► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Avec le Prince-héritier
d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman, nous signons un partenariat stratégique.
Transition énergétique, défense, mobilités, culture et bien plus: nous allons
multiplier nos coopérations dans tous les domaines.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
désormais dirigé par Michel Barnier, nous ne reprenons que les propos des
membres centristes de celui-ci, c’est-à-dire de 13 d’entre eux; Le parti
Renaissance compte 12 de ses membres dans cette équipe gouvernementale mais
quatre d’entre eux sont des personnalités qui se revendiquent depuis toujours
de droite – Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Guillaume Kasbarian et Benjamin
Haddad – dont nous ne reportons donc pas les propos puisque la ligne politique
de ce gouvernement n’est plus centriste mais essentiellement droitiste]
Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition
écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques)
> Les socialistes et les écologistes ont-ils perdu le sens des
responsabilités?
Ont-ils oublié que les premiers touchés par les conséquences d’une nouvelle
instabilité gouvernementale seraient nos compatriotes les plus modestes et de
la classe moyenne?
Ont-ils décidé d’abandonner cette France qui travaille, qui paie ses impôts,
qui rembourse ses crédits, et qui a avant tout besoin d’une économie en bonne
santé, qui remplit les carnets de commandes et crée de l’emploi?
Que disent-ils aux près de 400 000 Français qui ne sont aujourd’hui pas soumis
à l’impôt sur le revenu et qui y entreront mécaniquement faute de budget?
Aujourd’hui, l’heure n’est plus aux jeux politiciens, aux coups de
communication et aux effets de manche. Quelle vision de la politique
donnez-vous à vos électeurs ? Celle de représentants de la Nation qui ne
représenteraient plus que leurs petits intérêts partisans. Celle d’élus qui
seraient prêts à se compromettre avec la France insoumise pour garder leur
siège même s’ils reconnaissent en aparté ne pas du tout se retrouver dans cette
ligne politique. Celle de femmes et d’hommes politiques qui ne participeraient
pas à faire avancer l’intérêt général, mais se complairaient dans une
communication facile, celle d’être perpétuellement contre, contre tout et
contre tout le monde. Contre les intérêts de nos concitoyens.
Alors qu’une partie de la gauche et l’extrême droite s’apprêtent à s’unir dans
une alliance de circonstance, je pense ce jour aux habitants de la 2ème
circonscription du Pas-de-Calais. Ceux qui travaillent dans nos hôpitaux et qui
ont besoin de moyens pour agir. Ceux qui bénéficient de la solidarité
nationale, qui fait l’honneur de la Nation tout entière en venant au secours de
nos compatriotes qui en ont le plus besoin. Ceux, encore, qui ont besoin de
stabilité dans nos politiques publiques, pour suivre leurs dossiers
d’indemnisation face aux inondations.
Je pense également à nos agriculteurs, qui ne peuvent pas se permettre
d’attendre plusieurs mois avant l’entrée en vigueur des mesures promises par le
gouvernement. Êtes-vous sourds à leur colère ?
Oui, ce budget est imparfait. Il a été
élaboré dans un contexte politique et budgétaire difficile et inédit. Mais il
demeure le fruit de discussions transpartisanes et de compromis. Le budget de
la sécurité sociale a fait l’objet d’un accord en Commission mixte paritaire.
Vous avez l’opportunité de ne pas mêler vos voix à celles du Rassemblement
National. De prouver qu’il reste quelque chose de l’héritage de Jean Jaurès, de
Léon Blum, de Pierre Mendès-France. L’intérêt de la Nation avant tout. Cet
héritage auquel je suis attachée, cet héritage qui m’a servi de guide dans mes
engagements, cet héritage qui fait de moi une femme de gauche responsable.
Les Français vous regardent. Mêler vos voix à celles de l’extrême droite, ce
serait le choix de la compromission quand la responsabilité appelle au
compromis.
> En 2023, 43% des infections au VIH ont été découvertes à un stade tardif de l’infection, et on estime que 25 000 personnes sont infectées sans le savoir. C’est encore et toujours trop, alors que nous disposons aujourd’hui de moyens pour agir. Pour ceux de ma génération, qui ont vu cette maladie prendre son essor et semer la mort, c’est même insupportable. Ne baissons jamais la garde. La Journée mondiale de lutte contre le Sida est là pour nous le rappeler. Se protéger, se dépister : gardons les bons réflexes.
Antoine Armand (ministre de l’Economie, des Finances et
de l’Industrie)
> Ce n'est pas le budget qu'on censure, ce n'est pas le gouvernement
qu'on censure, derrière, c'est le pays qu'on met en danger, c'est le pays qu'on
abîme.
> Les députés ont le choix de ne pas plonger le pays dans l'incertitude et dans l'instabilité.
> Depuis hier, la Confédération des petites et moyennes entreprises, l'Union des entreprises de proximité, les agriculteurs et le Mouvement des entreprises demandent que ce budget soit adopté. Si tous les acteurs économiques parlent d'une même voix, c'est bien pour une raison.
