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vendredi 10 janvier 2025

Propos centristes. France – L’Europe ne doit pas céder ni devant les Etats-Unis, ni devant la Russie / Il faut vite un Budget / Retraites: réforme de la réforme / Résistance face à l’islamisme / Reconstruction de Mayotte / Feuille de route des Armées…


Voici une sélection, ce 10 janvier 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Ce soir à Chequers avec le Premier ministre Keir Starmer. Nous avons réaffirmé notre engagement en soutien à l’Ukraine, évoqué la situation au Proche-Orient, la relation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, et préparé le prochain Sommet franco-britannique.

> Félicitations au Président Joseph Aoun pour cette élection cruciale. Elle ouvre la voie des réformes, de la restauration de la souveraineté et de la prospérité du Liban. Libanais, la France est à vos côtés.

 

► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]

Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> François-Michel Saada, Yohan Cohen, Philippe Braham, Yoav Hattab : assassinés parce que juifs le 9 janvier 2015. Dix ans plus tard, face à la montée de cette haine, leurs visages nous rappellent le devoir moral et républicain de la lutte contre l'antisémitisme.

 

Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Il y a 10 ans, Yohan Cohen, Philippe Braham, François-Michel Saada et Yoav Hattab étaient assassinés parce qu’ils étaient juifs, victimes de la barbarie antisémite d’un terroriste islamiste. Nous honorons leur mémoire, partageons la douleur de leurs familles et saluons le courage des policiers qui ont risqué leur vie ce jour-là. Face à la montée de l’antisémitisme, notre détermination est totale : aucune forme de haine n’a sa place dans notre République.

> Nous devons permettre à chacun de trouver sa voie de réussite en accompagnant les lycéens et les étudiants dans leur orientation, et leur choix d’études supérieures.

 

Manuel Valls (ministre d’Etat, ministre des Outre-mer)
> [Islamisme] C’est un combat de tous les instants. La France se trouve actuellement dans une guerre que nous mène incontestablement l’islamisme. J’en appelle à un esprit de résistance , il ne faut pas avoir peur, il faut regarder le danger dans les yeux. Ce danger, c’est l’islamisme, les Frères musulmans et tous ceux qui d’une certaine manière sont complices de ça.

> Charlie a été un attentat profondément politique. On a attaqué la France pleinement pour ce qu’elle était, Charlie, des policiers, des Français juifs et quelques mois après il y a eu le Bataclan, c’est-à-dire un mode de vie. On mène ce combat contre la France parce que précisément c’est l’esprit des Lumières, l’esprit de Voltaire, de Charlie, de Boualem Sansal. J’en appelle à cet esprit, cette responsabilité et unité pour faire face aux dangers.

> [Islamisme] Il ne faut rien laisser passer. L’interdiction de l’abaya et du qamis dans les écoles, la volonté de protéger davantage les enseignants après les drames que nous avons connu, je pense à Samuel Paty, sur tous ces sujets il ne faut rien lâcher.

> [Mayotte] Nous ne laisserons pas Mayotte redevenir une île bidonville.

> [Mayotte: création d’un établissement public pour la reconstruction] Je souhaite à la fois que ce soit le bras armé de l'Etat auxquels les élus soient associés. S'il y a une collectivité qui doit être pleinement associée, c'est le conseil départemental. Et si le conseil départemental est pleinement associé, le président de ce conseil départemental doit jouer un rôle important.

> [Mayotte] La priorité, c'est la reconstruction des toits des Mahorais, nous n'allons pas donner une prime à l'immigration irrégulière.

> [Mayotte] Le gouvernement travaille à l'activation des dispositifs d'urgence à destination des particuliers les plus vulnérables, des acteurs économiques ou des collectivités territoriales.

> [Mayotte] Il y a le problème, j'insiste, de la santé, parce qu'il y a toujours des risques d'épidémie. Il y a déjà eu du choléra il y a quelques mois à Mayotte. Il faut dégager d'ici au 15 janvier tous les déchets ménagers. Le problème de l'eau plus les déchets, vous voyez ce que cela peut représenter.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> La nature profonde des États-Unis n’est pas impérialiste. Mais nous vivons une époque où la force prime souvent sur le droit. Face à cela, l’Europe doit se renforcer.

> il n’est évidemment pas question que l’Union Européenne laisse d’autres nations, à commencer par la Russie, s’en prendre à ses frontières souveraines.

> Si la Commission européenne ne sait pas nous protéger contre ces ingérences ou ces menaces d'ingérence, alors il faut qu'elle rende aux États membres, il faut qu'elle rende à la France la capacité de se protéger elle-même.

> Le Liban s’est choisi un Président. C’est une étape décisive pour le redressement du pays. La France, mobilisée pour y parvenir, restera aux côtés du Liban pour restaurer un État souverain et reconstruire. Félicitations à Joseph Aoun, à qui je souhaite plein succès.

> Il y a 10 ans, l’attentat islamiste de l’Hyper Cacher frappait notre Nation au coeur, emportant la vie de quatre de nos compatriotes, parce que juifs. Aujourd’hui, nous nous souvenons. Contre la haine, nous restons unis et mobilisés.

> Lorsque nous avons quitté cette ambassade en Syrie, en mars 2012, le régime criminel de Bachar Al-Assad réprimait la révolution syrienne dans le sang. Aujourd'hui, je lis dans les yeux des Syriens et des Syriennes un nouvel espoir, certes fragile mais réel.

> Si la Syrie devait sombrer dans l'instabilité et l'islamisme, alors, ce sont tous les maux dont nous avons été les victimes qui ressurgiraient. C'est le terrorisme, c'est l'insécurité, ce sont les vagues migratoires qui ont eu tant de conséquences.

> [Syrie] La transition politique doit être représentative. Nous avons demandé que le dialogue national inclue des femmes, et cela a été acté.

> Les activités de déstabilisation de l’Iran, son programme nucléaire et balistique, ne sont pas seulement une menace pour la région, elles touchent directement nos intérêts en Europe.

> Il n'y aura pas de négociations avec l'Iran tant que le sort de nos otages n'aura pas été traité.

> En 2022, les deux présidents, Français et Algériens, ont signé une feuille de route qui projetait notre relation vers l'avenir. Mais pour tenir une feuille de route, il faut être deux. Je suis évidemment à disposition des autorités algériennes pour avoir un dialogue franc sur le sujet, mais encore faut-il qu'elles le veuillent.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Ceux qui essaient de nous faire croire que l'écologie est un sujet de papillons et de dauphins n'ont rien compris à ce qu'est l'écologie. C'est un sujet de souveraineté et de puissance, qui va définir notre avenir économique, social et géopolitique.

> La fermeture temporaire du golfe de Gascogne à près de 300 bateaux de pêche a permis l'année dernière de diviser par 4 la mort des dauphins et des petits cétacés. Les pêcheurs et la filière ont évidemment été indemnisés. Je reconduis ce dispositif du 22 janvier au 20 février cette année et l’année prochaine. Ma priorité, sur le reste de l’année, est d’expérimenter de nouvelles solutions techniques permettant d’éloigner les dauphins des bateaux de pêche. C’est en faisant la démonstration que ça fonctionne que nous pourrons revenir à une situation normale de pêche. 20 millions d'euros seront mobilisés cette année pour indemniser les professionnels pénalisés par cette mesure. Ils peuvent compter sur moi.

