dimanche 27 octobre 2024

Propos centristes. Monde – UE: renforcer l’Etat de droit / Canada: régulation de l’immigration / Belgique: pas d’alliance Centre-extrêmes et 140 jours sans gouvernement / Italie: 2 ans de Meloni et d’échecs / Allemagne: mieux gérer l’argent public / États-Unis: excuses aux peuples autochtones…


Voici une sélection, ce 27 octobre 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.

► Union Européenne

♦ Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen) 
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans Propos centristes France]

> En vue des prochaines auditions des commissaires désignés, Renew Europe a publié aujourd'hui un document de synthèse présentant un plan d'action en 10 points afin de renforcer l'État de droit dans l'UE.
Face aux menaces croissantes contre la démocratie et l'indépendance du pouvoir judiciaire dans plusieurs États membres, Renew Europe propose des mesures concrètes qui permettraient à l'Union d'avoir une réponse plus forte et coordonnée afin de contrer ces attaques. Le document expose les attentes du groupe à l'égard du nouveau commissaire à l'État de droit pour le mandat 2024-2029 et reflète l'engagement continu et inébranlable de Renew Europe à défendre les valeurs démocratiques et à veiller à ce que tous les droits des citoyens soient protégés.
Les éléments clés du plan en 10 points comprennent l'extension du mécanisme de conditionnalité de l'État de droit pour couvrir tous les programmes de financement de l'UE et l'introduction d'une « conditionnalité intelligente », qui permettra aux fonds de l'UE de contourner les gouvernements qui sapent l'État de droit et de soutenir à la place les communautés et les organisations de la société civile qui œuvrent pour défendre les valeurs européennes.
Il propose également la création d'un mécanisme européen unique pour la démocratie, l'État de droit et les droits fondamentaux qui assurera un suivi annuel coordonné dans tous les États membres avec des actions concrètes de l'UE. Il propose en outre d'étendre le mandat et le financement du Parquet européen (EPPO) pour lutter contre la corruption, et de créer un nouveau fonds pour restaurer l'État de droit et soutenir les initiatives de la société civile.

> Jouets, voitures, cosmétiques, vêtements et appareils électriques : A l’heure où le shopping en ligne fait partie intégrante de nos vies, assurer la sécurité des produits n’a jamais été aussi important. L’Union européenne doit faire un grand pas en avant pour protéger les consommateurs européens!

 

Yvan Verougstraete (député)
> Mercosur: cela sera sans nous !!! En l'état, l'accord Mercosur n'est
- pas bon pour le climat
- pas bon pour nos agriculteurs
- pas bon pour notre économie.
Oui aux échanges équitables et respectueux de nos valeurs, sociales, sanitaires et environnementales, non à la mondialisation qui nous tire vers le bas. Il faut passer du libre-échange au juste échange Ne nous trompons pas de mondialisation...

> La commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen, dont je suis membre, a adopté une résolution en vue de la Conférence des nations unies sur le changement climatique (COP29), qui se tiendra du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou (Azerbaïdjan). Le texte de la résolution comprend un ensemble de recommandations qui viennent façonner les objectifs stratégiques de l'UE pour la COP29. Recommandations auxquelles j’ai contribué par le dépôt d’amendements en particulier pour défendre un renforcement des mécanismes de tarification carbone à l'échelle européenne et mondiale pour soutenir la transition mais aussi nos entreprises et les citoyens ou pour insister sur la nécessité de renforcer le mécanisme de protection civile de l’UE pour augmenter ses ressources financières, matérielles et humaines en cas de catastrophes naturelles telle que les incendies, sécheresses et inondations. Bref, prévenir davantage et pouvoir faire face plus efficacement aux catastrophes naturelles.
Au rang des avancées, le texte adopté comprend:
1) Un nouvel objectif financier. La résolution lance un appel à la communauté internationale pour qu’elle s’accorde sur un nouvel objectif collectif de financement climatique pour l’après-2025 lors de la COP29. Objectif qui, d’après le texte, doit être socialement équitable et reposer sur le principe du pollueur-payeur. Avec, les grands émetteurs, notamment les pays du G20, qui doivent prendre leurs responsabilités en contribuant financièrement de manière significative aux efforts mondiaux, pour soutenir les pays en développement qui subissent déjà les effets les plus graves du changement climatique. Le texte plaide pour que l’UE mette en place un mécanisme financier prévisible pour respecter ses engagements internationaux. Pour rappel: l'UE est le principal fournisseur de financement public pour le climat au niveau mondial, ayant mobilisé 28,5 milliards d'euros en 2022.
2) Éliminer les combustibles fossiles et les subventions. Les combustibles fossiles sont responsables de l’ensemble de plus de 75% des GES. Le texte adopté en commission Environnement encourage tous les pays à éliminer dès que possible les subventions directes et indirectes aux combustibles et, à ce titre, prolonge l’engagement pris à la COP28 pour une transition vers une économie sans énergie fossile. Il faut davantage soutenir l’utilisation des énergies renouvelables (le texte adopté demande leur triplement) et, surtout, mettre une date butoir pour la fin des subventions aux combustibles fossiles, date qui, je le déplore, n’a pas été reprise dans le texte de la résolution.
3) Une tarification du carbone à l’échelle mondiale. Le texte appelle la Commission européenne à renforcer ce mécanisme, en prenant exemple sur le système d’échange de quotas d’émission de l'UE et le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières. Bref, encore une étape vers la mise en place un outil de tarification carbone avec ses 3 piliers clés: incitation, redistribution et protection. Pour rappel, actuellement, seulement 24% des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont couvertes par ces mécanismes, ce qui est bien en deçà des besoins pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.
4) La lutte contre la pollution: le texte voté préconise d’intensifier les efforts mondiaux pour réduire la pollution sous toutes ses formes (pollution de l'eau, produits chimiques, plastiques,...) et demande aussi une action urgente pour limiter les émissions de méthane, notamment dans les secteurs du transport maritime international, de l’agriculture et de l’aviation.
5) Avoir des plans nationaux avec des objectifs plus clairs pour 2035 et un monitoring plus régulier des trajectoires de décarbonation.
6) Sans oublier la question des droits de l’homme… car il fallait envoyer un message fort à l’Azerbaïdjan où les droits humains sont bafoués
Mais je dois bien avouer que je regrette que par exemple la question du nucléaire est maladroitement abordée. Je regrette aussi que mes demandes n'aient pas été entendues. J'avais par exemple demandé qu'on ait un objectif chiffré de 90% de réduction des émissions en 2040 (comme le demandait la Commission européenne).
Ma demande a été recalée. En effet, la droite conservatrice européenne avec l'aide de l'extrême droite a exfiltré tous les objectifs chiffrés qui auraient pu déplaire à certains lobbies. Pour la première fois depuis longtemps, la résolution du parlement européen en sera donc dépourvue.
Pour rappel: Comme l'exige l'Accord de Paris, qui guide l'action climatique mondiale depuis 2015, le principal résultat convenu lors de la COP28 a été le tout premier «bilan mondial». Pour la première fois lors d'une COP sur le climat, le texte final a nommé les combustibles fossiles et a appelé tous les pays à «s'en détacher». Malgré ce progrès, la décision n'est pas allée jusqu'à l'«élimination progressive» complète que beaucoup ont jugée nécessaire pour rester en-deçà de 1,5 °C de réchauffement sur la planète. À suivre: la résolution adoptée en commission sera soumise au vote de l'ensemble du Parlement lors de la session plénière des 13 et 14 novembre. Une délégation parlementaire se rendra à Bakou du 18 au 22 novembre.

