le flou, l’immobilisme ou qui pensent que rien ne peut bouger avant 2027, sont prisonniers de cette obsession française qui est de tout ramener à la présidentielle.
Il y a d’un côté le bal des prétendants, qui transforment le gouvernement en punching-ball ; de l’autre, des compétitions internes aux partis dont le gouvernement devient parfois l’otage.
Je regrette qu’au moment où le pays a le plus besoin d’un gouvernement qui bâtisse des compromis, que certains préfèrent se focaliser sur leurs compétitions internes ou leurs ambitions présidentielles.

> Nous assumons de miser avant tout sur le travail parlementaire, parce qu’on vit une situation inédite : un partenariat, un dialogue avec une Assemblée nationale où la majorité n’est pas acquise d’avance.

> [Finde vie] Le gouvernement a choisi de séparer les questions des soins palliatifs et de l’aide active à mourir en deux textes distincts tout en les faisant examiner ensemble à l’Assemblée nationale et chaque texte fera l’objet d’un vote séparé. Les parlementaires doivent pouvoir voter en conscience sur chacun. C’est la voie empruntée par la Belgique. C’est une question de clarté et de respect du débat démocratique, pas une manœuvre dilatoire.

> Autant de liberté que possible, autant de solidarité que nécessaire ! Ce gouvernement compte des personnalités d’expérience, qui ont exercé les plus hautes fonctions de l’État. Il n’est pas question de tout contrôler ou de relire leurs interviews. Mais en retour, chacun doit faire preuve de loyauté et de solidarité, même en cas de désaccord. On l’a vu sur des sujets comme l’Algérie ou le voile : certains, notamment dans la compétition interne à LR, instrumentalisent ces questions pour marquer des points. D’autres pourraient aussi vouloir torpiller le compromis avec le Parti socialiste. Le rôle du Premier ministre, c’est de laisser le débat vivre, tout en fixant les limites quand c’est nécessaire. C’est du leadership, pas de l’embrigadement.

> [Propos de Bayrou sur les retraites] Ses propos ne m’ont pas choqué. Il n’a fait que répéter ce qu’il dit depuis 10 ans sur les retraites : se focaliser sur l’âge de départ empêche tout débat constructif. François Bayrou a rappelé qu’il n’y avait aucun tabou, y compris sur l’âge, mais à condition de garantir l’équilibre du système.
Ceux qui portent vraiment atteinte à la démocratie sociale sont ceux qui disent que le conclave ne sert à rien, qu’il y a d’autres priorités ou qu’on ne pourra réformer les retraites qu’en 2027.

> [Affaire Bétharram] Dans cette affaire, le Premier ministre est le seul à avoir reçu les victimes. Le seul ! J’admire qu’au milieu des attaques politiques et des coups portés à sa famille, il ait choisi d’agir.

> Il ne faut jamais gouverner dans la peur. Notre but est d’assurer une stabilité politique durable, car c’est la seule façon de répondre aux grands défis des Français : l’école, l’hôpital, la transition écologique, ou encore le renforcement de nos industries de défense pour demain.
Cela ne veut pas dire qu’on doit toujours chercher des compromis politiques à tout prix, ni que cela autorise les invectives. Dans les semaines à venir, j’espère qu’on pourra voter ensemble des textes importants, comme ceux sur la simplification ou la fin de vie. Je crois aussi qu’on pourrait s’entendre sur les résultats des négociations des partenaires sociaux sur les retraites.

> La stabilité, ce n’est pas un objectif pour durer, mais pour travailler efficacement.

Avec le calendrier parlementaire organisé jusqu’au 30 juin, et grâce au travail des députés, toutes sensibilités confondues, je crois qu’on peut y arriver. Cela demande quelque chose de rare en politique : de l’abnégation. Certains ont théorisé la conflictualisation, comme La France insoumise. Mais si tout le monde fait l’effort de s’écouter, cette abnégation finira par porter ses fruits.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> Dimanche soir, un homme a assassiné son ex-compagne et sa fille âgées de 38 et 13 ans dans le village de Limeyrat en Dordogne. L’homme a été interpellé et placé en garde à vue par les gendarmes. Les femmes ne doivent jamais devenir prisonnières de leurs compagnons. Elles sont libres. Libres aussi de les quitter. Les enfants sont toujours les co victimes des violences subies.

