2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

lundi 10 mars 2025

Propos centristes. France – Garantir une paix durable en Europe / Dissuasion nucléaire française et Union européenne / Soutien à l’Ukraine / Exactions en Syrie / Retraites…


Voici une sélection, ce 10 mars 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Félicitations au futur Premier ministre du Canada Mark J Carney. Au moment où nous faisons face à tant de défis, les liens entre la France et le Canada sont plus forts que jamais. Merci à mon cher ami Justin Trudeau pour ces huit années d’excellente coopération.

 

► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]

Ministres centristes/centraux
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Les violences perpétrées contre des civils alaouites et chrétiens en Syrie sont insoutenables. La communauté internationale doit garantir la protection des populations et s’assurer que les coupables de ces crimes ne restent pas impunis.

> Le monde politique reste masculin, c’est la marque d’un système qui reste profondément sexiste.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
I> Il serait irresponsable de ne pas soutenir les Ukrainiens dans la résistance héroïque qu'ils opposent à l'envahisseur russe.

> Les exactions perpétrées contre des civils en Syrie sont inacceptables. La protection des populations doit être garantie. Il ne peut y avoir d’impunité pour les coupables de ces crimes.
Je me suis entretenu avec le ministre des Affaires étrangères intérimaire de Syrie. Je lui ai exprimé notre vive inquiétude, notre ferme condamnation des exactions commises contre des civils et notre exigence que les coupables de ces crimes soient punis.

> Vladimir Poutine fait preuve d'une grande fébrilité face à l'Ukraine et ses alliés, qui ont montré leur volonté farouche, dans leurs échanges avec l'administration américaine, de mettre fin à cette guerre. De créer les conditions d'une paix juste et durable. C'est tout ce qu'il veut éviter, lui qui conçoit le destin de la Russie comme celui d'un empire qui veut repousser ses frontières par la force. 

> Ne nous laissons pas intimider. Les Européens ont fait, jeudi, le choix historique de se donner les moyens d'assurer leur propre sécurité à un moment où leur sécurité est menacée par la Russie, et où les États-Unis ont décidé de réduire leur niveau d'engagement militaire sur notre continent. Le fait que Poutine brandisse la rhétorique nucléaire n'est pas inhabituel, mais c'est totalement irresponsable de la part d'un pays membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU. 

> [Livraison de Mirages 2000] C'était un engagement qui avait été pris en juin dernier pour soutenir la résistance ukrainienne face à l'agresseur. L'engagement de la France a été tenu. 

> Notre objectif est de garantir les conditions d'une paix durable sur le continent européen. Mais force est de constater que la menace s'est transformée depuis trois ans : elle s'est internationalisée avec l'entrée dans le conflit de soldats nord-coréens, s'est installée dans tous les champs de la conflictualité. Soit nous restons aveugles au fait que la ligne de front s'est rapprochée de nous et, un jour ou l'autre, nous serons inévitablement entraînés vers la guerre. Soit nous nous donnons les moyens de dissuader la menace, et nous aurons la paix. C'est tout l'objectif du sommet européen qui s'est tenu jeudi à Bruxelles, un moment aussi décisif pour la sécurité européenne que la création de l'Otan en 1949. Il y a eu 1949, il y aura eu 2025. 

> [Evirter la guerre] Oui, si chacun prend pleinement conscience des menaces qui nous guettent et des efforts à consentir pour les surmonter. Le président de la République a appelé, depuis huit ans, à un sursaut pour la France et pour l'Europe. Le moment de ce sursaut est venu. C'est d'ailleurs dans cet objectif que je commencerai à Nantes (Loire-Atlantique), dès ce lundi, une tournée des régions à la rencontre des Français, élus, chefs d'entreprise, lycéens, étudiants, pour leur mettre toutes les cartes en main. L'heure est au réarmement des esprits. 

