► Emmanuel Macron (Président de la République)
> De Buenos Aires à Rome,
le Pape François voulait que l’Église apporte la joie et l’espoir aux plus
pauvres. Qu’elle unisse les Hommes entre eux et avec la nature. Puisse cette
espérance ressusciter sans cesse au-delà de lui. À tous les Catholiques, au monde
éploré, nous adressons, avec mon épouse, nos pensées.
> [Mayotte] Beaucoup a été fait ces derniers mois pour rétablir les services premiers. Je sais ce qu'il reste à consolider. Avant même Chido, la situation était pleine de défis. (…) Je veux rendre hommage à la force de résistance du peuple mahorais.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre
centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un
côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un
gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le
Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
●
Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Le Pape François nous a quittés. Artisan inlassable de la paix
et de la fraternité entre les peuples, il portait aussi une attention constante
aux plus vulnérables et au respect de la nature. Pensées sincères aux
catholiques de France et du monde en ce lundi de Pâques.
Manuel Valls (ministre d’Etat, ministre des Outre-mer)
> Il n'y a pas de tabous. Que ce soit les dépenses de l’État, des
collectivités locales, les questions de santé, il faut revoir l’ensemble des
politiques publiques. On peut faire des efforts et gagner en efficacité. (…) Il
ne faut rien s'interdire. Il faut moderniser l'action de l’État.
> [Guerre commerciale de Trump] Il y a de l'inquiétude,
car il y a de l’incertitude. Cela crée des risques pour l’économie, pour les
investissements, et donc pour l’emploi. (…)
Il n'y aucune garantie de la part de l'administration Trump, prévient Manuel
Valls. Mais nous avons été habitués depuis l'installation du nouveau président
par un certain nombre de déclarations qui créent ce climat d'incertitude et il
n'y a rien de pire que l'incertitude pour les acteurs économiques, pour les
investissements et dans des économies fragiles comme celles de Outre-mer, ce
type d'annonce est inquiétant.
> [Mayotte] Il y a plus de trois milliards d'euros qui
vont être engagés pour la reconstruction de l'archipel de Mayotte. Jamais un
tel effort n'a été fait pour ce territoire et nous allons continuer à le mener.
Il y a un effort qui est fait : un premier texte de loi d'urgence qui a été voté,
un deuxième qui est préparé. (...) Il sera étudié en mai au Sénat et en juin à
l'Assemblée nationale avec des investissements concrets qui concernent
l'aéroport, le port, le logement, les écoles. (…) On fait tout pour rétablir
tous les dispositifs d'eau parce que c'est évidemment une ressource
indispensable.
> [Nouvelle-Calédonie] Oui, il y a des risques. Nous marchons sur un fil, sur les fractures d'il y un an, et la braise est là, elle est toujours présente, il y a eu beaucoup de violence, il y a du racisme, il y a de la haine, au fond comme si ce qui s'est mis en œuvre depuis les accords de Matignon de 1988 et de Nouméa de 1998 n'avaient pas servi à grand-chose. Je refuse évidemment ce constat.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> Le pape François s’est éteint. Tout au long de son pontificat, il a
porté un message de fraternité et de justice. Avec tous les catholiques
endeuillés au lendemain du dimanche pascal, je rends hommage à son action
inlassable au service des plus pauvres et des plus humbles.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
Patrick Mignola (ministre délégué auprès du Premier
ministre chargé des Relations avec le Parlement)
> Au lieu de sabrer dans les dépenses, nous nous sommes demandé comment
relancer la machine économique. Et la réalité, c’est qu’en France, nous
travaillons en moyenne 1 664 heures par an par habitant, contre une
moyenne européenne de 1 770 heures selon l’OCDE. Cela veut dire une
chose simple : pour préserver notre modèle social, il faut produire plus.
Un peu plus chaque semaine, un peu plus tout au long de la vie. Mais surtout,
il faut que chacun puisse travailler et que tout le monde travaille.
> Les blocages sont clairement identifiés. D’abord, les jeunes entrent trop tard sur le marché du travail. C’est un enjeu de formation, mais aussi de confiance : les employeurs doivent leur donner leur chance plus tôt. Ensuite, l’emploi des seniors. Si on avait le même taux que l’Allemagne, nos comptes sociaux seraient quasiment à l’équilibre. Enfin, les femmes. Trop souvent freinées par l’absence de solutions de garde, elles travaillent moins. C’est une inégalité et c’est une perte pour l’économie. On ne dit pas que les Français sont paresseux. On constate simplement que, collectivement, nous ne produisons pas assez. Pour préserver notre modèle social, il faut remettre le travail au cœur de nos politiques publiques.
> Nous prenons le risque d’avancer très vite. D’habitude, sur le budget, on esquisse à peine quelques éléments en juillet, et le cadrage est présenté en septembre. Nous posons les constats dès avril. En mai, nous présenterons des propositions. Et dès juillet, les cadrages seront finalisés. Nous ne ralentissons pas, nous prenons le risque d’accélérer le calendrier.