> L’absence de budget pour 2025 est un poison lent. Je ne rencontre pas un élu local qui ne soit pas furieux de cette situation ! Il nous faut un budget rapidement, pour permettre aux Français de vivre normalement, pour répondre à leurs interrogations et leurs besoins : c'est ça ce que nos concitoyens attendent.

> Sur la réforme des retraites, bien sûr qu'on est prêt à avancer. Mais on est prêt à avancer de manière à ne pas reculer sur une chose essentielle : le financement des retraites.

> 9 janvier 2015. Se souvenir de ce jour, c’est refuser la peur, rejeter la haine. Aujourd’hui, nous rendons hommage à Yoav Hattab, Philippe Braham, Yohan Cohen et François-Michel Saada. Leur mémoire nous oblige à ne jamais baisser les bras face à l’antisémitisme et au terrorisme islamiste.

> Comme ministre en charge notamment de l’Écologie, de la Mer et de la Pêche, j'entame mes fonctions en ayant à cœur de soutenir une économie de la pêche durable, respectueuse de l'environnement, tout en défendant la souveraineté alimentaire de notre pays et le pouvoir d'achat de nos pêcheurs. J'ai tenu à rencontrer hier l'ensemble des membres du bureau du CNPMEM [Comité national des pêches maritimes et des élevages marins], qui joue un rôle essentiel pour la filière de la pêche. Merci à eux pour la qualité de nos échanges : francs, constructifs et motivés pour accompagner la profession sur les prochains mois. À vendredi sur le terrain !

 

Patrick Mignola (ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Relations avec le Parlement)
> En ce 9 janvier, nous nous inclinons en mémoire des victimes de l'attentat antisémite perpétré à l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes. Nos pensées accompagnent leurs proches, leurs familles et tous ceux qui ont risqué leur vie pour leur porter secours.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> Nasrine avait 41 ans, elle a été tuée aujourd'hui par son compagnon sous les yeux d'un de leurs enfants en Gironde. Les féminicides ne peuvent pas, ne doivent pas être une fatalité. En aucun cas nous ne pouvons-nous y habituer. Mes condoléances vont à sa famille, à ses proches, à ses collègues et au Maire de Cenon.

> Sandy venait d'avoir 34 ans. Elle avait une petite fille de 4 ans et un beau fils de 7 ans. Les deux étaient présents quand elle a été tuée sous les coups de leur père. Leur vie est bouleversée à tout jamais. Les voisins ont agi. Les forces de l'ordre sont intervenues avec courage à Brétigny. Les sapeurs-pompiers, les soignants se sont mobilisés. Nous devons être implacables. Comprendre s'il y a eu des dysfonctionnements. Refuser toute fatalité et agir encore et encore. Je me rendrai en Essonne dans les prochains jours.

> A Hautmont ce soir, ils sont venus pour Isabelle. Pour lui rendre hommage. Pour soutenir sa famille. Pour ne pas oublier celles qui meurent sous les coups de leur conjoint.  Et pour mobiliser toute la société et lutter contre l'indifférence.

> La violence à l'encontre des femmes, ça ne commence pas par des coups, ça n'est pas que des coups. Appeler, alerter en cas de doute, ça n'est pas de la délation. Ça peut sauver des vies. Toute la société doit se sentir concernée pour écouter, agir, réagir. Il faut créer une société de vigilance. 

> Yohan Cohen. Yohav Hattab. Philippe Braham. François-Michel Saada. Assassinés parce qu'ils étaient juifs. Jamais nous ne cèderons face à l'antisémitisme. La République est unie et mobilisée.

> L’antisémitisme n’est pas l’affaire des juifs. Depuis l’attentat à l'école Ozar Hatorah en 2012, trop ont détourné le regard. L'indifférence est coupable.

> Le consentement doit être libre, clair et réciproque. Sans consentement, pas de respect. C’est ça, un cours d’éducation à la vie sexuelle et affective. Auprès des collégiens d’Hautmont pour les éduquer, mais surtout les protéger. Loin des fake news que certains tendent à propager : chacun a un rôle à jouer.

 

Astrid Panosyan-Bouvet (ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> Résorber les tensions passe par une action déterminée et conjointe des pouvoirs publics et des acteurs économiques :
- Meilleur fléchage des ressources de la formation professionnelle
- Action résolue sur les freins à l’emploi à l’échelle de chaque filière
- Poursuite du développement de l’apprentissage
- Investissement dans les compétences des employés…

> J’ai rencontré cette semaine le Président de la FNSEA, Arnaud Rousseau. L’occasion de faire le point sur la situation des entreprises du secteur agricole et les défis auxquels elles sont confrontées en matière de retraites, d’emploi, d’amélioration des conditions de travail et de prévention des accidents du travail. Merci pour nos échanges fructueux à la recherche de solutions concrètes pour nos agriculteurs, en première ligne de notre souveraineté alimentaire.

 

Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> Il y a 10 ans, le 8 janvier 2015, au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo, Clarissa Jean-Philippe, jeune policière municipale de 26 ans, perdait la vie, abattue lâchement dans l'exercice de ses fonctions par un terroriste islamiste. Elle avait choisi de servir et protéger ses concitoyens, un engagement fort et noble. Aujourd'hui, nous honorons sa mémoire et saluons son courage, symbole d'un dévouement qui ne doit jamais être oublié.

> Rencontre constructive avec le PDG de Total énergies, sur l’avenir des raffineries et de la pétrochimie française, les enjeux de décarbonation associés, les prix de l’électricité et les questions de simplification. Objectif : concilier souveraineté industrielle, transition énergétique et compétitivité. Je suis mobilisé pour trouver des solutions concrètes au service de tous ces enjeux.

 

Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargée du Tourisme)
> J’ai réuni ce matin les acteurs du tourisme à Mayotte pour faire un point de situation. J’ai pu leur exprimer toute ma solidarité et écouter leurs attentes pour que le tourisme contribue à la reconstruction du territoire et à son attractivité. Nous y travaillerons ensemble.

 

Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> C’est le combat premier. La démocratie et la liberté. Fragile si fragile. Battons-nous tant qu’il est temps. La démocratie peut mourir vite: protégeons-la, maintenant. Après il sera trop tard.

> Il y a 10 ans, Clarissa Jean-Philippe, policière municipale à Montrouge, tombait sous les balles du terrorisme alors qu’elle accomplissait son devoir, le 8 janvier 2015. Aujourd’hui nous lui rendons hommage. Jeune, courageuse, dévouée, Clarissa représentait le meilleur de nos valeurs.

> Une visite exceptionnelle à Vaux en Vélin: heureuse de ces échanges sans langue de bois. Ensemble, nous construirons des réponses aux attentes des habitants des quartiers politique de la ville. Nous avons déjà commencé… en avant !

> Je pense aux morts, aux blessés, aux 130 000 évacués, victimes des mégas feux de Los Angeles. Cette catastrophe est causée par le dérèglement climatique. Les effets dévastateurs des politiques anti-écologiques devraient conduire Trump à un sursaut.

> C’était il y a 10 ans. L’attentat antisémite à l’Hyper Cacher de Vincennes, 3 ans après celui de Toulouse contre l’école Ozar-Artora. Je pense aux victimes et à leur famille . Depuis, la haine antisémite continue à se propager mais la résistance s’est renforcée et nous sommes plus nombreux. La démocratie et la fraternité vaincront. Vive la République.

 

Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger)
> Les incendies à Los Angeles ont de graves conséquences pour plusieurs de nos compatriotes. J'ai échangé avec le Consul Général de France à Los Angeles: nous restons pleinement mobilisés et attentifs à l'évolution de la situation. Soutien total aux victimes et à l'ensemble des habitants.

