2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

samedi 22 mars 2025

La Quotidienne centriste du 22 mars 2025. Les autocraties et leur semblant de démocratie


En Turquie, l’autocrate Erdogan a fait arrêter son principal opposant, le maire d’Istanbul et favori de la prochaine présidentielle en l’accusant faussement de corruption et de terrorisme.

En Hongrie, l’autocrate interdit la gay pride et empêche l’opposition de siéger au Parlement parce qu’elle combat cette décision.

Deux événements qui nous rappellent que les autocrates font seulement semblant de maintenir un régime démocratique et que, dans les faits, c’est de plus en plus une illusion.

On pourrait ajouter qu’aux États-Unis, l’autocrate Trump s’en prend aux juges qui déclarent illégales ses décisions et qu’il demande à la Cour suprême de les destituer pendant qu’il continue de saper l’Etat de droit et de détruire les services publics.

Sans oublier Meloni, l’autocrate italienne qui par touches plus subtiles s’emploie à affaiblir la démocratie.

Les autocrates ne se cachent pratiquement plus, fort de leurs certitudes et croyant dans leur puissance inarrêtable sauf que leurs peuples dénoncent, dans les sondages et pour certains dans la rue, leurs agissements ce qui pourrait, à terme, signifier du désordre et de la violence qui pourraient définitivement éliminer les restes du régime démocratique des pays qu’ils dirigent.

Bien sûr, les forces démocratiques des États-Unis sont sans doute mieux armées pour résister à l’autocrate Trump, de même que celles de l’Italie face aux menées de Meloni, que ne le sont celles de la Hongrie et de la Turquie, deux pays qui n’ont pas une grande pratique de la démocratie républicaine libérale.

Mais dans ces pays comme dans d’autres où sont au pouvoir des autocrates, la démocratie devient de plus en plus un simple paravent.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


Propos centristes. France – Rendre imprescriptibles les violences commises sur les enfants / Le 4 chantiers à venir de Bayrou / Mobilisation de l’Europe derrière l’Ukraine / Financer la Défense française et européenne / Loi agricole validée / Fin de vie / Lutte contre l’antisémitisme…


Voici une sélection, ce 22 mars 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Conseil européen – Soutien à l’Ukraine] Nous avons donc tenu un Conseil sur plusieurs sujets, après le Conseil exceptionnel sur les questions de défense d’il y a à peine 15 jours. Ce Conseil nous a d’abord permis d’échanger à nouveau avec le Président Zelensky. J’avais eu l’occasion de lui parler hier ainsi qu’au président Trump, nous avons manifesté à nouveau notre mobilisation derrière l’Ukraine. La mobilisation de nos financements, en particulier les 18 milliards, vous le savez de prêts ERA, qui vont permettre aussi entre autres d’acquérir des matériels militaires. Notre volonté est d’obtenir une paix solide et durable, et donc en particulier, nous avons soutenu évidemment la proposition américano-ukrainienne d’un cessez-le-feu de 30 jours qui permette d’ouvrir de telles discussions. Et à cet égard, la réponse partielle et très décevante de la Russie, je l’espère, n’est qu’un refus momentané. Mais en tout cas, elle a dit quelque chose que nous dénoncions depuis plusieurs mois, c’est que la Russie n’a pas sincèrement envie de cette paix à ce stade. 
Par ailleurs, j’ai pu rendre compte des différents échanges que j’ai eus ces derniers jours avec et le président Zelensky et le président Trump. Et, après la réunion qui s’est tenue la semaine dernière à Paris, des chefs d’état-major, la réunion des sous-chefs opérationnels hier et aujourd’hui à Londres, nous tiendrons jeudi prochain un sommet de la coalition des volontaires jeudi prochain à Paris, en présence du président Zelensky et nous finaliserons nos travaux de soutien à court terme de l’armée ukrainienne, de défense d'un modèle d'armée ukrainienne durable et soutenable pour prévenir des invasions russes, et puis des garanties de sécurité que peuvent apporter les armées européennes. Et au-delà, l'ensemble du déroulé sera finalisé durant les prochains jours. 

> [Conseil européen -défense européenne] Nous avons opérationnalisé nos décisions en matière de défense. La Commission européenne a sorti hier un Livre blanc qui me paraît tout à fait répondre aux objectifs du moment, avec des engagements forts, des instruments utiles, une préférence européenne assumée, ce qui est, là aussi, un changement de doctrine très profond, et nous nous sommes beaucoup battus pour. Et au fond, nous avons maintenant une stratégie pour réarmer pleinement l'Europe, c'est-à-dire nous rééquiper, retrouver pleinement notre indépendance dans les 5 ans qui viennent. Et c'est le bon rythme, et on sait que c'est un investissement extrêmement important pour nos budgets nationaux comme pour le budget européen. 

> [Conseil européen – compétitivité ]Nous avons eu une discussion sur la compétitivité, qui est en quelque sorte un débat jumeau du débat sur la défense et la sécurité, parce qu'en même temps que nous devons nous réarmer, être plus indépendants, protéger nos frontières et notre voisinage, eh bien, il est clair que nous devons avoir plus de croissance, plus de richesse en Europe, à la fois pour financer ces dépenses et nos modèles sociaux. Et donc la nécessité de l'Europe, c'est d'avoir plus de croissance. Et donc on a passé en revue à la fois les propositions faites par la Commission, en lui donnant des mandats clairs sur plusieurs sujets, Et nous avons eu une discussion avec la présidente de la Banque centrale européenne et le président de l'Eurogroupe. La clé derrière cela, c'est une politique de simplification. 
Au-delà de ce qui a été fait en février, l'Europe va continuer de simplifier ses règles pour être plus compétitive. Une politique ensuite de traitement sectoriel, là où nous avons des difficultés. Et donc, ce qui a été fait sur la voiture, sur la chimie, sur l'acier, ce sont de très bonnes réponses. Nous avons beaucoup poussé pour celles-ci, et c'est une bonne chose, et ça va nous permettre de sauver des capacités en Europe ; et puis une politique d'investissement dans nos priorités, là où nous avons des dépendances. Dans ce paquet de compétitivité, nous le savons, l'Union des marchés de capitaux, la titrisation, la simplification de la régulation bancaire sont des éléments clés aussi parce que notre Europe a besoin de mobiliser davantage son épargne, dont elle est abondante, pour financer sa croissance et les fonds propres de ses entreprises. Le débat a permis de donner un mandat clair à la Commission et nous continuerons d'avancer avec des décisions profondes dans les prochaines semaines. 

> [Conseil européen – Moyen-Orient] Le Conseil a permis de couvrir la situation au Proche-Orient. J'ai eu l'occasion de le faire hier en présence du roi de Jordanie et de condamner très clairement la fin du cessez-le-feu à Gaza. Nous défendons un cessez-le-feu qui est indispensable, la libération de tous les otages par le Hamas, qui est une nécessité, et une solution politique à deux États que nous défendons. Et à ce titre, dans ce contexte, le plan pour Gaza qui a été fait par les États arabes est un élément que nous soutenons. Et j'aurai, après avoir reçu le roi de Jordanie hier, après avoir parlé avec le prince héritier de l'Arabie saoudite, je me rendrai en Égypte pour une visite d'État le 7 et 8 avril prochains, où j'aurai une session dédiée à ce sujet, puisque, vous le savez, la France et l'Arabie saoudite ont la responsabilité ensemble de cette conférence pour les deux États. 
On a évoqué également la question du Liban, de sa stabilité, et je recevrai dans quelques jours le président Aoun pour sa première visite en Europe. Et puis, nous avons évoqué la Syrie et la nécessité, en effet, de revenir au calme, de s'engager contre le terrorisme. Là aussi, j'y reviendrai dans les prochains jours en appelant le Président de transition Al-Charaa. 

> [Conseil européen – budget européen] La discussion de ce soir, enfin, est revenue sur la préparation du prochain budget, la nécessité de dégager des ressources propres et d'avoir un budget qui réponde aux défis du moment, en termes de défense, en termes d'intelligence artificielle et de technologie, et en termes de transition climatique. Autant de sujets qui vont supposer, en quelque sorte, un budget dont la taille doit être complètement revue et les priorités repensées. C'était une discussion encore très exploratoire. 

> [Conseil européen] Des étapes sont à venir sur la question sur la guerre en Ukraine, la réunion de la coalition avec le président Zelensky jeudi prochain ; sur le plan de Gaza, la situation au Proche-Orient, réunion que nous tiendrons début avril en Égypte ; et puis l'accueil que je ferai au président Aoun dans quelques jours. Enfin, je voulais avoir un mot pour le chancelier Olaf Scholz. C'était son dernier conseil aujourd'hui et nous avons eu l'occasion de le saluer, de le remercier. Je voudrais avoir un mot tout personnel pour le chancelier Scholz, qui, pendant ces années, a été un camarade, un compagnon, un partenaire politique, qui vraiment a été pour nous un partenaire très précieux. Et en particulier la feuille de route de Meseberg a été un moment important où nous avons fixé des priorités ensemble pour notre Europe. 

