► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ;
néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres
centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de
coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne
disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
● Ministres
centristes/centraux
Manuel Valls (ministre d’Etat, ministre des Outre-mer)
> [Tensions avec Algérie] Il faut être très ferme, il ne faut pas
accepter ce qu'il est en train de se passer. C'est insupportable. Il va falloir
tout remettre à plat avec ce pays avec lequel il y a tellement de liens.
> Il y a deux fléaux qui sont liés et qui rongent véritablement Mayotte (...) : la question de l'immigration illégale (...) et celle de l'habitat illégal.
> On va relever Mayotte, mais il faut du temps, de l'argent, de la mobilisation.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> Nous sommes entrés dans une période qui voit le retour de la loi du
plus fort. La France et l’Europe ont besoin de renforcer leur démocratie, leurs
capacités de défense et leur compétitivité pour éviter le décrochage
économique. Dans cette période, nous ne devons pas nous laisser intimider.
> Nous n'accepterons pas que notre débat public soit pollué sur des plateformes de réseaux sociaux dont des règles seraient décidées par des milliardaires américains ou chinois.
> Il faut que la Commission européenne, qui a déjà lancé des enquêtes contre X et TikTok, termine ses enquêtes et prenne les sanctions.
> Que l'on soit chinois ou américain, si on est un patron de grande plateforme de réseaux sociaux, on doit prendre toutes les mesures pour éviter d'avoir un impact négatif sur les campagnes électorales et les débats électoraux.
> J’entends parfois dire que la voix de la France ne compte plus dans le monde. La diplomatie française a contribué à des succès diplomatiques majeurs au Liban.
> La France a profondément renouvelé sa relation avec l'Afrique.
> Plusieurs dizaines de combattants terroristes français gardés par les Kurdes doivent être gardés là où ils ont commis leurs crimes.
> Je crois que l'Algérie s'honorerait à mettre fin à la détention de Boualem Sansal qui ne repose sur aucun motif crédible et sérieux.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Avec un réchauffement en moyenne de +1,55°C en 2024 sur Terre, nous
atteignons le triste record de l’année la plus chaude depuis l’ère
pré-industrielle.
Agir, agir, agir plus que jamais au niveau international pour obtenir des
accords ambitieux et des résultats à la hauteur des enjeux. Lutter aussi contre
la désinformation : le dérèglement climatique est là, il produit ses effets. Le
nier, c’est se mentir à soi-même et au monde.
La France respecte ses engagements climatiques, entraine ses collègues
européens avec elle et négocie sans rien lâcher à l’international pour
décrocher des victoires climatiques.
> Je l'ai dit aux pêcheurs et aux professionnels du secteur : les négociations post-Brexit qui nous attendent dans les mois prochains vont être difficiles. Je veux défendre très clairement et avec force les intérêts de la pêche française, et l’accès des pêcheurs aux eaux où ils doivent pouvoir travailler. La souveraineté française passe aussi par la mer, et je compte bien la développer et la promouvoir sans attendre.
Patrick Mignola (ministre délégué auprès du Premier
ministre chargé des Relations avec le Parlement)
> Quel que soit leur bulletin de vote en juillet dernier, les Français
nous demandent de nous entendre : mon travail est de trouver des compromis dans
cette diversité.
Astrid
Panosyan-Bouvet (ministre
déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des
Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> À l'agence Francetravail à Rodez, échanges fructueux sur
l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA dans l'Aveyron, un des 18
départements pilotes.
Les résultats sont positifs : 43% ont trouvé un emploi en 6 mois et 92% sont
satisfaits de leur accompagnement.
Clés du succès : la mobilisation conjointe des équipes, la confiance aux agents
de terrain pour personnaliser l'accompagnement et la mobilisation de l’offre de
formation, d’insertion et des entreprises.
On continue !
> Des tensions existent effectivement autour du recrutement, à tous niveaux de qualification, dans tous les métiers. Nous nous devons donc de mieux travailler, c’est ce que commence déjà à faire France travail, sur des formations pré-embauche, en immersion, autour de la découverte de métiers en lien avec ce que fait déjà la CCI, la Chambre des métiers et l’Éducation nationale. Le défi est désormais de généraliser ces initiatives.