> [Conséquences en cas de censure du gouvernement] Personne ne peut prétendre qu'il n'y aurait pas un impact considérable. 18 millions de foyers paieront davantage d'impôt.
Geneviève Darrieussecq (ministre de la Santé et de l’Accès
aux soins)
> Ce projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 est
sans doute perfectible. Mais la discussion parlementaire a permis d’aboutir à
un accord en commission mixte paritaire pour la première fois depuis quatorze
ans. Avec des progrès concrets malgré un contexte difficile. Renverser la table
? Notre système de santé et notre pays méritent mieux. Les soignants sont
inquiets, leurs patients aussi ! Faisons le choix de la stabilité et de la
responsabilité, dépassons les postures partisanes, choisissons l'intérêt
général. Les Français nous regardent.
Astrid Panosyan-Bouvet (ministre du Travail et de l’Emploi)
> Il est important de montrer que l'on peut créer de l'emploi industriel
en Europe tout en ayant un haut degré d'exigence sociale et environnementale.
Laurent Saint-Martin (ministre auprès du Premier
ministre, chargé du Budget et des Comptes publics)
> [Budget2025] Le gouvernement a pris ses responsabilités du début à
aujourd'hui, c'est aux oppositions de prendre les leurs.
> Que chacun écoute les représentants des agriculteurs, du monde économique: tous alertent sur l’absence de budget et ses conséquences pour nos agriculteurs, pour nos entreprises, pour l’emploi.
> [Budget de la Sécurité sociale – intervention à l’Assemblée]
Nous vivons un moment singulier par sa rareté : il est peu courant que les
représentants des deux chambres du Parlement réunis en commission mixte
paritaire tombent d’accord sur un texte financier. C’est en général le signe de
circonstances exceptionnelles, qui exigent d’agir dans l’urgence, et qui en
appellent à la responsabilité de chacune et de chacun.
La dernière fois qu’une CMP aboutissait à un tel résultat pour un texte
financier, j’en faisais partie en tant que rapporteur général du budget.
C’était en 2020, face à la crise sanitaire. Faisant preuve de responsabilité,
députés et sénateurs de tous bords s’étaient, à l’époque, entendus pour faire
adopter au plus vite les budgets d’urgence qui nous ont permis de protéger
efficacement nos concitoyens, notre économie et nos emplois.
Les circonstances qui nous réunissent aujourd’hui ne sont pas moins
graves ; elles appellent des réponses qui ne sont pas moins urgentes, et
qui ne sauraient être moins courageuses. La crise à laquelle nous sommes
confrontés n’est pas sanitaire. La crise que nous devons éviter est financière.
Vous connaissez la gravité de la situation de nos finances publiques. La
semaine dernière, le taux d’intérêt des emprunts français a ponctuellement
dépassé celui de la Grèce. Notre dette dépasse les 3 230 milliards d’euros,
et nous nous apprêtons à consacrer l’an prochain près de 55 milliards
d’euros à la seule charge de la dette. Si les taux d’intérêt augmentaient ne
serait-ce que de 1 %, il faudrait y ajouter 20 milliards de plus
d’ici à cinq ans.
Sans le projet de loi de financement de la sécurité sociale que nous examinons
aujourd’hui, le déficit des comptes sociaux attendrait près de
30 milliards d’euros l’an prochain !
Ce n’est pas un simple enjeu comptable. C’est notre capacité à garantir les
droits acquis et à en ouvrir de nouveaux qui est en question. C’est la
pérennité de l’ensemble de notre modèle de protection sociale qui est en jeu.
Ce défi, députés et sénateurs l’ont relevé la semaine dernière en trouvant un
accord sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025.
Le moment est singulier par sa rareté, je l’ai dit. Il l’est également par sa
portée. Cela signifie concrètement que, oui, contrairement à ce que certains
voudraient faire croire, il y a une majorité au Parlement pour faire le choix
de la responsabilité. Il faut que ce soit dit, il faut que ce soit su.
Il y a une majorité au Parlement pour faire le choix de rééquilibrer les
comptes et de redresser nos finances.
Il y a une majorité au Parlement pour restaurer les marges de manœuvre qui nous
permettront de continuer à investir, de continuer à financer nos services
publics, de continuer à protéger les Français.
Il y a une majorité au Parlement pour faire, aujourd’hui, les choix courageux
qui nous épargneront des décisions encore plus douloureuses demain.
Le Premier ministre a assumé d’entrée de jeu que le projet de loi de
financement de la sécurité sociale pour 2025 était perfectible, pourvu que le
cadre de responsabilité soit respecté. Ce cadre, vous le connaissez ; nous
en avons longuement débattu, comme nous en avons débattu avec vos collègues du
Sénat. Le gouvernement n’a qu’un seul objectif : contenir le déficit
autour 5 % du PIB dès l’an prochain, afin d’être en mesure de le ramener
sous la barre des 3 % à l’horizon 2029. C’est tout simplement le niveau
qui nous permettra de stabiliser, puis de réduire notre endettement.