> Il y a 7 ans, Mireille Knoll, était poignardée et brûlée à 85 ans simplement parce qu’elle était juive. Elle qui était rescapée de la Shoah allait mourir en France de l'antisémitisme nous rappelant la nécessité de lutter chaque jour contre ce fléau. Mes pensées vont à sa famille et à ses proches en ce jour de deuil.

> Arié Engelberg a été sauvagement agressé devant son fils de 9 ans à Orléans. La haine antisémite est un poison. L'antisémitisme n'est malheureusement pas résiduel et il nous appartient à tous de le combattre sans relâche. Nous ne laisserons rien passer.

> Elle s'appelait Manon, avait 29 ans, était mère de deux enfants et était cheffe d’équipe dans un laboratoire de production de vaccins. Elle a été assassinée en présence de ses deux enfants de 4 et 21 mois par son compagnon dans le Nord. Les enfants ont immédiatement été pris en charge par les sapeurs-pompiers avec un protocole dédié en matière de féminicide. Je retournerai dans le département du Nord très prochainement comme je m’y étais engagée. Les féminicides ne sont pas une fatalité, nous ne devons jamais nous y habituer.

 

Astrid Panosyan-Bouvet (ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> Notre souveraineté ne dépend pas seulement de la défense, mais aussi de la soutenabilité de nos finances publiques et de notre cohésion sociale. Il ne faut ni les opposer, ni disqualifier le social au profit de la défense. Cela demande lucidité et courage : notre modèle économique et social est à bout de souffle. Il est urgent de le réorienter vers le travail et la compétitivité. État, entreprises, partenaires sociaux : la responsabilité est collective.

> Les débuts de la présidence de Donald Trump lancent un défi à l’Europe : ne plus compter que sur nous-même pour notre sécurité. Nous ne sommes ni en guerre ni en économie de guerre, mais nous devons entrer résolument en économie de défense.

Militairement, la France est sans doute, avec le Royaume-Uni, le pays européen le mieux préparé au nouvel état du monde. Nos fragilités sont ailleurs. Après l’intervention solennelle du président de la République, le 5 mars, le débat a rapidement pris, à raison, un tour économique et social. La « souveraineté » et la « défense » ne reposent pas uniquement sur la dissuasion nucléaire, notre modèle complet d’armée et une filière industrielle d’armement de premier plan. Notre résilience collective face aux chocs extérieurs, de quelque nature qu’ils soient, repose aussi sur la puissance économique et la cohésion nationale.
Comme l’a souligné le rapport Draghi, l’Europe risque le décrochage. Et la France un décrochage encore plus important. Entre 2000 et 2022, la richesse par habitant a augmenté de 15 % dans notre pays, contre 25 % en Allemagne et 30 % aux Etats-Unis. Un modèle économique n’est pas tout à fait un « modèle » quand il repose à l’excès sur la consommation et pas assez sur la production. Il en est de même pour un modèle social financé par le déficit et la dette. Cet appauvrissement progressif n’est pas nouveau. Longtemps, nous nous en sommes collectivement accommodés, mais le contexte actuel le met en exergue et nous fragilise.
Pour rester autonomes et souverains, deux options nous sont interdites : disqualifier la question sociale au nom de l’impératif géopolitique et opposer les deux. La transformation de notre modèle économique et social devient plus que jamais urgente : il est à bout de souffle, et ce indépendamment de la situation internationale actuelle. Il n’est pas question de le « sacrifier », mais de l’améliorer, en plaçant le travail au centre : le travail est le fondement de la prospérité collective et de la cohésion sociale, l’assurance-vie de la nation.