> «Buy Only Once principle» ou l’illustration concrète de comment écologie et économie peuvent, doivent se renforcer. Je répète sans cesse depuis des mois que, contrairement à ce que certains prétendent, il ne faut pas opposer écologie et économie mais au contraire que l’un et l’autre se renforcent. Il n’y aura pas de transition écologique sans rentabilité économique. Il n’y aura pas de rentabilité économique durable sans transition écologique. J’irais même plus loin, au-delà même de la nécessité éthique et économique long-terme, la transition écologique doit être un levier clé de la Stratégie Européenne.
Je m’explique : pour mettre en place une stratégie, on commence souvent par identifier nos forces, nos faiblesses ainsi que les opportunités et les menaces (en anglais : SWOT analysis)... C’est la base de tous les cours de stratégie ;-). Or, je ne vous apprendrai rien si je vous dis que parmi les principales faiblesses de l’Europe, il y a la présence très faible d’hydrocarbures et de terres rares (Cobalt, Manganèse, Or, Lithium, etc.).
C’est là qu’écologie et économie se rejoignent autour du concept « Buy Only Once » que j’ai développé concernant les terres rares. Pour ne pas devoir racheter systématiquement les matières premières aux pays qui en disposent, nous avons stratégiquement intérêt à garder, sur notre territoire toutes les matières premières que nous importons et veillons à ce qu’elles soient systématiquement recyclées.
C’est dans ce cadre que, allant même au-delà du principe actuellement envisagé par la Commission pour le nouveau « Circular Industry Act » (qui veut rendre plus attractifs les matériaux secondaires), je pense que nous devons oser imposer aux opérateurs mettant sur le marché européen des matières 1ères stratégiques de soit les recycler eux-mêmes, soit payer un opérateur pour qu’il s’en charge. Nous pourrions par exemple commencer par les batteries.
Contrairement aux systèmes actuels, le coût lié au recyclage ne serait pas supporté par celui qui veut utiliser de la matière première recyclée mais bien par celui qui met la matière première sur le marché. Cela permettrait de garantir le développement des infrastructures de recyclage grâce à un mécanisme financier direct, s’appliquant aussi au matières premières « primaires » venant de l’étranger.
L'objectif étant évidemment qu’une fois une matière première entrée sur le territoire de l’Union, elle soit systématiquement recyclée, diminuant ainsi de facto notre dépendance envers les pays qui en dispose. Plutôt que d’acheter systématiquement des matières premières en dehors de l’Europe, nous les achèterions une fois pour toutes.
Le pendant du principe « Buy Only Once » est évidemment « Extract Only Once »... La boucle est bouclée, objectifs environnementaux et économiques / stratégiques se renforcent clairement. Cette semaine j’ai eu l’occasion de présenter ce principe aux commissaires désignés S. Séjourné, W. Hoekstra, J. Roswall et T. Ribera qui ont pour mission de mettre sur pied un nouveau Circular Economy Act qui rendra les matériaux secondaires plus attractifs. Je suis en effet convaincu que qui s'attaquera aux émissions des producteurs de l'UE et hors UE, nous avons besoin d'un mécanisme équivalent pour le recyclage qui fait payer les producteurs, qu’ils soient européens ou non, pour le recyclage des matières premières stratégiques.

> [Ecommerce] je vous démontre en 2 chiffres qu’il y a un truc qui ne fonctionne pas et je vous explique comment nous pourrions le résoudre
1.En Belgique, chaque jour, nous réceptionnons 2,5 millions de colis en provenance de Chine et d’ailleurs... Et sur ces 2,5 millions de colis, seulement 1000 sont contrôlés.
2.Parmi les colis importés en hashtag#Europe, des hashtag#jouets ou articles divers, dont une large majorité, certains avancent même le chiffre de 80%, sont non-réglementaires voir dangereux ! Oui, dangereux, sans le savoir, nous pouvons offrir à nos enfants des produits cancérigènes, des casques non-conformes et j’en passe.
L’équation est donc simple : trop de colis, pas assez de contrôle, et à l’arrivée : concurrence déloyale et danger pour les citoyens européens.
Pourtant des solutions il y en a : Pour l’instant, les produits d’une valeur de moins de 150 euros ne payent pas de frais de douane et parfois même pas la TVA. Il faut corriger cela. Faisons payer les chinois, et les autres d’ailleurs, les taxes sur TOUS leurs produits importés, et faisons-le immédiatement. Cela rapportera 13 milliards d’euros... ... que nous pourrions investir dans les contrôles douaniers. Cela augmentera la sécurité pour les citoyens et, en passant, ce sera plus équitable pour les entreprises européennes qui, elles, travaillent avec des standards de qualité très élevés.

> L’Europe interdit les produits issus du travail forcé. Aujourd’hui dans le monde, 28 millions de personnes sont aux mains des trafiquants d’êtres humains qui les forcent à travailler sans rémunération, ou avec un salaire dérisoire. Ce trafic qui pèse près de 240 milliards de dollars doit être enrayé. C’est pour cela que le Parlement européen actera définitivement l’interdiction d’importation sur son territoire de produits issus du travail forcé de 28 millions de personnes quasiment réduite à l'esclavagisme... C'est inacceptable. La décision actée aujourd’hui est donc une excellente nouvelle.
Concrètement cela veut dire qu'en cas de suspicion de travail forcé grâce à des informations reçues par les autorités, des organisations diverses ou des lanceurs d’alerte, les États européens ou la Commission européenne aura la capacité de mener des enquêtes pour déterminer si des produits sont issus ou non du travail forcé. Si les faits sont avérés, tous les produits issus de ce travail forcé devront être retirés du marché. Les importations, les exportations et la vente de ceux-ci seront automatiquement suspendus et interdits.
L’autre bonne nouvelle c’est que les fabricants de produits interdits seront condamnés à de fortes amendes. Les produits illicites, quant à eux, seront, selon les cas, donnés, recyclés ou encore détruits.
Conclusion: ces pratiques venus d'un autre temps, c'est tout simplement de l'esclavage. Derrière les chiffres, il y a des femmes et des hommes qui sont exploités et dont les droits sont bafoués. Aucune entreprise européenne ne doit être complice de cela, aucun consommateur ne veut être complice de cela. On peut être fiers de l'Europe quand elle défend ses valeurs, quand elle enraye de telles pratiques ! »

> Lutte contre la déforestation: une législation européenne historique, ou la victoire de l’intérêt général sur les lobbies. Hier soir, une décision très importante a été prise au niveau européen ; celle de ne plus permettre la vente en Europe de produits contribuant à la déforestation (bois, soja, huile de palme, café, etc.).
Cette loi avait pourtant été votée en 2023 et devait entrer en application en décembre de cette année. Seulement voilà, depuis lors, certains lobbies très puissants, mécontents du texte ont tenté par tous les moyens de faire rouvrir les négociations sur la législation pour la vider de sa substance.
Malgré d’immenses pressions exercées sur plusieurs États membres, il a été décidé ce mercredi soir, et de façon définitive cette fois, que la loi ne sera pas changée et sera donc appliquée telle quelle. C’est une réelle victoire pour l’intérêt général face aux intérêts d’une poignée, preuve que les lobbies ne gagnent pas toujours et que l’Europe peut être forte.
La législation de lutte contre la déforestation, c’est quoi ? Afin de lutter contre le changement climatique et la perte de biodiversité, cette législation européenne obligera les entreprises à s’assurer que les marchandises qu’elles vendent dans l’UE ne causent pas de déforestation illicite, notamment des forêts primaires). Nous songeons notamment au bois bien sûr mais aussi à huile de palme, au bétail, au cacao, au café, au soja, au caoutchouc, aux produits en papier imprimé, et bien d’autres encore. Le Parlement européen avait également obtenu que les entreprises vérifient que ces produits respectent la législation du pays de production, avec un focus tout particulier sur les droits humains et les droits des populations locales.
Des lourdes sanctions dont certains ne voulaient pas entendre parler Pour ceux qui enfreignent les règles, l’Europe appliquera des sanctions. Parmi les punis, il y a bien sûr ceux qui produisent et provoquent la déforestation mais également ceux qui acceptent de les importer et de les vendre, sans veiller à ce que les contrôles nécessaires aient été faits. L’amende peut atteindre 4% du chiffre d’affaires annuel total dans l'UE du fournisseur ou de l’opérateur défaillant.
Un constat que visiblement n’apprécient pas certains acteurs qui, ont tout tenté pour faire annuler ces sanctions en mettant une pression maximale sur les membres des gouvernements européens afin de rouvrir la proposition législative et l’affaiblir.
Néanmoins, pour être sûr de préserver cette législation si importante, et pour permettre aux entreprises d’avoir le temps de se mettre en conformité avec la loi, la mise en application est repoussée d’une année.
Conclusion: un retour en arrière aurait été un symbole désastreux pour l’Europe dans le cadre de sa lutte contre le réchauffement climatique et pour la biodiversité. Ceux qui ont mis au-dessus leurs petits intérêts particuliers et qui prône la mécanique mortifère de la concurrence au détriment de nos valeurs essentielles ont perdu. Aujourd’hui, nous avons une législation positive pour l’environnement, pour les droits des travailleurs, qui consacre la clause miroir en protégeant nos producteurs, qui se donne les moyens de défendre, positivement, un modèle de société positif, de progrès. C’est clairement là une question d’intérêt général dont il est question, et en matière d’intérêt général, on ne transige pas !

 

Moritz Körner (député))
> L'Union européenne doit veiller à ce que l'argent des contribuables ne soit pas utilisé pour financer des gouvernements qui sapent systématiquement l'État de droit. Les outils dont dispose l'UE pour protéger l'État de droit doivent être appliqués de manière cohérente afin de garantir que nos ressources financières sont liées à des normes démocratiques. Les actions qui menacent le marché unique et les principes fondamentaux de l'Union constituent un risque direct pour la crédibilité et la cohésion de l'Union. Il ne suffit pas de créer des mécanismes sur papier ; l'UE doit avoir la volonté politique de les appliquer. Si nous ne parvenons pas à garantir l'État de droit, nous ne parviendrons pas à préserver les fondements mêmes sur lesquels l'UE a été construite.