> La réindustrialisation est essentielle pour notre souveraineté. Réduire le déficit commercial n'est pas une option, c'est une nécessité. Nous devons viser à devenir des leaders, tant en Europe qu'à l’échelle mondiale.

> En l'état, l'accord Mercosur n'est pas acceptable pour la France. Il reste beaucoup de travail à accomplir. Je vais recevoir l'ensemble des filières concernées car il est essentiel d'échanger pour trouver des solutions équilibrées. Nous nous battrons pour nos agriculteurs.

> L'Europe a su se renforcer par le passé, et aujourd'hui plus que jamais, elle doit se mettre en ordre de marche pour affronter les défis de demain. Face aux États-Unis, à la Chine et au reste du monde, l'unité et la stratégie sont plus cruciales que jamais.

 

Thani Mohamed Soilihi (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux)
> Tisser des liens renouvelés, francs et pragmatiques avec nos partenaires africains, bâtir les relations mutuellement bénéfiques de demain, inspirer nos jeunesses, mieux nous connaître : les enjeux sont grands et nos objectifs ambitieux. En tant que ministre français né sur le continent africain et travaillant aux politiques de développement sur le continent, j’y prendrai toute ma part.
- Appuyer les axes de développement économique,
- Renforcer le dialogue avec les diasporas du continent,
- Poursuivre nos efforts sur les questions mémorielles,
- Intégrer nos territoires ultramarins dans leur environnement régional.
Autant de chantiers prioritaires sur lesquels le ministère des Affaires étrangères sera pleinement mobilisé en 2025.

 

Autres ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Au Tribunal judiciaire de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, pour échanger avec les magistrats, avocats et personnels de greffe sur la justice civile et sociale. Ces contentieux du quotidien, dont on parle peu, sont pourtant essentiels pour protéger les plus vulnérables et réguler les activités socio-économiques.

 

Bruno Retailleau (ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur)
> Il y a 10 ans, les unités d’élite du GIGN, du RAID et de la BRI menaient des interventions d’une précision exceptionnelle pour neutraliser les terroristes à Dammartin-en-Goële et à Paris. En ce jour gravé dans la mémoire nationale, aujourd’hui nous rendons un hommage solennel au courage héroïque de nos forces de l’ordre, véritables gardiens de la République, qui ont défendu les valeurs fondamentales de notre nation. Leur dévouement et leur sacrifice resteront à jamais gravés dans l’histoire de la France.

> Il y a aussi toute une mouvance islamiste qui considère qu’il faut progressivement, pour que demain on puisse imposer la charia en France, conquérir des positions dans des associations à caractère cultuelles, culturelles, sportives, sociales.

> Aux côtés du Président du Sénat et de nombreux membres du gouvernement, j’ai participé au rassemblement d’hommage, aux victimes de l’attentat de l’Hyper Cacher survenu en 2015, organisé par le CRIF. Nous n’oublierons jamais les victimes de cet odieux crime antisémite. Nous leur devons de continuer sans relâche le combat contre la barbarie islamiste.

> Il faut redonner de la puissance à la sanction pour rétablir l’ordre républicain en France. Nous avons besoin que la sanction tombe dès les premiers délits graves.

> L'honneur de la police doit être défendu, et les élus qui salissent déshonorent leur écharpe tricolore. Ces élus-là, je le dis, sont la honte de la République.

> Clarissa Jean Philippe avait 26 ans et était originaire de Martinique, ce 8 janvier 2015 elle était venue à 7h20 pour sécuriser un accident de la route à Montrouge. à 8h04 elle est touchée dans le dos par une balle tirée par le terroriste islamiste Amedy Coulibaly. Elle était policière et elle est morte parce qu’elle était policière. Aujourd’hui nous honorons sa mémoire.

 

Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles)
> [Chômage] La seule bonne nouvelle c'est qu'en parallèle nous continuons à avoir de la création d'emplois.

> Le secteur privé joue un rôle clé dans la démocratie sanitaire. En complément des hôpitaux publics, ils garantissent une offre de soins de proximité, particulièrement dans les zones sous-dotées. Merci aux 1 030 cliniques et hôpitaux, 40 000 médecins, 160 000 salariés, 55 000 infirmières et 30 000 aides-soignants privés pour leur engagement pour la santé des Français. Leur aide est indispensable !

 

Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique)
> Nous faisons face à une compétition mondiale chaque jour plus intense. La France et l’Europe peuvent tirer leur épingle de ce jeu des puissances en restant fidèles à nos valeurs et à nos ambitions industrielle et écologique.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> [Discours sur la politique de la défense à laprise d'armes de rentrée dans la Cour des Invalides]
Pour la troisième fois, j'ai l'honneur de me présenter devant vous pour entamer l'année et fixer avec vous les priorités qui structureront l'action du ministère en 2025. Il y a deux ans, je nous invitais collectivement à l'introspection, à interroger lucidement ce que sont nos armées : leur histoire, leur format, leurs missions; pour tracer ce que doit être leur avenir. L'année dernière, je fixais le cap du réarmement, en engageant notre révolution culturelle et en nous exhortant à prendre des risques pour faire plus, pour faire mieux et pour faire plus vite.
Alors que le monde devient de plus en plus désordonné et brutal ; alors que la course aux technologies est de plus en plus rapide et dérégulée; alors que les menaces se cumulent pour notre sécurité, que les crises s'accélèrent et font peser sur la France et sur l'Europe entière un risque direct ou indirect, parfois encore invisible, sournois, discret, hybride, mais pourtant bien réel : nous ne devons pas faiblir.
Nous devons continuer de nous remettre en question et d'agir, pour donner à la France les moyens d'assumer son rôle de grande puissance, de garantir notre sécurité et de défendre nos intérêts partout sur la planète. Nous devons aussi prendre le pouls de la France et des difficultés qu'elle traverse, alors que le ministère des armées est jusqu'alors préservé de l'instabilité politique. Les Françaises et les Français mesurent l'engagement absolu de leurs militaires, et comptent sur leurs armées pour les protéger. Pour cela, ils sont prêts à leur donner les moyens d'être prêts pour affronter les défis à venir.
Dans un contexte où l'absence à ce jour de budget pour 2025 menace le réarmement, soyez assurés de ma mobilisation, de celle de la ministre déléguée Patricia Mirallès, sous l'autorité du président de la République, chef des armées, pour donner à ce ministère les conditions dont les armées ont besoin et - à tout le moins - les moyens prévus par la loi de programmation militaire pour assurer l'efficacité militaire réelle de la France, qui sera seule jugée devant l'Histoire.
Cet impératif appelle un sursaut national, dans sa dimension morale et patriotique également. Pour y parvenir, je ne doute pas que nos armées sauront également compter sur les représentants de la Nation, pour, le moment venu, prendre leur responsabilité et garantir ce réarmement. Il devra permettre l'exécution des marches d'augmentation budgétaire de 3 milliards d'euros prévues chaque année par la programmation militaire, qui ont été conçues dans mon esprit comme un plancher, et certainement pas comme un plafond. Cela n'est pas négociable.
A l'heure où beaucoup pensent que tout peut s'écrouler, que le déclin français est inéluctable, personne pour autant ne songe à douter de nos armées. Ce sont elles qui ont porté les grands succès de la Nation, ce sont elles qui ont relevé le pays de ses plus grands périls. Ce sont nos anciens combattants qui ont tenu bon, dans la moiteur d'une tranchée, la fureur d'un champ de bataille, dans les tempêtes des océans et des mers, depuis les hauteurs d'un avion ou les profondeurs d'un sous-marin.
Pour eux, pour la France, nous n'avons pas le droit de faiblir, nous devons sans cesse douter de nous- même, comme les gaullistes l'ont fait avec rigueur et non sans une certaine angoisse, pour conquérir la certitude d'être toujours à la hauteur.
1/ Le bilan
Pour être à la hauteur, nous avons agi depuis 2017, et singulièrement au cours de l'année écoulée. Et dans cette cour des Invalides, nous pouvons acter - sans toutefois être exhaustifs - de ce qui a été accompli et qui prépare notre outil de défense pour l'avenir :
- C'est d'abord la modernisation de notre dissuasion nucléaire avec des investissements majeurs, notamment pour les Forces Océaniques stratégiques, le futur missile M51.4 et la réalisation du 1er Sous-marin Nucléaire Lanceurs d'Engins de 3ème Génération. Et pour les Forces aériennes stratégiques, du missile Air Sol Nucléaire de 4ème génération (ASN4G), ou encore la montée en puissance du RAFALE au standard F5.
- C'est le chantier de l'économie de guerre qui a permis de belles premières avancées, notamment sur les munitions, avec le doublement des cadences de production d'obus de 155 mm et des missiles MISTRAL.
- C'est la politique de fidélisation, avec des mesures salariales de rattrapage, une meilleure prise en charge des sujétions militaires, permettant d'atteindre en 2024 la cible annuelle des effectifs, après plusieurs années consécutives de sous-exécution massive et de déflation.
- C'est la livraison depuis 2022 - entre autres - de plus de 500 blindés SCORPION, de 24 RAFALE, de 7 frégates, de 3 sous-marins nucléaires d'attaque de classe Suffren...
- C'est un investissement de près de 5 milliards d'euros pour nos infrastructures, permettant notamment en deux ans la livraison de 8.000 nouvelles places d'hébergements.
- C'est l'intégration des réservistes parmi l'armée d'active, avec 3 800 réservistes supplémentaires accueillis dans nos unités en 2024, conformément à la trajectoire qui vise à avoir un ratio d'un réserviste pour deux militaires d'active en 2035.
- C'est la transformation de l'armée de Terre dans son commandement, sur le plan capacitaire, et désormais en se tournant vers l'innovation.
- C'est la transformation des services de soutien, du SID, du SSA et la création du futur commissariat au numérique de défense.
- C'est la refonte de la journée de défense et de citoyenneté, qui va se déployer en 2025 et permettra de moderniser considérablement le recensement des jeunes Français pour disposer des données qui seront demain le cœur souverain de la capacité des armées à mobiliser en cas de besoin.
- C'est aussi la négociation du traité de coopération en matière de défense avec Djibouti qui reconduit la présence française sur la base de Djibouti pour 20 ans, et qui devra être ratifié par le Parlement prochainement.
- C'est enfin le lancement du projet du Fort neuf de Vincennes, qui accueillera demain la DGSE, et la livraison en mars prochain du nouveau siège de la DRSD.
Ce sont de nombreuses autres réalisations encore que je ne citerai pas, mais dont certaines étaient attendues depuis longtemps.
Mais cette période est marquée avant tout par une activité opérationnelle intense dans un climat de plus en plus dangereux. Je pense en particulier à nos marins qui ont affronté d'innombrables attaques de drones et de missiles en Mer Rouge dans leurs missions de sécurisation maritime, à nos soldats qui ont réussi des opérations extrêmement sensibles de désengagement de nos bases au Sahel, la protection des jeux olympiques et paralympiques de Paris et bien entendu la conduite du mandat difficile au sein de la FINUL au Liban à la frontière avec Israël, qui a vu la disparition de la Cheffe Claudin, morte pour la Paix et pour la France à l'automne dernier. Et bien sûr à nos aviateurs, qui ont été sollicités pour établir des ponts aériens vers nos outre-mer - tant en Nouvelle Calédonie qu'à Mayotte - et qui ont démontré un savoir-faire dont peu d'armées seraient capables, et dont l'entraînement a connu un tragique accident l'été dernier avec la disparition de deux de nos pilotes de Rafale.

Le pays avait besoin des armées en 2024 : elles ont répondu présentes. Y compris par le sang versé.
2/ Les menaces
Certains pouvaient sans doute penser que les efforts que nous avions collectivement consenti ces dernières années nous permettraient de faire face aux défis sécuritaires du moment. Or, force est de constater que notre monde a connu une mutation rapide qui ne laisse que peu de raisons d'être optimiste. Ce constat est partagé - je le sais - par l'ensemble des hautes autorités du Ministère, et je salue la clairvoyance et l'action personnelle et convaincue de notre chef d'état- major des armées, le Général Burkhard, qui a su emmener nos armées sur ce chemin de lucidité. J'ajouterai, - car cela ne fut pas toujours le cas hélas dans l'histoire de France -, que ce constat fait l'objet d'une convergence d'analyse entre autorités politiques du moment et autorités militaires où personne ne nie l'existence d'une spirale escalatoire qu'il serait naïf et dangereux d'ignorer.
Au lieu d'un ordre international dessiné au lendemain de la seconde guerre mondiale - et que l'on croyait acquis après la dissolution du Pacte de Varsovie -, se dresse chaque jour davantage un désordre mondial alimenté par des puissances de déstabilisation. Tous les moyens sont utilisables et utilisés : dérégulation, désinhibition, durcissement. Leurs déclinaisons sont multiples et protéiformes.
- Terrorisme/ djihadisme: tout d'abord, il faut une nouvelle fois rappeler que le terrorisme n'a pas disparu. Depuis une décennie, nos militaires des trois armées se sont engagés courageusement et sans relâche contre les groupes djihadistes où qu'ils soient, au Proche et Moyen Orient, comme en Afrique. Et pourtant, nous commémorons aujourd'hui le triste dixième anniversaire des attentats du 7 janvier 2015, sans pouvoir être absolument assurés qu'une telle attaque ne se reproduise au regard des recompositions djihadistes qui vont du Sahel au Khorassan en passant par le Levant.

