dimanche 20 octobre 2024

Propos centristes. France – La Gauche tente de phagocyter le Budget / Soutien à l’Ukraine / Santé mentale / Politique écologique / Immigration…


Voici une sélection, ce 20 octobre 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Le 7 janvier 2015, Simon Fieschi a survécu au feu des terroristes qui arrachèrent la vie à ses camarades de Charlie Hebdo. Grièvement blessé, il n’a depuis cessé de se battre. Pour la vie. Pour la liberté. Pour dire avec courage et humanité, l’horreur du terrorisme islamiste. Sa disparition aujourd’hui est une grande tristesse pour nous tous. Déchirure qui ravive une douleur intacte presque une décennie plus tard. J’adresse à sa famille, à ses proches, à Charlie, les condoléances de la Nation.

> Face aux crises, le monde a besoin d'unité. A Berlin, avec le Chancelier Scholz, le Président Biden et le Premier ministre Starmer, nous nous sommes entretenus sur la situation en Ukraine et au Proche et Moyen-Orient.

 

► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, désormais dirigé par Michel Barnier, nous ne reprenons que les propos des membres centristes de celui-ci, c’est-à-dire de 13 d’entre eux; Le parti Renaissance compte 12 de ses membres dans cette équipe gouvernementale mais trois d’entre eux sont des personnalités qui se revendiquent de droite dont nous ne reportons donc pas les propos puisque la ligne politique de ce gouvernement n’est plus centriste mais essentiellement droitiste]

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Mutilés en défendant héroïquement leur pays. J’ai rendu visite à des soldats ukrainiens, victimes de la guerre, soignés à Kiev. Profondément touché par leur résilience et leur courage !

> Avec mon homologue Andrii Sybiha, à Kiev, j’ai redit le soutien indéfectible de la France à l’Ukraine ! Le Plan pour la victoire ukrainien et la contribution de la France à sa mise en œuvre étaient au cœur de nos échanges.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques)
> [La Gauche a tenté de phagocyter le Budget en commission à l’Assemblée] Taxer, taxer et taxer : ce n’est pas un programme ! Le NFP n’a pas joué le jeu de la responsabilité en commission des finances. Quand on augmente de 50 milliards d’euros les impôts, c’est tous les Français qui trinquent, et en particulier ceux de la classe moyenne.

> Nous avons mené une politique écologique qui a montré son efficacité. Je rappelle que nous avons diminué de 5,8% nos émissions de gaz à effet de serre en 2023. Continuons !

> Sur le budget, je défends mes convictions et je veux que chacun prenne conscience de ce qui est en jeu : le pouvoir d’achat des Français, la vitalité du tissu industriel et la transition écologique. Le Premier ministre l’a dit : la dette écologique et la dette financière doivent être mises au même niveau.

> [Interview manipulé par le journal Le Parisien] Citations tronquées, interprétations erronées, fausses revendications… Alors que j’ai beaucoup insisté sur le sérieux budgétaire dont il faut faire preuve, les enjeux de fond pour concilier cela avec l’écologie, le pouvoir d’achat et la compétitivité des entreprises et ma volonté d’avancer de manière apaisée, c’est le contraire qui ressort. J’aurais du me méfier. Il faut croire que la polémique fait vendre plus de papier que la manière dont on s’engage dans la transition écologique. On ne m’y reprendra pas.

 

Antoine Armand (ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie)
> [La Gauche a tenté de phagocyter le Budget en commission à l’Assemblée] Pour réduire notre déficit et engager le désendettement, notre Gouvernement a présenté un budget d'effort qui préserve notre économie et notre capacité à investir. Des alliances de circonstances ont conduit à l’adoption de dizaines d’amendements pour imposer toujours plus les français, au détriment de l’épargne des classes moyennes, de la mobilité professionnelle, de la transmission de nos commerces et de nos PME… bref de notre quotidien. Je prends note du rejet par la commission des Finances de l’Assemblée nationale d’un budget qui aurait conduit au matraquage fiscal de nos concitoyens. J’appelle à ce que les débats en séance préservent l’esprit de responsabilité du projet présenté par le Gouvernement. Je sais pouvoir compter sur les parlementaires de notre socle commun.

