► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Discours au Sommet de la
Communauté politique européenne] [C’est le] cinquième Sommet de la Communauté politique européenne, dans un
format qui est à mes yeux plus important que jamais, celui d'une Europe
géographique, politique, où les gouvernements de nos peuples sont ici
représentés, avec les grandes organisations de coopération que nous avons
décidées pour nous-mêmes et auxquelles nous adhérons.
Et donc c'est un format qui, évidemment, ne concurrence pas l'Union
européenne, qui ne concurrence pas l'OTAN, mais qui est, dans sa propre
géographie, sa cohérence historique, civilisationnelle et politique.
L'histoire, au fond, de cette communauté politique européenne est à
écrire.
On a tous des différences de sensibilité, mais à coup sûr, nous avons des
intérêts communs. Et je crois que c'est le bon lieu pour le faire, celui d'une
grande Europe où, justement, l'histoire a pu nous diviser, en particulier
l'histoire du 20e siècle, séparer, ou écrire des pages différentes. La
question, c'est est-ce qu'on veut écrire une page commune de la grande Europe
au 21e siècle ? Moi, j'y crois très profondément. Et donc je crois que c'est
ici que l'unité stratégique géopolitique doit s'écrire. Et le moment que nous
vivons est le bon.
La guerre est revenue sur le sol européen, en Ukraine. Des tensions et des
conflits existent entre certains membres, Arménie et Azerbaïdjan. Nous avons
des phénomènes qui bousculent nos sociétés, des grands risques terroristes qui
ont touché beaucoup de nos pays, encore ces derniers mois. Nous avons tous à
faire face à des phénomènes de migration illégale qui bousculent nos sociétés.
En même temps, nous sommes des économies ouvertes qui, depuis des décennies, se
sont construites sur un modèle d'ouverture, dont on continuera à avoir besoin.
Nous avons le défi, évidemment, climatique, technologique et une géopolitique,
on le voit bien, où on a deux blocs, les États-Unis d'Amérique d'un côté et la
Chine, qui, avant tout, recherchent leurs intérêts propres et décident d'être
beaucoup moins, l'un et l'autre, complaisants avec les règles internationales,
ou en tout cas respectueux de ces dernières.
Comme plusieurs, j'ai eu l'occasion hier d'avoir le Président élu, Donald Trump,
qu'on est quelques-uns autour de cette table à avoir connu il y a 4 ans de cela
dans ses précédentes fonctions, je l'ai félicité, mais, au fond, moi, je trouve
que notre rôle ici, au sein de l'Union européenne, ce n'est pas de commenter
l'élection de Donald Trump, de savoir si c'est bon ou pas bon. Il a été élu par
le peuple américain et il va défendre l'intérêt des Américains. Et c'est
légitime et c'est une bonne chose.
La question, c'est : est-ce que nous, on est prêts à défendre l'intérêt des
Européens? C'est la seule question qui nous est posée. Et moi, je pense que
c'est notre priorité. Et donc, ça ne doit être ni dans un trans-atlantisme qui
serait naïf, ni dans la remise en cause de nos alliances, ni non plus dans un
nationalisme étriqué qui ne nous permettrait pas de relever ce défi face à la
Chine et aux États-Unis d'Amérique. C'est un moment de l'histoire pour nous,
Européens, qui est décisif.
Au fond, la question qui nous est posée : voulons-nous lire l'Histoire
écrite par d'autres, les guerres lancées par Vladimir Poutine, les élections
américaines, les choix faits par les Chinois en termes technologiques ou
commerciaux, ou est-ce qu'on veut écrire l'Histoire ? Et moi, je pense qu'on a
une force pour l'écrire. Nos économies sont fortes, nos pays ont des systèmes
de défense sophistiqués, et on représente quelque chose.
L'Union européenne, c'est 449 millions d'habitants avec ses 27 pays, et la
Communauté politique européenne, c'est plus de 742 millions d'habitants. Si on
décide d'avoir conscience de ce qu'on représente géopolitiquement,
commercialement, c'est une puissance inouïe. Il n'y a aucun marché de 742
millions d'habitants aussi uni par l'histoire, des intérêts, des valeurs que
nous, autour de cette table ; aucun. Si on se réveille et qu'on décide au fond
de ne pas disparaître géopolitiquement et de ne pas être le marché
d'ajustements des autres puissances économiquement et commercialement.
Pour moi, ce moment, c'est celui où on décide d'agir, de défendre nos intérêts
nationaux et européens en même temps, de croire dans notre souveraineté et
notre autonomie stratégique, et de dire au fond « on n'a pas envie simplement
d'être des clients, d'être un marché qui est pris, de déléguer en fait à
d'autres notre économie, nos choix technologiques ou notre sécurité, mais on
veut pleinement se saisir de la question de la paix sur notre sol, de notre
prospérité et d'autres modèles démocratiques ».
Pour moi, c'est ça les 3 défis de la communauté politique européenne qu'on a à
discuter ensemble. La paix, Volodymyr Zelensky vient de le dire, c'est aider
l'Ukraine à résister face à la guerre d'agression russe. Il peut y avoir des
différences de sensibilité autour de cette table. Mais moi, j'ai une conviction
profonde, notre intérêt est le même. Notre intérêt, c'est que la Russie ne
gagne pas cette guerre et quel que soit, encore une fois, ce que pensent les
uns et les autres ici ou les peuples. Parce que si elle gagne, ça veut dire
qu'il y a à nos frontières une puissance impériale, à laquelle on dit « vous
pouvez être expansionniste ». Je ne vois pas qui peut être en tranquillité
autour de cette table si on laisse faire ça.
De la même manière, je pense qu'il est très important de tout faire pour bâtir
un accord entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, et j'espère que le traité de paix
pourra être signé. Et au fond, notre paix, notre sécurité, elle s'inscrit si
nous, Européens, nous savons dire : « Nous ne voulons plus d'impérialisme et
nous ne voulons plus de révisionnisme des frontières sur notre continent. » Ce
message est fondamental et c'est vraiment un message d'intérêt.
Au-delà de ça, il y a bâtir notre Europe de la défense, faire de l'Europe un
espace de sécurité. Alors, l'Union européenne a fait énormément de travail ces
dernières années, on en a encore beaucoup à faire pour financer, pour
construire. L'OTAN a évidemment un rôle pilier, au fond, clé, et au sein de
l'OTAN, nous, Européens, nous voulons jouer notre rôle. Ce pilier européen de
l'OTAN n'a rien à retrancher à l'Alliance, mais il y a le fait qu'il y a eu un
réveil stratégique que nous devons assumer, nous, Européens, on n'a pas à
déléguer pour l'éternité notre sécurité aux Américains. Et je crois que c'est
important aussi d'envoyer le message que nous sommes maintenant des
fournisseurs de solutions de sécurité.
Et donc, qu’on a autour de cette table, qu'on soit membre ou pas de l'Union
européenne, à produire, à assumer une préférence européenne dans cette
production industrielle, à bâtir des choix, à s'appuyer sur l'interopérabilité
de l'OTAN, mais aussi parfois accepter qu'on n'aura pas toujours le même agenda
que nos alliés, ce qui ne remet pas en cause ces alliances, mais de dire que
nous, nous avons des solutions de sécurité à apporter, tout particulièrement à
notre voisinage, aujourd'hui sur le flanc Est, peut-être demain sur le flanc Sud
ou que sais-je. Et à cet égard, je pense qu'il faut développer au sein de la
Communauté politique européenne une culture commune.