 

Karin Karlsbro (députée)
> Depuis le déclenchement de la guerre de Poutine, il était clair qu'un jour la Russie devra payer pour la destruction de la société ukrainienne. Aujourd'hui, le Parlement européen peut faire en sorte que cela se produise. En utilisant les bénéfices exceptionnels des avoirs russes gelés, nous pouvons envoyer jusqu'à 45 milliards d'euros à l'Ukraine. Il est temps de faire payer à la Russie ses attaques contre la société ukrainienne et la destruction brutale des infrastructures, des villes, des villages et des maisons. Le fardeau de la reconstruction de l'Ukraine sera supporté par ceux qui sont responsables de sa destruction, à savoir la Russie.

 

Dan Barna (député)
> Le droit de voter et de déterminer son propre destin reste un droit européen fondamental pour lequel d'innombrables personnes se sont vaillamment battues et ont sacrifié leur vie à travers notre continent. La résolution adoptée aujourd'hui s'oppose sans équivoque à l'agression russe et aux efforts de Vladimir Poutine pour exercer un contrôle sur les nations d'Europe de l'Est. En outre, elle constitue un appel clair aux institutions de l'Union européenne et aux États membres pour qu'ils apportent un soutien indéfectible à la Moldavie dans sa lutte pour la liberté et alors qu'elle s'engage sur la voie de la paix, de la sécurité et de l'intégration dans l'Union européenne.

 

Urmas Paet (députée)
> Ces dernières années, le gouvernement actuel de la Géorgie s'est éloigné de l'UE et a augmenté l'influence directe de la Russie sur les choix de la Géorgie. Pourtant, la majorité des Géorgiens souhaitent que l'avenir de leur pays s'inscrive dans l'Europe. Il n'est pas encore trop tard pour que le gouvernement géorgien change de cap et, avant tout pour le bien de son propre peuple, pour montrer que la Géorgie est sérieuse quant à son retour en Europe.

 

Emma Wiesner (députée)
> Chaque COP compte ! Les négociations climatiques de cette année détermineront l’avenir de trois éléments essentiels du programme climatique mondial : le financement du climat, l’absorption du carbone et l’adaptation !

 

Andreas Glueck (député)
> Les soins modernes aux patients nécessitent des dispositifs médicaux modernes. Le règlement actuel sur les instruments médicaux a entraîné une pénurie de ces instruments tout en étouffant l’innovation, ce qui met la vie des patients en danger.

 

Helmut Brandstätter (député)
> 68 ans aujourd’hui, le 23 octobre 1956, les courageux Hongrois se sont soulevés contre l’occupation communiste. 3000 Hongrois ont été tués et 200000 exilés. Nous commémorons ces héros de la démocratie qui se sont levés et se lèveraient aujourd’hui pour défendre la Hongrie.

 

● Allemagne 
♦ Gouvernement 
Christian Lindner (ministre des Finances) 
> L'exigence des citoyens est que leur argent soit mieux géré : Des investissements dans les infrastructures, l'éducation et des réductions d'impôts, mais pas plus de dettes, car nous n'avons pas le courage d'aborder et de résoudre les problèmes liés par exemple à la migration et aux dépenses sociales.

> Après que les subventions n'ont rien apporté à Intel, cet échec doit-il être suivi d'un Intel au carré ? Je ne suis pas convaincu. Nous avons besoin d'une politique qui veille à ce que l'économie réussisse afin qu'elle finance l'Etat - et non l'inverse.

> La politique financière ne peut pas réparer ce que la politique économique a raté. C'est pourquoi nous avons maintenant besoin d'une autre politique économique. Nous devons tout simplement faire en sorte que les gens aient envie d'être performants, de prendre des risques en tant qu'entrepreneur & d'investir dans le privé.

> L'estimation fiscale est une mission : puisque nous ne pouvons pas dépenser plus d'argent, nous devons mieux utiliser l'argent des contribuables. Pour la formation, les investissements d'avenir et l'allègement des charges au lieu de la redistribution et des subventions.

> L'Europe et l'Allemagne ont longtemps cru à tort qu'elles pouvaient piloter l'économie avec succès grâce à une réglementation globale et des subventions. Ce dont nous avons besoin à la place : une transformation bottom-up qui mise sur de bonnes conditions-cadres.

> Il y a huit mois aujourd'hui, Alexeï Navalny est mort en détention en Russie. Poutine n'a cependant jamais réussi à le briser. En janvier encore, il écrivait dans son journal : « Si tes convictions ont un sens, tu dois être prêt à les défendre et à faire des sacrifices si nécessaire ».

> Les Verts devraient faire preuve de respect envers les contribuables. Le blocage déclaré hier des lois fiscales actuelles devrait être abandonné. Cette semaine, le Bundestag pourrait clarifier le fait que nous libérons les contribuables de la progression à froid [ou effet multiplicateur de l'inflation: désigne une conséquence de la progressivité de l'impôt dans une situation d'inflation].

 

● Belgique 
♦ Les Engagés 
Maxime Prévot (président) 
> Nous allons être au rendez-vous de nos responsabilités mais sans aller chercher des taxes nouvelles, sans fragiliser la poche des citoyens. C’est l’engagement que nous avons pris et que nous tenons. (…)
Nous assumons avec le gouvernement wallon et de la fédération Wallonie-Bruxelles d’être au rendez-vous de ces responsabilités.

>  Dans nos statuts, Les Engagés ne feront aucune alliance avec les formations extrémistes qu’elle soit de gauche ou de droite. Donc jamais nous n’irons travailler avec le PTB.

> [Elections locales] La victoire est à nouveau au rendez-vous. Les gagnants de juin sont aussi ceux d'octobre. (…) Il a une poussée des Engagés de 10% dans toutes les provinces. (…) Nous avons de nouveaux bourgmestres notamment à Florenville, Clavier, Lobbes… (…) Nous enregistrons de très belles progressions dans de grandes villes comme Liège, Charleroi, La Louvière, Tournai… (…) C’est la victoire de la bienveillance et de la nuance. (…) On reste sur le débat de fond et d’idées avec  cette volonté de construire une offre politique alternative. (…) Il est possible d’avoir une autre manière de faire de la politique sans devoir recourir aux extrêmes, ni de gauche, ni de droite.

> On veut faire de nos communes et provinces des territoires de qualité de vie. Nous sommes le parti de la santé et du bien-être et ça peut se décliner de multiples manières au niveau local.

 

♦ DéFI 
Sophie Rohonyi (présidente)
> On a besoin d'un parti comme DéFI dans l'échiquier politique, j'en suis convaincue.

> On savait que les « libéraux » étaient opposés à toute augmentation de la norme de croissance du budget des soins de santé, ne comprenant pas l’enjeu du vieillissement de la population. Mais en faire un jeu politique prenant en otage patients et soignants, c’est irresponsable!

> [L'avenir de DéFI] On n'exclut pas, à ce stade, un changement de nom ou un rebranding. En revanche, concernant un cartel avec un autre parti, je verrais cela comme un aveu de faiblesse.

> [Elections locales] globalement, oui, c’est une défaite qui nous renforce dans notre détermination à reconstruire DéFI, seul à combattre conservatismes & communautarismes.

 

François de Smet (député)
> [Santé] Monsieur le Premier ministre, Que diable se passe-t-il avec le budget des soins de santé ? Ce lundi, il n’a pas eu d’accord sur le budget des soins de santé de l’année prochaine parce qu’un parti au sein du gouvernement - le vôtre - s’est opposé, d’une manière inexplicable, à la proposition du comité de l’assurance de l’INAMI. C'est vraiment incompréhensible. On parle pourtant d’un budget validé à 98% par les acteurs des soins de santé.
Un budget qui est globalement un budget d’économies, qui hypothèque en rien l'action du prochain gouvernement et protégeait même les patients de toute économie. Avec ce véto de votre parti, vous plongez dans l’incertitude les patients, les prestataires de soins et les établissements de soins. Votre ministre de la santé vous a exhorté à réunir un kern le plus rapidement possible pour que ce budget soit approuvé, et vous a reproché directement votre passivité et votre manque de préparation en amont de la réunion du comité de l’INAMI.
«Affaires courantes», monsieur le premier ministre, ça ne veut pas dire que c’est vous qui devez courir en fuyant vos responsabilités. On va dire les choses simplement, monsieur le Premier ministre: ce n’est pas le moment. Ce n’est vraiment pas le moment de faire des petits jeux politiques sur le dos des malades, des soignants et des hôpitaux. Nous sommes déjà plongés dans l'incertitude d’une négociation Arizona [coalition gouvernementale en formation] qui part dans tous les sens…
Si vous vous y mettez aussi pour ajouter du chaos au chaos on ne va pas s’en sortir. - Pourquoi ce veto ? A quoi jouez-vous ? - Est-ce vraiment le moment d’ajouter au chaos de la nouvelle majorité le désordre de l’ancienne ? - Un kern ou un conseil des ministres va-t-il approuver ce budget rapidement, et si oui le fera-t-il en l’état ?