- Iran / DPRK: au même moment, certains Etats franchissent des limites nouvelles de prolifération. L'accélération des programmes nucléaires de l'Iran et de la Corée du Nord constitue une menace toujours plus évidente contre nos intérêts, et pose le risque d'une remise en cause des grands équilibres stratégiques bâtis sur les traités internationaux. Elle va de pair avec une accélération tout aussi préoccupante des programmes balistiques de ces deux pays, qui menacent leur environnement régional mais aussi désormais par leur portée le continent européen.
A ces menaces anciennes s'ajoutent une internationalisation préoccupante, escalatoire et non sans contrepartie en transferts de technologies contre le soutien apporté par ces deux pays à la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine, qui prend depuis quelques mois la forme d'une participation directe avec l'engagement au combat de soldats nord-coréens dans la région de Koursk.
La République Islamique d'Iran, et son réseau de proxies, poursuit un agenda de déstabilisation et d'insécurisation du Moyen-Orient avec la fourniture de drones et de missiles de plus en plus nombreux et performants. Même s'il a été profondément fragilisé, le Hezbollah occupe toujours une place importante. Les actions déstabilisatrices houthies ont fait durablement chuter le trafic maritime en Mer Rouge et rien ne permet de penser à ce stade que la situation s'améliorera à court terme. L'Irak, dont la stabilité est clé, est traversée également par des risques sécuritaires portées par des milices chiites. La Syrie connaît une recomposition qu'il conviendra d'observer de près.
- Hybridité/démocratie : dans le même temps, sur fond de chantage nucléaire, la Russie et ses soutiens inventent des guerres nouvelles et nous entraînent dans une nouvelle forme de confrontation à laquelle il nous faut faire face résolument. On assiste à une hybridation croissante de ces menaces, c'est-à-dire à un détournement d'objets civils à des fins militaires, pour cibler et affaiblir nos modèles politiques et sociaux. Les exemples récents de manipulations de la Russie dans le cycle électoral en Roumanie, en Moldavie et en Géorgie montrent le danger que font peser sur nos démocraties de tels modes d'action. Nous n'en sommes qu'au début. La Russie développe également sa stratégie d'instrumentalisation des flux migratoires, si elle ne planifie tout simplement pas demain des formes d'encouragement à l'immigration illégale vers l'hexagone ou vers nos outre-mer. Certaines puissances procèdent à des tentatives ciblées d'ingérence, de récupération et même de déstabilisation, comme l'Azerbaïdjan l'a fait en Nouvelle-Calédonie.
Sans oublier l'espace numérique, dont nos sociétés sont toujours plus dépendantes, qui est devenu en seulement quelques années un nouveau champ de bataille qui ne dit pas son nom et qui déporte la menace vers le monde civil, avec en première ligne nos entreprises mais aussi nos services publics.
3/ Les ruptures
- Première rupture : l'économie de guerre

Dans ce monde qui se durcit sous nos yeux, nous ne devons pas laisser s'installer une forme de routine et même de banalisation pour ne pas dire d'indifférence. A force de gérer la paix - ou de chercher pour certains à en tirer des dividendes plus que de raison -, nous avons sans doute cessé de penser suffisamment notre défense et de nous préparer concrètement. Aujourd'hui, nous ne pouvons plus nous mentir à nous-mêmes, et l'honnêteté intellectuelle commande que nous engagions en 2025 des ruptures puissantes pour nous donner des capacités militaires concrètes et efficaces que l'Histoire décidera ou non de mettre à l'épreuve.

Economie de Guerre 2.0 : la première rupture ne surprendra personne. Nous ne pouvons pas ne pas voir que la montée en cadence de la production d'armes ne concerne pas uniquement les pays en guerre ou les régimes autoritaires, mais que désormais de grandes puissances démocratiques, - parfois alliées mais aussi concurrentes à l'exportation - sont engagées dans cette même démarche.
Soyons lucides, nous ne sommes qu'au début de ce que nous devons accomplir pour être au niveau d'une véritable " économie de guerre ". Les freins sont encore trop nombreux, alors que pourtant il s'agit là d'un impératif pour la survie de notre industrie de défense souveraine.
Il nous faut collectivement encore engager des modifications profondes des outils de production et ancrer cette culture autant au sein de la DGA que dans nos entreprises.
Il faut oser des solutions plus innovantes et agiles, en regardant ce qui se fait ailleurs, notamment sur les chaînes civiles de production industrielle. Mais aussi inventer les armes de demain, plus faciles à produire, en grande quantité et moins chères, pour ne pas reproduire les mêmes erreurs.
Notre industrie de défense doit poursuivre ses efforts de résilience, notamment via des relocalisations salutaires et en diversifiant les sources d'approvisionnement. Nous aurons l'occasion d'y revenir lors de l'inauguration au printemps de l'usine de poudre d'Eurenco relocalisée sur le site de Bergerac.
L'agenda européen de soutien à l'industrie de défense est utile mais il ne devra pas conduire à dépenser l'argent du contribuable européen pour produire sous licence des équipements américains. Si cela peut donner à certains l'illusion d'une autonomie européenne, cela nous mettrait surtout à la merci d'un revirement stratégique de notre allié américain. La défense n'est pas non plus en Europe un marché comme les autres: le pilotage des priorités doit rester chez les Etats membres, qui définissent souverainement leurs besoins opérationnels et capacitaires. Le rôle de la Commission européenne est - et doit être - d'accompagner de façon accélérée et simplifiée le développement des industries de défense européennes et non de se substituer aux Etats membres en créant des complexités ou contraintes supplémentaires. Nous devons porter un agenda de simplification des procédures européennes, et défendre pied à pied l'agenda de Versailles. C'est tout l'enjeu de la négociation en cours sur EDIP sur laquelle nous ne céderons rien. En la matière, il vaut mieux ne rien faire que faire mal.
Finance de guerre : un autre chantier dédié - en miroir de cette économie de guerre - concernera la finance de notre industrie de défense, ou en quelque sorte «la finance de guerre». Dorénavant, pour résoudre le problème à la racine, nous devrons donner aux entreprises les moyens d'investir - dans de nouvelles machines, dans des stocks plus importants, dans la formation et dans des recrutements.

Là encore, la taxonomie européenne actuelle génère encore un effet d'éviction aux financements de nos entreprises de défense. Cela est inacceptable !
La notion d'armes controversées dans les règlements européens ou même tout simplement dans les normes internes aux organismes bancaires et financiers, génère des freins et une confusion indue touchant les sous- traitants de notre dissuasion nucléaire. Cela est tout aussi inacceptable !
Les entreprises de défense sont plus endettées, moins bien financées que leurs équivalents civils. Nous ne pouvons nous résoudre au statu quo.
Il faut mettre sur pied un dispositif de soutien à l'investissement privé par la création de fonds, par la mise de garanties d'Etat de fonds propres et améliorer les dispositions incitatives. Avec le ministre de l'Economie et des Finances, nous réunirons dès ce premier trimestre les acteurs du financement et de l'industrie de défense pour préciser les modalités de mise en œuvre de ces mesures. Je tiens à ce titre à remercier le travail de l'ancien ministre délégué, Jean-Louis Thiériot, qui poursuivra ce chantier au Parlement.