> Les États-Unis sont des alliés. Mais nous ne voulons pas leur être aliénés. Ils ne peuvent pas se passer de l'Europe. Ils ont un besoin vital des 450 millions d'Européens qui utilisent les plates-formes des géants américains du numérique, des 350 milliards d'euros (Mds€) de notre épargne qui financent chaque année l'économie américaine et son déficit public considérable. Un besoin vital de nos talents, de nos chercheurs qui peuplent leurs grandes entreprises et universités. Sans l'Europe, l'Amérique serait moins forte, moins sûre et moins prospère. (…)
Ce sont des besoins vitaux pour l'Amérique. L'objectif n'est évidemment pas d'entrer dans une confrontation avec elle, mais il va de soi que nous défendrons nos intérêts avec fermeté. L'Europe est une puissance qui s'ignore alors qu'elle aurait, pour se protéger si nécessaire, des capacités de frappe économique dans la profondeur. 

> Aujourd'hui, pour mettre fin à la guerre en Ukraine, nous avons besoin de la participation active des États-Unis. Que Donald Trump veuille amener Vladimir Poutine à négocier la paix, c'est une bonne chose. Il ne faut pas l'en dissuader. Mais pour demain, nous ne voulons plus jamais nous retrouver dans cette situation de dépendance aux États-Unis pour ce qui touche à notre sécurité. 

> La volonté de Marco Rubio [secrétaire d’Etat étasunien] reste intacte de parvenir à un accord de paix durable. Nous sommes convenus de nous réunir très prochainement avec nos collègues ukrainiens et britanniques pour poursuivre nos efforts en ce sens. 

> [Réunion des chefs d'état-major, mardi à Paris] Cette réunion rassemblera les chefs des armées des pays européens et alliés de l'Ukraine qui souhaitent contribuer, d'une manière ou d'une autre, aux capacités militaires qui viendront, une fois la paix conclue, dissuader toute nouvelle agression de l'Ukraine. (…)
Il s'agira de partager les diagnostics et analyses pour les faire converger. L'enjeu : définir les moyens de soutenir l'armée ukrainienne dans la durée et les capacités à déployer pour garantir la paix. C'est une première. 

> Les Russes se sont toujours opposés à une présence européenne en Ukraine. Ils l'ont fait il y a dix ans, et cela a permis l'invasion de l'Ukraine en février 2022. C'est donc par la pression qu'il faudra obtenir de la Russie qu'elle accepte un traité de paix prévoyant toutes les conditions nécessaires à une fin définitive des hostilités. 

> J'observe qu'après les attaques massives de la Russie en fin de semaine, Donald Trump l'a menacée de droits de douane et de sanctions massives jusqu'à ce qu'un cessez-le-feu et un accord définitif sur la paix soient conclus. 

> Dès 2022, nous avons immobilisé l'ensemble des avoirs publics russes présents en Europe. L'année dernière, nous avons saisi les intérêts versés sur ces avoirs pour fournir une aide de 45 Mds€ à l'Ukraine, sans que cela ne coûte rien aux contribuables européens. Nous estimons, à ce stade, qu'aller plus loin présenterait plus d'inconvénients que d'avantages. 

> [Dissuasion nucléaire française] La première étape, c'est de permettre à nos partenaires européens de mieux comprendre ce que recouvre la dimension européenne de notre dissuasion au moment où certains d'entre eux ont décidé de faire des efforts massifs en matière de défense. Dans tous les cas, la dissuasion est et restera maîtrisée de bout en bout par la France.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> Salma est morte à Saint Denis de la Réunion. Assassinée. Salma chantait. Elle travaillait au Carré Ktédral. Les violences intrafamiliales et les violences sexuelles sont un fléau. Rien ne le justifie. Nous ne nous y résoudrons jamais.

> Tous nos enfants doivent avoir le droit de rêver grand. Petites filles et petits garçons. Au numérique, aux sciences, aux mathématiques. Et la parentalité ne peut pas se résumer à la maternité. C'est pour ça notamment que je souhaite la création du congé de naissance pour les deux parents. C'est une mesure puissante d'égalité. 

