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vendredi 25 octobre 2024

Présidentielles USA 2024. Agrégateurs de sondages – La course de plus en plus serrée mais Kamala Harris demeure en tête

Avertissement: La publication de vrais-faux sondages par le Parti républicain et les partisans de Trump a, selon les experts, pris une ampleur jamais vue avec des sondages émanant d’instituts montés de toute pièce qui, par voie de conséquence, débordent sur la véracité des agrégateurs de sondages et qui avantagent Donald Trump. Ce qui est une évidence: plus il y a de sondages trafiqués, plus les agrégateurs sont infestés de faux résultats. Dès lors, nous ne pouvons que vous mettre en garde sur l’exactitude des moyennes publiées par ces agrégateurs, notamment la baisse notable que l’on constate en ce moment de l’avance de la centriste Kamala Harris qui semble assez étonnante si on fait le parallèle par rapport aux derniers moments de la campagne dans les élections précédentes. Néanmoins, avec cet avertissement, nous continuerons à publier ces agrégateurs qui donnent malgré tout une tendance.

 


Voici, ce 25 octobre, les résultats quotidiens des sept agrégateurs de sondages concernant la présidentielle américaine du 5 novembre prochain que nous avons sélectionnés concernant le face à face entre la vice-présidente démocrate Kamala Harris et le candidat républicain Donald Trump.

Les sept agrégateurs que nous avons sélectionnés donnent un changement notable avec un des agrégateurs qui donnent les deux candidats à égalité ce qui ne s’était pas produit depuis des semaines.

Les six autres montrent des changements à la marge avec Kamala Harris qui demeure en tête de leurs calculs.

Dans ses sept agrégateurs, Kamala Harris garde la tête avec des scores compris entre 48% (-0,1) et 48,8% (-0,2).

Le score de la candidate démocrate égale ou dépasse les 48% dans les sept agrégateurs alors que ce n’est le cas que pour un seul concernant la candidat républicain.

Les écarts des agrégateurs en faveur de la centriste face au populiste extrémiste vont ainsi de 0 point (-0,2) à 2 points (=).

 

► Résultats des agrégateurs de sondages Harris/Trump

Agrégateur

Kamala Harris

Donald Trump

Ecart

Real Clear Politics

48,5% (-0,2)

48,5% (=)

Egalité

The Hill

48,7% (=)

47,7% (-0,1)

Harris 1 (+0,1)

Race to the WH

48,7% (+0,1)

46,7% (+0,1)

Harris 2 (=)

270 to win

48,2% (=)

47,6 % (+0,2)

Harris 0,6 (-0,2)

Five thirty-eight

48% (-0,1)

46,5% (+0,1)

Harris 1,5 (-0,2)

Silver bulletin

48,5% (=)

47,2 (=)

Harris 1,3 (=)

CPR

48,8% (-0,2)

47,4% (+0,2)

Harris 1,4 (-0,4)

*NA: non actualisé sur un temps long / ND: non disponible

(Un agrégateur de sondage est une moyenne des derniers sondages publiés / 270 to win prend en compte les cinq derniers sondages / Real Clear Politics prend en compte les sondages publiés les 30 jours précédents / The Hill prend en compte les sondages publiés les 3 derniers jours / Race to the WH prend en compte les sondages publiés sur les 5 derniers jours / 538 prend en compte tous les sondages publiés depuis le 1er mars / Silver bulletin prend en compte les sondages nationaux et les sondages locaux avec des pondérations et des moyennes hebdomadaires et mensuelles / The Cook Political report prend en compte une sélection de 21 sondages dont 12 sont réalisés de manière traditionnelles et 9 par internet)

 

Remarque importante: Tous ces agrégateurs prennent en compte tous les sondages publiés.
Or certains d’entre eux sont publiés par des instituts dont le sérieux prêtent à discussion et d’autres par des instituts qui sont affiliés à des partis et qui ont tendance à faire des corrections, des redressements et des pondérations en faveur du candidat qu’ils soutiennent.
Il convient donc de les prendre pour des informations utiles mais qui ne donnent pas une vision «scientifique» de l’opinion.
Néanmoins, les résultats des sondages nationaux sont généralement plus exacts que ceux réalisés dans chaque Etat, notamment les «swing states», les Etats-clés qui font basculer l’élection d’un côté ou de l’autre de par le système électoral américain, car les panels ne sont souvent pas assez représentatifs en qualité ou en quantité et les redressements sujets à caution.
Tous ces biais font que nous avons préféré publier avant tout des agrégateurs que chaque sondage qui est publié même si, dans un deuxième temps, nous comptons en publier certains qui nous semblerons sérieux ainsi que ceux qui analysent quotidiennement l’état de l’opinion et qui n’ont pas encore été mis en route.

 

 

Vues du Centre. Ne jamais oublier que ceux qui font Trump, Le Pen ou Orban, ce sont leurs électeurs

Par Aris de Hesselin


Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste. 
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste. 

