Si ce n’était pas d’agression criminelle et de centaine de milliers de morts,
cette comédie serait peut-être digne d’être la trame d’une pièce de Molière, Goldoni
voire Ionesco ou Beckett.
Ici, si comédie il y a, elle est lugubre, indécente et tout sauf surprenante…
Ainsi le duo Trump-Poutine continue de se fiche de la communauté internationale
et des fondements mêmes de ce qu’ils affirment être leur guide spirituel, le
christianisme et le message de Jésus.
Il est même permis de se demander si la déclaration de Trump de ne plus s’occuper
de ce conflit et de passer à autre chose n’était pas convenue avec Poutine qui,
dans la foulée, répliquait par sa soi-disant trêve humanitaire (sic!) pour
montrer au monde qu’il était celui qui avait obéi aux volontés de l’Américain.
Si tel est le cas, l’Ukraine a du soucis à se faire.
Ce ne sera sans doute
pas facile de trouver 40 milliards d’économie dans le prochain Budget de la France
afin de faire diminuer le déficit des finances publiques.
Beaucoup doutent de cette faisabilité même si personne, à part les populistes,
ne remet en cause la nécessité de faire des coupes pour alléger le fardeau de la
dette du pays.
Néanmoins, il ne faudrait pas oublier que la dette peut également résulter en
partie de financements pour des projets qui ont un sens avec un remboursement
maîtrisé autant que possible.
De même, la variation de la dette vient aussi de circonstances qu’il est difficile
de prévoir et qui impactent les rentrées fiscales de l’Etat suite à une baisse
de l’activité économique, donc d’une croissance qui n’est peu ou pas au rendez-vous,
comme ce fut le cas pour l’épidémie de la covid19, l’agression de Poutine contre
l’Ukraine et, au train où l’on va, de la guerre commerciale de Trump.
Reste que la réunion qui s’est tenue cette semaine avec le Premier ministre et
le ministre de l’Economie était importante pour que les Français prennent conscience
du problème et que celui ne demeure pas virtuel pour eux, et que des solutions
soient envisagées.
Cependant, il serait bien étonnant que l’on parvienne à économiser 40 milliards
d’euros.
Toujours est-il qu’une baisse substantielle des dépenses ferait entrer la France
dans un cercle vertueux que, même si la croissance revenait, devrait être
poursuivi pendant plusieurs années pour assainir la situation autant que l’on
peut et qu’il le faut.
Trump a fait une pause
dans sa guerre commerciale contre le reste du monde.
Du coup, l’Union européenne s’est félicitée, a rappelé l’importance d’échanges
commerciaux sans droits de douane outranciers et… attend!
Trop contents de cette pause, les dirigeants des 27 membres et ceux de la Commission
européenne espèrent en la «modération» et la «gentillesse» de l’extrémiste
populiste de la Maison blanche avant de réagir au prochain coup fourré du personnage.
Et le problème de l’UE est bien celui-là, être toujours dans la réaction et peu
dans l’action.
Cela ne date pas d’aujourd’hui et ne concerne malheureusement pas que les
droits de douane.
On l’a vu avec l’agression de l’Ukraine de Poutine où les Européens n’étaient
pas prêts du tout à ce genre de situation alors même qu’ils savaient la dangerosité
du dictateur russe qui, dans ce domaine ne les a pas déçus, surtout ne les a
pas pris par surprise.
Encore une fois, l’action était peu présente et ce fut la réaction alors même
qu’il n’y avait aucun doute à agir préventivement.
Être dans la réaction, c’est toujours suivre et ne jamais précéder, c’est, en
matière de puissance, être des seconds couteaux et non des leaders.
[Retrouvez chaque semaine ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du Centre en France et dans le monde]
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