Un Zuckerberg qui vient de rejoindre le clan Trump où se trouve déjà Musk et dont la mégalomanie, l’appât du gain et l’engagement politique «libertarien» (mais plus sûrement de droite extrême) ressemblent beaucoup à ce dernier.
Le bannissement de Tik Tok – le réseau social chinois contrôlé en sous-main par le régime totalitaire chinois, accusé d’espionner les internautes et de permettre de les ficher au profit de celui-ci – par les Etats-Unis et que vient de confirmer la Cour suprême dans un des rares arrêts pris à l’unanimité au cours des dernières années est une autre preuve que ces réseaux sont un danger pour la démocratie et non une chance et un atout pour son approfondissement.
Bien sûr, dans l’absolu, cela pourrait être le cas.
Mais ici, leur fonctionnement n’a rien à voir avec cet «absolu», bien au contraire.
Ce sont des outils qui diffusent des fake news, des théories élucubrationistes (complotistes), des appels à la violence, des insultes à n’en plus finir et qui permettent à des personnages comme Donald Trump (qui a déclaré qu’il ne savait pas s’il bannirait Tik Tok, ce qui se comprend au vu de son utilisation du web…) de déverser tout ce que l’on vient de citer en toute impunité et de se faire réélire à la tête des Etats-Unis, une démocratie qu’il veut transformer en autocratie.
Ici, on est bien dans la faillite d’internet (qui, par ailleurs est un outil formidable pour bien d’autres applications).
Car l’affirmation que les réseaux sociaux pouvaient être des alliés objectifs de la démocratie faisait fi avec grande légèreté de ce que sont les humains et leurs sociétés.
C’est pourquoi il aurait fallu, dès le départ, mettre en place une autorité indépendante chapotant le web et capable d’édicter des règles contre les dérapages qui étaient inévitables et, surtout, de les faire respecter.
C’est sans doute utopique de penser que cela aurait pu avoir lieu mais le résultat d’une soi-disant «liberté» qui n’est autre que sa perversion, la licence, prouve que cela aurait le seul moyen d’éviter d’en faire un ennemi de la démocratie républicaine libérale.
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