Voici une sélection, ce 30 mars 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Depuis 60 ans, la
Protection Civile est cette main tendue dans l’épreuve, ce souffle d’espoir
quand tout vacille. Aux 32 000 bénévoles qui veillent, secourent, forment et
protègent : vous incarnez le faire Nation et la Fraternité. La France vous
doit tant. Merci infiniment.
> Un puissant séisme a frappé la Birmanie, avec des répercussions jusqu’en Thaïlande et en Chine. La France exprime sa solidarité avec les victimes, les disparus et leurs proches.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre
centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un
côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un
gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le
Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
●
Ministres centristes/centraux
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Mieux former les professeurs pour mieux faire réussir les
élèves. C’est le sens de la réforme que nous portons avec François Bayrou:
rendre à l’École toute son ambition, en repensant en profondeur le recrutement
et la formation initiale de ses professeurs. C'est une avancée majeure qui
permettra aux futurs enseignants d'acquérir des compétences solides et d'entrer
dans le métier avec confiance, pour mieux accompagner la réussite de chaque
élève.
> L’École de la République, pilier fondamental de notre société,
porte l’ambition de l’émancipation par le savoir, de l’égalité des chances et
de la réussite pour tous.
Pourtant, depuis plusieurs années, ces objectifs vacillent.
Les résultats des dernières enquêtes internationales nous confrontent à une
réalité à laquelle nous ne pouvons nous résoudre : entre 2018 et 2022, la part
des élèves de 15 ans en difficulté de compréhension de l’écrit est passée de 15
à 25 %. En mathématiques, la France figure désormais au dernier rang des pays
de l’OCDE en classe de CM1 et à l’avant-dernier rang en classe de quatrième.
Dans le même temps, l’École suscite de moins en moins de vocations. Les
concours ne font plus le plein. Depuis 2021 et le passage du recrutement de bac
+ 4 à bac + 5, les inscriptions aux concours de l’enseignement ont chuté de 45
% pour le premier degré et de 21 % pour le second. En 2024, près de 3 000
postes sont restés vacants à l’issue des concours.
Nous devons regarder ces réalités en face. Et agir avec tous les leviers dont
nous disposons.
C’est le sens de la réforme que le Gouvernement engage, dans la continuité de l’action
menée par le président de la République depuis 2017 : rendre à l’École toute son
ambition, en repensant en profondeur le recrutement et la formation initiale de
ses professeurs.
À partir de la rentrée 2026, une licence pluridisciplinaire préparatoire au
professorat des écoles sera proposée sur tout le territoire. Elle permettra aux
étudiants engagés dans cette formation de suivre un parcours exigeant,
professionnalisant et portant sur l’ensemble des disciplines dispensées aux
élèves.
Les concours de l’enseignement du premier et du second degré, ainsi que celui
de conseiller principal d’éducation, seront dorénavant ouverts dès le niveau
bac + 3.
Cette évolution vise trois objectifs clairs : attirer davantage de candidats,
préparer plus tôt au métier et élever le niveau de formation des futurs
enseignants.
Dès 2026, deux années de master seront consacrées à la formation initiale des
enseignants, avec des stages, des temps de mise en responsabilité et une
rémunération à la clé.
Ces deux années permettront aux futurs professeurs et conseillers principaux d’éducation
d’approfondir leurs savoirs disciplinaires et d’acquérir les bonnes pratiques
professionnelles.
Il s’agit là d’une réforme républicaine et structurante qui repose sur une
conviction simple : le métier de professeur se valorise et s’apprend. Il mérite
d’être soutenu et respecté à sa juste mesure. Car « chaque enfant qu’on
enseigne, écrivait Victor Hugo, est un homme qu’on gagne ».
Mieux recruter, mieux former : c’est donner à chaque futur enseignant les
moyens d’entrer dans le métier avec des compétences solides et une confiance
réaffirmée. En portant une ambition haute pour la formation des professeurs,
c’est le niveau de nos élèves que nous élèverons.
C’est ainsi que l’École tiendra pleinement sa promesse.
> Je suis convaincue que les modalités de recrutement et de formation de nos professeurs sont la mère des batailles si on veut élever le niveau des élèves. Nous sommes l’un des seuls pays de l’OCDE à ne pas avoir de parcours complet de formation pour nos enseignants, et quatre professeurs sur cinq disent qu’ils n’ont pas été suffisamment préparés au métier. Dans le même temps, nous connaissons une crise d’attractivité de ce métier. Quand le concours est passé au niveau master 2 [en 2022], on a constaté une chute de 45 % du nombre de candidats sur le premier degré. On se retrouve, par conséquent, dans certaines académies, à recruter avec des niveaux qui sont très en dessous de la moyenne.
Manuel Valls (ministre d’Etat, ministre des Outre-mer)
> La Russie cherche et cherchera à nuire aux intérêts de la France partout.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> L'Ukraine a consenti au cessez-le-feu proposé par les Etats-Unis. Mais
la Russie poursuit ses crimes de guerre, hier encore à Kharkiv. Qui peut encore
croire que Vladimir Poutine veut la paix ?
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Entre une et deux années d’espérance de vie en moins en moyenne —
davantage en ville. Chaque année, plus de 40 000 décès prématurés. Et 30 000
enfants asthmatiques de plus. Voilà le bilan de la pollution de l’air en France
! Et ce sont les plus précaires qui sont les premières victimes ! C’est notre
responsabilité de prendre à bras-le-corps le sujet de la pollution de l’air.
Les ZFE font partie des outils concrets pour y faire face. Elles sont
certainement améliorables. Mais elles ont permis de baisser la pollution au NOx
de plus de 30% dans les agglomérations de Lyon et Paris. Et n’affolons pas les
Français : la loi concerne 650 000 véhicules critair3 dans ces deux seules
agglomérations, avec de multiples dérogations. Pour le reste ce sont les maires
qui décident.