Le gouvernement a proposé un effort inédit de 60 milliards d’euros, mais
c’est un effort équilibré, qui porte aux deux tiers sur la baisse des dépenses,
et c’est un effort partagé, équitablement réparti entre toutes les
administrations publiques, à commencer par l’État.
Tout au long des débats, à l’Assemblée nationale comme au Sénat, je n’ai jamais
dévié de ce cap. Je n’ai jamais dévié non plus des engagements que j’ai pris
devant vous dès la présentation du texte. J’ai toujours veillé au respect de
vos prérogatives. Je vous ai toujours transmis sans délai les informations
nouvelles susceptibles d’éclairer nos échanges dès lors qu’elles étaient
portées à ma connaissance.
Surtout, le gouvernement n’a jamais refusé le débat. Il a toujours considéré
toutes les propositions, issues de tous les bancs, sans distinction, dès lors
que nous étions d’accord, à la fin, pour rééquilibrer progressivement les
comptes. Nous avons été à l’écoute de vos alertes, de vos remontées, de vos observations.
Du fait de l’application des délais constitutionnels, les débats, en première
lecture, n’ont pas pu aller à leur terme à l’Assemblée nationale. Cela ne
signifie pas pour autant qu’ils n’ont pas été pris en compte. Comme vous
l’aurez remarqué, le gouvernement a fait le choix de ne pas repartir de la
version initiale du texte lors de son examen au Sénat, ainsi que l’y autorise
pourtant la Constitution, mais de reprendre plus d’une trentaine d’amendements
issus de toutes les sensibilités politiques.
Le texte qui vous est soumis aujourd’hui est donc un texte complété, amélioré,
enrichi par les compromis trouvés en commission mixte paritaire. Le
gouvernement a entendu les parlementaires de tous les groupes, qui ont appelé à
modérer l’effort demandé aux entreprises, au titre de la réforme des
allégements généraux de cotisation : la cible d’économies, qui était fixée
à 4 milliards d’euros dans le texte initial, est ramenée à
1,6 milliard d’euros. En outre, le dispositif d’exonération spécifique aux
outre-mer sera préservé.
Nous protégeons le pouvoir d’achat des retraités. Toutes les retraites seront
bien revalorisées dès le 1er janvier, et nous ferons un effort
complémentaire à l’été pour les petites retraites, dont le niveau sera bel et
bien indexé sur l’inflation.
Nous préservons l’apprentissage, en limitant aux seuls nouveaux contrats
l’assujettissement partiel des apprentis à la contribution sociale généralisée
(CSG), sans rétroactivité.
Nous modérons l’effort demandé aux employeurs territoriaux et hospitaliers au
titre du relèvement du taux de cotisation à la Caisse nationale de retraite des
agents des collectivités locales, la CNRACL. Le rehaussement de 12 points
du taux de cotisation sera étalé sur quatre ans, au lieu des trois initialement
prévus, sans baisse de l’Ondam, l’objectif national des dépenses d’assurance
maladie, à due concurrence. Nous avons entendu les observations que les élus
locaux et leurs représentants nous ont adressées sur ce point.
Nous améliorons par ailleurs la situation financière des hôpitaux et des
établissements médico-sociaux, avec un effort complémentaire de
700 millions d’euros. Cet effort est financé par les marges de manœuvre
que nous dégageons, dans le cadre des mesures relatives à la CNRACL et à la
lutte contre l’absentéisme.
Comme l’a annoncé le premier ministre, nous rehaussons à hauteur de
200 millions d’euros les moyens nouveaux affectés aux départements par la
branche autonomie, tout en simplifiant considérablement l’architecture de ces
concours. Au total, les financements de la branche autonomie aux départements
et aux maisons départementales des personnes handicapées auront ainsi pratiquement
doublé par rapport à 2019 ; ils atteindront, à périmètre constant, près de
6 milliards d’euros en 2025. Les départements jouent un rôle essentiel
dans la prise en charge de nos aînés ; l’État sera plus que jamais à leurs
côtés.
Enfin, le gouvernement a annoncé ce matin son engagement d’abandonner le
déremboursement des médicaments par voie réglementaire.
À l’issue de l’examen parlementaire, le déficit des régimes obligatoires de
base et du fonds de solidarité vieillesse (FSV) s’établirait à 18,3 milliards
d’euros en 2025, contre 16 milliards dans la copie initiale du
gouvernement et 15 milliards à l’issue de l’examen au Sénat – nous
aurons l’occasion d’y revenir lors de la présentation des amendements à
l’article d’équilibre. C’est un bon compromis, un compromis responsable, qui
représente un effort de freinage réel de la dépense sociale, mais un effort de
freinage proportionné, qui préserve notre capacité à protéger les Français.
Au total, et par rapport au texte initial du gouvernement, les dépenses des
régimes obligatoires de base et du FSV progresseront de 2,7 %, contre
2,8 % dans le texte initial. Cela représente un freinage de
0,6 milliard d’euros supplémentaires, reflétant principalement l’effort
supplémentaire demandé par la CMP sur l’Ondam et la gestion des caisses de
sécurité sociale.