 

Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargée des Comptes publics)
> Nous sommes un grand pays capable de financer ses priorités. Nous avons une priorité, c’est notre souveraineté. Et cela passe par notre défense, c’est une évidence. Cela ne veut pas dire que notre système social doit être abandonné, mais rappelons qu’il est déficitaire de 22 milliards d’euros ! C’est ça le plus grand risque pour lui. Il faut donc le repenser, en le rendant plus performant. En France, la défense coûte 2 % du PIB tandis que la protection sociale en coûte 32 %. Nous sommes capables de nous réarmer, comme nous l’avons entamé depuis 2017 avec le président de la République, tout en maintenant un système social moderne et ajusté afin de garantir sa pérennité.

> Notre objectif est de tenir l’engagement du Premier ministre d’avoir un déficit à 5,4 %, chiffre qui est certes élevé, mais qui est le début du désendettement de la nation que nous voulons. Avec François Bayrou et Éric Lombard, nous adoptons la méthode du « quoi qu’il arrive » pour nous préparer aux aléas. Des aléas qui concernent notamment la croissance, comme le montre ce que nous vivons aujourd’hui, avec de grandes incertitudes sur les échanges commerciaux avec les États-Unis. Il existe aussi des aléas climatiques, qui concernent notre agriculture ou nos territoires d’Outre-mer, des aléas sur les épidémies dans le secteur de la santé… Dans un monde incertain comme celui dans lequel nous vivons, la méthode du « quoi qu’il arrive » est la plus à même de protéger les Français, en nous permettant de faire des ajustements en fonction des crises que nous traversons. (…)
Pour le moment, eu égard aux aléas et vu les mesures de prudence que nous adoptons, nous mettons des fonds en réserve et suivons des comptes de manière très rigoureuse. Si nous prenons des ajustements, nous le ferons dans la transparence, avec tous les Français.

> Bercy agit aussi bien sur le terrain du trafic de drogue que sur le terrain de l’argent de la drogue. Avec les douanes, l’Onaf et la DGFIP, nous avons des organisations capables de saisir les avoirs des criminels dès que nous avons des soupçons et de bloquer les comptes bancaires. Face à une criminalité toujours plus organisée, industrialisée et sophistiquée, nous nous adaptons à l’évolution de la menace, en gagnant en rapidité d’action. L’argent de la drogue finance les armes, finance le terrorisme, la corruption et donc les meurtres. Chaque euro que nous saisirons, c’est un euro de moins dans l’engrenage de l’industrie de la criminalité organisée. (…)
Nous allons encore accroître nos efforts pour saisir plus, que ce soit des biens immobiliers, des biens de luxe comme la maroquinerie, la joaillerie, ou des espèces. Si ces personnes sont innocentées, elles sont remboursées. Il faut comprendre que de nombreux acteurs du crime organisé utilisent désormais les produits de luxe comme un moyen de blanchir leur argent, et cela peut porter atteinte au rayonnement de certaines grandes marques françaises. C’est en cela que je milite pour que ces saisies soient rapides et dissuadent les criminels. (…)
Nous allons frapper plus vite et plus fort. En matière de saisies, le gel administratif, déjà utilisé contre le terrorisme, devrait être adopté et pérennisé par nos services contre le narcotrafic. Un autre élément majeur concerne les ports, malheureusement lieux de corruption et qui servent de nœuds logistiques pour les arrivées de drogue sur notre territoire. Le texte sur le narcotrafic va permettre de renforcer les compétences de la douane pour mieux les surveiller, notamment en leur donnant les moyens d’accéder aux nombreux flux de données partagées par les acteurs privés et publics qui opèrent sur les ports, comme les arrivées et la provenance des conteneurs, les flux maritimes ou les déplacements de marchandises. (…)
Nous voulons créer une présomption de blanchiment dès que l’une de nos cibles aura utilisé un mixeur de cryptomonnaies. Quand nous verrons que quelqu’un cherche à opacifier volontairement ses transactions de crypto-actifs, nous aurons la capacité d’intervenir. C’est très important car cela inverse la charge de la preuve. Ce n’est plus à l’administration de prouver qu’il s’agit de blanchiment, mais au mis en cause de prouver que les fonds ne sont pas illicites.