> [Apprentissage] Nous avons réussi à trouver un compromis avec un décret qui va sortir dans quelques jours. Nous avions avant une aide qui concernait l’ensemble des niveaux de qualification de 6 000 euros, quelle que soit la taille de l’entreprise. On réduit l’aide à 5 000 euros pour les entreprises de moins de 250 salariés et à 2 000 euros pour les entreprises de plus de 250 salariés. On a décidé de faire une différenciation en fonction de la taille de l’entreprise – parce qu’il faut quand même se dire que 80 % des apprentis dans notre pays sont dans des entreprises de moins de 250 salariés – mais pas en fonction du niveau de diplôme car c’est extrêmement important de montrer que l’apprentissage, c’est la voie d’excellence pour tous les diplômes.
> [Liste des métiers en tension] Le sujet, c’est d’abord d’agréger une liste des métiers en tension par région, ce qu’on est précisément en train de faire avec le ministère de l’Intérieur. Je pense que c’est très important, c’est que le ministère de l’Intérieur comprenne, et c’est ce qu’on fait avec Bruno Retailleau, qu’il y a vraiment des secteurs aujourd’hui en tension qui dépendent aussi d’une main-d’œuvre étrangère. À charge à nous aussi– on a 550 000 emplois aujourd’hui qui sont non pourvus dans notre pays – de mieux former nos demandeurs d’emploi, ou même ceux qui sont en activité aujourd’hui, et pour lesquels une reconversion peut être nécessaire. Il ne faut pas que la main-d’œuvre étrangère soit la solution de facilité, pour répondre, il faut dire les choses aussi franchement, à des métiers qui ne sont pas nécessairement attractifs et sur lesquels les employeurs ne font pas nécessairement les efforts pour les rendre plus attractifs et pour attirer une main-d’œuvre qui est déjà sur le sol français.
> [Semaine de travail de quatre jours] Je pense qu’il ne faut surtout pas que l’État s’intéresse à cette question et je vais vous dire pourquoi. Parce qu’il ne faut pas que ce soit une réponse uniforme. (…) Je pense donc que c’est plutôt au niveau des entreprises que le dialogue doit se faire pour éviter ce qui a pu se faire avec les 35 heures, avec une décision uniforme, quelle que soit la taille, privée, publique. Par contre, il faut encourager la vitalité du dialogue social et les partenaires sociaux à s’emparer de ces questions d’organisation du temps de travail qui favorisent l’attractivité des métiers, les conditions de travail, et fait aussi faire des économies sur les transports.
> Je souhaite, sous réserve de l’examen des textes financiers au Parlement, que nous puissions continuer à allouer des moyens spécifiques aux départements qui ont fait le pari dès 2023 de lancer le déploiement des nouvelles dispositions pour les bénéficiaires du RSA.
Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée des Comptes publics)
> Nous achevons une semaine de consultations des forces politiques pour
donner au plus vite à la France et aux Français un Budget. Nous n’avons pas
entamé ces consultations avec des lignes rouges, mais avec des convictions
claires : la nécessité du compromis, l’impératif de la réduction du déficit.
Non pas en augmentant les impôts des classes moyennes, mais en réduisant les
dépenses. Nous avons présenté au Premier ministre une synthèse de ces
discussions, ainsi que nos conclusions. Toute cette semaine, nous avons
rencontré la majorité des forces politiques de notre pays, et je veux saluer
leur esprit de responsabilité. C’est avec cet esprit que nous devons avancer.
Au service des Français.