> Nous avons débuté avec un bloc budgétaire dès la
formation du nouveau gouvernement, puis un bloc agricole – avec des textes
attendus par nos agriculteurs depuis un an. Ensuite, un bloc collectivités
locales, avec des sujets très concrets pour nos maires comme l’eau ou
l’assainissement. Puis un bloc régalien, avec des lois essentielles sur le
narcotrafic et la justice des mineurs. Aujourd’hui, nous sommes dans la phase
de simplification administrative et économique. Le mois prochain, ce seront les
textes sociétaux : soins palliatifs, fin de vie. Et en juin, les textes
sur l’énergie. (…)
Certains parlent, à tort, d’immobilisme, mais à la fin du mois de juin, chacun
constatera que c’est un tableau cohérent. Texte après texte, le gouvernement et
les parlementaires ont travaillé sur des sujets essentiels pour le quotidien
des Français et l’avenir de leur pays. Et puis, il y a les fils rouges du
Premier ministre : l’école, avec de premières annonces sur la formation
des enseignants, l’hôpital, avec des mesures sur l’accès aux soins à venir dès
la semaine prochaine, et enfin la réforme de l’État. C’est le combat de sa vie.
Depuis 2007, il affirme que la dette est « la mère de toutes les
batailles ».
> Il faut demander des efforts à tous les Français, les retraités compris. Il y a une tendance, depuis des années, à se focaliser uniquement sur les dépenses de l’État. Dans les pays de l’OCDE, les retraites pèsent 10 % du PIB. En France, c’est près de 14 %. On ne peut pas ignorer cet écart. Il faudra naturellement évaluer tous les paramètres, notamment l’indexation.
> Chacun participe au débat, c’est la méthode choisie : laisser les ministres s’exprimer, faire vivre la discussion. Mais à la fin, le Premier ministre tranche. Il le fera en juillet. J’ai connu des gouvernements où il fallait « parler d’une seule voix », où chacun récitait les mêmes éléments de langage. La seule différence était le ton, pas le fond. Ce temps est révolu. Aujourd’hui, on assume le débat public.
> Ce qui est clair, c’est notre objectif : ramener le déficit à 4,6 % du PIB en 2026. Pour ça, il faudra faire des choix. Mais tout dépendra d’abord d’une chose : est-ce qu’on arrive à faire repartir la machine ? Est-ce qu’on réussit à restaurer la confiance, à produire davantage, à dépasser enfin ces 0,7 % de croissance qui nous plombent ? Parce qu’une croissance à 0,7 %, c’est une forme de violence économique. C’est une France qui s’enlise. Avant de parler impôt, il faut parler production.
> [Dépenses des collectivités territoriales] Oui, il ne s’agit plus de temporiser. Les « contrats de Cahors » négociés en 2017 sur une trajectoire de réduction des dépenses des collectivités avaient été critiqués, mais ils ont permis de fixer un cap clair aux collectivités. Aujourd’hui, ils font consensus. Mieux : les élus locaux sont nombreux à réclamer une nouvelle version de cet outil, pour avoir de la visibilité sur trois à cinq ans. Cela doit permettre de réduire le poids de la dépense publique. Pas la stabiliser. La réduire.
> Soyons clairs : il faut réduire le nombre de fonctionnaires dans la durée. Le Premier ministre l’a rappelé. Mais la réponse ne doit pas être brutale ni uniforme. On ne peut pas plaquer une règle aveugle sur tous les ministères. Chaque administration a été invitée à faire une revue de ses missions, sous la responsabilité de Laurent Marcangeli. L’administration sait très bien faire ce travail. Elle sait ce qui est utile, ce qui l’est moins, ce qui peut être simplifié ou mutualisé. Personnellement, je pense qu’on a trop de personnel dans les administrations centrales et pas assez sur le terrain. Certaines administrations garderont le même niveau d’effectifs. D’autres devront peut-être baisser de 5, voire 10 %. L’objectif, ce n’est pas « faire moins » mais « faire mieux » avec moins de dépenses. Ce qui implique moins d’emplois publics. Mais mieux répartis, et plus utiles.
> Nous avons choisi de scinder les textes : l’un sur
les soins palliatifs, l’autre sur l’aide à mourir. Ce sont deux sujets liés
mais qui ne peuvent être confondus dans un seul vote. Chacun se prononcera en
conscience, sans qu’un texte entrave l’autre. (…)
Deux options sont envisageables : une session extraordinaire en juillet,
ou en septembre. Il ne s’agit pas de lâcheté, mais de lucidité. Quand vous
gouvernez sans majorité évidente à l’Assemblée, ouvrir une session
extraordinaire, c’est aussi une opportunité, pour certains, de replonger le
pays dans l’instabilité. Cela dit, la peur n’éloigne pas le danger. Ce
gouvernement est menacé en permanence, il doit donc être encore plus courageux
que les autres.
> Le Premier ministre souhaite aller vers la proportionnelle aux législatives. À la rentrée du 28 avril, il engagera une consultation de tous les partis, avec les groupes parlementaires. Tout le monde ou presque est d’accord sur le principe : il faut plus de proportionnelle. Reste à déterminer la forme : régionale ? départementale ? mixte ? Nous aurons ce débat.
