► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Il y a cinq ans, notre
pays s’apprêtait à affronter l’une des épreuves les plus difficiles de son
histoire récente, le covid 19. La France s’est confinée. Mais jamais elle ne
s’est arrêtée. Face à l’inconnu, face à l’épreuve, elle s’est unie. Les
Françaises et les Français ont fait face avec courage. Nous avons pris soin les
uns des autres. Nous avons fait preuve de solidarité dans les moments les plus
durs, de résilience quand tout semblait vaciller.
Chaque soir à 20h, quand le silence des rues semblait figer le pays, des
millions de mains faisaient résonner l’espoir. Aux fenêtres, les Français
applaudissaient et frappaient sur des casseroles pour dire « merci »,
battement de cœur collectif en hommage à celles et ceux qui nous soignaient et
nous protégeaient. Nos soignants n’ont pas compté leurs heures. En première
ligne, exemplaires, héroïques, ils ont sauvé un nombre incalculable de vies. À
leurs côtés, les enseignants ont continué de transmettre le savoir. Les
agriculteurs, transporteurs et caissiers ont nourri la Nation. Tandis que des
millions de Français ont dû stopper leur activité, les éboueurs, agents
d’entretien et postiers, nos forces de l’ordre, nos pompiers et nos militaires,
ont assuré l’essentiel. Les chercheurs ont avancé sans relâche pour comprendre
et lutter.
Tous ont tenu le pays debout. Comme ont tenu le pays debout ceux qui se sont
engagés pour fabriquer des masques et, le jour venu, pour vacciner, vacciner,
vacciner. Cinq ans après, je pense avec émotion au décompte quotidien des
victimes et à toutes ces familles qui ont perdu un être cher. Aux familles qui
aujourd’hui encore ont le sentiment de ne pas avoir pu dire au revoir
dignement. Je pense aux drames humains, aux douleurs silencieuses et aux
déchirements tus. Je pense à notre jeunesse qui a souvent souffert de la
solitude et a accepté de sacrifier des mois parmi les plus beaux pour protéger
les plus vulnérables.
Le covid 19 a bouleversé nos vies. Mais il a aussi révélé la force de notre
unité qui ne doit jamais cesser de nous inspirer et de nous guider.
Ensemble il y a cinq ans. Ensemble aujourd’hui. Ensemble pour demain.
> J’ai échangé aujourd’hui avec le Président Zelensky puis avec le Premier ministre Keir Starmer à la suite des avancées permises par la réunion entre les États-Unis et l’Ukraine à Djeddah mardi. La Russie doit maintenant accepter la proposition américano-ukrainienne d’un cessez-le-feu de 30 jours. L’agression russe en Ukraine doit prendre fin. Les exactions doivent cesser. Les déclarations dilatoires aussi. Ce mardi, la réunion de Paris a réuni une quarantaine de chefs d’état-major des armées. Demain, nous continuerons de travailler au renforcement du soutien à l’Ukraine et à une paix solide et durable, en visioconférence avec le Premier ministre Starmer, le Président Zelensky et tous nos partenaires.
> Ce soir, par téléphone, j’ai tenu à féliciter le Premier ministre Nawafa Salam pour le travail qu’il accomplit avec le gouvernement en faveur de l’unité, la sécurité et la stabilité du Liban. Nous avons évoqué les perspectives de reconstruction et les réformes qu’elle nécessite. Ce travail est essentiel pour le Liban et pour toute la région. Je recevrai le Président de la République du Liban, Joseph Aoun, le 28 mars prochain à Paris. L’engagement de la France aux côtés du Liban reste total. Pour son redressement et pour sa souveraineté.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre
centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un
côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un
gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le
Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
●
Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> La stratégie du gouvernement c'est de remettre les Français au travail
et de produire plus. C'est de choisir en priorité la question qui fait que nous
sommes appauvris, donc que nous avons des difficultés de financement, et que
les Français ont des difficultés pour vivre dans leur famille. Je place cette
question comme la question première. Ensuite, deuxièmement, est-ce que la
solution est dans l'augmentation des impôts? C'est une blague! C'est une blague
pour une raison très simple. Si les impôts permettaient d'être prospères et
d'être heureux, la France serait le pays le plus heureux du monde.
>Qu'est-ce qui se passe depuis 30 ans, en France? On découvre qu'on n'a pas les moyens de faire ce qu'on voudrait faire. Pourquoi? C'est très simple. Parce que notre pays, depuis 30 ans au moins, ne produit plus comme il l'a fait, et ne produit pas ce que nos voisins produisent. Si vous regardez le PIB par habitant, et que vous le comparez à nos voisins, l'Allemagne, la Belgique, c'est moins 15%. Et par rapport aux Pays-Bas, c'est moins 30%. La priorité que nous devons donner à notre action, c'est la reconquête de la production.
> Je suis déterminé à défendre l'idée que nous avons besoin des corps intermédiaires. Il n'y a plus de corps intermédiaires. Tout se passe comme s'il n'y avait que le sommet et une base indifférenciée. Or, la conception de la société qui est la mienne, celle qui aurait permis, j'en suis sûr, d'éviter beaucoup d'erreurs, c'est celle, au contraire, d'une société qui participe aux décisions. On va avoir des temps difficiles, vous l'avez dit. On va avoir des exigences qui vont être des exigences de contribution, de travail. Eh bien, il faut qu'on en discute.
> Non [à la retraite à 62 ans]. Je ne crois pas que la question paramétrique, comme on dit, c’est-à-dire la question de dire «voilà l’âge pour tout le monde'», soit la seule piste. La conférence sociale, les représentants qui y participent, savent très bien quel est le rapport numérique. J'ai fait établir par la Cour des comptes un bilan objectif financier. Nous sommes d'ores et déjà en déficit sur les retraites du privé, en dépit de la participation de l'État. Nous devons, à tout prix, avoir deux discussions, une sur le privé, avec l'exigence de revenir à l'équilibre en 2030, et l'autre sur les retraites du public, pour qu'on ait, à terme, un retour à un meilleur équilibre des finances publiques.
> Nous avons une dette et des déficits, les plus graves de tous les pays européens et de presque tous les pays du monde pour la dette, et cependant des services publics qui ne marchent pas. (…) J'ai convoqué tous les ministres et tous les directeurs d'administration centrale, il y a trois semaines, en leur disant: vous allez me faire la liste précise de toutes les missions que votre administration remplit. Et on va se poser deux questions : premièrement, est-ce que les résultats sont à la hauteur ? Et deuxièmement, est-ce que c'est bien à l'État de faire ce que vous faites ? J'ai reçu, la semaine dernière, la totalité de ces questions, de ces missions. Je vais les partager avec les commissions parlementaires, dont c'est le boulot. Et si les Français sont intéressés, je vais les mettre en ligne.
