Voici une sélection,
ce 19 janvier 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les
médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Déplacement au Liban] Un
souffle se lève. Un espoir naît au Liban. Libanaises, Libanais, Après cette
journée vive en émotions à vos côtés, c’est en confiance et amitié que je
réitère cette promesse : la France est et sera toujours à vos côtés.
> Le Liban est une
promesse qu’il y a une autre voie que le repli éthique ou religieux, celle
d’une citoyenneté réconciliée.
> La possibilité
d’un nouveau chemin pour le Liban qui espère et qui résiste : cher
Président Joseph Aoun, vous êtes cet espoir. La France est et sera toujours à
vos côtés.
> [Déclaration des
dirigeants du G7 concernant l’accord de cessez-le-feu à Gaza]
Nous, dirigeants du G7, approuvons pleinement et soutiendrons l’accord de
cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas.
Cette importante nouvelle pourrait mener à la libération de tous les otages
restants; faciliter encore davantage l’acheminement de l’aide humanitaire
urgente; et permettre aux civils de rentrer chez eux et de reconstruire leur
demeure pour ainsi rebâtir leur vie. Nous remercions l’Égypte, le Qatar et les
États-Unis d’avoir agi sans relâche comme médiateurs dans le cadre de ces
négociations, et nous exhortons toutes les parties à respecter les modalités de
l’accord. De plus, nous demandons instamment à toutes les parties de négocier
de manière constructive les phases subséquentes de l’accord, pour garantir sa
pleine mise en œuvre et la fin définitive des hostilités.
Nous réitérons notre ferme condamnation du Hamas et des attaques terroristes
concertées qu’il a perpétrées contre Israël le 7 octobre 2023. Nous déplorons
les dizaines de milliers de vies perdues lors de ces violents attentats et
depuis ces événements ainsi que l’immense souffrance des Palestiniens et des
Israéliens.
Nous exhortons l’Iran et ses agents interposés à cesser toute nouvelle attaque
contre Israël. Nous réaffirmons notre soutien à la sécurité d’Israël devant ces
menaces.
Avec un cessez-le-feu qui sera bientôt instauré, il est également crucial de
saisir cette occasion pour mettre un terme à la situation humanitaire
catastrophique à Gaza, où les conditions ne cessent de se détériorer.
Nous exhortons toutes les parties à veiller au passage sûr, rapide et sans
entrave des secours humanitaires et à assurer la protection des civils,
notamment des travailleurs humanitaires. Le droit humanitaire international
doit être respecté. Nous réitérons notre engagement à continuer de fournir une
aide humanitaire et à entamer le travail de rétablissement rapide et de
reconstruction à Gaza avec le soutien de la communauté internationale.
Nous réaffirmons notre appui à l’égard d’une démarche crédible vers
l’instauration d’une paix devant mener à une solution à deux États où les
Israéliens et les Palestiniens vivent côte à côte dans la paix, la dignité et
la sécurité.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre
centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un
côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un
gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le
Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
●
Ministres centristes/centraux
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> j'ai tenu mon premier Comité social d'administration
ministériel de l’Éducation nationale. J'ai partagé avec les organisations
syndicales mes priorités parmi lesquelles le besoin d'exigence autour du
brevet.
- nouvelle pondération : l'épreuve finale pèsera pour 60% dans la note de
l'élève.
- correctifs académiques supprimés.
- consolidation des compétences pour les élèves de seconde qui n'auront pas eu
ce diplôme.
Autant de mesures concrètes pour agir efficacement sur le niveau d'exigence.
Manuel Valls (ministre d’Etat, ministre des Outre-mer)
> [Discours prononcé devant la Commission des Affaires économiques de
l’Assemblée nationale sur la loi d’urgence pour Mayotte]
Il y a des projets de loi que l'on aimerait ne pas avoir à présenter.
Et je sais qu'il y a des textes dont vous préféreriez ne pas avoir à débattre.
Celui qui nous occupe aujourd'hui est de ceux-là.
Car si nous sommes ici cet après-midi, c'est parce qu'il y a bientôt un mois,
un terrible cyclone s'abattait sur un petit bout de France, hélas aussi
magnifique que coutumier des crises.
Le 14 décembre dernier en effet, le cyclone Chido frappait durement Mayotte,
laissant une population, déjà confrontée à de nombreuses et graves difficultés
quotidiennes, dans un état de sidération. Par son ampleur inédite et parce
qu'il a touché un territoire éloigné de 8 000 kilomètres de l'hexagone et situé
à deux heures d'avion de La Réunion, cet événement a donné lieu à la plus grave
crise de sécurité civile que notre pays ait connue depuis la Seconde guerre mondiale.
Le bilan humain, déjà dramatique, reste encore difficile à déterminer de façon
précise. À ce jour, nous comptons 39 personnes décédées, 124 blessés graves et
4 466 blessés légers.
S'ajoute un désastre écologique et économique. Les trois quarts de la forêt ont
été dévastés. Je connais bien Mayotte. En y retournant après ce drame, ce qui
m'a plus frappé, et notamment en me rendant à Combani, c'était que l'on pouvait
facilement apercevoir l'océan, l'horizon, autrefois dissimulés derrière l'ombre
accueillante et apaisante de palmiers, bambous et autres manguiers. Même les
baobabs sont tombés. j'ai ressenti avec émotion ce qui doit être une déchirure
brutale pour les Mahorais.
Des filières sont sinistrées, faisant courir le risque de désastres sociaux :
l'agriculture est menacée, la pêche est fragilisée, les circuits d'eau sont
rompus, des terrains peuvent s'effondrer: l'équilibre écologique tout entier
est en danger.
Je veux avoir, avec vous, une pensée pour tous les Mahorais et pour leurs proches.
Les morts, les blessés physiques et psychologiques, les habitants qui ont été
particulièrement isolés après le cyclone, comme à Mtsamboro où je me suis rendu
avec vous Madame la rapporteuse ou à Bouéni dans le sud, ces vies meurtries,
ces hommes et ces femmes sans toit, ces travailleurs inquiets... tous nous
obligent.
Hier et aujourd'hui, le territoire a encore été frappé durement par une tempête
tropicale intense et de fortes pluies liées également au phénomène de mousson.
Nous avons des problèmes d'alimentation en eau de la commune de M'tsamboro,
comme toutes celles liées à l'unité de production de Bouyoumi. Tout est fait
pour rétablir l'eau. Il y a aussi un souci dans le sud, dans les communes de
Bandrele, Chirungui, Boueni et Kani Keli, ont des dégâts sérieux sur les
canalisations. Le réseau est en cours d'analyse. Vous devez imaginer l'impact
psychologique sur la population ainsi que les nombreux risques sur lesquels
nous allons être très attentifs dans les prochaines heures: inondations, coulées
de boues, submersion côtière. La décision n'est pas prise mais nous sommes en
train d'étudier le décalage de la rentrée scolaire au 27 janvier.
Nous devons donc aux Mahorais de trouver ensemble des solutions fortes,
concrètes, pragmatiques et dénuées de toute idéologie. C'est en tout cas l'état
d'esprit avec lequel je me présente devant vous. Je ne doute pas, et même je
sais, que c'est aussi celui qui vous anime.
Vous le savez, depuis que j'ai pris mes fonctions de ministre d'État, ministre
des outre mer le 23 décembre dernier, la situation à Mayotte s'est imposée à
moi comme une urgence immédiate, comme la priorité numéro 1 de mon action.
