► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Mayotte] Ce chant, c’est
le courage français et la force d’âme mahoraise. À Tsingoni comme ailleurs,
j’ai retrouvé des regards, des sourires, des blessures aussi, que je n’ai pas
oubliés. Mahoraises, Mahorais, Être à vos côtés aujourd’hui, c’est redire la
solidarité de la Nation qui comme moi a été bouleversée par ce que vous avez
vécu après le cyclone Chido. Dans les jours sombres qui ont suivi le cyclone,
j’avais pris deux engagements : répondre à l’urgence et revenir préparer la
reconstruction. Nous avons collectivement tenu et fait face. Plus de 500
millions d’euros ont été mobilisés et une loi d’urgence a été votée. Les
efforts ont été rapides et coordonnés : routes principales dégagées en
deux jours, écoles inspectées et réparées pour la rentrée. Les architectes de
l’urgence, avec l’État, ont évalué les bâtiments publics et privés. Les débris
ont été triés et presque entièrement évacués. Un pont aérien et maritime a
permis d’acheminer eau, nourriture et médicaments. Les équipes sanitaires sont
allées au-devant des populations. L’électricité a été rétablie grâce à des
générateurs, et la production d’eau normalisée. Plus de 200 antennes ont été
installées pour rétablir les communications. L’essence n’a pas manqué car les
stocks étaient suffisants. La sécurité a été renforcée avec 1 200 forces
de l’ordre déployées dès le 22 décembre. Oui beaucoup à été fait et je veux
rendre hommage à la force du peuple mahorais. À votre courage, à votre
ténacité, à cette dignité silencieuse avec laquelle vous avez affronté, pendant
des mois, des conditions de vie extrêmement éprouvantes. Je veux saluer aussi
l’engagement sans relâche des services de l’État, des élus locaux, et des
associations de terrain. Je mesure les difficultés et je sais tout ce qui reste
encore à consolider car la situation avant Chido était déjà pleine de défis.
Passée l’urgence extrême, je suis de retour aujourd’hui pour constater ce qui a
d’ores et déjà été entrepris, pour aller à votre rencontre, vous écouter, vous
dire ce qui est possible, donner le cap des prochains mois. Ensemble nous
allons mettre en œuvre un plan de refondation de Mayotte, avec une enveloppe de
plus de trois milliards d’euros sur six ans. Dispositions pour lutter contre
l’immigration clandestine, accélération des délais de reconstruction, santé,
agriculture : l’État s’engage pleinement pour les Mahoraises et les
Mahorais.
> [Réunion] Des choses remarquables ont été faites à La Réunion ces dernières années pour notre agriculture. Je suis très sensible au message que les filières m’ont exprimé ce matin, de grande fierté mais aussi de détresse et de colère. Beaucoup de nos agriculteurs aujourd’hui peinent à vivre de leur travail. Nous l'entendons très profondément et nous allons agir ensemble. D'ici juin, un dispositif d'urgence post Garance va être mis en place. Je m’y suis engagé, le Préfet va avancer. Nous travaillerons ensuite à renforcer durablement nos filières nationales, qui sont une fierté pour La Réunion comme pour la Nation. Enfin, nous mènerons le combat au niveau du commerce, dans l’océan Indien comme en Europe, pour faire rayonner nos productions. Je l’ai dit aux agriculteurs, je le redis ici : vous pouvez compter sur nous.
> Un attentat terrorise infâme a frappé l'Inde, coûtant la vie à des dizaines de femmes et d'hommes venus de tous les horizons. Nous partageons l'immense peine des familles des victimes, à qui j'adresse toutes mes condoléances.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ;
néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres
centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de
coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne
disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
● Ministres
centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> [Décès du pape] Ce qui
était frappant quand on regardait vivre et agir le pape François, c’était qu’il
n’avait peur de rien. Il voulait réformer l’Église, et il voulait qu’elle soit
aux côtés des plus pauvres et des plus fragiles.
Notre responsabilité est de voir ce qu’il y avait d’historique dans la démarche
de cet homme venu d’Amérique du Sud qui a
enclenché un basculement au sein de l’Église et qui était lui-même un
descendant d’émigrés et qui n’avait jamais cessé de porter son regard sur ceux
qui étaient différents.