> Je me réjouis de la forte mobilisation dans les manifestations du 8 mars. Je salue la force de leur engagement. Mais je me désole que certains osent associer féminisme et antisémitisme. Il est intolérable que des femmes soient empêchées de manifester parce qu'elles sont juives. Le féminisme est un universalisme. Un bloc. 

> Nous ne sommes pas dans la surenchère. Nous ne sommes pas des va-t’en-guerre. Mais nous sommes lucides et nous devons être prêts et mobilisés pour protéger notre pays et garantir notre souveraineté militaire. 

 

Astrid Panosyan-Bouvet (ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> Elles sont entrepreneuses, ingénieures, agricultrices, aides-soignantes, cheffes d’entreprise, chercheuses, enseignantes… En premières lignes, chaque jour avec fierté, elles bâtissent, innovent, soignent, enseignent et accompagnent. En ce 8 mars, Journée internationale des droits des Femmes, nous célébrons leur engagement et leur contribution essentielle à notre société. À toutes celles qui portent notre pays : merci !

> [Egalité professionnelle femmes-hommes] Les résultats de l’Index sont en constante progression depuis sa mise en place, ce qui témoigne de l’efficacité du dispositif et de sa bonne appropriation par les entreprises mais je remarque surtout que les inégalités salariales entre les femmes et les hommes restent très élevées. La différence salariale entre femmes et hommes est de plus de 22 % au global, 14 % si l’on exclut le temps partiel, et 4 % à travail strictement égal, en défaveur des femmes. Et ce différentiel stagne depuis plusieurs années. Enfin, les femmes sont aussi bien moins nombreuses chez les cadres dirigeants et insuffisamment représentées dans les instances exécutives. État, entreprises : il reste un très important travail à réaliser pour enfin aboutir à une réelle égalité. (…)
Les femmes sont surreprésentées dans des métiers objectivement moins payés et pourtant essentiels, comme les métiers du soin ou de la propreté, et elles sont surreprésentées dans le temps partiel, en particulier subi. Il concerne à 80 % des femmes. On observe également un décrochage très net à la naissance du premier enfant. Elles perçoivent 38 % de salaire en moins que les hommes, en moyenne, au cours des dix années qui suivent comme le souligne le Comité d’Analyse Économique. C’est considérable et c’est très difficile à rattraper.

 

Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargée des Comptes publics)
> Ma méthode en trois mots:
- Intransigeance sur nos priorités
- Transparence totale sur l’état de nos comptes
- Tolérance 0 sur la fraude
Intransigeance sur les priorités, transparence avec les Français, tolérance zéro avec la fraude, vont nous permettre de récupérer des marges de manœuvre sans opposer de manière stérile l'essentiel de notre unité (...) et l'essentiel de notre souveraineté

> La première chose qui finance un pays c'est sa croissance, sa prospérité, c'est la création d'emploi.

> Je préfère le « quoi qu’il arrive » au « quoi qu’il en coûte ». Mon rôle de ministre des Comptes publics c’est de rendre possibles les priorités de l’Etat au service des Français.

> La solution d'un pays fort et puissant, ce n'est pas de s'affaiblir par des impôts quand nous sommes le pays qui taxons le plus de l'OCDE.

> Il n'y aura pas de coupes sombres dans les hôpitaux ni dans l'éducation.

> Nous sommes le seul pays d'Europe (...) qui a pris l'engagement de doubler les milliards d'euros consacrés à la défense entre 2017 et 2030.

> Nos alliés américains sont devenus imprévisibles (...) Nous devons être capables d'être plus autonomes (...) en comptant un peu plus sur nous-mêmes et en comptant un peu moins sur des alliés qui peuvent être moins prévisibles.

> [Russie] Un pays qui s'arme dans les proportions actuelles, c'est un pays qu'on doit regarder et qui doit nous amener à nous regarder nous-mêmes.