Ça l'est également pour le Premier ministre et pour l'ensemble du Gouvernement,
engagé quotidiennement dans la réponse à la crise et dans la déclinaison,
progressive mais rapide, du plan « Mayotte debout » annoncé le 30 décembre
dernier par François Bayrou.
j'ai un mandat clair : refonder Mayotte. Nous avons, cet après-midi, un mandat
clair : poser les premières pierres de cette refondation.
Refonder, je le dis sans détour et avec clarté, cela va beaucoup plus loin que
reconstruire. J'y reviendrai. Mais reconstruire est un préalable incontournable
pour répondre aux urgences et envisager, ensuite, une véritable refondation.
C'est la responsabilité qui nous incombe à tous.
Avant d'entrer dans le détail de ce projet de loi d'urgence, je me permets de
vous préciser la méthode qui est la nôtre et qui s'organise en trois temps :
- le premier temps, qui se poursuit, c'est l'urgence immédiate, la gestion de
crise;
- le deuxième temps, c'est donc ce projet de loi d'urgence pour prendre les
mesures législatives qui ne peuvent attendre;
- enfin, il y aura un troisième temps, celui de mesures plus structurelles qui
seront portées par un autre texte dont vous aurez naturellement à connaître, un
projet de loi programme pour Mayotte,« Mayotte Debout».
Le premier temps, l'urgence immédiate, la gestion de crise, se poursuit sans
répit
Je crois utile dans ce cadre de vous faire un point de situation le plus précis
possible. Car l'État n'a, évidemment, pas attendu ce projet de loi pour agir.
L'état de calamité exceptionnelle a été décrété par le Premier ministre dès le
18 décembre. Il permet de considérer que la condition légale tenant à l'urgence
ou à la force majeure est présumée remplie pour accélérer certaines procédures.
Dès le 19 décembre, un arrêté portant reconnaissance de l'état de catastrophe
naturelle était également pris. Vous le savez, il permet d'accompagner les
collectivités territoriales mais aussi les assurés, sur un territoire qui en
compte néanmoins trop peu.
Un décret était également pris dès le 18 décembre pour encadrer les prix de
vente à la production, les marges à l'importation et à tous les stades de la
distribution de certains produits à Mayotte, et ce, jusqu'au 18 juin 2025.
C'est notamment ce décret qui a permis l'encadrement du prix de l'eau plate en
bouteille.
Enfin, je co-signerai très vite un décret prévoyant une aide exceptionnelle aux
entreprises de Mayotte pour les mois de décembre 2024 et janvier 2025. Cette
aide pourra atteindre jusqu'à 20 000 euros.
L'évaluation des dégâts et du coût de la reconstruction est en cours par une
mission inter-inspections. Elle permettra de calibrer précisément les moyens à
mobiliser par l'établissement public.
Surtout, l'État a été - et est toujours - pleinement mobilisé pour faire face
aux urgences vitales. Je veux, à cet égard, saluer l'engagement exceptionnel de
tous les agents des services publics, qui ne comptent pas leurs heures pour
soigner, accompagner, ou reloger ceux qui ont tout perdu. Je veux saluer tout
particulièrement, bien sûr, le préfet François-Xavier Bieuville, ses équipes,
ainsi que celles de la préfecture de La Réunion. Je salue enfin l'action
déterminante des élus, du monde associatif et caritatif et des bénévoles.
L'État est pleinement mobilisé au plus haut niveau : le ministre de l'Intérieur
et mon prédécesseur, le Président de la République, suivi du Premier ministre
et de plusieurs membres du gouvernement se sont rendus sur place. Mon collègue
ministre, Thani Mohamed Soilihi, mahorais comme vous le savez, suit aussi
naturellement la situation heure par heure. La Présidente de l'Assemblée
nationale en revient également. j'ai moi même tenu à rester 48 heures supplémentaires
pour prendre la pleine mesure de la situation sur le terrain.
Cette mobilisation exceptionnelle produit déjà des avancées concrètes, mais
nous savons que le chemin est encore long. Elle doit se poursuivre sans relâche
et dans la durée, avec une présence constante sur le terrain, car la situation
exige une mobilisation sans faille de l'ensemble des services de l'État.
La distribution de vivres et l'accès à l'eau courante progressent. Nous serons
particulièrement attentifs à ce que le mois de Ramadan, une période très
importante pour les Mahorais et qui débute fin février, puisse se passer dans
les meilleures conditions possibles de ce point de vue.
Plus de 80 % des clients sont réalimentés en électricité. Le choix qui a été
fait est celui de l'enfouissement des lignes pour limiter de futurs
désagréments. Cela explique qu'il faille un peu de temps. Plus de 200 agents
d'EDF et d'EDM sont mobilisés. La couverture en termes de télécommunications
mobiles dépasse les 90 % d'abonnés couverts tandis que celui des communications
fixes, oscillant entre 20 et 30 % en fonction de l'opérateur, reste très
faible. Mais si les statistiques continuent de progresser, elles ne constituent
que des moyennes et nécessitent surtout une attention constante, notamment dans
les territoires les plus reculés. Je sais, par exemple, que pour ce qui
concerne l'électricité il y a des secteurs qui sont loin d'être bien couverts.
Il faut mettre le paquet d'ici à la fin janvier. Et pour ce qui concerne l'eau,
nous reviendrons au mieux à la situation très insatisfaisante qui était celle
d'avant le cyclone Chido. Nous avons tous en tête la crise aiguë de 2023. C'est
pourquoi parmi les priorités du plan « Mayotte debout» figurent la construction
d'une deuxième usine de dessalement et l'accélération de la création d'une
troisième retenue collinaire. Quant aux capacités d'assainissement, elles sont
directement dépendantes de la montée en puissance de l'alimentation électrique
que j'évoquais. Seuls 26 des 35 sites de la société mahoraise d'assainissement
sont actuellement réalimentés.
Nous sommes aussi particulièrement mobilisés sur deux défis qui sont devant
nous:
Premièrement, la préparation de la rentrée scolaire. La rentrée administrative,
qui a été décalée par précaution à l'approche de la tempête tropicale Dikeledi,
aura lieu demain. L'accueil des élèves débutera quant à lui à compter du 20
janvier. 70 % des salles de classe des premier et second degrés devraient être
disponibles;
Deuxièmement, la gestion des déchets, un véritable défi, pour éviter tout
risque sanitaire. L'évacuation totale des déchets ménagers de la voie publique
sera terminée à la fin du mois de janvier.
L'accès aux soins est également une priorité, avec le plus grand hôpital de
campagne d'Europe, l'ESCRIM, qui complète l'action de l'hôpital de Mamoudzou et
qui tourne à plein régime, puisque plus de 3 300 personnes y ont été
accueillies depuis son ouverture. Après l'épisode de cette fin de semaine, il
va être remonté.
Les opérations dites« d'aller-vers» en matière de santé se poursuivent et
s'accélèrent. Plus de 18 000 prises de contact entre secouristes et population
ont eu lieu. La multiplication de ces opérations, sans que cela ne se traduise
pas une hausse substantielle dans le nombre de blessés recensés est évidemment
une bonne nouvelle.
Le risque épidémiologique fait l'objet d'une vigilance maximale pour éviter le
développement du choléra notamment - 3,6 millions de comprimés de chloration
ont été distribués et 10 000 doses de vaccins sont pré positionnées à La
Réunion - mais aussi de la dengue et du chikungunya.