> Une fois que nous aurons renforcé l’arsenal opérationnel et judiciaire face au narcotrafic, nous mettrons en place une panoplie d’outils pour protéger les agents publics des approches de ces grands réseaux criminels et des puissances étrangères. J’observe que sur le contre-espionnage, la DGSI a mis en place des outils très efficaces pour protéger ses agents, afin qu’ils se sentent protégés et accompagnés lorsqu’ils sont approchés. Peut-être pouvons-nous nous inspirer de ce modèle…

> [Organisations criminelles spécialisées dans l’impression d’armes en 3D] Je ne peux pas révéler d’éléments compromettant les enquêtes effectuées par nos agents. Mais ce que je peux vous dire, c’est qu’elles sont bien souvent liées à la drogue et au terrorisme, mais aussi au trafic de migrants, dont les passeurs sont désormais lourdement armés. Je le redis : ne soyons pas naïfs, l’argent de la drogue finance un écosystème de violence qui gangrène notre société. (…)
Des activités moins connues mais très inquiétantes. Les médicaments de contrefaçon par exemple, ou encore la contrebande de compléments alimentaires interdits à la vente en France ! Par ailleurs, les réseaux de contrebande de tabac et de trafic de drogue sont de plus en plus entremêlés, ils fonctionnent souvent avec les mêmes flux logistiques, les mêmes entrepôts… Nous observons aussi une explosion de la menace contrefaçon dans le pays. L’année dernière, 800 millions d’articles sont arrivés sur le territoire, c’est énorme. Nous subissons un raz-de-marée de « petits colis » venus de l’étranger, notamment de Chine avec des sociétés que nous connaissons tous. Ces milliers de colis contiennent pour la plupart des produits légaux, mais dans le flux se cachent des objets contrefaits, des drogues de synthèse et de nombreux produits qui sont illicites en France.

> [Cocaïne] Les volumes de saisies sont inédits et cela témoigne de la pertinence de nos capacités de répression. Nous tapons fort et ça marche. Aujourd’hui, les réseaux criminels se réorganisent, avec beaucoup d’agilité. Ensuite il nous faut être lucides : il y a de plus en plus de volumes de cocaïne qui circulent dans le monde, et en France en particulier, car c’est une voie de passage vers d’autres pays. Notre message est clair, nous ne la laisserons pas devenir un carrefour du crime organisé.

 

Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> Mobilisation collective pour soutenir notre souveraineté industrielle Je suis ravi d'être aujourd'hui sur le site Marcegaglia, un véritable exemple de rebond industriel dans la filière sidérurgique.
Ce site, repris par le groupe Marcegaglia, a sauvé plus de 300 emplois et a permis de maintenir des savoir-faire essentiels à notre industrie de défense. Marcegaglia prévoit d'importants investissements pour augmenter la capacité de production et décarboner ce site stratégique à Fos-sur-Mer, qui se transforme en véritable pôle de développement industriel. Nous avons récemment signé avec la région Sud et la Métropole Aix-Marseille-Provence, une feuille de route pour accélérer la décarbonation de la zone et renforcer son rôle clé pour l'avenir industriel de notre pays. Un bel exemple de résilience et de mobilisation collective pour soutenir notre souveraineté industrielle.

 

Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> Il y a 7 ans, le 23 mars 2018, le colonel Arnaud Beltrame offrait sa vie pour en sauver une autre. Un courage hors du commun, un serment d’officier tenu jusqu’au bout, un sacrifice qui nous oblige. Hommage à lui et à son courage qui force l’admiration. Je pense à sa famille et à ses proches, à la gendarmerie qui a perdu l’un des siens, et à toutes les victimes des attentats de Trèbes et Carcassonne.

> Interrogé, torturé, Pierre Brossolette ne livre qu’un seul nom à la Gestapo : le sien. Rien d’autre. Le 22 mars 1944, profitant d’un moment d’inattention de ses bourreaux, il se jette du 4ᵉ étage de l’avenue Hoche à Paris, préférant la mort au risque de parler. Résistant de la première heure, Pierre Brossolette a incarné l’honneur et le courage jusqu’à son dernier souffle. Son combat pour la liberté continue d’inspirer. Souvenons-nous.