> Le but est à l'union (...) Ce qui se joue c'est notre capacité en tant que pays dans un continent qui s'appelle l'Europe de garantir la paix (...) La première force d'un pays c'est son unité.

> [Droits de douane américains] Une partie de ce qui se passe est contraire aux intérêts des Américains eux-mêmes.

> On ne veut pas la guerre commerciale (...) Nous serons fermes en étant unis d'une voix européenne et nous serons réactifs.

> [Réforme des retraites] Je crois en la démocratie sociale. Je fais une totale confiance aux partenaires sociaux qui ont une prise de conscience.

> Point sur les comptes publics début avril tant pour tenir la cible de déficit à 5,4% que pour potentiellement renforcer notre aide à l'Ukraine s'il faut le faire.

> [Utilisation des avoirs russes gelés] C'est un débat qui est en cours. On n'a pas de pudeurs de gazelle à regarder cet argent.

 

Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> L’automobile française est en route vers l’électrification pour 2035 ! Avec Luc Chatel, président de la PFA, nous avons échangé sur les enjeux de la filière automobile suite aux annonces du dialogue stratégique européen et des prochaines étapes de l’électrification. La France a obtenu des flexibilités européennes sur les amendes sans modifier l’objectif de 2035 et un renforcement du soutien à la demande notamment pour les flottes professionnelles. La France continue de porter la voix de l’électrification, de l'industrie et de sa compétitivité. La route vers une mobilité durable est tracée, et l'industrie est prête à relever ce défi !

 

Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Quand Apple et Google rayent la date du 8 mars de l’agenda … nous en France nous le fêtons et le gravons dans le marbre. Les valeurs de la République Française ce sont la liberté, l’égalité et la fraternité. Dans les quartiers comme partout en France. Alors vive le 8 mars! N’en déplaise à Apple et à Google !

> Donner le pouvoir économique aux femmes. Soutenir pour s’émanciper.

 

Thani Mohamed Soilihi (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux)
> Honoré d’avoir ouvert cette semaine avec Elisabeth Borne, l’Iftar de la paix, en ce début de ramadan, pour porter un message de fraternité, de vivre-ensemble, de respect de chacun/e et de laïcité. Ce sont les valeurs que mon enfance à Mayotte et que la République m’ont enseignées. Ce sont les valeurs que je continuerai de défendre aujourd’hui, plus que jamais face à la brutalisation du monde.

> Un grand rendez-vous sur l'entreprenariat féminin en France et en Afrique s’est tenu à l'Elysée aux côtés d’Emmanuel Macron, Aurore Bergé, Rachida Dati et Clara Chappaz. L'énergie et les talents des entrepreneuses, dans le secteur de la tech et de l'agro-business notamment, étaient contagieux. Honoré d’avoir eu la responsabilité de clôturer ce bel événement. Merci au Président de la République pour l'impulsion donnée en appuyant l'initiative AFAWA, qui favorise le financement des projets entrepreneuriaux des femmes, ainsi qu'à toutes les panélistes. Fierté et admiration!

 