> [Affaire Bétharram] C'est une manœuvre de
déstabilisation et un drame. Du drame, ceux qui conduisent à la manœuvre de
déstabilisation, ils s'en fichent. Ils n'ont jamais rencontré les victimes. Ça
ne les intéresse pas. Moi, j'ai rencontré les victimes, c'était même la première
fois qu'ils se rencontraient entre eux. (…)
Il y a eu un scandale qui visait un politique pour essayer de le déstabiliser. C'est
parce que j'ai été ciblé par une manœuvre politique que ces choses sont
sorties, et moi j'ai reçu les victimes et je travaille avec elles. Élisabeth
Borne a présenté un plan pour lutter contre ce genre de dérives, et ce plan a,
je crois, l'avis unanime ou l'accord, y compris des victimes.
> [Discours au
salon Global industrie]
(…) Et toutes les questions qui se posent autour de la défense de notre pays,
de l'Europe, au moment où tout bascule. Si on nous avait dit il y a quelques
années, quelques mois, peut-être quelques semaines, qu'en plus de la guerre en
Ukraine, avec la puissante ou en tout cas l'immense Russie qui se précipite sur
son voisin ukrainien pour l'annexer, ce qui ne s'était pas fait, en tout cas en
Europe, depuis 80 ans. Et vous voyez à quel sujet historique je fais allusion.
Et puis que ce serait un membre du Conseil de sécurité, c'est-à-dire garant de
la sécurité internationale, en principe, qui conduirait cette offensive. Et
puis que ce petit pays, qui était regardé comme un petit pays, l'Ukraine,
résisterait trois ans. Et puis qu'à un moment donné, pour des raisons
électorales aux États-Unis, tout d'un coup, le deuxième pilier de l'ordre
international, les États-Unis, se renverse dans sa manière de regarder les
choses. Et que tout d'un coup, tous ces pays européens - presque tous sauf la
France - tous ces pays européens qui ne comptaient pour se défendre que sur
l'OTAN, c'est-à-dire sur les États-Unis, tous ces pays européens découvraient
tout d'un coup que ce que depuis 70 ans ils croyaient être leur sécurité, que
tout cela en réalité était totalement bouleversé et peut-être nié. Et qu'en
même temps, ces mêmes autorités américaines déclencheraient une guerre
commerciale avec leurs alliés, c'est-à-dire nous.
Et vous suivez ça tous les jours, j'allais dire heure par heure, monsieur le
ministre. Heure par heure, M. le président. Heure par heure… Tout à l'heure a
été annoncé, je dis ça dans une région qui sait ce que ça veut dire, et la
nôtre aussi, que sur les vins et les champagnes, les États-Unis envisageaient
de mettre des droits de douane à 200%. 200%. Je ne sais pas si on voit ce que
tout ça veut dire, en plus des droits sur tous les produits industriels de 25%
de plus. Et tout ceci est une terrible conjoncture. Et pour nous tous une
terrible prise de conscience. Et c'est ce dont nous avons traité : la
réunion [avec les parlementaires] était prévue pour durer deux heures, elle a
duré quatre heures. Ce qui fait que ça n'a pas été facile d'arriver jusqu'à
vous.
Mais c'est dans ce monde-là que nous allons devoir vivre. Et pourquoi ai-je
voulu venir ? Parce que dans ce monde-là, qui sont les combattants de première
ligne en dehors des soldats ? C'est vous.
Et c'est la raison pour laquelle j'ai voulu vous dire merci. Vous êtes ceux
qui, fer de lance, fer de lance de la créativité, de l'inventivité, fer de
lance du produire. Vous savez, il m'est arrivé dans ma vie de faire des
campagnes présidentielles. L'une d'entre elles avait, pour définition du
programme : « Produire en France ».
Et quand je dis « Produire en France », je dis l'agriculture, évidemment
l'industrie que vous représentez, et même les productions intellectuelles qu'on
doit mettre au même rang : la recherche, les brevets, les productions
culturelles, au moment où précisément aux États-Unis, la recherche devient une
cible. Les chercheurs ! Enfin, il y a à peine encore un mois, tous ceux
qui sont engagés dans ces sujets, disaient « mais tous les chercheurs veulent
partir aux États-Unis ». Il y a un mois. Et aujourd'hui, nombre de ceux-là
décrochent leur téléphone pour dire « mais est-ce qu'on ne pourrait pas
imaginer que la France offre asile et conditions de travail à ces chercheurs
qui sont chassés de leurs laboratoires des États-Unis ? », parce
qu'ils ne correspondent pas au modèle que les autorités américaines ont imposé
de manière, comment on peut dire, stupéfiante et choquante pour des
chercheurs. Et donc, tout d'un coup, l'Europe et la France, et la France
spécialement, retrouvent un attrait qu'elles avaient perdu. Alors on parle du
domaine de l'armement, c'est un domaine évidemment qui est spécialement regardé
aujourd'hui pour les raisons que vous savez. Mais avant qu'un État, une
puissance qui veut être indépendante, achètent des armements sans se poser la
question de l'indépendance de ces armements, peut-être on va vivre dans une
nouvelle époque.
Et dans cette nouvelle époque, je crois, nous croyons, le gouvernement croit,
et puis beaucoup de ceux qui nous entourent croient que nous avons des chances.
Alors il y a une chance qu'on n’ait pas, ce sont des sous. Parce que si, en
décrivant le paysage, je ne disais pas que nous avons en même temps les
difficultés que je décrivais et de terribles défis budgétaires. Si je ne disais
pas ça, je mentirais. Mais il y a plein de choses qu'on peut imaginer de faire.
Par exemple, on peut se décider une bonne fois à poser toutes les questions et
à résoudre toutes les questions qui touchent à la simplification, qui touchent
à « on va vous enlever un certain nombre de charges de bureaucratie », qui
touchent chacun d'entre vous : les petites entreprises, les PME, les
entreprises moyennes, les familles, les foyers. L'idée que nous sommes un des
pays dans lequel les obligations bureaucratiques et de normes pèsent le plus
lourd. Il y a un très grand institut de recherche européen qui a conduit une
étude que j'ai citée l'autre jour à la tribune de l'Assemblée nationale. Il a
étudié dans chacun des pays européens ce que représentaient les obligations de
bureaucratie et de normes excessives. Constamment augmentées, constamment renouvelées,
et les papiers ne suffisent jamais, il en faut d'autres. Y compris pour les
familles, pour les foyers. L'autre jour, une maman d'un petit garçon handicapé,
lourdement handicapé, me disait ce que ça représentait pour elle d'avoir à
reproduire tous les ans les dossiers à remplir. Elle disait : « comme
si mon petit garçon devait chaque fois faire la preuve de l'immense difficulté
de la maladie qui est la sienne ». Donc ça marche pour tout le monde. Et
donc cet institut a calculé combien ça coûtait. En Allemagne, en Belgique même,
en Autriche, ça coûte au pays 0,5 à 0,7% de croissance annuelle. En France,
écoutez bien, c'est 4% de la croissance du pays.
Nous nous attachons nous-mêmes des poids aux pieds qui nous empêchent de
marcher, qui nous empêchent de courir. Et rien que ça, comme volonté de changer
les choses, de dire « ça, nous n'allons pas l'accepter plus
longtemps ».