> Simon Fieschi nous a quittés. Survivant de l’attentat contre Charlie Hebdo, il a remarché, résisté et témoigné debout malgré son corps meurtri. N’oublions jamais le visage de celles et ceux qui se battent pour la liberté. J’adresse mes condoléances à sa famille et à ses proches.

 

Astrid Panosyan-Bouvet (ministre du Travail et de l’Emploi)
> Quand la réindustrialisation rime avec la décarbonation et la souveraineté énergétique créatrices d’emplois et d’opportunités économiques pour tous et partout dans le pays !

 

Guillaume Kasbarian (ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique)
> [La Gauche a tenté de phagocyter le Budget en commission à l’Assemblée] "Taxe, taxe, taxe, taxe, taxe, taxe, taxe, taxe, taxe (…)" Hallucinante énumération des taxes créées ou augmentées par la commission des finances de l’Assemblée. Cette version bolivarienne du budget est finalement rejetée. Espérons qu’elle ne revienne jamais en séance…

 

Laurent Saint-Martin (ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget et des Comptes publics)
> Je dirai non à un budget conduisant à un matraquage fiscal ou un dérapage du déficit.

> [La Gauche a tenté de phagocyter le Budget en commission à l’Assemblée] Les propositions faites hier en Commission sont inacceptables car elles matraqueraient par l’impôt tous les Français. Je fais confiance aux parlementaires pour être collectivement responsables et redresser nos comptes publics d’abord par la baisse de la dépense publique.

> Aucun pays n’a autant protégé sa population, ses PME, ses collectivités. L’Etat a augmenté les dépenses pour protéger la population et les territoires. Le déficit public est le résultat d'un État qui a été au rendez-vous pour protéger les Français face aux crises.

 

Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des Relations avec le Parlement, présidente du Parti radical)
> [La Gauche a tenté de phagocyter le Budget en commission à l’Assemblée] Rejet du Projet de loi de Finances en Commission. Un travail important de concertation s’ouvre lundi. Le Gouvernement est à l’écoute des parlementaires et s’adaptera à l’évolution des débats pour que le budget soit le fruit du compromis, mais en responsabilité pour le redressement économique du pays

 

Maud Bregeon (porte-parole du Gouvernement)
> |Fin de vie] L'objectif est de représenter un projet de loi fin de vie à l'Assemblée nationale et au Sénat plutôt en début d'année 2025. Autant une solidarité gouvernementale est nécessaire sur un certain nombre de sujets, notamment sur le budget, je crois qu'en revanche, sur la fin de vie, les Français comprendront qu'au sein du collectif qui est le nôtre, on puisse avoir des avis divergents, de même qu'au sein de Renaissance ou du groupe parlementaire.

> La prochaine loi immigration ne vise pas à reprendre l'intégralité des dispositions qui ont été censurées par le Conseil constitutionnel. (…) J'ai dit qu'il faudrait un nouveau véhicule législatif, en l'occurrence une nouvelle loi, pour intégrer notamment cette augmentation de la durée de rétention en centre de rétention administrative. J'ai dit aussi que dans le cadre des discussions qu'on aurait avec les différents groupes parlementaires, on ne s'interdisait pas d'y faire figurer d'autres mesures qui nous paraissent utiles aujourd'hui au regard de la situation. (…)
On ne s'interdit pas de regarder les mesures qui sont prises dans les différents pays européens, pas uniquement en Italie, il y en a d'autres, le Danemark, etc., et de voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.

> Renaissance a un travail colossal à faire en matière d'ancrage local. Je pense que Renaissance doit de nouveau être un lieu de débat, un lieu où émergent des idées et force est d'admettre que ça ne l'a pas suffisamment été ces dernières années. Je pense qu'ensuite, on a un travail colossal à faire en matière d'ancrage local. Je jugerais sur les projets qui seront présentés par les différents candidats lorsqu'ils seront déclarés.