Autres ministres
Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique)
> Avec Laurent Saint-Martin, nous avons rencontré Howard Lutnick, le secrétaire américain au Commerce et Jamieson Greer, le représentant américain au Commerce, pour discuter de l’impact d’une potentielle hausse des droits de douane sur les produits français et européens. Nous avons clairement exprimé notre position et souligné l'impact potentiel sur nos économies. Il sera important dans les prochaines semaines de maintenir le dialogue avec l'administration Trump et la Commission européenne.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Nous ne sommes pas en guerre, nous voulons garantir la paix sur notre continent. Sans naïveté, ni fébrilité. Nous devons réassurer notre effort de défense pour faire face à la période de rupture que nous traversons.
Nous allons accélérer la cession à l’Ukraine des équipements plus anciens de nos armées : chars AMX-10RC, véhicules de l’avant blindés… Et continuer à mobiliser les intérêts des avoirs russes gelés, 195 millions d’euros cette année, pour livrer des obus de 155mm et bombes planantes AASM qui arment les Mirage 2000 ukrainiens.
Pour notre production de munitions, un investissement de 7 milliards d’euros permettrait de saturer les chaînes de production jusqu’à la fin de la décennie. Nos industriels de défense ont déjà augmenté leurs cadences de production, mais nous travaillons ensemble pour aller plus loin :
- Livrer 4 à 5 Rafale par mois d’ici 2026
- Multiplier par deux entre 2024 et 2026 la production de bombes planantes AASM
- Doubler la cadence de production du missile antichar Akeron MP
- Favoriser des partenariats avec l’industrie civile pour massifier la production, notamment de munitions téléopérées (drones suicide).
L’union nationale autour de nos armées existe, ce qui n’empêche pas un débat politique sur notre défense, qui doit être éclairé. J’ai convié cette semaine les présidents de groupes parlementaires à une réunion avec l’état-major des armées et nos services de renseignement. Pour que ceux qui suivent ces questions pour l’État puissent informer les parlementaires, dans un cadre confidentiel, et répondre à leurs questions.

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Les Français doivent travailler plus: la France souffre d’un taux d’emploi, inférieur à la moyenne européenne. Sur les 15-64 ans, l’écart atteignait 2 points en 2023 (…) La France pourrait compter 800 000 emplois supplémentaires rien qu’en revenant dans la moyenne européenne.

> Les exactions perpétrées contre des civils en Syrie sont inacceptables. La protection des populations doit être garantie. Il ne peut y avoir d’impunité pour les coupables de ces crimes.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> La sécurité de notre pays est une priorité absolue. L’Assemblée nationale est pleinement mobilisée et prête à voter des textes, y compris en adaptant l’agenda si nécessaire.

> Les inégalités salariales persistent depuis des décennies. Une réforme des retraites ne peut pas réparer 40 ans d'écarts de salaires. Ces écarts sont inacceptables. Il est temps de taper du poing sur la table.

> Tous les jours des gens meurent en Ukraine. Il est temps d'instaurer un cessez-le-feu pour mettre fin à cette brutalité et ouvrir enfin la voie aux négociations pour une paix durable.

> La population syrienne paie à nouveau le prix d’une violence aveugle. Les exactions et les crimes doivent être punis. Je souhaite que la communauté internationale continue de se mobiliser pour soutenir une transition politique inclusive et respectueuse des droits de chacun. Les Syriens méritent de vivre en paix et en sécurité.

> Très heureuse d'ouvrir aujourd’hui la 3ᵉ édition du rendez-vous annuel de l'association la Puissance du lien autour d’un enjeu central pour les femmes : le regard. Parce que c’est par le regard que naissent les inégalités. C’est aussi par lui que nous pouvons les déconstruire.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Immense inquiétude face à ce qu’il se passe en Syrie, et aux informations qui nous parviennent s’agissant des alaouites et des chrétiens du pays. Des centaines de civils sont massacrés dans une vague de violence inouïe. La communauté internationale ne peut rester silencieuse face à ce drame. Aucune impunité n’est possible.

> Toutes mes félicitations à Mark J Carney, futur Premier ministre du Canada ! Face aux défis qui se dressent devant nous, je sais que la France et le Canada se tiendront côte à côte.

 

