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mercredi 5 mars 2025

La Quotidienne centriste du 5 mars 2025. «Réarmer» l’Europe, enfin!



«Si vis pacem, para bellum» (Pour avoir ma paix, prépare la guerre), cet adage venu sans doute de Rome, dérivé d’un écrit d’un haut-fonctionnaire de l’Empire, Végèce (qui écrivait dans son ouvrage De re militari, «C'est en période de paix qu'on se prépare à la guerre»), tant de fois utilisé et cité, est tellement juste.

Et Montesquieu de nous rappeler que si les relations entre les personnes d’une même société doivent être régies par la sécurité, mère de la liberté effective, les relations entre les Etats, depuis toujours, sont rythmées par les guerres parce qu’il n’y a aucun médiateur entre eux à la différence des citoyens pour organiser les relations entre eux et que donc celles-ci obéissent à l’insécurité et à la loi du plus fort avec un «droit des gens», ancienne dénomination du droit international, qui permettrait de sortir de cet état d’instabilité permanente, encore faudrait-il que les Etats acceptent des les appliquer, de droit étant souvent un paravent civilisationnel à la volonté de violence des pays qui s’en contrefichent lorsqu’ils veulent imposer leur loi ainsi que nous le rappelle moults spécialistes de ce droit.

La beauté de l’Europe d’après-guerre, c’est d’avoir cru que la guerre ne reviendrait jamais après le terrible épisode de 1914-1945, provoqué par les Européens.

Et même lorsque la guerre froide s’installe, les pays du continent se reposèrent sur les Etats-Unis pour assurer leur sécurité, donc leur liberté, les Américains ayant alors intérêt à défendre le monde libre face à l’Union soviétique et ses satellites est-européens.

Après l’effondrement de ce bloc de l’Est, beaucoup de peuples et leurs dirigeants affirmèrent qu’il était temps de désarmer et d’aller vers une suppression des forces militaires!

Ne rions pas, c’était il y a à peine 35 ans et la démocratie semblait avoir gagné la partie…

Et nous, Européens, avons oublié l’adage de Végèce en refusant de préparer la guerre pour avoir la paix.

D’où notre situation actuelle face au pacte Trump-Poutine qui est en train de se nouer et qui laisse une Europe dans l’angoisse de ne pouvoir se défendre et de ne devenir qu’un satellite des Etats-Unis et de la Russie qui veulent se partager ses dépouilles.

Si Poutine veut l’Ukraine, Trump a rappelé hier lors de son discours au Congrès qu’il voulait le Groenland, d’une façon ou d’une autre…

Alors, quand les pays européens et pas seulement ceux de l’UE parlent de se réarmer, la première réaction est: enfin!

Mais aussi, au vu de toutes les reculades de ces pays européens pour défendre leur liberté et assumer leurs responsabilités dans l’ordre mondial, un certain scepticisme est présent et l’on attend pour voir.

Les déclarations sont là ainsi que la prise de conscience.

Reste le concret.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 




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