> [Soutien à l’Ukraine] L'objectif, pour moi, c'est d'abord qu'il y ait un engagement réitéré, explicite et peut-être un peu spécifié sur les soutiens de court terme à l'Ukraine, qui est la priorité et qui est militaire, mais qui est en fait ce qu'on a renversé ces 10 derniers jours. Parce que rappelez-vous, il y a à peine 15 jours, les Américains cessaient leur soutien de très court terme. Et donc la situation était très critique. Tout ça a complètement changé. (…)
On a fait un gros travail avec les Britanniques sur les conditions d'encadrer le cessez-le-feu. Et donc là, je pense que ça va être l'occasion d’en discuter, de le préciser, ce qui est important pour crédibiliser quelque cessez-le-feu que ce soit au moment où il interviendra. Et l'objectif aussi est ensuite de préciser les différents niveaux de soutien à l'Ukraine après la paix, celui à une armée ukrainienne et celui éventuellement de déploiement. Mais tout ça, c'est important de montrer qu'il y a quelque chose de crédible pour aussi rassurer nos amis ukrainiens et avoir une position forte dans la négociation qui arrive.

> Sur la défense européenne, il y a unanimité totale aujourd'hui. Il y a une conviction de tous qu'il nous faut accroître nos dépenses pour renforcer le modèle des armées pour plusieurs pays, pour accroître notre autonomie stratégique dans plusieurs pays. La France est un peu moins concernée que les autres, comme vous le savez, elle a plus d'autonomie, mais enfin partout en Europe, nous devons faire ce travail de résilience, d'une plus grande autonomie de nos chaînes. Et partout, nous avons des dépendances développées, des capacités européennes. Et c'est aussi le moyen de financer des programmes communs de recherche et des programmes communs industriels pour acheter européens et avoir cette autonomie, cette indépendance dans la durée. Là-dessus, il y a unanimité de tous les États membres. Il y a des premiers instruments qui ont été proposés par la Commission, des flexibilités pour pouvoir dépenser davantage sur nos propres budgets, des réorientations de fonds disponibles pour les orienter vers la Défense, et en effet, ces 150 milliards auxquels vous faites référence, qui sont des prêts gagés par l'Union européenne, qui permettent sur des programmes communs d'achat, eh bien, en effet, d'aller beaucoup plus vite, de simplifier les procédures d'achat et d'avoir des prêts de long terme qui permettent de porter ces derniers. 

> L'OTAN est une alliance qui définit des règles de solidarité et qui définit de l'interopérabilité. Et il y a toujours eu plusieurs standards. Et donc aujourd'hui, vous continuerez d'avoir des standards quasiment autant par pays. Et quand vous regardez aujourd'hui les standards que vous avez dans la seule Europe, dans certaines capacités, vous en avez une vingtaine. Donc nous, ce en quoi nous croyons, ce que je porte depuis plusieurs années, ce que nous avons endossé dans les conseils de l'OTAN successifs, et en particulier au Conseil européen de Versailles, où nous avons bâti ce concept d'autonomie stratégique, c'est un pilier européen de l'OTAN. Ce qui est en train de se passer, c'est que ce pilier européen de l'OTAN se renforce et qu'il dit, nous devons prendre plus de part dans notre sécurité propre, nous devons prendre plus de part dans les garanties de sécurité demain en Ukraine, et on doit prendre plus d'autonomie dans nos capacités, dans nos manières de nos équiper. Et donc ça, c'est une avancée. Mais ça n'est pas un affaiblissement de l'OTAN. J’ai toujours défendu cette idée. Le pilier européen de l'OTAN, c'est simplement, au fond, une meilleure répartition du fardeau, et c'est reconnaître que les Européens doivent faire plus pour eux-mêmes. 

> [Conseil européen – nouvel emprunt européen] Nous avons eu une discussion exploratoire sur le budget. Moi, je suis convaincu que, à la fois, pour commencer à rembourser les tombées du prêt covid et pour pouvoir faire face aux dépenses qui sont les nôtres en matière d'intelligence artificielle, de défense et de climat, où, en fait, nous avons le mur d'investissement sur la décennie qui vient, il est impossible d'avoir le mur d'investissement qui a été décrit par tous les rapports qu'on connaît, qui va se faire dans les 5 à 10 ans, et en même temps, dès 2028, les remboursements du prêt Recovery. C'est impossible. On devra à nouveau faire un emprunt commun. Aujourd'hui, ce n'est pas du tout consensuel. (…)
Quand vous regardez, ne serait-ce que la zone euro en termes agrégés par rapport aux États-Unis, nous sommes très très sous-endettés. On n'utilise pas assez le levier financier, et en particulier depuis la crise financière. Et donc on a besoin, en effet, de cette capacité. Et si on ne le faisait pas, en quelque sorte, on accepterait qu'il y ait une allocation des facteurs qui se fasse beaucoup plus côté américain. Et aujourd'hui, le problème de l'Europe, c'est sa croissance. Le problème de l'Europe, et en fait, le problème de la France, plus encore, c'est la création de richesses par habitant. Et c'est lié, pour la France, à une quantité de travail par habitant qui est inférieure à plusieurs autres en Europe, mais pour tous les Européens, à une productivité et surtout une innovation diffusée dans l'économie qui est inférieure. Et ça, c'est le fait que les Américains ont eu un secteur de la télécommunication, de l'informatique et de ce qu'on appelait avant les nouvelles technologies de l'information, qui s'est beaucoup plus développé, et donc tout ce qui est le secteur de la tech, qui s'est beaucoup plus diffusé avec des investissements massifs, beaucoup plus forts. C'est pour ça qu'on est en train de réorienter nos financements publics, mais qu'on fait aussi l'Union des marchés de capitaux pour avoir cet investissement. 

> [Conseil européen -  Union des marchés de capitaux] C'est un débat qui est en cours. Là, aujourd'hui, on a donné la tâche à la Commission de travailler et de revenir avec un schéma. L'Union des marchés de capitaux, c'est très important. Pour que ce soit concret, qu'est-ce que ça veut dire et à quoi ça sert ? L'Europe est le continent qui a le plus d'épargne. Simplement, cette épargne aujourd'hui, elle ne s'alloue pas bien, c'est-à-dire qu'elle va beaucoup trop vers des financements qui sont obligataires, c'est-à-dire de la dette des entreprises ou des États, mais elle n'est pas assez rentable quand elle s'investit en fonds propres européens. Pourquoi ? Parce que vous avez des coûts, parce que ce marché n'est pas intégré. Et donc, par exemple, quand vous avez de l'épargne en Allemagne, si vous voulez l'investir dans une PME en Espagne, dans tel ou tel secteur, vous payez beaucoup de coûts parce que ce marché n'est pas intégré. C'est très lent, ça peut vous prendre beaucoup de temps selon la nature de l'action que vous achetez, et c'est cher. Et donc c'est tout ça qu'on doit simplifier. Et donc la priorité, si on veut être concret, c'est d'avoir des systèmes informatiques et d'IA intégrés, de réduire les coûts, etc. Et à la fin de tout ce château, de cette cathédrale, il y a la question de la supervision qu'on a connue sur le secteur bancaire. Là, il y a des sensibilités parce qu'il y a des pays qui sont pour, contre, etc. Ça ne doit pas être un élément bloquant. Et d'ailleurs, ça ne nous a pas bloqués aujourd'hui. Et donc, on verra à la fin quel système de supervision on préfère. Ça peut être un système intégré avec plusieurs superviseurs, ce qu'on a su faire dans certains cas. On a des systèmes, je ne veux pas être ici technique, mais on a le système de supervision bancaire, on a le système des autorités de la concurrence, par exemple. À partir d'un certain niveau, on a un système commun. On saura inventer. Le tout, c'est de le faire vite pour réduire ces coûts de transaction et permettre à l'épargne qui existe en Europe d'aller sur les innovations, les PME, et de faire de la croissance. 

> [Boualem Sansal] Notre souhait, c'est que Boualem SANSAL puisse être soigné, libéré et aller là où il veut aller. Et donc, s'il souhaite quitter l'Algérie, la quitter. Et donc, je pense qu’évidemment ce qui s'est passé très grave. D'abord, on va attendre le jugement qui, j'espère, interviendra rapidement, mais j'ai confiance dans le président Tebboune et sa clairvoyance pour savoir que tout ça n'est pas sérieux et qu'on a affaire à un grand écrivain qui, qui plus est, est malade. Et donc je pense qu'il doit retrouver sa liberté, la capacité à se soigner. Et c'est en ce sens que nous nous battons. Je ne mélangerai pas le destin de ce grand écrivain, de cet homme et de ce citoyen aussi Français, comme vous le savez, avec le reste du sujet sur lequel j'aurai l'occasion de m'exprimer en temps voulu. Plusieurs messages ont été échangés et je souhaite qu'on puisse trouver, voilà, une issue rapide à cette situation qui est une situation humaine, humanitaire et de dignité, de dignité pour tout le monde. Je pense que c'est très important et c'est très important aussi pour l'Algérie. 