> Le plan pour protéger les captages d’eau que j’ai présenté hier repose sur trois leviers : identifier les captages les plus sensibles, aider les collectivités à dépolluer et protéger ces points d’eau avec les 2 milliards d’euros de la Caisse des Dépôts, donner aux préfets les moyens d’agir pour réduire le risque de pollution. Chaque point de captage est différent. C’est de la dentelle !
> 100 captages d’eau sont abandonnés ou fermés chaque année pour cause de pollutions. Ils sont pourtant essentiels à notre alimentation en eau potable ! Je lance aujourd’hui une feuille de route pour mieux les protéger et identifier les plus critiques. Mieux cibler les captages sensibles, sécuriser les plus menacés et accompagner les acteurs de terrain vers des pratiques plus durables. Avec les agriculteurs, les élus locaux, les industriels, les gestionnaires de l’eau, les services de l’État. Investir dans l’eau aujourd’hui, c’est garantir un prix de l’eau soutenable pour toutes et tous demain. C’est aussi une question de souveraineté : sans eau de qualité, pas d’agriculture, pas d’industrie, pas de santé publique.
> Nous sommes obsédés par le niveau de la facture d’électricité et nous l’avons baissée de 15% en 2025 comme je m’y étais engagée l’année dernière ! Mais je vais être très claire : tant que les Français sont dépendants du gaz ou du pétrole, si les prix s’envolent, leur facture grimpe. C’est tout l’enjeu de développer nos propres énergies, ici, en France, avec le renouvelable et le nucléaire.
> 1 femme sur 10. C’est le nombre de femmes touchées par l’endométriose en France. Douleurs, errance médicale, tabou : trop longtemps, on a minimisé, invisibilisé. En cette Journée mondiale, rappelons-le : reconnaître la souffrance, former, diagnostiquer, investir — c’est indispensable. La douleur des femmes doit être prise au sérieux. L’État s’engage : la France sera au rendez-vous de la recherche et de l’innovation.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> L'Europe n'est pas à vendre à la découpe. Nos valeurs ne sont pas à
vendre à la découpe. Nous avons des principes et des lois et nous entendons
qu'ils soient respectés, n'en déplaise à l'ambassade des États-Unis.
> L'inceste, les crimes sexuels commis sur nos enfants sont les crimes absolus. Ni oubli, ni pardon. Jusqu'à leur dernier souffle, les bourreaux doivent avoir peur que la justice leur demande des comptes, que les victimes leur demandent des comptes. C'est pour cela que je suis favorable à l'imprescriptibilité.
> L’image du président du RN à Yad Vashem, ce haut lieu de mémoire de l'Holocauste, me fait profondément mal. On nous dit qu’ils sont sincères. Mais il y a quelques semaines, le RN avait encore investi des candidats aux propos antisémites. Je n'ai pas envie de payer pour voir. On ne joue pas aux dés sur une campagne présidentielle et sur l'avenir de notre pays.
> Jean-Luc Mélenchon est devenu le Jean-Marie Le Pen d’aujourd’hui. Chaque semaine, une petite phrase, une référence, des propos étouffants avec toujours la même obsession et les mêmes cibles : nos compatriotes juifs. Ce n’est plus un dérapage : c’est une stratégie. Aujourd’hui, LFI donne le permis d’être antisémite.
> Le fait religieux malheureusement est beaucoup trop présent dans notre société.
> [Procès de Marine Le Pen] La justice doit prévaloir.
Astrid
Panosyan-Bouvet (ministre
déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des
Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> Par «travailler plus», j’entends «travailler plus nombreux» car on se
prive de jeunes, de travailleurs expérimentés et de femmes. Pour ça, il faut
travailler mieux : compétences, santé, conditions de travail, parentalité
doivent faire partie du deal! Et il faut aussi que le travail paie.
> Le féminisme est l’affaire de tous. Quand les femmes vont mieux, c’est toute la société qui va mieux. Le féminisme concerne les hommes. Défendre les femmes doit se faire dans un cadre de justice et de droit, sans ajouter à la polarisation de la société.
> L’écart salarial entre l’ensemble des hommes et des femmes qui travaillent est de 24%. Pourquoi ? Moins de femmes dans les métiers qui rémunèrent, plus de temps partiel et « la pénalité parentale » sur les carrières des femmes. Des chantiers pour mon ministère.
> L‘âge est la première discrimination au travail. Or, l'expérience a de la valeur. Ne parlons plus de seniors, mais de travailleurs expérimentés.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> Riposte européenne aux droits de douanes américains : "Ce que
nous cherchons à éviter, c'est la logique de l'escalade. C'est la raison pour
laquelle, il faut d'emblée mettre un coup d'arrêt à ce qu'il se passe.
> [Intervention à l’Assemblée sur l’avenir de la filière automobile]
L’industrie automobile est une passion française. C’est une filière
d’excellence, historique. Si l’on remontait aux premiers fardiers à vapeur
réalisés à la demande du duc de Choiseul en 1769 et que l’on déroulait le fil
de cette aventure industrielle jusqu’à la Renault 5 électrique ou la
e-3008, dont j’ai pu visiter les lignes de production, on aurait une
perspective enthousiasmante de ce qu’a été et de ce qu’est toujours
l’automobile pour notre pays.
Cette filière fait la fierté de la France et imprègne notre quotidien, qu’il
s’agisse de faire le trajet pour aller au travail ou rejoindre le lieu de
vacances ou d’aller vibrer aux Vingt-quatre Heures du Mans. Elle est une
filière industrielle, qui fait vivre des centaines de milliers de familles dans
presque tous les territoires.