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> En cette Journée mondiale du livre, rappelons-le : le livre n’a
pas dit son dernier mot. Contre les écrans, contre le décrochage scolaire, pour
la liberté de penser et de rêver : lisons. Cet été, je lancerai une grande
campagne pour redonner envie de lire.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> Une « trêve » signée Poutine, c’est une opération marketing
avec une bombe dans la main. Une opération séduction visant à éviter que le
président Trump ne s'impatiente et ne s'énerve, si l'on peut dire. Quand Moscou
parle de paix, ses frappes continuent. Cela fait plus d’un mois que l’Ukraine a
accepté un cessez-le-feu sans conditions. Vladimir Poutine doit lui aussi
l’accepter.
> À Bagdad, avec le Premier ministre Mohammed al-Soudani et mon homologue Fouad Hussein. Face aux tensions avec l’Iran et aux bouleversements en Syrie, la France reste engagée pour la sécurité et la stabilité de l’Irak. La troisième conférence de Bagdad en témoignera.
> Avec nos militaires engagés en Irak dans la lutte contre Daech. La France reste pleinement mobilisée ici pour contrer toute résurgence du terrorisme islamiste.
> [Mayotte] L'objectif est de beaucoup mieux prévenir les flux, de beaucoup mieux prévenir l'ensemble des flux migratoires qui viennent plus largement des Comores, et d'arriver véritablement aux 35 000 retours, ce qui est notre objectif. 25 000, ce n'est pas suffisant. Nous voulons aller au-delà et cela passe par des investissements à Mayotte et des investissements aux Comores pour mettre fin à cette situation. Ce sont des moyens pour éviter les départs et pour faciliter les retours.
> [Mort du Pape] J'étais touché par son style : c'était un pape à hauteur d'homme.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Donald Trump réautorise la pêche commerciale dans un sanctuaire marin
du Pacifique, mettant fin à une protection essentielle pour la biodiversité. Au
moment même où tous les pays du monde réunis à Nice par le Président de la
République s’apprêtent à annoncer de nouvelles mesures pour mieux protéger les
océans, lors de la Conférence des Nations Unies sur l’océan en juin prochain.
Cette suppression de la protection de zones riches en biodiversité va
clairement à contre-sens de l’histoire. Il est impératif d’avancer, de
renforcer la protection de nos océans – et surtout de ne pas revenir en arrière
sur les acquis existants. Nous continuerons à agir.
> Journée de la Terre : l’occasion de redire l’importance de la préserver, de protéger ses richesses et notre patrimoine vivant. C’est ce qui guide mon action et celle de mes équipes tous les jours !
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> «J'aimerais que nous recommencions à espérer». Jusqu'à son dernier
souffle, le Pape François aura été au service des Catholiques et d'un message
de paix et de fraternité envers les Hommes et notre «maison commune». Ses
encycliques Laudato Si et Fratelli tutti laissent une empreinte immense bien
au-delà du catholicisme.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> Alors que le Président de la République était en déplacement sur l’île
lundi, nous continuons d’agir à ses côtés pour améliorer concrètement la vie
quotidienne des Mahoraises et des Mahorais afin qu’ils puissent bénéficier
d’une meilleure connectivité. L’Arcep a attribué le 17 avril de nouvelles
autorisations d’utilisation de fréquences dans la bande 3,4- 3,8 GHz à Mayotte,
aux sociétés Orange, SRR et Telco OI.
Objectif : désaturer les réseaux 4G, et permettre le déploiement de capacités
5G au bénéfice des habitants et des entreprises.
Une mobilisation collective exemplaire : ces fréquences ont été attribuées en
quatre mois, là où il faut habituellement deux ans pour procéder à une telle
attribution.
Grâce à la Loi d’urgence pour Mayotte, nous avons aussi :
- Simplifié l’installation de nouveaux pylônes, notamment en zone littorale
- Accéléré les délais d’instruction administratifs pour le déploiement des
infrastructures.
> La souveraineté c’est notre capacité en tant que Nation à choisir notre destin. La reconquête industrielle est un élément clé pour maintenir cette capacité essentielle. Cette reconquête ne se fera pas sans le numérique ni sans un numérique de confiance. L’Etat sera donc là pour accompagner la filière logiciels et solutions numériques de confiance, parce qu’elle est un atout. Il en attendra bien sûr en échange la plus grande mobilisation.
Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre
des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> « Je veux dire aux jeunes de ne jamais baisser les bras. » Odile de
Vasselot de Régné nous a quittés, à l’âge de 103 ans. Résistante à 20 ans,
agent de liaison du réseau Zéro, puis passeuse pour la ligne d’évasion Comète,
elle a risqué sa vie pour transmettre des messages, guider des aviateurs
alliés, et résister avec courage et discrétion à l’occupant nazi. Chez elle, le
courage n’était pas un sursaut, mais une fidélité à l’essentiel. Après la
guerre, elle consacra sa vie à l’éducation. Professeure, puis fondatrice du
lycée Sainte-Marie d’Abidjan, elle transmit, avec exigence et humanité, les
valeurs qu’elle avait défendues dans la clandestinité. Passeuse de vies en
temps de guerre, elle devint passeuse de savoirs en temps de paix. En 2024, le
Président de la République lui remit les insignes de Grand officier de l’ordre
national du Mérite. Pensées profondes à sa famille, à ses proches, et à toutes
celles et ceux qu’elle a inspirés par sa force tranquille, son humilité
lumineuse, et sa foi indéfectible dans la jeunesse. Merci, Madame.
Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Le trafic pourrit la vie de nos concitoyens, et surtout celle de nos
enfants. Le Gouvernement est pleinement mobilisé dans la lutte contre le trafic
de drogue. Nous ne lâcherons rien, ni sur le plan sécuritaire, ni sur le plan
social. Nous ne céderons donc pas un centimètre carré de terrain !
Thani Mohamed Soilihi (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats
internationaux)
> De retour à Mayotte avec le Président de la République, la
mobilisation reste entière après Chido. Ce déplacement s’est ouvert par un
point sur les avancées et perspectives pour notre île. Pour la reconstruction
de Mayotte, l’État répond présent : 3,5 milliards d’euros d’ici à 2031 seront
engagés
Coopération régionale et programmes de la COI :
- volonté de faire progresser l’intégration régionale de Mayotte dans son environnement
géographique.
- appui à l’agriculture
- renforcement de la lutte contre l’immigration illégale avec l’opération
« mur de fer »
- prévention sanitaire : campagne de vaccination contre le Chikungunya, afin de
ne pas aggraver les tensions des services hospitaliers.
● Autres
ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Un grand merci pour la mobilisation et la vigilance des agents
pénitentiaires, comme des forces de l’ordre. Par leur présence, plusieurs
attaques ont été dissuadées, comme dans l’Isère où en pleine nuit, des
individus ont été interpellés à proximité d’un établissement pénitentiaire avec
des jerricanes d’essence.
Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des
Solidarités et des Familles)
> Aujourd'hui, tous les cinq jours, un enfant meurt à la suite de
violences, c'est abominable. Tout le monde peut signaler une situation de
violence au 119
> Je me suis rendue ce matin dans les locaux du centre
119, Service national d'accueil téléphonique de l'enfance en danger. Depuis 35
ans, ce numéro gratuit, disponible 24h/24 tous les jours de l'année, reçoit des
appels signalant des enfants en danger ou en risque de l'être. Chaque année ce
sont en moyenne 210 000 appels reçus.
Le plan de lutte contre les violences faites aux enfants 2024-2027 prévoit
plusieurs mesures pour renforcer le dispositif du 119, avec notamment
l’augmentation de la capacité de traitement des appels, la sensibilisation de
nouveaux réseaux d'acteurs et du public, ainsi que le développement des outils
numériques et du site. La lutte contre les violences faites aux enfants est une
priorité.
Aider un enfant en danger, c'est notre responsabilité à tous.
> Aujourd'hui, 350 000 enfants bénéficient de mesures de protection de l'enfance. Nous devons revoir les conditions de délaissement pour favoriser l'adoption simple des enfants.
> [Enfants et écrans] Nous apporterons des réponses très concrètes très prochainement, pour la rentrée scolaire, y compris pour les 0-3 ans.
> Nous généraliserons l'attestation d'honorabilité pour les intervenants de la petite enfance à tous les départements.