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] D'abord, aujourd'hui, il n'y a pas de discussion, même sur la paix, parce que vous avez une discussion entre les États-Unis d'Amérique et la Russie. Et si je suis bien informé, la Russie a envahi l'Ukraine. L'Ukraine n'est pas autour de la table. Quand l'Ukraine et la Russie se parleront, que la Russie s'engagera sur un cessez-le-feu durable, on pourra voir ensuite quelles sont les garanties de sécurité. Il est légitime ensuite que l'Ukraine, pays souverain, puisse définir ce dont elle a besoin pour garantir sa sécurité. Donc, on va prendre les choses en bon ordre et on ne va pas intégrer les demandes excessives et parfois les provocations, quand je vois le décret qui a encore été pris aujourd'hui par la Russie, de la partie adverse, qui a montré son incapacité à tenir sa parole et son agressivité sur le plan militaire et politique.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] D'abord, ce qu'il faut faire, c'est montrer notre engagement. C'est-à-dire, je pense qu'il faut montrer qu'on continue d'être derrière les Ukrainiens et leur résistance. Parce que tout ce qui nourrit le désarroi, et on voit bien que c'est une partie de la stratégie russe, nourrir le désarroi, l'abandon, etc., pour essayer de faire des percées. Donc c'est montrer qu'on est déterminés à soutenir l'Ukraine dans sa résistance. Et ensuite, c'est de montrer que nous sommes crédibles le jour où une paix est signée pour que cette paix soit durable et, en quelque sorte, protégée. Nous, on veut protéger la paix. Quand on parle de garantie de sécurité, tout ce qu'on fait, c'est pour protéger la paix. Les Européens ne sont pas des puissances belliqueuses. On veut protéger la paix. On veut protéger la paix sur le sol ukrainien. On veut protéger la paix pour nous sur notre flanc est. On veut protéger la paix en Europe et donc dissuader de nous attaquer. Si nous sommes crédibles dans cette approche, je pense que c'est une forte incitation pour le président Poutine, qui est un homme qui réfléchit. J'ai eu l'occasion de le voir par la discussion que j'ai eue avec lui. Il verra à ce moment-là que, très clairement, il doit infléchir sa position.

> OTAN] Il y a un secrétaire général, une alliance qui existe. Il faut renforcer le pilier européen, mais il n'y a pas de volonté de putsch ou d'évolution. Non, non. À chaque jour suffit sa peine. Déjà, équipons-nous, armons-nous, bâtissons une vraie dissuasion européenne pour assurer la paix en Europe, ce qui est notre objectif. 

> L'Europe n'a jamais été aussi vite que ces dernières semaines, je m'en félicite. Est-ce qu'on aurait pu commencer plus tôt ? Comme ça fait 7 ans que je le propose et 3 ans qu'on l'a acté, ma réponse serait oui. Et en même temps, il faut digérer l'histoire. Et donc, je pense que ça ne me choque pas, ce qui s'est passé. C'est qu'il y a aussi, il faut le comprendre, toute une Europe des Pays-Baltes, une Europe de l'Est qui n'avait pas forcément confiance dans l'Europe de l'Ouest, qui avait bâti ses solutions de sécurité par des relations transatlantiques privilégiées, qui pensait que la garantie de sécurité des États-Unis était, en quelque sorte, ne serait jamais questionnée. Et donc, je pense que ce qu’il est en train de se passer rebat beaucoup de cartes. Et le tout, c'est d'avancer maintenant qu’on a vraiment un alignement des convictions. Donc, je ne vais pas, moi, déplorer le... Est-ce qu'on aurait pu aller plus vite ou pas ? Je ne sais pas. En tout cas, nous n'avons jamais été aussi vite sur ce sujet nécessaire. Et nous avons la capacité à le faire, parce qu'on a cette puissance de feu quand même économique. Avant de vous quitter, je rappellerai juste un chiffre : l'Europe, c'est 10 fois le PIB de la Russie, l'Union européenne. Quand on parle du PIB mondial, la Russie, c'est moins de 2 % du PIB mondial. L'Europe, c'est quasiment 20. Donc, on sait faire si on se donne les moyens. La question, c'est, nous tous Européens, de nous dire, nous sommes à la fin d'une période où on avait eu les dividendes de la paix, on pouvait oublier d'investir dans la Défense, on pouvait dire, « Voilà, c'est le doux commerce qui va régler le monde. » Tout ça est bousculé. En fait, depuis le Covid, vous voyez bien, toutes les certitudes sur lesquelles on vivait sont bousculées. Le monde peut se refermer du jour au lendemain, nos dépendances stratégiques peuvent être mortelles, les certitudes de fourniture de nos ressources peuvent se stopper du jour au lendemain, ce qu'on a vécu avec la Russie. Et les marchés qu'on croyait toujours ouverts peuvent se fermer, ce qu'on a vécu avec la Chine. Et les soutiens politiques et militaires qu'on croyait, en quelque sorte, certains pour toujours, sont réinterrogés. Et donc, l'Europe, elle est bousculée dans ses fondamentaux. Et c'est ce qui fait que le moment que nous sommes en train de partager, c'est le moment où l'Europe a à faire ce sursaut, se penser et agir comme une puissance. Ce qu'elle n'a jamais été, parce qu'on ne lui a jamais demandé d'être ça. L'Europe, ça a d'abord été une communauté pour éviter de faire la guerre et mettre des ressources en commun. Et ensuite, ça a été un marché unique qui visait à, justement, permettre d'être plus fort en interne et d'éviter la guerre civile. Elle n'a jamais construit les instruments de la puissance, mais elle est en train de le faire. Et donc, on le fait en temps réel et on le fait vite. Et donc, il faut garder l'unité, avoir la volonté et aller le plus vite possible.

> Cette nuit encore, la Russie a montré qu’elle ne partageait sincèrement pas la volonté de paix. Plein soutien au peuple ukrainien.

> Nous tiendrons jeudi prochain à Paris un sommet de la coalition des volontaires en présence du Président Zelensky. Cette rencontre fera suite à celle des chefs d’état-major des armées la semaine dernière à Paris et celle des sous-chefs opérationnels ce jour à Londres. Nous finaliserons nos travaux pour soutenir l'armée ukrainienne et défendre un modèle d’armée durable et soutenable afin de prévenir des invasions russes. Nous définirons aussi les garanties de sécurité que peuvent apporter les armées européennes. Ce que nous voulons : protéger la paix.

> Nous avons désormais une stratégie pour réarmer pleinement l’Europe, nous rééquiper, retrouver pleinement notre indépendance dans les cinq ans qui viennent.

> Une langue plurielle et mille cultures, c’est cela la Francophonie, le verbe qui unit et l’esprit qui élève. Partout où résonne le français, un lien invisible rassemble, à travers les mots, les valeurs. Journée internationale de la Francophonie [20 mars], un mot dont le monde a besoin : ensemble. Merci à toutes celles et à tous ceux qui font rayonner notre langue, dans les écoles et dans les livres, sur les écrans et dans les échanges du quotidien. Vive la Francophonie !

 

► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]

Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> [Lettre aux présidents de groupe parlementaire et ainsi aux présidents de l'Assemblée et du Sénat sur le programme de travail du gouvernement pour les semaines à venir] Quatre axes pour répondre à des préoccupations d'urgence qui, nous le savons, taraudent les Français.
- Education: poser deux piliers essentiels avec des choix structurants en particulier pour la formation des enseignants et la reconquête de l'écrit.
- Santé: le gouvernement se mobilisera aussi au côté des parlementaires qui souhaitent prendre des initiatives, dans un cadre transpartisan pour apporter des réponses à la question des déserts médicaux.
- Combat contre la bureaucratie qui épuise les Français avec le projet de loi de simplification de la vie économique. Mais il faut aller plus loin. Je veux associer directement les citoyens, les acteurs économiques, la société civile à la remise en cause des procédures et des normes inutiles. C'est eux qui auront la charge d'exposer directement aux administrations les incompréhensions et les tracasseries que notre système leur impose.
- Conférence nationale des finances publiques, première pierre de la préparation collective des budgets 2026. Le gouvernement entend faire des choix en toute transparence, en offrant à chaque force politique la possibilité de contribuer à cette œuvre de rétablissement des comptes dont la situation est très inquiétante.
Rien ne sera négligé concernant les autres grandes politiques publiques et pour s'attaquer à toutes les questions cruciales dont dépend l'avenir de la France (…)
Je veux lancer un débat large et ouvert sur qu'est-ce qu'être français?
2025 sera une année décisive.

 

Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> J’ai rencontré cet après-midi Alain Esquerre, porte-parole des victimes de Notre-Dame de Bétharram. Je tiens à saluer son courage pour avoir brisé l’omerta sur les violences, notamment sexuelles, dans cet établissement. Cela a permis de libérer la parole pour d’autres anciens élèves dans d’autres établissements. Les victimes de violences dont les faits sont prescrits ne doivent pas être oubliées. Le Premier ministre s’y est engagé, un travail interministériel pour définir un statut adapté pour leur prise en charge doit être mené. Avec le plan « Brisons le silence, agissons ensemble ! », les lignes sont en train de bouger pour que ce type de situation ne puisse plus se produire. Vous pouvez compter sur moi !

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Le régime russe prétend vouloir la paix le jour, mais il continue de bombarder la nuit. L’Ukraine a déjà fait savoir qu’elle était prête à un cessez-le-feu immédiat. C’est la Russie qui le refuse et qui continue son agression.