> La sécurité, ce n’est pas seulement des lois. C’est aussi une action quotidienne. Gérald Darmanin et Bruno Retailleau sont à la manœuvre, et ils le font bien. Et quand la loi doit évoluer, nous sommes au rendez-vous : nous venons de le faire avec les textes sur le narcotrafic et la justice des mineurs. Un grand rendez-vous nous attend : la transposition du Pacte européen sur la migration et l’asile. Il a été adopté après des mois de débats intenses à Bruxelles, il faut maintenant l’intégrer dans notre droit, le Parlement en débattra.
Tout le monde est d’accord : il faut plus de proportionnelle
> [Bétharram] Une commission d’enquête parlementaire est en cours. Elle travaille sérieusement, en commençant par entendre les victimes – pas seulement de Bétharram. Le Premier ministre sera bientôt auditionné. Il est respectueux de cette démarche, et même impatient de s’exprimer. Mais il faut que cette commission reste fidèle à sa mission : comprendre pourquoi, depuis trente ans, les violences dans l’Éducation nationale – publique comme privée – ont pu perdurer. Il ne s’agit pas seulement de parler de François Bayrou. Il faut aussi interroger les ministres de l’Éducation qui lui ont succédé depuis 1997. Sinon, ce ne sera plus une commission d’enquête. Ce sera une tentative de mise en accusation politique.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> La force de l’Etat, c’est d'imposer des règles communes,
universalistes. Pour que chacun soit jugé en tant que citoyen français et non
pas en fonction de son identité réelle ou supposée ou de ses origines. C'est
pour cela que l'universalisme protège et émancipe.
> Les Français se fichent de savoir si on est là depuis 100, 150 ou 200 jours. L'enjeu n'est pas d’être ministre pour être ministre mais d’être utile. Quant aux oppositions qui n'ont que le mot censure à la bouche : quel est le projet alternatif crédible ?
Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée des Comptes publics)
> On ne redressera pas la France avec des postures. Assainir nos
finances, c’est retrouver des marges de manœuvres pour investir dans la santé,
l’école, la défense. Notre méthode ? La vérité, le débat, le compromis.
● Autres
ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Le pape François est mort sans avoir vieilli. Humble, il restera de sa
vie d’homme d’Église le souvenir du don de soi pour la foi et pour les autres,
particulièrement les plus démunis. Je resterai marqué par la cérémonie où il
proclama Charles de Foucauld Saint. En ce triste lundi de Pâques, mes pensées
les plus sincères vont aux catholiques de France et du monde.
> Des agents pénitentiaires et des centres de détention ont de nouveau été pris pour cibles cette nuit. Je serai au contact de ces agents toute cette journée. Il n’y a pas eu de blessés mais ces faits constituent des intimidations contre la République au moment où nous remettons de l’autorité et de l’ordre dans nos prisons. C’est un moment difficile, mais indispensable pour l’État et ses agents. Je sais pouvoir compter sur la fermeté du ministère de l’Intérieur pour interpeller rapidement les auteurs et mettre fin à ces désordres.
Bruno Retailleau (ministre d’Etat, ministre de
l’Intérieur)
> J'avais eu l'honneur d'accueillir le pape François au nom de la France
en décembre dernier. J'avais pu mesurer, lors de notre échange, son
intelligence, sa bonté, mais aussi son humour. Sa mort touche particulièrement
les 1,4 milliards de catholiques dont il était le pasteur. Son souci constant
des pauvres restera le grand marqueur de son pontificat. Je présente aux
catholiques de France mes sincères condoléances.
Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des
Solidarités et des Familles)
> Le pape François était un homme de paix, profondément engagé en faveur
des plus démunis, du dialogue entre les peuples. Mes pensées vont à tous les
catholiques, plus particulièrement l’archevêché de Reims et l’église de Corse,
lieu de son dernier voyage historique dans notre pays.
Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de
la Souveraineté industrielle et numérique)
> La situation mondiale engage l’Europe et la France dans une bataille
qui vise en réalité à nous affaiblir. C’est pourquoi la solidarité s’impose à
nous. Alors, oui, j'en appelle au patriotisme des chefs d'entreprise. Ils
doivent travailler avec les Etats pour que cette bataille soit gagnée. Si elle
était perdue, peut-être que telle ou telle entreprise en tirerait profit à
titre individuel - ce dont je doute. Mais si nous la remportons, si nos
intérêts sont défendus et respectés, alors nous aurons gagné notre place dans
le nouvel ordre commercial qui se dessine.
Rachida Dati (ministre de la Culture)
> Mesures pour la musique et nos territoires :
- Sélection de 50 manifestations pour la France Music Week
- Soutien à la transformation de nos salles & festivals dans le cadre du
« Plan Lieux »
- Ouverture d’un appel à projets France2030, IA et culture.
La musique française, on la défend, on l’amplifie
En juin, la France
music week fera résonner toute la richesse de notre filière musicale
française.