> [Fin de vie] Les textes existants ne permettent pas, aujourd’hui, de répondre à l’attente de nos concitoyens.
> La désinformation médicale est un danger absolu.
> Les transports médicaux, c'est 6 milliards d'euros, 12 milliards pour les indemnités journalières. Vous ne croyez pas qu'on peut faire un effort ?
> 1er mai : nous devons faire évoluer la loi pour permettre à certaines professions de travailler.
> Le pape François avait l’art de s’exprimer sur des sujets où on ne l’attendait pas forcément.
Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de
la Souveraineté industrielle et numérique)
> [Petit colis venus de Chine sans payer des droits de douane] Nous nous
mobilisons en France comme en Europe, c’est 400 millions d'objets expédiés l'an
dernier et déjà près de 800 millions cette année.
Ces envois concurrencent directement nos entreprises et nos commerçants.
Certains produits ne sont pas conformes aux normes européennes et les personnes
qui les fabriquent travaillent dans des conditions incompatibles avec nos
valeurs.
C'est aussi une aberration écologique. Rien qu'à destination du marché
européen, ce sont 600 avions gros-porteurs qui s'envolent chaque nuit depuis la
Chine ! Il faut endiguer ce phénomène. Il faut alerter les clients européens
sur les enjeux mais sans culpabiliser.
Ces objets peu chers sont achetés par des consommateurs qui ont parfois peu de
moyens.
> Le modèle exportateur chinois pose un problème économique tant aux États-Unis qu'à l'Europe. Sans rompre avec la Chine, je souhaite que nous engagions des discussions en vue de rééquilibrer nos relations.
> [Guerre commerciale de Trump] Nous sommes dans une bataille qui vise en réalité à nous affaiblir. Nous devons protéger le modèle européen. Alors, oui, j'en appelle au patriotisme des chefs d'entreprise. Ils doivent travailler avec les États pour que cette bataille soit gagnée. Si elle était perdue, peut-être que telle ou telle entreprise en tirerait profit à titre individuel - ce dont je doute. Mais toute l'Europe serait perdante. Et son tissu économique aussi.
> L'instabilité de la nouvelle gouvernance américaine ne correspond pas aux attentes des entreprises.
Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre
d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Plus que jamais, il est impératif de reconquérir notre autonomie
stratégique dans le domaine des solutions numériques. La recherche et la
formation aux compétences numériques sont des éléments cruciaux pour concevoir
et développer des solutions de confiance à la pointe de la technologie. Le
comité stratégique de filière logiciels et solutions numériques de confiance,
qui rassemble l'ensemble des acteurs de la chaîne de valeur dans plusieurs
domaines technologiques clés, constitue un excellent vecteur pour des
partenariats entre les acteurs académiques et économiques, au service de notre souveraineté
numérique.
Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du
Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et
de l’Accès aux soins)
> Aux côtés du Président de la République, je me suis rendu à la
rencontre des agents engagés dans les opérations de lutte antivectorielle. Leur
mobilisation sans relâche pour lutter contre la prolifération des moustiques
est un maillon essentiel de la réponse sanitaire face à l’épidémie de
chikungunya. Je tiens à saluer et remercier l’ensemble des équipes pour leur
professionnalisme et leur engagement au service de la santé publique.
> Échanges riches ce matin avec les représentants des professionnels de santé de La Réunion. Nous avons évoqué ensemble la gestion de la crise chikungunya, et plus particulièrement les leviers que nous mobilisons pour encourager la vaccination mais aussi le soutien que nous pouvons apporter à la structuration des professions de santé pour répondre à cette période de crise. Je tiens à nouveau à saluer leur engagement au quotidien auprès des patients.
> Aux côtés du Président de la République au Centre hospitalier de Mayotte, j’ai pu saluer le travail remarquable des équipes soignantes, pleinement mobilisées malgré un contexte particulièrement exigeant. Leur professionnalisme et leur dévouement au service des Mahorais forcent l’admiration. Cette visite a été l’occasion d’annoncer des mesures visant à renforcer l’attractivité et la fidélisation des professionnels engagés à Mayotte. Un engagement pris par le Premier Ministre après le cyclone Chido et confirmé aujourd'hui auprès des équipes.
