Dans cette rubrique, nous
publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas
nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat
et de faire progresser la pensée centriste.
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen,
défenseur d’une mondialisation humaniste.
On l’oublie mais Poutine a sauvé financièrement Trump lorsqu’il a permis à la mafia russe de renflouer les caisses de l’alors promoteur immobilier newyorkais et de faire en sorte que sa tour de la 5e avenue soit occupée et ne soit pas un flop retentissant qui aurait emporté le futur président des Etats-Unis dans une faillite sans doute définitive.
Trump est un obligé de Poutine comme l’on démontré de nombreuses enquêtes journalistiques appuyées par des dossiers des services de renseignements et qu’a très bien expliqué un documentaire diffusé sur des chaînes françaises et réalisé par Antoine Vitkine en 2024 avant l’élection présidentielle américaine qui a vu la victoire de l’extrémiste populiste, «Opération Trump: les espions russes à la conquête de l'Amérique».
Antoine Vitkine, lors d’un récent entretien à franceinfo expliquait:
«Lorsque j'ai découvert l'intensité des relations entre
Trump et la mafia russe, qui est son premier lien direct avec la Russie, j'ai
été sidéré. Ce ne sont pas des liens avec n'importe qui, mais avec de vrais
mafieux russes, parfois des tueurs, qui débarquaient avec des valises de
dollars. C'est insensé.»
Et de poursuivre :
«Lorsqu'on revisite
les relations entre Trump et la Russie, on voit que l'Ukraine est étrangement
très présente. Lorsque Trump devient président, en 2017, après avoir été
puissamment aidé par la Russie, Poutine n'a de cesse de le manipuler, de
manière à le monter contre l'Ukraine et à affaiblir le soutien américain à ce
pays. Il va même placer dans les pattes de l'entourage de Trump des agents qui
ont une mission de désinformation.»
Vitkine estime que Trump va forcer les Ukrainiens à capituler, ce que l’on est en train de voir sous nos yeux avec les échanges téléphoniques que l’Américain vient d’avoir avec Poutine ainsi que par les déclarations de son secrétaire d’Etat à la défense, Peter Hegseth, qui, pour le député européen Bernard Guetta, «marquent un jour historique: nous quittons l'ordre de l'après-guerre. L'Europe doit se défendre, les États-Unis ne sont plus les garants de notre sécurité».
Selon le réalisateur, pas de doute, avec la victoire de Trump en novembre dernier, on a désormais, «un président américain, prorusse par conviction, mais surtout qui sera sous l'influence du Kremlin», ce qui va permettre à Poutine de renforcer sa volonté de s’attaquer à d’autres cibles en Europe.
Tout cela rejoint les analyses de nombre d’experts en la matière ainsi que les mises en garde de politiques et de défenseurs de la démocratie.
Parce qu’ici, évidemment, c’est cette dernière qui est visée par les deux mafias, celle de Trump et celle de Poutine.
Les seuls qui peuvent encore s’opposer à cette entente crapuleuse qui pourrait détruire le monde libre, ce sont les Européens.
Mais, eux-mêmes sont infectés par la peste extrémiste et totalitaire avec des partis et des gouvernements pro-Poutine comme, par exemple, le RN en France, l’AfD en Allemagne, Orban en Hongrie et Fico en Slovaquie, tous, par ailleurs, admirateurs de Trump.
Toujours est-il que devant ce péril, il n’est plus temps de tergiverser.
Toute la question est de savoir s’il est encore temps d’empêcher le pire de survenir.
Aris de Hesselin.
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