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lundi 3 mars 2025

La Quotidienne centriste du 3 mars 2025. La grossière manœuvre de Trump pour régler son compte à Zelensky


Éliminer Zelensky, tel est l’objectif de Donald Trump afin de se débarrasser de celui qui l’empêche de se partager l’Ukraine avec Poutine et faire ensuite des deals comme l’échange pays Baltes-Groenland avec son ami criminel tout comme lui.

Pour y parvenir l’extrémiste populiste a sorti la grosse artillerie où se mélangent ses procédés habituels, les mensonges, les insultes, les menaces et l’élucubrationisme (complotisme), tout ce qui est bon pour diaboliser ceux qu’ils considèrent comme ses ennemis et les humilier pour qu’ils se retrouvent plus bas que terre.

Ainsi, Zelensky a été faussement accusé d’être un dictateur, de ne pas vouloir la paix, de ne plus être soutenu par son peuple, de ne pas avoir remercié les États-Unis pour leur aide, d’insulter Trump, de refuser de payer son dû à l’Amérique, d’avoir déclarer la guerre, etc.

Cette stratégie nauséabonde a fonctionné lors des primaires républicaines en 2016 avec Jeff Bush, Marco Rubio ou encore Ted Cruz, puis, une fois au pouvoir, contre tous ceux qui dans son camp tentaient de résister ou simplement de garder une once de dignité.

Et elle a produit les effets espérés en faisant taire toute contestation au sein du Parti républicain où la lâcheté est désormais un mode de fonctionnement courant.

A chaque fois qu’il a face à lui une personne qui ne fait pas ses quatre volontés, tel un narcissiste égocentrique au plus haut degré, sa haine n’a plus de limite.

Et c’est ce qui se passe avec le président ukrainien.

Ici, rien qui ressemble à de la géopolitique de haute volée, ni même à des valeurs quelconques, juste une volonté d’un minable règlement de compte envers une homme qui ne fait pas ses quatre volontés.

Un comportement qui est souvent encore plus dangereux que la défense d’une idéologie parce que chez ce genre de personnages, la rancune n’a aucune limite.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


Vues du Centre. Pacte Trump-Poutine – Les centristes doivent être l’avant-garde de la résistance européenne

Par Jean-François Borrou et Alexandre Vatimbella


Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste. 
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes. 
Alexandre Vatimbella est éditorialiste au CREC et son fondateur.

Le combat qui vient de prendre une dimension critique entre les Etats-Unis de Trump et les pays européens est celui de tous les centristes.

Au-delà de l’essentielle défense de l’Ukraine pour la sécurité de l’Europe mais aussi du monde, tout ce que le trio Trump-Poutine-Xi – il ne faut surtout pas oublier le dictateur chinois dans l’équation – veut abattre, c’est tout ce qui est la base même du Centrisme et des valeurs centristes.

Tout le monde que ces trois infâmes personnages veulent détruire, c’est celui que porte le Centrisme et le Centre.

Démocratie républicaine libérale, gouvernance mondiale et mondialisation humaniste en matière de sécurité et de garantie de la paix, liberté, égalité, fraternité, respect de l’autre, de sa dignité et de son individualité, c’est tout cela auquel s’attaquent l’autocrate américain et les dictateurs chinois et russes, c’est tout cela qui est le cœur même du combat des centristes.

Les valeurs humanistes, les principes démocratiques, la vision d’un monde de paix et d’une Europe unie, tout chez les centristes font d’eux l’avant-garde de la résistance européenne face au pacte que sont en train de conclure Trump et Poutine dans notre dos et sur notre dos avec la bénédiction de Xi.

Encore faut-il passer de la posture à une vraie implication ce que certains sont en train de faire alors que d’autres sont trop attentistes.

Oui, comme l’a dit Emmanuel Macron, s’il est déjà minuit moins le quart, tout n’est pas perdu.

Mais attention à ne pas attendre que sonnent les douze coups de minuit car, oui alors, demain, il sera trop tard.