Ainsi, les dépenses de la branche maladie progresseront de 2,2 %. Celles
de la branche vieillesse et de la branche autonomie seront plus dynamiques. Les
dépenses des branches famille et accidents du travail et maladies
professionnelles (AT-MP) maintiendront, comme dans le texte initial, une
progression de 3,1 % et de 6,3 % en 2025.
Les recettes de la sécurité sociale s’établiront, quant à elles,
2,8 milliards en deçà de l’équilibre du texte initial et progresseront,
elles aussi, de 2,7 % en 2025. Ces moindres recettes résultent en partie
de la moindre dynamique des remises sur les médicaments, à hauteur de
1,2 milliard d’euros, en partie contrebalancée par les recettes attendues
au titre de la clause de sauvegarde sur les dispositifs médicaux.
Les travaux parlementaires ont, en contrepartie, permis de dégager
1,1 milliard de recettes supplémentaires, grâce au relèvement du taux de
contribution sur les attributions gratuites d’actions, aux mesures de fiscalité
comportementale portant sur les sodas et les jeux d’argent, mais aussi grâce
aux économies supplémentaires introduites par la CMP sur les niches sociales.
Le texte issu de la CMP est un texte de compromis qui permet des avancées
significatives, au bénéfice de l’ensemble des Français, et que je veux ici
rappeler.
Il s’agit des mesures en faveur des agriculteurs auxquelles le gouvernement
s’est engagé à la suite de la crise de l’an dernier. Avec ce PLFSS, nous
renforçons et nous pérennisons les dispositifs d’exonération de cotisations
sociales dont bénéficient les agriculteurs, en particulier au titre de l’emploi
de travailleurs saisonniers. Nous avançons également au 1er janvier
2026 l’entrée en vigueur du nouveau mode de calcul des retraites agricoles.
C’est un gain pour l’ensemble du monde agricole et, à ce titre, nous avons
besoin de ce texte.
Il s’agit de la revalorisation des personnels soignants :
1,6 milliard d’euros seront ainsi consacrés aux revalorisations
conventionnelles en ville en 2025, dont 1 milliard pour les médecins.
Pour permettre ces avancées, nous avons besoin de ce texte.
Il s’agit du fonctionnement de nos hôpitaux, qui recevront, au sein de l’Ondam,
plus de 3 milliards de financements supplémentaires en 2025 mais, pour
cela, nous avons besoin de ce texte.
Il s’agit des hausses d’effectifs dans les Ehpad et des mesures en faveur de la
prise en charge de l’autonomie. Au total, les dépenses de la branche autonomie
progresseront de 2,7 milliards en 2025 soit une hausse de près de
6,8 % mais seulement si le texte est voté. Ces moyens vont permettre, très
concrètement, d’accélérer les recrutements en Ehpad – plus de
6 000 équivalents temps plein (ETP) supplémentaires chaque
année –, de continuer à déployer la stratégie des
« 50 000 solutions » dans le champ du handicap, de soutenir
davantage les départements dans le virage domiciliaire ou encore de
solvabiliser la progression des dépenses au titre de l’allocation d’éducation
de l’enfant handicapé (AEEH).
Il s’agit des mesures de lutte contre la fraude sociale et les abus, véritable
fléau qu’il nous faut éliminer. Le débat parlementaire a permis l’adoption
d’amendements portant sur l’extension du droit de communication, sur les
échanges de données entre assurance maladie obligatoire et complémentaires ou
encore sur la réforme de l’organisation du service du contrôle médical de
l’assurance maladie.
Il s’agit de l’amélioration de l’indemnisation des victimes d’accident du
travail ou de maladie professionnelle.
Il s’agit de lutter contre les déserts médicaux, notamment en facilitant dès
2025 le cumul emploi-retraites des médecins grâce à une exonération de
cotisations vieillesse dans les zones sous-denses, puis, à terme, par la
consolidation du régime simplifié des professions médicales, dont le seuil
d’éligibilité devrait être rehaussé.
Mesdames et messieurs les députés, voilà ce que prévoit ce texte. Ce sont
autant de droits, pour certains nouveaux, dont les Français seraient privés si
ce texte n’était pas adopté. Nous avons préparé le projet de loi dans des
circonstances exceptionnelles. Nous avons travaillé dans l’urgence, mais nous
avons travaillé avec sérieux. Nous avons refusé, avec vous, le matraquage, nous
avons refusé la casse sociale.
Nous avons eu des débats approfondis, constructifs, qui nous ont permis de
proposer une copie équilibrée, de tracer un chemin de crête entre l’ouverture
de droits nouveaux et le nécessaire rééquilibrage progressif des comptes
sociaux. Sans l’adoption de ce texte, tout cela serait réduit à néant.
> La lutte contre la corruption et la criminalité organisée est un enjeu prioritaire pour notre pays.
Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du Premier
ministre, chargée des Relations avec le Parlement, présidente du Parti radical)
> Le premier ministre a décidé d’engager la responsabilité du
gouvernement sur un texte de compromis, issu d’une CMP conclusive, pour
préserver notre protection sociale. Nous sommes à un moment grave. Chacun doit
prendre ses responsabilités.
Maud Bregeon (porte-parole du Gouvernement)
> Celles et ceux qui agitent le spectre de la démission du président de
la République, jouent contre nos institutions et contre le pays.
> Si les uns et les autres ont décidé de voter la censure, quoi qu'il en coûte, je n'ai pas les moyens de les empêcher mais il faudra assumer devant les Français.
> Je suis très inquiète de ce qui se passerait dans les jours qui suivraient une éventuelle motion de censure.
> Nous ne sommes pas sectaires, notre porte a toujours été ouverte.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie,
des Finances et de l’Industrie, chargé de l’Industrie)
> Les constructeurs automobiles se sont engagés fermement dans le cap du
véhicule 100% électrique fixé par la Commission européenne. Il est nécessaire
d’aider les Français à basculer vers le véhicule 100% électriques en soutenant
la vente de véhicule électriques fabriqués en France et en Europe. Ce soutien
est indispensable pour aider les constructeurs à atteindre les objectifs
d’électrification fixés par l’Europe et apporter l’activité économique
nécessaire aux sous-traitants automobiles qui ont investi dans l’électrique.
Olga Givernet (ministre déléguée auprès de la ministre de
la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des
risques, chargée de l’Energie)
> L’électrification des mobilités
routières est ma priorité. C’est une bonne chose pour le climat, pour notre
souveraineté énergétique et pour le pouvoir d’achat des ménages. Les nouveaux barèmes
progressifs et la poursuite du leasing social reflètent notre volonté très
forte d’accompagner tous les citoyens vers une mobilité moins chère et moins
polluante.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, président du
groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Rarement, sans doute, notre pays n’aura eu autant besoin de stabilité.
Stabilité politique, stabilité institutionnelle, stabilité économique.
Rarement, sans doute, notre pays n’aura eu autant besoin de confiance.
Confiance en soi, mais aussi confiance de ceux qui lui permettent de se
financer, confiance de ceux qui font le choix d’y investir, confiance de ceux
qui composent le tissu économique et industriel de notre pays.
Rarement, sans doute, notre pays n’aurait eu autant besoin de maturité
politique que ces dernières semaines.
Plutôt que de jouer l’avenir du pays à pile ou face en jouant à « ni oui
ni non » sur la motion de censure, la priorité des oppositions aurait dû
être de donner un budget à la France. Et par là même, de ne pas menacer la
stabilité d’un gouvernement qui est aujourd’hui la seule voie pour répondre aux
urgences de notre pays.
Malgré tout cela, malgré la gravité de la situation, les extrêmes préfèrent
regarder ailleurs. Ils préfèrent se faire la courte échelle dans une vaste
pièce de théâtre dont les Français ne sont que le décor. Pourtant, les Français
ont besoin de stabilité. Je pense à nos agriculteurs, qui attendent que le
projet de loi qui leur est consacré soit voté. Je pense à nos chefs
d’entreprise, qui redoutent plus que tout l’instabilité et la crise économique
qui pourrait succéder à la crise politique.
Je pense à tous ces Français modestes, qui sont toujours les premières victimes
des crises lorsqu’elles frappent. Car qui seraient les premières victimes de
l’instabilité ? Pas les plus fortunés, les plus aisés. Non, ce seraient les
classes populaires et les classes moyennes qui, comme toujours, auraient à
payer les pots cassés de la censure.
Si la censure est votée cette semaine, les Français devront se souvenir de
cette alliance qui l’a rendue possible. Cette alliance de toute la gauche, y
compris d’un parti socialiste pour qui l’intérêt général n’est plus qu’un
lointain souvenir, avec le RN.
Quant à nous, nous appelons solennellement les oppositions à ne pas céder à la
tentation du pire, à renoncer à leur funeste projet, et donc à ne pas voter la
censure du gouvernement. Quant à nous, nous ne serons jamais du côté de ceux
qui veulent l’affaiblissement de notre pays.
Comme nous l’avons fait en Commission Mixte Paritaire, nous voterons pour le
budget de la Sécurité sociale. Et nous voterons aussi pour le budget de la
Nation. Comme nous le faisons depuis le début, nous soutiendrons le
gouvernement, car c’est l’intérêt de la France. Malgré nos débats, nos nuances
et nos désaccords. Mais l’essentiel n’est plus là.
L’essentiel, c’est que la France ne tombe pas dans une instabilité qui ne
ferait que des perdants. Car aucun Français ne sortirait renforcé de la chute
du gouvernement. Car l’instabilité est un poison lent, qui s’attaquera
progressivement à notre attractivité économique, à notre crédibilité
financière, à la confiance, déjà entamée, que les Français ont dans leurs
institutions.
Alors aujourd’hui, nous disons une chose simple : il n’est pas trop tard pour
se ressaisir, et être à la hauteur du moment.