> [Budget - note agence Moody's] Madame la secrétaire d’Etat, Pendant que les négociations de la coalition Arizona n’en finissent pas de s’enliser dans un désert où l’horizon semble s’éloigner à chaque pas ; Pendant que les négociateurs discutent du démantèlement de la politique scientifique et de la régionalisation des institutions culturelles fédérales ; Pendant que le MR prévient que le président de la N-VA allait être obligé de préparer le bicentenaire de la Belgique s’il voulait devenir premier ministre (oui, c’est drôle, mais tout est vrai...) ; Eh bien pendant que certains s’amusent, de manière incroyable le reste du monde continue à tourner. Et plus précisément, certains commencent à remarquer que nous ne disposons plus de gouvernement fédéral depuis déjà [140 jours]. C’est le cas de l’agence de notation Moody’s qui vient de dégrader la perspective de la note de notre pays de “stable” à “négative”. Soyons de bon compte: la note elle-même n’a pas encore changé et est toujours Aa3. Soyons de bon compte encore: cette dégradation concerne aussi les entités fédérées. Mais tout de même nous comprenons tous le message: il s’agit d’un avertissement sans frais. Il s'agit d’une invitation claire à ce que la Belgique entreprenne urgemment les réformes fiscales, sociales et du marché de l’emploi qui permettront de maîtriser son déficit alarmant et sa dette abyssale. Bien que, comme nous; vous ne soyez qu’une spectatrice du marasme actuel, je souhaiterais connaître votre avis sur ce changement de perspective négatif. Et puisque gouverner, même en affaires courantes, c’est prévoir je souhaiterais aussi savoir quelles mesures conservatoires budgétaires le gouvernement envisage de prendre si l’Arizona reste un désert dans les prochaines semaines ce qui devient aujourd'hui l’hypothèse la plus réaliste.

> Que le PS soit prêt à passer à l'acte d'une majorité avec le PTB [parti d’extrême-gauche] est grave, mais guère étonnant. Qu'Ecolo puisse envisager de le faire, en revanche, est choquant et consternant. Espérons que la raison l'emporte.

 

● Italie 
♦ Azione 
Carlo Calenda (secrétaire général) 
> Deux ans de gouvernement tribal.
Meloni a maintenu les comptes en ordre et la barre (assez) droite sur l'Ukraine. Stop.

Pour le reste, on ne sait toujours pas quelle est son idée d'un pays. Il dit vouloir réformer la justice au nom du garantisme, mais il a inventé 48 nouveaux crimes. La mise en œuvre du PNRR, quoi qu'en dise le Premier ministre, est sérieusement retardée. En matière d'#immigration, il a investi tout son capital politique dans deux mesures bluffantes : le plan Mattei et l'Albanie.
En ce qui concerne l'école, la santé, la culture, l'énergie, la démographie, la recherche, le travail, la politique industrielle, la concurrence, la sécurité, l'infrastructure et l'instabilité hydrogéologique, nous en sommes à l'année zéro. Ces questions ne figurent tout simplement pas à l'ordre du jour du gouvernement.
Les deux réformes essentielles annoncées - Premierat et Autonomie - sont erronées sur le fond et bâclées dans leur rédaction, et Meloni elle-même semble vouloir les balayer sous le tapis.
Meloni cite les chiffres du PIB et de l'emploi comme ses succès, mais il suffit de regarder les performances des autres pays de l'OCDE pour voir que c'est le cycle économique qui est en cause et non les recettes du gouvernement.
Contrairement aux autres oppositions, Azione s'efforce toujours d'être objective et d'évaluer les questions sur la base de leurs mérites. Et c'est ce que nous faisons. Mais ce qui fait vraiment mal à l'Italie, c'est le fait que Meloni continue à gouverner en tant que chef de faction plutôt qu'en tant que Premier ministre.
La production de bruit et de conflit et les milliers d'« hypothèses conspirationnistes » divisent le pays et aiguisent le ton de l'affrontement politique. L'esprit dominant de cette droite reste celui de la #tribu. Elle n'a pas su gagner en sérieux et en compétence et élargir le périmètre de sa classe dirigeante. En revanche, elle pratique un pillage agressif de tous les sièges disponibles.
Tels sont les faits. Pour notre part, nous avons toujours proposé des solutions - dernièrement le plan automobile - et nous avons été ouverts à un dialogue mature entre la majorité et l'opposition. Nous n'avons pas tiré la sonnette d'alarme démocratique, ni utilisé les enquêtes et les ragots contre le gouvernement. Mais ce n'est pas nécessaire. Pour eux, soit vous êtes dans la tribu, soit vous êtes contre la tribu. C'est à cela que tout se résume.

> L'idée que ce gouvernement se fait de la méritocratie et de la sélection de la classe dirigeante est simple : pour être nommé à n'importe quel poste, il faut avoir déjeuné avec La Russa [président du Sénat et un des fondateurs du parti d’extrême-droite Frères d’Italie au pouvoir] pendant au moins trente ans. Il est clair que l'on se retrouve alors avec Sangiuliano, Giuli et Lollobrigida.

> En Italie, l'énergie nucléaire a été traitée avec une approche populiste et anti-scientifique. Heureusement, l'opinion publique a changé. Le retour de cette technologie en Italie sera un avantage à tous points de vue.

> La culture devrait être le deuxième pilier du développement de l'Italie, avec l'industrie manufacturière, mais au lieu de cela, nous ne parlons pas de politiques industrielles, mais seulement d'absurdités et de ragots avec le ministre Giuli qui se répand en phrases incompréhensibles, ridiculisant ceux qui travaillent dans ce secteur et qui gagnent même mal leur vie.

> La situation du secteur automobile est en chute libre. Et il est incroyable que le gouvernement ne s'y attaque pas. Nous avons élaboré un plan détaillé avec les autres oppositions. Si le gouvernement n'en a pas, qu'il l'utilise. Mais il faut agir.

 

♦ Italia Viva 
Matteo Renzi (président) 
> Les pots-de-vin chez Sogei, le chaos embarrassant au ministère de la Culture, les étranges commissariats au ministère d'Urso. La classe dirigeante de Giorgia Meloni est techniquement imprésentable. Ce gouvernement ne fonctionne pas : jusqu'à quand la première ministre continuera-t-elle à faire comme si de rien n'était ?

> Sur le centre de migrants en Albanie, Giorgia Meloni est indéfendable. Elle a jeté un milliard d'euros sans logique. Elle a pris l'argent des infirmières, des travailleurs, des carabiniers pour faire de la publicité. Mais les magistrats idéologisés qui attaquent la première ministre sur les forums de discussion ont autant tort qu'elle, plus tort qu'elle. Et ils jouent le jeu de Meloni. Et ils font le jeu de Meloni pour qu'elle joue la victime au lieu de répondre de son gaspillage d'argent public.

>[Meloni a été exclu du sommet de Ramstein] C'est la preuve que nous avons un gouvernement d'influenceurs, bons pour les postes mais sans intérêt ou nuisibles sur les dossiers : réformes, manœuvres, immigration. Et la politique étrangère. A vue de nez, c'est la quatrième fois que l'Angleterre, la France et l'Allemagne rencontrent la Maison Blanche sans nous. Si cela s'était produit à notre époque, nous aurions protesté par les voies officielles, mais l'opposition serait descendue dans la rue et Meloni et Salvini auraient exigé ma démission. Ils n'ont plus qu'à s'excuser.

> [En matière de politique étrangère, l'opposition aura-t-elle un jour un programme commun?] Je reconnais que ce n'est pas facile. Mais il faut essayer, en espérant un repentir laborieux. Sur la politique migratoire, le M5 était avec Salvini, mais il semble avoir retrouvé la raison. Pendant le Covid Conte a invité des soldats russes, maintenant j'espère qu'ils n'ont plus le syndrome de Stockholm pour Poutine ou Trump. Et j'espère qu'Avs est clair sur le fait qu'on ne peut pas être aux côtés de Maduro mais qu'il faut défendre les raisons de la liberté au Venezuela. Nous verrons bien.

 

► Autres pays 

● Canada 
♦ Gouvernement 
Justin Trudeau (Premier ministre) 
> On va réduire considérablement le nombre d'immigrants qui seront admis au Canada pour les deux prochaines années. C’est temporaire — pour freiner la croissance démographique et permettre à notre économie de la rattraper. Il faut que le système profite à tous les Canadiens.

> L’immigration est au cœur de l’histoire du Canada. Notre décision de réduire temporairement le nombre d’immigrants est une décision pragmatique qui répond aux besoins de notre économie à l’heure actuelle.

> Nous allons réduire le nombre de travailleurs étrangers temporaires au Canada. Nous instaurons des règles plus strictes qui obligent les entreprises à prouver qu’elles ne peuvent pas embaucher en premier lieu des travailleurs canadiens.