Alors j'ai une méthode dont je crois qu'elle va vous plaire : au lieu de
faire faire ces simplifications et ces allégements par des gens très bien
inspirés dans l'administration ou dans le monde politique - je salue tous les
élus qui sont là de l'Assemblée nationale, du Sénat, de la région ou du
département et de la ville. Alors, ce sont des gens très estimables, monde
politique et monde administratif. Ce sont des gens bien. Simplement, depuis des
années, on a vu que ça n'arrivait pas à changer réellement les choses.
Alors, je propose que ce soit les usagers, c'est-à-dire vous-même, qui
proposiez les allègements, les changements, les effacements de normes
nécessaires. Alors j'ai un argument que j'ai déjà utilisé dans des campagnes
d'autrefois. Je dis : mais attendez, si on réfléchit un peu,
l'administration, elle contrôle vos déclarations. Oui ou non ? Oui ! Alors
qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu'elle a tous les éléments sur votre
situation pour savoir si votre déclaration est sincère, si elle est juste. Et si,
en partant de ce constat, on réfléchissait différemment en disant « écoutez, si
vous l'acceptez ou si vous le voulez, désormais, c'est l'administration qui
remplira les papiers et c'est vous qui contrôlerez ». Alors moi, je
propose aux professionnels, aux représentants que vous êtes, aux associations,
de prendre cette responsabilité et de vous placer en face de l'administration.
Et je vais demander la même chose aux commissions parlementaires. De manière
que tous ceux, dans toutes les chambres du Parlement, qui ont travaillé sur ce
sujet depuis longtemps puissent être placés eux aussi en situation de
responsabilité. Et je suis persuadé parce que je pense que vous êtes
intelligents, beaucoup, très, très ou encore plus. Encore plus, d'accord. Je
pense que vous êtes informés. Je pense que les grandes organisations
représentant les entreprises, j'en vois une en face de moi à qui vous pouvez
donner un coup de coude, comme ça il me regardera, très bien. Ces grandes
organisations ont travaillé sur ce sujet depuis longtemps. Bien, on va vous
mettre en situation de responsabilité et pas dans l'avenir, tout de suite.
Avant la fin de ce mois de mars, j'aurai lancé le premier événement de la
révision de tous ces sujets de bureaucratie excessive que la France aime tant,
révision qui sera faite à l'initiative des usagers eux-mêmes. Comme ça, ils
diront des choses concrètes et précises. Et ils voudront aller vite. Et ça
tombe bien parce que je pense qu'il faut aller vite. Et puis après, il y aura
les débats nécessaires et puis on tranchera.
Et ce qui m'intéresse, moi, c'est que vous retrouviez, vous tous qui êtes là,
la certitude d'une reconnaissance et la certitude d'un droit direct à agir. Au
lieu de subir comme c'est le cas si souvent et depuis si longtemps. Parce que,
quand j'ai décidé de venir, Juliette, qui organise cet événement avec le
président Nicolas Dufour, m'a dit : « vous allez tous au salon de
l'agriculture, pourquoi vous ne venez pas au salon de l'industrie ? » Et
nous allons au salon de l'agriculture, parce que nous aimons l'agriculture,
mais on a bien le droit d'aimer l'industrie, de le dire, de l'affirmer et de le
prouver aux yeux de tous. Et si dans tout le pays, ce mouvement de
reconnaissance et de soutien dont nous avons besoin... Alors après, il y a des
sujets qui vont naturellement se poser, qui sont les sujets des aides. Mais je
vous ai dit, je ne crois pas que dans l'avenir, il y aura beaucoup d'argent
pour trouver les soutiens, les allocations, les aides. Je ne crois pas que ni
pour l'agriculture, ni pour la production intellectuelle, ni pour la production
industrielle. Mais en revanche, enlever les obstacles, les entraves et les
poids que vous avez au pied, ça je crois que c'est possible. Et c'est possible
rapidement. Et c'est d'une certaine manière exprimer la solidarité que nous
ressentons à votre endroit et à votre égard. Alors on va maintenant faire le
tour du salon, le peu de temps qui reste parce qu'il paraît qu'après vous allez
faire la fête, que vous allez guincher jusqu'à une heure avancée de la nuit et
après ce qui se passe au salon reste au salon, n'est-ce pas ? Donc on va faire
ces choses-là.
Je veux simplement vous dire que vous n'êtes pas tout seuls, qu'on est entré,
comme je le disais en commençant, dans des temps qui sont des temps
incroyablement exigeants, comme il n'y en a jamais eu depuis la guerre, parce
que nous avons affronté trois défis en même temps. Le premier défi, ce sont ces
circonstances internationales incroyables. Le deuxième défi, ce sont les
finances publiques. Et tout le monde sait ce que c'est le déficit et la dette.
Il n'y a personne en France qui, au fond de lui-même, ne sache pas que c'est
une question… Alors, moi, j'ai essayé de défendre cette question depuis très
longtemps. Et pendant très longtemps, personne n'écoutait. Aujourd'hui, tout le
monde est obligé d'écouter. Il y a un troisième défi qui est l'efficacité de
l'action publique. Quand vous êtes un citoyen, que vous êtes en face de l'État
ou des collectivités locales, comment vous faites quand ça bloque, quand ça
s'enlise ? C'est une énorme question française. Et c'est une question d'autant
plus paradoxale que, Madame la préfète de région, quand il y a une catastrophe,
l'État est formidable. Il est là, il est attentif, il est actif, il est
inventif. On a connu ça récemment, les cyclones qu'on a eus à Mayotte, à La
Réunion, l'incendie de Notre-Dame. L'État est là. Et quand les temps
redeviennent normaux ou calmes, à ce moment-là, on est dans le blocage et
l'enlisement. Et c'est une grande question pour nous tous.
Comment on peut faire ? Alors j'ai demandé, j'ai reçu aujourd'hui, de la part
des ministres, je leur ai demandé de faire la liste d'émissions que leurs
ministères et leurs administrations doivent remplir au service des citoyens. Et
on va regarder ligne à ligne, et Madame la préfète vous m’aiderez, on va
regarder, et les élus aussi, On va regarder ligne à ligne si ces missions sont
remplies. On va se poser deux questions. La première, est-ce que c'est à l'État
de faire ça ? Et on découvrira parfois qu’on pourrait faire confiance à
d'autres acteurs pour le faire. Et la deuxième question, c'est, est-ce que ça
coûte le juste prix ? Ou est-ce qu'on pourrait placer différemment les soutiens
matériels pour cette tâche-là.
L'autre jour quand j'ai été nommé, la chaîne sur laquelle j'étais le soir a
organisé une confrontation, en tout cas une interpellation, et c'était la
secrétaire générale de la CGT qu'ils avaient invitée pour faire cette
interpellation. Et Mme Binet a dit : « mais M. le Premier ministre,
de toute façon, en France, il n'y a rien qui marche. L'éducation, ça ne marche
pas. La santé, ça ne marche pas. L'économie, ça ne marche pas. Les services
publics, ça ne marche pas. Tout est en panne ». Je lui dis « je crois que
beaucoup de Français pensent comme vous, et pourtant nous sommes le pays du
monde qui met le plus d'argent public dans l'action publique, et qui prélève le
plus d'impôts et de taxes dans le monde pour son action publique. » C'est donc
que ça n'est pas qu'un problème de moyens. C'est aussi, et probablement, et je
crois que c'est la clé de cette affaire, un problème d'organisation. C'est un
problème de confiance aux acteurs. Confiance à ceux qui sont sur le terrain.
