Dans cette rubrique, nous
publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas
nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat
et de faire progresser la pensée centriste.
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen,
défenseur d’une mondialisation humaniste.
Bien sûr, la trahison des États-Unis de Donald Trump met les Européens dans une grande difficulté.
Penser qu’en seulement un mois, les États-Unis sont passés d’alliés les plus fidèles à des adversaires déterminés a de quoi déstabiliser les pays européens qui n’estimaient pas que le retournement d’alliance serait réel ou, tout au moins, aussi rapide.
Mais c’est le cas.
L’erreur des Européens a été de ne pas croire ce que disait Trump alors que tout démontrait dans son attitude, dans ses propos, dans les nominations de son administration, dans les compliments adressés à Poutine qu’une fois au pouvoir il ferait ce qu’il disait.
Cependant, la faute majeure des Européens qui pourraient en payer le prix fort, a été de ne pas prendre leur destin en main.
Et ceci essentiellement dans une vision à courte vue où se protéger sous le parapluie américain était une manière de profiter plus ou moins gratuitement d’une sécurité (il fallait malgré tout acheter des armes aux Américains) et à ne dépenser que le minimum nécessaire pour se défendre.
Le «miracle allemand» est dû en grande partie à cette vision – tout comme le «miracle japonais.
Mais pratiquement tous les pays européens l’ont adopté sauf la France qui, même si son budget de la défense n’est pas à la hauteur voulue, est la seule qui puisse sur le continent déployer une force d’intervention rapide et qui possède, avec le Royaume-Uni, l’arme nucléaire.
Est-il temps de réagir?
On voudrait bien le croire.
D’abord, il faudrait vraiment que les déclarations sur la nécessité de se défendre soient suivies d’actes concrets, ce qui n’est pas encore gagné.
Et puis, il faudra du temps.
Ce n’est pas parce que les Européens réarmeront à partir d’aujourd’hui qu’ils seront prêts demain.
Or, leurs ennemis, au premier desquels on trouve le régime de Vladimir Poutine, n’attendront sans doute pas après-demain pour agir…
Aris de Hesselin
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