Site politique sur le Centre et le Centrisme

samedi 18 janvier 2025

La Chronique de Jean-Louis Pommery. Comment diffamer le Centre et le Centrisme en l’associant à l’extrême et au fanatisme


Qu’est-ce qu’un extrémiste?

Quelqu’un comme Donald Trump ou Vladimir Poutine, comme Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon, comme Georgia Meloni ou Viktor Orban.

Qu’est-ce qu’un extrême?

C’est à la fois une position politique et une idéologie qui défendent un programme politique clientéliste radicalisée et qui souhaite l’établissement d’un pouvoir fort autocratique ou totalitaire à la place de la démocratie républicaine libérale.

C’est le communisme, le fascisme, le nazisme ainsi que leurs variantes comme la stalinisme, le franquisme, le péronisme, le poutinisme, etc.

Faire alors d’Emmanuel Macron ou de Barack Obama, de François Bayrou ou d’Hillary Clinton des extrémistes est grotesque.

Faire du Centrisme une pensée extrême est encore plus ridicule.

Pourtant c’est ce que font nombre de leurs adversaires et des politologues ainsi que des journalistes qui manifestement ont du mal avec les appellations et les concepts.

Selon eux, il existerait un extrême-centre et des ultra-centristes…

Or, le Centre et le Centrisme sont, par essence, le contraire de l’extrémisme et du fanatisme.

Ils se situent tous deux à équidistance des extrémismes de gauche et de droite.

Leur principe d’action est le juste équilibre.

Parmi leurs moyens d’action figurent le compromis.

Et leurs partisans sont à l’opposé des fanatiques, des défenseurs intransigeants de la démocratie républicaine libérale qui est le régime politique du consensus qui garantit à chacun le droit à s’exprimer librement.

Rien de tout cela n’a à voir avec l’extrémisme et le fanatisme.

Mais rétorquent les contempteurs du Centre et du Centrisme, cette recherche effrénée du juste équilibre et une volonté constante de trouver le bon compromis peuvent être assimilés à de l’extrémisme et au fanatisme…

Voilà un raisonnement particulièrement biaisé, un entortillage tentant de prouver qu’une lutte intransigeante contre les extrémismes serait… extrémiste et que les adversaires les plus résolus des fanatiques seraient des… fanatiques!

Cette imposture clownesque ne serait pas trop grave si les journalistes toujours à la recherche de nouvelles controverses n’avaient récupéré et promu ces attrape-nigauds sortis de l’imagination de quelques idéologues souvent eux-mêmes des extrémistes de gauche et de droite et repris par quelques politiciens en mal de notoriété qui pratiquent la haine des centristes.

Avec un Président de la république central et un Premier ministre centriste, ces attaques ont pris de l’ampleur afin de déconsidérer leur action mais aussi toutes les valeurs humanistes que défendent le Centre et le Centrisme.

Des valeurs qui sont l’antithèse des idées extrémistes.

 

La quotidienne centriste du 18 janvier 2025. Les réseaux sociaux ne sont pas neutres et surtout pas des promoteurs de la démocratie


Quand Elon Musk décide de racheter Twitter (pour le baptiser X comme sa compagnie spatiale), il est évident que de faire croire que les réseaux sociaux ne sont que des facilitateurs pour communiquer comme le prétendaient tous leurs patrons et notamment Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook, était un gros mensonge.

Un Zuckerberg qui vient de rejoindre le clan Trump où se trouve déjà Musk et dont la mégalomanie, l’appât du gain et l’engagement politique «libertarien» (mais plus sûrement de droite extrême) ressemblent beaucoup à ce dernier.

Le bannissement de Tik Tok – le réseau social chinois contrôlé en sous-main par le régime totalitaire chinois, accusé d’espionner les internautes et de permettre de les ficher au profit de celui-ci – par les Etats-Unis et que vient de confirmer la Cour suprême dans un des rares arrêts pris à l’unanimité au cours des dernières années est une autre preuve que ces réseaux sont un danger pour la démocratie et non une chance et un atout pour son approfondissement.

Bien sûr, dans l’absolu, cela pourrait être le cas.

Mais ici, leur fonctionnement n’a rien à voir avec cet «absolu», bien au contraire.

Ce sont des outils qui diffusent des fake news, des théories élucubrationistes (complotistes), des appels à la violence, des insultes à n’en plus finir et qui permettent à des personnages comme Donald Trump (qui a déclaré qu’il ne savait pas s’il bannirait Tik Tok, ce qui se comprend au vu de son utilisation du web…) de déverser tout ce que l’on vient de citer en toute impunité et de se faire réélire à la tête des Etats-Unis, une démocratie qu’il veut transformer en autocratie.

Ici, on est bien dans la faillite d’internet (qui, par ailleurs est un outil formidable pour bien d’autres applications).

Car l’affirmation que les réseaux sociaux pouvaient être des alliés objectifs de la démocratie faisait fi avec grande légèreté de ce que sont les humains et leurs sociétés.

C’est pourquoi il aurait fallu, dès le départ, mettre en place une autorité indépendante chapotant le web et capable d’édicter des règles contre les dérapages qui étaient inévitables et, surtout, de les faire respecter.

C’est sans doute utopique de penser que cela aurait pu avoir lieu mais le résultat d’une soi-disant «liberté» qui n’est autre que sa perversion, la licence, prouve que cela aurait le seul moyen d’éviter d’en faire un ennemi de la démocratie républicaine libérale.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]