François Rebsamen (ministre de l’Aménagement du
territoire et de la Décentralisation)
Annie Genevard (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté
alimentaire)
> Nous avons présenté 10 mesures concrètes pour renouer le dialogue
entre le monde agricole et les agents de la biodiversité.
Parmi les mesures clés :
- Port discret de l’arme pour les contrôles dans les fermes
- Utilisation des caméras individuelles pour les agents de l’OFB
- Guichet national pour signaler les
contrôles problématiques
- Formations croisées OFB/agriculture, contrôles à blanc à visée pédagogique
- Fiches pratiques, journées pédagogiques, colloque national, etc.
Notre objectif : apaiser, clarifier, reconstruire la confiance.
> La PAC post-2027 arrive.
Lancement des concertations pour la future Politique agricole commune avec une
conférence des parties qui réunit les acteurs intéressés. Je souhaite que les
grandes orientations de la France pour la prochaine PAC procède d’un dialogue
approfondi entre tous les acteurs et de leurs propositions.
Laurent Marcangeli (ministre de l’Action publique, de la
Fonction publique et de la Simplification)
> L’Etat doit être prêt à affronter les crises, quelles qu’elles soient.
Face aux transitions, aux incertitudes, aux bouleversements, nous avons besoin
d’une action publique agile, robuste, portée par des talents engagés. Ce
chantier, nous le mènerons ensemble, pour une fonction publique plus
attractive, plus innovante et mieux armée face aux enjeux de demain.
Marie Barsacq (ministre des Sports, de la Jeunesse et de
la Vie associative)
> Désormais, le projet Alpes françaises 2030 marche sur ses deux jambes
avec Alpes Françaises 2030 - Comité d'organisation des Jeux Olympiques et
Paralympiques d'hiver 2030 d’un côté et la Solideo de l’autre.
Sous la conduite de cet établissement public national, nous avons moins de 5
ans pour investir dans les Alpes à l'occasion des Jeux Olympiques et
Paralympiques d’hiver.
Comme sa grande sœur créée pour les Jeux de 2024, la Solideo sera un
démonstrateur français de notre capacité à construire mieux. Les ouvrages
devront être les plus sobres possible à la fois sur le plan budgétaire et le
plan environnemental. Elle sera également une opportunité pour l’emploi local
et le développement territorial.
La Solideo devra construire utile. Une nouvelle fois, l’accueil des Jeux doit
être l’occasion de repenser la façon dont nous construisons et aménageons,
en tenant compte des besoins des habitants, et de la mobilité de chacun.
Ces ouvrages et ces rénovations devront évidemment être pensés pour
l’après-Jeux: la Solideo Alpes 2030 bâtira elle aussi un héritage.
La Solideo jouera un rôle essentiel pour faire de ces Jeux une opportunité pour
l’aménagement du territoire de nos deux régions-hôtes, pour leurs habitants, et
pour nos montagnes.
6 ans seulement après Paris 2024, l’accueil des Jeux d’hiver en 2030 est une
chance exceptionnelle pour entretenir la flamme du sport et montrer au monde
entier ce dont la France est capable !
> J’ai reçu avec mon collègue Yannick Neuder, ministre
chargé de la Santé et de l'Accès aux soins, le rapport de la mission conduite
par le Dr Dominique Delandre sur le sport santé. La restitution de ce rapport marque
l'aboutissement d’un travail collectif rigoureux, qui nourrira la deuxième
Stratégie nationale sport santé (SNSS2) qui sera présentée à la rentrée 2025.
En France, l’inactivité physique est responsable de 9 % des décès chaque année.
Il y a donc urgence à agir. Lutter contre la sédentarité, encourager l’activité
physique adaptée, promouvoir une meilleure santé par le sport : voilà notre
ambition !
Le rapport Delandre identifie 4 axes prioritaires :
- Le sport sur ordonnance et les maisons sport-santé
- Le sport santé pour les jeunes
- Le sport santé dans le milieu professionnel
- Le sport santé pour les seniors
Avec plus de 60 recommandations, ce rapport vise à structurer une action
publique ambitieuse, concertée, et au service de toutes et tous – notamment les
personnes en situation de handicap ou atteintes de maladies chroniques. Merci
au Dr Delandre et à l’ensemble des experts mobilisés pour ce travail précieux.
Jusqu’en juin, une phase de concertation est engagée avec les acteurs du sport,
de la santé, des collectivités, des associations, pour bâtir ensemble une
nouvelle stratégie nationale sport santé à la hauteur des enjeux de santé
publique.
Sophie Primas (ministre déléguée auprès du Premier
ministre, porte-parole du Gouvernement)
> Réformer l’action publique, c’est avoir le courage de se poser
plusieurs questions : Quelles sont les missions de l’État ? Comment sont-elles
exécutées ? Y a-t-il des doublons ? Pour redonner aux Français un service
public plus efficace, plus juste et à la hauteur de leurs attentes.
> Quand on regarde l’Espagne, gouvernée par la gauche, et l’Italie, dirigée par la droite, on constate qu’ils ont su prendre des décisions courageuses pour réduire leur endettement. Ça devrait nous éclairer.
