Voici une sélection, ce 1er décembre 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
désormais dirigé par Michel Barnier, nous ne reprenons que les propos des
membres centristes de celui-ci, c’est-à-dire de 13 d’entre eux; Le parti
Renaissance compte 12 de ses membres dans cette équipe gouvernementale mais
quatre d’entre eux sont des personnalités qui se revendiquent depuis toujours
de droite – Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Guillaume Kasbarian et Benjamin
Haddad – dont nous ne reportons donc pas les propos puisque la ligne politique
de ce gouvernement n’est plus centriste mais essentiellement droitiste]
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> La France soutient la volonté de l’Afrique d’obtenir 2 sièges de
membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, avec toutes les prérogatives
qui y sont attachées. C’est une condition nécessaire pour préserver la
légitimité de l’institution et la force du droit international.
Antoine Armand (ministre de l’Economie, des Finances et
de l’Industrie)
> L’agence Standard & Poor’s maintient la note de la France, mais
aussi sa perspective stable. C’est une bonne nouvelle, et c’est un
encouragement à poursuivre le rétablissement de nos finances publiques, engagé
dès le début du mandat du Premier ministre Michel Barnier. Nous visons autour
de 5 % de déficit en 2025, avant le retour sous les 3 % en 2029. La
France peut se désendetter et redresser sa trajectoire de finances publiques.
Mais la note de Standard & Poor’s résonne aussi comme un avertissement. En
cas de censure, l’instabilité politique nous fera basculer dans un autre monde
économique et financier. C’est aussi le message qui est exprimé. Le
Gouvernement ne doit pas être seul à l’entendre.
> Le débat à l’Assemblée s’est soldé par le rejet du projet de loi de finances. Il est maintenant discuté au Sénat qui le votera probablement après l’avoir fait évoluer. Il existe une voie de consensus qui permettra à la France de se doter d’un budget responsable. Mais ceux qui se disent patriotes et responsables ne peuvent pas, chaque jour, ajouter une nouvelle ligne rouge. Encore plus d’ailleurs lorsqu’ils ou elles ont occupé ou prétendent à des fonctions importantes dans le République.
> Pas de caricature mais pas de relativisme : aucune
analyse sérieuse ne peut exclure un impact considérable. Si le budget n’est pas
adopté, c’est une loi spéciale qui sera mise en œuvre pour prélever l’impôt.
Cette loi se contente de reconduire le cadre budgétaire de l’année passée. Mais
l’absence de budget aura au moins trois conséquences. D’abord des effets
mécaniques pervers pour les Français. À commencer par l’impôt sur le
revenu : comme il ne serait pas indexé sur l’inflation, son barème resterait
alors identique à celui de l’année 2024. 380 000 Français qui n’étaient
pas soumis à l’impôt le paieront. Plus globalement, plus de 17 millions de
contribuables verraient leur impôt sur le revenu augmenter. C’est mécanique.
Deuxième effet : toutes les urgences qui trouvent une réponse dans ce
budget seront laissées-pour-compte. Je pense d’abord au secteur agricole, qui
ne bénéficierait pas du soutien économique et financier immédiat, adopté par
ailleurs de façon consensuelle à l’Assemblée comme au Sénat. Je pense aussi au
secteur du logement, qui est en grande difficulté aujourd’hui, avec l’extension
du prêt à taux zéro qui est attendu par de nombreux Français qui souhaitent
devenir propriétaires. Les postes supplémentaires de policiers, gendarmes et
magistrats ne seraient pas ouverts.
Troisième effet : l’incertitude économique et financière, très forte, qui
pourrait rapidement placer la France dans une situation délicate par la hausse
des taux auxquels elle emprunte. (…)
Cette incertitude économique et financière peut menacer l’épargne des Français.
Leurs projets d’investissement, d’emprunt, pourraient être également compromis.
C’est très concret. Au fond, ceux qui croient viser le gouvernement en
empêchant l’adoption du budget ne se rendent pas compte que ce sont les
Français qui en paieront le prix, et qu’ils le paieront cher. On peut se
quereller, avoir des désaccords, être dans l’opposition, mais mettre en péril
le budget revient à cibler les Français. Tout le monde doit bien l’avoir en
tête.