> L’immigration est notre superpouvoir — et le sera toujours.

> L'immigration est essentielle à la réussite économique et à la croissance de notre pays.

> Nous sévissons contre les entreprises et les établissements d’enseignement supérieur qui exploitent les travailleurs étrangers et les étudiants étrangers.

> Les taux d'intérêt ont été réduits considérablement, passant à 3,75 %. C'est une bonne nouvelle. Il sera moins coûteux d'acheter un logement ou de renouveler un prêt hypothécaire.

> La surcapacité chinoise inonde le monde d'acier et d'aluminium bon marché. Ses pratiques commerciales déloyales nuisent aux travailleurs canadiens, et nous agissons. Dorénavant, des droits de douane de 25 % s’appliquent aux importations d'acier et d'aluminium chinois au Canada.

> Lorsque vous achetez dans un café ou chez un épicier local, vous voulez que votre argent aille directement au propriétaire. On a conclu un accord avec Visa et Mastercard, et maintenant, les petites entreprises économiseront jusqu’à 27 % sur leurs frais de carte de crédit.

> Il y a deux ans, nous avons gelé le marché des armes de poing et mis fin à la possibilité d’acheter, de vendre ou de transférer des armes de poing où que ce soit au Canada. Nous avons choisi votre sécurité plutôt que le lobby des armes à feu — à chaque occasion.

> Notre Programme national d'alimentation scolaire sera mis en place dès la présente année scolaire au Manitoba. Des milliers d'enfants de plus seront bien nourris et prêts à apprendre. C'est l'un des meilleurs investissements qu'un gouvernement puisse faire.

> Il y a près d’un siècle, les Célèbres cinq ont courageusement défendu une vérité toute simple : celle selon laquelle les femmes sont des personnes. Ce ne fut pas de tout repos. Elles ont dû braver de vives critiques, des menaces et un système juridique coriace. Leur victoire est cependant venue changer le cours de l’histoire canadienne – et a ouvert la voie aux dirigeantes exceptionnelles que nous connaissons aujourd’hui.

> Il y a six ans, nous avons modifié une loi désuète, privé les criminels de leurs profits et fait de nos communautés des endroits plus sûrs. Nous avons légalisé le cannabis partout au Canada.

> L’inflation est tombée à 1,6 % en septembre. Nous avons encore du travail à faire pour réduire le coût de la vie au quotidien, mais il s’agit d’une excellente nouvelle.

> Le Canada a ajouté près de 50 000 emplois à notre économie en septembre.

> Les femmes et les filles se sont durement battues pour leurs droits, l’égalité et les possibilités qui leur sont offertes — et notre monde ne s’en porte que mieux.

> Notre projet de loi sur la création d’un régime national d’assurance-médicaments a maintenant été adopté. C’est un pas de plus vers la gratuité de l’insuline et des contraceptifs au Canada. Passons à l’action.

 

● Etats-Unis  
♦ Gouvernement 
Joe Biden (président-des Etats-Unis) 
> Cela fait dix ans qu'aucun président en exercice ne s'est rendu dans le pays indien.

C'est tout simplement trop long. Je suis ici non seulement pour tenir ma promesse d'être un président qui visite le pays indien, mais surtout pour réparer un tort et tracer la voie d'un avenir meilleur pour tous. (...)

L'époque des pensionnats indiens fédéraux est l'un des chapitres les plus sombres de l'histoire américaine. Les traumatismes subis dans ces institutions hantent encore aujourd'hui notre conscience.
Aujourd'hui, je suis en Arizona pour présenter des excuses présidentielles attendues depuis longtemps pour cette époque et pour expliquer comment mon administration s'est efforcée d'investir dans les pays indiens et dans nos relations avec les nations tribales, de promouvoir la souveraineté et l'autodétermination des tribus, de respecter les cultures autochtones et de protéger les sites sacrés des indigènes.
Sous ma direction, nous resterons déterminés à faire entrer notre gouvernement et les relations entre nations dans une nouvelle ère, fondée sur la dignité et le respect.
Nous devons nous souvenir de toute notre histoire, même si elle est douloureuse. C'est ce que font les grandes nations. Et nous sommes une grande nation. (...)
J'ai la responsabilité solennelle d'être le premier président à présenter des excuses officielles aux peuples autochtones - Amérindiens, Hawaïens et Alaskiens - pour ce qui s'est passé à l'époque des pensionnats indiens. Ces excuses auraient dû être présentées depuis longtemps. (...)
Les excuses que je présente pour ce qui s'est passé à l'époque des pensionnats indiens ne sont qu'un pas en avant par rapport aux ombres du passé. C'est pourquoi je me suis engagé à travailler avec les communautés autochtones.

> [Déclaration sur une nouvelle action visant à étendre considérablement la couverture de la contraception en vertu de la loi sur les soins abordables]
Depuis l'arrêt Roe c. Wade a été renversé il y a plus de deux ans, les élus républicains ont clairement indiqué qu'ils voulaient interdire ou restreindre le contrôle des naissances, définancer des programmes fédéraux qui aident les femmes à accéder à la contraception et abroger la loi sur les soins abordables. Et les républicains du Congrès ont à plusieurs reprises bloqué la législation fédérale pour préserver le droit fondamental au contrôle des naissances pour les femmes dans tous les États. C'est inacceptable.
Mon administration prend une mesure majeure pour étendre la couverture en matière de contraception en vertu de la loi sur les soins abordables. Cette nouvelle action permettrait à des millions de femmes disposant d'une assurance maladie privée d'avoir accès à la contraception gratuite dont elles ont besoin. La vice-présidente Harris et moi-même avons travaillé sans relâche pour protéger et construire la Loi sur les soins abordables [Affordable Care Act]. Nous avons réduit les coûts de couverture de 800 dollars par an en moyenne pour des millions d'Américains, et plus d'Américains que jamais auparavant se sont engagés à payer l'assurance maladie par le biais de la loi.
À une époque où l'accès à la contraception est attaqué, la vice-présidente Harris et moi-même sommes déterminés à élargir l'accès à une contraception de qualité et abordable. Nous pensons que les femmes dans chaque État doivent avoir la liberté de prendre des décisions profondément personnelles en matière de soins de santé, y compris le droit de décider si et quand commencer ou développer leur famille. Nous continuerons de lutter pour protéger l'accès aux soins de santé génésique et demandons au Congrès de rétablir la liberté de procréation et de garantir le droit à la contraception une fois pour toutes.

> [Soutien à l’Ukraine avec les avoirs russes immobilisés] Cet été, j'ai mené un effort pour réunir le G7 afin d'engager 50 milliards de dollars de prêts extraordinaires à l'accélération des recettes en faveur de l'Ukraine, soutenus par les bénéfices d'actifs souverains russes immobilisés. Après l'invasion brutale de l'Ukraine par la Russie, le G7 a pris des mesures audacieuses pour immobiliser les actifs souverains de la Russie dans nos juridictions, et s'est engagé à ce que ces actifs restent immobilisés jusqu'à ce que la Russie mette fin à son agression et paie les dommages qu'elle a causés à l'Ukraine - ouvrant la voie à des prêts d'accélération des recettes extraordinaires.
Dans le cadre de l'ensemble de mesures du G7, les États-Unis annoncent que nous accorderons à l'Ukraine des prêts de 20 milliards de dollars qui seront remboursés par les intérêts tirés des actifs souverains russes immobilisés. En d’autres termes, l’Ukraine peut recevoir l’aide dont elle a besoin aujourd’hui, sans surcharger les contribuables. Ces prêts soutiendront le peuple ukrainien à la défense et à la reconstruction de son pays. Et nos efforts montrent clairement que les tyrans seront responsables des dommages qu'ils causent.
Ne vous y trompez pas : la Russie ne prévaudra pas dans ce conflit. Le peuple ukrainien prévaudra. C’est un autre rappel à Vladimir Poutine que le monde s’est rallié derrière l’Ukraine – et les États-Unis et nos partenaires du G7 continueront d’être à nos côtés à chaque étape.