> Nous répondons à la provocation algérienne en la regrettant.
Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre
d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Alors que les libertés académiques et les sciences sont menacées dans
beaucoup de pays, le Président de la République donne rendez-vous au monde la
recherche le 5 mai prochain à Paris. Dès aujourd’hui, avec Elisabeth Borne
et avec le soutien de # France2030, nous lançons la plateforme http://choosefrance.fr/forscience afin de permettre aux universités, aux écoles et aux organismes de recherche de déposer leurs projets d’accueil de chercheurs prêts à venir s’installer en Europe. C’est une première étape. La France et l’Europe se mobilisent pour faire rempart aux attaques que subissent les libertés académiques dans le monde.
> Faire venir un chercheur de très bon niveau avec sa petite équipe autour de lui (...) c'est à peu près un million d'euros sur trois ans.
> Le Comité de concertation entre l’État et l’Industrie sur l’Espace a été l’occasion de d’analyser les forces et faiblesses de notre filière spatiale, d’aborder le contexte de coopération européen et international et de tracer ensemble l’évolution souhaitée pour le secteur spatial français à horizon 2040 !
Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du
Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et
de l’Accès aux soins)
> Lutte contre l'obscurantisme et la désinformation en Santé Merci à
tous nos intervenants pour avoir, lors de ce premier colloque, éclairé les
enjeux de la désinformation en santé. Nous devons collectivement rétablir la
rationalité scientifique face à la prolifération des fake news. J’ai proposé
des axes concrets pour faire de la lutte contre la désinformation une véritable
politique publique :
- Créer un Observatoire national de la désinformation en santé.
- Renforcer la responsabilité des plateformes numériques, en prenant appui sur
le règlement européen entré en vigueur en 2024.
- Lancer un programme national d’éducation critique à la santé.
- Renforcer nos outils institutionnels pour répondre rapidement aux fausses
informations, notamment en contexte de crise sanitaire.
Ce colloque est le point de départ d’un mouvement collectif pour la transformation
de l’action publique en santé. Nous continuerons à travailler ensemble pour
défendre la science et la transparence.
> Je constate avec gravité que la défiance envers la science et les institutions sanitaires s’est profondément enracinée dans notre société. Nous ne pouvons plus fermer les yeux face à la propagation massive de fausses informations, qui mettent en péril la santé publique et fragilisent notre démocratie. C’était tout le sens du colloque de ce matin : affirmer une réponse collective, lucide et déterminée. Nous allons lancer un observatoire pour lutter contre la désinformation en santé, aux côtés de l’ensemble des acteurs de notre écosystème. Ce colloque est le point de départ de la politique publique de lutte contre la désinformation en santé que je veux engager. Nous démarrerons dans les prochains jours des groupes de travail avec tous les acteurs concernés pour activer notre plan d'action collectif.
> Mon objectif est clair : trouver des solutions adaptées pour répondre aux besoins de santé des Français sur l’ensemble du territoire. Cela implique un changement de méthode : nous devons travailler étroitement avec tous les acteurs concernés : les élus et les collectivités, les soignants, les patients, les services de l’Etat en région… C’est ensemble, en mobilisant toutes les forces vives de nos territoires, que nous pourrons assurer un accès aux soins pour tous. L’accès aux soins ne peut plus reposer sur une réponse unique : il doit être pensé à l’échelle de chaque territoire, au plus près des réalités du quotidien.
> [Journée mondiale de l’hémophilie] Le thème retenu cette année est : « L’accès pour tous : les femmes et les filles saignent aussi ». Les troubles de la coagulation chez les femmes et les jeunes filles restent encore largement méconnus. Trop souvent, leur diagnostic est tardif et l’accès aux soins insuffisant. Il est essentiel de mieux faire connaître ces pathologies, d'améliorer leur détection et de garantir à toutes un accès équitable à des traitements adaptés. Mon ambition, pour notre système de santé, est de le rendre plus inclusif, en garantissant à chaque femme et chaque jeune fille concernée un accès juste, précoce et adapté.
Charlotte Parmentier-Lecocq (ministre déléguée auprès de
la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargée
de l’Autonomie et du Handicap)
> Parue hier, la Bande dessinée AVC, s’inspire de l’histoire vraie
d’Élise et Louis, jeunes victimes d’un AVC. Un récit fort sur le handicap, la
rééducation et le regard des autres, qui met en lumière le parcours de reconstruction
et la résilience nécessaires après un accident de la vie. Une œuvre à lire et à
faire lire. Merci à celles et ceux qui racontent le handicap autrement.
Véronique Louwagie (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique,
chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et moyennes entreprises et de
l’Economie sociale et solidaire)
> la vitalité des territoires passe par la vitalité de nos
commerces.