> La coopération décentralisée vit grâce aux élus et collectivités qui s’engagent à l’étranger dans une multitude de projets de développement, d’échanges humains et culturels. C’est un maillon essentiel de la présence et de l’influence française dans le monde. Bravo à eux !

> Une violente attaque a frappé un bâtiment des Nations Unies à Gaza, tuant un personnel européen et blessant grièvement deux de nos compatriotes. Pensées pour eux et pour leurs proches. Notre consulat est pleinement mobilisé. Une enquête doit être immédiatement diligentée.

> Jacques Paris et Cécile Kohler détenus en Iran depuis 2022 : "Nous allons redoubler d'efforts pour obtenir leur libération.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Ce vendredi, à l’UNESCO, pour la première Journée mondiale des glaciers, nous faisons face à un constat alarmant : d'ici 2100, 50% des glaciers pourraient disparaître, à l'échelle mondiale. Nous avons les solutions et les moyens d'y répondre. Hier, j'ai présenté mes priorités pour renforcer la résilience des territoires de montagne. À l’international, la France est en première ligne pour protéger les glaciers, comme l'a souligné l'Appel de Paris lors du One Planet – Polar Summit. Nous avons besoin d'une mobilisation forte de la diplomatie environnementale, et notamment face au climato-scepticisme.

> 90% des glaciers des Alpes européennes risquent de disparaitre d'ici la fin du siècle. À Bourg-Saint-Maurice, où j'étais aujourd'hui, les habitants et les élus le savent bien. Mes priorités pour adapter ces cathédrales de glace et nos montagnes au dérèglement climatique :
- Le renforcement de la gestion des risques naturels.
- La mise en œuvre de notre objectif de protection forte de 100% des glaciers français d’ici 2030.
- La poursuite de la baisse de nos émissions de gaz à effet de serre.
- La diversification de l’économie montagnarde. Nous aurons beaucoup à faire cette année : caractériser les risques sur les lacs subglaciaires d’ici la fin de l’année ; concerter, via les préfets, pour conclure d’ici la fin de l’année des pactes territoriaux, massif par massif, pour placer nos glaciers en protection forte ; mener une mission d’inspection d’ici l’été pour faire l’évaluation tous les dispositifs d’accompagnement existant pour accompagner la montagne ; lancer les travaux au Conseil national de la montagne pour élaborer leur feuille de route en intégrant les enjeux économiques, sociaux et de préservation de la biodiversité.

> La trajectoire centrale du GIEC (le +2,7 degrés) appliquée à la France, et en prenant en compte l’atteinte par notre pays de la neutralité climatique en 2050, c’est une France hexagonale à +4 degrés. Ce n’est pas le Gouvernement qui le dit, ce sont les scientifiques. C’est un fait, la France se réchauffe plus vite que d’autres pays de par sa situation géographique. Il est donc essentiel de s’adapter dès maintenant, tout en gardant le cap de la baisse des émissions de gaz à effet de serre. Je ne cesse de le répéter : s’adapter ce n’est pas renoncer au combat contre le dérèglement climatique.

 

Patrick Mignola (ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Relations avec le Parlement)
> En 100 jours, nous avons donné un budget au pays mais nous avons aussi fait adopter des textes essentiels pour les Français. Malgré l’inertie injustement prêtée aux centristes, les faits parlent d’eux-mêmes : l’apaisement, ce n’est pas l’immobilisme !

> La promulgation d'une loi n'est qu'une étape. Veiller à la bonne application des textes sur le terrain doit faire l'objet d'autant d'attention que leur élaboration. C'est l'objet du comité interministériel auquel j'ai convié tous les directeurs de cabinet des ministres.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> Deux noms à jamais associés pour l'Histoire : Émile Zola et Alfred Dreyfus. Zola, naturalisé français à 23 ans. Zola dont le «J'accuse» a été une déflagration, un appel à l'honneur et à la justice. Dreyfus, alsacien et juif, qui choisit la France après l'annexion de sa terre natale. Dreyfus, un patriote que l'ont fit traître. Deux exemples d'une France qui ne se définit ni par la naissance, ni par le sang. Ici, au sein de la Maison Zola devenue aussi le Musée Dreyfus, nous réaffirmons notre engagement contre toutes les formes de haine.

> Nos principes ne sont pas à la carte. Ce sont des principes qui nous protègent tous et qui permettent l'émancipation de chacun. Au collège des Hauts Grillet à Saint Germain en Laye, les enseignants les réaffirment chaque jour : laïcité, lutte contre le racisme, l'antisémitisme et toutes les formes de discriminations, égalité entre les filles et les garçons.

> A l'unanimité du Sénat, la France reconnaît sa responsabilité envers ces femmes condamnées pour avoir du avorter dans la clandestinité. Aujourd'hui, nous regardons en face notre propre histoire. Une histoire de conquêtes et de combats pour arracher à la morale et à la loi ce qui n'aurait jamais dû nous être confisqué : leur liberté. La liberté des femmes n'a jamais été une concession. Elle est et restera toujours une conquête. A nous d'être à la hauteur de nos mères et de nos filles.

> [Rendre imprescriptibles les violences commisses sur les enfants] Le gouvernement y est prêt. Les victimes sont condamnées à perpétuité des sévices et violences qu'elles ont subis. Leurs bourreaux ne doivent jamais dormir tranquilles. C'est le sens de la proposition de loi que j'ai écrite et qui sera discutée le 3 avril prochain au Sénat.

> L’incendie criminel visant l’Hypercacher de la porte de Vincennes est un symbole insupportable. L’enquête en cours déterminera les circonstances et les motivations de cet acte odieux. Il est une insulte aux victimes du terrorisme islamiste tombés il y a 10 ans parce qu'ils étaient juifs.

> La lutte contre l'antisémitisme, le racisme, la haine anti LGBT et les discriminations liées à l'origine sont une priorité. Partout où ces haines existent, elles sont une entaille à nos principes et nos valeurs.

 

Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Je suis allée dans les Ardennes pour réaffirmer le soutien de la politique de la Ville à tous les quartiers en difficulté, y compris ceux éloignés des grands centres urbains. Les centres anciens des villes moyennes et les anciens territoires industriels doivent bénéficier de financements, de services publics efficaces et d’équipements collectifs de qualité, au même titre que les grands ensembles.

> L'incendie survenu cette nuit à l'Hypercacher de la porte de Vincennes, lieu qui porte encore les stigmates de l’attentat terroriste du 9 janvier 2015, réveille une blessure profonde pour les victimes et pour nous tous. Je pense à elles et à leurs proches. Je pense aux victimes actuelles. Plus que jamais, nous devons rester unis contre l'antisémitisme et toutes les formes de haine. La République ne laissera jamais la barbarie gagner.

 

Autres ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> À l’unanimité, l’Assemblée nationale vient d’adopter un statut de repenti très ambitieux, y compris pour les crimes de sang, afin de briser la loi du silence des organisations criminelles. C’est une grande avancée pour notre sécurité collective.

> Remise du rapport sur la réforme de l’arbitrage au ministère de la Justice. J’ai ainsi eu l’occasion de saluer l’excellence française en la matière et l’expertise unique des magistrats, des avocats et des universitaires. Je souhaite un débat le plus large possible sur les propositions formulées. Je vous donne rendez-vous à la Paris Arbitration Week pour de premières annonces visant à renforcer la place de Paris !

> Le nouveau régime de détention visant les individus les plus dangereux vient d’être largement adopté par l’Assemblée nationale. Un grand pas pour la sécurité des Français et la protection des agents pénitentiaires.

 

Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles)
> Dès le 1er avril, la délivrance initiale de pansements prescrits par un médecin sera limitée à 7 jours. Ensuite, le renouvellement sera effectué à la demande du patient et en fonction de ses besoins. Aucune limitation des remboursements pour les patients, mais une distribution plus modérée et réévaluée dans le temps. Notre objectif est simple : éviter le gaspillage massif des pansements inutilisés qui s’accumulent chez les patients et les dépenses inutiles pour la Sécurité sociale. Chaque année, 740 millions d’euros de pansements sont remboursés par l’Assurance Maladie. Cette mesure, issue d’une proposition de l’Assurance maladie, allie bon sens, respect de l’environnement et maîtrise budgétaire, sans réduire la qualité du service pour chacun.

> Mme Le Pen, vous confondez bon sens et démagogie politique. Aucune limitation du remboursement des pansements n’est mise en place par le gouvernement. Tous les patients continueront à être remboursés de leurs pansements, autant que leur professionnel de santé le jugera nécessaire. Simplement, une distribution graduée dans le temps permet de lutter contre le gaspillage, néfaste à notre environnement et à notre budget, car cela a un coût pour la Sécurité sociale, financée par tous les Français.

> Tant reste à faire pour nos compatriotes en situation de handicap. En 2005, le Président Chirac a porté une grande ambition. En 2025, le Président Emmanuel Macron a posé une nouvelle pierre déterminante avec le remboursement intégral de tous les types de fauteuils pour chaque Français qui en a besoin. Accessibilité, emploi, scolarité, accompagnement : nous allons continuer et intensifier nos efforts.