L'export : par ailleurs, l'économie de guerre que nous mettons en œuvre doit dans un même élan rendre notre industrie de défense plus compétitive à l'export, notamment en termes de délais et de prix - là où se joue une compétition brutale au moment où le monde se réarme. Exporter nos armes est vital pour développer notre base industrielle et technologique de défense. Cela l'est tout autant pour notre balance commerciale et pour créer des emplois partout en France. Mais c'est aussi une condition de notre souveraineté et le sous-jacent de l'équilibre du modèle voulu et dessiné par les gaullistes dans les années 60.
L'année 2024 a été la deuxième meilleure année de notre histoire, avec plus de 18 milliards d'euros de prise de commande, dont près de 10 milliards concernent des plateformes-phares comme les Rafale et les sous-marins. L'année 2025 s'annonce comme une excellente année, qui débute de manière prometteuse avec la vente de 14 hélicoptères Caracal en Irak.
Mais nous ne devons pas nous satisfaire de ces résultats. Aussi 2025 devra être une nouvelle année record, avec l'exportation de bâtiments de surface, - nos frégates de défense et d'intervention en particulier -, de nos sous- marins, de nos radars, de notre artillerie, de nos hélicoptères et bien sûr de nos Rafale. L'effort portera également sur le SAMPT-Nouvelle Génération, qui répond fondamentalement aux prochaines menaces balistiques venues d'Iran et de Russie.
Transformation du capacitaire: je veux enfin avoir un mot pour les agents civils et militaires de la DGA, dont certains ont fondamentalement osé ces derniers mois prendre des risques. Monsieur le Délégué général pour l'armement, cet état d'esprit doit devenir la règle générale, conformément à mon discours d'octobre dernier à Vert le Petit.
Nous savons que le contexte stratégique appelle désormais à une expression de besoin simplifiée. Ce choc de simplification capacitaire est attendu, et il ne sera possible que si les deux jambes Direction générale pour l'Armement et état-major des Armées progressent de concert. Nous ne devons pas avoir peur de simplifier, mais aussi de trouver plus de subsidiarité envers ceux qui conduisent les programmes d'armement et ceux qui les utilisent.
- Deuxième rupture: lever tous les freins à l'innovation
La deuxième rupture que nous devons engager consistera à lever certains freins inutiles à l'innovation. Notre histoire, - comme les grandes découvertes technologiques récentes - nous ont appris que pour innover au plan militaire il faut maîtriser les technologies quoi qu'il en coûte. La régulation d'une technologie ne peut raisonnablement arriver qu'après l'avoir scientifiquement maîtrisée.
Par ailleurs, j'appelle nos industriels à prendre plus de risques pour innover dans nos armes, et de ne plus compter sur l'Etat pour systématiquement financer de nouveaux projets. Là où il y a un marché, il y a un modèle économique à trouver, et le seul contribuable ne peut y être systématiquement convoqué en tout préalable.
Intelligence artificielle: dans le domaine de l'intelligence artificielle, 2025 sera une année charnière pour maîtriser et déployer cette technologie dans l'ensemble du ministère : avec la livraison du supercalculateur, la concrétisation de partenariats industriels et internationaux, et surtout de la mise en production d'IA à tous les niveaux et dans tous les métiers du ministère.
Le succès du déploiement d'un portail d'IA générative sur lntradef en fin d'année dernière est une première brique désormais accessible à tout le ministère. Ce n'est qu'un début et il sera étendu sur les réseaux classifiés dans les prochains mois au bénéfice du renseignement, des opérations et du cyber.
Mais nous ne devons pas nous fixer de limites, l'objectif étant de faire irriguer l'IA à tous les usages opérationnels aussi bien dans le domaine de la lutte anti-drones, de l'aide à la décision pour les opérations militaires, de l'appui aux conduites de tirs, de la robotique terrestre, ainsi que de l'assistance au pilotage des avions de chasse et de nos SNLE. Tous les militaires sont concernés, tous les systèmes d'armes le sont également, pour l'ensemble des combats auxquels ils se préparent, dans le champ conventionnel comme dans celui de la dissuasion.
L'année 2025 doit nous permettre un passage à l'échelle majeur et faire de la France un des premiers pays au monde leader en IA militaire.
Quantique: sur le quantique, la France doit là aussi être en capacité de rendre l'invisible perceptible et l'imprévisible prédictible. Les technologies quantiques, en particulier les capteurs et les calculateurs, auront un impact important sur la physionomie du champ de bataille et sur notre manière de faire la guerre.
Les centrales inertielles quantiques seront dans nos sous-marins et nos Rafales, des horloges atomiques quantiques seront embarquées dans nos satellites. Il faut s'y préparer et le ministère des Armées devra faire sa révolution quantique, car nos adversaires et nos compétiteurs ne nous attendront pas. L'année 2025 verra la création d'un observatoire du quantique ministériel, doté d'une capacité de recherche et de développement orientée vers les applications de Défense. Cet observatoire permettra de fédérer toute une communauté d'experts, issus des laboratoires académiques, de la DGA, des start-ups et des grandes entreprises, afin de développer les technologies quantiques dont auront besoin les armées à court, moyen et long terme.
Spatial : parmi tous les domaines d'innovation, celui du spatial est central mais il est à certains égards préoccupant. En 2025, nous aurons l'impératif de redresser la barre. Si nous allons retrouver l'accès à l'espace avec le premier vol commercial d'Ariane 6 et l'injection en orbite du satellite militaire CSO-3, l'histoire industrielle reste toutefois en partie à écrire.
Les contraintes des dernières programmations nous ont permis de sanctuariser le strict nécessaire en matière de capacité militaire d'observation, de communication et d'écoute. Mais l'avènement du New Space offre aujourd'hui aux armées autant de nouvelles opportunités qu'elle procure des risques sécuritaires venus de nos compétiteurs.
Soutenue par le Ministère, la start-up Kinéis offrira dès 2025, via une constellation de nano satellites en basse orbite, un service de connectivité et de tracking de flux logistiques. De nouvelles capacités opérationnelles seront aussi permises, comme la possibilité de lancements réactifs en cas d'entrave d'un de nos satellites, par le développement de lanceurs légers. Le Ministère soutient cette nouvelle filière : à Massy, où une usine de moteurs de propulsion plasmique sera inaugurée à l'été, ou encore à près de Reims.
Mais il est évident que la mise à jour des programmations à venir devra laisser une large place aux capacités de renseignement et d'action dans l'espace. Aussi,j'ai souhaité l'organisation au premier semestre 2025 d'un sommet sur le spatial militaire en France, réunissant nos partenaires et les différents acteurs de l'écosystème spatial national. Ce sera l'occasion de prioriser nos besoins et de saisir les opportunités offertes par les acteurs du New Space. Là encore, sans tabou, et en assumant même plus de volontarisme, - pour ne pas dire même d'agressivité.
Sans quoi, nous serons condamnés à un déclassement certain.