Nous sommes aussi très attentifs au risque traumatologique, aussi bien dans le
cadre des opérations « d'aller-vers » que j'ai citées qu'avec la mise en place
d'un dispositif téléphonique spécifique de soutien médico psychologique qui a
reçu 239 appels depuis son ouverture, le 16 décembre.
Nous sommes enfin mobilisés pour permettre au plus vite d'avancer sur le
reboisement de l'île. L'importation des pousses est une urgence. C'est la
saison pour semer.
Au-delà de cette action opérationnelle immédiate, la réponse de l'État va donc
entrer dans une deuxième phase.
C'est ce deuxième temps que j'évoquais et c'est le projet de loi d'urgence pour
Mayotte qu'il me revient maintenant de vous présenter.
Sa philosophie générale est simple : permettre la mise en œuvre très rapide de
mesures urgentes pour faciliter l'hébergement et l'accompagnement de la
population, ainsi que la reconstruction ou réparation des infrastructures et
logements sinistrés.
Pour ce faire, ce texte comprend 22 articles, dont 3 habilitations à légiférer
par ordonnance, répartis en 7 chapitres:
Le chapitre Ier porte 2 mesures importantes:
L'article 1er demande au Parlement d'habiliter le Gouvernement à légiférer par
ordonnance pour mettre en place un opérateur unique puissant dédié à la
reconstruction de Mayotte et lui confier la mission de coordonner les travaux
de reconstruction. L'habilitation que nous vous demandons est d'ores et déjà
précise sur la nécessité d'associer les collectivités territoriales mahoraises.
À la suite de nombreuses demandes des élus locaux sur le terrain, le
Gouvernement proposera un amendement pour préciser que cet établissement public
ne sera pas l'établissement public foncier et d'aménagement de Mayotte,
l'EPFAM, mais que les missions de ce dernier seront intégrées dans un nouvel
établissement public. Par décret du Président de la République en date du 9
janvier 2025, le général Pascal Facon a été nommé préfigurateur de cet
établissement public. Il se rend sur place afin de discuter avec tous les
acteurs de l'organisation envisageable.
L'article 2 permet à l'État, jusqu'au 31 décembre 2027, d'assumer la compétence
de construction, reconstruction, réhabilitation, rénovation et réparation des
écoles publiques communales à Mayotte. Cette substitution sera temporaire et
soumise à l'avis des communes.
Le chapitre Il adapte les règles d'urbanisme et de construction.
L'article 3 permet ainsi de faciliter l'implantation rapide d'hébergement
temporaire d'urgence pour les personnes sinistrées.
L'article 4, quant à lui, habilite le Gouvernement à déroger, par ordonnance, à
certaines règles auxquelles sont soumises les constructions de bâtiments, comme
en matière de stationnement de véhicules ou de dispositifs de recharge de
véhicules électriques. Les exigences de sécurité des habitations seront
toutefois intégralement préservées.
Le chapitre Ill porte, quant à lui, 5 articles qui s'inspirent des dispositions
prises à la suite des violences urbaines de l'été 2023 pour faciliter la
reconstruction des bâtiments détruits et qui visent à adapter les procédures
d'urbanisme et d'aménagement aux enjeux de la reconstruction à Mayotte.
L'article 5 définit le champ d'application de l'ensemble du chapitre pour
prévoir une possibilité de reconstruire à l'identique ou avec des améliorations
possibles.
L'article 6 permet aux projets de reconstruction ou de réfection, à l'identique
ou avec des adaptations ou améliorations, d'être autorisés même s'ils ne
respectent pas les règles actuellement prévues par les documents d'urbanisme
locaux ou les normes en vigueur. Cet article précise également les adaptations
et améliorations qui peuvent être apportées aux projets, en particulier aux
constructions, introduisant de la souplesse par rapport à la notion de
reconstruction « à l'identique », pour s'adapter au mieux aux enjeux
d'amélioration de la performance énergétique, d'accessibilité ou de sécurité
par exemple.
L'article 7 accélère l'instruction des demandes d'autorisation d'urbanisme en
divisant certains délais par deux ou par trois.
L'article 8 facilite le recours aux procédures de participation du public par
voie électronique lorsque c'est possible et permet d'exempter certains projets
d'enquête publique.
L'article 9, enfin, prévoit que les opérations et travaux préalables, comme la
démolition ou le terrassement, peuvent être engagés dès le dépôt de la demande
d'autorisation d'urbanisme.
Le chapitre IV est constitué d'un seul article, l'article 10, habilitant le
Gouvernement à légiférer par ordonnance pour adapter les règles relatives à
l'expropriation pour cause d'utilité publique. Il s'agit de s'ajuster à la
situation de Mayotte, où il est souvent difficile d'identifier formellement les
propriétaires de terrains. L'objectif est d'y faciliter des opérations de
construction et de relogement.
Le chapitre V regroupe 4 articles prévoyant des adaptations et dérogations,
pour 24 mois, aux règles de la commande publique, là encore pour simplifier et
accélérer les procédures. Les articles 11 à 14 prévoient en effet des
dérogations aux règles normales de passation des marchés publics, ou encore
dispensent de publicité et de mise en concurrence préalable certains marchés.
Le chapitre VI comprend des mesures déjà annoncées, inspirées des dispositions
mises en œuvre pour la reconstruction de Notre Dame, afin de faciliter les dons
en faveur de Mayotte. L'article 15 facilite le versement d'aides par les
collectivités territoriales. L'article 16 porte, lui, à 75 % le taux de
réduction d'impôts pour les dons à des associations et fondations fournissant
des repas ou des soins, ou favorisant le relogement des personnes en
difficulté. Le Gouvernement proposera un amendement pour harmoniser les
critères applicables à ces deux articles.
Le chapitre VII, enfin, regroupe différentes mesures sociales en faveur de la
population à Mayotte, pour la plupart applicables jusqu'au 31 mars prochain.
Les agriculteurs et pêcheurs, des professions particulièrement touchées,
bénéficieront de certaines d'entre elles. Il s'agit d'abord de suspendre le
recouvrement forcé (article 17) ou celui des cotisations sociales (article 18).
L'article 19 étend le bénéfice de l'action du Conseil de la protection sociale
des travailleurs indépendants à ceux exerçant leur activité à Mayotte.
L'article 20 prolonge les droits pour les demandeurs d'emploi et bénéficiaires
de l'allocation de solidarité spécifique {ASS) et de l'allocation des
travailleurs indépendants {ATI), tandis que l'article 21 maintient les droits à
prestation versées par la caisse de sécurité sociale. Enfin, l'article 22
propose notamment d'augmenter les niveaux de prise en charge de l'activité
partielle.
Deux remarques sur ces mesures sociales:
D'abord, le Gouvernement proposera des amendements supplémentaires pour
certaines autres catégories de prestations comme les allocations logement ou
pour s'assurer que le régime agricole est couvert par le droit au maintien des
prestations versées.
Ensuite, j'indique que le Gouvernement travaille à l'activation au plus vite de
dispositifs d'urgence à destination des particuliers les plus vulnérables, des
acteurs économiques et des collectivités territoriales.
Une circulaire est en cours de finalisation pour
préciser les principes d'intervention et modalités de mise en œuvre de
dispositifs tels que le fonds de secours d'extrême urgence (FSEU) et le fonds
de secours pour les outre-mer (FSOM).