> La question de la santé mentale est encore un grand tabou français. Quand j'étais députée, j'avais demandé à l'époque à Catherine Vautrin une mission parlementaire sur les troubles du comportement alimentaire, donc tout ce qui touche à l'anorexie, à la boulimie. Ces troubles ont augmenté de 30 à 40% depuis le covid19, 30 à 40% ! Donc c'est absolument, absolument énorme. (…)
Un spécialiste, un jour, m'a dit que c'était en France, une des dernières maladies honteuses. Et je pense qu'il y a beaucoup de jeunes femmes, de jeunes hommes aussi, qui sont dans des familles où ils ne sont pas compris, ils ne sont pas entendus, qui n'ont pas accès à des professionnels, que c'est un sujet social et sociétal majeur dont on parle peu et quand le Premier ministre en fait une grande cause nationale, il démontre qu'il a parfaitement compris son époque.

> [Ligne politique du gouvernement Barnier] C’est aussi un cap d’auquel j’adhère personnellement : celui d’une politique qui ne détricote pas les réussites du président et de l’ex-majorité depuis 7 ans, notamment en matière de création d’emplois et de créativité mais qui entend les messages – et ils ont été forts – des Français lors des dernières élections, les législativee et les européennes, notamment sur le besoin d’ordre, de justice sociale et de justice fiscale.

> Mes convictions sont constantes. J’ai quitté ma vie d’ingénieure pour faire de la politique avec un objectif : être utile aux gens, ce qui implique de ne pas fuir les responsabilités quand les temps deviennent difficiles. J’ai accepté cette mission parce que j’ai confiance en l’homme qu’est Michel Barnier et parce que nous partageons l’essentiel sur les orientations nécessaires pour notre pays.
Ensuite, je n’oublie pas d’où je viens. J’ai une forme de double loyauté et je l’assume. Une loyauté historique et inaltérable envers le président de la République, qui est à l’origine de mon engagement en 2016. Et une loyauté envers Michel Barnier qui m’a nommée, qui me fait confiance, avec qui je partage des convictions et une volonté de répondre aux aspirations profondes des Français : il se retrousse les manches sur le régalien, il a un haut niveau d’exigence sur la justice fiscale et sociale. Enfin il partage avec Renaissance l’engagement européen et une vision du rôle central de la France au sein de l’Union européenne.
Enfin, il nous faut être lucides : ma famille politique n’a pas gagné les élections. Nous sommes légitimement très attachés à ce que nous avons fait depuis 7 ans. Mais il nous faut entendre et comprendre les raisons de cette défaite. Lorsqu’on perd plusieurs élections successives, on ne peut pas estimer que, malgré l’expression des électeurs, on aurait raison contre tout le monde.
Michel Barnier me semble porter un bon équilibre. Lucidité sur la situation, respect porté aux uns et aux autres, valorisation de ce qui a été fait avec le président de la République depuis 7 ans, volonté de rassembler malgré des histoires politiques différentes.
Je n’ai jamais cru à la fable de l’ancien et du nouveau monde. J’ai toujours estimé qu’il y avait une continuité, une transmission qui devait s’opérer dans la vie politique comme dans la vie en général. Le chef du gouvernement construit aujourd’hui ce trait d’union entre des mondes politiques qui ne se parlaient plus. C’est positif et sain.

> Lorsqu’on on a accepté de rentrer au gouvernement, tous autant qu’on est, on avait conscience de le faire dans un cadre budgétaire extrêmement contraint et dans un contexte politique inédit. En bref, on savait où on mettait les pieds. Que les uns et les autres défendent la cause qu’ils portent dans leur ministère, c’est légitime, mais cette cause doit être portée dans un cadre collectif. Et discutée dans un cadre collectif.