> [Proclamation à l'occasion de la Journée des Nations Unies] Il y a près de 80 ans, nos devanciers se sont réunis pour la première Assemblée générale des Nations Unies. Alors que les horreurs de la Seconde Guerre mondiale pesaient sur leurs cœurs et que les espoirs de l'humanité reposaient sur leurs épaules, ils ont ouvert l'Assemblée générale en déclarant : « Le monde entier attend maintenant nos décisions... et nous regarde pour voir su nous sommes capables de maîtriser nos problèmes». Aujourd'hui, nous réfléchissons à l'histoire de cette institution. Et ensemble, nous nous engageons de nouveau à la soutenir et à la renforcer pour maîtriser les défis de notre temps.
Sous mon gouvernement, les États-Unis ont été un leader à l'ONU - en ralliant l'action mondiale pour promouvoir les valeurs démocratiques, protéger les droits de l'homme et traiter les questions auxquelles notre monde est confronté. Cela inclut la position contre l’agression brutale de la Russie contre l’Ukraine et l’attaque terroriste méprisable du Hamas contre Israël. À l'ONU, nous nous sommes efforcés d'obtenir un cessez-le-feu à Gaza, avec la libération des otages, et nous avons fait pression pour élargir l'accès et l'aide humanitaires. Les États-Unis ont également joué un rôle clef en aidant à apporter la sécurité au peuple d'Haïti et en s'attaquant au conflit et à la situation humanitaire désastreuse au Soudan, où des millions de personnes sont déplacées et sont confrontées à la famine.
Mais nous savons que les gens ont besoin de plus que l'absence de guerre. Ils ont besoin de la chance de vivre dans la dignité. Ils doivent être protégés contre les ravages du changement climatique, de la faim et des maladies. C'est pourquoi mon gouvernement a investi plus de 150 milliards de dollars pour accélérer les progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable, y compris l'élimination de la pauvreté, l'élimination de la faim, la promotion de la santé et du bien-être, et la promotion de l'égalité des sexes. Nous avons également forgé un consensus historique sur la toute première résolution de l'Assemblée générale sur l'intelligence artificielle pour aider les gens partout dans le monde à saisir le potentiel - et à minimiser les risques - de cette technologie.
Alors que nous nous tournons vers l'avenir, les pays doivent travailler ensemble pour continuer à réformer l'ONU afin qu’elle soit plus efficace. Les États-Unis continueront de faire pression en faveur d'une Organisation des Nations Unies plus forte et plus inclusive, y compris un Conseil de sécurité réformé et élargi de l'ONU. Et le Conseil de sécurité, comme l'ONU elle-même, doit se concentrer sur le fait de faire la paix, de négocier des accords pour mettre fin aux guerres et aux souffrances, d'arrêter la propagation des armes les plus dangereuses et de stabiliser les régions en difficulté.
Enfin, le travail des Nations unies est mené par des travailleurs humanitaires courageux et dévoués des Nations Unies, des professionnels du développement, des soldats de la paix et des membres de missions politiques spéciales. Et chaque jour, ils risquent leur propre vie pour sauver la vie des autres, en entreprenant souvent un travail dangereux. Comme les nations du monde entier, les États-Unis honorent leurs sacrifices et ceux de leurs familles.
Chaque jour, rappelons-nous que les forces qui nous maintiennent ensemble sont plus fortes que celles qui nous séparent. Continuons à travailler ensemble pour libérer le pouvoir de l'humanité et donner aux gens la possibilité de vivre librement, de penser librement, de respirer librement et d'aimer librement. Et face à des défis difficiles, prouvons que nous sommes capables d'édifier un monde meilleur ensemble.

> Les entreprises appartenant à des minorités de notre nation sont le ciment de nos communautés et les moteurs de nos économies. Il est essentiel d'y investir pour faire croître notre économie à partir du milieu et du bas vers le haut, et non vers le haut vers le bas. Lorsque les entreprises appartenant à des minorités s'en sortent bien, tout le monde s'en sort bien. Plus de gens ont un emploi, les premiers entrepreneurs construisent de la richesse générationnelle, notre économie croît, et plus d'Américains ressentent un sentiment de fierté et d'espoir dans tout ce qui est possible dans notre nation. Cette Semaine du développement de l’entreprise à la minorité, que nous célébrions le talent et l’ingéniosité des innovateurs et des entrepreneurs qui dirigent les entreprises appartenant à notre nation aux minorités. Et pouvons-nous renouveler notre engagement à faire en sorte que les entreprises appartenant à des minorités aient accès aux ressources dont elles ont besoin pour prospérer.
Les entreprises appartenant à des minorités apportent une valeur ajoutée à notre économie, générant près de 2 000 milliards de dollars de revenus chaque année. Non seulement ces entreprises fournissent les biens et les services dont nous avons besoin, mais sont aussi des sources d'espoir, aidant les gens à réaliser leur rêve américain, à construire des richesses générationnelles et à élever leurs familles et leurs communautés. C'est pourquoi mon gouvernement veille à ce que les entreprises appartenant à des minorités aient accès aux capitaux et puissent se développer. La Small Business Administration (SBA) prête des dizaines de milliards de dollars à de petites entreprises qui autrement auraient du mal à accéder au capital. Par exemple, depuis 2020, le taux de prêts soutenus par le SBA a augmenté d'environ 40 % pour les entreprises asiatiques appartenant aux États-Unis, triplé pour les entreprises appartenant à des Noirs et a plus que doublé pour les entreprises détenues par des Latino-Américains. En outre, mon plan de sauvetage américain a aidé les petites entreprises appartenant à des minorités à garder leurs portes ouvertes pendant la pandémie de la covid19 et représente le plus grand investissement fédéral de tous les temps dédié pour relier les petites entreprises appartenant à des minorités à soutenir. Cette loi a investi 10 milliards de dollars pour lancer et développer des programmes qui fournissent un accès critique aux capitaux pour les petites entreprises. Le plan de secours américain a également investi 500 millions de dollars pour financer plus de 100 prix pour les organisations qui Connectent les entrepreneurs aux ressources afin d'aider leurs petites entreprises à se redresser et à prospérer grâce à des initiatives telles que le Community Navigators Program du SBA, le programme de développement des petites entreprises du ministère du Trésor et le programme de préparation du capital de l'Agence de développement des affaires minoritaires.
Mon gouvernement s'est également efforcé de faire en sorte que les entreprises appartenant à des minorités obtiennent un succès équitable. C'est pourquoi j'ai signé un décret qui augmenterait la part du total des contrats fédéraux destinés aux entreprises défavorisées de 10 % à 15 % d'ici 2025 - et au cours des trois dernières années, nous avons dépensé plus de 208 milliards de dollars pour les petites entreprises défavorisées. Ma loi sur les infrastructures bipartisanes a élargi et rendu permanent l'Agence pour le développement des entreprises des minorités, garantissant que les entreprises appartenant à des minorités ont accès aux ressources et au soutien dont elles ont besoin pour prospérer. Et avec ma loi sur la réduction de l'inflation et de ma loi CHIPS et Science, nous nous efforçons de nous assurer que les entreprises appartenant à des minorités bénéficient des milliards de dollars que nous investissons dans les industries de l'infrastructure, de l'industrie manufacturière et de l'énergie propre de l'Amérique ici chez nous. En outre, le vice-président Harris a lancé la Coalition pour les opportunités économiques en 2022 pour fournir des dizaines de milliards de dollars d'investissements aux communautés mal desservies.
Depuis que la vice-présidente Harris et moi sommes entrés en fonction, notre administration a créé 16 millions d'emplois, et les entrepreneurs américains ont déposé près de 20 millions de nouvelles demandes d'entreprise. Les salaires augmentent plus vite que les prix. Le chômage reste faible. Les entreprises appartenant à des Noirs et aux Latino-Américains sont créées plus rapidement aujourd'hui qu'elles ne l'ont été depuis des années et les contrats fédéraux avec des entreprises appartenant à des Amérindiens ont augmenté de plus de 8 milliards de dollars entre 2020 et 2023. Je suis également fier des investissements de mon gouvernement dans les collèges et universités hispaniques, les institutions hispaniques et les universités, les collèges et universités tribaux et les institutions asiatiques américaines et amérindiennes de l'Islande du Pacifique - qui aident toutes à lancer la prochaine génération d'innovateurs, d'entrepreneurs et de propriétaires d'entreprises. Ces investissements permettront à leurs diplômés d'avoir toutes les chances de diriger les industries du futur et de créer des richesses générationnelles.
À travers l'Amérique - des petites villes aux grandes villes - nous voyons des milliers d'histoires de renouveau, de renouveau, d'optimisme et de fierté. Et chaque nouvelle entreprise qui est créée est un acte d'espoir, pas seulement pour le propriétaire de l'entreprise, mais pour l'ensemble de la communauté. Au cours de la Semaine du développement des entreprises des minorités, pouvons-nous célébrer toutes les entreprises appartenant à des minorités qui renforcent notre économie, notre nation plus compétitive et nos communautés plus optimistes. Et pouvons-nous nous rengager à soutenir leur succès et leur longévité.

