C’est clair: l’Europe
doit faire un choix, peut-être le choix le plus cardinal depuis la signature du
Traité de Rome en 1957 instituant ce qu’est aujourd’hui l’Union européenne.
Veut-elle enfin exister face aux États-Unis, à la Chine et à la Russie ou
décide-t-elle d’acter définitivement son refus de prendre son destin en main et
de ne pas dépendre des décisions de puissances extérieures?
L’agression de Poutine contre l’Ukraine, l’internationale totalitaire mise sur
pied par Xi et Poutine, l’élection de Trump et le soutien de ces personnages
aux mouvements extrémistes de l’intérieur qui veulent détruire la démocratie
imposent du courage et de la dignité, tout ce que les Européens ont oublié dans
leurs renoncements successifs à être la plus grande puissance mondiale en
créant une communauté unie au statut fédéral.
Aujourd’hui, il n’est plus temps d’éluder la question, il n’est plus temps de
prendre l’Union européenne pour une corne d’abondance que l’on critique sans
cesse pour se dédouaner de ses erreurs et manquements, il faut agir et vite.
Mais rien ne permet de dire que les gouvernements des pays européens vont enfin
choisir de faire front et de prendre leurs responsabilités.
Qu’ils décident de répondre positivement au défi qui est devant eux ou par la
négative, ce sera, de toute façon, un choix qui va bouleverser l’Europe, son
présent et son avenir.
L’intelligence
artificielle est désormais une réalité incontournable.
Et elle est autant un espoir qu’un danger, une opportunité qu’une menace.
Le Sommet de l’IA qui s’est tenu cette semaine à Paris a permis des débats sur
la manière d’appréhender cette technologie qui va s’installer au cœur de notre
quotidien de plus en plus, de réfléchir pour l’encadrer et la contrôler afin qu’elle
ne produise que des effets bénéfiques mais aussi, notamment pour les Européens
et les Français en particulier, de mettre en place une véritable stratégie
industrielle afin de jouer dans la cour des grands après avoir manqué la révolution
internet.
Ceux qui présentent l’IA juste comme un danger ont oublié qu’une technique n’est
ni bonne, ni mauvaise mais c’est ce qu’en font les humains qui lui donne sa
qualité en la matière.
Quant à ceux qui la
présente juste comme un bienfait ont oublié que de nombreuses techniques mises
au points par les humains ont souvent été utilisées pour le pire comme c’est le
cas pour la fission nucléaire.
Qu’on le veuille ou
non, François Bayrou a remporté une victoire politique en faisant voter le
Budget du pays puis le budget de la Sécurité sociale.
Et cette victoire a
été obtenue par le dialogue, le compromis et le consensus avec les différentes
formations de l’axe central, du PS à LR en passant par Renaissance et le MoDem
tout en renvoyant l’extrême-gauche à ce qu’elle est, une force uniquement destructrice
(d’où le vote de plusieurs motions de censure), et l’extrême-droite à son
dilemme de vouloir renverser tous les gouvernements et présidents tout en se
présentant comme une force désormais responsable afin de séduire le plus de
monde possible (d’où le refus de voter une motion de censure).
Un accord qui s’est
construit à partir des principes centristes, ce qui est à souligner.
Mais cela ne garantit
en rien sa longévité à Matignon ainsi que le succès de son gouvernement.
D’autant que la Gauche
– en rage pour ce qui concerne LFI, les communistes et les écologistes,
incapable d’assumer réellement d’avoir été responsable pour le PS – a décidé
d’une attaque frontale dans une affaire fort opportunément sortie par l’officine
d’extrême-gauche Médiapart et immédiatement relayée par les séides les plus hargneux
de Mélenchon qui l’accusent d’avoir voulue étouffer une affaire vieille de plus
de 30 ans de violences physiques et sexuelles dans un collège où furent
scolarisés ses enfants puis d’avoir menti à ce sujet à l’Assemblée.
Au-delà de la réalité de ces faits inacceptables que Bayrou affirme n’avoir pas
connu à l’époque, ni quand il fut ministre de l’Education, l’offensive est une
nouvelle fois menée, non pas pour le bienfait des enfants et la réparation des
victimes, mais pour déstabiliser le gouvernement, créer le chaos et faire en
sorte d’affaiblir le pouvoir en place pour obtenir la démission du Premier
ministre puis celle du Président de la République.
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semaine ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du Centre
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