> En 2024, l’Assurance maladie affiche des résultats records en matière de lutte contre la fraude. Ces résultats sont le fruit d’une stratégie renforcée, combinant une surveillance accrue, une montée en puissance des moyens humains et technologiques, ainsi qu’une tolérance zéro face aux fraudeurs. Le montant des fraudes détectées et stoppées progresse de près de 35 % par rapport à 2023. Les fraudes évitées atteignent un niveau sans précédent, avec 263 millions d’euros préservés grâce aux actions de prévention et aux nouveaux dispositifs de contrôle a priori. L’engagement des services de l'Etat est total : nous devons et nous continuerons à récupérer l’argent de la fraude partout où il se trouve.

> Nous annonçons aujourd’hui la mise en œuvre de la remise en bon état d’usage des dispositifs médicaux à usage individuel. Ce nouveau dispositif s’inscrit dans les engagements gouvernementaux de réduction de l’impact environnemental des produits de santé, d’accès aux soins et de soutenabilité des dépenses de santé tout en garantissant une qualité et une sécurité pour les patients. Il offre la possibilité de remettre en bon état certains dispositifs médicaux à usage individuel en vue d’une nouvelle utilisation et ouvre la prise en charge par l’Assurance maladie de certains de ces dispositifs.

 

Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique)
> À Bercy, avec Sébastien Lecornu, nous avons rassemblé pour la première fois plus de 500 industriels et représentants du monde de la finance. Notre objectif : booster l'investissement dans nos industries de défense, levier nécessaire pour garantir la paix sur notre continent.

> [Texte concernant le financement des entreprises de la Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD) cosigné avec Sébastien Lecornu] Le monde d’hier, celui des trente dernières années, n’est plus. La géopolitique telle qu’elle se dessine, à l’Est comme à l’Ouest, ne permet plus de tirer « les dividendes de la paix ».
Ce contexte international dégradé rend plus nécessaire que jamais l’affirmation par la France de sa souveraineté et le renforcement de sa capacité à défendre ses intérêts stratégiques. Notre pays dispose sur ce terrain d’atouts indéniables, à commencer par sa Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD) qui alimente un modèle d’armée complet et efficace. Cet écosystème stratégique français réunit neuf grands groupes d’envergure mondiale ainsi que leur vaste réseau de sous-traitants et de fournisseurs, fait d’entreprises de taille intermédiaire, de petites et moyennes entreprises et de start-ups, totalisant 220 000 emplois directs et indirects.
Cependant, afin d’augmenter nos capacités de production pour « ajuster les moyens aux menaces », selon les mots du Président de la République, nous devons améliorer le financement des entreprises de notre BITD.
Aussi allons-nous renforcer les dispositifs publics de financement de l’industrie de défense pour renforcer leurs fonds propres et répondre à leur besoin particulier de trésorerie. Nous allons accroître la capacité des investisseurs privés et publics à se positionner sur la défense en assurant sa compatibilité avec le financement durable. Nous permettrons enfin aux Français qui le veulent d’orienter leur épargne vers la défense, et travaillons dès à présent à structurer un dialogue plus efficace entre l’industrie de défense et le secteur financier.
La bonne mobilisation des acteurs de notre système financier au service de notre industrie de défense est une condition de la préservation de nos intérêts stratégiques et donc de notre souveraineté. Nous comptons sur vous.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Capitalisme et patriotisme sont complémentaires et doivent se rencontrer. De nos grands champions industriels aux nombreuses PME familiales, notre base industrielle et technologique de défense (BITD) est un élément clé de notre souveraineté et de notre autonomie stratégique. Avec Eric Lombard, pour initier un dialogue entre notre BITD et les investisseurs publics et privés. Pendant des années, au gré des réductions budgétaires de notre défense, notre industrie s'est organisée pour maintenir un niveau de premier plan, avec le soutien constant de la DGA. Pour notre effort de défense propre, pour soutenir l'Ukraine et répondre aux demandes de nos partenaires, le Président de la République a amorcé dès 2022 notre chantier d'économie de guerre. Alors que le contexte stratégique nous demande d'accélérer, nous devons renforcer notre soutien à la BITD. En rappelant une vérité simple : non, produire des équipements militaires n'est pas « sale ». La défense est la raison-même de l'État, ne pas la financer serait un non-sens économique et historique. L'investissement européen a par ailleurs son rôle à jouer, pour le financement de l'innovation sur des briques technologiques clés comme le spatial et l'intelligence artificielle. En mobilisant aussi nos propres fonds d'investissement publics, DefInvest et le Fonds Innovation Défense, pour générer des effets de levier et inciter les investisseurs privés et fonds spécialisés. Enfin, les Français qui le souhaitent, de manière volontaire, doivent pouvoir se mobiliser et participer par patriotisme à cette aventure de souveraineté. Nous y travaillerons avec les parlementaires très investis sur ce sujet.

 

Annie Genevard (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> La loi d’orientation agricole va enfin entrer en vigueur ! L’essentiel des mesures concrètes pour les agriculteurs a été validé par le Conseil constitutionnel. Ce sont plus de 40 articles qui vont dans le bon sens pour nos agriculteurs.
Des avancées majeures attendues depuis longtemps sont désormais ancrées dans la loi :
- Intérêt général majeur et intérêt fondamental de la Nation
- Principe reconnu du « pas d’interdiction sans solution »

- Déploiement du guichet France Services Agriculture
- Dépénalisation des atteintes involontaires à l’environnement
- Simplification du régime de la haie
- Accélération du contentieux agricole
- Objectifs ambitieux pour l’enseignement agricole, avec +30% d’apprenants
- Création d’une sixième mission dans l’enseignement agricole
- Création du bachelor agro
- Diagnostics modulaires
Les censures prononcées sont essentiellement liées à de purs motifs de forme et ne marquent pas l’enterrement des mesures proposées : le travail continue, notamment pour trouver des solutions réglementaires permettant leur déploiement au plus vite, dans la mesure du possible.

> Être ministre, c'est aussi aller à la rencontre de ceux qui font face aux difficultés les plus grandes. En Gironde, j'ai rencontré nos viticulteurs confrontés à des défis climatiques et économiques majeurs. À cette occasion, j’ai annoncé un fonds d'urgence de 10M€ pour soutenir les jeunes vignerons et également les pépiniéristes viticoles. Protéger la relève et soutenir les jeunes agriculteurs, c'est préserver l'avenir de notre viticulture.

 

Laurent Marcangeli (ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification)
> Le virage de l’IA est essentiel pour assurer la souveraineté et l'attractivité de notre pays. Le centre de données de Saint-Ouen-l'Aumône, porté par Opcore et le groupe Iliad, incarne parfaitement la souveraineté numérique à la française, soutenant l'IA et la transition numérique. Avec le projet de loi simplification, nous voulons faciliter l'implantation de nouveaux centres de données en France.

 

Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et de l’Accès aux soins)
> Cannabis médical : conformément à la loi votée en 2024, les textes encadrant sa production et son autorisation ont été notifiés à la Commission européenne. Un cadre strict garantira qualité et sécurité, en attendant l’évaluation de la HAS sur son intérêt thérapeutique. Par ailleurs, la prise en charge des patients encore sous traitement dans le cadre de l'expérimentation en cours est prolongée jusqu’au 31 mars 2026 afin d’assurer la continuité du traitement.

> Au lancement de l’Institut Robert-Debré du Cerveau de l’Enfant qui marque une avancée majeure pour la compréhension et la prise en charge des troubles du neurodéveloppement. À la croisée de la recherche, de la médecine et de l’éducation, cet institut incarne notre engagement à agir dès les premières années de vie pour détecter, prévenir et accompagner chaque enfant. Offrir à tous les enfants les meilleures chances de réussir et de s’épanouir est une priorité de santé publique et d’égalité des chances.

> [Violences faites aux soignants] C’est un sujet dont je me suis saisi très rapidement après avoir pris mes fonctions le 24 décembre. J’ai réactivé le comité de pilotage du plan de lutte contre les violences, mis en place par Agnès Firmin Le Bodo (alors ministre chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, NDLR). Pour le secteur hospitalier et médico-social, j’ai donné la consigne aux ARS, aux directeurs d’établissement de prendre toutes les mesures nécessaires pour sécuriser les soignants. Je parle notamment des portes bloquées, d’éclairage de parking… Pour les libéraux, il faut qu’on travaille avec les élus municipaux, par exemple quand ils installent de la vidéo protection dans une commune, faire en sorte de mettre des caméras à côté d’eux. Quand j’étais maire, j’avais mis en place le bouton Shérif, pour alerter soit la police municipale, soit un proche, soit un confrère.
Pour certains sujets, on ne peut éviter le véhicule législatif. Il y a à peu près 20 000 agressions par an et ce chiffre est probablement minoré. Il faut faciliter la déclaration de ces agressions, rendre anonyme le dépôt de plainte et que les établissements puissent se substituer au soignant. La proposition de loi Pradal, adoptée à l’Assemblée en mars 2024, me semble complète. Elle renforce l’arsenal pénal contre les auteurs de ces agressions qui restent intolérables. Nous devons avoir une tolérance zéro vis-à-vis des violences envers les soignants. On voit bien que les forces de police et de gendarmerie sont mobilisées et les auteurs sont souvent neutralisés mais ensuite au niveau pénal, il faut renforcer les sanctions. Cette PPL le permet.
Lors de la journée du 12 mars, je me suis engagé auprès du collectif du même nom à ce que d’ici septembre 2025 l’ensemble des mesures du plan de lutte contre les violences soient bien déployées.