> Dans le bureau ovale, je suis entouré de portraits de présidents américains exceptionnels et de bustes de dirigeants américains inspirants.  Ils me rappellent chaque jour que nous sommes une nation de rêveurs et d'acteurs, de promesses et de possibilités, et d'Américains ordinaires qui accomplissent des choses extraordinaires.  Par-dessus tout, nous sommes une nation de gens bien, qui font preuve de gentillesse et de caractère par de petits gestes quotidiens.  En cette semaine nationale du caractère, nous célébrons les valeurs fondamentales de décence, d'honnêteté, de dignité et d'égalité qui définissent depuis longtemps le caractère de l'Amérique.
Notre nation est forte, et notre avenir est brillant - en grande partie à cause du caractère remarquable qui réside au sein de tous les Américains. J’en ai été témoin de près chez des éducateurs comme la Première Dame, qui inspirent la jeunesse de notre nation à atteindre toutes les possibilités ; les mères, les pères et les figures parentales qui élèvent leurs enfants avec soin, courage et courage ; les premiers intervenants, qui courent vers le danger pour protéger les autres ; les travailleurs syndicaux, qui construisent l’Amérique ; et les courageux membres de l’armée, qui se tiennent en première ligne de liberté pour défendre notre démocratie. Partout dans le pays, les travailleurs américains écrivent la plus grande histoire de retour que nous ayons jamais connue - restaurer la fierté dans nos villes natales, la fierté de l'Amérique, et la fierté de savoir que nous pouvons faire de grandes choses quand nous travaillons ensemble.
Depuis que je suis entré en fonction, mon administration a fait de grands pas vers la construction d'une Amérique qui est à la hauteur de ces valeurs. Le plan de secours américain a aidé à maintenir les programmes de garde d'enfants ouverts, les familles à leur domicile et les petites entreprises sur leurs pieds. Nous avons établi un record pour les dépenses contractuelles fédérales pour les petites entreprises. Nos investissements historiques dans l'économie de l'énergie propre contribuent à lutter contre le changement climatique et à créer des emplois bien rémunérés. Par le biais du plan de secours américain et de la loi sur les communautés plus sûres bipartisanes, nous avons fait d'importants investissements dans la réduction de la criminalité, la prévention de la violence armée et le sauvetage de vies, et l'année dernière, nous avons vu l'un des taux les plus bas de criminalité violent depuis plus de 50 ans. Nous veillons également à ce que l'Amérique soit une nation où tout le monde est respecté et où nous ne donnons aucun port sûr. C'est pourquoi j'ai signé la loi sur les crimes de haine contre la covid19, qui facilite le signalement des crimes haineux, et j'ai accueilli le sommet unis de stand pour contrer les effets corrosifs de la violence alimentée par la haine. Mon gouvernement continue de s'employer à lutter contre l'antisémitisme, l'islamophobie et la haine sous toutes ses formes et à veiller à ce que tout le monde soit traité avec dignité et respect.
Dans le cadre de mon programme d'unité, nous nous attaquons à l'épidémie d'opiacés et à la crise de la santé mentale, nous tenons les responsables de Big Tech, nous soutenons nos anciens combattants et leurs familles et mettons fin au cancer tel que nous le connaissons. Nous investissons plus d'un milliard de dollars pour aider les écoles à travers le pays à former et embaucher de nouveaux conseillers en santé mentale par le biais de la loi bipartisane sur les communautés plus sûres, nous avons accordé de nouvelles prestations d'invalidité à plus d'un million d'anciens combattants et leurs familles en vertu de la loi PACT, et nous avons lancé l'Agence des projets de recherche avancée pour la santé afin d'accélérer les progrès sur la façon dont nous prévenons, détectons et autres maladies. (…)
Même face aux défis qui nous attendent et aux obstacles sur notre chemin, les Américains se relèvent toujours. C'est ce qui fait avancer notre grand pays et ce qui rend notre nation forte. Cette semaine et chaque semaine, reconnus à défendre nos valeurs les plus essentielles et rappelons-nous que la tâche sacrée de perfectionner notre Union n’est pas seulement de l’un d’entre nous, mais de « Nous, le peuple ».

 

● Royaume Uni 
♦ Liberal democrats 
> Voilà l’héritage des conservateurs en matière de criminalité. Des milliers de victimes sont laissées sans justice chaque jour, grâce aux années d’incompétence et de négligence des conservateurs. Nos collectivités méritent de se sentir en sécurité.  Les libéraux-démocrates feront pression pour un retour à une police communautaire adéquate, pour la sécurité de nos quartiers et pour la réduction du crime avec plus de policiers sur le terrain.

> Le chancelier [ministre des finances] doit investir judicieusement tout emprunt supplémentaire. Il faudrait commencer par réparer l’héritage des conservateurs, qui consiste à faire tomber en ruine les hôpitaux.
Les toits en lambeaux, la ventilation qui grince et les puits de levage sur les systèmes de survie constituent un danger pour la sécurité des patients et démoralisent le personnel de première ligne.
Lors du budget de la semaine prochaine, la chancelière doit annoncer un nouveau financement immédiat pour nos bâtiments en ruine du NHS, afin que les patients n’aient plus à s’inquiéter de la chute du toit lorsqu’ils ont besoin de se rétablir.

> Les libéraux démocrates sont prêts à travailler avec le gouvernement pour fixer les soins sociaux, mais une augmentation des prestataires de soins d’assurance nationale des employeurs.

> Notre industrie de l’eau digne du Far West a été autorisée à s’en sortir avec le déversement des eaux usées et à laisser tomber les clients pendant beaucoup trop longtemps.  
L’approche du gouvernement n’est pas encore terminée. Il est temps de mettre fin au profit avant l’environnement dans le secteur de l’eau, et de mettre fin à ce scandale national.

> Notre NHS [système de santé] est à bout de souffle, car il se prépare pour un nouvel hiver. La correction de ces retards choquants et est littéralement une question de vie ou de mort. Le gouvernement doit d’urgence briser le cycle de la crise annuelle en faisant du NHS et des soins sociaux ses priorités budgétaires. Les libéraux-démocrates demandent une action urgente pour briser le cycle de la crise hivernale annuelle et cela commence par faire du NHS et des soins sociaux les priorités du gouvernement dans le budget. Nous voulons la création d’un groupe de travail sur l’hiver qui réunirait des experts relevant directement du secrétaire à la Santé, afin de renforcer la coordination au sein du NHS et d’allouer des fonds et des ressources à long terme pour prévenir les crises hivernales.

> Face à la violence continue et à l’aggravation de la situation humanitaire à Gaza, porte-parole des libéraux démocrates pour les affaires étrangères a appelé le gouvernement à cesser toutes les exportations d’armes vers Israël.

 

Ed Davey (leader) 
> Le gouvernement britannique devrait exhorter Israël et l’Iran à ne rien faire qui puisse aggraver la situation, menaçant la sécurité des civils dans toute la région, en Israël, en Iran, au Liban, à Gaza et en Cisjordanie.

> Un programme de mobilité des jeunes serait formidable pour les jeunes, idéal pour les petites entreprises et constituerait un grand pas en avant vers la réparation des relations avec nos voisins européens. Mais le premier ministre l’a exclu.

 

Christine Jardine (députée)
> Les crimes de haine fondés sur la religion ont augmenté de façon spectaculaire depuis les horribles attaques du Hamas du 7 octobre. Le gouvernement doit travailler avec les dirigeants communautaires pour sévir contre l’antisémitisme et l’islamophobie, qui sont des niveaux choquants partout où il y a des préjugés.

 

● Suisse 
♦ Le Centre 
> [Des impôts équitables pour tous les couples!] Le Conseil national débat de l’introduction de l’imposition individuelle. Le Centre s’oppose clairement à cette proposition, car elle crée de nouvelles inégalités et ne tient pas compte de la diversité des modes de vie actuels. Le Centre s’engage résolument pour la solution du calcul alternatif de l’impôt, comme le demande son initiative « Pour des impôts équitables ». C’est la solution qui garantit l’équité pour tous les couples.
Le Centre rejette clairement l’initiative ainsi que le contre-projet indirect visant à introduire l’imposition individuelle. L’imposition individuelle ne tient pas compte de la diversité des modes de vie actuels en matière de famille, de profession, de formation et de perfectionnement ou de périodes d’interruption. De plus, elle crée de nouvelles inégalités. Nous ne voulons pas d’un système fiscal qui conduise à davantage d’inégalités au sein de notre société et qui désavantage certains modèles de vie. C’est une question de cohésion sociale ! Afin de pouvoir enfin supprimer la discrimination des couples mariés en matière d’impôt fédéral direct, Le Centre a déposé en mars 2024 l’initiative pour des impôts équitables.
Pour une économie au service de l’être humain
Avec l’initiative sur l’imposition individuelle, le PLR veut créer des incitations pour que le plus grand nombre possible de personnes soient actives. C’est également souhaitable en ces temps de pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Mais pour Le Centre, le choix de la forme de vie des couples mariés ne doit pas être déterminé par le système fiscal. Nous voulons une économie au service de l’être humain – et non l’inverse. « Une politique fiscale équitable ne doit pas sanctionner certains modes de vie pour en favoriser d’autres », déclare Vincent Maitre, vice-président du Centre Suisse et conseiller national.
Le Centre rejette l’imposition individuelle :
- L’imposition individuelle entraînerait une énorme charge administrative. Avec 1,8 million de déclarations d’impôts supplémentaires, tant les contribuables que les cantons seraient inutilement chargés.
- L’imposition individuelle nécessiterait une refonte complète du système fiscal à tous les niveaux de l’État (donc aussi au niveau des cantons et des communes).
- Il règne une grande incertitude quant à l’ampleur des pertes fiscales, et même les partisans de l’imposition individuelle ne sont pas d’accord sur ce point.
Le calcul alternatif de l’impôt est la solution la plus juste
Avec l‘initiative pour des impôts équitables « Pour des impôts équitables enfin aussi pour les couples mariés», Le Centre a déjà la solution sur la table. Avec le calcul alternatif de l’impôt, la discrimination fiscale de tous les couples mariés peut être éliminée de manière simple, tout en étant compatible avec le système fiscal actuel et sans créer de nouveaux désavantages. « Seul le calcul alternatif de l’impôt respecte la diversité des modes de vie et garantit l’équité pour tous les couples » , poursuit Vincent Maitre.
Le calcul alternatif de l’impôt combine les avantages de l’imposition actuelle et de l’imposition individuelle sans ses inconvénients. Il maintient l’imposition commune comme base de l’imposition des couples mariés.
Dans le calcul alternatif de l’impôt, deux calculs sont effectués : L’un selon l’imposition commune et l’autre selon le barème pour les personnes non mariées. Seul le montant le plus bas des deux est alors facturé. Le calcul alternatif de l’impôt est la solution la plus équitable. En effet, elle respecte la base constitutionnelle en vigueur et évite l’insécurité juridique.