> Le Premier ministre l’a redit en fin de semaine, nous ne rentrons dans aucun ultimatum. Le débat se poursuit au Sénat sur le budget. Notre responsabilité, c’est de faire aboutir ce texte en incluant les propositions des forces politiques du Parlement dès lors qu’elles sont faites en responsabilité. La hausse des taxes sur l’électricité au-delà du niveau d’avant crise a, par exemple, été supprimée, avec une proposition de compensation en face que nous allons discuter dès les prochains jours. Ce qui n’est pas constructif, c’est l’attitude de celles et ceux qui affichent des lignes rouges mouvantes, ou qui en ajoutent chaque jour de nouvelles. Est-ce parce qu’ils découvrent le budget au fil des débats ? J’appelle chacun à faire preuve de l’esprit de responsabilité qui consisterait à dire : même si nous ne sommes pas d’accord avec la totalité du budget, même si on ne soutient pas ce gouvernement, nous considérons que la France a besoin d’un budget, et donc nous ne nous voterons pas une censure qui affaiblirait le pays.
> Les cotisations sociales en France qui reposent sur les entreprises et les salariés, c’est près de 600 milliards d’euros. Les prélèvements obligatoires, 1 200 milliards d’euros. Nous sommes l’un des pays au taux de prélèvement obligatoire le plus important au monde. Donc, ce qui doit choquer, ce ne sont pas les allégements de cotisations, ou même les crédits d’impôt. Ce qui doit nous interpeller, c’est qu’on taxe encore trop en France.
> La retraite n’est pas une aide sociale, c’est d’abord le bénéfice du travail de toute une vie. Vous avez raison de rappeler qu’on a revalorisé les retraites de 5 %, qu’on a revalorisé le minimum contributif. Je pense que c’était important. Aujourd’hui, nous faisons aussi contribuer les retraités à l’effort, ce que nous n’avons pas fait pour l’impôt sur le revenu par exemple. Pourquoi ? Parce qu’on a besoin aussi de soutenir les actifs.
> L’inflation sur un an vient de s’établir à 1,3 %, un niveau très faible, parmi les plus faibles d’Europe. Alors que nous avons tourné la page de la crise, ce n’est pas le moment d’augmenter les prix. C’est toutefois une question centrale pour la France et l’avenir de son modèle de protection sociale. Soyons lucides, la quantité de travail dans notre pays ne suffit plus à le financer. C’est une question qu’il faudra ouvrir après l’adoption du budget, pour pouvoir remettre durablement la France dans la bonne direction financière.
> [Revenir sur l’échéance de 2035 de suppression du
moteur thermique] Je ne le crois pas et mes homologues européens non plus.
Pourquoi ? Parce qu’on est lancé dans une course de vitesse mondiale, à un
rythme vertigineux d’ailleurs, vers le véhicule électrique. Nos concurrents,
extra-européens et notamment asiatiques, sont déjà loin. Les constructeurs
européens ont consenti des investissements considérables pour passer du moteur
thermique à l’électrique. Et alors qu’ils entament ce virage, il faut qu’on les
soutienne. Je ne veux pas que l’Europe tombe dans ses travers classiques
consistant à réguler de manière excessive, et inflige des amendes sur des
constructeurs qui ne vendraient pas assez de véhicules alors qu’ils sont en
train d’investir dans la transition.
Dans le même temps, il faut davantage se protéger. L’Europe a mis en place des
droits de douane de 35 % sur les véhicules électriques chinois. Il faut
les maintenir et même aller plus loin en protégeant les usines de batteries
qu’on est en train de construire en Europe, en protégeant nos équipementiers.
Enfin, nous devons davantage accompagner la transformation du secteur. Avec par
exemple, la relance d’un fonds d’automobile, comme l’a annoncé le Premier
ministre vendredi. Pour reprendre l’image des « herbivores et des
carnivores » énoncée par le président de la République, c’est un secteur
où nous devons être beaucoup plus carnivores.