> Je dénonce avec la plus grande fermeté les violences dramatiques commises hier en Guyane contre deux infirmières libérales, dans l’exercice de leur activité. Je pense aux victimes et leur adresse mon soutien le plus absolu. Face aux attaques qui touchent hélas bien trop souvent nos soignants, nous allons changer la loi avec le soutien des parlementaires. La proposition de loi Pradal adoptée à l’Assemblée nationale, sera débattue au Sénat en mai. Elle permettra de renforcer les sanctions pénales et d’autoriser le dépôt de plainte anonyme. Ce combat, pour protéger ceux qui nous soignent et nous sauvent, nous le mènerons jusqu’à son terme.

> [Liberté d’installation des médecins] Je ne suis pas favorable à la coercition ! Le niveau de pénurie est trop grand. Nous formons quasiment le même nombre de médecins qu’en 1970, tandis que nous sommes 15 millions de Français en plus, avec une population beaucoup plus polypathologique, porteuse de maladies chroniques. À cela s’ajoute un rapport au travail des soignants qui a fortement évolué avec la société : il faut 2,3 médecins généralistes pour en remplacer un qui part à la retraite. Bref, le remède serait pire que le mal ! Et je ne veux pas que des étudiants abandonnent leur cursus ou, qu’une fois formés, se déconventionnent et favorisent un système de santé à deux vitesses. Ce texte est un mauvais message envoyé au monde médical et paramédical, qui souhaite qu’on le laisse travailler et s’organiser lui-même. Réarmons plutôt le nombre de soignants, avec tous les leviers à notre disposition.

> Il faut clairement former plus ! Je distingue quatre voies : en premier lieu, la formation initiale, où je compte aller plus loin que le numerus apertus et faire passer un examen aux étudiants, en tenant compte des besoins des territoires et des capacités des universités, ce qui devrait permettre de dépasser largement les 10 000 jeunes médecins par an, avec le renfort des 3 700 « docteurs juniors » annuels ; ensuite, j’entends atteindre le chiffre de 4 000 Padhue par an ; enfin, il faudra favoriser le retour des 5 000 étudiants à l’étranger. En trois ans, à horizon 2027, cela ferait donc près de 50 000 nouveaux médecins !

> Il faut reprendre la main sur notre système de formation, parce que j’estime qu’on l’a perdue. Il est nécessaire de réorienter l’appareil de formation, autant médicale que paramédicale. Actuellement, on ne propose pas à ces étudiants, qui se forment en Roumanie, Belgique ou Espagne, de revenir ! On leur permet seulement de passer l’internat, mais seul 1,4 % y parvient… J’ai de la marge ! Moyennant évaluation, il faut qu’on puisse les réintégrer dans notre système de santé, en deuxième cycle, pour qu’ils ne partent pas en Suisse, en Allemagne ou au Maroc une fois diplômés et qu’on ne les revoit jamais.

> [Santé mentale, grande cause nationale pour 2025] Il ne faut pas que cela ne soit qu’un slogan, c’est un grand sujet. Dans la continuité de ce qu’avait proposé Michel Barnier, le psychiatre Michel Lejoyeux, Angèle Malâtre-Lansac de l’Alliance pour la santé mentale et l’élu local Daniel Fasquelle ont été redésignés pour dresser la feuille de route d’un plan interministériel à long terme.
Des secouristes pourront repérer les personnes en souffrance dans les entreprises, les associations sportives, notamment Sport Santé, et dans les cadres des politiques de la ville et de la médecine scolaire.
Mais il est important de distinguer la santé mentale de la psychiatrie. Et, oui, il faut plus de moyens pour la spécialité. Je souhaite que, dans la logique du plan formation, parmi tous ces nouveaux médecins, un pourcentage significatif s’oriente dans cette voie. Alors qu’environ 60 % des internes trouvent la psychiatrie compliquée et que 30 % en ont peur, il faudra communiquer et favoriser ce choix-là.
Autre mesure, je souhaite que toutes les urgences puissent avoir une personne référente dédiée à la psychiatrie, par exemple une infirmière en psychiatrie ou de pratique avancée. Il faudra aussi ouvrir des lits, dans le public et le privé – beaucoup trop ont été fermés – au fur et à mesure que des professionnels seront formés. En revanche, l’organisation en secteur doit être maintenue, ce qui veut dire qu’il faut s’appuyer sur les maisons des adolescents pour dépister mais aussi former pour renforcer les CMP.
Par ailleurs, près de 30 % des détenus ont des troubles psychiatriques, sont-ils vraiment là où ils doivent être ? Et le ministère de la Santé doit oser parler du suivi psychiatrique des personnes fichées S atteintes par des troubles psychiques. Les GED (groupes d’évaluation départementaux, NDLR) doivent mobiliser les psychiatres pour étudier les dossiers de toutes les personnes fichées S. Si les antécédents psychiatriques présentent une dangerosité, un signalement doit être fait au préfet, qui pourra enclencher une injonction de soins.

> [Budget des hôpitaux] La priorité est d’avoir une vision pluriannuelle, pour donner de la lisibilité aux établissements. J’espère pouvoir l’acter d’ici un mois. Ensuite, il faut prioriser des dépenses d’investissement. Là je cible la prévention : c’est dépenser maintenant pour moins dépenser demain. Dans le contexte budgétaire, j’ai bien conscience que ce seront des débats compliqués. Il faut vraiment que l’on commence à prendre ce virage.
Ce qui ne veut pas dire que je ne suis pas favorable à des mesures d’économie. Il faut travailler sur celles qui peuvent être proposées par les acteurs de la santé : c’est un message que je vais porter auprès des DG d’ARS, de CHU et de CH, des professionnels de santé sur l’efficience, le pourcentage de biosimilaires, les transports… D’une façon générale, notre système de santé a besoin de faire des économies et de se transformer et ce n’est pas lié à la situation internationale. Sans la LFSS 2025, nous en serions à un déficit de 28 milliards. Peut-on se satisfaire de cette situation ?
C’est pour cela enfin que je vais mener une action vigoureuse de lutte contre la fraude – elle représente 13 milliards d’euros pour l’ensemble de la sphère sociale, dont près de deux milliards pour l’Assurance-maladie. Je présenterai dans les prochaines semaines un plan d’action pour protéger collectivement notre Sécurité sociale et faire rentrer de l’argent pour nos investissements en santé.

> Le taux de participation au dépistage des cancers doit être amélioré. Parallèlement, certains cancers – sein, pancréas, colorectal – augmentent chez les plus jeunes, j’ai saisi la Haute Autorité de santé (HAS) sur une borne basse à 40-45 ans pour le dépistage.
La médecine scolaire sera mise à contribution avec, à la rentrée, un gros coup vaccinal chez les 11-14 ans contre les HPV et les méningocoques ACWY et je me pose la question de rendre obligatoire la vaccination contre les HPV. Quant à la vaccination contre les méningocoques B, j’ai saisi la HAS pour l’étendre aux 2-14 ans avec un rattrapage pour les 11-14 ans.
Il reste des freins à la vaccination et il va falloir tirer les conclusions de la grippe cette année, alors qu’il y a eu une centaine de plans blancs. Comment inciter plus de soignants et de personnes en ALD à se faire vacciner ? Et dans les Ehpad, il est légitime de se poser la question de l’obligation vaccinale. Mais avant d’envisager de contraindre les soignants, il faut être sûr que l’incitation ait été suffisamment forte, ce dont je ne suis pas certain lors des dernières campagnes.
C’est pourquoi j’ai la volonté d’un grand plan de lutte contre l’obscurantisme. On doit tordre le cou aux fake news sur la vaccination. Au pays de Pasteur, il faut remettre des éléments de décision scientifiques et continuer d’exercer une médecine fondée sur les preuves. Les soignants doivent en être les ambassadeurs.

