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samedi 1 mars 2025

Vues du Centre. 31,46% des électeurs américains vont-ils détruire la démocratie?!

Par Aris de Hesselin et Alexandre Vatimbella


Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste. 
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste. 
Alexandre Vatimbella est éditorialiste au CREC et son fondateur 

Si l’on prend le nombre d’électeurs inscrits, Donald Trump n’a remporté que 31,46% de leurs voix, soit moins d’un tiers du corps électoral.

Cela ne remet pas en question sa victoire mais la relativise et surtout interroge.

Au vu des décisions déjà prises et des projets à venir, tous plus extravagants et dangereux, de l’extrémiste populiste, il est assez perturbant et angoissant de savoir que juste un peu plus de 30% des électeurs américains ont élu un personnage qui s’attèle depuis son entrée en fonction il y a plus d’un mois à détruire la démocratie républicaine libérale dans son pays mais également dans le monde entier!

Ce bouleversement qui s’annonce – et dont on peut espérer qu’il n’ira pas à son terme – vient évidemment d’une double réalité: les États-Unis sont la première puissance mondiale et leader d’un monde libre qu’ils protégeaient jusqu’à présent par ses forces militaires, non pas, précisons-le, par un altruisme aussi grandiose que désintéressé mais afin, d’abord et surtout, de sécuriser leurs intérêts et leur régime politique.

Et cette double réalité, jusqu’à présent, n’était pas source d’inquiétudes puisque, d’un part, les États-Unis avaient été, depuis toujours, une démocratie, certes imparfaite mais une démocratie et, d’autre part, qu’ils avaient toujours rempli leurs engagements vis-à-vis de leurs alliés.

Donc, une élection américaine si elle pouvait changer l’orientation politique du pays, ne mettait nullement en cause le fondement même de son régime ainsi que celui des autres démocraties du monde.

La victoire de Donald Trump en 2024, venant après celle de 2016, rabat les cartes pour la première fois depuis que la démocratie moderner a vu le jour aux États-Unis et en France à la fin du 18e siècle.

Cette incongruité ne devrait pourtant pas exister.

Car, comment quelques dizaines de millions d’Américains peuvent avoir une légitimité à dicter ce que doit être le régime politique ailleurs que chez eux, et encore, même pas chez eux puisqu’ils ne représentent même pas la majorité du corps électoral.

Pourtant c’est bien ce qui sera le cas dans les quatre prochaines années puisque Trump ne veut pas se contenter d’abandonner les démocraties, il compte également se mêler de leurs affaires intérieures en favorisant toutes les forces politiques d’extrême-droite de celles-ci.

Et même plus d’un mandat, si Trump refuse de quitter le pouvoir en 2029 et qu’il aura les moyens d’y parvenir cette fois.

Mais les peuples des différentes démocraties peuvent réagir et empêcher de basculement qui supprimerait la liberté et l’égalité de la planète.

Un retour en arrière qui serait dû à la première démocratie qui a existé à l’ère moderne.

Une terrible aberration.

Aris de Hessselin
Alexandre Vatimbella

 

 


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