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samedi 15 février 2025

La Quotidienne centriste du 15 février 2025. La «paperasse» administrative n’est pas toujours un frein


Partout on ne parle que de ça, la mode est à une demande de simplification administrative qui permettrait soi-disant aux entreprises mais aussi aux citoyens de retrouver de la liberté et du dynamisme qui manquerait tant aux sociétés modernes ankylosées.

Mais ces normes, ces obligations, ces autorisations, ces interdictions, ces démarches ne sont pas que des empêcheurs de travailler et la preuve de l’existence d’un Etat omniprésent et omnipotent qui serait poussiéreux et inefficace et tueur d’initiatives tant publiques que privées.

Car la norme protège, l’autorisation empêche de faire n’importe quoi, l’interdiction sauve des vies, etc.

Simplifier les démarches administratives, pourquoi pas si cela ne met pas en péril toute une architecture bâtie au cours des années et dont l’existence est plus que nécessaire.

Doit-on supprimer les normes qui empêchent de produire et de commercialiser des jouets dangereux?

Doit-on supprimer les tests qui garantissent aux consommateurs des produits de qualité comme des médicaments qui sont sûrs?

Doit-on supprimer toutes les protections des salariés notamment en ce qui concerne leurs droits et leur travail?

Et on pourrait multiplier les exemples.

Les règles administratives si pesantes pour certains sont souvent le résultat d’un combat de longue date qui a apporté du mieux et du bon.

Alors oui, il y a des règlements qui nécessitent d’être assouplis, des démarches d’être simplifiées, des nomes qui n’ont plus lieu d’être.

Mais il faut être prudent en la matière.

Sabrer indistinctement dans ce corpus administratif, redonner de la «liberté» qui ne serait que de la licence qui permettrait de s’affranchir de toute règle, voilà ce que veulent certains des chantres de la simplification administrative.

Souvent leur but n’est pas l’efficacité mais seulement un combat idéologique contre l’Etat ou, plus sûrement, contre les services publics, en particulier ceux de l’Etat social qui protègent et qui aident la population.

Et que l’on si trompe pas, une fois qu’on a décidé de ne pas encadrer une activité, de mettre des garde-fous contre ses dérives, c’est quasiment impossible, ensuite, d’agir comme le prétendent certains qui ne voudraient réglementer qu’a postériori.

Internet et les réseaux sociaux le prouvent quotidiennement.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 


Editorial du CREC. L’incantation à l’Europe unie ne suffit plus


A chaque crise internationale, à chaque danger qui nous guette, nous, les démocrates européens, faisons des incantations pour plus d’Europe, pour une Europe plus unie et pour une Europe forte capable de prendre son destin en main et d’assurer un avenir à ses habitants.

Nous nous fendons de belles déclarations en affirmant que l’Europe est à un tournant et qu’il est enfin temps qu’elle prenne son destin en main.

C’est même devenu une tradition, un passage obligé pour dire de quel côté – le bon, évidemment – on se trouve.

Mais cela ne suffit plus si jamais cela a suffi une seule fois.

A part se faire lever, d’un seul mouvement, tous les détesteurs d’une Europe unie, à gauche et à droite, ce qui fait croire à certains que l’Europe avance, c’est plutôt à des reculades successives que nous assistons quant à une Union qui en serait véritablement une.

Avec l’élection de Trump pour un second mandat, la montée des populismes extrémismes un peu partout chez nous et les intentions belliqueuses de Poutine, avec la structuration des internationales réactionnaires et totalitaires qui sont souvent de mèche pour tenter de fragiliser et d’abattre les régimes démocratiques, s’il n’y a pas, immédiatement, un véritable choc de prise de conscience dans les pays de l’Union européenne, que nous sommes au bord du précipice et qu’il faut que tous les pays membres déclarent d’une seule voix, forte et sans couac, la mobilisation générale, c’est l’Europe de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, celle du respect de la dignité de chacun et des valeurs humanistes qui disparaîtra et que nous serons plongés dans les temps obscurs.

A tous ceux qui ne voient pas le danger imminent et qui se gaussent du catastrophisme qui ressort de cet avertissement et d’autres similaires, nous disons, nous vous connaissons bien, vous avez, à chaque fois, refusé d’ouvrir les yeux et les cataclysmes sont survenus parce qu’ils se fichent que vous vouliez les voir ou non.

Le nazisme, le fascisme, le franquisme, le salazarisme, le léninisme, le stalinisme, le pétainisme hier et aujourd’hui le poutinisme, mais aussi le nationalisme, ont causé des ravages, de la désolation et tant de victimes innocentes sur notre continent avec la complicité de ceux qui ont détourné le regard.

Et ils sont tous nés en Europe!

Une Europe qui avait décidé, à la fin de la Deuxième guerre mondial, «plus jamais ça» et qui est en train de s’apercevoir que les bonnes formules ne suffisent pas.