> [Bonus à l’achat d’un véhicule électrique] Je signale que certains de nos proches voisins éteignent complètement ces dispositifs. Malgré le contexte budgétaire contraint, nous gardons le bonus pour soutenir la demande. Certes, il est réduit, mais j’insiste sur le fait que là où des pays l’effacent, nous le gardons.
> L’automobile connaît une transformation absolument
gigantesque, mais je me bats pour l’emploi d’aujourd’hui autant que pour
l’emploi de demain. Face aux difficultés, nous allons nous battre pour chaque
site : en accompagnant les reconversions, en trouvant des repreneurs, en
renforçant la formation des salariés. Et pour soutenir l’industrie de demain,
ce budget prévoit 1,6 milliard d’euros d’aides à la décarbonation ;
c’est le bon moyen d’accompagner les investissements comme les giga-factories
de batteries. Si vous créez des emplois décarbonés en France, ils seront
durables.
Je ne céderai à aucun fatalisme : en matière budgétaire et économique,
c’est un poison rapide qui vous tétanise et qui résigne.
Savez-vous qu’au troisième trimestre 2024, l’emploi industriel a augmenté et
que 50 000 emplois nets ont été créés en France ? Ça ne veut pas dire
qu’il n’y a pas des annonces de suppression de postes. Ça ne veut pas dire que
ça ne nous préoccupe pas, mais ça veut dire qu’il n’y a aucune raison
aujourd’hui de lâcher. C’est au contraire maintenant qu’il faut se battre, et
c’est ce que je fais.
> Nous traversons une période de tension économique internationale qui vient d’Asie, des États-Unis mais aussi des grands pays émergents qui deviennent des acteurs prépondérants du commerce international. La concurrence est forte, agressive. Nous devons y faire face et la combattre lorsqu’elle est déloyale. Mais au lieu de nous flageller, regardons lucidement où nous nous situons dans cette compétition et continuons à développer les secteurs dans lesquels performer. Vous avez parlé de l’automobile, nous aurions pu évoquer l’acier, secteur en tension parce qu’il traverse des difficultés. Pour quelles raisons ? Parce qu’il est en pleine mutation. Abandonner des secteurs alors qu’ils sont en train de se transformer, n’est pas la solution. J’étais au Havre récemment pour annoncer 3 milliards d’investissements à l’horizon 2027 consacrés à la décarbonation du port. C’est majeur. La France débloque des investissements colossaux qui vont créer beaucoup d’emplois. Il faut en parler, non pas pour faire de la politique mais parce que le monde nous regarde et que l’Europe nous regarde. L’Europe doit savoir que la France est une terre attractive pour les investissements et l’emploi.
> Je redis qu’en l’état, le Mercosur : c’est non. Le
président et le Premier ministre se battent et nous demandent de nous battre au
niveau européen pour explorer toutes les options de façon à rejeter le Mercosur
en l’état. C’est un point qui n’est pas négociable. (…)
En principe, il ne faut pas craindre le commerce international. Lorsque les
accords sont bons, nous pouvons les signer. Cela se traduit par des créations
d’emplois, de la richesse pour les agriculteurs, les industriels, et
réciproquement pour nos partenaires. Mais dans le cadre du Mercosur, nous avons
un accord qui, en plus de ne pas préserver notre agriculture, ne respecte pas
les standards de l’accord de Paris. Nous ne pouvons pas construire des
relations déséquilibrées. C’est une question de souveraineté.
> Le premier axe, c’est de rétablir nos finances
publiques et de piloter correctement nos comptes. Si le budget passe, nous
suivrons les dépenses effectuées au mois le mois, au jour le jour.
Pourquoi ? Parce que la France n’est pas une entreprise, mais si elle
l’était, avec 3 000 milliards de dettes et une dépense qui augmente
chaque année, elle serait déjà bien plus rigoureuse en la matière.
Il faut donc que l’on progresse dans le suivi des dépenses tout au long de
l’année. J’ai lancé avec Laurent Saint-Martin un comité scientifique qui nous
fera des propositions. Des commissions à l’Assemblée nationale y travaillent.