Jean-René Cazeneuve (député)
> Retraites : un équilibre artificiel Si les régimes de base s’approchent de l’équilibre, les régimes des fonctionnaires et les régimes spéciaux n'y parviennent que grâce à une contribution massive de l’État : près de 53 Mds€ en 2023 Solidarité… ou Ponzi ? Les autres chiffres
Selon les projections de la Cour des comptes, le ratio cotisants/retraités va continuer de chuter. Imaginé à une époque où 5 actifs finançaient 1 retraité, notre système de solidarité intergénérationnelle est, avec un ratio de plus en plus proche de 1.5, intenable.
La France consacre 25% de plus que l’Allemagne aux retraites et 15% de plus que la moyenne européenne. La France n’est pas une île. Baissons ces dépenses, rendons du pouvoir d’achat aux actifs.
80 % des ressources du système des retraites viennent des cotisations et des impôts. Chaque mois, 28 % du salaire super brut, soit en moyenne 800 €, est ponctionné pour financer le système. Combien de temps les actifs vont-ils encore l’accepter ?
Si retraités et actifs semblent avoir un niveau de vie équivalent, en pratique les retraités n'ont souvent pas de loyer à payer, plus d’enfants à charge… Les actifs, eux, payent d’importantes cotisations sans aucune garantie pour leurs retraites futures. Justice sociale ?
La réforme de 2023 a ralenti la chute, mais le déficit des retraites continue inexorablement de se creuser. Plus de retraités, des pensions en hausse… Sans nouvelle réforme, notre système ne tiendra pas, et ce seront les actifs d'aujourd'hui et de demain qui payeront !
Il est temps de regarder l’éléphant au milieu de la pièce ! Certains s'y refusent, mais la réalité est là, nous dépensons pour les retraites :
- 3 fois plus que pour l’enseignement
- 8 fois plus que pour la défense, la sécurité et la justice
- 10 fois plus que pour l’environnement
Les Français partent à la retraite un an plus tôt que la moyenne européenne et un an et demi avant les Italiens et les Allemands, plaçant la France au 22e rang sur 27 en Europe. Comment ? À coup de dette publique !
Les résultats du conclave pèseront largement sur nos finances publiques. Pas de secret, pas de baguette magique : pour rétablir nos comptes, il faudra travailler plus.

 

Prisca Thevenot (députée)
> La majorité des responsables politiques que j’entends sont pressés de parler de 2027. Gabriel Attal, quant à lui, a une seule priorité : agir pour les Français de là où il est, maintenant. Il ne se résigne pas à l’inaction car l’avenir de notre pays se joue maintenant !

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> Très bonne rencontre avec le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Moldavie . Au cours de notre entretien je lui ai réaffirmé mon soutien à la volonté exprimé par le peuple Moldave de poursuivre sur le chemin de l’intégration européenne.

 

● MoDem 
Bruno Fuchs (député)
> Il y a une guerre mondiale pour la survie de l'Europe et de notre modèle démocratique.

 

Frédéric Petit (député)
> La dimension européenne de notre dissuasion nucléaire n’est absolument pas nouvelle. Créer un parapluie nucléaire demain avec nos partenaires européens ne sera pas responsable d’une escalade avec la Russie. On n’attaque pas avec un parapluie, on se défend.

 

► Autres 
Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie industrielle)
> [Plan d'urgence pour l’automobile] Nous avons analysé les problématiques de chacun : les sous-traitants, les équipementiers et les constructeurs. La philosophie globale, c'est de dire réfléchissons à l'automobile dans 10 ou 15 ans, dans le cadre de la transformation énergétique, et mettons en place tous les dispositifs pour vous accompagner. En matière d'innovation, nous allons créer un cadre réglementaire harmonisé pour la voiture autonome en Europe. Elles roulent dans toutes les villes du monde, sauf en Europe.