Il y a quelques années, on avait bâti l'Initiative européenne d'intervention.
Il y a une douzaine d'États qui sont autour de la table qui y participent. Elle
est complètement intergouvernementale. Et moi, je voudrais inviter tous les
collègues qui sont prêts à s'y joindre et qui ne sont pas membres de l'UE à s'y
joindre. Élargissons à l'échelle de la Communauté politique européenne,
l'Initiative européenne d'intervention pour bâtir des solutions d'intervention
commune sur des théâtres d'opération. C'est ce qui nous a permis de faire
AGÉNOR, ce qui nous avait permis d'intervenir au Sahel et essayons
d'avancer.
Je crois aussi qu'ici, nous avons la possibilité de bâtir des solutions très
concrètes pour lutter contre les filières clandestines d'immigration. On a
construit des solutions très robustes en européens, comme le Pacte asile
immigration. Il y a des solutions très robustes qui sont construites avec des
pays de transit ou d'origine pour prévenir les mouvements ou aider au retour
mais la coopération au sein de la Communauté politique européenne sur les
questions migratoires est un surcroît d'efficacité parce que nous couvrons tous
les chemins de la migration. Et quand Keir Starmer a un problème justement
migratoire avec ce qu'on appelle « les small boats », ce n'est pas
simplement un problème bilatéral franco-britannique, c'est un problème qui
touche toute l'Europe et qui commence soit par les routes du Sud, soit par les
routes de l'Est. En fait, nous sommes tous ici en capacité d'y apporter une
solution.
Deuxième élément : sur la croissance et l'innovation, moi, je suis convaincu
que nous devons faire beaucoup plus. On aura l'occasion d'y revenir dans le
Sommet informel entre membres de l'Union européenne. Le rapport Draghi a donné
une feuille de route très claire. Ursula von der Leyen, dans ce qu'elle a
porté, l'a dit aussi. Nous le croyons à plusieurs ici autour de cette table. On
a besoin d'une Europe qui simplifie ses règles, qui va beaucoup plus vite, qui
est sur les clean tech, l'intelligence artificielle beaucoup plus forte, qui
renforce sa compétitivité par l'innovation, et qui aussi, je le crois,
redéveloppe son marché intérieur, c'est-à-dire d'investir sur son propre
marché, pas faire simplement un marché qui est ouvert à tous les vents. Parce
que quand on regarde les choses, on a une demande intérieure européenne qui
s'est effondrée ces dernières années. Mais cette stratégie a aussi sa
pertinence au sein de la communauté politique européenne.
Et moi, je pense qu'on doit essayer maintenant de bâtir, entre tous les pays
qui sont là, de la Norvège au Royaume-Uni jusqu'au pays des Balkans occidentaux
ici présents et au Caucase, une vraie intégration énergétique. Si on sait bâtir
une grande Europe de l'électricité, on arrive à traiter beaucoup de sujets,
d'abord d'interconnexions que tu as évoquées, mais de compétitivité prise par
l'énergie. Ce qui aujourd'hui fait du mal à tous les Européens, touche les
foyers et touche nos entreprises, c'est le prix de l'énergie. Or, il y a tant
de nos pays qui produisent du renouvelable à peu de prix. Il y a d'autres pays
qui ont un modèle nucléaire. Le problème, c'est que nous sommes fracturés sur
le plan de l'intégration de notre modèle électrique. Faire une grande Europe
électrique, financer cela, c'est intégrer d'ailleurs davantage l'Union
européenne elle-même, c'est faire le lien avec des pays qui ont choisi d'autres
chemins, mais qui ont des modèles formidables, qui croient aussi à la
transition, et c'est faire une Europe plus décarbonée et plus compétitive. Et
donc je pense que là, on a un autre sujet, après le sujet défense pour notre
communauté politique européenne, c'est vraiment de faire de cette Europe un
espace électrique beaucoup plus fort.
En même temps, je suis convaincu qu'on doit aussi clarifier notre agenda,
c'est-à-dire assumer un agenda de sécurité économique commune. Ce qu'on a su
faire quand il y avait un commerce mondial qui était faussé par des
sur-subventions de certains pays tiers, on doit l'assumer en européens. On doit
arrêter d'offrir en quelque sorte le visage d'un supermarché ouvert à tous les
vents. Si on croit dans notre avenir géopolitique, on doit dire, ces 700
millions d'habitants et de consommateurs que sont les membres de la Grande
Europe, ils ont des intérêts communs, ils veulent être ouverts, ils veulent
qu'il y ait des investissements directs étrangers qui viennent de partout. Mais
ils veulent dans leur commerce être respectés bien davantage, être unis et
défendre leurs intérêts.
Enfin, la démocratie, je pense que ce qu'on vient de vivre ces dernières
semaines, montre que le modèle démocratique européen est lui-aussi un sujet de
prédation. En Géorgie, comme en Moldavie, il y a eu plusieurs attaques, des
attaques cyber, de l'achat de votes, des manipulations. Tous les observateurs
l'ont montré. Je veux ici féliciter Maia Sandu pour sa réélection, et on aura
l'occasion tout à l'heure de le faire, et j'espère très fortement — je le dis
au Premier ministre qui est avec nous — que la Géorgie va confirmer son choix
européen et celui aussi d'un modèle démocratique. Mais soyons lucides, notre
modèle de démocratie libérale, ouvert, est un sujet de prédation pour d'autres
puissances qui n'ont pas le même agenda, qui veulent nous diviser. Les États
baltes ici présents savent aussi combien ils sont attaqués au quotidien par des
attaques cyber, par de la manipulation d'informations. On doit assumer un
agenda de protection de nos démocraties, de nos règles démocratiques, de la
forge de l'opinion publique, de la manière dont nos concitoyens forment leurs
opinions pour pouvoir ensuite voter librement. Parce que si nous devenons le
théâtre de propagande extérieure parce que nous sommes naïfs et on considère
juste que la démocratie, c'est offrir des infrastructures mais pas s'occuper de
la régulation du contenu, les démocraties libérales seront balayées. Et vous le
voyez, au fond, qu'il s'agisse de notre sécurité ou de notre défense, de notre
économie et de notre modèle de prospérité, de notre démocratie, nous avons à
bâtir un agenda positif extrêmement ambitieux si nous prenons conscience de ce qu'est
la grande Europe qui est autour de la table, une puissance géopolitique sans
égale.
Simplement, nous ne nous assumons pas jusqu'alors comme une puissance
pleinement indépendante. On pense qu'il faut déléguer notre géopolitique aux
États-Unis d'Amérique, qu'il faut déléguer notre modèle de croissance à nos
clients chinois, qu'il faut déléguer notre innovation technologique aux
américains. Ce n'est pas la meilleure idée. Je pense qu'on peut reprendre le
contrôle si on décide, sur la décennie qui vient, de bâtir, pas simplement au
sein de l'Union européenne, mais ici. Au fond, pour moi, c'est simple, le monde
est fait d'herbivores et de carnivores. Si on décide de rester des herbivores,
les carnivores gagneront et nous serons un marché pour eux. Je pense qu'au
moins, ce serait pas mal de choisir d'être des omnivores. Je ne veux pas être
agressif, je veux juste qu'on sache se défendre sur chacun de ces sujets. Mais
je n'ai pas envie de laisser l'Europe comme un formidable théâtre habité par
des herbivores que des carnivores, selon leur agenda, viendront dévorer.