Nous retiendrons les propositions les plus judicieuses parce qu’il n’y a pas de
pays attractif, pas d’économie saine, quand il n’y a pas de finances publiques
saines.
Le deuxième axe : la libération de l’économie, la libération de ceux qui
travaillent, que ce soient les TPE, PME, les indépendants, les artisans, les
micro-entrepreneurs. Le premier impôt que l’on peut alléger sur les
entrepreneurs, c’est la complexité administrative. La complexité administrative
est sans doute la moins spectaculaire, mais la plus paralysante des formes
d’imposition. C’est ce qui coûte du temps, qui coûte de l’argent, qui coûte de
l’énergie aux salariés, aux entreprises, aux administrations elles-mêmes qui en
sont souvent les premières victimes.
> La simplification doit être enclenchée au niveau
européen, devenu la première source de production normative. Le Premier
ministre l’a dit : sur la directive CSRD – réglementation sur le reporting
social et environnemental des entreprises –, nous devons évoluer vite et
assouplir les obligations demandées et les entreprises concernées. Nous devons
également créer un nouveau statut pour permettre aux entreprises de croître au
niveau européen. Aujourd’hui, quand un employeur s’interroge sur l’embauche d’un
onzième salarié il a peur car c’est souvent synonyme d’un surcroît de tâches
administratives et de contraintes réglementaires. On a déjà progressé, avec la
loi Pacte, la loi dite « Macron » en 2015 ; nous devons
poursuivre au niveau national et européen. Plus pratiquement encore, sous
l’autorité du Premier ministre, je proposerai, chaque mois, la suppression
d’une liste de normes sur les entreprises. Pas uniquement pour simplifier, mais
pour supprimer.
Troisième pilier, après celui des finances publiques et de la libération de
l’économie au quotidien : la défense de l’économie. Passer de la naïveté à
la fermeté. Il faut se défendre en matière de sécurité économique. Capitalisons
sur nos technologies, sur nos start-up les plus performantes qui sont à la
merci de prédateurs étrangers. À nous de les défendre en finançant mieux
l’économie. C’est le sens du projet de livret industrie. Ayons, en matière
industrielle, une ambition souveraine en nous appuyant sur des outils
efficaces : l’Agence des participations de l’État, la Caisse des dépôts,
la Banque publique d’investissements. L’État doit assumer d’avoir des
partenariats exigeants avec les entreprises ; il doit être présent pour
soutenir les technologies souveraines ou critiques pour le pays, ainsi que les
technologies d’avenir. J’ai lancé une réflexion sur les participations de
l’État et sa doctrine d’investissement. Elle est plus que jamais nécessaire,
parce que c’est ainsi qu’on réussira la transition écologique, et qu’on
s’assurera que la France reste elle-même et reste forte.
Astrid Panosyan-Bouvet (ministre du Travail et de l’Emploi)
> Depuis la nomination du gouvernement nous avons deux priorités : le
redressement des finances publiques et le compromis.
> Une bonne politique économique ne peut pas être dissociée de la situation financière d’un pays.
> Le Ministère du Travail est un ministère social, mais aussi économique. Le sujet aujourd’hui c'est de réfléchir à comment répondre au mieux aux besoins des entreprises.
> Une censure du gouvernement provoquerait un risque d’instabilité politique qui pourrait précipiter une crise financière.
> Ma conviction c’est que les grandes transformations ne se feront pas contre mais avec les Français et surtout grâce à eux. La question des retraites est celle du rapport au travail. Les travailleurs ne veulent plus d'un bonheur différé qui serait la retraite, ils veulent l'amélioration du travail ici et maintenant.
> Les aides perçues par les travailleurs diminuent quand le salaire augmente. Résultat : augmenter de 100 euros le revenu disponible d’une femme au SMIC à temps plein, locataire, élevant seule ses deux enfants, coût 770 euros à son employeur. Ce n’est pas acceptable.
Laurent Saint-Martin (ministre auprès du Premier
ministre, chargé du Budget et des Comptes publics)
> Prendre le risque d’une absence de budget : 3 fois perdant !