> Lors de mon entretien avec @BenoitCoeure, Président de
l'Autorité de la concurrence, nous avons abordé des enjeux cruciaux pour
l’économie française :
- Régulation de l’intelligence artificielle
- Pratiques anticoncurrentielles
- Impact des évolutions environnementales sur la concurrence Dans un contexte
économique mondial complexe, les travaux de l’Autorité sont essentiels pour
protéger les consommateurs et garantir un environnement équitable pour tous les
acteurs économiques.
> Lors de mon tour de France de la simplification, tous
les entrepreneurs me l'ont dit : moins de paperasse, c'est plus de liberté !
C’est permettre à nos TPE et PME de se concentrer sur leur cœur de métier et de
générer de la croissance.
Je porte donc des mesures attendues au sein du PJL "Simplification de la
vie économique" : mise en place d'un test PME, accès facilité à la
commande publique, adaptation des baux commerciaux...
> Droits de douane : “J’ai demandé à la DGCCRF d’établir des contrôles sur toutes les plateformes qui participent à faire rentrer des produits sur le sol français.
> L’unité européenne reste cruciale face aux droits de douane américains. Nous avons obtenu une trêve de 90 jours, c’est une mesure d'apaisement mais ce n'est pas le grand virage. Notre priorité reste une désescalade pour protéger nos entreprises et garantir la stabilité. Je poursuis mon travail avec l'ensemble des parties prenantes au sein du Conseil des Entreprises et du Conseil National du Commerce pour anticiper et déceler d'éventuelles difficultés à venir, y compris en matière de flux venus de pays asiatiques.
> [Finances publiques] Il y a un devoir de vérité à l’égard des Français. Il faut recentrer l’Etat sur ses missions régaliennes, travailler sur toute la sphère étatique, y compris en ce qui concerne les agences de l’Etat.
Clara Chappaz (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique,
chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique)
> « Ton estomac ne gargouille pas il t’applaudit » Skinnytok, une
tendance qui promeut la maigreur extrême sur les réseaux. Inadmissible. J’ai
saisi l'Arcom et la Commission européenne. Le numérique est un formidable outil
mais ses dérives brisent des vies. J'ai rencontré hier les soignants de l'
Institut Robert-Debré du cerveau de l’enfant qui accompagnent les mineurs dans
leurs addictions aux écrans et réseaux sociaux. A l'OFMIN, les enquêteurs
infiltrent les réseaux pédocriminels, traquent les agresseurs sur le darknet et
les consommateurs de live streaming. Soignants, policiers, tous en première
ligne pour protéger nos enfants. Le numérique n’est pas l’ennemi, bien au
contraire. Mais ma priorité, c’est d’en faire un allié — jamais un risque.
> Première victoire pour la protection des mineurs en ligne ! Le tribunal administratif de Paris valide le blocage de Camschat par l’Arcom pour non-respect de la vérification d’âge. Pas de porno avant 18 ans. La loi SREN s’applique.
Philippe Tabarot (ministre délégué auprès du ministre de
l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargé des Transports)
> «Ambition France Transports», la conférence de financement des
mobilités qui débutera le 5 mai à Marseille, vise à répondre à un défi crucial
: investir plus et mieux dans nos réseaux de transport, malgré un contexte
budgétaire contraint. La fin des concessions autoroutières entre 2031 et 2036
fait partie de la solution. Cette échéance stratégique doit permettre de
réaffirmer la place centrale de l’État dans la gestion des autoroutes et de
flécher de nouveaux financements vers nos infrastructures ferroviaires et nos
routes nationales. (…)
Depuis trop longtemps, nous sous-investissons dans nos réseaux. Résultat : une
dette grise s’est accumulée, silencieusement. Si nous ne changeons pas de cap,
le risque est clair : voir nos infrastructures se dégrader durablement. Cette
conférence doit poser un diagnostic lucide, exprimer une vérité sur les
besoins, tout en respectant le cadre budgétaire exigeant que le Premier
ministre a rappelé mardi. Nous ne nous y soustrairons pas. Au contraire, nous
devons agir pour garantir à nos réseaux un financement soutenable et durable.
> Sur les airbags Takata, ma priorité est d’accélérer les contrôles en cours et de mettre hors d’état de nuire les véhicules dangereux – notamment dans les territoires d’outre-mer. L’autre priorité, c’est d’éviter que cette situation ne se reproduise à l’avenir. J’ai lancé une mission d’inspection pour identifier les moyens de renforcer les pouvoirs de l’État vis-à-vis des constructeurs, mieux encadrer et surveiller ces campagnes de rappel et faire en sorte que ceux qui ne jouent pas le jeu soient sanctionnés.
> La guerre commerciale ne profite à personne. L’industrie aéronautique dépend fortement des échanges transatlantiques. Nous devons pouvoir commercer sereinement avec les États-Unis. Face à la hausse des tarifs douaniers, notre ligne est claire en Europe : défendre nos intérêts, en privilégiant toujours le dialogue à l’escalade. Avec une contribution à hauteur de 30 milliards d’euros à notre balance commerciale, l’aéronautique est une industrie d’avenir, qui contribue à notre rayonnement et que nous devons défendre.