> [Aide médicale d’Etat] Je ne suis pas favorable à la suppression pure et simple de l’AME, mais je suis favorable à sa réforme. Nous devons regarder les choses avec vigilance, humanité et fermeté. Le rapport Evin-Stefanini montre des marges de progression, notamment sur la balnéothérapie qui pourrait être sortie du panier de soins. De même certains actes supplémentaires seront soumis à une entente préalable. La lutte contre la fraude doit également être renforcée, même si l’AME fait d’ores et déjà l’objet de nombreux contrôles de la part de l’Assurance-maladie. Nous pouvons avancer par la voie réglementaire pour la mise en œuvre des préconisations de ce rapport.
En revanche, nous pourrions engager un travail plus intéressant sur l’offre de soins touristique. Chaque année, 30 000 personnes viennent en France avec un titre de séjour pour soins. Ils bénéficient de prises en charge que d’autres pays, comme l’Allemagne ou l’Italie, n’accordent pas. Par exemple, l’insuffisance rénale terminale, qui nécessite une dialyse, représente 5 000 patients étrangers par an, pour un total de 500 000 euros… Il faut parler de ce sujet au niveau européen.
> [Fin de vie] Deux textes, c’est la sagesse. La loi Leonetti, qui a 20 ans, est exigeante, mais peut demeurer incomplète, que ce soit pour les directives anticipées ou le déploiement des soins palliatifs. La stratégie décennale avec 100 millions d’euros par an nécessite des acteurs pour la formation avec à terme des postes d’assistants chefs de clinique, de PU-PH et de soignants. Ce qui permettra de favoriser l’hospitalisation à domicile, jusque dans les Ehpad. Beaucoup de leviers sont à activer pour rendre les soins palliatifs accessibles partout et pour tous. C’est notre devoir.
Pendant vingt-cinq ans, en tant que cardiologue, j’ai conduit des personnes à la transplantation et toutes celles qui n’avaient pas pu être greffées étaient automatiquement prises en charge en soins palliatifs par du personnel formé. Je n’ai jamais enregistré une demande à mourir. Je ne souhaite pas qu’un saut législatif pousse notre société à un saut civilisationnel parce qu’on n’a pas su apporter les soins qui, peut-être, auraient changé la demande d’aide à mourir.
Pour le deuxième texte sur l’aide active à mourir, des points me posent question. La décision doit être collégiale, ce n’est pas à un seul médecin de statuer, je ne peux pas concevoir qu’il en soit autrement pour décider de la mort d’une personne. Pour les tiers – un enfant, un parent –, avoir fait ou pas l’acte ultime peut susciter, des années après, des regrets dans les deux situations. Quant aux soignants, ils ne doivent pas être mis dans une position difficile, le volontariat doit être évoqué.

Pour autant je veux demeurer à l’écoute dans une posture où mon rôle de ministre de la Santé sera d’éclairer et orienter les débats, en exposant mes convictions comme mes doutes, de médecin, de politique et tout simplement d’homme. Si demain j’avais une maladie de Charcot, je ne suis pas sûr de vouloir passer par toutes les différentes étapes, pour moi et ma famille. Il nous appartiendra ainsi, gouvernement et parlement, de trouver avec sagesse le bon point d’équilibre pour des situations peu nombreuses, toujours douloureuses et devant être écoutées.

 

Clara Chappaz (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique)
> Pourquoi y a-t-il si peu de femmes dans le numérique ? Et comment changer la donne ? Le rapport GenderScan 2025 met en lumière des chiffres alarmants sur la place des femmes dans la tech. Pourtant, des solutions existent.
Les chiffres sont sans appel :
- Seules 1 % des lycéennes choisissent la spécialité NSI contre 9 % des garçons.
- 20 % des diplômés du numérique en France sont des femmes, sous la moyenne européenne.
- 40 % des étudiantes en école d’ingénieurs disent avoir été dissuadées de choisir les STIM.
Pourquoi c’est un problème ? L’IA, la cybersécurité, le développement logiciel… Ce sont les métiers qui façonnent le futur. Si les femmes en sont exclues, c’est toute notre société qui se prive de talents et d’innovation.
Des progrès, mais encore trop lents : le nombre de femmes diplômées dans le numérique a augmenté de 50 % entre 2013 et 2021 mais la fracture persiste dès le lycée, et les barrières sont encore trop nombreuses.
On passe à l’action !
- Avec Tech pour Toutes, nous accompagnerons 20 000 filles vers les métiers du numérique d’ici 2027.
- La loi Rixain impose désormais aux établissements de publier des indicateurs d’égalité.
- Prix Irène Joliot-Curie : un prix de l’engagement pour valoriser des modèles féminins inspirants dans la tech.
La place des femmes dans le numérique ne doit plus être une exception. Il est temps de briser les barrières.

> Chiffrement et lutte contre le narcotrafic : un équilibre nécessaire.
Protéger nos communications et lutter contre la criminalité ne doivent pas s’opposer. Donner aux services de renseignement les moyens d’agir est essentiel. Mais les outils confiés ne doivent pas créer plus de problèmes qu’ils n’en résolvent.
Le chiffrement garantit la confiance numérique. Les messageries sécurisées protègent citoyens, entreprises et institutions.
Comment éviter qu’une porte ouverte à l’un ne le soit pas à tous ? Modifier les protocoles de chiffrement, c’est créer des vulnérabilités exploitables. Or, nous devons encore explorer la faisabilité de solutions techniques permettant d’accéder à des communications ciblées sans affaiblir la sécurité du système tout entier. La Grande-Bretagne s’y est essayée avant de renoncer, faute de solution immédiate garantissant le chiffrement et la confidentialité des échanges.
Dialoguer pour avancer. Nous devons donner aux enquêteurs des outils efficaces sans compromettre la confiance numérique. Je me réjouis de l’ouverture d’une discussion technique exigeante avec les messageries qui a débuté. Certaines y sont disposées. Nous avançons ainsi.

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Je me suis entretenu avec Elmedin Dino Konakovic, ministre des Affaires étrangères de Bosnie-Herzégovine. J’ai réaffirmé le soutien de la France à l’unité, la souveraineté et le chemin européen de la Bosnie-Herzégovine. La stabilité des Balkans occidentaux est une priorité.

> Je me suis entretenu avec Olga Stefanishyna, vice-Première ministre d’Ukraine. Nous avons fait le point sur la situation sur le terrain et sur les négociations d’adhésion à l’UE. La France reste pleinement engagée aux côtés de l’Ukraine, dans le cadre de l’élargissement.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> À Strasbourg, lors de la Conférence des Présidents de Parlement de l’APCE, j’ai rappelé que nos démocraties sont prises pour cibles. L’Ukraine en est le symbole tragique. Face à ces périls, nous avons une responsabilité historique : être les remparts inflexibles de l’État de droit et de ses défenseurs. Nous ne céderons rien.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Les démocraties libérales et l’Europe ont toujours eu peur de leur propre puissance. Il faut désormais l'assumer. Face aux réactionnaires, j'organise ce lundi avec Valerie Hayer un sommet pour bâtir les fondements d’une Alliance pour la Démocratie avec tous ceux qui croient en la liberté, le progrès, et la démocratie. Pour nos valeurs. Pour la France et l'Europe.

 

● MoDem 
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Le groupe Les Démocrates se félicite que la quasi-totalité des dispositions initiales de la loi d’orientation pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations en agriculture - présentée par le gouvernement de Gabriel Attal et que j'ai eu l'honneur de défendre à l’Assemblée nationale, puis par Annie Genevard au Sénat avec un sens de la continuité que nous saluons - soient validées par le Conseil constitutionnel, contrairement à ce qu’escomptaient ceux qui se sont opposés de manière caricaturale à ce texte.
Non, ce texte n’était pas la grande régression environnementale annoncée, mais la mise en œuvre de mesures concrètes pour l’installation, pour alléger les lourdeurs et injustices de certaines normes et pour donner de véritables orientations pour notre agriculture notamment en termes de souveraineté.
Ce projet de loi permet :
- D’affirmer notre souveraineté agricole et alimentaire, par la reconnaissance du caractère d’intérêt général majeur de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture et avec l’instauration de conférences de la souveraineté alimentaire par filière.
- De faciliter les transmissions, par la création d’un guichet unique « France Services Agriculture » par département, ainsi que d’un diagnostic modulaire pour évaluer les exploitations avant leur transmission en consolidant la nécessité d’engager l’agriculture dans les grandes transitions.
- De former les agriculteurs de demain par la création d’un « Bachelor Agro », équivalent bac+3 et de contrats territoriaux de consolidation ou de création de formations pour l’enseignement agricole.
- De simplifier la vie des agriculteurs, sur la gestion des haies, des chiens de protection de troupeaux, des installations aquacoles, sur une meilleure gouvernance de l’approvisionnement en eau, par l’accélération de certaines procédures de recours sur l’élevage et en dépénalisant les atteintes non intentionnelles à l’environnement.
Le travail parlementaire a également permis d’adjoindre des compléments utiles comme :
- La création d’un « droit à l’essai » pour les nouveaux exploitants.
- La sanctuarisation d’ici 2030 d’une part de surfaces agricoles pour le bio.
- L’objectif d’atteindre au moins 400 000 exploitations agricoles en 2035.
- La consolidation du droit sur les questions d’eau, afin de faciliter le stockage.
En revanche, le groupe les Démocrates note que le Conseil constitutionnel censure, tant sur le fond que sur la forme, des dispositions introduites pour l’immense majorité d’entre elles au Sénat. Plus de 70% des articles censurés partiellement ou totalement sont en effet le produit d’amendements sénatoriaux.
Une nouvelle fois, la démonstration est faite que nul ne peut s’affranchir, ni du droit le plus élémentaire, ni de la Constitution, ni des réalités scientifiques ou pratiques.
Nous tenons à saluer le travail de nombreux parlementaires responsables qui ont su en Commission Mixte Paritaire limiter une censure qui aurait pu être beaucoup plus large et bien pire si certaines dispositions avaient été maintenues.
Dans les épreuves que les désordres du monde imposent à la France, nous avons plus que jamais besoin de protéger notre agriculture, pilier de notre souveraineté et d’accompagner ses transitions nécessaires pour préparer son avenir.
Promettre à nos agriculteurs comme seule perspective un modèle qui s’inscrit dans un environnement économique et social qui n’existe plus, ou qui ne tient pas suffisamment compte de l’impact du changement climatique ou de l’émergence de nouvelles attentes sociétales, ce n'est pas leur tenir un discours de vérité et c’est même les mettre en danger en refusant de leur donner les outils adaptés pour faire face à ces bouleversements profonds. C’est leur faire perdre du temps.
Pour préserver le crédit du Parlement et cesser de mentir aux Français avec des promesses irréalistes, il serait donc juste que chacun se ressaisisse et ne cède pas dans ces temps si incertains à la facilité du populisme et de l’obscurantisme. Le Groupe les Démocrates sera attentif et veillera à ce que les différents textes de loi, sur tous sujets, qui seront examinés dans les semaines à venir, ne prennent pas ce chemin.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Le président Trump a choisi un camp qui n’est plus celui des démocraties occidentales. Mais en Europe, nous assistons à un véritable alignement des planètes entre Paris, Londres et Berlin!

