L’investiture de Donald Trump comme président des Etats-Unis ainsi que ses propos et décisions agressives vis-à-vis de l’Europe et de l’ordre mondial le nécessite en tout cas.
Il serait non seulement vain mais très dangereux pour les Européens de faire le dos rond pendant quatre ans en espérant que les choses rentreront éventuellement dans l’ordre dans quatre ans.
Construire une nouvelle étape de la construction européenne est la solution la plus responsable que doivent mettre en œuvre tous les pays de l’Union européenne mais aussi toutes les démocraties du continent qui n’en font pas partie.
Au lieu d’attendre les décisions de Trump comme une épée de Damoclès qui pèse sur eux, les Européens ne doivent pas être dans l’attentisme mais dans une démarche dynamique de renforcement des liens et de la puissance européenne.
Comme le dit Jean-Noël
Barrot, le ministre centriste des Affaires étrangères français:
«Face au retour de la loi du plus fort, il n’y a qu’un chemin possible
pour l’Europe : être forte et s’affirmer sans aucune inhibition, sans aucun
complexe.
Le monde a changé. L’Europe doit se défendre ses intérêts partout et tout le
temps. (…) Le cap est clair : autonomie stratégique – passons aux actes,
accélérons car nous ne pouvons plus attendre.»
Et de poursuivre :
«Face au nouveau désordre mondial, l’Europe doit se révéler comme une grande
puissance. (…) L’Europe est une grande puissance qui s’ignore, alors qu’elle
dispose de capacités considérables, dans les domaines politique, militaire,
économique et culturel.»
Et lors de son discours de vœux aux Armées, Le Président de la République, Emmanuel Macron a affirmé que «pour demeurer maître de notre destin», il faut «assumer la préférence européenne».
Bien sûr, parier sur un renforcement de l’Union européenne est largement risqué et n’est souvent qu’un vœu pieux.
Mais la mobilisation à laquelle on a assisté lors de la pandémie de la covid19 puis de la crise économique qui s’en est suivie ainsi que face à l’agression de Poutine contre l’Ukraine peut laisser espérer que la prise de conscience que l’Europe est en train de jouer non seulement son avenir mais, surtout, son existence en tant que continent du monde libre capable de prendre ses décisions et non de n’être qu’aux ordres de grandes puissances hostiles ou tout au moins imposant leurs diktats.
C’est ce qui est en train de se jouer et, pour l’instant, l’Europe n’est pas assise à la table de jeu, non parce qu’elle n’en est pas capable mais parce qu’elle ne fait pas ce qu’il faut pour en être un des joueurs principaux.
Alors, oui, 2025 doit être cet an I de la nouvelle Europe.
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