Assumons cela. Voilà. C'est pour ça que je crois beaucoup à ce format-là.
Je remercie Monsieur le Premier ministre de nous accueillir et je pense qu'en ce lendemain d'élection américaine, nous nous devons d'être lucides, ambitieux, déterminés sur l'agenda qui est le nôtre. Il est crédible, il est totalement faisable. C'est une question de volonté commune et de capacité à prendre conscience de ce que nous sommes.
> Les violences contre des citoyens israéliens à Amsterdam rappellent les heures les plus indignes de l’Histoire. Je les condamne fermement et j’adresse mon soutien aux blessés. La France continuera de lutter contre l’odieux antisémitisme sans relâche.
> Il y a cinq ans, une promesse : rebâtir la cathédrale Notre-Dame tous ensemble. Aujourd’hui, ses cloches retentissent enfin grâce au travail extraordinaire de tant d'entre vous. Dans un mois, nous rouvrirons ses portes.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, désormais
dirigé par Michel Barnier, nous ne reprenons que les propos des membres
centristes de celui-ci, c’est-à-dire de 13 d’entre eux; Le parti Renaissance
compte 12 de ses membres dans cette équipe gouvernementale mais trois d’entre
eux sont des personnalités qui se revendiquent depuis toujours de droite –
Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et Benjamin Haddad – dont nous ne reportons
donc pas les propos puisque la ligne politique de ce gouvernement n’est plus
centriste mais essentiellement droitiste]
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> La sécurité israélienne est entrée armée dans le domaine français de
l’Eleona. J’ai donc refusé d’y pénétrer. Deux agents de notre consulat ont
ensuite été arrêtés, puis relâchés. Je condamne fermement ces actes, alors que
la France travaille à l’apaisement dans la région.
> [Discours à l’occasion de la remise du Prix Anna Politkovskaïa
- Arman Soldin du courage journalistique]
Charles Péguy disait: «Il faut toujours dire ce que l'on voit : surtout
il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l'on voit». Les
journalistes, les reporters d'images, les envoyés spéciaux, les rédacteurs de
passage ou les auteurs d'investigations, les fixeurs, les preneurs de son :
celles et ceux que nous célébrons aujourd'hui nous y invitent. Ils sont nos
yeux et ils sont «les yeux de l'Histoire», selon la formule de Harold Evans.
Aujourd'hui, nous nous réunissons pour célébrer leur courage. Nous nous
réunissons en leur nom, pour leur témoigner notre admiration et notre
reconnaissance.
D'abord au nom de ceux et de celles qui sont tombés. Tombés dans
l'exercice de leur mission, de l'exercice de leur vocation.
Au nom d'Anna Politkovskaïa, qui inlassablement mena l'enquête,
documenta les crimes commis en Tchétchénie, décrit ce que personne ne voulait
voir, dénonça les dérives inquiétantes du régime russe. Qui se leva contre le
silence et contre l'oubli. Qui se leva pour que personne ne détourne le regard.
Et qui fut assassinée le 7 octobre 2006, dans le hall de son immeuble. Qui paya
de sa vie le courage de la vérité.
Au nom d'Arman Soldin, enfant né dans la guerre de Bosnie, évacué par la
France pour y trouver la paix pendant quelque temps. Un journaliste reporter
d'images animé du désir de montrer la guerre, de donner à la guerre une
couleur, une matière. En février 2022, il fut parmi les premiers à se porter
volontaire pour partir en Ukraine avec les premiers envoyés spéciaux de
l'Agence France-Presse. Près de Bakhmout, c'est le feu russe qui lui enleva la
vie.
Au nom de tous vos confrères, morts dans l'exercice de leurs fonctions à
Gaza depuis le 7 octobre. Hassan Hamad, 19 ans, un des derniers journalistes
encore présents dans le nord de Gaza, tué par une frappe israélienne le 6
octobre 2024. Ali Taimeh, 39 ans, mort à Khan Younès fin août, comme Ibrahim
Muhareb, 26 ans. Ils sont plus de 100.
Au nom de Frédéric Leclerc-Imhoff, tombé près de Louhansk. Au nom de
Pierre Zakrzewksi, tombé à Horenka.
Au nom de Victoria Roshchyna, journaliste ukrainienne morte il y a
quelques semaines dans les geôles russes, et qui ne fêtera pas ses 30 ans.
Au nom de Ghislaine Dupont, de Claude Verlon, assassinés à Kidal au
Mali.
Au nom de tant d'autres.
Qui peut l'accepter ? La France ne l'acceptera jamais. Elle exige la
protection totale des journalistes et demande que toute la lumière soit faite
sur les circonstances de ces disparitions inexcusables.
Nous sommes aussi réunis au nom de ceux qui sont encore saufs mais qui
ne sont pas libres. En Birmanie, en Afghanistan, en Iran et partout ailleurs.
Selon le bilan publié méthodiquement par Reporters sans frontières, plus de 500
journalistes sont détenus arbitrairement pour avoir exercé leur métier.
Nous demandons la libération immédiate de tous les journalistes
emprisonnés, parce qu'ils sont journalistes. Nous demandons aussi que les
menaces et les intimidations qui frappent les journalistes dans l'exercice de
leur métier cessent. C'est le cas lorsque leurs enquêtes dérangent et qu'elles
mettent en lumière ce que d'aucuns préféreraient garder dans l'ombre. Je pense
à Marcela Turati, engagée sans relâche pour faire la lumière sur les violences
du narcotrafic et les conséquences sociales de la guerre menée contre les
cartels. Elle sait mieux que personne que la quête de la vérité implique des
risques existentiels. Lauréate de la première édition du prix, je me permets de
lui témoigner à nouveau, au nom de la France, notre admiration et notre
reconnaissance.
Nous sommes réunis aujourd'hui au nom de toutes celles et tous ceux qui
sont nos yeux sur tous les front, là où les souffrances des populations civiles
menacent de disparaître dans la nuit des armes.
Au Proche-Orient, où le feu n'épargne personne. Il faut qu'il cesse à
Gaza, il faut qu'il cesse au Liban. Il faut que toutes les violences
s'arrêtent. Il en va de la sécurité d'Israël, de l'avenir du Liban, de la
dignité de la personne humaine. Il en va aussi de la possibilité pour tous les
acteurs de la région de construire une solution politique. La poursuite des
violences, c'est la promesse empoisonnée des générations perdues. Les
journalistes qui documentent ces violences rappellent les acteurs régionaux
comme la communauté internationale à leur responsabilité. Ils permettent à
toutes celles et à tous ceux qui souffrent de retrouver une voix.
En Ukraine, où la Russie voudrait que personne ne connaisse l'étendue de
ses crimes. Au Soudan et dans tant d'autres lieux encore : nous avons besoin
des journalistes.
Partout où le monde se déchire, où les armes font la loi, les
journalistes doivent pouvoir exercer leur métier en sécurité. Le gilet
"presse" ne peut, ne doit jamais devenir une cible.
Sur le front, ces valeureux reporters sont nos yeux, et pour cela, ils
mènent bien souvent une double vie. La journaliste irakienne Sahar Issa
l'exprime ainsi : «Je souris en embrassant mes enfants et en les envoyant à
l'école ; ce n'est que lorsqu'ils me tournent le dos que mes yeux se
remplissent de larmes à l'idée qu'ils sont tout autant en danger que moi».
Au nom de tous ceux-là, des morts comme des vivants, le Quai d'Orsay a
créé le prix Anna Politkovskaïa-Arman Soldin du courage journalistique.