- Perdant sur la capacité à protéger le pouvoir d’achat des Français ;
- Perdant pour le redressement des comptes ;
- Perdant sur le coût de la dette avec un choc de taux sur les marchés.
> L’absence de budget, c’est perdant sur le choc financier sur les marchés, c’est perdant sur la capacité à protéger le pouvoir d’achat de nos concitoyens et c’est perdant pour le redressement des comptes.
> Aujourd'hui, le Parti socialiste voudrait détricoter quand ils ont eu le courage et la responsabilité de le faire à l'époque. C'est inouï de posture politique. Le PS a-t-il renoncé à la retraite par répartition ?
> [Proposition d'abrogation de la réforme des retraites de LFI] On ne saurait évacuer en 3 heures ce qu'il a fallu des mois de concertation et des centaines d'heures d'examen pour construire.
Maud Bregeon (porte-parole du Gouvernement)
> Ceux qui censureraient le gouvernement et feraient tomber le budget
affaibliraient considérablement notre pays et en porteraient la responsabilité.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie,
des Finances et de l’Industrie, chargé de l’Industrie)
> La France face aux défis de la réindustrialisation.
- La France est le pays le plus attractif d’Europe pour les investissements
étrangers depuis cinq ans.
- Avec plus de 400 ouvertures ou extensions d’entreprises depuis 2022,
l’industrie française continue de se développer et d’attirer des capitaux
internationaux.
- Des emplois industriels qui soutiennent nos territoires Depuis 2017, plus de
130 000 emplois industriels ont été créés dans toute la France.
- De nouvelles opportunités se créent dans des secteurs stratégiques, des
grandes agglomérations aux territoires plus ruraux.
- Des secteurs en transformation L’industrie évolue, notamment dans
l’automobile, la sidérurgie et la chimie. Ces mutations sont l'occasion de
repenser la compétitivité de nos industries et d’intégrer de nouvelles
technologies pour une production plus durable.
Réussir la reconquête industrielle : notre ambition commune La reconquête
industrielle se construit autour de trois axes. Nous mettons en place des
solutions pour accompagner les entreprises et les salariés face aux défis
actuels.
- Axe 1 : Mieux accompagner les entreprises et les salariés
- Axe 2 : Soutenir les entreprises en restructuration Les entreprises peuvent
bénéficier des services de l’État pour mieux faire face aux restructurations. Les
Commissaires aux restructurations et prévention des difficultés des entreprises
(CRP) sont là pour les accompagner.
- Axe 3 : Anticiper l’avenir avec des investissements dans l’innovation.
L’innovation est au cœur de notre stratégie industrielle pour préparer
l’avenir.
Cela inclut les investissements dans les technologies de demain, comme
l’intelligence artificielle, la robotique et la transition énergétique.
Ensemble, pour une industrie plus forte et durable L’industrie est une chance
pour notre pays et pour notre avenir. Ensemble, nous continuerons à soutenir
son développement. L'avenir industriel de la France passe par des choix
audacieux et une grande mobilisation collective, de l’État aux entreprises.
> En ce Black Friday, je suis heureux de parler d'affichage environnemental des textiles. Ce nouveau marquage, basé sur un système de points, permettra aux consommateurs de connaître l'impact écologique d'un produit en un coup d'œil. (…) J’espère que les fabricants s’engageront rapidement dans cette démarche pour valoriser leur responsabilité écologique.
Olga Givernet (ministre déléguée auprès de la ministre de
la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des
risques, chargée de l’Energie)
> La France, aux côtés de plus de
100 pays, exige un traité mondial contre la pollution plastique juridiquement
contraignant, ayant un vrai impact sur la santé publique et préservant la
biodiversité. Pas de place pour un traité fantoche ! Chaque pays doit agir, pas
bloquer.
> La France ne se résoudra pas à des demi-mesures dans la lutte contre la pollution plastique. (…) Dans les négociations du traité contre la pollution plastique, la France, soutenue par l'UE, adoptera une position ferme, en particulier sur la réduction de la production de plastique et sur l'élimination des substances dangereuses.
> La France s’est
engagée dès le début pour un traité mondial contre la pollution plastique. Mais
ce soir, je suis déçue que nous n’ayons pas encore trouvé un consensus.