Vous le voyez, ce projet de loi porte des mesures incontournables pour
envisager la reconstruction et soutenir nos compatriotes mahorais.
Même si l'on en reste aux seuls sujets d'urgence, ce texte est sans aucun doute
encore incomplet. Je souhaitais que le débat parlementaire qui commence
aujourd'hui permettre de le compléter. Il le pourra, bien entendu, sur certains
points. Malheureusement, plusieurs amendements déposés notamment par le
Gouvernement sur des sujets déterminants, ont été déclarés irrecevables car
considérés comme des cavaliers. Je le regrette. Je pense notamment à d'autres
mesures, très urgentes, qui auraient dû, elles aussi, être adoptées avec la
même célérité.
Premièrement, sur la lutte contre l'habitat illégal. C'est un sujet prioritaire
pour le Gouvernement. Je le dis avec clarté et fermeté : nous ne laisserons pas
Mayotte redevenir une « île bidonville ». Car même si ces amendements ont été
déclarés irrecevables, nous trouverons le vecteur, au plus tard lors du projet
de loi programme que j'évoquerais tout à l'heure, pour notamment élargir les
catégories d'agents pouvant constater l'édification illégale, faciliter
juridiquement, pour les officiers de police judiciaire, la traversée des «
bangas » pour contrôler les activités professionnelles illégales, ou encore
étendre le délai de flagrance. Je veux toutefois dire que, s'il est possible de
procéder à des ajustements rapides par la loi, cette lutte passera avant tout,
à moyen terme, par l'engagement de forces sur le terrain et surtout par une
lutte plus résolue contre l'immigration irrégulière. J'y reviendrai;
Deuxièmement, nous portions une mesure visant à protéger les habitants de
Mayotte contre de possibles augmentations excessives de loyers, pour qu'à
l'horreur du cyclone ne s'ajoute pas l'indignité de profiteurs de crise. Nous
la porterons donc, là aussi, plus tard.
Au-delà des irrecevabilités, ce projet de loi porte déjà de nombreuses mesures.
Donnez-nous tous ces moyens et j'en suivrai matin, midi et soir l'application.
Une équipe dédiée est en cours de constitution, placée auprès de mon cabinet,
pour suivre minute par minute la situation à Mayotte. Elle sera composée de
spécialistes sur tous es sujets dans une approche interministérielle : santé,
immigration, sécurité, agriculture, énergie, environnement, éducation, ou
encore économie. Elle sera en lien très étroit avec la préfecture sur place,
dont les moyens humains et matériels ont été renforcés et le seront encore
davantage.
Evidemment, le PLF 2025 devra intégrer tous ces éléments et le coût de la
reconstruction qui est en cours d'évaluation comme je le disais.
Ce projet de loi est donc une réponse incontournable, mais il n'est qu'une
première réponse. D'autant, et vous le savez déjà, que Mayotte fait face à un
véritable sous investissement par rapport à d'autres territoires, comme en
matière de politique de la ville, par exemple.
Interviendra ainsi un troisième temps, celui des mesures structurelles portées
par un autre texte de loi.
Le Premier ministre l'a annoncé, nous allons concerter très largement dans les
prochaines semaines pour avancer sur d'autres mesures législatives, plus
structurelles. Nous vous présenterons donc, dans les deux mois, un second
projet de loi, un projet de loi programme de refondation de Mayotte.
Il s'agira notamment de transcrire dans la loi certaines autres mesures du plan
«Mayotte debout».
Ce texte visera ainsi à permettre le développement économique, éducatif et
social du territoire sur de nouvelles bases. C'est ainsi, par exemple, que nous
instituerons une zone franche globale.
Ne nous mentons pas : le cyclone a ravagé Mayotte. Il a révélé, exacerbé les
problèmes, les défis, les fléaux qui existaient. Car Mayotte plie déjà depuis
des années sous le poids des deux fléaux qui la rongent : l'habitat illégal et
l'immigration clandestine.
Je vous propose dès paintenant des mesures pour mieux lutter contre l'habitat
illégal. Quant à la lutte contre l'immigration clandestine, elle constituera un
volet primordial du second projet de loi sur lequel Bruno Retailleau travaille
déjà. L'immigration illégale pèse sur tous les aspects de la vie quotidienne de
nos compatriotes mahorais, nourrit l'ultraviolence et alimente des réseaux de
trafiquants d'êtres humains. C'est indigne de la République et de nos valeurs
universelles. Dès à présent, nous rétablissons nos moyens de détection des
entrées illégales, par voie aérienne et maritime.
Le plan « Mayotte debout » prévoit aussi une montée en gamme de ces moyens de
détection. D'ici la fin du mois, quatre radars légers seront mis en place et
trois caméras à très longue portée seront installées pour couvrir les axes les
plus empruntés par les passeurs. Surtout, trois drones de nouvelle génération
seront expérimentés à compter du printemps et de nouveaux intercepteurs seront
mis à l'eau.
Mais nous devrons aussi prendre des mesures fermes pour renforcer juridiquement
nos moyens de lutte contre l'immigration illégale : allonger la durée de
résidence régulière des parents sur l'accès des enfants à la nationalité
française, meilleurs outils juridiques pour lutter contre les reconnaissances
frauduleuses de paternité, extension de l'aide au retour volontaire des
ressortissants africains dans leur pays d'origine.
Nous devons augmenter les éloignements de clandestins, de 25 000 aujourd'hui, à
35 000 demain. Cela suppose aussi un rapport très ferme avec les Comores.
D'ailleurs, des initiatives parlementaires proposeront déjà d'avancer dans les
prochaines semaines. Nous regarderons cela de près. Je travaillerai
particulièrement sur ce dernier point avec le ministre d'État, ministre de
l'intérieur. Et je n'élude pas le droit du sol, qui, comme le Premier ministre
l'a affirmé lors de son déplacement sur l'île, est« une question qu'il faut se
poser».
Madame la présidente, Madame la rapporteure, Mesdames et Messieurs les députés,
il y a le jeu politique, il y a les actualités qui vont et qui viennent mais il
y a une impérieuse exigence: ne pas laisser tomber Mayotte.
Le monde nous regarde.
Nous ne lâcherons rien pour l'aider à se relever.
Nous ne transigerons avec rien pour reconstruire l'île sur des bases plus
saines, pour changer son visage et, à travers elle, la vie des mahorais. Nous
le ferons avec tous les élus mahorais et évidemment avec les parlementaires du
territoire.
j'espère ainsi vivement que ce texte puisse faire consensus dans vos rangs.
Fort de cette position, je pourrai alors, de retour à Mayotte à la fin du mois,
regarder droit dans les yeux les hommes et les femmes que je rencontrerai et
leur dire ces mots dont quiconque connaît l'archipel et ses habitants mesure
l'importance:
Mahorais, la Nation vous aime, autant que vous aimez la Nation
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> [Cessez-le-feu entre Israël et le Hamas] C'est un soulagement d'abord,
c'est un accord auquel nous appelons depuis près de 15 mois. Et je souhaite que
ce soit le chapitre final de cette guerre dévastatrice qui a trop duré. (…)
Si ce cessez-le-feu est une bonne nouvelle et un soulagement, ça n'est que le
début, si je puis dire, de la prochaine étape, c'est-à-dire un processus
irréversible vers une solution à deux États. (…)
Il y a un effet Trump, mais attention, rien n'est fait. Il faut que Israël, il
faut que le Hamas respectent les termes de l'accord qui doit mettre fin aux
hostilités et qui doit ouvrir la voie à une paix durable et juste dans la
région.