Le secteur est en pleine transformation, lancé à pleine vitesse dans la
transition vers l’électrique et engagé dans une compétition internationale qui
est de plus en plus intense et agressive – l’actualité le montre. Du côté américain, le
président Trump a annoncé il y a quelques heures des droits de douane de
25 % sur les véhicules importés aux États-Unis. Les Allemands ont dénoncé
un « signal fatal » pour la filière automobile. Nous sommes bien sûr
pleinement mobilisés sur ce dossier – j’imagine
que nous aurons l’occasion d’y revenir au cours de nos échanges. Du côté chinois, le
premier constructeur automobile mondial, qui est désormais BYD, a présenté il y a quelques jours un chargeur
permettant de récupérer en à peine cinq minutes près de 450 kilomètres d’autonomie – une innovation qui change la
donne.
Je remercie donc le groupe de la Gauche démocrate et républicaine
d’avoir pris l’initiative de ce débat sur le devenir de la filière automobile en France et en
Europe. Le contexte le montre :
c’est un débat essentiel, parce que ce devenir,
il faut le dire, est à risque.
Nous sommes à un moment décisif pour le secteur. La filière fait face à des défis
essentiels, disons même
existentiels. C’est pourquoi le
gouvernement – notamment le ministre de
l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, Éric
Lombard, et moi-même – se bat avec force et détermination pour l’avenir de
la filière, pour l’emploi, pour nos territoires.
Depuis ma prise de fonctions, fin septembre 2024, je me suis battu, avec mon
équipe, pour arracher un certain nombre de solutions au niveau national et au
niveau européen.
Le 14 octobre 2024, lors du Mondial de l’auto, le Salon de l’automobile,
j’ai pris position en faveur d’un ajustement de la réglementation dite Cafe – Corporate Average Fuel Economy –
afin d’éviter à nos constructeurs d’avoir à payer des amendes de plusieurs
milliards d’euros liées aux objectifs fixés par la Commission européenne. Début
novembre, la Commission a décliné cette demande par voie de presse. Ont suivi
d’intenses semaines de mobilisation, en liaison avec la filière et avec mes
homologues européens, pour faire émerger une position commune. Le
28 novembre, j’ai défendu ces propositions devant le Conseil
compétitivité. Début décembre, je me suis rendu à Bruxelles pour rencontrer les
nouveaux commissaires et les convaincre de l’urgence d’agir. En parallèle, j’ai
multiplié les déclarations dans la presse nationale et européenne au sujet du
nécessaire ajustement du règlement Cafe. Début 2025, les échanges se sont
intensifiés avec les autres États membres et avec la Commission. Et le 5 mars,
j’étais à l’usine Renault de Douai aux côtés du vice-président de la Commission
européenne, Stéphane Séjourné, pour l’annonce du plan européen d’urgence pour
la filière automobile.
Ce plan prévoit une série de mesures poussées par la France, parmi lesquelles
la plus grande flexibilité de la réglementation Cafe, mais aussi l’instauration
d’une préférence européenne, un soutien à la demande de véhicules électriques
et des financements pour la filière batterie. La France a ainsi réussi à
soumettre des propositions, à rassembler ses partenaires et à obtenir un accord
gagnant pour l’industrie et, espérons-le, pour l’emploi. Cette victoire montre
qu’il est possible de remporter des batailles, à condition d’être déterminé à
ne rien lâcher.
Le combat continue. Je souhaite évoquer avec vous trois priorités qui sont au
centre de notre stratégie de soutien à la filière automobile : produire
plus et plus vert ; faire connaître et aimer la voiture électrique ;
se battre pour soutenir les entreprises en difficulté.
La filière automobile est confrontée à une baisse et à une transformation de la
demande. Cette tendance n’est pas nouvelle : elle remonte aux années 2000.
Néanmoins, elle s’accélère, avec une chute de près de 25 % des
immatriculations en 2024 par rapport à 2019.
Les raisons de cette baisse sont multiples ; parmi elles, le recul de
l’intérêt du grand public pour l’automobile, un certain attentisme devant la
nouvelle offre de véhicules électriques ou encore une conjoncture économique
potentiellement défavorable à l’achat.
Dans ce contexte d’incertitude, la filière européenne se mobilise autour d’un
cap : celui de la transition vers le moteur électrique à
l’horizon 2035. Telle est notre ambition, au service de notre
compétitivité et de la réduction de nos émissions de CO2.
Les constructeurs et les équipementiers ont investi massivement en ce
sens : alors qu’aucune entreprise ne produisait de véhicules électriques
sur notre sol il y a encore quinze ans, plus de dix-huit modèles électriques
sont aujourd’hui produits en France.
Au-delà d’un défi technologique, cette grande transformation est avant tout un
défi pour l’emploi, dont la sauvegarde constitue la condition clé de
l’acceptabilité sociale de la sortie du moteur thermique. Que l’on pense aux
usines Michelin à Cholet et à Vannes, à la Fonderie de Bretagne à Caudan, dans
le Morbihan, ou encore à l’usine Bosch à Rodez, en Aveyron, c’est l’emploi
industriel dans nos territoires qui est en jeu. Il s’agit pour nous d’une
priorité absolue.
C’est pourquoi la France et l’Europe continuent à investir massivement dans les
batteries pour créer un maximum d’emplois. Pour les batteries comme pour les
autres filières émergentes, il est parfois difficile d’aller aussi vite et
aussi loin qu’on le voudrait. À dire vrai, il est normal que cela soit
difficile.