 

Olga Givernet (ministre déléguée auprès de la ministre de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques, chargée de l’Energie)
> Défi immense : nous dévoilons les zones prioritaires d’implantation des éoliennes en mer, à horizon 2035 et 2050. En 2050, l’éolien en mer pourra couvrir 20% de notre production électrique. Donnons-nous les moyens de relever ce défi technologique et industriel.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Elisabeth Borne (députée, ancienne Première ministre)
> Comment est-il possible que Bercy ne sache plus estimer des recettes à partir d'une croissance donnée ? Je pense utile que le ministère effectue son introspection. Je ne m'explique pas non plus le dérapage des dépenses publiques ces derniers mois.

 

Thomas Cazenave (député)
> [La Gauche a tenté de phagocyter le Budget en commission à l’Assemblée] 50 Md€ d’impôts et de taxes supplémentaires grâce à des accords de circonstance alors que la priorité doit être aux économies. Je me félicite du rejet en commission d’un budget très largement dénaturé par rapport à la version initiale qui nous était proposée par le gouvernement.

 

Jean-René Cazeneuve (député)
> [La Gauche a tenté de phagocyter le Budget en commission à l’Assemblée] 4 jours et 4 nuits en commission des Finances pour arriver à un Budget NFP/RN indigeste:
- Augmentation des impôts de 50 milliards d’euros
- Tous les Français touchés par cette augmentation
- Incohérence : une somme d'amendements ne fait pas un budget
- Un massacre à la tronçonneuse de nos entreprises.
Nous nous y sommes opposés!

 

Pierre Cazeneuve (député)
> Le mort de Paul V. est un acte ignoble qui montre la perte de repères dans notre société. Plein soutien à sa famille et amis. Si la récupération sur l'interdiction des SUV est déplacée, ce drame doit nous alerter sur la place du vélo dans la ville et la protection des cyclistes.

 

Olivia Grégoire (députée)
> Je me souviens de votre bouleversant témoignage en 2020. La rage de vivre malgré tout. Votre courage et votre résilience resteront en nos mémoires à jamais. En espérant que ce sera moins dur là haut, votre souvenir en nous ici bas. Paix à votre âme Simon Fieschi.

 

● MoDem 
Bruno Fuchs (député)
> Rencontre à Kiev avec le président Zelensky.Nous avons réaffirmé avec force et détermination, l’importance du soutien de nos deux assemblées à la réussite du plan de victoire.

 

Frédéric Petit (député)
> Mélenchon pense-t-il vraiment que si les Ukrainiens font taire les canons, arrêtent de se battre et vont aux négociations, ils garderont leur intégrité territoriale, leur souveraineté et auront des garanties de sécurité ? Soit il rêve, soit il ment, soit il brasse de l’air. Ou les trois.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée ,présidente)
> [Choix italien d'externaliser des demandeurs d'asile en Albanie, « pas transposable » en France selon Barnier] Oui, même si, plutôt que « transposable », j'aurais préféré que Michel -Barnier dise que ce n'était « pas acceptable », car pour moi il est surtout très clair que cela ne peut en rien être une solution. Depuis le début, Giorgia Meloni n'est que dans l'affichage et la surenchère sur la question migratoire. Avant son élection, elle assurait qu'elle la réglerait seule, évoquant même l'idée d'un blocus naval. Si elle s'est finalement tournée vers l'Europe, elle multiplie encore les propositions spectaculaires qui ne peuvent que se terminer par des flops. Sa « solution » albanaise va coûter 160 millions par an aux Italiens. Et pourquoi  ? Pour traiter le cas de seulement 10 % des migrants arrivant sur ses côtes, soit 7 000 personnes par an. Enfin, autre preuve que c'est une mauvaise solution  : ce vendredi, un tribunal italien a invalidé après moins d'une semaine la rétention des premiers migrants en Albanie... Pour régler la question migratoire, j'appelle à privilégier la responsabilité plutôt que la démagogie.