> Le nouveau système de tarification TARDOC est essentiel. Il permet d'adapter les tarifs à la nouvelle réalité des prestations médicales, en prenant notamment en compte les évolutions technologiques qui permettent souvent de diminuer les coûts.
Le Centre attend des partenaires tarifaires, en particulier de la Fédération des médecins suisses, qu'ils assument leur responsabilité lors de la mise en œuvre du nouveau système tarifaire et qu'ils trouvent une solution qui contribue à freiner les coûts de la santé.
Le financement uniforme des prestations de santé va dans la direction d'une meilleure maîtrise des coûts et d’une diminution des primes, tout en préservant la qualité des soins. C'est pourquoi Le Centre dit oui [lors de la votation populaire] au financement uniforme le 24 novembre 2024 !

> Rentes AVS [Retraites]: Abolir la discrimination pour garantir l’équité. Le Conseil fédéral a annoncé qu’il maintenait sa décision de rejeter l’initiative « Pour des rentes équitables » sans proposer de contre-projet. Pour Le Centre, il est et reste clair que nous devons enfin éliminer la discrimination des couples mariés par rapport aux couples non mariés dans l’AVS [le système des retraites]. Nous voulons des rentes égales et équitables pour tous les couples. Concernant la 13e rente AVS, Le Centre se réjouit que le Conseil fédéral prenne rapidement en main la question de son financement. Pour notre parti, garantir un financement dès 2026 demeure une priorité.
L’égalité de traitement dans l’AVS, peu importe le modèle de vie choisi, doit être une priorité absolue. Aujourd’hui, les couples mariés et ceux en partenariat enregistré sont pénalisés par rapport aux couples non mariés. Avec notre initiative pour des rentes équitables, nous voulons mettre fin à cette inégalité en supprimant la limitation à 150 % des rentes pour les couples mariés. C’est la solution la plus juste pour tous ceux qui ont contribué à l’AVS tout au long de leur vie professionnelle.
L’argumentation du Conseil fédéral ne tient pas la route
Le Conseil fédéral justifie son rejet de l’initiative par les déficits structurels de l’AVS. Pour Le Centre, cet argument est infondé : il n’est pas admissible de maintenir des discriminations sous prétexte de contraintes financières. Réduire les inégalités ne doit pas être une variable d’ajustement budgétaire. Le Centre reste déterminé à défendre des rentes équitables pour tous les couples.
Financement de la 13e rente AVS
Le Conseil fédéral a également présenté aujourd’hui son message concernant le financement de la 13e rente AVS. Le Centre a toujours défendu un financement aussi équilibré que possible, qui pèse le moins possible sur la classe moyenne et respecte l’équité entre les générations. Un financement sécurisé, à partir de 2026, reste une priorité pour le parti. Le Centre salue la volonté du Conseil fédéral de traiter rapidement cette question. L’augmentation différenciée des taux de TVA, qui protège les biens de consommation courante, est également une mesure que nous accueillons favorablement. Cela préserve le pouvoir d’achat des ménages à revenus faibles et moyens. Toutefois, Le Centre continue de rejeter toute diminution de la contribution de la Confédération à l’AVS.

 

♦ Vert’libéraux 
> L'extension des autoroutes entraînerait le bétonnage de terres agricoles, compromettant les intérêts de nos agriculteur·rice·s et péjorant notre sécurité alimentaire. Le 24 novembre, votez non [à la votation populaire sur] l'extension des autoroutes

> Nous ne devons pas empêcher nos États amis de transférer à l'Ukraine, pour sa légitime défense, du matériel de guerre acheté en Suisse. Nous soutenons la réforme proposée sur la réexportation de matériel de guerre.

> Les lois en matière de responsabilité des entreprises sont déjà dépassées. Elles créent de l'insécurité juridique pour les entreprises suisses. Nous demandons au Conseil fédéral de les aligner sur celles de l'UE.

> Le PVL demande la fin de la discrimination des couples homosexuels dans le droit d'adoption. Tous les enfants doivent bénéficier de la même protection juridique, quelle que soit l’orientation sexuelle des parents.

> Il ne suffit pas de développer les énergies renouvelables. Il est également indispensable de disposer d'une infrastructure de réseau performante, capable de répondre à la demande croissante en électricité.

> De mauvaises incitations favorisent les traitements stationnaires, bien que l'ambulatoire soit moins coûteux. Le financement uniforme peut changer cela ! Il freinerait les coûts de la santé et stopperait ainsi la hausse des primes.

 

Jürg Grossen (président) 
> [Relations avec l’UE] Il est clair que nous voulons et devons avoir des relations stables à long terme avec nos voisins les plus proches.

> Nous nous engageons à 100% pour le tournant énergétique - sans rêver de nouvelles centrales nucléaires ou remettre en cause le compromis sur l'énergie hydraulique.

 

Céline Weber (députée)
> [Opinion: «La formation et la culture sont le ciment de notre société]
Lors de la session d’automne du parlement, de nombreux sujets ont fait l’actualité: le budget de l’armée, le regroupement familial pour les réfugiés, ou encore l’imposition individuelle. Si ces objets sont importants, on peut cependant regretter que d’autres objets, tout aussi essentiels pour le pays, passent sous le radar: la stratégie de formation, recherche et innovation (FRI), ou encore la stratégie de la culture, toutes deux pour les années 2025 à 2028.
Non seulement ces domaines sont la base de notre société, mais en plus, ils ont fait l’objet de compromis âprement discutés, dans lesquels les partis du bloc central (Parti vert’libéral et Le Centre) ont pu pleinement jouer leur rôle de lien, en collaboration avec les autres partis, pour finalement aboutir à un compromis accepté par les deux chambres.
Prenons la stratégie FRI. Le budget pour les années 2025 à 2028 se situe à près de 30 milliards de francs sur quatre ans, répartis entre les Écoles polytechniques fédérales, les hautes écoles, la formation continue, les instituts de recherche ou encore la formation professionnelle, pour ne citer que quelques exemples. Soit dit en passant, ce budget est à peine inférieur à celui que le parlement vient d’approuver pour l’armée, on parle donc de beaucoup d’argent. La hausse moyenne annuelle d’environ 1,6% n’est certes pas phénoménale, et bien des acteurs auraient souhaité plus.
Cela dit, ça reste une hausse, ce qui est tout sauf anecdotique dans le climat actuel de restrictions budgétaires. Et on doit être fiers de cet investissement consenti par les deux chambres, tant il est primordial. Tous les types de formation sont importants, et nous avons tout à gagner d’avoir un paysage de formation aussi varié que possible, qui réponde aux différentes exigences du marché du travail. Couper dans la formation, ce serait scier la branche sur laquelle on est.
Venons-en à la stratégie culture. Avec moins d’un milliard de francs pour les années 2025 à 2028, il n’est pas question ici de gros sous. Pourtant, en période d’économies, la culture est toujours une cible facile. Mais malgré les nombreuses propositions de coupures qui n’ont pas manqué, le parlement a pratiquement maintenu le budget au niveau de 2024, inflation comprise, ce qui est déjà une victoire.
Un petit, mais beau pas
En outre, des mesures destinées à sauvegarder et à promouvoir le romanche et l’italien, pas seulement à l’intérieur mais également à l’extérieur des cantons des Grisons et du Tessin, pourront être en partie financées. Un petit pas, mais un beau pas pour l’unité de notre pays!
Alors oui, la politique c’est aussi ça, la formation et la culture. Ces domaines sont cruciaux pour la construction de notre société, et ils méritent toute notre considération.