> Nous sommes face à des députés socialistes, insoumis, écologistes, communistes et issus du Rassemblement national prêts à mêler leurs voix pour plonger notre pays dans l'inconnu.
Aurore Bergé
(députée)
> Le RN et la gauche sont prêts à
voter ensemble une motion de censure. Les agriculteurs, les artisans, les
commerçants, les chefs d'entreprises, les Français qui espèrent de la stabilité
demanderont certainement des comptes à ceux qui voteront la censure. Les
Français jugeront.
> L'instabilité aura des conséquences économiques, financières, budgétaires majeures pour les Français. Le RN nous dit depuis 2017 qu'ils sont prêts à gouverner et qu'ils sont responsables ? C'est une fable. Voter la motion de censure avec la gauche, c'est plonger le pays dans un niveau d'incertitude jamais atteint.
> La censure aurait des conséquences graves. Il y a un vrai risque institutionnel, économique et financier.
> Quand on voit le fléau que représentent les violences sexuelles, la prolifération de la pornographie comme nouvelle source d'instruction de nos adolescents... Oui, nous avons besoin d'éducation à la vie affective à l'école, au collège et au lycée. Loin des fantasmes et des fausses informations.
> Je vois les demandes du RN ou du NFP s'empiler. Quelle est leur sincérité ? Est ce qu'ils veulent vraiment qu'on aboutisse ou est ce qu'ils cherchent absolument un prétexte pour censurer ? Leurs demandes coûtent des milliards et des milliards d'euros aux Français. Ces demandes, ce sont les impôts et la dette de demain.
> La censure a un coût. C'est le coût de l'irresponsabilité. Il suffit d'écouter les agriculteurs, les artisans, les commerçants qui demandent aux députés de ne pas censurer pour ne pas plonger le pays dans l'incertitude.
Roland Lescure
(député)
> Il nous faut un budget pour la France, peu importe ses défauts.
> Aujourd’hui, à court terme, il y a un déficit public qui est important et qu’il faut combler. De ce point de vue, moi, je soutiens le gouvernement dans ses efforts pour le faire.
> Marine Le Pen n'est pas Jules César, c'est plutôt un Machiavel aux petits pieds qui joue avec la signature de la France sur les marchés financiers. Elle joue avec l'argent des Français, elle joue à la roulette aujourd'hui. Elle décidera selon son intérêt personnel et à la dernière minute. La réalité c'est que quand vous listez les fameuses «lignes rouges» qu'elle souhaite mettre dans l'atmosphère, c'est des milliards d'euros de déficit en plus.
> Il va sans doute falloir changer l'équation politique. Le camp présidentiel doit parler avec la gauche raisonnable pour constituer une autre équation politique c’est-à-dire avec le Parti socialiste, une partie des écologistes et même une partie des communistes.
> Ceux qui estiment qu'Emmanuel Macron n'a plus d'autre choix que de démissionner de son poste de président de la République sont irresponsables. Que des gens se projettent sur l'élection présidentielle prévue en 2027, c'est leur droit. En attendant, il faut gouverner la France.
> Il faut trouver des gens responsables et raisonnables qui vont se concentrer sur l'essentiel : voter un budget, quelques lois intéressantes sur la santé ou encore l'école.
> Si le gouvernement tombe, il faut une coalition des républicains des deux bords, gauche et droite, qui sera capable de gouverner la France, pas de la présider.
> Il faut arriver à baisser la tension à l'Assemblée nationale. Sinon, on se retrouve dans une équation politique où c'est Marine Le Pen qui tient le pouce ou à l'inverse, c'est Jean-Luc Mélenchon. Ça je ne le veux pas.
> il ne faut pas augmenter le coût du travail, qui est un des éléments de compétitivité de l'industrie et essayer de continuer à le baisser. Ça ne veut pas dire qu'il faut baisser les impôts.
Thomas Cazenave (député)
> Ceux qui veulent voter la motion de censure ne veulent pas gouverner
ensemble. Ils risquent de plonger le pays dans une incertitude radicale au
moment même où nous avons besoin de stabilité.
> Les députés peuvent exprimer leur mécontentement en ne votant pas le budget, c’est une autre histoire que de jeter le pays dans l’inconnu avec la motion de censure.
> Le Pen et le NFP main dans la main pour voter la motion de censure: une manœuvre dangereuse qui met en péril nos finances et nos services publics. Jouer avec l'avenir de notre pays n'est pas un projet politique, c'est un acte irresponsable.
Jean-René Cazeneuve
(député)
> [Motion de censure] La faute du RN. Quand la petite politique et les
ambitions personnelles l'emportent sur l'intérêt de notre pays. Pas étonnant de
la part d'un parti dont les travaux de façade ne trompent personne.
> Le rassemblement national malgré des travaux de façade reste un partie d’extrême droite ! Leurs enjeux personnels sont bien plus importants que l’intérêt des Français.