Clara Chappaz (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie,
des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargée de l’Intelligence
artificielle et du Numérique)
> On ne le rappellera jamais assez, la mobilisation pour la souveraineté
numérique doit être collective. C’est donc avec un immense plaisir que
j’accueille le lancement du comité stratégique de filière logiciels et
solutions numériques de confiance. C’est un collectif qui regroupe des acteurs innovants
et avec une ambition industrielle. Il illustre le fait que des solutions
européennes, innovantes et compétitives existent, y compris dans le cloud,
l’IA, les technologies immersives et le quantique. Je sais que nous pourrons
compter sur ce collectif pour renforcer l’Europe dans l’économie numérique en
prenant la mesure de tous les défis auxquels nous faisons face, notamment
l’urgence écologique. Il peut compter sur l’Etat pour l’accompagner.
Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de
l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> L’eau est un enjeu central pour nos agricultures face au dérèglement
climatique. À Meknès, j’ai participé à la conférence ministérielle sur
l’agriculture irriguée durable aux côtés de mes homologues marocains, italien,
et du président du Conseil mondial de l’eau.
> La France et le Maroc nourrissent un partenariat d’exception, au service d’une communauté de destin entre nos deux rives de la Méditerranée.
> Solidarité avec le peuple indien après la violente attaque terroriste survenue au Cachemire. Toutes mes pensées vont aux victimes, à leurs proches et à la nation indienne en deuil.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Sylvain Maillard (député)
> Un phare humain s’est éteint ce matin. Malgré la maladie et les
douleurs, le Pape François voulait tenir jusqu’aux fêtes de Pâques. Encore hier
au balcon du palais pontifical, il adressait à la ville et au monde un message
de paix, d’amour et de fraternité. Son pontificat marquera sans aucun doute
l’Eglise d’un saut de modernité, et, le lundi de Pâques, date de son dernier
souffle, assura la postérité de son message.
Olivia Grégoire (députée)
> Debout hier encore, pour célébrer l’urbi et orbi au Vatican, nous
donnant ses dernières forces pour rappeler l’impérative fraternité. Un pape
généreux et engagé pour le climat, pour la justice. « François est le nom
de la paix » avait il expliqué en 2013. Qu’il aille en paix.
David Amiel (député)
> Depuis le 9 avril, c’est la « drôle de guerre » commerciale
avec Etats-Unis. Et, comme dans toutes les drôles de guerre, la tentation est
de s’endormir sur ses positions… Pour une stratégie européenne bien plus
vigoureuse
> « Le monde est plus qu’un problème à résoudre, il est un mystère joyeux » (Laudato si). A tous les catholiques comme à tous les non croyants, que ce pape, si attentif aux désordres et aux injustices sur Terre, aura aidé à penser et à vivre, j’adresse mes condoléances attristées.
● MoDem
Bruno Fuchs (député)
> Des millions de personnes tuées, torturées, massacrées depuis
30 ans dans l’Est de la République démocratique du Congo. Devant l’incapacité
des États et des organisations internationales d’y mettre fin, je crois en la
mobilisation citoyenne
> L’attaque terroriste à Pahalgam a fauché 28 vies innocentes. Mes pensées vont aux victimes, à leurs proches et au peuple indien. La France est à vos côtés dans cette épreuve. Ensemble, unis contre la barbarie.
> Libre et bienveillant, engagé pour les pauvres, la justice sociale et la paix, C’est avec une infinie tristesse que j’ai appris le décès du Pape Francois à 88 ans. Que son exemple nous inspire dans un monde tjs plus incertain. Repose en paix, Saint-Père.
● Parti radical
> Si le Parti radical salue la mémoire du pape François, nous regrettons
la mise en berne des drapeaux de la République française pour les funérailles
d’un chef religieux. La laïcité implique la neutralité de l'Etat envers toutes
les religions.
> Le Pape François laisse derrière lui douze années de Pontificat marquées par son humanisme, sa bonté, son attention pour les plus faibles, son appel à la paix. Le Parti radical adresse toutes ses condoléances aux catholiques de France et du monde.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Bernard Guetta (député)
> [Opinion : Les deux cartes de Trump]
C’est la plus dangereuse des illusions. Aux Etats-Unis comme en Europe et
partout, on peut bien sûr se dire que Donald Trump accumule tant d’échecs qu’il
n’y aurait plus qu’à attendre novembre 2026 et les élections de mi-mandat pour
sortir de ce cauchemar.