> Au Liban avec Emmanuel Macron pour un moment
historique. Plein soutien au Président Aoun et au Premier ministre Salam pour
rassembler le pays, accélérer les réformes et restaurer la souveraineté. La France
reste engagée pour la stabilité, le cessez-le-feu et l’avenir des Libanais.
> Ni l'Algérie ni la France n’ont intérêt à ce que
s'installe une situation de crise, de tension. Nous sommes des pays voisins, de
grands pays de la Méditerranée, nous avons intérêt à aplanir les difficultés.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> J’enrage que notre pays, qui possède la deuxième façade maritime
mondiale, affiche un déficit de plus de 5 milliards d'euros dans sa balance
commerciale sur la pêche et l’aquaculture. Nous avons les ressources et les
savoir-faire pour y remédier. La mobilisation doit être collective.
> À ceux qui redoutent d’être invisibilisés dans un grand
ministère regroupant la Transition écologique, la Biodiversité, la Forêt, la
Mer et la Pêche, je veux rappeler qu’ils ont une ministre pleinement engagée et
aguerrie aux négociations européennes. Depuis le Guilvinec, je tiens à assurer
les pêcheurs de mon soutien indéfectible à leur activité. Ils peuvent compter
sur moi sur tous les projets durables que nous allons devoir
défendre. Nous sommes ensemble.
Astrid
Panosyan-Bouvet (ministre
déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des
Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> Nous devons faire plus confiance au dialogue social dans notre pays.
Et les retraites, ça concerne tout le monde, pas seulement les politiques !
Démarrage de la concertation sur la réforme des retraites par les partenaires
sociaux, rapport de la Cour des compte, rôle du gouvernement et du parlement,
mise en place de la retraite progressive à 60 ans, emploi senior...
> C’est fou que dans notre pays, dès que vous dites «confiance
dans le dialogue social», on vous répond «enfumage»! Tous les sujets peuvent
être mis sur la table. Il n'y a qu'une règle, c'est le retour à l'équilibre
financier. On peut avoir un accord global, comme on peut avoir des accords
ponctuels sur les métiers pénibles, la retraite des femmes ou les
poly-pensionnés!
> [Retraites] En 2022, j’étais favorable à une augmentation de l’âge de
départ, mais je partageais aussi avec Laurent Berger le constat que parler
retraites, c’est aussi parler du travail ici et maintenant : conditions de
travail, reconnaissance, progression des salaires, pénibilité…
> [Retraites] La réforme de 2023 est perfectible : je
suis favorable à des aménagements justes et raisonnables, particulièrement sur
la question des carrières pénibles ou des retraites des femmes. En parallèle,
il faut aussi prendre en compte les évolutions démographiques du pays : de
moins en moins d'actifs qui travaillent pour de plus en plus de retraités dont
ils financent les pensions.
> [Retraites] Les femmes subissent la triple peine : 80%
du temps partiel subi, des moindres rémunérations avec un décrochage salarial
au 1er enfant, des carrières hachées par la maternité et un décrochage du
marché de l'emploi autour du 3ème enfant. Résultats : moins de cotisations et
des pensions de retraites de 28% inférieures à celles des hommes. La question
de l'égalité femmes-hommes est un sujet qui doit faire partie des aménagements
de la réforme des retraites.
> [Retraites] Le vrai sujet en France c’est le taux
d’activité. Nous sommes 10 points derrière nos voisins européens à cause d'une
insertion professionnelle plus difficile de nos jeunes et une sortie de
l'emploi précoce du monde du travail des plus âgés - soit du fait de la
discrimination des seniors soit du fait de l'usure professionnelle.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> L’industrie et l’énergie sont au cœur de notre stratégie pour réussir
la transition écologique. Ces secteurs jouent un rôle clé pour décarboner notre
économie, renforcer notre souveraineté énergétique et garantir la compétitivité
de nos entreprises. Nous devons accélérer dans des filières stratégiques comme
l’hydrogène, les batteries et les énergies renouvelables, tout en assurant des
infrastructures adaptées et des prix compétitifs pour nos industriels. La
transition écologique est bien plus qu’un défi, c’est une opportunité unique de
réindustrialiser nos territoires et construire un avenir durable.
> Enjeux clés pour l’industrie française :
- Les investissements dans les énergies renouvelables et le nucléaire
- Le financement de la décarbonation de notre industrie
- Les perspectives pour le secteur automobile européen, dossier que je suis
attentivement.
Pour faire face à ces défis, nos entreprises et nos infrastructures ont besoin
des banques et des investisseurs de tous horizons. Notre mission : les attirer
en France.
Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre
des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> Le budget de la Mémoire et des Anciens combattants est voté. Les
droits des combattants sont préservés, les pensions d’invalidité augmentées et
de nouvelles mesures renforcent notre engagement. Je me battrai pour que les
droits de ceux qui ont donné pour la France soient préservés.
> Premières femmes soldats de l'armée de terre,
résistantes ayant contribué à la victoire des Alliés, les «Merlinettes» ont
longtemps été des héroïnes oubliées. Opératrices d’écoute, interprètes,
certaines ont aussi été parachutées derrière les lignes ennemies.
Parmi elles, Suzanne Mertzizen, Marie-Louise Cloarec, Eugénie Djendi et
Pierrette Louin, parachutées en 1944, arrêtées, torturées, déportées et
exécutées à Ravensbrück le 18 janvier 1945. J’ai eu l’honneur d’inaugurer une
stèle à leur hommage. Un moment gravé dans ma mémoire.
Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des
Français de l’étranger)
> Le retour de Donald Trump doit être une opportunité et un réveil pour
l’Europe. Face aux défis de demain, renonçons à la naïveté et agissons avec
lucidité, unité et déterminés à construire une nouvelle politique commerciale à
la hauteur du moment.
● Autres
ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Merci à Hamid ALZAABI, directeur général de la lutte contre le
blanchiment et le financement du terrorisme des Emirats Arabes Unis, pour la
réunion de travail que nous avons eue ce matin afin de renforcer la coopération
judiciaire entre nos deux pays, en particulier contre la criminalité organisée,
le narcotrafic et le blanchiment d’argent.
Bruno Retailleau (ministre d’Etat, ministre de
l’Intérieur)
> LFI continue de sombrer dans la plus sordide des compromissions. celle
qui, hier, leur a fait déposer une proposition de loi pour abolir le délit
d’apologie de terrorisme et qui, aujourd’hui, les conduit à qualifier de
scandaleuse la dissolution de l’association islamiste qu’était le CCIF. En
soutenant les ennemis de la France ils montrent le visage d’une gauche qui a
trahi tous ses principes pour de basses raisons électorales.
Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des
Solidarités et des Familles)
> Nous nous sommes réunis avec les partenaires sociaux, au sein du
ministère du travail, de la santé, des solidarités et des familles, dont j’ai
la charge, afin d’initier le chantier majeur des retraites annoncé par le
Premier ministre. Cette négociation doit permettre aux différentes parties
prenantes d’exprimer leurs avis et de proposer des pistes pour trouver les
voies d’un accord juste et responsable.
