La quotidienne centriste du 8 janvier 2025. Allemagne et le retour du nazisme

Un jour, l’histoire de l’Allemagne parlera d’Adolph Hitler comme, certes un dictateur particulièrement sanguinaire, mais aussi comme un leader qui redonna son lustre au pays et sa place dans le concert des nations.

Sa défaite en 1945 sera rapprochée de celle de Napoléon qui, ne l’oublions pas, malgré son régime despotique, est toujours célébré en, France comme un grand homme…

Oui, le temps est un allié pour toutes les crapules que notre planète a vu naître.

Oui, le manque de connaissance historique des peuples est leur chance de réhabilitation quasi assurée.

Oui la sélectivité de la mémoire collective permet, non seulement, de blanchir leurs actes mais de les magnifiés et, donc ; que ceux-ci puissent se répéter.

Bien sûr, nous savons que la dénazification de l’Allemagne (comme la défascisation de l’Italie et la déstalinisation de la Russie) fut bâclée et que la Guerre froide la stoppa net.

Et nous n’oublions pas qu’un sondage de l’armée américaine auprès des Allemands en 1945 alors que leur pays n’était plus qu’un champ de ruine et au banc de l’Humanité, disait que le national-socialisme était une bonne idéologie mais qui avait été mal appliquée…

Du coup, qu’il existe encore et de plus en plus de nazis en Allemagne (et ailleurs) n’est pas une surprise.

Et il n’est pas étonnant qu’avec le temps (80 ans après la victoire des Alliés en 1945), un parti aux fondements nazis – oui, il l’est malgré toutes les tentatives de sa part et de ses soutiens, voire de certains politistes, de le nier comme Hitler avançait masqué –, l’AfD obtienne dans les sondages autour de 20% des intentions de vote pour les prochaines législatives qui se dérouleront le 23 février prochain (après avoir obtenu 10,3% des suffrages en 2021 et 83 sièges au Bundestag puis remporté des succès notables dans les élections locales et régionales).

Il est ainsi en passe de devenir le deuxième parti derrière le CDU-CSU et devant le SPD!

Ce dernier est en perdition dans les sondages tout comme les libéraux responsables de la crise politique actuelle en ayant décidé de quitter la coalition gouvernementale après le limogeage de leur leader et ministre des Finances, Christian Lindner, qui contestait systématiquement les choix économiques d’Olaf Scholz.

Seuls les écologistes, troisième membre de la coalition s’en sortent en étant dans leur score des précédentes législatives.

Les élections n’ont pas eu lieu mais tout concoure à prévoir une poussée exceptionnelle de l’extrême-droite fortement teintée de nazisme.

Ce résultat montrerait que Hitler et le national-socialisme ne furent sans doute pas un accident de l’Histoire.

 

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