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vendredi 21 mars 2025

La Quotidienne centriste du 21 mars 2025. L’Europe peut-elle se permettre un Viktor Orban?


Pourquoi Viktor Orban est-il encore dans l’Europe?

Tout simplement parce que l’argent de celle-ci permet à son gouvernement de payer les factures et de soutenir l’économie de la Hongrie, celle-ci étant un des pays les plus bénéficiaires des aides de l’Union.

Mais pourquoi l’UE supporte-t-elle en son sein un ennemi intérieur, un profiteur, un adversaire de la démocratie républicaine, un admirateur de Donald Trump et de Vladimir Poutine qui n’arrête pas de s’en prendre aux institutions européennes et de bloquer le plus possible son fonctionnement?

D’autant que de plus en plus de voix européennes demandent qu’Orban soit, ad minima, mis au placard et, comme le demande aujourd’hui Valérie Hayer, la présidente du groupe centriste au Parlement européen, Renew Europe, qu’on lui retire son droit de vote.

Car la Hongrie d’Orban est de moins en moins une démocratie et de plus en plus une autocratie, ce qui est en violation directe des traités qui ont fondé l’Union européenne et des engagements pris par le pays lors de son adhésion.

Orban est définitivement un populiste extrémiste qui n’a rien à faire dans l’Europe.*

Et l’Europe n’a rien à attendre d’Orban et porterait nettement mieux sans lui.

 

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 


Vues du Centre. Trump ou le retour voulu au Gilded age du 19e siècle

Par Aris de Hesselin et Alexandre Vatimbella


Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste. 
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste. 
Alexandre Vatimbella est éditorialiste au CREC et son fondateur.

The «Gilded age», l’Age «doré», période du capitalisme sauvage, celui des «Robber barons», les Barons «voleurs», ces entrepreneurs et financiers qui se sont enrichis au-delà de la décence sur le dos des travailleurs et de la classe moyenne par des moyens de voyous tout en faisant croire que n’importe qui pouvait y arriver avec volonté et travail.

Cette expression fut inventée par Mark Twain et Charles Dudley dans leur fameux roman publié en 1873, «The Gilded age: a tale of today», une satire de ce temps dominé par la cupidité et la corruption des classes dominantes.

Quant aux Robber barons, l’appellation apparait pour la première fois dans le New York Times en 1859.

A cette époque, les enfants travaillaient, les salaires étaient très bas, aucune couverture santé n’existait, aucun ministère de l’Education, aucun système de retraite, les noirs et les amérindiens étaient considérés comme des sous-humains, les premiers souvent lynchés et les seconds massacrés.

La religion enveloppait toute la société mais les préceptes de Jésus étaient loin d’être la loi morale du pays…

Quant à la politique, elle était gangrénée par des politiciens véreux et corrompus, alliés du «big business».

Cet âge doré est le modèle de Donald Trump.

Tout dans ses propos et ses agissements montre qu’il veut retourner et retrouver cette époque bénie pour tous les aventuriers malhonnêtes qui, soi-disant, ont fait la grandeur de l’Amérique au mépris de toutes les études historiques.

Le démantèlement de l’Etat et des services publics, surtout ceux qui protègent les petites gens et qui assurent une couverture sociale et sécuritaire à la population en est une des démonstrations les plus édifiantes.

De même que le contournement et l’abrogation de législations ainsi que les attaques contre les juges et l’institution judiciaire dans son ensemble afin de faire en sorte que ce soit les plus forts qui dictent leur loi.

Le Gilded age fut également une époque où se développa l’idée d’une Amérique impériale et impérialiste avec l’inclusion dans l’union de la Californie, du Texas et du Nouveau-Mexique autrefois terres mexicaines ainsi que la colonisation des Philippines ou d’Hawaï.

Un impérialisme que l’on retrouve dans la volonté de Trump d’annexer le Canada et le Groenland et d’imposer la souveraineté américaine sur le canal de Panama.

Loin d’être une projection dans le futur, la vision de Trump de l’Amérique est celle d’un passé plus que controversé.

Aris de Hesselin
Alexandre Vatimbella