Au-delà des batteries, cette transition est exigeante et nous sommes
aujourd’hui au milieu du gué : nous sommes lancés, la transition est en
cours, le cap est devant nous et nous ne devons pas regarder en arrière. C’est,
je crois, ce que nous demande la filière : non pas changer de cap, mais
trouver les adaptations, les souplesses, les flexibilités qui permettent de
l’atteindre sans créer d’effets dommageables du point de vue économique et
social.
Dans dix ans, nous verrons sans doute les choses différemment : nous
serons fiers demain des efforts accomplis aujourd’hui.
J’en viens au deuxième défi : faire connaître et aimer la voiture
électrique.
Si nous voulons produire plus et plus vert, nous devons convaincre nos
concitoyens que le véhicule électrique est la bonne solution pour la transition
écologique – en
langage techno, à Bercy, on
dirait : « la solution pour décarboner nos mobilités », mais c’est
un peu techno.
Cet enjeu décisif requiert un
peu de pédagogie et beaucoup de
moyens.
Un peu de pédagogie, d’abord. Si vous faites une centaine de kilomètres par
jour et avez accès à une borne de recharge à proximité de votre domicile, le
véhicule électrique est fait pour vous ! Cette solution convient
aujourd’hui à de nombreux usages ; demain, elle conviendra à tous. Nous
avons donc besoin de pédagogie pour montrer ce que sont les potentialités liées
aux usages de la voiture électrique. Nous avons aussi besoin de moyens, alors
même que le contexte budgétaire est fortement contraint.
En dépit de ces contraintes, le gouvernement poursuit une politique
volontariste de soutien à la demande à plusieurs niveaux. Nous incitons les
particuliers à acheter des véhicules électriques, via le bonus écologique – dont le principe a été repris au niveau européen
lors des annonces du commissaire Séjourné que j’évoquais à l’instant – et le leasing social. Nous engageons aussi les
entreprises à accélérer le verdissement des flottes. Là encore, la Commission européenne a décidé de s’inspirer de l’exemple
français – la loi de finances pour 2025 prévoit l’extension du dispositif de verdissement et l’assortit de sanctions pour les
entreprises qui ne verdiraient pas suffisamment rapidement leur flotte
professionnelle.
Au niveau européen, nous menons
le combat de la préférence européenne. De quoi s’agit-il ? Simplement de conditionner la
commande publique et privée,
via des critères de contenu
local, à une part minimale de
valeur ajoutée produite en
Europe.
Enfin, nous poursuivons les efforts de généralisation des bornes de recharge
partout en France. Sur ce plan, les progrès sont considérables : nous
sommes passés de 30 000 bornes accessibles au public en 2021 à
150 000 fin 2024. On peut aujourd’hui se déplacer dans tout le territoire
et trouver sans difficulté des points de recharge rapide sur son trajet. J’ai
moi-même prévu d’en faire la démonstration à l’occasion d’un prochain
déplacement.
Pour finir, je veux dire un mot sur le soutien que nous apportons aux
entreprises en difficulté.
À Bercy, on sait inventer des mots ; on sait aussi fabriquer des
solutions. C’est même le cœur de notre action au quotidien : dans ce
ministère de combat, on se bat chaque jour, sur chaque dossier, pour arracher
des solutions partout où c’est possible.
Ces solutions, elles naissent du travail et de l’expertise du comité
interministériel de restructuration industrielle (Ciri), de la délégation
interministérielle aux restructurations des entreprises (Dire), et, sur le
terrain, des commissaires aux restructurations et à la prévention des
difficultés des entreprises (CRP). Je tenais à les citer et à saluer leur
travail.
Elles sont aussi le résultat d’une collaboration au quotidien avec vous,
parlementaires, qui nous sollicitez sur de nombreux dossiers d’entreprises en
difficulté, notamment des équipementiers automobiles, mais aussi avec les élus
locaux, et bien sûr avec les industriels.
Grâce à cette mobilisation collective, des entreprises sont soutenues,
accompagnées et parfois sauvées. Je pense à l’entreprise Hachette et Driout, en
Haute-Marne, fonderie d’alliages ferreux reprise par le groupe français ACI
Groupe, où je me suis rendu le 3 mars – 274 emplois
sauvés. Nous pourrions évidemment développer ce point, mais nous aurons l’occasion de le faire au cours de nos débats.
La devise de mon équipe – « On ne lâche
rien » – résume mieux qu’un long discours notre état
d’esprit et notre mobilisation
pour l’avenir de la filière automobile en France et en
Europe. Nous ne lâcherons rien,
et je compte sur chacun d’entre
vous pour nous soutenir et nous accompagner dans ce combat pour l’emploi dans
nos territoires – un combat pour une certaine idée de l’industrie
française.
> La géothermie : une énergie souveraine d’avenir et un moteur de coopération franco-suisse. J’ai participé ce jeudi à une conférence sur la géothermie, organisée par l’Ambassade de Suisse. Un sujet d’avenir, au croisement de notre ambition énergétique et industrielle. La géothermie est une énergie décarbonée, pilotable et compétitive. Elle représente l’un des leviers les plus prometteurs de notre stratégie énergétique, aux côtés du nucléaire et des autres énergies renouvelables. "Faire de l’énergie une force pour notre économie et pour le bien-être de nos concitoyens" : telle est ma mission, et la géothermie y a toute sa place. Je crois profondément en cette technologie — et en la coopération entre la France et la Suisse pour accélérer son développement.
Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée du Tourisme)
> La Cour d’assises vient de rendre son verdict dans l’affaire du
féminicide de Chahinez Daoud. L’émotion reste immense face à ce drame qui a
bouleversé la Gironde, et la France entière. Il nous rappelle l’urgence de
lutter sans relâche contre les violences faites aux femmes.