Je veux saluer amicalement les membres du jury : Pierre Haski, Manon Loizeau,
Sylvie Kauffmann, Marcela Turati et Wilson Fache. Ce jury souverain et engagé,
que je remercie, remettra la deuxième édition du prix dans quelques instants.
Je veux aussi souligner qu'avec ce prix, nous faisons la preuve que la France
ne cède jamais à l'indifférence. La France ne détourne jamais le regard. Qu'il
s'agisse du terrorisme, des frappes sur les civils, sur les écoles, sur les
infrastructures qui font notre vie quotidienne, qu'il s'agisse des violences de
la colonisation, qu'il s'agisse des exactions, des violences des trafics, qu'il
s'agisse de la négation des droits des femmes, des discriminations de toutes
sortes, jamais la France ne détourne le regard.
C'est dans cet esprit que Catherine Colonna et Dmitri Mouratov ont imaginé ce
prix : honorer le courage de celles et ceux qui mettent sur les injustices et
les indignités du monde des mots, des sons, des images. Refuser, dans la lignée
de la journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes contre les
journalistes, dont la France a été à l'initiative en 2013, que ceux qui s'en
prennent à ces voix si précieuses restent impunis.
Mesdames et Messieurs, si la France soutient les journalistes, leurs conditions
d'exercice, leur liberté et leur indépendance, c'est justement parce que la
démocratie, notre démocratie, en dépend. "[L]a démocratie, c'est
l'organisation sociale qui porte à son plus haut niveau la conscience et la
responsabilité des citoyens", écrivait Marc Sangnier. Sans citoyens
éclairés, pas de démocratie. Sans conscience, pas de démocratie.
Les journalistes sont les éveilleurs des consciences et donc les artisans
irremplaçables de la vitalité démocratique.
Dans le monde entier, et d'abord dans notre voisinage européen, des fragilités
se font jour et des droits régressent. Ici des titres de presse sérieux et
professionnels qui doivent fermer face aux pressions. Là des réseaux sociaux
inondés de fausses nouvelles et de faits manipulés. Tous ceux qui, en Europe
comme ailleurs, documentent les fraudes électorales, enquêtent sur les manœuvres
de désinformation, dans un climat de défiance voire de terreur, tous ceux-là
contribuent à protéger nos démocraties au moment même où les autoritarismes
voudraient les faire vaciller.
C'est au nom de la démocratie que la France soutient concrètement les
journalistes.
La France renforce son soutien au réseau Théophraste, qui regroupe une
vingtaine de centres de formation en journalisme, pour bâtir au-delà des
frontières, notamment celles que certains voudraient artificiellement dresser
entre un prétendu Nord et un supposé Sud, des pratiques communes, une vigilance
partagée.
La France appuie tout ce qui peut aider les journalistes à mettre en valeur
leur engagement en faveur d'une information fiable et intègre. C'est le cas de
la Journalism trust initiative, un label initié par Reporters sans frontières,
qui permet aux médias du monde entier de dire ce qu'ils sont : des leviers de
confiance.
La France soutient, à travers le Fonds Equipe France, des projets qui
permettent aux fact-checkers qui travaillent dans des contextes médiatiques
difficiles de renforcer leurs outils et leurs compétences pour tenir bon face à
la désinformation.
La France accueille les journalistes en exil ou contribue à leur accueil. Je
pense par exemple au hub de Bucarest : tous ces talents, engagés, qui ont
besoin d'accompagnement, de contacts, d'outils de travail pour continuer à œuvrer
en faveur d'une information libre et pluraliste. Merci à France Médias Monde,
très engagé sur le sujet. Merci à Canal France International de son action
déterminée.
La France aide les journalistes palestiniens à quitter Gaza et rejoindre la
France pour y exercer leur travail dans de bonnes conditions. Je sais combien
le chemin est difficile, mais soyez certains que ce ministère ne relâche pas
ses efforts.
La France soutient aussi le Partenariat pour l'information et la démocratie,
lancé en 2019 avec Reporters sans frontières. Dans ce cadre, nous appuyons le
Fonds international pour les médias d'intérêt public, coprésidé par Maria Ressa
et Mark Thompson. Les conditions pour une installation à Paris sont désormais
en passe d'être finalisées, et j'y veillerai jusqu'au bout.
Sahar Issa, la journaliste irakienne que je citais il y a quelques instants,
dit qu'elle est fatiguée de constater qu'une vie humaine perdue dans son pays
ne signifie rien au reste du monde. Avec toute mon admiration et ma
reconnaissance, avec l'admiration et la reconnaissance de la France, je veux
lui dire comme à vous toutes et tous, comme au lauréat dont le nom va être
annoncé dans quelques secondes, qu'aux yeux de la France, toutes les vies se
valent. Toutes les vies sont égales en dignité. Et parce que la France estime
le prix de chaque vie humaine, elle sera toujours aux côtés des journalistes,
car ils donnent parfois leur vie - leur vie - pour faire entendre la voix des
oubliés.
En leur nom et au nom de l'avenir de nos démocraties, la France continuera à
être résolument, constamment, partout où il est menacé, aux côtés du
journalisme indépendant.
Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition
écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques)
> [Manifestation contre la venue de Yaël Braun-Pivet à l'université Lyon
3 du fait de ses origines juives] Soutien total à Yaël Braun-Pivet. Ces menaces
et insinuations à l’encontre d’une responsable politique qui lutte contre
l’antisémitisme comme contre toute forme de discrimination et de violence sont
inacceptables. Face à l'antisémitisme, ne rien lâcher, jamais.
> À Blainville-sur-Mer, dans la Manche, chacun connaît les risques liés au dérèglement climatique pour son territoire. L’érosion du trait de côte continue sa lente progression et l’adaptation à ce phénomène n’est plus une option. Une chose m’a frappée : la mobilisation des élus, coûte que coûte, pour préserver leur littoral et trouver des solutions douces, respectueuses de la nature et donc plus efficaces dans la durée pour protéger les habitants. C’est ainsi que nous devons travailler : collectivement, en bonne intelligence, au service d’une écologie populaire.
Antoine Armand (ministre de l’Economie, des Finances et
de l’Industrie)
> Bonne nouvelle pour notre industrie : Le Havre accueillera trois
nouvelles usines vertes d’ici 2029. Plus de 2,6 milliards d’euros
d’investissement et 720 emplois à la clé. AirProduct et QAir produiront de
l’hydrogène. Livista raffinera du lithium : c’est une première en Europe.
Geneviève Darrieussecq (ministre de la Santé et de l’Accès
aux soins)
> Aux côtés des professionnels de santé du Doubs engagés pour l’accès
aux soins dans le département. J'ai eu le plaisir d'inaugurer la Maison de
santé pluriprofessionnelle de Quingey ainsi que l'hôpital de jour « santé des
femmes » du CHU de Besançon. Sans oublier la visite de l'Etablissement français
du sang à la pointe de l’innovation en matière de biothérapie. Lorsque les
professionnels de santé et les élus travaillent main dans la main, avec le
soutien et l’engagement de l’Etat, l’offre de soins progresse dans l’intérêt de
tous les patients.