> [Décarbonation] On offre aux constructeurs automobiles de la flexibilité dans ce domaine. Sur les normes CO2, les obligations vont être calculées sur trois ans. Cela relève du bon sens. Pénaliser la filière avec des amendes au moment où on souhaite les aider n'était pas la meilleure chose à faire. Nous allons aussi avancer la clause de revoyure sur l'interdiction de la vente de véhicules thermiques en 2035. Elle était prévue en 2026, mais nous l’ouvrons dès cette année pour une décision en 2026 sur le cadre réglementaire et redonner de la perspective. (…)
Par ailleurs, 500 millions d'euros vont être fléchés vers les infrastructures de recharge et un milliard d'euros vers l'innovation dans le secteur automobile. Nous allons aussi déployer 1,8 milliard d'euros du fonds d'innovation pour financer la production de batteries, à la fois pour devenir leader sur les nouvelles technologies de batteries - car nous avions pris beaucoup de retard sur la génération actuelle - et pour accompagner les gigafactories européennes qui ont des problèmes de production. Cela répond à une grosse demande des industriels, car les batteries représentent 50% du coût d'une voiture électrique. Nous allons inclure aussi l'obligation d'avoir une part de made in Europe dans les batteries et les composants assemblés dans les voitures. (…)
Le principe est validé dans le plan automobile, ce qui est essentiel. Maintenant, il va y avoir une discussion pour déterminer quelle part devra être d'origine européenne et le traduire dans un texte. Tous les pays obligent à une certaine part de «made in local» dans leurs véhicules, que ce soit la Chine ou les Etats-Unis, l’Inde, le Brésil, la Thaïlande... Mais cela ne s'était jamais fait au niveau européen. Cela doit éviter que l'Europe ne se transforme en une zone d'assemblage de véhicules, avec des composants importés du reste du mode. C'est toujours le même problème : s’il n’y a pas de demande, il n’y aura pas d’offre produite. En créant une demande, on crée des marchés. Pour soutenir la demande, nous allons aussi proposer, par voie réglementaire, de garantir une part de verdissement obligatoire des flottes des entreprises, au moment de leur renouvellement. Cela permettra de regarnir le carnet de commandes des constructeurs.

> La Commission européenne n'a pas de compétences en matière de fiscalité. Elle ne peut faire que des recommandations aux Etats membres pour booster la demande avec du leasing social ou des bonus. Mis en place dans plusieurs Etats membres, cela pourrait avoir un vrai impact pour les constructeurs automobiles. La Commission propose aussi de conditionner les investissements étrangers pour les constructeurs et les équipementiers à des transferts de technologie et au renforcement de la chaîne de valeur européenne. Cela nécessitera d’utiliser nos outils de sécurité économique. Donc on avance : objectivement, ce plan à ce stade a été très bien reçu par l’ensemble de la filière, y compris les constructeurs.

 

● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée, présidente)
> La Russie a agressé l’Ukraine. Elle doit payer pour les dommages de la guerre. Oui, nous devons utiliser les avoirs russes comme garantie de prêts aux Ukrainiens.

> Les Européens doivent mettre des propositions concrètes sur la table pour garantir notre sécurité continentale. Des forces européennes de maintien de la paix en Ukraine seraient précieuses une fois un accord trouvé.

> Un grand emprunt populaire auprès de nos concitoyens serait du gagnant-gagnant!
- Les épargnants placent leur argent dans des placements sûrs et rentables.
- Nous soutiendrions nos industries de défense en pleine croissance.

> L’Europe est là : elle répond présente. Le Président de la République a remis l’Europe au centre du jeu et continuera de le faire. Les sommets européens du moment et la coopération avec nos amis britanniques en attestent. Continuons !

> Nous sommes dans un moment d’une gravité historique. Regardons la réalité en face : nous sommes entourés de puissances hostiles. Nous avons besoin d’Europe pour faire bloc et défendre nos intérêts comme grande puissance.

 

Bernard Guetta (député)
> Les autorités russes ont de bonnes raisons d'être nerveuses : L'Europe s'affirme comme une puissance politique sur la scène internationale. Ce à quoi Moscou ne s'attendait pas.

> Si Monsieur Trump donne la possibilité à Vladimir Poutine, dans les jours ou semaines qui viennent, d'avoir une victoire en Ukraine, alors il reprendra son souffle, il se remusclera et oui, il s'attaquera à d'autres pays. Mais s'attaquer à d'autres pays ne veut pas forcément dire faire débouler des chars. Il y a aussi les guerres hybrides. Et elles peuvent être redoutables.

> Monsieur Orbán est le cheval de Troie de la Russie au sein de l'Union européenne.