Qu'ils se sentent libérés et soutenus dans leurs actions.
Et c'est au fond ça qui inspire le gouvernement qui, dans des circonstances si
difficiles, Madame la ministre, Monsieur le ministre, fait
face ; dit qu'il va relever les défis et ses manches pour résoudre les
défis. On va faire tout ça ensemble. Et je pensais qu'il fallait que je vienne
pour que vous sachiez qu'au terme d'un salon, au terme d'une journée, avant de
faire la fête, comme vous l'attendez tous en disant « mais il va nous tenir
encore longtemps ce type » , je vois des éclairs de haine dans vos yeux !
Et donc, avant de clôturer cette soirée, je voulais vous dire que, sachez une
chose : c'est que nous sommes là pour vous aider. Pas pour prendre les
responsabilités à votre place, pas pour prendre les risques à votre place, ça
n'existe pas, mais pour reconnaître la place unique qu’ont dans une société
comme la nôtre, les entrepreneurs libres et volontaires. Merci beaucoup.
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Brisons le silence, agissons ensemble ! C’est le plan que je
mets en place pour que les violences physiques, morales ou sexuelles au sein
des écoles et établissements privés ou publics, ne puissent plus se produire.
> Le 16 octobre 2020, Samuel Paty était victime du terrorisme islamiste. Aujourd’hui, le collège où il enseignait porte son nom. Cette inauguration est un hommage à sa mémoire, et une promesse : celle d’une école qui éclaire, protège et ne cède jamais.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> Déclaration commune à l’issue de la réunion des ministres des Affaires
étrangères du G7]
Nous les ministres des Affaires étrangères du Canada, de la France, de
l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni et des États-Unis
d’Amérique, ainsi que la haute représentante de l’Union européenne, se sont
réunis dans Charlevoix du 12 au 14 mars 2025.
Prospérité et sécurité à long terme de l’Ukraine
Nous avons réaffirmé notre soutien indéfectible à l’Ukraine dans la défense de
son intégrité territoriale et de son droit à l’existence, ainsi que de sa
liberté, de sa souveraineté et de son indépendance.
Nous avons salué tous les efforts en cours pour parvenir à un cessez-le-feu, et
plus particulièrement la réunion du 11 mars entre les États-Unis et l’Ukraine
au Royaume d’Arabie saoudite. Nous avons accueilli favorablement la volonté de
l’Ukraine de parvenir à un cessez-le-feu immédiat, qui constitue une étape
essentielle vers une paix globale, juste et durable, conformément à la Charte
des Nations Unies.
En contrepartie, nous avons appelé la Russie à accepter un cessez-le-feu aux
mêmes conditions et à le mettre pleinement en œuvre. Nous avons discuté de
l’imposition de coûts supplémentaires à la Russie au cas où un tel
cessez-le-feu ne serait pas conclu, notamment par l’intermédiaire de nouvelles
sanctions, de plafonds sur les prix du pétrole, d’un soutien supplémentaire à
l’Ukraine et d’autres moyens. Cela comprend notamment l’utilisation de revenus
extraordinaires provenant des actifs souverains russes immobilisés. Nous avons
mis en évidence l’importance des mesures de confiance dans le cadre d’un
cessez-le-feu, y compris la libération des prisonniers de guerre et des
détenus, militaires et civils, ainsi que le retour des enfants ukrainiens.
Nous avons souligné que tout cessez-le-feu doit être respecté, et insisté sur
la nécessité de mettre en place des dispositifs de sécurité solides et
crédibles afin que l’Ukraine puisse prévenir de futurs actes d’agression et
s’en défendre. Nous avons déclaré que nous continuerons à coordonner l’aide
économique et humanitaire afin de favoriser le redressement et la
reconstruction rapides de l’Ukraine, notamment lors de la Conférence sur le
redressement de l’Ukraine qui se tiendra à Rome les 10 et 11 juillet 2025.
Nous avons condamné l’acheminement par la République populaire démocratique de
Corée et l’Iran d’une aide militaire à la Russie, ainsi que la fourniture de
composants à double usage par la Chine, qui a joué un rôle décisif dans la
guerre menée par la Russie et dans la reconstitution de ses forces armées. Nous
avons réaffirmé notre intention de continuer à prendre des mesures contre ces
pays tiers.
Nous avons exprimé nos inquiétudes quant aux répercussions de la guerre, en
particulier sur les civils et les infrastructures civiles. Nous avons discuté
de l’importance de la responsabilité et réaffirmé notre engagement à travailler
ensemble pour instaurer une paix durable et faire en sorte que l’Ukraine
demeure un pays démocratique, libre, fort et prospère.
Paix et stabilité régionales au Moyen-Orient
Nous avons demandé la libération de tous les otages, et la restitution des
dépouilles mortelles détenues par le Hamas à Gaza à leurs proches. Nous avons
réaffirmé notre soutien à la reprise de l’aide humanitaire sans entrave à Gaza
et à un cessez-le-feu permanent. Nous avons souligné la nécessité d’offrir un
horizon politique au peuple palestinien, au moyen d’une solution négociée au
conflit israélo-palestinien qui réponde aux besoins et aux aspirations
légitimes des deux peuples et fasse progresser la paix, la stabilité et la
prospérité dans l’ensemble du Moyen-Orient.
Nous avons exprimé nos préoccupations concernant les tensions et les hostilités
croissantes en Cisjordanie et avons appelé à une désescalade.
Nous avons reconnu le droit inhérent d’Israël à se défendre, conformément au
droit international. Nous avons condamné catégoriquement le Hamas, notamment
pour ses attaques terroristes brutales et injustifiées du 7 octobre 2023 et
pour la souffrance infligée aux otages pendant leur captivité, et pour la
violation de leur dignité par le recours à des « cérémonies de libération
des otages ». Nous avons réitéré que le Hamas ne peut jouer aucun rôle
dans l’avenir de Gaza et qu’il ne doit plus jamais constituer une menace pour
Israël. Nous avons affirmé que nous sommes prêts à nouer le dialogue avec nos
partenaires arabes sur leurs propositions afin de tracer la voie de la
reconstruction à Gaza et de construire une paix israélo-palestinienne durable.
Nous avons exprimé notre appui aux populations de la Syrie et du Liban dans un
contexte où ces deux pays cherchent à s’assurer un avenir politique pacifique
et stable. À ce moment déterminant, nous avons réaffirmé l’importance de
protéger la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie et du Liban.
Nous avons appelé sans équivoque au rejet du terrorisme en Syrie. Nous avons
condamné fermement la récente escalade de la violence dans les régions côtières
de la Syrie, et avons demandé de faire en sorte que les civils soient protégés
et que les auteurs d’atrocités répondent de leurs actes. Nous avons souligné
l’importance cruciale d’un processus politique inclusif et dirigé par les
Syriens. Nous avons salué l’engagement du gouvernement intérimaire syrien à
collaborer avec l’OIAC afin d’éliminer toutes les armes chimiques restantes.