Ce que la communauté internationale attend de nous : des actions concrètes pour
endiguer le fléau plastique. Notre objectif:
- Réduire la production de plastique
- Éliminer les produits dangereux
- Mettre en place une gestion efficace des déchets À Busan, une centaine
d’États ont exprimé leur volonté d’un traité ambitieux et contraignant
juridiquement. Oui, des progrès ont été réalisés à Busan, mais il reste encore
beaucoup à faire.
À Busan, nous avons entendu des positions diverses, parfois opposées. Mais
chaque voix compte. Ces discussions sont cruciales pour trouver un compromis
efficace et opérationnel. Aujourd’hui, il est plus que jamais nécessaire
d’intensifier les négociations et de dépasser les blocages.
Les défis sont immenses, mais l’urgence est claire : la pollution plastique
touche tous les écosystèmes. La communauté internationale attend des
engagements forts.
Nous souhaitons clairement un traité ambitieux avant le Sommet des océans à
Nice en juin 2024. Ce n’est qu’ensemble, avec l’implication de tous les États
et un engagement politique fort, que nous réussirons à faire de ce traité une
réalité.
> Aujourd’hui, 81% des produits plastiques deviennent des déchets en moins d’un an, et seulement 9% sont recyclés à l’échelle mondiale. Il est urgent d’encadrer tout le cycle de vie du plastique. C’est ce que je défends ici à Busan où ont lieu les négociations pour un traité contre la pollution plastique.
> La pollution plastique est un fléau mondial : d’ici 2040, la production pourrait atteindre 736 millions de tonnes par an. À Busan, je représente la France pour obtenir un traité ambitieux et réduire la production de plastique à la source.
> La Micronésie subit l’assaut de la pollution plastique, menaçant ses écosystèmes. Cela montre qu'un traité contre le plastique est plus urgent que jamais !
> Nous savons que nous pouvons compter sur les ONG pour nous aider à mener notre combat pour un monde sans plastique ! Rencontre avec celles et ceux qui mènent la lutte pour un traité mondial fort sur le plastique. La France est pleinement engagée à leurs côtés. On va jusqu’au bout !
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Je crois en nos institutions. Je crois en la politique. Je crois en la
capacité de ceux qui s’engagent à assumer pleinement leurs responsabilités.
Travaillons collectivement, plutôt qu’une censure qui ne créerait que de la
déstabilisation.
> Ni ultimatum, ni chantage. La censure du gouvernement est extrêmement grave, il ne faut pas la mésestimer. Il faut continuer à discuter et à négocier, j’encourage le gouvernement à dialoguer avec les députés. Chacun doit être entendu, chacun doit prendre ses responsabilités.
> Défendre des idées radicales ne justifie pas de les porter de manière radicale. Le chahut, les invectives, n'auront jamais leur place dans l'hémicycle.
> Je déplore la dégradation du débat à l’Assemblée nationale. L’hémicycle doit rester le lieu de la confrontation des idées, pas celui des affrontements physiques. Je proposerai des sanctions au Bureau.
> Je suis opposée aux modifications souhaitées pour l’AME. Elle répond à un impératif de santé publique et elle incarne nos valeurs d’accueil et d’humanité. Travaillons à l’améliorer si nécessaire, mais ne la remettons pas en cause pour des raisons idéologiques, dogmatiques ou électoralistes.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Elisabeth Borne (députée, ancienne Première ministre)
> Le RN qui dit blanc le matin et noir le soir, est de mauvaise foi. C'est
grave d'envisager de censurer le gouvernement dans ce contexte.
> Je serai opposée à la suppression de l’AME. Appliquons d'abord la loi qui a été promulguée en début d'année.
Aurore Bergé
(députée)
> Il y a ceux qui mesurent
l'impact délétère d'une censure et le disent. Nous devons à nos agriculteurs de
ne plus perdre une minute. Les lois EGALIM fonctionnent, elles doivent
s'appliquer au niveau européen.