> Le mensonge russe ne peut plus surprendre.

 

 


Editorial du CREC. La chasse aux faux centristes plus nécessaire que jamais


Après avoir été de gauche, Pierre Laval fut centriste avant d’être l’homme des nazis pendant la guerre.

Et lors de son procès, il se défendit avec des arguments parfois centristes pour tenter de sauver sa peau, en vain.

Avoir été centriste ou s’être prétendu centriste n’a jamais été un brevet de Centrisme.

Et en cette période de crise mondiale, plus que jamais il convient de faire la chasse aux faux centristes qui tentent soi-disant d’avoir un discours «modéré» ou «équilibré» mais dont l’objectif est soit la défense de l’indéfendable Poutine, soit une vulgaire tentative politicienne de se faire une popularité en critiquant de le pouvoir en place.

Ces faux centristes pullulent dans le monde entier et la France est malheureusement bien servie.

On évoquera tout juste le tristement et heureusement incélèbre Yves Pozzo di Borgo, ancien giscardien qui se prétendit centriste pour capter un héritage de l’UDF (et créer un Institut Lecanuet dont les objectifs étaient une propagande que l’ancien ministre de la Justice et candidat à l’élection présidentielle de 1965 aurait condamné sans aucune réserve).

Ce personnage trouble prit fait et cause pour Vladimir Poutine et s’en alla en Crimée après l’annexion de ce territoire par le despote russe pour y arborer tout sourire un t-shirt insultant Barack Obama!

Depuis, il est devenu un relayeur de fake news et un élucubrationiste répandant toutes les théories complotistes du Kremlin.

Dans la même veine du faux centriste qui tente de capter l’héritage de l’UDF, on trouve Hervé Morin, le président de la coquille vide Les centristes qui sont des alliés fidèles de la droite la plus radicale représentée par les Wauquiez, Retailleau ou Ciotti…

Un Hervé Morin qui vient d’accuser Emmanuel Macron de dramatiser la situation mondiale actuelle ce qui rappellera de bien mauvais souvenirs à tous ceux qui n’ont pas oublié les discours «pacifistes» de l’entre-deux-guerres prononcés par nombre de futurs membres du gouvernement de Philippe Pétain à Vichy.

Un des membres de ce parti croupion est le «fameux» de Courson qui s’est fait une spécialité de critiquer sans cesse et sans finesse depuis 2017, le pouvoir centriste en place dans le pays!

Cela lui a permis d’avoir ce qu’il souhaitait, une couverture médiatique qu’il n’aurait jamais pu imaginer avoir grâce à ses qualités politiques.

Il s’est même allié avec LFI pour tenter de renverser le gouvernement et le président de la république ce qui lui a valu une récompense de la part du parti d’extrême-gauche qui a voté pour lui afin qu’il soit le rapporter du Budget à l’Assemblée…

On peut dire la même chose de la plupart des membres de l’UDI qui sont des hommes de droite, certains modérés il est vrai mais pas tous, dont le président du parti Hervé Marseille et, surtout, son prédécesseur, le si controversé Jean-Christophe Lagarde.

Une UDI qui s’est raccrochée dernièrement au wagon du macronisme pour ne pas disparaitre définitivement du paysage politique mais qui n’est toujours pas centriste.

Pourquoi faut-il démasquer les faux centristes?

Parce que le Centre a un discours clair et fort sur la crise mondiale actuelle et sur la montée des extrémismes et des populismes qui ne doit pas être parasitées par les propos souvent indignes de ces centristes-que-de-nom pour reprendre une expression étasunienne connue.

Le Centrisme n’a rien a voir avec un discours démagogique, de renoncement, frisant dangereusement vers le populisme et alliant jusqu’à des alliances avec les extrêmes qu’ils soient de gauche ou de droite.

Un discours qui décrédibilise de Centre par des politiciens qui pensent d’abord à leurs carrières qu’au bien du pays.

Il fallait que ce soit dit.