> Dans le conflit en Ukraine, Volodymyr Zelensky est le seul à faire un pas vers la paix. Le seul à vouloir véritablement qu’elle ait lieu. Nous devons poursuivre notre soutien à l’Ukraine et avoir l’assurance que Vladimir Poutine n’attaque pas de nouveau après un accord de paix.

> Je fais la part des choses entre la bonne dette et la mauvaise dette. Le travail sur la trajectoire de nos comptes publics doit se poursuivre en parallèle de nos investissements pour l’avenir, qu’il s’agisse de défense ou de protection du climat.

> Je crois fondamentalement dans le dialogue social. Je souhaite que le conclave sur les retraites réponde au double enjeu de la soutenabilité financière et de la justice de notre modèle. J’ai toute confiance dans les acteurs de ce conclave pour y arriver.

> Les Hongrois ont encore toute leur place en Europe. Le premier ministre autocrate Viktor Orbán n’est pas le peuple hongrois. Nous sommes aux côtés des opposants réduits au silence, des juges mis au pas et de la société civile. Retirons son droit de vote à la Hongrie au Conseil.

> Le Président du Parlement hongrois vient d’interdire aux députés de Momentum d’y entrer, car ils ont protesté contre l’interdiction de la Pride. Soutien total de Renew Europe à notre parti frère. Une nouvelle preuve de l’autoritarisme autocratique du grand allié de Jordan Bardella.

 

● Propos collectifs
> Tribune Pour que l’antisionisme ne serve plus de prétexte à l’antisémitisme!]
« Sionistes, fascistes, c’est vous les terroristes ! », c’est ce que l’on entend depuis des mois dans toutes les manifestations dites « propalestiniennes ». L’antisionisme est à la mode. Le déroulé est simple : le sionisme est un colonialisme qu’il faut éliminer. Cette simplification de l’histoire ne dit rien de l’histoire du peuple juif, d’une émancipation qui arrive trop tard, des pogroms qui tuent, d’une Shoah qui extermine. Inscrire le sionisme sur le terrain décolonial est un biais historique permettant de se considérer du « bon côté de l’histoire ». Cela parle de tout, sauf du projet sioniste visant à l’autodétermination et à l’émancipation du peuple juif.
Partant de cette lecture, tout y passe : l’anti-impérialisme, l’antifascisme, l’anticapitalisme. Et, surtout, beaucoup de complotisme, mais sans jamais se revendiquer de l’antisémitisme. Comme le disait, dans les années 1970, le philosophe Vladimir Jankélévitch (1903-1985), « l’antisionisme est une incroyable aubaine, car il nous donne la permission – et même le droit, et même le devoir – d’être antisémite au nom de la démocratie! L’antisionisme est l’antisémitisme justifié, mis enfin à la portée de tous. Il est la permission d’être démocratiquement antisémite. Et si les juifs étaient eux-mêmes des nazis ? Ce serait merveilleux. Il ne serait plus nécessaire de les plaindre ; ils auraient mérité leur sort ». Nous en sommes là.
Depuis le 8 octobre 2023, nous assistons à un relativisme des massacres du 7 octobre 2023 et à une condamnation du sionisme. En résumé, si les juifs n’étaient pas là, tout cela ne serait pas arrivé. C’est ainsi que le « sale sioniste » a remplacé le « sale juif ». On ne s’attaque plus au peuple « déicide » mais au peuple « génocidaire ».
On ne reproche plus aux juifs de vouloir contrôler le monde mais aux sionistes de vouloir contrôler les terres. Ces terres qui font la taille de la Bretagne et qui rassemblent plus de la moitié des juifs du monde dans le seul Etat juif de la planète. « Si vous le voulez, ce ne sera plus un rêve », disait Theodor Herzl [1860-1904], père du sionisme moderne, à la fin du XIXe siècle. Le sionisme, c’est un idéal d’émancipation, un ancrage durable, un barrage à la haine, un rempart à l’extermination. Le sionisme, c’est ce qui devait permettre aux juifs de décider de l’avenir de leurs enfants.
Selon une étude de l’IFOP publiée le 3 mars, le sionisme vaut à ces enfants juifs que 37 % de leurs camarades d’école « refusent de nouer certaines relations amicales ou sentimentales avec eux en raison de leur soutien à Israël ». La mécanique est rodée. Les juifs sont des sionistes, les sionistes sont des fascistes, les fascistes sont des génocidaires.

Tout juif soutenant le sionisme devient coupable, tout juif attaché à Israël est condamné. L’antisionisme essentialise. L’antisionisme déshumanise. L’antisionisme assigne les juifs de la diaspora à prendre position sur la politique du gouvernement israélien. A quel titre ? Sachant, par ailleurs, que seuls les juifs antisionistes auraient le droit au soutien des nouveaux antiracistes. Les autres sont non seulement responsables des violences dont ils font l’objet, mais ils en sont comptables. Parce qu’ils sont du « mauvais côté de l’histoire ».
L’antisionisme est du révisionnisme. Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale de l’ONU vote la résolution 181 visant à la création d’un Etat juif. Le 14 mai 1948, David Ben Gourion (1886-1973) proclame l’indépendance de l’Etat d’Israël. Quatre-vingts ans après, du parvis de Columbia à celui de Sciences Po, des réseaux sociaux à l’Assemblée nationale, la légitimité de l’Etat d’Israël est non seulement remise en cause mais de nouveaux plans de partage sont suggérés. Sans consulter les concernés. On parle d’un foyer binational dans le meilleur des cas. Plus souvent d’une Palestine « from the river to the sea » (« de la rivière à la mer »), rayant le foyer juif de la carte. Pourquoi une cause en effacerait-elle une autre ? Nous sommes pour la coexistence de deux Etats démocratiques. Ni antisionisme ni suprémacisme, nous reconnaissons les mêmes droits à tous les peuples.
Le 7 octobre a bouleversé nos certitudes. Il a changé la vie des Français juifs : 57 % des actes racistes touchent 0,6 % de la population française. On ne doit plus pouvoir être antisémite impunément. Selon les chiffres du ministère de l’intérieur, un tiers des actes antisémites recensés en 2024 étaient motivés par la cause palestinienne. Pour que l’antisionisme ne serve plus de prétexte à l’antisémitisme, c’est à la République de protéger les juifs en intégrant dans sa loi l’antisionisme comme nouvelle forme d’antisémitisme. Il ne s’agit pas ici de museler la critique légitime de la politique d’un gouvernement israélien auquel le sionisme survivra, mais de condamner l’antisionisme qui frappe, l’antisionisme qui viole, l’antisionisme qui discrimine, l’antisionisme qui humilie.
C’est, comme l’écrivait Martin Luther King (1929-1968) dans sa lettre à un ami antisioniste, en 1967, cet « antisionisme qui est de la discrimination envers les juifs parce qu’ils sont juifs. En un mot, c’est de l’antisémitisme » qui ne doit plus être toléré et qui doit être puni par la loi. Avant que les antisémites ne fassent la loi, parce que la République ne leur appartient pas.
[Liste des signataires Renaissance: David Amiel – Député, Antoine Armand – Député, ancien ministre, Gabriel Attal – Ancien Premier ministre, député, président du parti Renaissance, Aurore Bergé – Ministre de l’Égalité entre les Femmes et les Hommes et de la Lutte contre les Discriminations, Hervé Berville – Député, ancien ministre, Maud Bregeon – Députée, ancienne porte-parole du gouvernement, Jean-René Cazeneuve – Député, Anne Genetet – Députée, ancienne ministre, Olivia Grégoire – Députée, Benjamin Haddad – Ministre délégué chargé de l’Europe, Guillaume Kasbarian – Député, ancien ministre, Brigitte Klinkert – Députée, Constance Le Grip – Députée, présidente du groupe d’étude antisémitisme à l’Assemblée nationale, Mathieu Lefèvre – Député, président du groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée nationale, Roland Lescure – Député, ancien ministre, Sylvain Maillard – Député, Paul Midy – Député, Laure Miller – Députée, Karl Olive – Député, Astrid Panosyan-Bouvet – Ministre chargée du Travail et de l’Emploi, Stéphanie Rist – Députée, Charles Rodwell – Député ; Violette Spillebout – Députée, Stéphane Travert – Député]