> Nous devons travailler sur l’attractivité des métiers du tourisme. Le regard doit changer. Ce sont des métiers d’accueil, de partage, mais surtout de fierté.
Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre
des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> Aujourd’hui, je ne suis pas seulement venue inaugurer la réouverture
du Tata sénégalais de Chasselay. Se rendre ici, c’est se souvenir de la dette
immense de la France : une dette de sang et de fidélité. Ces tirailleurs venus
d’Afrique, qui n’avaient jamais vu la France, ont pourtant répondu présents
quand la guerre a frappé. Capturés, triés, séparés, ceux qui portaient la
couleur de l’Afrique furent exécutés, victimes d’un crime de guerre et d’un
crime raciste. Ce Tata est leur sanctuaire. Et pourtant il a été profané, comme
pour nier une nouvelle fois leur sacrifice. Je suis ici parce que nous leur
devons plus que des mots : une mémoire vivante et une République qui ne
distingue jamais ceux qui se battent pour elle.
Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Dans les quartiers politiques de la ville, on a besoin de mixité
sociale, on a besoin de gens qui ont un revenu un peu plus élevé.
Thani Mohamed Soilihi (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats
internationaux)
> Étonnant d’entendre l’ambassade de Russie invoquer le droit
international à propos de Mayotte, après des années d’agression en Ukraine.
C’est sidérant quand on constate combien son pays piétine ce même droit
international depuis 2014. Mayotte est française depuis 1841. Les Mahorais
resteront français à jamais et c’est une fierté.
> 60% des 820 millions de personnes touchées par la malnutrition chronique sont des femmes et des filles. La session plénière sur Nutrition et Genre que j’ai ouverte dans le cadre du Sommet sur la nutrition a permis de mettre en lumière cet enjeu crucial pour bâtir un monde plus juste.
● Autres
ministres
Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des
Familles)
> [Intervention à l’Assemblée sur la politique familiale] Il me semble
que vous vous rejoignez tous sur le constat. Et, de fait, les projections des
démographes sont sans appel : on a, d’un côté, une natalité en chute libre
et, de l’autre, une hausse rapide de l’espérance de vie, ce qui a pour
conséquence le vieillissement de notre population. La baisse du taux de
fécondité en France ne peut que nous interpeller : 663 000 bébés
sont nés en France en 2024, tandis que, dans le même temps,
646 000 personnes sont décédées. Les deux courbes n’ont jamais été si
près de se croiser.
Pour évoquer ce sujet majeur, nombre d’entre vous ont convoqué deux hommes, que
certaines et certains ont d’ailleurs qualifiés de grands anciens. Le premier,
c’est le général de Gaulle, qui disait en 1945 : « De quelque façon
que nous organisions notre travail national, nos rapports sociaux, notre régime
politique, notre sécurité même, s’il est acquis que désormais le peuple
français ne se multiplie plus, alors la France ne sera plus qu’une grande
lumière qui s’éteint. »
L’autre, Ambroise Croizat, à la suite des travaux du Conseil national de la
Résistance, fonda la sécurité sociale. Dans les deux cas, nous nous situons il
y a quatre-vingts ans, et ce sont des hommes ; aujourd’hui, des femmes, à
cette tribune, reconnaissent que cet héritage nous oblige, mais proposent aussi
des réponses à ce problème qui, au-delà de la politique familiale, touche à
l’organisation même de notre société. Rien n’est plus personnel, plus intime
que le désir d’enfant, mais il ne peut être exaucé qu’à certaines conditions ;
d’où des solutions médicales, matérielles, organisationnelles, totalement
interministérielles. Vous avez été nombreux à mettre en avant le sujet de
l’emploi, celui du logement ; nous pourrions aussi bien citer l’éducation,
par exemple. La moitié du gouvernement est concernée par ce débat ! Tout
en me bornant à évoquer ce qui relève de ma responsabilité, je souscris à ce
qui a été dit concernant le logement : Jean-Louis Borloo insistait sur la
notion de nid – l’endroit où l’on élève les enfants, le lieu de la
première sécurité qui autorise les prémices de l’éducation, permettant à ces
petites filles, ces petits garçons, de devenir un jour des citoyens.
Il s’agit avant tout d’apporter une réponse au désir d’enfant, lequel nécessite
un douloureux parcours, l’infertilité – due dans un tiers des cas à la femme, un tiers à
l’homme, un tiers au couple – constituant désormais un enjeu majeur. De ses
quatre aspects, le premier est sociétal : des raisons liées à la carrière,
aux choix de vie, des inquiétudes
inspirées par sa situation, entraînent un recul de l’âge auquel on décide de
concevoir un enfant. Le deuxième est médical : troubles de l’ovulation,
pathologies génitales, endométriose. Le troisième, indéniable, réside dans les
facteurs environnementaux : pollution, explosion des perturbateurs
endocriniens. Le quatrième tient aux comportements quotidiens :
alimentation déséquilibrée, sédentarité, obésité.
Conformément aux recommandations formulées en 2022 par le professeur Samir
Hamamah et ses équipes, nous prévoyons un plan national de lutte, premier
chantier d’une extrême importance. Il nous faudra plusieurs axes :
l’information et la sensibilisation – à la veille de la Journée mondiale de lutte contre l’endométriose, je
ne peux qu’insister sur la nécessité d’informer les
très jeunes filles, les tests
permettant désormais de réduire la durée d’une errance
médicale estimée en moyenne à sept ans –,
un soutien accru à la
recherche, enfin l’amélioration de la prise en charge et
du parcours d’assistance médicale à la procréation (AMP).