> Notre pays fait face à un défi majeur. Un véritable
virage démographique est en cours, de l’enfance au grand âge, et y répondre
sera l’une de mes priorités. Cela supposera d’adapter nos politiques, de
renforcer la prévention, d’accompagner les familles et de transformer nos
établissements ainsi que notre conception des métiers de l’humain. J’y
travaille dès aujourd’hui.
> En arrivant dans ce nouveau ministère, je me suis fixé
une priorité : améliorer la situation de nos hôpitaux. Je sais que c’est un
sujet qui préoccupe chaque Français. J’ai donc donc proposé au Premier ministre
d’augmenter significativement l’Objectif national de dépenses d’assurance
maladie (Ondam). Concrètement, nous avons décidé d’une augmentation d’un
milliard d’euros supplémentaires pour les hôpitaux. Cela équivaut, par exemple,
à 6 500 médecins, 15 000 infirmiers ou encore 600 000 journées de soins.
> Il n'y a aucun totem, tout peut être réouvert sur les
retraites. Il y a en revanche un élément clé, c'est l'équilibre du régime.
Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Le Sénat a adopté un budget de 50,5 milliards d’euros pour notre
Défense, respectant pour 2025 la hausse de 3,3 milliards d’euros prévue en loi
de programmation militaire. Nos armées ont besoin qu'un budget soit
définitivement voté, pour poursuivre notre réarmement dans un contexte
sécuritaire durci.
> Dans la nuit de mercredi à jeudi, un avion de
patrouille maritime Atlantique 2 français a été la cible de mesures
d'intimidation russes. Il patrouillait en espace aérien international au-dessus
de la mer baltique, dans le cadre d’une opération de l’OTAN, et a été illuminé
par le radar de conduite de tir d'un système de défense sol/air S400. Cette
action agressive russe n'est pas acceptable. Nos armées continueront d'agir
pour défendre la liberté de navigation dans les espaces aériens et maritimes
internationaux.
> Notre lien avec la Norvège est aussi celui du sang
versé pour la liberté en 1940 lors de la bataille de Narvik, pour tenter de
repousser l'invasion de la Norvège. Ainsi que la mémoire des 3000 soldats
norvégiens qui ont combattu en 1944 en Normandie. C’est dans cette histoire
partagée que nous forgeons l’avenir.
> L'excellence norvégienne en matière d'industrie de
défense en fait un partenaire naturel pour la France : nos industries partagent
les mêmes exigences, et un haut niveau de maturité et de complémentarité. Nos
armées en bénéficient par exemple à travers de nombreux équipements Kongsberg
dans notre flotte hydrographique ou dans le domaine de la maîtrise des fonds
marins, comme l'illustre notre acquisition récente d'un drone Kongsberg. Nous
souhaitons approfondir ces synergies et développer ensemble des capacités
croisées de production. La Norvège doit finalement être associée aux réflexions
entre États membres de l'UE sur notre stratégie d'acquisition commune visant à
affirmer une préférence européenne.
> La protection des espaces maritimes du nord de l’Europe
est clé pour la sécurité européenne. La Norvège, par sa situation géographique,
en est un acteur majeur : à Oslo pour échanger avec mon homologue. Nous
partageons la conviction que les réalités géographiques et stratégiques
auxquelles nous faisons face appellent à renforcer notre relation de défense :
signature d’une lettre d’intention, étape décisive dans notre partenariat. Pour
multiplier les exercices et entraînements communs, pour renforcer notre
coopération et l’élargir au-delà du seul volet maritime : dans les domaines
cyber, spatial, renseignement et pour faire face ensemble aux menaces hybrides.
Pour approfondir nos coopérations capacitaires, sur la base de l'excellence des
savoir-faire industriels de nos deux pays.
> À Bergerac, sur le site d’Eurenco, l’économie de guerre
est concrète. Nous relocalisons notre production de poudre, pour garantir notre
souveraineté sur la fabrication de munitions. Après la pose de la première
pierre par Emmanuel Macron en avril 2024, la première ligne de production est
désormais fonctionnelle. Sur les 250 emplois prévus à terme, plus de 170 ont
déjà été pourvus depuis le lancement du projet. Une fois les autorisations
pyrotechniques reçues, la production de poudre active débutera.
Rachida Dati (ministre de la Culture)
> Il ne sert à rien d’opposer création et innovation : faisons que
l’intelligence artificielle soit aussi une chance pour la culture.
> Je défends ce budget 2025 avec une conviction : qu’il
permette de préserver notre modèle culturel tout en prenant en compte l’état de
nos finances publiques. Réinventer et consolider notre modèle culturel, c’est
défendre ce qui fait battre le cœur de la France. La culture est une priorité !
> Oui, il y a besoin d’une réforme du Pass Culture, parce
que oui, le dispositif peut et doit être amélioré. Si la part collective du
Pass Culture est une formidable réussite, la part individuelle est plus à la
peine. Une des clés est la médiation. C'est pourquoi je souhaite qu’une part du
Pass Culture soit fléchée sur des actions de médiation. Les actions que j'ai
commencé à mettre en oeuvre portent déjà leurs fruits puisqu'au cours du
dernier trimestre 2024, l'utilisation du Pass Culture en faveur du spectacle
vivant a progressé de 30%.
> Le patrimoine est une priorité claire de ce budget.
> Nous avons tenu parole. En 2024, pas un euro de l’État
n'a manqué en région pour la création artistique. Néanmoins, j’ai conscience
que le spectacle vivant traverse des temps difficiles. C’est pourquoi je
souhaite que soit alimenté un fonds exceptionnel dont pourront bénéficier les
situations les plus critiques dans les territoires.
François Rebsamen (ministre de l’Aménagement du
territoire et de la Décentralisation)
> Je respecte chaque Français. En revanche, je ne respecte pas les idées du
RN. Je les combats.
> Réforme des retraites: C'est brutal de passer à la
décision des 64 ans par le 49.3. Les partenaires sociaux ont été écartés du
débat. (...) J'attends beaucoup d'eux.
> Je suis très heureux de voir que les socialistes ont
pris leurs responsabilités et ont accepté la main tendue de François Bayrou.
Annie Genevard (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté
alimentaire)
> La santé et la pérennité de nos exploitations et celles de
l’agriculture française sont des enjeux vitaux qu’on ne peut laisser
hypothéquer par des calculs partisans ! Ce qui compte pour nos agriculteurs :
les engagements, les actions face aux crises conjoncturelles et les
perspectives pour l'avenir. L’heure est désormais à l’action, et il est de
notre devoir à tous de respecter le contrat moral que nous avons passé avec les
agriculteurs, en gravant ces mesures dans le marbre.
> Nous avons une agriculture à taille humaine, une des
agricultures les plus vertueuses, sinon la plus vertueuse au monde ! Stop à
l’inflation normative qui fait perdre le sens même de leur activité aux
agriculteurs.
Laurent Marcangeli (ministre de l’Action publique, de la
Fonction publique et de la Simplification)
> À travers ce Budget, je veux porter la la voix des 5,7 millions
d'agents publics. J’aurai à cœur de les défendre tout en assumant avec
responsabilité les efforts inédits que la situation budgétaire du pays exige.
C’est ce message d’équilibre que j’ai porté ce jour devant les sénateurs.
> A tous nos jeunes, j’ai un message pour vous :
rejoignez la fonction publique ! De belles missions vous y attendent, au
service des autres et de la société. Les élèves de l’INSP et de l’INET que j’ai
rencontrés à Strasbourg en sont la preuve. Pour une fonction publique qui
ressemble à la société, j’ai décidé de prolonger l’expérimentation Concours talents.