> Je ne crois pas qu'il faille céder au Rassemblement national. Je n'approuve pas cette manière de faire. Il faut un budget dans l'intérêt supérieur de notre pays.
> Les populistes vont s'appuyer sur les sondages, 53% pour la censure, pour la voter. Mais ni LePen, ni Melenchon, ni Faure... n'ont de majorité alternative. Censurer Barnier, c'est jouer contre la France. C'est ajouter du chaos à l'incertitude. Un luxe que nous ne pouvons nous payer
Pierre Cazeneuve
(député)
> Le RN jubile en riant de leur alliance avec la LFI pour censurer le
Gouvernement. Ils n’en ont rien à faire des millions de Français qui vont subir
les conséquences du chaos qu'ils entraînent en privant la France d'un budget
courageux.
Olivia Grégoire
(députée)
> Les masques tombent. Ils ont eu beau mettre des cravates… ils sont
tout aussi irresponsables que leurs meilleurs amis de l’extrême gauche. Ça se
voyait sur leurs votes, ça se voit désormais au grand jour. Peu importe la
France.
> Ce qui se passe là c’est qu’un groupe parlementaire décide de jouer la posture contre le compromis, son intérêt personnel contre l’intérêt général. Tous les groupes ont concédé des compromis. Votre intransigeance ce sera l’échec de la France. Mais vous vous en moquez éperdument.
● MoDem
Bruno Millienne (porte-parole)
> ce que veux Marine Le Pen maintenant c'est faire tomber Emmanuel
Macron pour espérer une immunité présidentielle. Pitoyable.
Marc Fesneau (député,
président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> [Chute du gouvernement] C’est dans les mains de ceux qui ont fait le
choix du pire et de l’irresponsabilité. Il est encore temps de se ressaisir. Le
juge de paix sera mercredi ou jeudi matin. On va voir ceux qui ont par leur
vote la capacité ou non à rajouter du chaos à une situation difficile. (…)
La Gauche n'est pas obligée de voter une motion de censure. J’appelle une
partie de la gauche à s'extirper et à s'arracher de la domination, pour ne pas
dire tutelle de LFI.
> La coalition gouvernementale, est bien évidemment capable de parler avec les socio-démocrates, la gauche modérée et avec une partie des écologistes
> Marine Le Pen veut faire danser tout le monde avec ses 145 voix à l'Assemblée nationale, jouer la confusion et l'irresponsabilité. C’est extrêmement toxique.
Bruno Fuchs (député)
> Notre responsabilité, c’est de trouver des compromis, de rassurer les
Français et de leur apporter une vision ; pas de simuler des miracles.
L’échéance du procès de Marine Le Pen pousse le RN à se précipiter et dévoile
leur logique purement politicienne. Ni à droite ni à gauche les pas ne sont
faits aujourd'hui pour agir en responsabilité.
Maud Petit (députée)
> Je tiens à saluer le courage, l’esprit de responsabilité et le sens de
l’Etat dont a fait preuve le Premier ministre, Michel Barnier. Dans une
situation délicate, à tous points de vue. Sur ce projet de loi de Finances
Sécurité sociale, il s’est toujours efforcé d’échanger avec les différentes
composantes de l’Assemblée nationale afin d’obtenir un texte équilibré et
enrichi. Et il y est arrivé puisque depuis 14 ans, jamais une CMP pour un PLFSS
n’avait été conclusive ! Or, elle l’a été cette année. Au vu de la situation
économique actuelle de notre pays et les défis que nous devrions relever TOUS
ensemble au-delà des postures politiques, je trouve l’attitude de LFI et du RN
irresponsable et honteux le chantage fait par Marine Le Pen. Maintenant, que
chacun assume ses responsabilités.
Frédéric Petit (député)
> Je me demande vraiment comment bcp de collègues députés, que
j’apprécie et que je respecte sincèrement (surtout au PS), peuvent se vautrer
dans ce marasme de la censure à un tel moment pour notre pays ! Tout le monde
est absolument perdant : les Français, la France, l’Europe.
> Je n’avais pas le souvenir que « patriotes » voulait dire envoyer notre pays dans le mur. Je n’ai jamais cru à leur supposée normalisation. Je n’ai jamais cru à leur supposée montée en respectabilité. Je n’ai jamais cru à leur supposée montée en compétences. Populistes. Point.
> Faire sombrer la France dans une période de grande instabilité politique, économique et financière avec le vote d’une motion de censure à un moment où les foyers de tensions géopolitiques et géostratégiques se multiplient, ça me dépasse profondément. Quelle irresponsabilité…
> Le déplacement de Scholz à Kiev à quelques semaines des élections législatives anticipées du Bundestag fait de la question du soutien à l’Ukraine un thème central de campagne. Cette guerre en Europe et le destin de l’Ukraine ne peuvent pas être oubliés. La France et l’Allemagne doivent poursuivre et accélérer véritablement leur soutien. Au-delà des mots !