> Sans Budget, la France est en mode service minimum et ça ne peut pas durer. Nous avons échangé sur le fait qu'il fallait aller vite. (…) Nous ne sommes pas rentrés dans ces échanges avec des lignes rouges mais avec des convictions.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> L’Etat s’engage en soutenant les investissements. En matière de
souveraineté, il faut être à la pointe de l’innovation. J’étais ce matin sur le
site de Limagrain qui a des activités de boulangerie et de semencier. La France
est le premier exportateur mondial de semences agricoles. Limagrain est le
premier acteur français de ce secteur et de cette activité. On a besoin de
soutenir nos acteurs pour qu’ils prennent place dans la compétition mondiale.
On a besoin de les aider financièrement, c’est ce que fait l’Etat, pour
Limagrain et d’autres acteurs, pour faire des investissements d’avenir, pour
améliorer notre sécurité alimentaire et sanitaire.
> Il y a aujourd’hui 70 000 postes qui ne sont pas pourvus dans l’industrie. L’enjeu est de montrer que les métiers industriels ne sont pas les métiers d’hier. Ce n’est plus Zola, ni Charlie Chaplin avec Les Temps modernes. Quand on visite des usines comme ce matin, on voit que les conditions de travail sont bonnes, qu’il y a une préoccupation d’améliorer le bien-être au travail des salariés. (...) On a besoin de dire aux jeunes que les métiers de l’industrie ont du sens. Les jeunes sont intéressés par l’idée de donner du sens à leur vie professionnelle et à leur vie, tout court. S’engager dans des activités industrielles qui sont désormais décarbonées, qui ne marquent pas d’empreinte sur la planète, c’est ce que font beaucoup d’entreprises et c’est une manière de donner du sens.
> L’enjeu est de maintenir sur le territoire français les emplois qui existent mais aussi d’attirer les emplois de demain. La France est depuis 5 ans le pays européen le plus attractif pour les investissements étrangers. Je considère que mon ministère est un ministère de combat. Il s’agit d’aider les entreprises quand elles ont des difficultés, et on le fait dès que possible, pour trouver des solutions industrielles. Il s’agit de rester attractif, en conservant un cadre fiscal, avec l’idée de simplifier les choses. C’est comme cela que l’on maintiendra l’emploi industriel en France. C’est un sujet de prospérité, de souveraineté et de cohésion des territoires.
> Pendant le covid19, on a constaté qu’on avait des vulnérabilités, des dépendances par rapport à la production de médicaments qui se faisaient à l’étranger. Aujourd’hui 40% des médicaments consommés en Europe sont produits en dehors de l’Europe et 60% des principes actifs sont produits à l’extérieur de l’Europe. L’enjeu est de relocaliser les choses. Pour cela, on a deux approches. Il y a d’abord une approche en France, en aidant les investissements. On a aussi une approche au niveau européen. Il faut mieux se protéger contre une concurrence internationale qui est souvent déloyale.
> Défis techniques et économiques liés au déploiement de la chaîne de valeur du CCUS (capture, utilisation et stockage du carbone), ce levier de décarbonation nécessaire pour l'atteinte de nos objectifs climatiques et abattre les émissions de CO2 des processus industriels les plus difficiles à décarboner. J'ai rappelé mon engagement pour le déploiement de réseaux et stockages souverains, dans la lignée de la Feuille de route CCUS publiée en juin 2024 par le Gouvernement. Ces échanges confirment la nécessité d’une collaboration étroite entre les acteurs privés et les pouvoirs publics pour voir émerger une chaine de valeur du CCUS. Nous avons encore du chemin à parcourir, mais je suis convaincu que ces synergies porteront leurs fruits.
Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre
des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> Ne jamais abandonner celles et ceux qui ont été blessés en défendant
la France et ses armes ; Prendre soin de ceux qui ont mérité le repos ;
Transmettre « La Voix du Combattant » ; L’UNC le fait depuis plus de 100 ans.
Je suis fière de poursuivre cette mission à leurs côtés.
Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des
Français de l’étranger)
> Ma première priorité, c’est d’être aux côtés des Français établis hors
de France et d’assurer leur sécurité, où qu’ils se trouvent. Face aux crises
qui se multiplient, face aux catastrophes naturelles, la France doit rassembler
ses forces et faire preuve de solidarité, comme elle l’a fait encore récemment
pour nos compatriotes aux Comores après le cyclone Chido, à Port-Vila après le
séisme au Vanuatu fin décembre 2024 ou lors des incendies qui ont ravagé une
partie de Los Angeles cette semaine. Je m’appuierai pour cela sur notre réseau
diplomatique et sur l’expertise du Centre de crise et de soutien.