Nous avons souligné que l’Iran est la principale source d’instabilité régionale
et qu’il ne doit jamais être autorisé à développer et à acquérir une arme
nucléaire. Nous avons insisté sur le fait que l’Iran doit maintenant changer de
cap, désamorcer l’escalade et choisir la diplomatie. Nous avons souligné
également la menace que pose l’Iran en recourant de plus en plus fréquemment à
la détention arbitraire et aux tentatives d’assassinat à l’étranger comme
outils de coercition.
Coopération en vue d’accroître la sécurité et la résilience dans la région
indopacifique
Nous avons réaffirmé notre détermination à défendre une région indopacifique
libre, ouverte, prospère et sûre, fondée sur la souveraineté, l’intégrité
territoriale, le règlement pacifique des différends, les libertés fondamentales
et les droits de la personne.
Nous restons hautement préoccupés par la situation en mer de Chine orientale et
en mer de Chine méridionale et continuons de s’opposer fermement aux tentatives
unilatérales visant à modifier le statu quo, notamment par la force et la
coercition. Nous avons exprimé des préoccupations concernant l’utilisation
croissante de manœuvres dangereuses et de canons à eau contre les navires
philippins et vietnamiens, ainsi que les efforts visant à restreindre la
liberté de navigation et de survol par la militarisation et la coercition en
mer de Chine méridionale, en violation du droit international. Nous avons
encouragé la résolution pacifique des problèmes entre les deux rives du détroit
et nous avons réitéré notre opposition à toute tentative unilatérale de modifier
le statu quo par la force ou la coercition. Nous avons aussi exprimé notre
soutien à la participation concrète de Taïwan dans les organisations
internationales appropriées.
Nous sommes préoccupés par les efforts que la Chine déploie pour renforcer ses
capacités militaires et accroître continuellement et rapidement son arsenal
nucléaire. Nous avons appelé la Chine à s’engager dans des discussions sur la
réduction des risques stratégiques et à promouvoir la stabilité par la
transparence.
Nous avons souligné que la Chine ne devrait pas mener ou tolérer des activités
visant à porter atteinte à la sécurité des communautés et à l’intégrité des
institutions démocratiques.
Nous avons exprimé nos inquiétudes quant aux politiques et pratiques non
commerciales de la Chine qui entraînent une surcapacité préjudiciable et des
distorsions du marché. Nous avons également appelé la Chine à s’abstenir
d’adopter des mesures de contrôle des exportations qui pourraient entraîner
d’importantes perturbations des chaînes d’approvisionnement. Nous avons
réaffirmé que nous n’essayons pas de nuire à la Chine ou de contrecarrer sa
croissance économique. En effet, une Chine en pleine croissance qui respecte
les règles et les normes internationales serait dans l’intérêt du monde entier.
Nous avons exigé que la République populaire démocratique de Corée (RPDC)
abandonne toutes ses armes nucléaires et toutes les autres armes de destruction
massive, ainsi que ses programmes de missiles balistiques, conformément à
toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Nous avons fait part de nos graves préoccupations à l’égard des vols de
cryptomonnaies commis par la RPDC, et de la nécessité de s’attaquer ensemble à
ce phénomène. Nous avons appelé la RPDC à résoudre immédiatement la question
des enlèvements.
Nous avons dénoncé la brutale répression de la population du Myanmar par le
régime militaire et nous avons demandé la fin de toutes les violences et un
accès humanitaire sans entrave.
Accroissement de la stabilité et de la résilience en Haïti et au Venezuela
Nous avons dénoncé avec force les actes de violence effroyables perpétrés par
les gangs en Haïti dans le cadre de leurs efforts pour prendre le contrôle du
gouvernement. Nous avons réaffirmé notre engagement à aider les Haïtiens à
restaurer la démocratie, la sécurité et la stabilité, notamment en soutenant la
Police nationale d’Haïti et la Mission multinationale d’appui à la sécurité
menée par le Kenya, et à favoriser un rôle accru pour les Nations Unies. Nous
avons exprimé notre soutien aux efforts déployés par les autorités haïtiennes
pour créer une agence spécialisée dans la lutte contre la corruption qui soit
conforme aux normes internationales les plus élevées.
Nous avons réitéré notre appel au rétablissement de la démocratie au Venezuela,
conformément aux aspirations du peuple vénézuélien qui a voté pacifiquement le
28 juillet 2024 en faveur du changement, à la cessation de la répression et des
détentions arbitraires ou injustes de manifestants pacifiques, y compris de
jeunes, par le régime de Nicolas Maduro, ainsi qu’à la libération
inconditionnelle et immédiate de tous les prisonniers politiques. Nous avons
convenu également que la menace des navires de la marine vénézuélienne envers
les navires commerciaux du Guyana est inacceptable et constitue une atteinte
aux droits souverains internationalement reconnus du Guyana. Nous avons
réaffirmé que le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de
toutes les nations est une valeur perpétuelle.
Appui à une paix durable au Soudan et en République démocratique du Congo
Nous avons dénoncé sans équivoque les combats et les atrocités qui se
poursuivent au Soudan, notamment les violences sexuelles commises à l’encontre
des femmes et des filles, qui ont entraîné la plus grave crise humanitaire au
monde et la propagation de la famine. Nous avons demandé aux parties
belligérantes de protéger les civils, de cesser les hostilités et de garantir
un accès humanitaire sans entrave, et nous avons exhorté les acteurs extérieurs
à cesser de soutenir le conflit.
Nous avons condamné l’offensive du M23 soutenue par le Rwanda dans l’est de la
République démocratique du Congo (RDC), ainsi que les violences, les
déplacements et les graves violations des droits de la personne et du droit
international humanitaire qui en ont résulté. Cette offensive constitue un
mépris flagrant de l’intégrité territoriale de la RDC. Nous avons réitéré notre
appel au M23 et à la force de défense rwandaise pour qu’ils se retirent de
toutes les zones contrôlées. Nous avons exhorté toutes les parties à soutenir la
médiation menée par la Communauté de l’Afrique de l’Est et la Communauté de
développement de l’Afrique australe, à promouvoir l’obligation de rendre compte
des atteintes aux droits de la personne commises par tous les acteurs armés, y
compris le M23 et les FDLR, et à s’engager en faveur d’une résolution pacifique
et négociée du conflit, ce qui comprend la participation significative des
femmes et des jeunes.