Marie Barsacq (ministre des Sports, de la Jeunesse et de
la Vie associative)
> L’innovation sociale par le sport est un axe intéressant pour proposer
aux entreprises des projets clés en main.
Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre
d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Parcoursup aujourd'hui, c'est une plateforme qui est fiable, qui est
efficace (...), mais ça ne veut pas dire pour autant qu'elle ne doit pas
évoluer, qu'elle ne doit pas bouger. Elle doit prendre en compte les réalités
des territoires, intégrer les besoins ou le ressenti aussi des élèves, des
familles. (…)
Je pense que derrière, il y a aussi la question du stress des (...) élèves de
terminale pendant cette année d'orientation dont une part est un peu
"inéluctable car il s'agit d'un moment de transition majeure entre le
monde du lycée et celui de l'enseignement supérieur.
François-Noël Buffet (ministre délégué auprès du ministre
d’Etat, ministre de l’Intérieur)
> [Retraites] Il y a des conditions financières à observer mais je
préfère un accord partagé qui ramène de la stabilité qu’un débat figé source
d’instabilité.
> [Mode de scrutin] Je suis partisan d’un système qui
donne des majorités claires. je ne trouve rien de mieux que la responsabilité
de l’élu devant l’électeur.
Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du
Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et
de l’Accès aux soins)
> Nous avons besoin de stabilité pour faire avancer le pays. Nous devons
tous nous accorder pour voter le budget de la sécurité sociale, nous le devons
aux Français. C'est sur la durée et avec de la stabilité politique sur
plusieurs années que nous pourrons répondre aux enjeux de notre système de
santé.
> Notre système de soins connait des tensions, ce n’est
un secret pour personne. La population française augmente, les besoins de soins
grandissent et le rapport au travail évolue. Il est indispensable de prendre en
compte ces évolutions pour réformer notre système de santé, nous devons former
plus de professionnels de santé, et les former mieux. C’est ainsi que nous
pourrons mieux prendre en charge les patients et redonner de l’oxygène à nos
professionnels de santé.
> Cet après-midi, j'ai rencontré les professionnels des
Hospices Civils de Lyon lors d’un échange autour des actions innovantes qu’ils
déploient pour prévenir et lutter contre les violences sexistes et sexuelles
(VSS) dans leur environnement de travail. J’ai été impressionné par la
pertinence de leurs actions et je n’hésiterai pas à m’en inspirer dans le cadre
du Plan national que je souhaite porter et mettre en œuvre rapidement !
L'engagement de nos soignants, et celui de la direction des établissements, est
essentiel pour garantir un environnement sûr et respectueux, tant pour les
patients que pour les professionnels de santé. Je veux remercier à nouveau les
équipes pour leur accueil aujourd’hui, les HCL se posent en exemple en matière
de prévention des VSS. Pour avancer, il est essentiel de s’inspirer d’actions
locales qui ont fait leurs preuves dans les territoires.
Charlotte Parmentier-Lecocq (ministre déléguée auprès de
la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargée
de l’Autonomie et du Handicap)
> [Fauteuils roulants seront intégralement remboursés] Tout le travail
de discussion qui a été fait n’est pas perdu (…) Nous sommes prêts pour un
dernier tour de piste, mais nous voulons que ce soit effectif cette année, en
septembre 2025.
Véronique Louwagie (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique,
chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et moyennes entreprises et de
l’Economie sociale et solidaire)
> À Vannes et Muzillac, j’ai rencontré les artisans, commerçants et PME
qui font le rayonnement de nos territoires. Ma mission : simplifier, protéger,
accompagner la vie des entreprises avec les tests PME et faciliter l’accès aux
marchés publics.
Clara Chappaz (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique,
chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique)
> J’ai échangé avec Thierry Breton, qui a joué un rôle important dans la
mise en place du DSA et qui continue de s'investir pleinement dans les sujets
liés au numérique, sur des thématiques clés : régulation des plateformes,
soutien à l’excellence scientifique, renforcement du lien entre recherche,
innovation et industrialisation en Europe… Parce que nous avons en Europe des
talents et une expertise unique, il est important de soutenir et renforcer la
compétitivité, stimuler l’innovation et faire de l’Europe un modèle
d’attractivité et d’excellence.
> Je me réjouis que la Commission ait entendu l'appel que
j'ai exprimé mercredi en faveur d'une application rigoureuse du DSA pour
protéger nos démocraties et nos élections. Je m'en étais entretenue avec Henna Virkkunen.
Elle renforce ainsi son investigation sur l’algorithme de recommandation de X,
et ses règles de modération et d’encadrement de la viralité des contenus. Je
réunirai les plateformes lundi pour échanger sur une mise en œuvre efficace du
cadre européen et m'assurer que l'espace numérique reste sûr pour tous.
> L’IA au cœur de l’éducation et de l’enseignement
supérieur et la recherche. Le Premier ministre en parlait mardi dans son
discours de Politique Générale : l’IA peut révolutionner le secteur de
l’éducation et de l’enseignement supérieur et de la recherche. Nouvelles
manières d’enseigner, éducation des enfants à l’utilisation de l’IA, adaptation
des formations… Je sais pouvoir compter sur le soutien d’Elisabeth Borne et Philippe
Baptiste pour porter cette vision.
Valérie Létard (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargée du Logement)
> Je salue la décision d'Eric Lombard d’abaisser le taux du Livret A de
3 à 2,4 % à compter du 1er février. Cette mesure essentielle donnera davantage
de moyens aux bailleurs sociaux pour construire et rénover des logements. Je
reste, plus que jamais, mobilisée aux côtés des acteurs du logement social !
> Favoriser la construction, simplifier les normes,
inciter à l’accès à la propriété, relancer l’investissement locatif, soutenir
le logement étudiant, accompagner les maires bâtisseurs sont autant de
priorités qui vont guider notre action. Je reste pleinement mobilisée pour
répondre à ces enjeux, en lien étroit avec tous les acteurs du secteur !
Philippe Tabarot (ministre délégué auprès du ministre de
l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargé des Transports)
> Qualité de service, simplification de l’expérience usager, refonte du
financement des transports et alternatives à la voiture thermique : mes
priorités comme Ministre.
> Présentation ce matin en Conseil des ministres d’un
décret visant à moderniser le transport fluvial et renforcer sa sécurité. Un
secteur parfois peu connu des Français qui représente un véritable atout pour
notre pays avec un important potentiel de développement.
> La sécurité des cyclistes sur nos routes doit être une
priorité absolue. C’est le sens de la mission sur le partage de la route
« contre les violences, protéger tous les usagers de la route » que
j’ai confirmée lors de ma nomination, qui rendra ses conclusions très
prochainement.
Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de
l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> La Commission européenne annonce aujourd’hui approfondir son enquête
sur X. Nous saluons cette décision: les règles européennes doivent être
appliquées et respectées pour lutter contre les ingérences. Je l’avais indiqué
à la commissaire Henna Virkkunen lors de notre entretien la semaine dernière.
Mais soyons honnêtes: l’application des règles ne suffira pas. La condition de
la souveraineté est l’innovation. Dans des domaines critiques pour notre
avenir, numérique, IA, quantique, donnons nous les moyens de faire émerger nos
propres grands acteurs.