> Lancement des 7e Etats généraux de la formation et de la recherche médicale. Former plus, former mieux, former partout : nos priorités sont claires. La recherche et l'innovation sont aussi centrales : le ministère de la Santé consacre désormais 2 milliards d'€ au soutien des établissements pour leurs activités de recherche. Je me réjouis aussi d’avoir pu signer la charte Romain Jacob, à vos côtés. Grâce à la volonté des doyens et directeurs d'écoles, les professionnels de santé seront mieux sensibilisés et formés pour améliorer l'accès aux soins des personnes en situation de handicap.
Astrid Panosyan-Bouvet (ministre du Travail et de l’Emploi)
> [Manifestation contre la venue de Yaël Braun-Pivet à l'université Lyon
3 du fait de ses origines juives] Total et indéfectible soutien à Yaël Braun-Pivet.
Guillaume Kasbarian (ministre de la Fonction publique, de
la Simplification et de la Transformation de l’action publique)
> Le dialogue, c’est être à l’écoute. J'ai entendu l'attachement des
syndicats aux catégories ABC, qui sont un repère historique pour les agents de
la fonction publique. Hier, j'ai donc annoncé que nous ne fusionnerons pas ces
catégories.
Laurent Saint-Martin (ministre auprès du Premier
ministre, chargé du Budget et des Comptes publics)
> Après 23 séances, 75h de débats, fin de la première partie du Budget
2025. Que retenir?
- Overdose fiscale avec 35 Md€ qui n'épargnera personne
- Dizaine de dispositions contraires à la Constitution et traités européens
- L'irresponsabilité du NFP et la complicité du RN.
> [Manifestation contre la venue de Yaël Braun-Pivet à l'université Lyon 3 du fait de ses origines juives] Soutien total à Yaël Braun-Pivet. Les tags inscrits et la manifestation organisée contre sa venue à l'université de Lyon 3 sont inacceptables. L'antisémitisme n'a pas sa place dans la République, jamais.
Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du Premier
ministre, chargée des Relations avec le Parlement, présidente du Parti radical)
> [Manifestation contre la venue de Yaël Braun-Pivet à l'université Lyon
3 du fait de ses origines juives] Soutien total à Yaël Braun-Pivet face aux
tentatives d’intimidation et aux tags antisémites à l’université de Lyon 3. La
République ne plie pas devant la haine. Je salue son courage de ne pas
renoncer.
Maud Bregeon (porte-parole du Gouvernement)
> [Manifestation contre la venue de Yaël Braun-Pivet à l'université Lyon
3 du fait de ses origines juives] Yaël Braun-Pivet est d’une abnégation
remarquable. Notre soutien est évidemment total. Depuis des mois, le drame vécu
par les palestiniens est instrumentalisé au profit d’un antisémitisme militant
et assumé. Comment comprendre que chacun ne le dénonce pas ardemment ?
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie,
des Finances et de l’Industrie, chargé de l’Industrie)
> Dans la partie recettes du Budget, on a assisté à un véritable cirque
fiscal. Concrètement, on a là un budget qui nous amène à sortir de l'Europe.
Mais au Sénat, d'autres équilibres pourront être trouvés.
> Nous sommes en train de construire des propositions pour avoir une approche de soutien à l'industrie automobile européenne. (...) Nous sommes en train de réfléchir à un bonus écologique européen, ça peut être une piste.
> Il y a des annonces de fermetures de sites. Il y en aura d'autres à venir. Cela va se compter en milliers d'emplois. On ne peut pas les évaluer précisément parce que, sur chaque dossier, on se bat.
> Les événements qui se sont déroulés hier soir à Amsterdam sont une véritable chasse aux juifs. L’ignominie de l’antisémitisme, aux Pays-Bas comme en France, doit recevoir une réponse et des sanctions exemplaires.
Olga Givernet (ministre déléguée auprès de la ministre de
la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des
risques, chargée de l’Energie)
> Dès aujourd'hui, et jusqu’à la
fin de l’année, les femmes travaillent «gratuitement». En tant que femme
scientifique et politique, ce combat résonne particulièrement. Je continuerai à
me battre pour que les femmes accèdent aux postes et aux salaires qu’elles
méritent.
> Devenir une grande nation de l’énergie passe par la relance du nucléaire. La centrale de Nogent-sur-Seine est un maillon clé de cette ambition, inscrite dans la PPE. Objectif : d’ici 2030, passer de 60% d’énergie carbonée à 60% d’énergie décarbonée.
> En matière d'énergie, il ne faut pas mettre tous les œufs dans le même panier mais s'appuyer à la fois sur le nucléaire et les énergies renouvelables.
> Nous avons
lancé la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) en concertation
publique. C’est un document très attendu qui permet de planifier pour les dix
années à venir notre production et notre consommation d’énergie. Il permet
également de faire un état des lieux de notre production, et c’est pour cela
que je me déplace à Nogent-sur-Seine : voir comment vont nos
infrastructures nucléaires existantes, savoir si nous serons en mesure de
passer correctement l’hiver. On se rappelle les épisodes très tendus, il y a
deux ans, dans notre approvisionnement en énergie en France. Aujourd’hui, les
indicateurs sont plutôt au vert et pour moi, il est important de pouvoir aller
m’en assurer sur le terrain. (…)
Il était important d’aller voir un site qui avait été frappé par la corrosion
sous contrainte, qui avait à l’époque lourdement frappé une partie de notre
parc nucléaire et qui avait fait baisser notre production, ce qui avait du coup
eu un impact direct sur le prix de l’énergie. Et ça, c’est mon objectif
premier : planifier la production d’énergie pour faire baisser la facture
des Français. Cela passera par la maîtrise de notre production, et le fait de
s’assurer que nos infrastructures soient pleinement aptes, moyennant toute la
sécurité et l’entretien nécessaires, à nous fournir en énergie et en
l’occurrence en électricité. C’est l’occasion aussi de rappeler quelle est
notre politique énergétique, car on s’appuie sur nos deux jambes : le
nucléaire et les énergies renouvelables. Ce sont deux moyens de production qui
permettent de faire de l’énergie bas carbone et plus précisément de
l’électricité. Nous avons cette compétence en France, et il faut pouvoir
l’exprimer.
> [Pistes pour atteindre la neutralité carbone] C’est
d’abord de maîtriser notre production
et maîtriser la consommation, avec la sobriété et l’efficacité énergétique.
C’est pour cela qu’on a lancé il y a une semaine la campagne de sobriété à
l’attention des Français. Rappeler que chaque geste compte, mais il est
important aussi que les « gros » fassent les efforts, que les
entreprises de l’industrie prennent toute leur part dans cette décarbonation,
les transports aussi, et puis l’État et les collectivités. C’est le message
important en termes de sobriété énergétique, de faire attention et que ce soit
surtout les « gros » qui puissent réussir cela. Je tiens à rappeler
que notre secteur industriel de production énergétique est lui-même en passe de
réussir ce pari de décarbonation. Nous allons fermer nos deux dernières centrales
à charbon en 2027, et il faut qu’ensuite, cette énergie décarbonée fabriquée en
France, qui est fiable et que je veux à bas coût, puisse être utilisée par nos
industriels, par notre secteur du transport, pour les aider eux-mêmes à
décarboner et à ne pas peser sur leurs finances. (…)
Dans la planification, il y a la prise en compte de notre parc existant qui
permet de nous approvisionner aujourd’hui en électricité, et puis il y a ce que
l’on souhaite faire par la suite. Il s’agit donc d’afficher très clairement,
dans ce document de programmation, notre intention de produire six nouveaux
EPR2 qui sont déjà attribués – Penly, Gravelines et Bugey – et d’en préparer
huit supplémentaires pour pouvoir assurer le renouvellement de notre parc
nucléaire dans les décennies à venir.