Hillary Clinton les qualifiaient de «déplorables», ce qui lui avait valu une volée de bois vert lors de la campagne électorale de 2016 par les médias.

Mais elle avait bien raison: les électeurs de Trump sont bien déplorables.

Peut-être qu’en 2016 on pouvait se dire que c’était une globalisation un peu exagérée.

Cela n’était plus vraiment possible en 2020 et surtout après la tentative de coup d’Etat du 6 janvier 2021.

Et, en 2024, ceux qui prétendent le contraire n’ont rien compris à rien!

Qu’ils allument leur télévision ou leur ordinateur, qu’ils lisent les reportages de la presse écrite et ils constateront ce que font et ce que disent ces électeurs qui sont souvent même plus extrémistes que leur idole.

Remplis de haine, d’envie de violence et de vengeance contre tous ceux qui ne pensent pas comme eux, prêts à soutenir un régime totalitaire aux États-Unis, soutiens de Poutine er autres dictateurs à l’extérieur et, surtout, fanatiques d’un personnage aussi repoussant que dangereux, voilà leur portrait-robot.

Oui, en 2024, aucun doute, les électeurs de Trump sont déplorables.

Mais c’est le cas de tous ceux qui, dans les démocraties, donnent leurs voix aux extrémistes populistes démagogues qu’ils aient pour nom Le Pen, Orban, Mélenchon ou Meloni, pour n’en citer que quelques uns.

Car si ces politiciens existent c’est avant tout parce qu’ils ont des gens qui les suivent et qui votent pour eux en nombre.

Quand Jean-Marie Le Pen faisait 1% des voix aux élections dans les années 1970, il n’était rien, une sorte d’épiphénomène d’idéologies que l’on croyait voire disparaître à terme.

Mais, grâce à ses électeurs, il est devenu une figure incontournable de la politique française dans les années 1980 jusqu’à sa présence au second tour de la présidentielle de 2002.

Oui, bien sûr, il faut combattre ces extrémistes populistes pour éviter une disparition de la démocratie.

Mais, oui, il faut aussi combattre les déplorables qui leur permettent d’exister.

Il faut leur rappeler sans cesse qu’ils sont responsables de leur choix et que celui-ci est une atteinte à la dignité humaine et aux valeurs humanistes.

Faire une différence entre eux au motif que ces «pauvres électeurs» seraient trompés sur la marchandise par ces «méchants manipulateurs» est une vue de l’esprit.

Ces électeurs savent très bien ce qu’ils font et, ni leur éventuelle déficience intellectuelle ou leur crédulité ne peuvent être, in fine des excuses.

Aris de Hesselin

 

 

La Chronique de Jean-Louis Pommery. La coalition gouvernementale n’est pas idéologique mais de circonstance ce qui n’implique aucune solidarité quelconque


Que l’on s’inquiète ou que l’on se gausse des nombreuses «mésententes» entre les différents partis qui forment la coalition gouvernementale, on oublie par là même, que celle-ci n’est pas issue d’une même vision idéologique, n’est pas issue d’une alliance électorale mais a été conclue pour que la France ait un gouvernement au moins pendant un an (laps de temps où il n’est pas possible pour le Président de la république de dissoudre l’Assemblée).

Ce qui implique aucune solidarité quelconque entre ses membres.

D’où les «couacs» comme les nominations à des postes importants à l’Assemblée nationale.

D’où les propos contradictoires sur la marche à suivre par le gouvernement et ses objectifs.

D’où des visions différentes sur nombre de sujets, de l’immigration à la hausse des impôts en passant par l’étendue et le financement de la protections sociale.

Mais tout cela était bien clair avant même la composition du gouvernement.

Tout le monde savait que les différents partis qui acceptaient, plus ou moins du bout des lèvres, d’en faire partie ne s’entendaient que sur une chose: éviter le chaos et tenter de donner un budget au pays avant de le gérer autant que faire se peut en attendant qu’une motion de censure ou une dissolution entraîne sa chute.

Nous ne sommes pas dans la configuration de 2017 avec un gouvernement central et centriste.

Et si les partis qui composent cette équipe font partie de l'axe central, c'est-à-dire de ceux qui défendent la démocratie républicaine libérale, ils sont tous dans la confrontation entre eux, loin du consensus, et n'ont accepté qu'un compromis pour quelques mois.

Dès lors, que chacun veuille faire prévaloir ses objectifs, rien de plus normal dans cette association qui n’est pas faite pour durer et dont personne n’a jamais pensé qu’elle serait autre chose que passagère.

En n'oubliant pas que de marquer sa différence est utile à tous les protagonistes en vue des prochaines législatives.

En revanche, ce qui est malheureux, c’est cette incapacité à s’élever au niveau de la responsabilité nécessaire face à la situation du pays et au danger que font peser les extrêmes et leurs formations, LFI et RN, sur la démocratie républicaine libérale.

Car toute cette cacophonie ne peut que les servir dans leurs desseins.

Jean-Louis Pommery