> [Opinion : «Tik Tok, bras armé de la
déstabilisation électorale en Roumanie»]
La Roumanie compte 18 millions d'électeurs, 9 millions de votants et 9 millions
d'utilisateurs de TikTok ! La place prépondérante de ce réseau social dans le
débat public roumain n'est plus à prouver et il ne s'agit pas ici de dénoncer
le fait que des politiques gagnent en notoriété à travers ce réseau social.
Qu'un inconnu sorte vainqueur d'une élection ne m'inquiète pas. Bien au
contraire, le renouvellement des élus et des idées est un gage de vitalité
démocratique.
Cependant, que des puissances étrangères s'immiscent dans des élections en
faisant « tourner » les fermes à trolls, en gonflant le nombre d'abonnés d'un
candidat pour qu'il monte dans les algorithmes et soit présent sur tous les
écrans des utilisateurs, représente un réel danger pour nos démocraties et le
libre arbitre des citoyens.
Ces réseaux et ces « blitz-campagnes » électorales sont sources de fragilités
démocratiques. Ils brouillent et embrouillent la conscience des citoyens, alors
que la démocratie repose avant tout sur des citoyens éclairés et responsables.
Or, on ne débat pas avec son écran dans la pénombre !
Il est désormais avéré que Tik Tok n'a pas respecté ses engagements vis-à-vis
de la loi roumaine et européenne et a pleinement participé à faire progresser
un message de défiance envers l'État et les institutions démocratiques
roumaines ainsi qu'un discours très favorable à l'impérialisme moscovite. C'est
la première fois qu'un pays semble réagir à une telle dérive, sans se payer de
grands mots. L'ampleur du choc et du décalage a peut-être provoqué pour la
première fois un réveil. Celui des institutions d'abord : la réaction de
l'autorité des médias roumaine ne s'est pas faite attendre. Elle a
officiellement dénoncé l'ingérence, par réseau social interposé. Celui de
certains citoyens ensuite : de nombreux électeurs ont décidé d'aller contredire
Georgescu directement sur Tik Tok, à l'issue du premier tour.
Nous devons réagir non seulement aux ingérences étrangères mais également face à l'abrutissement que cette communication politique impose pendant les campagnes. Des élections libres et équitables, clef de voute de l'engagement citoyen, ne doivent pas devenir le marigot trouble de passions égoïstes, flattées par des démagogues. C'est désormais le talon d'Achille de nos démocraties. Veillons-y !
> [Géorgie] Un jeune homme de 22 ans a été fracassé par la police géorgienne et est désormais dans le coma. De nombreux manifestants ont été lynchés après avoir été arrêtés. La police arrête à leur domicile des opposants. L’Europe ne peut pas rester muette ! Réagissons !
Isabelle Florennes (sénatrice, porte-parole du MoDem)
> [Budget] Ce que je me demande, et c’est le titre du livre de Jordan
Bardella, c’est ce que cherche vraiment le RN. (…) Marine Le Pen casse son
image de personne respectueuse des institutions qu'elle essaie de se construire
depuis plusieurs années en votant la motion de censure et mettra le chaos dans
les institutions.
> Nous, ce qu’on voudrait, c’est pouvoir voter et pouvoir assurer aux Français un budget.
> Michel Barnier a raison de parler à tous les groupes politiques pour trouver un compromis. Aujourd'hui, il faut trouver un équilibre avec les groupes politiques de l’Assemblée nationale.
> [Proportionnelle] Nous n’en serions pas là si elle avait été mise en place avant. (…) En 2017, nous nous sommes alliés au président sur la promesse de mettre plus de justice dans le vote des Français – c’est ce que réclament les Français. (…)Nous sommes, au MoDem, sur un modèle différent que celui que défend maintenant le RN, c’est-à-dire sur une proportionnelle intégrale avec une mise en place au niveau départemental ou régional.
● Parti radical
> [Communiqué: «Projet de loi de financement de la sécurité sociale : le
Parti radical en appelle à la responsabilité de chacun !] Le Premier
Ministre a décidé ce jour d’engager la responsabilité du Gouvernement sur le
projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2025.
Ce texte est issu d’un accord de la commission mixte paritaire, fait rare pour
des lois de finances, après avoir fait l’objet de la part du Gouvernement d’une
grande ouverture et écoute des différents groupes parlementaires.
L’usage du 49.3 était nécessaire pour doter la France d’un budget de la
sécurité sociale. Il en va de l’intérêt de notre pays et de nos concitoyens.
A chacun maintenant de prendre ses responsabilités, aux députés de voter en
conscience la censure ou pas, au risque de priver le pays d’un budget, de
renforcer gravement la défiance des marchés financiers qui provoquerait une
forte hausse des taux d’intérêt, et d’ouvrir une nouvelle phase d’instabilité
politique au détriment des nécessaires réformes à accomplir qu’attendent les
Français.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Bernard Guetta (député)
> En quoi était-il nécessaire d'ajouter la pagaille à la confusion?
Aucun Français n'en profitera. La France et l'Europe entière y perdront alors
que nous avons à relever les défis de Trump et faire face à Poutine.
L'irresponsabilité triomphe.