L’articulation entre vie professionnelle et vie de parent constitue l’un des
sujets que vous avez tous abordés : il importe que l’arrivée d’un enfant
ne signifie pas perte de revenus, interruption partielle ou totale de la
carrière – ce
dernier point concernant la mère,
dans l’écrasante majorité des cas. Il s’agit donc d’améliorer l’offre en matière de garde d’enfants. Pour les moins de 3 ans, le taux de
couverture des besoins n’atteint pas 70 % : permettez-moi d’insister,
à ce propos, sur les disparités territoriales et sociales. Dans ma région, la
Champagne, il y a quelques jours, de jeunes viticultrices m’exposaient leurs
difficultés : vous êtes mère au foyer, il vous faut aller vendre vos
produits lors d’un salon, personne au village ne peut garder vos enfants, que
faites-vous ? En zone rurale, la question des modes de garde prend ainsi
une importance particulière ; s’y ajoute celle des restes à charge. Je
remercie les communes qui créent des maisons d’assistants maternels
(MAM) : il faut souligner le rôle de ces assistantes, et une réponse aussi
concrète, aussi complète, peut inciter certaines femmes à s’orienter vers ces
métiers.
Un autre point essentiel – pardonnez-moi de ne pas suivre la chronologie de la
croissance de l’enfant – consiste à accompagner les jeunes parents afin
que chacun puisse gérer selon
son choix la période de sa vie
qui succède immédiatement à la naissance, en
d’autres termes, comme le souhaitent certains, rester auprès du bébé durant les
premiers mois. De là vient l’idée du congé de naissance, que j’entends remettre
sur le métier, car nous devons être en mesure, incontestablement, de proposer
au père comme à la mère des solutions adaptées aux différentes périodes de
l’existence et à la volonté du couple.
S’ajoute à cela la nécessité pour les foyers modestes d’une politique familiale
plus juste ; nous avons œuvré en ce sens, mais nous pouvons encore aller
plus loin. Je me refuse d’ailleurs à parler de familles monoparentales :
j’emploie l’expression « mamans solos », car il importe de mettre des
mots sur la réalité. Nous avons fait des progrès majeurs : service public
des pensions alimentaires, intermédiation systématique, depuis janvier 2021, de
ces pensions, ASF revalorisée de 50 %. J’ai entendu les commentaires
concernant le cas de la mère refaisant sa vie avec quelqu’un qui n’est pas le
père des enfants ; je prends note. Quant à la réforme du complément de
libre choix du mode de garde (CMG), qui assurera aux mamans solos un
accompagnement non plus jusqu’à la sixième, mais jusqu’à la douzième année de
l’enfant, je souhaite la voir opérationnelle en septembre.
S’agissant des allocations familiales, je rappellerai que seuls 11 % – les plus aisés – des 4,9 millions
de bénéficiaires ont été concernés par la modulation des montants : la réflexion
porte, encore une fois, sur les familles les plus modestes. La proposition de
loi de la députée Anne Bergantz visant à simplifier
et réorienter la politique familiale vers le premier enfant mérite d’être
considérée. Personne n’imagine que le désir d’enfant puisse tenir à un intérêt
financier ; en revanche, c’est bien à la première naissance que se
produit, au-delà de la découverte de la parentalité, un changement de vie qui
entraîne des frais – ne serait-ce que l’acquisition
d’un équipement amorti, si je puis dire, dès le deuxième bébé, quoique 45 %
des familles ne comptent qu’un
enfant. Je me tiens donc à votre disposition pour travailler à ce dossier et le
faire progresser.
Il arrive également que l’on m’interpelle au sujet des familles de trois ou
quatre enfants, celles dont le nombre diminue le plus – plutôt en faveur de deux enfants, la proportion des enfants uniques n’évoluant guère. Bien entendu, ce qui nous importe avant tout, je le répète, est d’accompagner
le désir d’enfant, de plus en plus tardif – l’âge moyen
au premier enfant est passé à 31 ans ;
or, si ce désir reste éminemment intime, personnel, il est
de notre devoir de rappeler les limites imposées par l’horloge biologique,
quels que soient les progrès de la science.
Joël Bruneau a évoqué l’autre moitié, en quelque sorte, de notre société :
celle qui vieillit. Chaque jour, 2 000 Français fêtent leurs
60 ans, alors que seulement 1 800 viennent au monde. Il y a là un
déséquilibre démographique majeur ; bien loin de l’époque d’Ambroise
Croizat, le nombre d’actifs par retraité est d’ores et déjà tombé à 1,1. Cet
enjeu influe sur le modèle même de la famille multigénérationnelle, des liens
qui existent en son sein, de l’accompagnement de ceux qui nous ont permis de
devenir ce que nous sommes. La politique familiale ne s’arrête pas aux
tout-petits : elle inclut tous les âges, évolue avec les besoins de la
société, sans que nous perdions de vue notre mission première – soutenir toutes les familles.
Il y a là un chantier immense.
Certes, ce gouvernement ne comprend pas de ministère exclusivement consacré
aux familles, mais elles figurent dans l’intitulé du mien ; en outre, un
haut-commissariat à l’enfance a été créé le 5 mars. Je tiens à souligner
l’importance du tissu associatif, de la gouvernance, des comités de
filière : nous devons conserver la capacité de travailler avec tous ceux
qui s’impliquent dans ce domaine. C’est ensemble que nous partagerons une
vision de la société, une responsabilité ; je remercie les corapporteurs
de leur travail, de leur approche transpartisane. Notre défi concerne désormais
la seconde partie du 21e siècle : à nous d’être à la
hauteur des grands anciens – peut-être
nos successeurs parleront-ils un jour des anciennes qui auront fait évoluer la politique familiale !
Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de
la Souveraineté industrielle et numérique)
> L’Insee l’a annoncé : le déficit 2024 s’établit à 5,8 % du PIB au lieu
de 6 %. C’est mieux que prévu, certes, mais ce n’est toujours pas une bonne
nouvelle. Cela veut dire que nous avons dépensé 170 milliards d’euros de plus
que nos recettes ne nous le permettent. Cela veut aussi dire que notre dette a
continué d’augmenter, générant de nouveaux intérêts à payer. Dans un moment où
nous devons assurer notre souveraineté économique, énergétique ou stratégique,
notre souveraineté financière doit être préservée. Notre objectif collectif,
c’est d’inverser la tendance du déficit français dès cette année. Notre méthode
: le suivi rigoureux avec l’ensemble des parties prenantes de l’exécution du
budget. Le 15 avril, nous réunirons, en présence du Premier ministre et avec Amélie
de Montchalin, une conférence des finances publiques, qui permettra un suivi
dans la transparence et préfigurera le budget 2026. La réduction de la dette
est la 3e priorité des Français. J’en fais la priorité de mon action.
Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Des cartes SIM aux cartes électroniques intégrées pour nos Rafale et
équipements militaires. C'est le choix qu'a fait Thales pour son usine de
Pont-Audemer, dans l'Eure. Face à un marché voué à décliner, l'entreprise a
investi pour réorienter la production civile vers une finalité duale. Un choix
facilité par le chantier d'économie de guerre entamé depuis 2022, dans le cadre
de notre effort de défense voté en loi de programmation militaire. Pour nos
Forces et l'export, augmentation des cadences de production du Rafale, qui
stimule l'ensemble de la chaîne industrielle prenant par à sa fabrication. Pour
renforcer ses capacités de production assurées sur ses sites de Cholet et
Etrelles qui arrivaient à saturation, et alors qu'une partie des cartes
électroniques étaient importées d'Asie. Un investissement de 30 millions
d'euros dans son outil industriel pour relocaliser cette production. A la clé :
regain de souveraineté et d'autonomie stratégique, emplois et compétences
industrielles sauvegardées dans nos territoires.
Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre
d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Il est vrai que l'enseignement
supérieur privé s'est développé de manière spectaculaire ces dernières années,
en lien avec la réforme de l'apprentissage.
Les entreprises d'enseignement supérieur privé permettent de répondre aux besoins et aux désirs des familles, en offrant des formations très professionnalisantes.
La qualité est souvent au rendez-vous, mais elle ne l'est pas tout le temps. C'est pourquoi, dès notre entrée en fonctions au Gouvernement, la ministre d'État Élisabeth Borne et moi-même avons été extraordinairement attentifs à ce sujet.
Nous avons ainsi pris un arrêté de déréférencement permettant de retirer de Parcoursup un certain nombre de formations qui n'en respectaient pas la charte.
Par ailleurs, une inspection a été lancée pour s'assurer de la transparence des différentes entreprises du secteur de l'enseignement supérieur privé.
Enfin, et c'est peut-être le plus important, nous travaillons, avec la ministre chargée du travail et de l'emploi, à une amélioration du label Qualiopi, marque de qualité essentielle pour les prestataires de formations. On intégrera à ce label des critères de qualité de la formation offerte, de manière à réguler efficacement le système qui s'est développé ces dernières années. Une telle régulation est absolument essentielle ; nous la devons aux jeunes qui s'engagent dans ces formations.
Je voudrais aussi rappeler que le coût, parfois très élevé, d'une formation n'est en aucun cas un gage de sa qualité.
Enfin, il faut bien entendu expliquer aux familles que les établissements du secteur public proposent aussi très souvent des formations répondant à leurs besoins.
Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du
Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et
de l’Accès aux soins)
> Nous avancerons avec responsabilité sur le débat de la fin de vie,
avec deux textes au Parlement. Un premier sur le développement indispensable
des soins palliatifs, pour lesquels un accès équitable doit être garanti sur
tout le territoire. C’est tout le sens du plan décennal que nous portons. C’est
une priorité. Un second sur l’aide active à mourir, qui devra laisser place au
débat, avec hauteur et équilibre, des conditions de cet accompagnement ultime.
> Face à la hausse des cas de rougeole sur le territoire national, nous agissons. Dès lundi matin, en Isère, la vaccination sera proposée aux élèves, dans les établissements ayant connu des cas de rougeole, dont le schéma vaccinal n'est pas complet. Ce type de rattrapage vaccinal est un dispositif habituel mis en oeuvre lorsque plusieurs cas sont identifiés. Il permet de protéger les personnes autour des cas et de renforcer la protection de tous, particulièrement celle des plus fragiles. La rougeole est une maladie très contagieuse pouvant entraîner des complications graves. La vaccination est notre meilleure protection. Merci aux équipes pédagogiques, aux soignants, aux élus et aux services de l'Etat, pour leur mobilisation lorsque ce type d'action doit être mené.
> Se vacciner, c’est se protéger, c'est protéger les autres, c'est sauver des vies. C'est aujourd'hui l'action que nous menons face à la rougeole, face à la méningite, dans les collèges pour nos enfants contre le papillomavirus et les cancers qu’il entraîne, chaque hiver pour nos aînés contre la grippe... Ce combat pour la Science, contre la désinformation et contre l'obscurantisme, il doit être massif, positif et collectif ! Je le mènerai aussi à l'échelle européenne et lors des prochains G7, au sein du G7 Santé. Merci à tous nos soignants pour leur engagement capital dans ce combat. Demain, j'aurai besoin d'eux pour informer et protéger les Français !
