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lundi 10 mars 2025

Une Semaine en Centrisme 2025/9 (3-9 mars). Le monde à la merci d’un vieil homme incompétent, corrompu et narcissique / L’Europe enfin prête à prendre son destin en main? / Faut-il encore soutenir le nouveau régime syrien?


La semaine s’est encore déroulée en partie sur ce qu’allait dire ou faire Donald Trump.

Bien sûr, la personne de Trump n’a aucun intérêt et ses limites intellectuelles et morales n’intéresseraient pas grand-monde s’il n’était le président des Etats-Unis.
Et en la matière, ce dernier a, comme souvent, dit n’importe quoi, ce qui ne serait pas nouveau ou trop grave, sauf que les actes ont suivi.

Ainsi en attaquant encore le président Zelensky et en faisant des compliments au dictateur Poutine avec des phrases du genre «il est plus facile de négocier avec les Russes qu’avec les Ukrainiens», Trump a fortifié la position intransigeante du Kremlin et affaibli une démocratie.
Pire, en décidant de ne plus fournir d’armes et de renseignements militaires à l’Ukraine, il a permis à Poutine de recommencer sa campagne de terreur initiée en 2022 à l’encontre des les civils ukrainiens qui ont été copieusement bombardés avec de nombreux morts qui portent la coresponsabilité de l’extrémiste populiste de la Maison blanche.
De même, dans sa guerre économique, Trump impose des tarifs douaniers à des pays qu’il annule lendemain avant de les remettre le surlendemain et, in fine, de les surseoir…
Même chose dans sa politique intérieure où il a été obligé de réembaucher nombre de fonctionnaires qui avaient été virés parce que l’Etat fédéral ne pouvait plus fonctionner à cause des agissements d’Elon Musk qu’il a, à la fois, félicité et sanctionné dans sa tâche qu’il lui a confié de détruire les services publics.
Tout cela est bien erratique…
Comme a expliqué le nouveau premier ministre canadien, le centriste Mark Carney qui succède à Justin Trudeau – qui a affirmé que le Canada ne pouvait plus faire confiance aux États-Unis et qu’il lutterait contre la politique de Trump – qu’il n’est pas psychiatre pour analyser l’étai mental de ce dernier…
Car, oui, cet état d’un homme âgé et instable, très souvent incohérent dans ses propos et dans ses actes, pose une véritable question et est une menace pour le monde.

Les Européens se voient et parlent beaucoup.
Ils ont même tenus plusieurs réunions ces derniers jours dont le Conseil européen extraordinaire du 6 mars où ils ont parlé défense et soutien à l’Ukraine.
Les déclarations faites à l’issue de cette réunion sont encourageantes mais ce n’est que par les actes que l’on verra si, enfin, les Européens sont prêts à prendre ne main leur destin, à se défendre contre les menaces – et pas seulement celle de Poutine mais toutes les autres présentes et à venir – et à empêcher l’Ukraine d’être vassalisée puis absorbée par la Russie.
Car la décision de se réarmer, de parler d’une même voix, de ne pas laisser les autres parler pour eux, ne doit pas être conjoncturelle mais bien structurelle.
Cela signifie que quel que soit le président des États-Unis, quel que soit le dirigeant russe ou chinois en place, la création d’une véritable Europe de la défense et de la diplomatie doit se faire pour durer et être de plus en plus dans une logique d’intégration.
Sera-ce le cas?
Rien n’est sûr mais, au moins, commençons comme semblent le vouloir les dirigeants de l’Europe libre.

La Syrie connait de la violence avec ces opérations qui ont visé la communauté alaouites, celle de l’ancien dictateur Al Assad et notamment les civils qui ont été la cibles d’une partie des forces armées et de police du nouveau régime islamique avec de nombreux morts à la clé.
Il faut dire qu’une résistance des anciens sbires d’Al Assad s’est formée contre le régime en place à Damas et qu’il s’agissait de représailles, ce qui ne les rend néanmoins pas acceptables.
La France et nombre de pays occidentaux ont décidé de faire le pari de soutenir ce régime pourtant proche des thèses les plus obscurantistes de l’islamisme afin de tenter de le modérer et de tourner définitivement la page de la famille de bouchers Al Assad.
Rien ne dit que ce pari réussira mais il est encore trop tôt pour dire le contraire et les critiques que l’on voit poindre sur ce soutien sont, certes, légitimes, mais sans doute encore trop prématurées.
Reste que l’Occident doit demeurer sur ses gardes.

 

[Retrouvez chaque semaine ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du Centre en France et dans le monde] 

 

 


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