 

Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Une de mes grandes priorités : l’enfance. Pour réaffirmer que la politique de la Ville n’est pas uniquement le fait des grands ensembles, c’est à Sedan que j’ai annoncé ma décision de renouveler les 83 Cités éducatives labellisées en 2022. Ces structures rassemblent des acteurs locaux (les écoles, les associations ou encore les collectivités), pour offrir un parcours éducatif global, allant de l'accompagnement scolaire aux activités périscolaires, en passant par le soutien à la parentalité. En bref, un endroit où on œuvre ensemble pour garantir à chaque enfant un environnement propice à l’épanouissement et à la réussite. Un engagement fort pour une égalité des chances dès le plus jeune âge.

> Odieuse agression du rabbin d’Orléans. Au lendemain de la manifestation contre le racisme, et à tous ceux qui, chez les insoumis, continuent à dire que l’antisémitisme n’existe pas en France alors qu’il a explosé depuis le 07/10.

> La situation est particulièrement grave. J’appelle la gauche républicaine à clarifier sa position par rapport aux Insoumis et à condamner les discours de haine.

> Le PS doit être net dans sa condamnation des Insoumis et des propos qui sont tenus. Je ne peux pas imaginer qu’il ne clarifie pas sa condamnation des mots de haine.

> On ne peut pas opposer l’antisémitisme et le racisme. La République a cette force de savoir lutter contre le racisme et l'antisémitisme. On ne peut pas manifester contre l’un sans l’autre. Il n’y a pas à les opposer.

> L’affiche visant Cyril Hanouna est scandaleuse. Jean-Luc Mélenchon a manqué de courage ou de clarté dans ses réponses, il était donc complice.

> En appeler à la haine contre la police, la République, les juifs et l’Etat, tout ça participe d’une ambiance délétère, qui fragilise la France.

 

Thani Mohamed Soilihi (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux)
> Notre politique de développement contribue à soutenir l’Ukraine et sa population en formant les personnels civils en matière de cybersécurité, cela contribue aussi à garantir la stabilité du continent européen.

 

Autres ministres
Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Nos démocraties sont menacées; les régimes illibéraux passent à l’offensive. C’est l’heure pour notre Europe d’affirmer sa puissance et de porter le flambeau de la liberté. Merci Gabriel Attal et Valérie Hayer d’avoir réuni les dirigeants de notre famille politique européenne pour réaffirmer nos valeurs.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> L’antisémitisme dans sa pire expression : un père et son fils, frappés parce que juifs. Je pense à eux. À ce qu’ils ont enduré. À ce que cela dit de notre pays. Je ne l’accepte pas. Je ne m’y habituerai jamais. La République doit résister. Nous devons tous résister.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> On voit aujourd'hui qu'il y a une forme de rouleau compresseur réactionnaire qui est à l'œuvre. Il y a la percée de partis d'extrême droite partout en Europe et dans les pays occidentaux et le soutien qu'ils reçoivent de l'extrême droite américaine et d'Elon Musk. Face à cela, notre conviction est que l'on doit s'organiser. C'est dans ce but que Renaissance organise un sommet pour la démocratie et les libertés avec une soixantaine de partis progressistes européens.
Ce sommet a trois objectifs. En premier lieu, le soutien à l'Ukraine, comment on se coordonne pour renforcer notre soutien à l'Ukraine. Ensuite, il y a l'enjeu du réarmement de l'Europe et de la capacité de l'Europe à se défendre. Et enfin, comment on s'organise ensemble pour parler d'une même voix face à ce rouleau compresseur réactionnaire pour défendre un certain nombre de valeurs, qui sont notre raison d'être, comme le droit des minorités, l'égalité entre les femmes et les hommes, la démocratie, la liberté d'expression, etc.
Face à la montée de l'extrême droite, probablement qu'on n'a pas été capables de convaincre. Mais certaines formations d'extrême droite ont cherché à masquer la réalité de leur projet. C'est un combat politique mais on est capable de l'emporter, à condition qu'on soit unis et coordonnés.