Roland Lescure
(député)
> La R5 électrique est fabriquée à Douai, en France. 80% des équipements
sont fabriqués par des sous-traitants français. Cela montre qu’on peut le
faire. Nous devons continuer à accompagner le secteur, et tous ses salariés,
sur la voie de la transition.
Sylvain Maillard (député)
> Le budget est parfait ? Non ! Devons-nous être responsable ? Oui !
Censurer le gouvernement serait une faute politique et une trahison des
Français.
> Soyons à la hauteur du moment politique que nous traversons. Avec l'ex-majorité présidentielle, les LR, les socialistes, retrouvons-nous autour d'un projet de préservation de notre modèle sociale, d'assurance que le travail paie plus, de souveraineté et de réindustrialisation.
> Avec un vote de censure le RN cherche à mettre le pays dans un chaos financier.
> Tous les pays européens ont choisi en responsabilité d’augmenter l’âge de départ à la retraite. Mais les Insoumis, en bons irresponsables, veulent abroger 10 ans de réformes, sans solution pour financer les pensions ! Nous ne les laisserons pas couler notre système par répartition.
Jean-René Cazeneuve
(député)
> Le comportement de Nicolas Tourquois est inacceptable. Mais il faut
mesurer la somme des menaces, insultes, intimidations orchestrées
industriellement par LFI dans l'hémicycle et sur les réseaux sociaux tout au
long de la journée...
Olivia Grégoire
(députée)
> Vous me trouverez toujours à vos côtés pour favoriser la croissance de
nos TPE PME et simplifier la vie de nos entrepreneurs. C’est ce que nous devons
à tous ceux qui ne baissent jamais les bras mais se retroussent les manches
pour faire vivre notre économie.
Prisca Thevenot
(députée)
> Les Insoumis savent très bien ce qu’ils font ! Simulation de lynchage,
organisation de cyber harcèlement, campagnes de fausse dénonciation… le climat
de violence qu’ils créent dans notre pays a des conséquences lourdes pour ceux
qui s’engagent et qui ne pensent pas comme eux.
● MoDem
Frédéric Petit (député)
> L'impérialisme russe doit être vaincu en Ukraine, au Belarus et
en Géorgie. Tant de civils tués, battus et opprimés par le Kremlin et ses
sbires... L'Europe ne peut plus regarder ailleurs, notre avenir est en jeu.
Luttons pour nos libertés et nos valeurs !
> Les Géorgiens sont fatigués et résignés ? Non ! Ils sont debout et rassemblés dans les rues depuis 3 jours contre ce pouvoir politique pro-russe et mafieux qui veut les faire dévier de leur chemin vers l’Europe ! Soutenons-les, ne lâchons rien !
● Propos collectifs
> [Tribune co-signée par Aurore Bergé, Nicole Belloubet et Frédéric
Valletoux: « Notre programme d’éducation à la vie affective et sexuelle est
pragmatique et concret »]
Nous sommes à un moment décisif. La manière dont nous éduquons les enfants et
adolescents à la vie affective, relationnelle et à la sexualité (Evars)
détermine la société que nous construisons. Face au fléau des violences
sexuelles, à l'exposition toujours plus précoce aux contenus pornographiques et
à l'influence des stéréotypes de genre, l'éducation est une réponse nécessaire.
C'est tout sauf de la propagande ou de l'idéologie. Ce sont les briques que
nous posons pour une culture de l'égalité et du respect.
Éduquer, c'est prévenir
Que voulons-nous pour nos enfants ? Qu'ils grandissent dans l'ignorance ou
qu'ils soient outillés pour comprendre, se respecter et se protéger ? Chaque
jour, des victimes - souvent des enfants et des adolescents - subissent le
poids de nos défaillances éducatives : agressions, harcèlement, violences
psychologiques, physiques ou sexuelles. Ne nous leurrons pas : la nature a
horreur du vide. Ce que nous refusons de transmettre par l'éducation scolaire
est comblé par d'autres influences, et pas toujours les meilleures.
Aujourd'hui, ce sont les contenus pornographiques qui s'imposent comme le
premier vecteur d'éducation sexuelle de nos adolescents. Ils transmettent des
représentations erronées, violentes et stéréotypées des relations. Or, en
l'absence de cadres clairs et structurés, ces images deviennent des références.