> Pour l’instant, nous sommes dans une projection sur les premières tranches proposées avec les six EPR2. Nous avons, d’ici la fin de l’année, un cadre de financement à établir avec EDF, à lancer les études. Je ne voudrais pas donner de faux espoirs car pour l’instant, nous ne sommes pas dans cette phase d’annonce de deuxième tranche d’EPR2.
> La position du Gouvernement, c'est de pouvoir enlever le bouclier tarifaire, je crois que les Français ont bien compris que le déficit de la France aujourd'hui, parce que nous avons fait le quoiqu'il en coûte et nous ne regrettons rien sur le quoiqu'il en coûte. En revanche, les Français sont conscients de la situation de la France, aujourd'hui, et que la question de la fiscalité sur l'énergie doit revenir à un niveau normal. Moi, je tiens à rappeler qu'hier, j'ai relancé la programmation pluriannuelle de l'énergie, ça veut dire que c'est une planification de comment est-ce qu'on produit de l'électricité propre, des énergies propres, décarbonée pour les Français ? On a fait déjà de gros efforts, nous sommes en passe de réussir, de faire cette électricité propre. On va sortir en 2027 du charbon, donc on en est très fier, maintenant, la question, c'est comment on en fait bénéficier aussi à bas coût pour les Français
> [Aide aux véhicules électriques] On a identifié les dispositifs qui étaient les plus percutants, le leasing social, donc, c'est de pouvoir relancer, à l'attention des ménages les plus modestes, la possibilité de louer de manière longue durée, un véhicule à 100 euros par mois pour pouvoir se déplacer, le leasing social, puis le bonus écologique également, qui permet d'avoir une baisse du prix parce qu'on sait que les véhicules électriques sont encore plus chers que les véhicules thermiques. C'est en train de baisser, mais le salon de l'automobile, on a vu les efforts qui étaient faits et la capacité à baisser les prix des véhicules électriques. Et donc avec ces deux dispositifs, de pouvoir toujours soutenir cette demande. Et enfin, il y a un troisième point qui m'est particulièrement cher, c'est le verdissement des flottes professionnelles, on sait que les professionnels achètent pour 50 % les véhicules de demain. Ce sont les véhicules d'occasion de demain, ils ont des obligations d'acheter des véhicules propres, des véhicules électriques et ne sont pas au rendez-vous, ils ne font pas marcher l'économie, d'ailleurs, Ça met en difficulté les constructeurs automobiles. Moi, j'en appelle à une vraie solidarité dans le milieu économique pour pouvoir faire tourner, justement, cette économie du véhicule électrique.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Le débat fonde notre démocratie. Il doit pouvoir se tenir en toutes
circonstances et en tous lieux, en particulier dans nos universités. Merci aux
étudiants de l'Université Jean Moulin à Lyon qui sont venus échanger avec moi
aujourd'hui. Nous avons tous le devoir de nous mobiliser pour que le dialogue
l'emporte toujours sur la violence, pour que la liberté d'expression triomphe
toujours des pressions qui lui sont opposées (…)
Vos nombreux messages reçus depuis hier, surtout ceux de la jeunesse, sont ma
force. Face aux attaques contre notre démocratie, je ne lâcherai rien. Vous
pouvez compter sur moi.
> Il est 16h48. À partir de maintenant, les femmes travaillent symboliquement «gratuitement» jusqu'à la fin de l'année. Les inégalités ne sont pas abstraites, elles pèsent sur nos vies. Continuons à nous battre pour faire de l'égalité une réalité.
> Un incident extrêmement grave s’est produit hier à l'Eleona, domaine national français à Jérusalem. Je le condamne fermement, plus encore alors que la France œuvre en faveur de l'apaisement dans la région. J'ai tenu à faire part de mon indignation à mon homologue israélien.
> [Déplacement en compagnie de Bernard Larcher en
Nouvelle-Calédonie] C’est la première fois qu’a lieu un tel déplacement. Il est
légitime que les présidents des deux assemblées se mobilisent pour la
République et la Nouvelle-Calédonie. Ce territoire très singulier est
aujourd’hui dans la République et nous devons être à ses côtés pour qu’il
invente son avenir. Certains acteurs demandaient une mission de
conciliation. Depuis plusieurs mois, nous avions fait part au président de
la République de notre disponibilité, mais nous ne voulions pas nous imposer
dans un processus que l’on sait complexe et fragile. Nous sommes élus, nous
avons tous deux une indépendance et une liberté, qui sont pour nos
interlocuteurs des facteurs importants. (…)
Il n’est jamais trop tard pour apporter de la conciliation. Sur place, la
situation reste extrêmement tendue sur le plan de la sécurité, même si cela
s’est beaucoup calmé. La crise sociale est majeure, avec près de
25 000 personnes au chômage, des problèmes sanitaires, d’accès à
l’alimentation. Mais la gravité de cette situation peut inciter chacun à
rechercher une solution commune. Le moment est venu. (…)
Il faut qu’on aligne tous les acteurs de ce dossier. Nous sommes convenus que
nous rendrions compte de notre mission au retour, dans nos parlements
respectifs. Mais aussi à l’Elysée, dans le même format, pour qu’il n’y ait pas
de tiraillements. Tout le monde a convenu qu’il fallait avancer ensemble. C’est
une nouvelle étape, ce n’est pas la dernière. En Nouvelle-Calédonie, on se
parle, des cercles se sont créés avec des indépendantistes et des
non-indépendantistes, qui discutent et avancent sur l’avenir institutionnel.
Tout cela doit converger.
> L’Assemblée peut paraître turbulente, mais elle reflète les aspirations des Français. Le défi consiste à la faire fonctionner. Sur les questions budgétaires, rien d’étonnant à ce qu’il y ait des tensions. Nous devrons réussir à avancer sur d’autres textes, sur la fin de vie, la santé, les questions agricole et migratoire. Je suis confiante.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, président du
groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Amsterdam. 2024. Des Juifs traqués et tabassés. Parce que Juifs. On
pensait ne jamais voir de telles images, ne jamais entendre de telles insultes,
ne jamais revoir la haine aveugle s'abattre contre des hommes et des femmes,
parce que juifs. Et pourtant. Ces images effroyables confirment, si besoin
était, que l'antisémitisme le plus débridé a cours, aujourd'hui encore, dans
nos sociétés occidentales. Elles confirment aussi tout le mal que font les
communautarismes, et les tentatives de certains d’importer, dans nos pays
européens, le conflit en cours au Moyen-Orient. Un sursaut de tous est
indispensable pour que cesse enfin cette haine pour un peuple, et pour sa
Nation. Plus aucune ambigüité ne peut être tolérée : l'antisémitisme, comme
toute forme de haine, est notre ennemi. L’ennemi commun de la République. À
tous nos compatriotes de confession juive, nous sommes à vos côtés.
Sylvain Maillard (député)
> Au lendemain de l’élection de Trump, dans un monde économique ultra-concurrentiel,
ne renions pas ce qui a fait de la France le pays le plus attractif d’Europe!
> > [Manifestation contre la venue de Yaël Braun-Pivet à l'université Lyon 3 du fait de ses origines juives] Tout mon soutien à Yaël Braun-Pivet. Une honte pour l'université, lieu des débats et de l'universalisme. Une jeunesse d'extrême gauche a clairement sombrée dans l'antisémitisme teinté de complaisance avec l'islamisme.