> Déplacement au Caire hier, aux côtés du Président Emmanuel Macron et du Président Abdel Fattah al-Sissi, pour renforcer les liens entre la France et l’Egypte dans le domaine des transports. L’occasion d’aller à la rencontre des entreprises françaises du transport aérien, maritime et ferroviaire présentes dans le pays et d’échanger avec le vice-premier ministre et le ministre de l'Aviation civile. Depuis plus de 40 ans, le savoir-faire français accompagne l’Égypte dans la construction d’un réseau de métros moderne et adapté au dynamisme économique et démographique du pays. La ligne 3, que les deux présidents ont empruntée en témoigne. La future ligne 6 peut être un nouveau jalon dans cette belle histoire franco-égyptienne. Une belle histoire qui va se poursuivre, et pas seulement dans le domaine ferroviaire : les transports sont au cœur de l'accord de partenariat stratégique scellé hier entre la France et l’Égypte.
Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de
l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Figure de paix et de fraternité, le Pape François aura marqué son
temps. Son message d’espérance et d’attention aux plus vulnérables a touché
bien au-delà de l’Église. Pensées aux catholiques et à tous ceux qu’il a
inspirés.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Le pape François s'est éteint. Pape des pauvres et des opprimés, il
aura accompagné les croyants dans une période de profonds bouleversements.
Aujourd’hui, j’ai une pensée pour tous les catholiques endeuillés, de France et
du monde.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire
général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à
l’Assemblée nationale)
> Homme de foi et d’espérance, sincère et passionné, le Pape François
n’a cessé de porter la voix des plus faibles et de dénoncer la guerre et les
excès du monde. Ses 12 ans de pontificat auront profondément marqué l’Église
catholique. À tous nos compatriotes catholiques, à toutes celles et ceux animés
par la foi, à toutes celles et ceux qui le pleurent aujourd’hui, je veux
adresser mes condoléances.
Sylvain Maillard (député)
> Avec les députés Ensemble pour la république, nous voulons continuer
de réformer résolument notre pays dans les deux ans qui viennent. C’est ce que
nous demandent les Français et c’est ce que nous leur devons. Ayons le courage
de pousser des réformes structurelles, pour préserver notre modèle social.
> Redessinons notre ambition européenne dans ce monde chahuté par Trump. Les opportunités notamment financières sont devant nous si nous bougeons ensemble, déterminés à tenir notre rang.
> Face à l’offensive douanière des États-Unis, l’Union européenne doit parler d’une voix ferme et faire valoir ses atouts. Notre relation, basée sur un libre-échange mutuellement bénéfique, ne saurait être reniée purement et simplement. Il en va de l’avenir de nos entreprises.
> [Guerre commerciale de Trump] N'importe quel autre patron qui ferait ça serait immédiatement interrogé sur un possible délit d'initié. C'est ce qu'il se passe autour de Donald Trump.
> [Budget 2026] Il faudra une réforme de l'assurance chômage, il faudra une réforme des retraites à travers l'instauration d'une partie de capitalisation.
Pierre Cazeneuve (député)
> [Tribune: « N’abandonnons pas Ekrem Imamoglu et la démocratie turque »]
Il y a tout juste un mois, le 19 mars 2025, Ekrem Imamoglu,
maire d'Istanbul et premier opposant au président Recep Tayyip Erdogan, était
arbitrairement arrêté et envoyé en prison avec de nombreux partisans sur la
base de chefs d'accusations aussi graves qu'infondés.
Par cet acte brutal, la Turquie d'Erdogan s'est définitivement écartée de
l'État de droit pour prendre le chemin de l'autocratie. Pire, tandis que des
révoltes populaires continuent encore d'irriguer les rues anatoliennes,
réunissant plusieurs centaines de milliers de manifestants, le régime s'est
lancé dans une stratégie d'invisibilisation du mouvement, au moyen d'une mise
sous contrôle des médias traditionnels, de l'arrestation de journalistes et
d'une quasi-désactivation des réseaux sociaux.
Face à cette opposition, le président Recep Tayyip Erdogan fait le pari de
l'épuisement progressif, tout en comptant sur l'immobilisme des chancelleries
mondiales et, particulièrement, sur la tiédeur des démocraties occidentales qui
n'ont pas fait la queue pour condamner les atteintes manifestes aux engagements
internationaux pris par la Turquie. Ce silence de l'Occident est une erreur. Il
est au contraire impératif de dénoncer ces exactions et de ne pas sacrifier la
lutte pour la démocratie turque sur l'autel de la realpolitik.
Deuxième contingent militaire le plus important de l'Otan, Ankara est un acteur
majeur de la géopolitique mondiale. La Turquie cultive par ailleurs une
ambiguïté stratégique déroutante. Alors qu'elle sert de base militaire pour la
dissuasion nucléaire américaine, elle mène des raids contre les forces kurdes
en Syrie, soutenues par les mêmes États-Unis.
Alors qu'elle fournit en drones l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh pour
frapper l'Arménie, elle conduit simultanément une politique décisive de soutien
à l'Ukraine par l'entremise de ces mêmes aéronefs TB2. Et tout en appelant à la
destruction de l'État d'Israël, elle lutte contre le djihadisme mondial avec
l'élimination récente par ses troupes du chef de Daech.