Tout le laisse penser puisque ce président en est à menacer de se
désintéresser de la guerre d’Ukraine après avoir promis d’y mettre terme « en
24 heures » ; que la si géniale idée des barrières douanières a tourné au
fiasco en faisant dégringoler les bourses ; que la magistrature, Harvard et le
président de la Réserve fédérale lui résistent ; que la Cour suprême en vient à
le désavouer alors même qu’il l’avait peuplée de ses partisans ; que les
sondages commencent à refléter l’inquiétude des plus modérés de ses électeurs
et que l’on voit monter une mobilisation de rue contre lui.
Impossible avec cela, se dit-on, que cet homme ne perde pas sa majorité
parlementaire dans un an et demi, voire plus tôt encore si des élus
républicains le lâchaient en sentant le vent tourner. Impossible, veut-on
croire, qu’il puisse conserver sa liberté de manœuvre encore bien longtemps
mais Donald Trump est pourtant loin d’avoir perdu la partie pour deux raisons.
La première est qu’il n’est pas impossible qu’il parvienne à un accord
avec la théocratie iranienne car elle en a autant besoin que lui. Déjà très
impopulaires, les mollahs savent que leur régime ne survivrait pas au
bombardement de leurs installations nucléaires puisqu’ils n’auraient pas les
moyens d’une vraie riposte. Donald Trump, pour sa part, ne veut pas entraîner
les Etats-Unis dans une nouvelle guerre et cela d’autant moins que les
monarchies pétrolières auraient alors à subir des représailles iraniennes.
A condition de ne pas vouloir humilier les mollahs, Donald Trump
pourrait avoir bientôt empêché l’Iran d’accéder à la bombe. Ce ne serait pas
rien. Non seulement il pourrait s’en targuer et en être applaudi mais cela lui
donnerait la possibilité d’œuvrer à une reconnaissance d’Israël par l’Arabie
saoudite et donc à un compromis historique entre l’ensemble des pays musulmans
et Israël.
Il reste à Donald Trump une carte en main et parce qu’elle est la
dernière, tout lui commande de savoir la jouer. C’est son premier atout et le
second est le Parti démocrate.
Après avoir vu un tel homme remporter une première présidentielle en 2016 et
une deuxième il y a six mois, ce parti reste incapable de retrouver une unité
et moins encore une identité. A force de se démarquer des syndicats pour se
rapprocher des industries innovantes, il a perdu le soutien de trop de cols
bleus, d’hommes et de femmes heurtés par les inégalités sociales et le rejet de
leurs repères et traditions.
Il lui faudrait se réinventer mais semble n’avoir toujours pas compris
qu’il ne pouvait pas être que le parti de l’évolution des mœurs et de l’égalité
des races et des sexes mais devait aussi redevenir celui des plus modestes et
des laissés-pour-compte.
Tant que la gauche américaine en restera à ses débats d’antan entre sa
gauche et sa droite, elle laissera un boulevard à Donald Trump. Tant qu’elle ne
saura pas dire qu’il est temps d’en finir avec les baisses d’impôts sur les
grandes fortunes et d’investir dans l’école, la santé et les infrastructures,
la dénonciation des « élites » continuera de fonctionner contre les démocrates.
Les démocrates américains n’ont pas besoin de se recentrer. Ils ne l’ont
que trop fait. Ils n’ont pas non plus besoin de se radicaliser car cela leur a
déjà coûté assez cher. Ils ont besoin d’en revenir à la défense de ceux qui ne
naissent pas avec une cuillère d’argent dans la bouche, n’ont que leur travail
pour nourrir leurs enfants et veulent vivre dans une société qui les respecte.
Les démocrates doivent autrement dit se souvenir d’urgence que les
gauches réformistes n’ont jamais été aussi fortes que lorsqu’elles imposaient
une équitable répartition des richesses, prônaient le progrès industriel et
social et incarnaient la permanente recherche de compromis entre le capital et
le travail.
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