> Une chasse aux Juifs aux Pays-Bas ! On est est là. L'antisémitisme est un fléau pour nos civilisations : l’antisionisme est son faux nez, son prétexte. Il faut une condamnation unanime et une réponse pénale sans ambiguïté.
Jean-René Cazeneuve
(député)
> [Manifestation contre la venue de Yaël Braun-Pivet à l'université Lyon
3 du fait de ses origines juives] Tu as mon soutien le plus total Yaël Braun-Pivet.
La République doit faire bloc devant l’antisémitisme le plus crasse. Les
auteurs de ces actes doivent être retrouvés et sanctionnés.
Pierre Cazeneuve
(député)
> Quelle honte pour la gauche. Depuis le début de l'examen du budget, le
NFP s'abstient régulièrement sur des amendements RN pour les faire adopter. Cet
après-midi, une étape de plus a été franchie avec carrément des votes POUR,
afin de toujours plus taxer les français.
> Révolté par ces actes antisémites à Amsterdam qui relèvent d'une véritable chasse aux juifs sur le sol européen et rappellent les heures les plus sombres de notre histoire. Nous ne pouvons pas rester immobiles et mutiques face à une telle montée de la haine.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> La situation humanitaire à Gaza est intolérable et l’arrivée au compte
goutte de l’aide humanitaire injustifiable. Il y a urgence à instaurer un
cessez-le-feu immédiat et permettre l’acheminent de toute l’aide humanitaire
nécessaire aux civils de la bande de Gaza.
> Les images de supporters israéliens attaqués dans les rues d’Amsterdam hier soir sont effrayantes et insupportables. Ils ont été poursuivis et attaqués car juifs. Partout en Europe nous devons combattre l’antisémitisme qui se propage avec la plus grande fermeté !
> L’arrestation de deux agents du Consulat général de France à Jérusalem dans le domaine Français de l’Elona est inacceptable. Je condamne également ces actes contre nos agents sous statut diplomatique.
> Oui, il nous faut un réveil Européen! Comme le dit Emmanuel Macron au Sommet de la Communauté politique européenne. L’Europe est une puissance géopolitique sans égale et doit en avoir conscience pour construire l’agenda ambitieux d’une véritable autonomie stratégique.
Caroline Yadan (députée)
> La veille de la commémoration de la Nuit de Cristal des scènes d’une
violence inouïe contre des supporters israéliens à Amsterdam auxquels on
enjoint de crier « Free Palestine », auxquels on demande de justifier
de leur identité et qu’on traite de sales juifs au nom de Gaza. Ces événements
sont la conséquence directe de la haine qu’on a laissé s’installer en Europe et
dans le monde contre Israël par l’acceptation d’un narratif mensonger du
terrorisme. Ils sont la conséquences de la faiblesse des nations, de leurs
tergiversations, de leur absence de clarté et de leurs atermoiements face à
l’islamisme qui nous menace tous. Ils sont la conséquence aussi du choix de
certains partis politiques comme LFI qui, pour des raisons électoralistes est
devenu le premier parti antisémite de France et celui du soutien au terrorisme.
Tout cela est effrayant. C’est inacceptable.
Annaïg Le Meur (députée)
> [Loi sur la location saisonnière / Intervention à l’Assemblée] Réguler
la location saisonnière, phénomène grandissant qui modifie nos villes et nos
villages. Que restera-t-il des services publics, des écoles, des associations,
mais aussi du vivre-ensemble, de l’identité territoriale, si, demain, nous
n’agissons pas ?
Avoir un toit à l’année dans un contexte de crise est une priorité pour les
citoyens mais aussi pour les entreprises qui peinent à recruter, faute de
logements. La location de courte durée capte des biens qui avaient vocation à
accueillir les salariés, les étudiants, les familles. Elle n’est pas la seule
raison pour expliquer la crise du logement, nous en sommes conscients :
cette crise est multifactorielle.
Redonner au logement sa fonction première est notre seul leitmotiv. Nous savons
qu’il nous faudra construire, rénover, surélever, également conquérir des
friches ; mais cela prend du temps, alors que nous avons là des logements
existants qui pourraient revenir à la location de longue durée.
Les propriétaires ont choisi de louer à la semaine ou à la nuit pour éviter les
impayés, pour pouvoir disposer de leur bien, pour plus de rentabilité et pour
échapper aux obligations du diagnostic de performance énergétique (DPE). Nous
le savons. Un statut du bailleur devrait les rassurer pour confier à nouveau
leur bien à la location de longue durée.
Ce texte offre une boîte à outils aux maires, à tous les maires – jusqu’à
présent, seules les communes de plus de 200 000 habitants en zone
tendue pouvaient agir. Ils pourront désormais, partout en France, dans leur
plan local d’urbanisme (PLU), appliquer le changement d’usage, décider de
quotas, soumettre les biens au DPE, définir des zones dédiées à la résidence
principale. Nous ne voulons pas attendre que les territoires soient tendus pour
agir et préférons le préventif au curatif. Nous avons également voulu que la
fiscalité soit plus juste, en réduisant les avantages offerts à la location de
courte durée.
David Amiel (député)
> [Loi sur la location saisonnière / Intervention à l’Assemblée] Conçue
pour ne procurer que des revenus d’appoint, la location de meublés touristiques
s’est parfois transformée en un véritable business, avec ses professionnels, au
point de priver les habitants de logement, de déstabiliser des quartiers et des
villes entières et de nuire à la tranquillité du voisinage. Cette réalité,
c’est celle du Finistère, du Pays basque, de Paris et de beaucoup de grandes
villes et territoires touristiques.
Rappelons des principes simples : rien ne justifie de priver des petits
propriétaires d’un complément de revenu et les Français de voyages
d’agrément ; rien ne justifie non plus que nous acceptions que l’explosion
de l’offre de meublés de tourisme prive les habitants et les travailleurs de
logements de longue durée.
Un cadre avait été posé il y a quelques années : Julien Denormandie et
l’ancienne majorité gouvernementale avaient très utilement renforcé les
contrôles et sanctions des plateformes, mais d’autres instruments de régulation
manquaient, ce qu’a démontré le rapport établi par Mme Le Meur.
Il fallait d’abord mieux prendre en compte la diversité des communes : la
réponse ne peut pas être la même dans une ville soumise à une pression
touristique considérable et où les prix de l’immobilier sont si élevés que les
travailleurs ne peuvent plus se loger et dans des territoires exempts de ces
problèmes. La proposition de loi tend justement à instaurer une souplesse de
gestion au niveau local, en accordant des compétences élargies pour réglementer
la création de locaux à usage touristique, en élargissant le régime de changement
d’usage d’un local – enjeu très important – ou en abaissant la durée
maximale de location de 120 jours à 90 jours.
Réguler plus fortement l’implantation des meublés touristiques grâce à une plus
grande souplesse locale, tel a été notre premier point d’entente.
Notre entente a aussi été rendue possible du fait de la demande criante de
justice : il n’était plus acceptable que la réglementation de l’énergie et
les abattements fiscaux incitent autant à la location touristique et aussi peu
à la location de longue durée. La proposition de loi, sur laquelle un accord a
été trouvé avec le Sénat en CMP, tend donc à faire évoluer les exigences en
matière de DPE et à corriger la niche fiscale liée aux locations de meublés
touristiques.
Son examen démontre que nous n’avons pas d’autre choix que de nous entendre si
nous voulons continuer de préparer des réformes après le vote du budget.