Ma deuxième priorité est de faciliter la vie de nos concitoyens, en simplifiant
leurs démarches administratives tout en améliorant la qualité du service
proposé par notre réseau consulaire. En 2025, nous ferons en sorte que ces
démarches deviennent plus simples, plus agiles, plus dématérialisées et plus
humaines à la fois.
La modernisation de l’administration, notamment consulaire, est une priorité du
Premier ministre. Je la porterai à mon niveau, afin que le déploiement de
l’identité numérique soit proposé en 2025 par nos consulats et que nos
compatriotes puissent accomplir leurs démarches administratives de manière plus
sécurisée.
Ma troisième priorité, c’est d’assurer le meilleur niveau de soutien à nos
compatriotes les plus défavorisés. La France est le seul pays à offrir un
accompagnement social de cette envergure à ses ressortissants résidents à
l’étranger. Je pense aux aides à la scolarité pour les élèves inscrits dans les
établissements du réseau d’enseignement français à l’étranger, ou aux
dispositifs d’assistance pour les personnes en situation de handicap ou de
vulnérabilité. Dans le contexte budgétaire contraint que nous connaissons, nous
devons optimiser l’affectation de ces ressources pour maintenir cette
solidarité à l’égard de ceux qui en ont le plus besoin.
> Faire mieux avec moins, c’est possible, à condition de continuer à se moderniser et à se transformer pour rechercher toujours plus d’efficience sans rien sacrifier à la qualité du service rendu aux Français.
> La première chose qui me vient à l’esprit à propos de
notre Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), c’est une
immense fierté. Ce réseau de 600 établissements permet à 120 000 élèves
français dans 138 pays d’être scolarisés dans le système français. C’est unique
au monde. Et c’est aussi un formidable outil d’influence et un levier sans
équivalent pour renforcer l’attractivité de notre pays, puisque ce réseau
scolarise aussi 280 000 élèves d’autres nationalités qui connaissent notre pays
pour y effectuer bien souvent toute leur scolarité jusqu’à l’entrée à
l’université.
Le deuxième point que je voudrais mettre en avant, c’est que le principe de
solidarité à l’égard de nos compatriotes qui ont le plus de difficultés à
financer la scolarité de leurs enfants dans ces établissements demeure un
principe cardinal : grâce au dispositif de bourses scolaires géré par l’AEFE,
sur financement du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, plus de 20
000 élèves français voient chaque année leurs frais d’inscription et de
scolarité pris en charge, pour tout ou partie. Ces bourses sont accordées selon
un barème qui permet de calculer une quotité de prise en charge, en fonction
des revenus du foyer, de sa composition et du montant des frais d’inscription
et de scolarité, et sous réserve d’un patrimoine mobilier et immobilier qui se
situe en-deçà d’un seuil d’éligibilité.
L’évolution des critères d’attribution doit se faire en respectant les
principes cardinaux suivants : soutien aux plus démunis, équité à
situation comparable et soutenabilité budgétaire. Au total, cela a
représenté plus de 105 millions d’euros en 2024, sans compter l’aide à la prise
en charge des accompagnants des élèves en situation de handicap, qui représente
plus de 2 millions d’euros.
> Je sais que ces assises de la protection sociale sont
attendues par les élus de l’Assemblée des Français à l’étranger. Elles ont été
évoquées lors de la dernière session de l’AFE en octobre 2024 et ma prédécesseuse
s’était engagée à lancer ses travaux en mars 2025.
Il s’agit à la fois de dresser un état des lieux des dispositifs d’aides
sociales existants au profit de nos compatriotes établis à l’étranger et de
formuler des propositions sur les améliorations qui pourraient être
apportées aux dispositifs des aides à la scolarité, des aides sociales
directes et indirectes et au fonctionnement de la Caisse des Français de
l’étranger.