> Les « return hubs » ne seront pas efficaces car ils ne dissuaderont en rien les arrivées. La Grande-Bretagne a vu les traversées de la Manche augmenter de 20% depuis un an et l'annonce du gouvernement précédent d'envoyer ses migrants illégaux au Rwanda. Quelle réussite pour la dissuasion  ! Ensuite, ce n'est pas raisonnable économiquement. Le plan britannique est estimé à 800 millions d'euros et chaque transfert d'un migrant vers Kigali aurait coûté 13 000 euros. Cet argent public aurait pu servir à des mesures vraiment plus utiles. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que leurs successeurs aient abandonné ce projet. Enfin, ces centres ne sont pas cohérents avec la volonté de l'Europe de garantir sa souveraineté. Avec un tel choix, on se met dans la main d'autres pays qui ne partagent en rien nos valeurs. N'oublions pas ce qui s'est passé avec la Turquie lors de l'afflux d'exilés syriens ; elle ouvrait les vannes en fonction de ses intérêts politiques. Quand je lis que Bruno Retailleau envisagerait de passer des accords avec des pays comme l'Égypte, le Kazakhstan ou l'Irak, je regrette de le voir agiter de telles fausses solutions. J'espère sincèrement que ces rumeurs effarantes sont infondées.

> Le sujet migratoire est un défi majeur. C'est une priorité qui doit d'abord être traitée au niveau européen, et complétée car il manque encore quelques briques. La dernière loi française a moins d'un an, la priorité n'est pas à une énième loi nationale mais à l'application la plus rapide possible de notre arsenal législatif à disposition, à commencer par le pacte sur la migration et l'asile négocié par les Vingt-Sept. Ensuite, comme l'a évoqué Ursula von der Leyen, il faut une nouvelle « directive retour », car celle qui s'applique date de 2008  ! Dans ce cadre, il faudra renforcer les retours des migrants illégaux qui sont chez nous vers des pays sûrs d'origine ou de passage. Enfin, nous devons trouver des solutions pour lutter contre l'instrumentalisation migratoire. La Pologne ou les pays Baltes subissent des afflux de migrants venus de Russie ou de -Biélorussie pour les déstabiliser politiquement. L'Europe doit trouver la réponse commune à ces menaces hybrides, dans le respect du droit international.

> [Immigration] Si certains pays se livrent à la surenchère sous la pression de l'extrême droite, je ne céderai pas à ce jeu. Je n'ai pas envie de proposer de fausses solutions.

> C'est une petite musique qui court mais qui est absolument fausse. La situation politique française a pu, c'est vrai, susciter des interrogations à Bruxelles, mais elle n'a en rien affaibli la France. Parmi les dirigeants des Vingt-Sept, Emmanuel Macron demeure le seul à avoir une vision ambitieuse et claire pour l'Europe. Si ce n'était pas le cas, Ursula von der Leyen n'aurait pas donné le portefeuille le plus important au sein de sa Commission à un Français, ni ne se serait inspirée pour son programme de travail de la feuille de route dressée par le chef de l'État, que ce soit sur la défense, la souveraineté européenne ou l'industrie... Tous les proeuropéens du continent se réjouissent qu'Emmanuel Macron soit là et saluent son leadership. 

 

● Propos collectifs
> [Tribune: « Que l’État vende 10 % de ses participations ]
Le débat public laisse parfois une impression de déjà-vu. À peine commencé, l'examen du projet de Budget pour 2025 laisse entrevoir les pires passions françaises: la dépense publique comme seule fin et la fiscalité comme seul moyen. Dans ce domaine, l'imagination des parlementaires des deux extrêmes est sans limites. Disons-le clairement : le redressement des comptes publics est un impératif catégorique. Sans ordre budgétaire, il n'est point de progrès social, point de services publics de qualité ni d'avenir pour la compétitivité de notre économie. C'est entendu.

