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dimanche 5 janvier 2025

Une Semaine en Centrisme 2025-1 (30/12 au 5/1). Gouvernement Bayrou / Intervention de Macron / Budget 2025 / Bientôt Trump


La première semaine de l’année 2025 a aussi été celle du gouvernement de François Bayrou qui, constitué juste avant Noël, a tenu son premier conseil des ministres.

L’occasion pour le nouveau Premier ministre d’envoyer un message aux Français sur sa complète implication en leur faveur avec en ligne de mire le vote du Budget et la volonté de durer.
Rien n’indique pourtant que ces deux objectifs ont des chances de réussite puisque aucun des partis de l’opposition n’a indiqué qu’il lui permettrait de les atteindre.

Au-delà de ces questions essentielles pour le présent du pays, rappelons que c’est la première fois sous la Ve République qu’un gouvernement est dirigé par un centriste historique.

Les autres chefs de gouvernement qui ont dirigé le pays avec une ligne centriste n’en étaient pas (Raymond Barre, Elisabeth Borne, Gabriel Attal étant plus centraux que centristes tandis qu’Edouard Philippe ou Jean Castex étant de droite et que Jacques Chirac de 1974-1976 ne dirigeait pas un gouvernement centriste ou central mais plutôt de droite modérée).

Le 31 décembre, Emmanuel Macron a adressé ses vœux aux Français dans une intervention dans laquelle il a rappelé les défis du pays et la nécessité pour tous de s’unir pour les affronter.
Comme d’habitude, les médias ont cherché dans les propos du chef de l’Etat ce qui pouvait provoquer la controverse et la polémique.
Ils ont alors mis en avant son soi-disant mea culpa sur la dissolution de l’Assemblée alors que Macron, s’il a bien expliqué que l’objectif qu’il poursuivait alors en redonnant la parole aux électeurs, clarifier la situation politique après les européennes, n’avait pas donné les résultats escomptés, n’a pas fait machine arrière sur le processus qu’il avait voulu enclencher et que les Français puis les députés qu’ils ont élu ont été incapables de relever.
Rappelons que la composition de l’Assemblée qui bloque toute possibilité de gouverner de manière satisfaisante vient du vote des Français, non d’une décision d’Emmanuel Macron.
Cette polémique médiatique a permis aux journalistes ainsi qu’aux extrémistes populistes et à quelques haineux du Président de la République de remettre sur le tapis sa démission au mépris même du fonctionnement des institutions d’une démocratie républicaine libérale.
Soyons sûrs que celle-ci sera encore présente jusqu’en 2027 et la prochaine échéance des présidentielles tant les médias se régalent pour des raisons partisanes ou commerciales de ce genre de controverse sans fin et tant les populistes extrémistes comme Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon avec l’aide de leurs idiots utiles, rongent leur frein de leur ambition personnelle de s’installer à l’Elysée…

La responsabilité d’un élu de la République est de faire en sorte que le pays puisse fonctionner au-delà de ses orientations partisanes.
C’est dans cette optique qu’il faut absolument qu’un Budget soit voté par le Parlement.
Une tentative sera faite dans les semaines à venir avec cette idée qu’une France sans budget avancerait dans l’inconnu et ferait face à de multiples handicaps.
Reste que le vote d’un Budget n’arrangerait pas ceux qui veulent instituer le chaos, LFI et le RN, qui ont la majorité pour faire tomber tous les gouvernements qui seront constitués avant qu’Emmanuel Macron puisse à nouveau dissoudre et appeler aux urnes en juillet prochain.

Bien sûr, ce qui angoisse toutes les démocrates de la planète et donc les centristes, c’est la prochaine investiture de Donald Trump pour un deuxième mandat à la tête des Etats-Unis.
Les actes et les propos du populiste extrémiste et de ses soutiens, notamment ceux du milliardaire d’extrême-droite, Elon Musk, n’augure rien de bon.
S’il faudra juger sur pièce, reste que le programme de celui qui veut abattre l’Etat de droit démocratique et qui a tenté un coup d’Etat de 2021, est assez clair pour alarmer l’ensemble des gouvernements des pays démocratiques et contenter, à l’inverse, tous les autocrates et les dictateurs de la planète.
De ce point de vue, 2025 pourrait être une année charnière où la principale démocratie et de surcroit première puissance mondiale commencera à basculer dans l’autocratie…

 

[Retrouvez chaque semaine ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du Centre en France et dans le monde] 

 

La quotidienne centriste du 5 janvier 2025. Ne pas surestimer les totalitarismes, ne pas sous-estimer les démocraties


Le seul régime qui est tombé en 2024 était une dictature parmi les plus sanglantes de la planète avec à sa tête un boucher soutenu par tous les totalitarismes de la planète comme ceux de Russie, son principal allié, et de Chine.

La chute du clan al-Assad en Syrie est un revers important pour cette internationale des totalitarismes qui se targue d’être le prochain club le plus puissant du monde et qui n’arrête pas de montrer ses muscles et de prendre des postures que n’auraient renié ni Hitler, ni Staline.

Et si les démocraties sont constamment attaquées de l’intérieur et de l’extérieur, aucune n’a subi même sort que la Syrie l’année dernière.

Ceci doit nous apprendre à ne pas surestimer les totalitarismes qui sont plus faibles qu’on ne le pense et que l’image que leur propagande tente de donner et sous-estimer les démocraties capables de résilience.

Par essence, les régimes dictatoriaux se montrent comme un bloc où pas une tête dissidente ne dépasse et comme des sociétés structurées avec des pouvoirs sûrs de leur fait ainsi que des peuples obéissant au doigt et à l’œil.

A l’opposé, les régimes démocratiques proposent une diversité où la discussion et la contradiction semblent être une faiblesse structurelle qui doit, à terme, les faire disparaître avec des pouvoirs qui doivent rendre des comptes face à des peuples qui montrent souvent une impatience ce qui les rend parfois friables, toujours sur la corde raide.

Mais la vitalité brouillonne de la démocratie est ce qui la rend forte alors que la chape de plomb qui permet au totalitarisme d’exister dévitalise la société qui n’est souvent que comme un mort-vivant et dont l’immobilisme est mortifère.

Ayant dit cela, la menace de ces régimes liberticides et criminels est une réalité qu’il ne faut pas prendre à la légère, bien au contraire.

Il faut les combattre avec détermination tout en protégeant les acquis humanistes qui font la grandeur de la démocratie.

Pour autant, croire, comme leur propagande nous invite à le faire, en leur super-puissance, c’est entrer dans leur jeu des apparences.

Rappelons-nous comment les régimes nazis, fascistes, communistes et franquistes sont tombés tout d’un coup alors qu’ils nous parlaient d’être là pour mille ans.

Quand nous surestimons les totalitarismes et sous-estimons les démocraties, nous avons déjà perdu la première bataille.

Ne nous laissons pas abuser en cette année 2025 de tous les dangers où un ami des dictateurs revient au pouvoir dans la plus puissante démocratie du monde.

Un Donald Trump qui pourrait bien subir le sort de ces dictateurs qui se sont crus tout-puissants…

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]