Cet exercice est utile car notre dispositif peut être optimisé en vue d’une
meilleure utilisation, d’une plus grande efficience et d’un service amélioré,
toujours au bénéfice de nos compatriotes les plus défavorisés.
Dans le contexte budgétaire contraint qui s’impose à l’ensemble des politiques
publiques, dans l’objectif de redressement des finances publiques poursuivi par
le Gouvernement, il faudra tenir compte à la fois du périmètre de compétence du
ministère de l’Europe et des affaires étrangères et du caractère limitatif des
enveloppes budgétaires existantes en matière d’aides sociales.
● Autres
ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, garde des sceaux, ministre de la Justice)
> La lutte contre l’inceste et les violences sexuelles faites aux
enfants doit être une priorité. C’est pourquoi je rencontrerai les membres de
la CIIVISE dès la semaine prochaine.
Bruno Retailleau (ministre d’Etat, ministre de
l’Intérieur)
> À ceux qui sont sensibles aux argumentaires de l’Algérie :
1) L’arrêté ministériel a été pris sur le fondement de faits constitutifs d’une
menace grave à l’ordre public. Cette réponse administrative à une urgence
absolue est distincte de la réponse judiciaire. C’est cela la séparation du
judiciaire et de l’administratif dans un État de droit.
2) L’admission au séjour est une décision souveraine prise par le pays
d’accueil. Le retour vers le pays d’origine l’est également. En l’espèce,
l’intéressé disposait d’un passeport biométrique algérien en cours de validité.
Selon les termes du protocole de 1994 entre la France et l’Algérie sur la
réadmission de leurs ressortissants, le retour est de plein droit.
C’est cela le droit international.
Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des
Solidarités et des Familles)
> L’hôpital fait face depuis quelques semaines à une augmentation
significative du nombre de patients. Je tiens à rappeler que chacun a les
moyens de lutter contre la propagation des virus de l'hiver :
- En appliquant les gestes barrières
- En allant se faire vacciner.
> Notre pays continue de créer de l'emploi. En parallèle, avec France Travail, nous sommes mobilisés pour accompagner vers le travail. Notamment à travers des formations et des accompagnements personnalisés.
> Le débat politique gagnerait à être plus respectueux de chacun des individus.
Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de
la Souveraineté industrielle et numérique)
> Je veux remercier tous les responsables politiques avec lesquels nous
avons discuté cette semaine. Nous avons eu des échanges construits et
exigeants. Donc, je le crois, utiles pour les Français.
Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Dans un monde en mouvement rapide et face aux menaces qui se
multiplient, la France doit tenir son rang. Notre réarmement dépasse la
question purement militaire, c’est un enjeu global de choix à faire pour notre
souveraineté.
Sophie Primas (ministre déléguée auprès du Premier
ministre, porte-parole du Gouvernement)
> Toutes les demandes et conditions des forces politiques ont été
entendues par le gouvernement pour construire un Budget. Tout est sur la table,
trouvons désormais un chemin d’équilibre.
> Le gouvernement doit faire preuve de fermeté avec l’Algérie. Cessons cette escalade et reconstruisons ensemble des relations diplomatiques au plus vite.
> Nous ne devons pas mettre d'huile sur le feu dans nos relations avec l'Afrique, mais regarder vers l'avenir.
> La reconstruction de Mayotte en 2 ans se fera sur les principales infrastructures. Il y a des challenges très importants sur le foncier, le logement…Le droit du sol fait partie d’un corpus de mesures qu’il faut prendre à Mayotte. Cette question de l’immigration sera au cœur du deuxième texte qui interviendra dans 2 ou 3 mois.
Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de
l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Innover plutôt que réguler, soutenir nos entrepreneurs plutôt que de
créer de la norme. Dans le numérique, l’IA, le quantique, la condition de notre
souveraineté, c’est la croissance et la compétitivité. C’est le défi de
l’Europe aujourd’hui.