Mais quelles sont les caractéristiques de notre modèle social ? Des dépenses sociales plus élevées que partout ailleurs, et des prélèvements obligatoires plus élevés que partout ailleurs, pour justement tenter de les financer. Par conséquent, nous pensons que l'ajustement budgétaire qui vient doit continuer de servir notre compétitivité et non pas le contraire. De ce point de vue, les réussites économiques lentement acquises, au prix de la constance et de la stabilité de ces sept dernières années, pourraient rapidement devenir, si l'on n'y prend pas garde, une parenthèse heureuse, mais une parenthèse quand même, de notre vie économique.
Dans la féroce compétition économique internationale, dans un monde dominé par les efforts industriels massifs des États-Unis et de la Chine, nos entreprises et leurs salariés ne peuvent pas être de nouveau pénalisés par des coûts salariaux excessifs et par des impôts annoncés aujourd'hui ciblés et ponctuels mais demain, on le sait, possiblement pérennes et élargis. Ce serait une erreur pour l'emploi, une faute pour nos recettes publiques à moyen terme et un contresens total pour le pouvoir d'achat et pour le travail, qui doit résolument payer plus.
Deux millions et demi d'emplois créés, fin du chômage de masse, création de 300.000 emplois industriels, première nation terre d'investissements dans l'Union européenne : veut-on vraiment sacrifier ces acquis sur l'autel de la facilité fiscale ? Nous disons que des alternatives existent, que notre pays est d'abord malade de ses dépenses et qu'il a un besoin pressant de réformes qui transforment son modèle économique et social, plutôt que de nouvelles pressions fiscales parfois séduisantes à court terme, mais toujours délétères et récessives à moyen et long termes.

Vendre seulement 10 % de ces participations rapporterait autant, voire plus, que la hausse contre-productive de l'impôt sur les sociétés ou l'augmentation des charges du travail prévues par le gouvernement.
Plutôt que d'augmenter le coût du travail, réformons l'indemnisation du chômage et permettons à plus de 100 000 Français de retrouver le chemin de l'emploi. Dans un pays où les exonérations de charges ont permis de percevoir près de 100 milliards d'euros de recettes fiscales et sociales depuis 2017, augmenter le coût du travail, pour la première fois depuis trente ans, serait incompréhensible.
Plutôt que d'être le seul pays développé à augmenter massivement l'impôt sur les bénéfices alors que tous nos voisins sont en train de le sanctuariser, cédons des participations dans lesquelles l'État lui-même ne comprend d'ailleurs plus vraiment ni son rôle ni sa mission. Notamment 180 milliards de participations dans des entreprises cotées : vendre seulement 10 % de ces participations rapporterait autant, voire plus, que la hausse contre-productive de l'impôt sur les sociétés ou l'augmentation des charges du travail prévues par le gouvernement. Que faisons-nous encore dans Orange, Stellantis, la FDJ ? C'est le sens de l'amendement que nous déposons pour le budget 2025.
Et puisque ce budget est un « budget d'efforts », il nous semble évident que l'État lui-même doit être exemplaire. Faire mincir un peu l'État actionnaire (comme nous avions d'ailleurs commencé à le faire dans la loi Pacte en 2019) serait bien moins délétère que d'augmenter l'impôt sur les sociétés bénéficiaires.
C'est enfin une question éthique : la situation budgétaire actuelle impose des choix, et suppose aussi d'avoir le courage d'impulser des réformes structurelles : commençons à réduire le périmètre d'intervention de l'État plutôt que de revenir aux recettes d'hier consistant à augmenter les impôts sur les entreprises productives. Il ne s'agirait que de céder quelques participations sans pour autant mettre en risque le maintien des remontées de dividendes futurs (qui demeureraient importants compte tenu de l'ampleur de nos participations). « La crise est l'occasion d'une réflexion sur l'essentiel », disait Albert Camus. C'est essentiel : nous avons le devoir impérieux de repenser le périmètre d'intervention publique.
[Signataires les députés et sénateurs Renaissance: Gérald Darmanin, Olivia Grégoire, Mathieu Lefèvre, Sylvain Maillar, Karl Olive, Aurore Bergé, Florent Boudie, Ludovic Mendes, Constance Le Grip, Paul Midy, Charles Rodwell, Caroline Yadan, Violette Spillbout, Annie Vidal, Jean Marie Fiévet, Bertrand Sorre, Stéphane le Rudulier, Danielle Brulebois, Romain Daubie, Charles Sitzenstuhl ; Liliana Tangu, Béatrice Piron, Christophe Blanchet]

 

 

Présidentielles USA 2024. Agrégateurs de sondages – Toujours en tête, Kamala Harris voit son avance continuer à diminuer


Voici, ce 20 octobre, les résultats quotidiens des sept agrégateurs de sondages concernant la présidentielle américaine du 5 novembre prochain que nous avons sélectionnés concernant le face à face entre la vice-présidente démocrate Kamala Harris et le candidat républicain Donald Trump.