> L’Union [européenne] fait la force. Pour bâtir une véritable défense commune, pour saisir les avoirs russes gelés, pour protéger nos démocraties libérales, le multilatéralisme et la paix.

> L’antisémitisme est un véritable poison. Il se combat de façon implacable, au quotidien et partout où il essaie de s’immiscer.

> Évidemment que la lutte contre l'antisémitisme, c'est une priorité dès lors qu'on défend la République. Depuis le 7 octobre 2023, on a vu les actes antisémites exploser en France. Il faut évidemment poursuivre une lutte implacable contre l'islamisme, l'islam radical, qui est évidemment un des vecteurs de l'antisémitisme.

> Indignation, colère et dégoût après l’agression antisémite odieuse dont ont été victimes le rabbin d’Orléans Arié Engleberg et son fils. Je veux leur dire toute ma solidarité et mon soutien. L’antisémitisme est un poison pour la société et pour la République. Honte à ceux qui le minimisent, l’excusent ou le propagent. Avec les députés de mon groupe et mon parti, notre ligne est claire : nous ne cesserons jamais de le combattre.

> La démocratie et les libertés se défendent avec des actes. Et des actes forts. À Paris, lors du Sommet pour la démocratie et les libertés, nous exprimons avec Valérie Hayer et nos partenaires venus de toute l’Europe notre ambition pour qu’enfin, l’Europe assume sa puissance. (…)
60 responsables politiques rassemblés et un cap commun : assumer la puissance de nos démocraties et de l'Europe.

> [Renaissance porte] un projet de référendum pour détaxer le travail afin que les Français qui travaillent puissent avoir plus de leur travail grâce à une diminution de la fiscalité.

 

● MoDem 
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Plein soutien au rabbin Engelberg, à son fils et à tous nos compatriotes de confession juive. Nous sommes avec eux. Et contrairement à ceux qui feignent l'ignorance, ceux qui banalisent ou ceux qui manient le double langage, nous lutterons sans relâche contre le fléau de l'antisémitisme.

 

► Autres 
Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie industrielle)
> L’Europe commence à parler le langage de la force.

 

● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée, présidente)
> L’internationale réactionnaire prend nos démocraties libérales pour cible. Nous leur opposerons une internationale démocrate, fondée sur nos valeurs profondes et l’esprit des Lumières. La famille Renew Europe est unie et réunie. Plus combative que jamais.

> La paix. L’état de droit. Nos libertés. Ces piliers ne sont pas à vendre. Avec Gabriel Attal, nous rassemblons à Paris les leaders démocrates, progressistes et libéraux venus de toute l’Europe. Pour les Ukrainiens. Pour notre sécurité collective. Pour vous.

 

Bernard Guetta (député)
> Si la présidence de l'Ukraine, son Parlement et ses institutions démocratiques font appel à des troupes européennes et alliées de l'Europe pour aller défendre l'application d'un accord de paix, Monsieur Poutine va nous empêcher ? Non. Il peut dire non tant qu'il veut. Il n'a aucun droit de dire non. Il n'a pas annexé l'Ukraine. L'Ukraine n'est pas redevenue une république de la Fédération de Russie. Alors, Monsieur Poutine, taisez-vous.

 

Grégory Alliona (député)
> À Paris, avec 100 leaders européens pour bâtir une Alliance pour la Démocratie. Le monde change. Nos institutions doivent suivre. L’Europe doit protéger, agir, innover. Soyons proactifs et maîtres de notre destin européen.

 

Fabienne Keller (députée)
> Face à l’internationale réactionnaire et liberticide qui tente de s’imposer dans le monde, les leaders démocrates de toute l’Europe étaient unis ce matin à Paris. Déterminés à agir contre le démantèlement des valeurs démocratiques, pour nos libertés et en soutien à l’Ukraine.

 

 


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