> Le régime algérien utilise la France comme carburant de politique intérieure. Son comportement, du refus de reprendre des influenceurs qui insultent notre pays à l’emprisonnement de Boualem Sansal, est déshonorant et inacceptable.
> 10 ans après Charlie Hebdo et l’Hyper Casher, il ne peut pas y avoir de « oui mais. » Aucune lâcheté pour défendre la liberté d’expression, l’universalisme républicain, pour lutter contre l’islamisme et l’antisémitisme.
> L’Europe doit réarmer et défendre sa souveraineté sur le plan technologique, militaire, énergétique. Pas en achetant américain mais en investissant dans notre propre industrie. Sinon nous serons balayés entre la Chine et les États-Unis.
> LFI choisit, soit par idéologie soit par électoralisme, d'utiliser l'antisémitisme comme un carburant électoral.
> [Donald Trump] Je pense qu'on verra une accélération de ce qu'on a vu lors de son premier mandat. (…) Donald Trump nous respectera que si on est forts et unis.
> Nous courons le risque de devenir une colonie numérique. Au lieu de diaboliser, osons le demander : où sont les Musk européens ? Numérique, intelligence artificielle, spatial, quantique : soutenons l’innovation, les entrepreneurs, libérons les financements, unifions les marchés de capitaux, et réduisons les normes pour redevenir compétitifs dans ces domaines critiques pour notre sécurité. Il n’y aura pas de souveraineté européenne sans croissance et compétitivité.
> L’Europe risque un effacement pur et simple.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> La réforme des retraites était nécessaire pour rééquilibrer notre
déficit. Mais elle reste imparfaite : pénibilité, carrières longues, emploi des
seniors, plus 50 % des femmes touchent moins de 1 000 € de retraite, contre 20
% des hommes. Nous devons faire mieux.
> La libéralisation des réseaux sociaux américains est une menace pour nos démocraties. L’Europe doit pouvoir assurer son indépendance numérique pour protéger notre modèle démocratique et avoir une maîtrise totale de notre espace.
> Les liens entre la France et l’Algérie sont profonds, et nombreux sont ceux qui y sont attachés. Réviser les accords est possible, mais sans reniement. En revanche, je suis intransigeante : l’Algérie doit respecter le droit international et accueillir ses ressortissants.
> À Mayotte, agir rapidement est une priorité pour répondre aux besoins urgents de la population. Le sous-investissement chronique doit cesser. Il faudra dans un second temps des moyens à la hauteur des défis pour garantir l’égalité et traiter la question migratoire.
> Mayotte traverse une situation critique qui exige des réponses immédiates. La loi d'urgence répond à la priorité de la reconstruction, tandis que les autres enjeux, tout aussi essentiels, seront traités par la suite. Les acteurs locaux le soulignent : il est impératif d’agir sans délai.
> Je resterai très attentive au débat sur la loi d'urgence pour Mayotte, que je présiderai. L’Assemblée nationale sera pleinement mobilisée pour fournir à Mayotte les outils nécessaires à une reconstruction rapide et durable.
> La reconstruction de Mayotte doit avant tout impliquer les Mahorais. Un territoire se construit avec celles et ceux qui l’habitent et le font vivre : citoyens, élus, entreprises. La reconstruction de Mayotte sera collective.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, président du
groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Je pense que les Français n’écoutent même plus les politiques en ce
moment. Je pense que les Français ont une image de notre vie politique qui est
plutôt celle d’un champ de ruines.
> [Harcèlement scolaire] Quand l'annonce de la mort de Lucas a été faite, harcelé en raison d'une orientation sexuelle (...), il y a une forme d'identification.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Si Marine Le Pen est condamnée à l'inéligibilité, ce ne serait pas
choquant, c'est la justice.
> [Retraite] On peut rediscuter des 64 ans si le financement est garanti.
> Elon Musk doit respecter les règles européennes.
> [Dissolution] Cela a été un choc et une surprise.
> [Présidentielle 2027] Gabriel Attal serait évidemment un bon candidat.
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