Après la Deuxième guerre mondiale, une théorie encore largement diffusée, était d’accuser les gouvernements français de ne pas avoir senti la menace hitlérienne et de ne pas avoir réarmé le pays en conséquence.
S’il est vrai que l’effort militaire a commencé à être entrepris sans doute trop tard, vers la fin du Front populaire et par Léon Blum, il n’est pas vrai que le pays était sans défense face à l’Allemagne nazie.
En 1940, face à l’Allemagne, nous avions autant de chars et des canons ainsi que des avions de grande qualité.
Sans parler de la ligne Maginot même si elle ne servit à rien, in fine.
De même, les chefs militaires n’ont pas été aussi mauvais qu’on le dit, le coup de poker d’Hitler de passer par les Ardennes pour prendre l’armée française à revers n’avait pratiquement aucune chance de réussir selon les experts de l’époque et pourtant il provoqua la débande de nos troupes et celles de nos alliés britanniques.
Il est sûr que le «plus jamais ça» et la «der des ders» qui furent des slogans pacifiques de l’entre-deux-guerres jouèrent un rôle dans la volonté du peuple français de ne plus se retrouver dans la boucherie humaine de 1914-1918, ce qui aida l’Allemagne dans son entreprise criminelle.
L’accusation contre la IIIe république est un récit bâti pour trouver des responsables à la défaite et au régime de Vichy et à légitimer les nouvelles autorités sorties du conflit, notamment Charles de Gaulle et ses partisans, d’un côté », et le Parti communiste de l’autre, ce dernier ayant tout a gagné en parlant des heures glorieuses de son maquis pour effacer l’ignominieux pacte germano-soviétique soutenu alors par tous ses dirigeants.
Il est normal que l’on étoffe l’histoire de cette époque au grès des recherches et des découvertes de documents, sachant que cette guerre mondiale ne s’est conclue qu’il y a seulement 80 ans ainsi que nous le fêterons le 8 mai prochain.
Tout cela pour expliquer qu’une menace extérieure contre notre sécurité doit se préparer bien en amont quand il en est encore temps.
Et avec les agissements du despote Poutine, soutenu désormais, et par la Chine, et par les Etats-Unis, les Européens doivent agir, maintenant car demain il sera trop tard, certains estiment même qu’il est déjà trop tard…
Toujours est-il que se justifie pleinement le passage de la France en «économie de guerre» parce que la guerre est une des hypothèses qui se présentent au pays, non plus virtuelle mais bien concrète.
Ceux qui conteste cet état de fait sont, soit irresponsables, soit ont des accointances coupables avec le régime en place au Kremlin.
Bien sûr que cette économie de guerre, comme l’a rappelé le Premier ministre, ne doit pas renvoyer aux calendes grecques la résolution des problèmes que connait le pays ainsi que les réformes nécessaires.
Mais, dans la situation mondiale actuelle où l’Europe est lâchée par les Etats-Unis et menacée par la Russie, ne pas agir, non pas pour faire la guerre mais pour l’éviter le plus possible et de la gagner si on est contraint de la faire, ce serait de l’inconscience ou de la lâcheté ou de la trahison.
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