Les drones : au registre des préoccupations, un autre domaine d'innovation doit nous mobiliser encore davantage. C'est évidemment celui des drones. Ils sont devenus les piliers du combat moderne, et ce dans tous les milieux. L'objectif est clair : chaque unité de l'armée de Terre, chaque bâtiment de la Marine nationale ou chaque appareil de l'Armée de l'Air et de l'Espace doit avoir son - ou ses - drones accompagnateurs, - et le dispositif de lutte anti-drone correspondant.
Pour cela, l'ensemble de la chaîne capacitaire et les industriels doivent réagir vite, allant jusqu'à prendre sur étagère des plateformes bon marché lorsqu'elles existent déjà, sans passer par des années de développement ou d'homologations en tous genres.
Il y a urgence et seul le résultat comptera.
Par ailleurs, là où il y a des drones, il doit y avoir en miroir des moyens de guerre électronique, soit pour brouiller, soit pour détecter. Toutes nos plateformes et bases avancées seront demain des cibles et doivent avoir des capacités propres de guerre électronique. Ces capacités sont d'ores et déjà accessibles sur le marché et testées par la Marine nationale en Mer Rouge. Mais disons le clairement, nous ne sommes pas encore au niveau des circonstances, et j'attends que l'année 2025 soit celle d'un sursaut salutaire en la matière.
- Troisième rupture : former nos chefs et penser la guerre
La troisième rupture doit concerner la manière dont le ministère pense la guerre et prépare donc les chefs militaires de demain à la mener.
La formation des chefs, sélectionnés parmi les meilleurs de nos officiers, est primordiale. L'école de guerre doit être le creuset permettant d'alimenter la réflexion stratégique pour adapter notre modèle d'armée aux conflits actuels et futurs. Comme le voulait Pierre Messmer, son concours ne doit plus être abordé comme un couperet pour sélectionner les officiers qui bachoteraient le mieux ; mais comme un exercice dans un cycle qui doit accompagner et faire réfléchir nos officiers supérieurs pour leur permettre de prendre les meilleures décisions pour remporter des succès sur le terrain. Plus que jamais, les futures élites militaires doivent s'ouvrir à toutes les sciences, technologies et données qui irriguent désormais un champ de bataille ; mais aussi à la compréhension du fonctionnement des sociétés civiles pour mieux appréhender les menaces hybrides.
Pour former nos ingénieurs, nous avons également décidé de la fusion de l'ENSTA Paris avec l'ENSTA Bretagne au 1er janvier 2025, qui consacre la création de la future grande école de la souveraineté dont je forme le vœu qu'elle figure dans le top 5 des grandes écoles d'ingénieurs. Cette fusion vient parachever les élargissements successifs pour que l'institut polytechnique de Paris rayonne pleinement à l'international.
Quant à la formation continue de nos militaires, elle doit sans cesse être repensée pour correspondre aux nouvelles missions. C'est pourquoi le renforcement des filières intelligence artificielle, cyber, numérique et nucléaire, - sans déséquilibrer les forces de soutien -, doit être effectif d'ici 2026. Les formations techniques et tactiques sur la dronisation seront par ailleurs amplifiées en 2025 et déclinées au plus près des unités avant d'être généralisées dès 2026.
Plus généralement, nous devons nous poser la question du rayonnement de la pensée stratégique française.
Il revient au ministère d'impulser les débats doctrinaux, et non de les confisquer.
Notre réseau de think-tanks joue un rôle clé pour les animer mais nous devons les aider à s'internationaliser davantage. La création d'Academ et la première édition du Forum de Paris sur la défense et la stratégie organisée en 2024 ont permis d'acter le retour de la France dans ces cercles. Sa deuxième édition en 2025 doit consacrer la montée en puissance de cet outil de rayonnement de la pensée stratégique.
Nous devons mener ce travail d'animation en plus étroite coopération encore avec le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, dont les diplomates sont en première ligne pour expliquer partout dans le monde notre analyse des menaces et la singularité de notre appareil de défense et de nos choix capacitaires.
Par ailleurs, la filière internationale au sein de notre ministère doit aussi être mieux valorisée dans le parcours de nos officiers supérieurs. Nos missions de défense sont un outil que nous devons réinventer, notamment en Afrique dans les pays où notre présence militaire évolue, mais aussi dans l'lndopacifique. Je souhaite que ces missions de défense soient significativement renforcées, y compris par des personnels de la DGA, pour nous permettre de mieux faire vivre nos partenariats de défense bilatéraux partout où nos intérêts de sécurité le requièrent, que ce soit dans le domaine de la formation, de l'équipement, du renseignement ou du conseil. Je demande à la DGRIS, en lien avec l'EMA et la DGA, de me faire des propositions en ce sens pour le premier semestre.
Tous ces chantiers auront un jour un impact décisif. Car rien ne laisse à penser que nous nous dirigions vers des temps plus calmes.
C'est la force d'une Nation que d'en prendre la mesure et de donner à ses militaires les moyens de la défendre.
Et dans une démocratie, grande et glorieuse comme l'est la République française, c'est tout autant la responsabilité du soldat que du politique que d'assumer cette mission au nom du peuple, et devant l'Histoire.
Cette Histoire a donné à la France une place singulière dans le monde et pour le monde. Nous l'occupons depuis des siècles en défendant une certaine idée de cette France, dont nos militaires sont le visage partout à travers la planète.
Parce que la vocation de la France est d'être une puissance mondiale. Sans quoi, elle ne serait plus la France.
Voilà quel est notre rang. Mais il ne se décrète pas. Il n'est pas le fruit d'une rente, et notre glorieuse histoire qui résonne ici aux Invalides ne suffit pas - ou plus - à rendre cette puissance française évidente et irréversible. C'est une conquête, et nous devons la mener souverainement et indépendamment de toutes les autres puissances.
Les efforts que nous devrons consentir pour préserver cet héritage sont immenses. Nul doute que l'ensemble des Françaises et des Français y consentiront. Et nul doute que tous nos militaires répondront présents.
C'est l'honneur de nos armées que de porter l'effort de la Nation. Cette année, cet effort impliquera de se réinventer, de douter, de décider et d'agir: pour se tenir prêts. Nos militaires le seront.
C'est le vœu que je nous forme en cette nouvelle année. Pour le succès des armes de la France.
Vive les armées françaises ! Vive la République !
Et vive la France !

 

Annie Genevard (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Nous projeter en 2025 avec des objectifs clairs : renforcement de la compétitivité de notre économie agricole, de la sécurité sanitaire, l'enseignement agricole et reconquête de notre souveraineté alimentaire.

> Mes priorités pour les agriculteurs : leur assurer un revenu digne de leur travail ; combattre la sur-transposition des normes européennes ; poursuivre le combat contre le projet d’accord Mercosur ; restaurer la fierté de l’agriculture française.

> Les agriculteurs sont ma priorité et je suis plus que jamais à leurs côtés depuis déjà quatre mois. Ils ne sont absolument pas négligés pas notre gouvernement et par le premier ministre. L’agriculture est stratégique pour la France et pour les Français.

 

Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et de l’Accès aux soins)
> J’ai appris avec effroi qu’une agression extrêmement violente avait eu lieu aujourd’hui aux urgences de l’Hôpital privé des Pays de Savoie à Annemasse. Agresser les soignants, dont la profession vise le soin des autres, est et sera toujours intolérable. Les équipes hospitalières mettent toute leur énergie dans la prise en charge des patients, d’autant plus dans le contexte actuel, elles méritent notre reconnaissance et certainement pas un acte de violence. J’apporte bien sûr mon soutien indéfectible aux soignants présents aux urgences aujourd’hui et encore plus particulièrement à celles et ceux victimes de cette agression. Je sais qu’ils sont choqués et c’est bien compréhensible, cette agression est, je le redis, totalement inadmissible. Je remercie le directeur de l'hôpital avec qui je me suis entretenu. Je sais que tout est mis en œuvre pour accompagner les équipes, sur le plan physique pour les victimes, mais aussi sur le plan psychologique pour tous les professionnels qui en manifestent le besoin.

> Lors de mon déplacement à Rennes, notamment au CHU au sein duquel le 1er cas de Mpox de clade 1b sur le territoire national a été pris en charge, nous avons largement évoqué ce sujet. Je veux rassurer nos concitoyens, l'apparition d'un 1er cas de clade 1b en France ne remet pas en cause notre analyse de risque, qui reste évaluée comme faible en population générale. Nous avons réagi immédiatement avec des moyens de réponse appropriés. Notre stratégie de réponse est pleinement opérationnelle. Je tiens aussi à rappeler que la France s'attendait à l'émergence de cas sporadiques de Mpox de clade 1b sur son territoire. Plusieurs de nos voisins européens y ont déjà été confrontés (Suède, Allemagne, Royaume-Uni, Belgique). Notre stratégie de réponse au Mpox, établie dès 2022, est régulièrement réactualisée pour répondre à l'émergence de cas 1b comme à la circulation de cas de clade 2. Elle repose sur trois piliers : prévention, dépistage, vaccination.

 

Valérie Létard (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargée du Logement)
> Depuis le 1 janvier, les propriétaires ne sont plus supposés signer un nouveau contrat de location ou renouveler un bail si le logement est classé DPE G. Cela permet de défendre le pouvoir d’achat et de lutter contre la précarité énergétique. Une passoire de classe G consomme 3 fois plus qu’un logement de classe C. Et nous ne laissons pas les propriétaires seuls face à leurs obligations.

> Plus que jamais, nous sommes au travail pour reconstruire Mayotte et proposer des solutions pour soutenir la production de logement social.