Les études sont nombreuses à le démontrer. La solution ? Remplir ce vide
éducatif par un programme progressif, complet et adapté aux réalités des
jeunes.
Un plan ambitieux et nécessaire
Le programme que nous avons construit n'a rien d'idéologique : il est
pragmatique et concret. De la maternelle au lycée, il suit les étapes du
développement de l'enfant et de l'adolescent. À la maternelle, il s'agit
d'enseigner aux enfants la notion de consentement, savoir dire non et faire
respecter le non, d'évoquer leurs émotions et de respecter leur intimité. À
l'école élémentaire, nous approfondissons ces notions, introduisant la
diversité des sentiments et des structures familiales, tout en luttant contre
les stéréotypes qui contreviennent à l'égalité entre les femmes et les hommes.
Alimenter des fantasmes, surfer sur les inquiétudes des parents, c'est saboter
un travail essentiel.
En classe de quatrième, nous plongeons dans les réalités physiologiques et
émotionnelles de la sexualité, en abordant tant l'amour que la reproduction.
Nous parlons de santé sexuelle, des douleurs gynécologiques, de la prévention
des infections sexuellement transmissibles (IST), et de comment effectuer des
choix éclairés. En troisième, les élèves doivent apprendre à reconnaître les
violences. Il est clairement affirmé que les victimes ne sont jamais
responsables des violences qu'elles subissent.
Passons au lycée. C'est là que le programme prend toute son ampleur. Les enjeux
contemporains sont abordés, comme l'impact des réseaux sociaux sur l'image et
l'estime de soi, mais aussi la nécessité de développer un rapport responsable à
la sexualité. Les adolescents doivent pouvoir gérer leurs émotions et agir en
toute conscience. De quoi avons-nous peur ? Préférons-nous que nos adolescents
soient pollués par des représentations violentes, sexistes et hypersexualisées
? Ce programme est une boussole, un outil pour naviguer dans un monde complexe
et parfois dangereux.
La responsabilité de l'État
Un ministre ne devrait jamais contribuer à propager de fausses informations.
Surtout pas sur un sujet aussi sensible. Alimenter des fantasmes, surfer sur
les inquiétudes des parents, c'est saboter un travail essentiel. Lorsque l'État
parle, il doit s'appuyer sur des faits, des études scientifiques et des données
solides. Tout autre discours relève de l'irresponsabilité. Face à l'importance
de ce sujet, l'État a un rôle crucial à jouer. Ce n'est pas seulement une
question de volonté politique, c'est une obligation envers les générations
futures.
Dans chaque école, dans chaque classe, ce programme doit pouvoir être mis en
œuvre. Cela suppose de fournir des moyens adaptés, de former les enseignants,
mais aussi de garantir un climat de sérénité autour de son déploiement. Et
pourtant, certains aujourd'hui vont jusqu'à se réjouir que nos enseignants
renoncent à enseigner et délivrer des savoirs.
Des attaques infondées, une réponse déterminée
Les opposants à ce programme utilisent des mots comme « théorie du genre » pour
semer le doute et la confusion. Cette expression n'est pas inscrite dans le
programme ! L'éducation, loin d'être une menace, est le remède à ces fantasmes.
Nous ne devons pas céder à ces pressions. Oui, l'éducation à la vie affective,
relationnelle et à la sexualité éveille des débats, mais ceux-ci ne doivent pas
freiner sa mise en œuvre. Les attaques que subit ce programme ne doivent pas
nous détourner de notre objectif : protéger nos jeunes et leur offrir les
outils de compréhension pour devenir des adultes épanouis, respectueux et
responsables.
Émancipation et avenir
En tant que citoyens, parents, responsables politiques, nous nous engageons
pour nos enfants et leur avenir. Cet avenir passe par l'ancrage du respect et
de l'égalité, le refus de toute violence, le droit à l'information, la liberté
des choix éclairés, l'émancipation, l'affirmation de l'intégrité des corps.
Nous n'avons plus de temps à perdre.