Certaines, très importantes, doivent justement nous permettre de régler la
crise du logement : la proposition de loi ne prétend pas le faire, mais
seulement régler l’un de ses facteurs, la prolifération anarchique des
locations de meublés touristiques.
Pour aboutir, les travaux qui nous attendent devront être menés dans l’esprit
qu’ont démontré Annaïg Le Meur et Inaki Echaniz jusqu’à présent :
celui d’un travail transpartisan, sérieux, dans la durée. C’est ainsi que nous
pourrons répondre aux urgences auxquelles font face nos concitoyens. Pour ces
raisons, les députés du groupe Ensemble pour la République voteront en faveur
de cette proposition de loi, avec beaucoup d’enthousiasme et de résolution.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> En cette année du 80e anniversaire de la Libération, nous rendons
hommage au Général de Gaulle, disparu il y a 54 ans à Colombey-les-deux-Eglises.
Marc Fesneau (député,
président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> [Manifestation contre la venue de Yaël Braun-Pivet à l'université Lyon
3 du fait de ses origines juives] Soutien ferme, plein et entier, du groupe Les
Démocrates à Yaël Braun-Pivet face aux pressions exercées par les importateurs
de haine, à l’occasion de son déplacement à l’université de Lyon-3. Ils
prétendent soutenir une cause humaniste, mais leur obsession antisémite ne fait
qu’entretenir le poison mortifère de la division entre les Français.
Frédéric Petit (député)
> Aujourd'hui,
il y a 35 ans, la chute du mur de Berlin ouvrait un long processus
d'unification vers une Allemagne et une Europe démocratique.
Renforcer nos partenariats économiques, culturels, universitaires avec les
anciens Länder de l’Est doit être une priorité pour la France Ils sont le trait
d'union pour renforcer nos coopérations en format Weimar avec la Pologne et
avec les pays d'Europe centrale en première ligne face à la Russie.
> L’énergie est fondamentale pour la compétitivité européenne. Nous avons besoin de cette Europe de l’électricité !
> Le retour de Trump à la Maison Blanche et la guerre d’Ukraine exigent à l’Allemagne d’être à la hauteur. La France et l’Europe ont besoin d’une Allemagne solide et fiable pour garantir notre souveraineté européenne. Ce n’était plus le cas avec cette coalition feu tricolore ces derniers mois. La décision d’Olaf Scholz d’un vote de confiance et de convoquer de nouvelles élections en début d’année prochaine est une excellente chose. J’appelle désormais mes amis et collègues parlementaires du SPD, de la CDU, des Verts et du FDP à dépasser les postures idéologiques, à agir en responsabilité et à avancer. L’Europe en a terriblement besoin.
> J’ai déposé à l’Assemblée une proposition de résolution visant à lever les restrictions concernant l’utilisation des systèmes d’armes (de longues portées) livrés à l’Ukraine. Nous devons aider l’Ukraine à se défendre, à protéger des vies et à ne pas perdre cette guerre.
● Parti radical
> Une véritable chasse aux juifs a eu lieu cette nuit à Amsterdam après
le match Ajax/ Maccabi Tel-Aviv. Aucune tolérance face à l'antisémitisme, le Parti
radical réaffirme son soutien au peuple juif.
> [Communiqué: «Notre pays n’a jamais eu autant besoin de
l’ESS !»]
L’ESS est à la fois une économie des solutions et un projet de société. Elle
résonne particulièrement avec les valeurs du Parti Radical comme le
solidarisme.
L’économie sociale et solidaire (ESS) propose un autre modèle de développement,
particulièrement en phase avec les enjeux démocratiques, sociaux et
environnementaux du moment et les aspirations des nouvelles générations
(association à la gouvernance, transversalité, partage de la valeur, économie
locale). Elle contribue puissamment à l’intégration des plus fragiles. Les
acteurs de l’ESS dans les territoires, innovent, défrichent et offrent des
réponses concrètes. Ainsi, ce sont de nouvelles filières qui se sont
structurées : grand âge, réemploi, agriculture, alimentation, transitions
écologiques, commerces ruraux, associations citoyennes et inclusion.
« Le Parti radical s’est engagé depuis longtemps avec force pour défendre
l’ESS car elle résonne particulièrement avec nombre de ses valeurs fondatrices
: humanisme, solidarisme, décentralisation, cohésion sociale par les
associations, forte conscience environnementale », précise Xavier Querat-Hement,
secrétaire national à l’ESS au Parti radical. Nos élus sont ainsi très
impliqués dans les dynamiques territoriales et en soutien du tissu associatif
local en milieu rural, urbain et en banlieue.
Le Parti radical se félicite particulièrement de la nomination d’une ministre
en charge de l’ESS et y voit un signe fort de l’engagement du Premier ministre.
Il sera vigilant sur la traduction dans l’action de cette volonté.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (députée ,présidente)
> Le temps du sursaut est arrivé. L’élection de Donald Trump doit nous
faire redoubler d’énergie pour rendre l’Europe souveraine. Pour notre propre
sécurité, notre propre économie, nos propres intérêts.
> Trois mots d’ordre à la veille d’une nouvelle présidence Trump. Unité. Unité. Unité. C’est l’heure du sursaut européen.
> Les États-Unis défendent les intérêts américains. Nous devons défendre les intérêts européens. La bonne nouvelle, c’est qu’on a déjà commencé. Je compte sur la prochaine Commission européenne pour accélérer.
> Nous devons être extrêmement fermes face à la dégradation de la situation démocratique en Hongrie. J’appelle les chefs d’État et de gouvernement européens à agir au plus vite face aux dérives du régime Orbán.
> Le rapport de Mario Draghi dresse un constat sans tabous sur l’état de notre compétitivité européenne. Il est urgent de se réveiller face au risque de décrochage européen dans le monde.
> Compétitivité, simplification : nous devons agir pour soutenir la filière chimique, stratégique pour la santé des Européens.
> Les attaques antisémites sur les supporters israéliens hier soir à Amsterdam sont inadmissibles. Les images des agressions et des contrôles de passeports dans les rues sont insoutenables. Rien n’excuse l’antisémitisme. Jamais. Aux côtés de la communauté juive.
Bernard Guetta (député)
> Le cessez-le-feu en Israël ne sera pas la priorité de Trump, mais à un
moment, il imposera sa solution à Netanyahou. À sa place, je ne sabrerais pas
si vite le champagne. Après, quel sera son soutien pour détruire le potentiel
nucléaire iranien...
> Qu'est-ce que le trumpisme ? C'est très simple : c'est une fuite nostalgique vers le passé.
> Il y a des Trump un peu partout, petits ou grands. Narendra Modi en Inde, c'est Trump. Marine Le Pen en France, c'est Trump. L'AfD en Allemagne, c'est Trump.
> Oui, je suis accablé. Je le suis de plus en plus parce que l'on commence seulement à mesurer les conséquences internationales de l'élection de Donald Trump. Les conséquences pour l'Ukraine, qu'il s'apprête à lâcher. D'une manière ou d'une autre. Les conséquences pour les économies européennes dans la mesure où il s'apprête - c'est ce qu'il a annoncé - à augmenter sérieusement les droits de douanes sur nos produits industriels
> Je suis accablé. Ce qui s’est passé à Amsterdam était une chasse aux Juifs. Mais comparer cela à la Nuit de Cristal, non, car c’est diminuer l’horreur de la Shoah. Ce n’est pas la même chose.