 

Françoise Gatel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ruralité)
> C’est aujourd’hui le 40ème anniversaire de la loi Montagne, un jour symbolique pour rappeler l’engagement de l’Etat en faveur d’un avenir dynamique et durable des territoires de montagnes. En octobre dernier, j’avais annoncé un soutien financier exceptionnel pour permettre la réouverture de la station de l’Alpe du Grand Serre. Je m’y suis rendue ce matin pour échanger avec les élus et les acteurs locaux, et faire un point d’étape sur le travail mené jusqu’ici. L’Etat est engagé aux côtés de nos territoires de montagnes dans leur réflexion prospective en réponse au changement climatique.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> Mayotte traverse une épreuve immense. L’urgence impose d’écouter, de comprendre et surtout d’agir sans attendre pour enrichir un projet de loi à la hauteur. Mayotte, ce combat, nous le menons ensemble.

> Il y a 10 ans, Clarissa Jean-Philippe tombait, victime du terrorisme, parce qu’elle portait l’uniforme, parce qu’elle avait choisi de servir. À sa famille, à nos forces de l’ordre : nous n’oublions pas.

> Comme plus de 60 000 femmes chaque année, j’ai été diagnostiquée d’un cancer du sein il y a tout juste 3 ans. Comme pour elles, ce fut un coup de tonnerre dans ma vie. Personne n'est préparé à avoir un cancer. Comme elles, j’ai vécu avec l’incertitude du diagnostic, l’angoisse de l’opération, l’attente des résultats d’analyses, le quotidien des traitements. Aujourd’hui, je vais bien. Je suis sous hormonothérapie et je suis suivie régulièrement par une équipe de soignants qui tout au long de ce processus a été formidable d'engagement et de dévouement. Mais comme beaucoup, j’ai parfois un peu laissé trainer les enveloppes de la campagne nationale de dépistage ou l’ordonnance de mon médecin sur la table du salon. En 2022, dans la série des bonnes résolutions de nouvel an, je me suis dit : "allez, j’y vais maintenant". J’ai pris rendez-vous pour une mammographie… et c'est à cette occasion que mon cancer a été détecté. Alors, si vous devez prendre une bonne résolution en ce début d’année, je ne peux que vous recommander d'allez-vous faire dépister. Cancer du sein, cancer du colon, cancer du col de l’utérus... : n’attendez plus !

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Yohan Cohen, Philippe Braham, François-Michel Saada, Yoav Hattab, dix ans après, nous n’oublions ni leurs visages, ni leurs noms. Ciblés et tués parce que juifs. Ciblés et tués par le fanatisme islamiste. A l'heure où les vents mauvais de l'antisémitisme soufflent fort, le combat doit continuer, s'accélérer. La défense de la République est indissociable de la lutte contre l'antisémitisme. Elle l'est et le restera toujours.

 

Thomas Cazenave (député)
> Sur la réforme des retraites, ni totem, ni tabou mais une exigence : ne pas laisser dériver nos finances publiques !

 

Sylvain Maillard (député) 
> Il y a 10 ans. Assassinés à l’hypercacher porte de Vincennes par des terroristes islamistes parce que juifs. N’oublions jamais.

 

Jean-René Cazeneuve (député)
> Suspendre une réforme, à peine suffisante pour équilibrer notre financement par répartition, c'est non. Ouvrir le débat pour l'améliorer sur les carrières longues, la pénibilité et l'emploi des séniors, c'est oui. Sur les retraites, il n'y a pas de place pour la démagogie.

 

Violette Spillebout (députée)
> J’exprime tout mon soutien à l’enseignante violemment agressée dans son lycée à Saint-Maur-des-Fossés. Rien ne peut justifier cet acte intolérable. Ça ne devrait jamais arriver. La réponse judiciaire doit être extrêmement sévère et rapide, exemplaire. Protégeons nos professeurs.

 

David Amiel (député)
> En assumant de cibler directement les hiérarques algériens, qui circulent librement vers une France qu’ils insultent régulièrement, Gabriel Attal propose une piste neuve, intéressante et juste.

> Devant l’Hyper Casher, porte de Vincennes, pour se rappeler de ceux qui ont été assassinés, ici, parce qu’ils étaient juifs, par le terrorisme islamiste.

 

Marie Lebec (députée)
> Il y a 10 ans, l’attentat de l’Hyper Casher endeuillait la France. Nous n’oublions pas les victimes, otages de la barbarie terroriste et antisémite. Face à la haine, notre réponse reste la même : unité, mémoire et lutte inflexible pour nos valeurs républicaines.

 

● MoDem 
Frédéric Petit (député)
> [Opinion: «Sur la Géorgie, l'Europe ne peut faire preuve de faiblesse»]
Après plus d'un mois, les Géorgiens se battent pour rétablir l'Etat de droit dans leur pays et respecter la promesse européenne. Face au manque de soutien de l'Union européenne et des autres pays européens, les manifestations de masse se sont essoufflées, mais la volonté d'organiser des élections législatives libres, justes et équitables demeure.
L'Union européenne et tous les pays européens doivent rapidement refuser de reconnaître la légitimité du nouveau président géorgien, nommé par un parlement issu d'élections truquées et manipulées. Il est également essentiel que l'Union européenne exerce une pression maximale sur les dirigeants officiels et officieux du parti d'extrême droite Rêve géorgien, à l'origine des fraudes électorales et de la répression politique intense.
Nous restons conscients de la difficulté de la période actuelle : nous, démocrates européens, connaissons le risque de chaos, ou d'incertitude institutionnelle, qui finira toujours par favoriser les autocrates. La démocratie a besoin de temps et de calme. Nous n'appelons pas à couper les ponts, ni à des politiques agressives de la part de l'Union et de ses pays membres à l'égard de la Géorgie, pays ami dont le destin européen est inscrit dans sa constitution. Nous encourageons notamment le développement des relations entre les sociétés civiles, les autorités locales et régionales et les mouvements de jeunesse dans nos pays et en Géorgie.
Mais le Parti Démocrate Européen appelle fermement l'Union européenne et ses pays membres à regarder les choses en face et à ne pas trahir ses valeurs en Géorgie. Tout nouveau recul serait à nouveau interprété comme un signe de faiblesse.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Les attaques de Mark Zuckerberg contre la législation européenne ne sont pas normales. L’Europe ne renoncera jamais à la liberté d’expression. À cette fin, nous ne permettrons jamais que la désinformation manipule les citoyens. En arrêtant la vérification des faits aux États-Unis, Meta commet une grave erreur stratégique et éthique.

> L'Europe ne peut pas être naïve ou aveugle face à la détermination de M. Musk d'utiliser X pour s'immiscer dans les affaires démocratiques des États membres de l'UE, en soutenant les causes de l'extrême droite. Les citoyens européens doivent décider qui les représente, et non l'homme le plus riche du monde. Nous avons la responsabilité d'appliquer le droit européen et de défendre nos démocraties contre les ingérences étrangères.

 

Pascal Canfin (député)
> Il n’a quasiment pas plu à Los Angeles depuis cet été, les vents ont atteint ces derniers jours une vitesse d’ouragans. Mais la cause de tout cela ce n’est pas le changement climatique selon Musk et Trump… c’est la faute des réglementations…:

 

Sandro Gozi (député)
> Il est inacceptable que la Commission européenne se limite à de vagues déclarations sur la liberté d'expression d'Elon Musk tout en n'agissant pas contre les violations évidentes du règlement sur les services numériques par la plateforme X. Un milliardaire du Texas qui utilise sa plateforme pour s'immiscer dans les élections européennes est intolérable.