Pour bien comprendre
quel personnage les Américains ont réélu le 5 novembre, il convient de rappeler
ce qu’il est et ce qu’il a fait.
Pour ne pas faire une
liste sans fin de tous ses travers et incompétences ainsi que ses agissements
pour certains hors-la-loi, disons simplement qu’ils ont donc choisi quelqu’un
qui veut se comporter comme un dictateur dès le premier jour de son mandat, qui
est un fan de dictateurs en place et ne cache pas son admiration pour Hitler et
qui a fomenté un coup d’Etat lorsqu’il a été battu en 2020.
Mais, pour bien
comprendre l’état de la société et de la démocratie américaines, il convient de
ne pas oublier que ces mêmes Américains ont déjà vécu quatre années de
présidence Trump, qu’ils l’ont chassé du pouvoir en donnant plus de 81 millions
de voix au démocrate Joe Biden qui l’a emporté avec une avance de plus de 7
millions de voix puis, sachant ce qu’il est et ce qu’il se propose de faire lui
ont donné une majorité de voix avec une avance qui devrait tourner autour de 3
millions de voix sur Kamala Harris (les résultats définitifs ne sont pas encore
disponibles).
Encore plus terrible,
à l’inverse de son ami Poutine – ou plutôt son débiteur –, qui vient de le
féliciter pour son élection, Trump n’a pas eu besoin de la truquer pour
l’emporter!
Oui, voilà la réalité,
sèche, brute et terrifiante pour l’avenir de la liberté aux États-Unis mais
aussi dans les autres pays démocratiques tentés de les suivre sur cette voix
comme en France.
L’élection de Trump
est une sorte de claque à la démocratie, un affront, une insulte aux valeurs qu’elle
est sensée défendre en ce 21e siècle.
Et tout cela vient du
peuple…
L’onction du suffrage
universel à un adversaire de la démocratie républicaine n’est pas une
nouveauté.
Mais les précédents
font froid dans le dos quand ils ont pour nom Hitler ou Mussolini.
Aujourd’hui, c’est
dans la plus vieille démocratie de la planète que cela se produit.