Jean-François Borrou
Alexandre Vatimbella

 

 


Une Semaine en Centrisme 2025/8 (26 février-2 mars). La semaine de vérité de l’Europe / Mais où sont passés les centristes américains? / Le couple Poutine-Xi, grand vainqueur


La semaine de vérité de l’Europe vient de se dérouler.

Il n’est plus possible, après le traquenard de Trump et de ses acolytes tendu à Zelensky – mais aussi aux Européens – à la Maison blanche, de détourner les yeux et de tendre les deux joues!
D’autant que des gifles, ces Européens, ils en ont pris plusieurs volées depuis plus d’un mois de la part de l’extrémiste populiste et de ses sbires.
Que ce soit le discours de son vice-président, JD Vance, à Munich où il a critiqué les démocraties européennes et vanté les partis d’extrême-droite, l’intervention d’Elon Musk en faveur des néo-nazis de l’AfD lors des élections allemandes et de ses insultes envers les Travaillistes au pouvoir au Royaume-Uni ou de l’imposition de droits de douane pour casser l’économie de l’Union européenne, sans parler de sa volonté d’annexer le Groenland.

Pour l’instant, les Européens se sont montrés à la hauteur dans leur propos et dans leurs gestes d’unité et de défense de Volodymyr Zelensky.
Néanmoins, ils n’ont pas voulu une confrontation directe et ferme face à Trump qu’ils espèrent encore pouvoir amadouer et convaincre de ne pas basculer dans le camp de Poutine.
Mais tout semble malheureusement dire que cela est déjà le cas.
La réalité est là et il serait particulièrement irresponsable de la cacher et même de la minimiser.

Mais où sont les leaders centristes américains en ce moment crucial pour leur pays et le monde libre?
En tout cas, on ne les entend pas.
Ni Barack Obama, ni le couple Clinton, ni Joe Biden, ni Kamala Harris et quelques autres figures importantes du Parti démocrate qui sont étrangement absents des médias et des réseaux sociaux.
Etrangement parce qu’ils devraient s’exprimer et peser de tout leur poids face à l’infâmie du début de la présidence Trump.
On peut comprendre que le traumatisme de la défaite à la présidentielle les ait traumatisés.
On comprendrait moins qu’ils aient peur d’intervenir pour ne pas froisser les électeurs de l’extrémiste populiste dont on rappelle au passage qu’ils ne représentant même pas un tiers du corps électoral.
Car il s’agit ici de valeurs, de principes, de règles qu’il faut défendre au moment où le monde libre vacille et peut s’écrouler à cause des Etats-Unis, de leur propre pays.
Déserter le champ de bataille n’est pas acceptable de leur part d’autant que certains portent des responsabilités dans cette défaite de novembre dernier.
Heureusement, le leader du Parti démocrate à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, ainsi que celui du Sénat, Chuck Schumer, mènent le combat pour la démocratie et les valeurs humanistes.
Mais tous les centristes américains doivent être sur le pont.

Ce n’est pas une option, c’est leur devoir.

Dans ce monde de plus en plus chaotique, il y en a deux comparses – «partners in crime» comme le dit si bien la langue anglaise – qui se frottent les mains déjà remplies de sange, Vladimir Poutine et XI Jinping.
Les deux dictateurs doivent être extatiques.

Ils voient leurs efforts pour abattre la démocratie républicaine libérale et prendre les commandes du monde afin d’imposer, avec leur internationale totalitaire, leur ordre nationaliste et oppressif, donner des résultats à une rapidité au-delà de leurs attentes.
Ils peuvent remercier Donald Trump qui leur sert les têtes de l’Occident et du monde libre sur un plateau et qui veut les rejoindre pour gouverner la planète et se le partager en zones d’influences mais aussi d’annexion, le Groenland et le Canada pour Trump, l’Ukraine, la Géorgie, la Moldavie et les Etats baltes pour Poutine, Taïwan et toutes les îles de la mer de Chine pour Xi.
Dans leur complot contre la liberté et pour l’asservissement, il ne reste plus qu’à faire taire les démocraties européennes.
Et, là aussi, ils pourront compter sur Trump.

 

[Retrouvez chaque semaine ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du Centre en France et dans le monde]