La Quotidienne centriste du 29 janvier 2025. L’immigration ou le règne du clientélisme politique

L’utilisation du mot «submersion» par François Bayrou qui selon lui, il a utilisé pour parler du ressentiment que peut avoir la population de Mayotte à la venue sur l’archipel d’un très grand nombre d’immigrés d’Afrique et des Comores a été l’occasion d’un nouveau cirque politico-médiatique avec tout ce que la politique politicienne où le clientélisme règne en maître a de nauséabond et d’irresponsable.

Comme d’habitude, dès que l’on parle de l’immigration comme un problème prégnant qui nécessite des décisions régulatrices, l’extrême-gauche et la Gauche s’offusque tandis que l’extrême-droite et la Droite applaudissent.

De son côté, le Centre est tiraillé entre sa vision humaniste et la réalité d’une situation qui recèle une explosivité sociale et, donc, il tente de concilier les deux, refusant l’irresponsabilité de la Gauche et la radicalité de la Droite mais sans grand succès jusqu’à présent.

Mais l’immigration permet aussi de se refaire des virginités auprès de sa clientèle politique.

A gauche, LFI est évidemment la plus vindicative sur la controverse qui a suivi les propos du Premier ministre centriste mais le PS en a profité pour se refaire une santé en terme d’image en critiquant vertement François Bayrou et en a profité pour annuler une rencontre avec le Gouvernement sur… le Budget!

A droite, le RN s’est réjoui des déclarations du chef du gouvernement tandis que LR a montré sa satisfaction.

Du côté des centristes, certains sont venus au secours de François Bayrou quand d’autres ont expliqué qu’ils n’auraient pas employé le mot «submersion».

Quant à savoir comment faire en sorte que l’immigration soit une chance pour la France tout en contrôlant les flux pour des raisons autant économiques que de sécurité, on en est toujours à des demi-mesures.

Mais il faut bien se rendre compte que la France comme tous les pays qui connaissent un afflux d’immigrés, notamment illégaux, connaissent des débats identiques et n’ont pas de solution à mettre en place qui puisse contenter tout le monde.

Dès lors, au lieu d’un cirque dont le spectacle est affligeant, c’est une véritable politique mondiale en la matière que l’on devrait bâtir et, d’abord, une politique européenne qui est du sens.

Cela empêcherait-il les clientélismes de récupérer la question?

On voudrait bien le croire.

 

 

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