Et l’on peut être surpris et indigné qu’il ait fallu attendre 30 ans pour que celles-ci soient dévoilées et que l’on entende enfin les paroles des victimes.
Voilà une nouvelle preuve, s’il en était malheureusement besoin, que l’enfant n’est pas le «roi» que certaines idéologies souvent proches de ces personnages qui «éduquent» les enfants avec des coups et des sévices, affirment pour s’en prendre à la «permissivité» de la société envers sa jeunesse.
Il est toujours bon pour que la cause de l’enfance progresse, pour qu’un jour ces actes et d’autres bien plus graves cessent enfin et que les responsables soient punis à la hauteur de leurs méfaits que ce genre d’affaires connaisse la publicité qu’elles méritent.
Pour autant, dans l’affaire de cette institution catholique où se sont déroulés ces actes infâmes, on est malgré tout pris par un certain malaise.
Parce que l’affaire n’avait pas pour but premier de révéler un scandale de plus où des enfants sont des martyrs mais un objectif politicien de déstabiliser le gouvernement en place et son Premier ministre dont les enfants ont été scolarisés dans ce lieu.
Une affaire que l’officine d’extrême-gauche Mediapart a fort opportunément sortie après que le Budget du pays ait été enfin approuvé par l’Assemblée nationale après le rejet d’une motion de censure déposée par… l’extrême-gauche!
Et ce malaise vient de cette instrumentalisation politicienne et de cette récupération à sensation de certains médias où l’on chercherait en vain la volonté de défendre les enfants et l’enfance.
En l’occurrence, le plus important n’est pas de savoir si François Bayrou a été au courant ou non d’actes auxquels il n’a pas participé et dont il n’a pas été le complice même s’il aurait dû sans doute mieux s’informer des pratiques de Bétharram, mais de savoir comment ces actes ont pu survenir en toute impunité, de punir les coupables et de mettre en place, enfin, des politiques partout où cela est nécessaire pour qu'ils ne soient plus jamais possibles que les enfants soient en sécurité.
En France mais aussi partout dans le monde, tel n’est pas le cas aujourd’hui.
Bien sûr, des efforts sont faits mais ils sont bien loin d’être suffisants.
Rappelons que nous n’avons toujours pas de ministère dédié à l’enfance, que l’enfant est loin d’être considéré comme une personne et qu’une sécurité efficace en faveur des enfants coûteraient des sommes que les adultes ne sont pas prêts à payer.
Alors l’indignation d’une affaire comme celle de Bétharram sonne chez certains responsables politiques et journalistes comme une posture quelque peu hypocrite.
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]
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