Interrogée par le New York Times, Constanze Stelzenmüller, une politologue experte en relations transatlantiques estime que «l'une des grandes ironies de Trump est qu'il s'avère être le grand unificateur de l'Europe», ajoutant qu’«il est impossible d'exagérer à quel point les Européens sont choqués par ce qui se passe. »
Un constat qui se vérifie tous les jours où les pro-européens, notamment tous ceux positionnés sur l’axe central, ont le vent en poupe alors que les extrémistes populistes proches de Trump font profil bas et sont obligés de se défendre d’être des ennemis de l’intérieur.
Le président des Etats-Unis pourrait être, à son corps défendant, l’élément déclencheur du réveil de l’Europe, celui qui fait prendre conscience aux Européens ce que certains d’entre eux leur répètent quotidiennement depuis des décennies qu’ils ne contrôleront leur propre destin qu’en s’émancipant de la tutelle américaine en créant cette Union qui assurera leur sécurité et donc leur liberté.
Que ce soit ses attaques contre les gouvernements démocratiquement élus de l’axe central et son soutien à tous les partis d’extrême-droite voire fascistes ou nazis, son soutien sans faille à Poutine et sa menace de ne pas venir à la rescousse des pays de l’OTAN qui pourraient être envahis par le boucher du Kremlin, sa guerre économique contre les produits européens avec l’imposition de droits de douane qui pourrait amener à une récession mondiale, Trump fait tout pour indigner les Européens.
Sans doute qu’il est encore trop tôt pour assister à cette véritable révolution dans les esprits qui aboutira à une nouvelle Europe mais tout démontre que ses prémisses sont là et qu’elles se nourrissent des attaques quotidiennes de Trump contre l’ordre démocratique et la sécurité du monde libre.
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