Comme l’expliquait Proudhon, créateur de l’anarchie en temps que philosophie politique et peu suspect de bienveillance avec la Droite, parmi les «droits naturels et imprescriptibles» de l’humain, on trouve, aux côtés de la liberté et de l’égalité, la «sûreté» que le CNRTL définit comme l’«état ou situation de ce qui n'est pas en danger, de ce qui ne court aucun risque».
Et le penseur de Besançon ajoutait, «La plus haute perfection de la société se trouve dans l'union de l'ordre et de l'anarchie», anarchie étant entendu, selon lui, comme sans société sans pouvoir mais nullement sans ordre.
Car, oui, pour que l’humain puisse exercer au maximum sa liberté et profiter de son égalité, il doit pouvoir vivre en sûreté dans une société où règne l’ordre.
Mais allons plus loin, la sécurité est avant tout une valeur du Centrisme parce que le Centre et les centristes ne réduisent pas celle-ci à la protection des biens et des personnes comme le fait la Droite ou la protection sociale comme le fait la Gauche mais embrasse toutes les caractéristiques de la sécurité que ce soit en matière politique, économique, sociale et sociétale.
Ainsi, la sécurité permet de pouvoir utiliser effectivement les droits de l’humain au cœur même de la démocratie républicaine libérale.
C’est une évidence rappelée par nombre de politistes et philosophes mais qui est souvent niée par tous ceux qui associent faussement la sécurité à l’appareil répressif de l’Etat, à la police pour ce qui est de la sécurité face aux menaces intérieures à l’ordre public et à l’armée concernant la sécurité face aux menaces extérieures à la paix et à l’intégrité territoriale.
Pour en revenir à la sûreté des êtres humains dans tous les aspects de leur existence, être contre c’est être contre leur dignité et le respect de leurs individualités respectives.
Se battre pour que celle-ci ne soit pas instrumentalisée pour n’être que de la répression ou pour qu’elle ne soit pas un outil de domination de certains est tout à fait légitime.
Mais la rejeter à priori comme étant par nature néfaste comme l’ont fait récemment, entre autres, des mouvements venus des Etats-Unis qui se proposaient de couper le budget de la police est une atteinte évidente à un droit fondamental de l’humain.
Dans le monde dans lequel nous vivons qui ne s’appelle pas le paradis, la police et l’armée sont des organisations nécessaires et indispensables.
Un jour, peut-être, tel ne sera plus le cas.
Il est loin d’être proche, ce que l’on peut regretter.
Dans ce début de troisième millénaire où montent les périls, où la violence est légitimée par les populismes et les extrémismes, prônée par les autocraties et les totalitarismes, la sûreté, la vraie, est une valeur humaniste.
Ceux qui la vilipendent sont d’abord des ennemis de la démocratie républicaine mais aussi de la liberté et de l’égalité qui ne peuvent s’exercer sans elle.
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