Renforcement des sanctions et lutte contre la guerre hybride et le sabotage
Nous avons salué les efforts déployés pour renforcer le groupe de travail sur
les sanctions, lesquels sont axés sur l’établissement et l’application de
sanctions, ainsi que les discussions sur la création d’un groupe de travail sur
la guerre hybride et le sabotage et d’un groupe de travail sur l’Amérique
latine.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> 80% de la biodiversité terrestre est dans les forêts. En France, c’est
un élément fondamental de notre patrimoine. Un patrimoine économique, un
patrimoine environnemental et un puits carbone indispensable, mais aussi un
patrimoine culturel. Je veux qu’on prenne conscience de la chance que les
forêts représentent pour nous tous. Et de la ressource inestimable que nous
avons entre nos mains, une ressource menacée par le dérèglement climatique ! À
l’invitation du WWF et dans le prolongement de la présentation du Plan national
d’adaptation au changement climatique, j’étais aujourd’hui en Haute-Marne avec
les acteurs publics et privés qui participent, chacun à leur niveau, à la
protection, l’adaptation et le renouvellement de nos forêts. J’ai vu le projet
innovant de WWF, « Nature Impact », qui redit au fond ce en quoi je
crois : les solutions existent, elles conjuguent déjà économie et écologie, à
nous de les développer le plus largement possible. J’ai aussi vu au cœur du
Parc national des forêts la plus grande réserve intégrale de France (3000
hectares !) pour acquérir plus de connaissances sur ses arbres et la
biodiversité qu’elle abrite. Et nous rendre plus résiliants.
Astrid
Panosyan-Bouvet (ministre
déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des
Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> Au Salon Global Industrie, pour rappeler que les entrepreneurs sont en
première ligne face aux changements du monde, et notre priorité pour la
souveraineté industrielle : simplifier l’action de l’État pour ne pas empêcher
mais accompagner et soutenir les entrepreneurs.
> La mort est universelle autant que singulière : toute vie est unique et toute fin de vie l’est aussi. Sur ce sujet plus que tout autre, je crois que le doute est utile et fertile. J’ai une conviction cependant, c’est qu’un malade dit moins «je veux mourir» que «je ne veux plus vivre comme ça». L’accompagnement est central.
Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée des Comptes publics)
> Le Premier ministre a pris un engagement très fort pour mettre la
France sur le chemin du désendettement. Nous le tiendrons. Avec Eric Lombard,
nous réunirons dès avril État, collectivités, sphère sociale, et
parlementaires, en toute transparence, en leur présentant les faits et les
décisions liés à cet engagement.
> Si le gouvernement n’est pas capable de faire des choix pour le pays, c’est l’impuissance publique. Si les forces politiques de ce pays ne sont pas capables de se mettre d’accord sur l’essentiel, c’est la victoire des extrêmes. Je me refuse à ces deux issues.
> Quoi qu’il arrive, un pays comme la France doit pouvoir faire face. Réduire le déficit, ce n’est pas juste un sujet comptable, mais un sujet de souveraineté pour la France.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> Industrie, acier, chimie, sidérurgie, filière auto, on ne lâche rien !
Une journée dense à Bruxelles cette semaine pour le Conseil Compétitivité !
Entre échanges avec mes homologues européens, discussions avec les commissaires
et les équipes sur place, cette journée a été marquée par une mobilisation
forte pour l’avenir de l’industrie chimique européenne. Face à la concurrence
déloyale et au défi de la décarbonation, la France, aux côtés des Pays-Bas, de
la Tchéquie, de la Hongrie, de l’Italie, de la Roumanie, de la Slovaquie et de
l’Espagne, a porté un message clair : préserver nos chaînes de valeur critiques
et garantir la souveraineté industrielle européenne. Merci à Stéphane Séjourné
d’avoir entendu cet appel et d’annoncer le lancement d’un dialogue stratégique
sur la chimie le 26 mars. Une avancée essentielle pour l’avenir de notre compétitivité
et de notre industrie !
> Merci à l’ensemble des employés d'Alstom pour leur accueil ! Les équipes nous ont présenté les dernières technologies avancées de l’entreprise, notamment les bras mécaniques, les tramways de demain et la 5e génération de trains à grande vitesse. Un bel exemple de l'excellence de notre industrie ferroviaire et de son rôle clé dans la transition énergétique et la mobilité durable.
Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre
des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> Aux combattantes, la France reconnaissante. Parmi elles, Lucie Aubrac.
Issue d’une famille de vignerons mâconnais, elle devient agrégée d’histoire en
1938. Dès 1940, elle s’engage dans la Résistance et cofonde le mouvement
Libération-Sud. Cette même année, elle organise l’évasion de son mari,
prisonnier de guerre. En juin 1943, après son arrestation par la Gestapo à Lyon
et son interrogatoire par Klaus Barbie, elle réussit à le faire évader à
nouveau. En février 1944, elle rejoint Londres à bord d’un avion Lysander. De
Gaulle lui confie alors la mission d’organiser les comités départementaux de la
Libération. Après-guerre, elle consacre sa vie à la transmission de la mémoire
de la Résistance. Elle s’éteint le 14 mars 2007, incarnant à jamais la preuve
que l’Histoire ne s’écrit pas qu’au masculin. Je tenais, en ces temps troublés,
à lui rendre hommage.
Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Il y a une semaine, je me rendais aux Rencontres nationales du
programme « Quartiers de demain » à la Cité de l’Architecture et je découvrais
le projet lauréat de Pessac. J’étais ce matin à Pessac. Les Quartiers de demain
feront l’objet d’une participation inédite. Ils se feront démocratiquement,
avec des jurys citoyens tirés au sort.
Thani Mohamed Soilihi (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats
internationaux)
> Chez France volontaires, je suis venu célébrer les 20 ans du
volontariat de solidarité internationale, le VSI, dispositif clé de nos
partenariats internationaux. À l’heure où le monde cède par endroits à la
tentation du repli, ce fut l’occasion de réaffirmer que cette solidarité est
essentielle.
● Autres
ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Les Ukrainiens ont besoin de moyens supplémentaires pour aider leur
population et pour les soutenir militairement afin de pouvoir ensuite négocier
la paix, parce qu'il faudra bien aller vers une paix. Et c'est normal que les
Russes et leurs avoirs contribuent à cela. (…)
L'État français. Les Français payent en partie la guerre en Ukraine, comme
beaucoup d'autres Européens. La saisie est déjà faite. La question, c'est :
est-ce qu'on confisque au profit des Ukrainiens ? La réponse est oui.
> La menace principale islamiste qui nous touche et qui touche l'Europe, c'est ce qu'on appelle l'État islamique au Khorassan. C'est quoi l'État islamique au Khorassan? C'est une partie de l'État islamique qui se développe dans les ex-républiques soviétiques. Et notamment, vous avez raison, entre l'Afghanistan, l'Ingouchie, la Tchétchénie. Ce sont eux qui sont responsables de l'attentat dit de Moscou, qui nous a beaucoup touchés, vous l'avez vu, au début de l'année dernière. Ce sont eux qui ont été responsables de plusieurs attentats, ou attentats déjoués, notamment, quand j'étais ministre de l'Intérieur, nous avons déjoué un attentat de l'État islamique au Khorassan par des Tchétchènes à Strasbourg, sur le Marché de Strasbourg. Heureusement, nos services ont intervenu avant. Mais ce sont des citoyens russes, Tchétchènes donc, qui ont tué Samuel Paty. C'est un citoyen ingouche, donc russe, qui a tué Dominique Bernard. Donc, la menace de l'État islamique, la menace islamiste, elle est aujourd'hui la plus dangereuse, même s'il peut y en avoir d'autres, évidemment, elle vient de ces communautés de citoyens russes. Alors, pendant longtemps, on n'a pas expulsé les citoyens russes vers la Russie, parce qu'on se refusait de le faire, car les islamistes sont aussi des opposants politiques, parfois à Vladimir Poutine, c'est le cas des Tchétchènes, chacun le sait.
> Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'aujourd'hui,
nous avons des personnes très dangereuses qui sont dans nos prisons. On a
grosso modo, sur 82 000 détenus, 17 000 détenus pour trafic de stupéfiants. Sur
ces 17 000 détenus pour trafic de stupéfiants, ce que me disent les magistrats,
instructeurs, la police et les renseignements du pénitentiaire, c'est qu'il y
en a entre 600 et 800 qui sont très dangereux, comme Monsieur Amra, capable de
s'évader en tirant à la Kalachnikov sur des agents pénitentiaires, capable de
corrompre, capable de commander leur point de deal ou des tentatives d'homicide
de leur prison. Donc, il faut évidemment mettre fin à ça, comme l'Italie l'a
fait avec les lois anti-mafia. Donc ce que je crée, c'est quelque chose de très
révolutionnaire et très dur, j'en conviens très fortement, de créer des prisons
totales isolement avec un régime de détention très stricte. Par exemple, un
détenu classique, il a le droit d'avoir une vie privée familiale. Tous les deux
mois, il a le droit de rencontrer à peu près son épouse. Je dis son épouse
parce que ce sont des hommes qui sont en prison. Et leurs enfants.
Là, ce ne sera plus le cas. Plus de contact. Par exemple, quand on parle au
parloir, on peut se parler physiquement comme nous nous parlons maintenant.
Demain ce sera hygiaphone. On ne peut plus avoir de contact. Par exemple, on
peut appeler 24h sur 24 avec le téléphone fixe de sa cellule. Bon ben là, ce ne
serait plus possible, ce sera 4h par semaine, point. Par exemple, ces personnes
peuvent sortir de la prison pour aller voir leur juge. Mais nous, on dit : «
Non, c'est de la visio pour éviter les extractions et donc les évasions et
parfois les règlements de comptes qui touchent les agents pénitentiaires ».
Donc c'est un régime très dur qui permet deux choses. Un, l'isolement total.
C'est-à-dire je ne peux plus communiquer avec l'extérieur et je le coupe de son
organisation criminelle.
> On a 25% d'étrangers dans les prisons. On a aussi, il faut le dire, 45% de gens dans les prisons qui sont sous le seuil de pauvreté et un gros tiers qui sont illettrés. Mais dans les 25% d'étrangers, il y a à peu près un gros tiers de ces 25% qui sont des étrangers européens, des Italiens, des Espagnols, des Roumains, des Belges, et deux tiers qui ne sont pas européens. Et donc ce que je vais faire, très bientôt, dans les jours qui viennent, ça n'existe pas au ministère de la Justice, c'est un travail pour évidemment expulser ces personnes et qu'ils puissent faire leur peine dans leur pays d'origine. Par exemple, j'étais au Maroc la semaine dernière et nous avons convenus avec le ministre de la Justice du Maroc que nous allons échanger, si j'ose dire, ces détenus. Aujourd'hui, il faut demander l'avis du détenu. Demain, on n'aura plus besoin de demander l'avis du détenu.
Bruno Retailleau (ministre d’Etat, ministre de
l’Intérieur)
> Oui, l’immigration n’est pas une chance pour la France: j’assume, je
persiste et je signe.
Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des
Solidarités et des Familles)
> En visite à la pouponnière du foyer départemental de l’enfance dans le
Val-de-Marne pour aborder le sujet de la protection de l’enfance. Nous
travaillons à renforcer le suivi de l’Aide sociale à l’enfance dès le plus
jeune âge, notamment pour les enfants qui ont des besoins spécifiques. C’est la
raison pour laquelle nous avons acté la création de 25 nouvelles unités
d’accueil pédiatrique pour l’enfance en danger (UAPED) en 2025.
> Le budget de la sécurité sociale de notre pays est de 650 milliards d’euros, et son déficit est de 22 milliards. À elle seule, la fraude sociale représente 13 milliards d’euros. Nous devons aller chercher tous ceux qui fraudent et récupérer l’argent partout où nous le pouvons.
> Un angle mort inacceptable de notre système social : les dealeurs vivant la grande vie (voitures, vêtements de luxe, argent liquide…) et touchant le RSA. Ce n’est plus possible, plus entendable à l’heure où l’argent public manque et où nous devons faire des économies. J’ai annoncé que nos équipes sont mobilisées pour que cet argent soit rendu à notre système de protection sociale. Un RSA, quand on est dealeur, est un RSA indûment versé qui doit être remboursé !
> Adopter de meilleures habitudes alimentaires pour une
meilleure santé en renforçant l’information du consommateur : c'est l'objectif
du nouveau NutriScore.
Nous nous engageons à promouvoir une alimentation équilibrée, saine, sûre,
diversifiée accessible à tous, tout en valorisant notre patrimoine culinaire.
Un enjeu de santé publique !
> [Négociations sur les retraites] Laissons-les négocier (...) Ce que l'on joue c'est le maintien de notre modèle social.
> Dans le contexte international actuel, j'ai tenu à visiter une pépite industrielle : ARESIA, qui conçoit et produit des équipements d'excellence pour notre défense. L'industrie de défense compte plus de 200 000 emplois. Elle contribue à garantir notre indépendance et anime le marché de l’emploi dans les bassins de vie de notre territoire. ARESIA en est un bel exemple, qui en plus d'être exemplaire dans l'insertion de ses salariés est stratégique pour notre économie.
Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de
la Souveraineté industrielle et numérique)
> J’ai entendu beaucoup de bêtises ces derniers jours sur le financement
de notre défense : les Français font ce qu’ils veulent de leur épargne ! S’ils
veulent investir dans nos industries de défense, je serai le premier à les y
encourager. Chacun est libre de faire ce qu’il veut. Point final.
Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Rendre compte aux Français des menaces et de comment nous nous
préparons à y faire face. Nous pouvons être fiers de nos armées, de tous ceux
qui œuvrent sans faille et avec professionnalisme pour notre sécurité.
Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre
d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> 3.14 : c’est aujourd’hui la journée internationale des mathématiques !
Alors que les sciences sont attaquées comme jamais, les mathématiques sont là
pour nous rassurer : partout dans le monde, 2+2 font toujours 4 ! J’en ai dit
un peu plus que ça aux élèves du lycée Pierre Corneille de La Celle
Saint-Cloud, dont j’étais le professeur de maths pour une matinée. Parce qu’il
faut comprendre le monde très technologique qui nous entoure, je suis venu
parler d’IA et de machine learning en mobilisant les mathématiques du lycée
pour expliquer le fonctionnement de quelques algorithmes. En espérant que
certains des élèves se passionneront pour ces sujets essentiels au cours de
leurs études supérieures.