C'est cette « puissance paradoxale » et la géographie politique unique de ce
pays à la jonction entre l'Europe et le Moyen-Orient, entre les démocraties
modernes et les régimes autoritaires, qui font de cet embastillement un
véritable point de bascule. Quand la Turquie se refroidit, l'Occident claque
des dents.
Face au désengagement progressif des États-Unis et à l'imprévisibilité de Donald
Trump, l'autonomie stratégique européenne que nous portons ne saurait se faire
sans le concours de la Turquie. Mais ce partenariat ne peut prospérer dans le
temps long que si la nation anatolienne retrouve la voie de la démocratie et de
son héritage imprégné des Lumières. Sans État de droit en Turquie, point de
sérénité en Europe.
Nous disons donc à Recep Tayyip Erdogan de ne pas imiter la dictature
moyenâgeuse des mollahs iraniens. L'Iran a trahi sa destinée historique :
celle de devenir une puissance démocratique alliée pesant dans le concert des
nations. Elle est aujourd'hui mise au placard des autocraties.
La Turquie ne doit pas connaître le même destin. Et nous, parlementaires,
peuple français, ne devons pas nous résoudre à la voir s'y engouffrer. C'est
tout le sens de la proposition de résolution européenne que nous portons à
l'Assemblée nationale, afin d'appeler à la préservation des principes
démocratiques et des libertés publiques en Turquie ainsi qu'à la libération
d'Ekrem Imamoglu, dont la détention est le triste présage de notre impuissance
future.
Olivia Grégoire (députée)
> Donner l’information sur l’origine des produits est un impératif pour
les consommateurs.
> Un jeune entrepreneur de la biotech me disait récemment : « 100 millions, on les trouve en Europe, 1 milliard, on les cherche à l’étranger ». Voulons-nous vraiment rester les incubateurs de technologies dont le développement industriel se fera hors de nos frontières?
David Amiel (député)
> Le RSA, ce n’est même pas 1% de la dépense publique. Ce discours sur
« l’assistanat » pour éviter les vraies, et difficiles, questions
pour réduire les dépenses publiques n’est pas sérieux.
> Créer un actif sûr, à la manière des bons du Trésor américain, est une priorité absolue. Le « privilège exorbitant » peut devenir européen !
● MoDem
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Nous apprenons avec émotion en ce lundi de Pâques la disparition du
Pape François. Personne n'oubliera ce visage apparu au balcon de Saint-Pierre
de Rome en mars 2013, mélange de bonté et de conviction et qui avait su
rappeler l'église à ses fondements et son message universel : la charité, le
partage, l'attention aux plus fragiles. Renouant avec cette histoire et cette
tradition, il avait souhaité inscrire son pontificat dans un appel jamais
démenti à la modernité.
Bruno Fuchs (député)
> La crise avec l’Algerie est de nouveau à un niveau élevé, pour autant
le dialogue n'est pas rompu. Il est le seul moyen pouvant nous faire sortir de
la crise par le haut. Il en va de l'intérêt de nos deux pays.
> La France a réuni Américains, Européens et Ukrainiens pour la première fois ! C’est une étape diplomatique très importante qui amène les Etats-Unis à comprendre qu’un accord durable ne peut se faire sans les principaux protagonistes.
> À 15 jours de l’élection présidentielle en Roumanie, j’ai rencontré M.Marinescu, ministre de la Justice, pour lui affirmer notre soutien. Face aux ingérences qui s’attaquent à nos démocraties, nos États de droit, nos pays doivent faire bloc pour défendre notre modèle et valeurs.
Frédéric Petit (député)
> 2,1 mds € de budget pour les 8 principaux médias occidentaux contre 3
à 4 fois plus pour les médias russes et chinois. L'information est devenue un
terrain d'affrontement entre les puissances. Trump lâche Radio Free Europe,
mais ni la France ni l'Europe ne se résigneront à perdre cette guerre.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Christophe Grudler (député)
> Le plan européen pour les puces électroniques (Chips Act) n’a pas
encore tenu toutes ses promesses. Nous devons aller plus loin pour relocaliser
la production de semi-conducteurs en Europe.
> La France met à jour sa Stratégie nationale hydrogène
(SNH II) ! Un cap renforcé pour l’hydrogène bas-carbone : souveraineté,
industrie, climat.
La SNH II fixe un cap industriel fort :
- 4,5 GW d’électrolyse visés d’ici 2030
- Déploiement de hubs H2 (Fos, Havre, Vallée de la Chimie)
- 4 Md€ pour sécuriser un H2 compétitif
- Électricité bas-carbone : tarifs réduits et exonérations
- 100 M€ pour soutenir l’export
Pour accélérer l’innovation :
- Relance de l’Appel à projets “Briques Technologiques” via l’ADEME
- Aide à l’achat de véhicules utilitaires H2 dès 2025 pour stimuler la filière
- Études financées sur les carburants de synthèse aérien et maritime.
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