Les sept agrégateurs que nous avons sélectionnés donnent peu de changements à la marge au détriment de la candidate démocrate sauf celui de Real Clear Politics dont nous avons déjà pointé la différence de ses résultats avec les autres agrégateurs et qui lui donne une avance désormais sous le point.

Dans les sept agrégateurs, Kamala Harris garde la tête avec des scores compris entre 48,4% (=) et 49,5% (-0,1).

Le score de la candidate démocrate égale ou dépasse les 49% dans six agrégateurs sur sept alors que ce n’est le cas pour aucun concernant la candidat républicain dont le meilleur score est de 48,4% (Real Clear Politics).

Les écarts des agrégateurs en faveur de la centriste face au populiste extrémiste vont ainsi de 0,9 point (-0,4) à 2,7 points (=).

 

► Résultats des agrégateurs de sondages Harris/Trump

Agrégateur

Kamala Harris

Donald Trump

Ecart

Real Clear Politics

49,2% (=)

48,3% (+0,4)

Harris 0,9 (-0,4)

The Hill

49,5% (-0,1)

47,4 % (=)

Harris 2,1 (-0,1)

Race to the WH

49,4% (=)

46,7% (=)

Harris 2,7 (=)

270 to win

49,2% (-0,1)

47,5 % (+0,2)

Harris 1,7 (-0,3)

Five thirty-eight

48,4% (=)

46,4% (+0,1)

Harris 2 (-0,1)

Silver bulletin

49,1% (=)

46,8 (=)

Harris 2,3 (=)

CPR

49,1% (=)

47,3% (=)

Harris 1,8 (=)

*NA: non actualisé sur un temps long / ND: non disponible

(Un agrégateur de sondage est une moyenne des derniers sondages publiés / 270 to win prend en compte les cinq derniers sondages / Real Clear Politics prend en compte les sondages publiés les 30 jours précédents / The Hill prend en compte les sondages publiés les 3 derniers jours / Race to the WH prend en compte les sondages publiés sur les 5 derniers jours / 538 prend en compte tous les sondages publiés depuis le 1er mars / Silver bulletin prend en compte les sondages nationaux et les sondages locaux avec des pondérations et des moyennes hebdomadaires et mensuelles / The Cook Political report prend en compte une sélection de 21 sondages dont 12 sont réalisés de manière traditionnelles et 9 par internet)

 

Remarque importante: Tous ces agrégateurs prennent en compte tous les sondages publiés.
Or certains d’entre eux sont publiés par des instituts dont le sérieux prêtent à discussion et d’autres par des instituts qui sont affiliés à des partis et qui ont tendance à faire des corrections, des redressements et des pondérations en faveur du candidat qu’ils soutiennent.
Il convient donc de les prendre pour des informations utiles mais qui ne donnent pas une vision «scientifique» de l’opinion.
Néanmoins, les résultats des sondages nationaux sont généralement plus exacts que ceux réalisés dans chaque Etat, notamment les «swing states», les Etats-clés qui font basculer l’élection d’un côté ou de l’autre de par le système électoral américain, car les panels ne sont souvent pas assez représentatifs en qualité ou en quantité et les redressements sujets à caution.
Tous ces biais font que nous avons préféré publier avant tout des agrégateurs que chaque sondage qui est publié même si, dans un deuxième temps, nous comptons en publier certains qui nous semblerons sérieux ainsi que ceux qui analysent quotidiennement l’état de l’opinion et qui n’ont pas encore été mis en route.