Il est important de le rappeler au moment où le Premier ministre de la France se revendique centriste mais prêche également depuis des années pour une union nationale qui, selon lui, serait dans l’ADN du Centrisme.
Or rien n’est plus faux.
Car même si cette union serait fort utile dans le temps présent pour faire avancer le pays, elle doit demeurer une exception et surtout ne pas être assimilée au Centrisme qui est un défenseur de la démocratie républicaine libérale et donc de la confrontation des opinions et non de leur malaxage en vue de la création d’une pensée unique.
De même que le gouvernement du Centre n’est pas du tout la même chose que gouverner au centre.
Vouloir mener une politique de juste équilibre où il peut parfois y avoir synthèse entre les positions de gauche et de droite, c’est vouloir mettre en œuvre des valeurs humanistes qui sont d’abord celles qui sont développées prioritairement par les centristes et qui, pour certaines, sont exclusivement défendues par eux.
La dénaturation du projet centriste est depuis toujours une des principales préoccupations des clientélismes de gauche et de droite parce qu’il représente un danger sans pareil pour leurs petites boutiques qui est de créer de l’affrontement et non du compromis et du consensus.
Néanmoins, dans la situation actuelle, il est sûr que les valeurs du Centrisme qui recherchent à rassembler plutôt qu’à opposer sont certainement plus à même de permettre de gouverner la France.