> J’étais ce matin à l’hôpital de Voiron, fusionné depuis 2020 avec le CHU de Grenoble. Un hôpital entièrement rénové, ouvert en 2021, qui joue pleinement son rôle dans l’accès aux soins dans son territoire. L’occasion de soutenir les actions conduites pour rouvrir les urgences dès que possible, et annoncer l’ouverture de plusieurs équipements importants - lits post-urgences et d’hôpital de jour, deuxième scanner, 7ème salle de bloc. C’est le sens de mon combat quotidien : appuyer l’offre de soins et faciliter l’accès aux soins, former plus et mieux, renforcer l’attractivité pour nos professionnels de santé.
> Dans le cadre de la Journée mondiale de l’endométriose, je me suis rendu en Moselle pour rencontrer celles et ceux qui agissent au quotidien pour prendre en charge les patientes atteintes par cette pathologie. J’ai d’abord inauguré le centre Ariane, au CHR Metz-Thionville - Hôpital de Mercy, un nouveau lieu d’expertise dédié à la prise en charge des patientes souffrant d’endométriose et de douleurs pelviennes chroniques. J’ai ensuite échangé avec les professionnels de santé et les associations réunis au sein de la CPTS de Metz et ses environs, engagés pour un meilleur parcours de soins. La lutte contre l'endométriose passe par une transformation en profondeur de notre système de santé. En mobilisant les professionnels de terrain et en structurant les filières régionales, nous avançons vers une prise en charge plus rapide, plus efficace et plus juste sur tout le territoire.
Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de
l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> La seule façon d’être entendu et respecté est de montrer que vous
pouvez défendre vos propres intérêts.
> L’Ukraine a accepté une trêve. Pendant ce temps, la Russie ne cesse d’intensifier son agression et de faire des demandes maximalistes. Elle refuse de négocier de bonne foi. La seule façon d’assurer la paix est d’augmenter la pression sur la Russie.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire
général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à
l’Assemblée nationale)
> Face à l'internationale réactionnaire, la contre-attaque des partis
progressistes, humanistes et démocrates s'organise. Et nous nous tiendrons en
première ligne pour, qu'enfin, nos démocraties assument leur puissance et la
force de leurs valeurs.
Sylvain Maillard (député)
> Les Parisiens, comme les Marseillais et les lyonnais, veulent tous à
plus de 80% un mode de scrutin où chaque citoyen = 1 voix pour élire leur
maire. Comme dans n’importe quelle autre ville de France.
Jean-René Cazeneuve (député)
> Une dette de 3300 Md€ est insupportable à terme pour nos finances
publiques. Il faut mieux maîtriser nos dépenses, celles de l'Etat, de la Secu
et des Collectivités territoriales.
> La nécessaire réduction de notre déficit ne peut se faire sans maîtriser les dépenses locales via une concertation accrue avec les élus locaux.
Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> La France joue un rôle moteur avec ses partenaires européens pour la
défense de l’Ukraine et la sécurité de l’Europe.
David Amiel (député)
> Sous-estimation de la menace, utilisation d’instruments de riposte
datés, divisions entre pays… Il y a de quoi être inquiets sur l’impréparation
européenne face aux droits de douane que Trump s’apprête à déclencher.
> Attirer les chercheurs qui quitteraient les Etats-Unis vers la France, c’est maintenant que ça se joue. Il faut donc, en plus des pistes étudiées, des mesures « choc », très claires et à effet immédiat. Ma proposition aux ministres : garantir leurs salaires pour plusieurs années.
Marie Lebec (députée)
> Emmanuel Macron annonce une mission franco-britannique visant à
renforcer l'armée ukrainienne, 2 Mds€ d’aide militaire supplémentaire et le
maintien des sanctions contre Moscou. La France assume son rôle de leader
européen.
Caroline Yadan (députée)
> Nous, députés, demandons solennellement à monsieur le ministre des Affaires
étrangères de s'opposer fermement à la reconduction de Francesca Albanese,
rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens, du fait de ses
propos haineux renouvelés à l'égard des juifs et d'Israël. Il en va de la
crédibilité de nos instances internationales.
● MoDem
Bruno Fuchs (député)
> Ravi d’avoir reçu le Vice-ministre des Affaires étrangères d’Ouzbékistan,
pays avec lequel nous partageons une vision multilatérale du monde. Après la
signature du partenariat stratégique, l’heure est à sa mise en œuvre. Les
parlementaires des deux pays y prendront toute leur part.
Laurent Crozier (député)
L’Assemblée a adopté la résolution appelant au renforcement du soutien à
l'Ukraine Les débats ont eu le mérite de clarifier les positions. La naïveté de
l’extrême gauche qui minimise cette guerre, la complaisance de l’extrême droite
à l’égard de l’agression russe.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Donald Trump fait de ses anciens alliés européens sa première cible.
Pendant ce temps, pas un mot sur la Chine — et il vote une résolution russe sur
l’Ukraine aux côtés de la Corée du Nord. Ce n’est pas un désengagement mais
bien un renversement total d’alliances.
> Dès qu’elle est au pouvoir en Europe, l’extrême-droite détruit la démocratie et met main basse sur nos libertés publiques. Pologne, Hongrie, tous les alliés du Rassemblement national. Ces « patriotes » servent les intérêts de puissances hostiles à nos droits et à la paix.
> Donald Trump commence ses phrases par « liberté des peuples » et finit par « nous obtiendrons le Groenland d’une manière ou d’une autre. » Il parle de paix, il parle de prospérité, il parle de liberté, mais il agit à l’inverse. C’est le président de toutes les contradictions.
> Avec ce qui se passe aux États-Unis, nous avons une opportunité énorme ici en Europe pour faire venir l’excellence américaine sur notre sol. Nous devons lancer une grande politique d’attractivité à l’égard des investisseurs et des scientifiques. Tirons notre épingle du jeu !
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