> Le plan Deeptech a 6 ans. Que de chemin parcouru depuis 2019 ! Quelle fierté ! Aujourd’hui, pour notre économie, notre écosystème de transfert, et surtout, pour notre souveraineté, la Deeptech est tout simplement indispensable. La Deeptech, ce sont bien sûr les laboratoires et la recherche de l’ombre. Mais il faut passer du labo à l’entreprise, de la technologie à l’industrie. En 6 ans, nous avons beaucoup accompli, et il nous reste encore beaucoup à accomplir. Les débuts ont été enthousiasmants. La suite de l’aventure le sera encore plus. Et le gouvernement continuera à se mobiliser pour faire réussir la Deeptech française.
> Au Paris Defence and Strategy Forum, j’ai rappelé les mots du général de Gaulle : « la souveraineté n’est peut-être qu’une flamme sous le boisseau, pour peu qu’elle brûle, elle sera tôt ou tard ranimée ». Dans son histoire, la France a fait le choix de la souveraineté de manière répétée. Aujourd’hui, avec l’Europe, elle se doit de le faire de nouveau. Cette souveraineté passe par la recherche et l’innovation. Une recherche dans laquelle le civil et le militaire s’irriguent l’un l’autre. Cette vision duale a été la nôtre par le passé, dans le nucléaire ou le spatial notamment. Elle doit le rester dans le futur.
> La recherche doit être un élément constitutif de notre
souveraineté. Et pour cela nous nous mobilisons. Au niveau français, mais aussi
au niveau européen. J'étais hier à Varsovie, avec mes homologues européens pour
que nous avancions tous ensemble sur ce sujet et pour travailler à la
construction de notre autonomie stratégique. (…)
Cela commence par la recherche, un véritable pilier de notre souveraineté qui
permet compétitivité et attractivité. Alors que le monde scientifique est agité
par l'actualité internationale, nous avons aussi rappelé les valeurs qui font
notre identité : celles d’une science libre, curieuse, qui respecte les
libertés académiques et qui s’attache à relever les défis de son temps. Une
initiative commune, à notre proposition et qui sera portée par plusieurs pays
membres, est en cours.
> J'ai entendu Elon Musk dire qu'il fallait arrêter la station spatiale internationale en 2027. De qui parle-t-on ? Du patron de Space X ? Du chef de l'administration publique américaine ? Tout ça n'a aucun sens.
> Santé, climat, énergie, IA... : la recherche est passée à la tronçonneuse aux États-Unis! C'est grave pour la recherche américaine mais c'est aussi grave pour la recherche à l'échelle mondiale, dont les États-Unis étaient jusqu'ici un véritable pivot.
Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du
Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et
de l’Accès aux soins)
> Face aux violences croissantes envers nos soignants : tolérance zéro !
En mai 2025, le Sénat débattra de la loi visant à renforcer leur sécurité avec
des mesures fortes :
- Des sanctions pénales renforcées en cas d’agression ou de vol.
- La création d’un délit d’outrage pour punir plus sévèrement les insultes et
menaces.
- Une simplification du dépôt de plainte, protégeant l’identité du soignant.
La colère des professionnels est légitime, et nous y répondons par des actes
concrets. Aujourd’hui, la peur doit changer de camp. Les agresseurs doivent
savoir que la République ne leur laissera aucun répit. Notre détermination est
totale : nous ne transigerons pas.
Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de
l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Répéter la propagande russe en boucle ne la rend pas plus vraie.
L’histoire de la « promesse » a été démentie des dizaines de fois par
les historiens. Mais, au-delà de cela, des nations libres d’Europe Centrale ont
souhaité rejoindre l’UE et l’OTAN pour garantir leur souveraineté après des
décennies de domination soviétique. C’est leur droit et notre Europe est
aujourd’hui plus unie et libre. En 2008, le « membership action
plan » à l’OTAN (ouverture de la candidature) est refusé à l’Ukraine et la
Géorgie. Quelques mois plus tard, la Géorgie est attaquée par la Russie.
C’est l’absence de garantie de sécurité qui suscite l’agression, pas l’inverse.
En 2014, c’est pour le drapeau européen que se battent les Ukrainiens sur la
place Maïdan, le début de la guerre actuelle. Pas pour l’OTAN qui n’est même
pas un sujet. En 2022, c’est en réaction à l’agression russe que la Suède et la
Finlande choisissent de rejoindre l’OTAN. Ce n’est pas l’expansion de l’OTAN
qui provoque la guerre; c’est révisionnisme impérialiste du régime de Poutine.
Et qui pousse les pays européens à chercher des garanties de sécurité pour se
protéger en retour. On ne peut pas « condamner par dessus tout
l’invasion » quand on valide les mensonges de l’agresseur.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire
général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à
l’Assemblée nationale)
> Aujourd’hui à Bethléem, en Cisjordanie, j’ai échangé avec des acteurs
associatifs, humanitaires, économiques, culturels, cultuels et institutionnels
palestiniens. À l’écoute de leur quotidien, convaincu de l’espérance partagée,
d’une solution respectant les droits et l’avenir de chacun.
● MoDem
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Le 6 mars dernier, l'Assemblée nationale a adopté cinq propositions de
loi dans le cadre de la niche parlementaire du groupe Les Démocrates.
C'est une victoire pour le travail parlementaire qui consacre notre place
centrale en assumant de travailler avec toutes les autres forces républicaines.
Ces dernières années, certains ont préféré transformer parfois l'hémicycle en
antichambre d'un débat médiatique, mais stérile de changements concrets,
donnant l'impression d'une Assemblée nationale qui organise sa propre
impuissance dans des débats et des postures qui ne font finalement que nourrir
le populisme.
Face à ce constat, notre groupe a fait le choix d'inscrire pour cette journée
de niche des textes qui répondent à des problématiques précises, concrètes et
issues de remontées de terrain.
À l'issue de cette journée, riche de débats, nous avons lutté contre le
démarchage téléphonique abusif ; créé un cadre d'emploi pour les
personnels de santé qui accompagnent au quotidien nos sapeurs-pompiers ;
amélioré la lutte contre la prolifération du frelon asiatique ; renforcé
la lutte contre les maladies qui peuvent décimer nos vignobles et facilité la
résolution de successions conflictuelles.
Au Mouvement Démocrate, nous avons pour ambition, dans le cadre des niches
parlementaires, une seule ambition : celle de répondre avec pragmatisme et
sans démagogie aux préoccupations de nos concitoyens.
Parce qu'être responsable politique, c'est répondre aux grandes urgences du
monde, et elles sont nombreuses, mais c'est aussi entendre, comprendre et
apporter des réponses à tout ce qui peut gâcher la vie des gens au quotidien.
C'est dans cet état d'esprit que nous entendons continuer à agir à l'Assemblée
nationale. Pas pour faire des grandes promesses de révolution, mais pour des
évolutions concrètes, pas à pas. Pas pour faire une nouvelle loi dès qu'il y a
un fait divers, mais pour vérifier que la loi s'applique et qu'elle est adaptée
aux réalités de terrain. Pas pour complexifier le droit, encore une fois, mais
pour simplifier la vie des gens.
Du cœur de nos communes jusqu'au Parlement, de Bruxelles jusqu'au gouvernement,
nous continuerons de porter cette exigence au cœur de notre vie démocratique.