> Je ne quitterai pas X. La vie est plus intéressante
quand on se confronte à des points de vue différents. Je serai toujours du côté
du pluralisme et de la liberté d’expression. Le combat d’idées doit être mené
partout il a lieu. Oui, nos règles européennes doivent être respectées par les
plateformes pour lutter contre les ingérences étrangères, la manipulation des
algorithmes ou la haine en ligne. Oui, des puissances étrangères utilisent ces
plateformes pour nous affaiblir : ne soyons pas naïfs. Utilisons nos outils.
Mais soyons aussi francs: la condition de la souveraineté technologique, c’est
l’innovation, pas la régulation. Quand je vois X et TikTok, je vois surtout les
rendez vous ratés par l’Europe. Quand je vois Musk, je me demande: comment
pouvons nous être leaders dans le domaine de l’automobile électrique ou du
spatial ? Où sont les Musk européens?
Quand les autres ont innové, nous avons régulé. Des millions ont dévoré la
biographie de Steve Jobs, des centaines de millions ont regardé admiratifs l’atterrissage
de la fusée Space X le 13 octobre. Ce ne sont pas des directives
technocratiques de la commission qui vont inspirer nos citoyens. Ces dernières
années, le thème à la mode était le « Brussels effect »: l’Europe
comme « puissance normative ». Quand la Silicon Valley produisait
Chat GPT, la Commission européenne produisait le « AI Act »: le mode
d’emploi d’un produit… fabriqué par les autres ! Mais celui qui exporte ses
normes, c’est l’innovateur, pas le bureaucrate.
Depuis 30 ans les États-Unis ont généré deux fois plus de PIB par habitant que
l’UE. 10 fois plus d’investissement dans l’IA ont lieu aux US que sur le
continent européen. Et ces effets sont cumulatifs, le monde n’est pas linéaire.
Notre retard ne va faire que s’amplifier. On se réveille ? Pourtant nos talents
existent. Eux aussi ont faim et veulent prendre des risques. Ils ont un marché
de 450 millions d’individus, 27 cultures et nationalités pour les y aider.
C’est une opportunité immense. Donnons leur les moyens de trouver des financements
en Europe avec l’union bancaire et l’union des marchés de capitaux. Simplifions
profondément les règles qui alourdissent les charges administratives de nos
PME. Développons nos propres DARPA pour soutenir l’innovation de rupture.
Retirons les entraves juridiques qui empêchent des champions européens
d’émerger et de faire jeu égal avec les Chinois et les Américains. Libérons les
capitaux privés et publics qui dorment encore … ou s’enfuient à l’étranger.
Retrouvons le chemin de la croissance. Pessimisme de l’intelligence, optimisme
de la volonté. Je suis profondément pro-Européen parce qur que c’est la
meilleure façon pour la France de peser avec ses voisins dans le monde qui se
dessine. Mais pour porter cette ambition, soyons lucides sur le constat et
radicaux dans les solutions. Sinon nous n’aurons que nos tweets pour pleurer.
Au boulot !
> à Rome pour rencontrer mon homologue. La relation avec
l’Italie est indispensable pour construire une Europe plus forte: compétitivité
et simplification, protection de nos agriculteurs, défense commune, lutte
contre l’immigration illégale.
> Le partenariat franco-lituanien est central pour le
soutien à l’Ukraine, la souveraineté de l’Europe et la sécurité dans la mer
Baltique.
> Dans ce moment critique pour la sécurité de la mer
Baltique, j’ai rappelé la solidarité de la France face aux menaces hybrides aux
ministres des affaires étrangères de Lituanie et de Lettonie.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, président du
groupe Ensemble pour la république à
Roland Lescure (député)
> Ceci est mon dernier tweet. Je quitte X. Et j’appelle à sortir X de
l’équation, collectivement.
Journalistes, élus, citoyens, associations, universités, entreprises, usagers
de X aux intérêts différents : notre responsabilité est individuelle et
collective.
David Amiel (député)
> Entre la souveraineté du pays et les affaires de son idéologie, Eric Zemmour
a tranché, en rendant hommage au président américain le plus hostile aux
intérêts France. Les pseudo-souverainistes réactionnaires regardent Washington
comme hier les communistes Moscou. L’Histoire est ironique
> Je suis toujours frappé de voir que les pistes de
« droite » (« journée de solidarité ») comme de
« gauche » (hausse des cotisations) aboutissent au même résultat :
taxer plus le travail ! C’est la maladie française.
> Je salue le choix courageux fait aujourd’hui par les
socialistes de rejeter le diktat de LFI. Le compromis qui se dégage entre le
gouvernement et le PS est enfin un motif d’espoir après des mois à désespérer
de la vie politique française.
> Les leçons de la crise de 2022 sont elles déjà oubliées
? Il ne faut pas de « pause » dans la politique énergétique ! Il faut
au contraire sortir de la dépendance au gaz et au pétrole, grâce au nucléaire
et aux renouvelables.
Cesser l’électrification du pays serait une grave erreur pour la souveraineté
(l’électricité on la produit en France, pas le gaz), le climat (le mix
électrique français est décarboné, pas son mix énergétique) et la compétitivité
(des gigafactories aux datacenters…)
● MoDem
Erwan Balanant (député)
> Avec la proportionnelle, vous êtes élu non pas contre
quelqu’un, mais sur vos convictions.
> Je crois que le bloc central est bien plus près des
socialistes que les socialistes ne le sont de LFI.
> Nouvelle censure] Dans ce cas, notre pays va aller
au-devant de graves désillusions : les élus locaux n’auront pas la capacité de
mener les projets en cours, et les chefs d’entreprise vont commencer à douter
sérieusement de cette stabilité nécessaire à l’économie.
Cyrille Isaac-Sibille (député)
> L’INSEE a publié hier le bilan démographique du pays pour l’année
2024. Le constat est clair, avec une bonne et une mauvaise nouvelle :
- la mauvaise est une baisse inquiétante des naissances,
- la bonne est une hausse de l’espérance de vie, mais entraînant de fait une
augmentation du vieillissement de notre population.
Un système de santé obéit à un cycle long et ses acteurs, établissements
hospitaliers, médico-sociaux, innovations thérapeutiques, nécessitent des
investissements de long terme.
Nous avons l’obligation d’anticiper ces besoins futurs. Comme l’a indiqué hier
le Premier ministre, nous devons passer « d’une logique budgétaire annuelle, à
une logique de financement pluriannuel ».
Cette nouvelle approche nécessite que le Parlement et le Gouvernement se
mettent d’accord sur des objectifs de santé, des priorités, et des moyens pour
les atteindre - Un document existe : la Stratégie nationale de Santé, qui fixe
les priorités sur 10 ans. Notre groupe plaide depuis longtemps pour qu’elle
puisse être présentée et débattue au Parlement en amont des débats sur le
budget de la sécurité sociale. Les priorités seraient alors fixées, notamment
en faveur de la prévention qui doit devenir la porte d’entrée de notre système
de santé.
Et, par la suite, elle nécessite la mise en œuvre d’une loi de programmation
pluriannuelle.
Il s’agit là d’une approche radicalement différente et nouvelle de la santé car
s’appuyant autant sur les besoins que sur les ressources.
Je sais qu’au-delà de notre groupe, cette vision fait consensus. Vous trouverez
sur ces bancs un large soutien transpartisan pour vous accompagner dans cette
démarche, notamment en faveur d’une politique systémique, « industrielle » de
Prévention grâce à une production de comportements favorable à la santé.