Voici une sélection, ce 4 octobre 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> À Villers-Cotterêts,
François Ier a décidé de faire du français la langue de la justice et de
l'administration. C'est ce qui a unifié le pays. Et cette langue nous a
dépassés. Au-delà de la communauté nationale, la francophonie continue de
rapprocher et d’unir ses 320 millions de locuteurs. C’est pourquoi le Sommet de
la Francophonie qui nous rassemble cette semaine est si important.
Nous continuons à investir dans nos écoles, à investir dans la formation des
enseignants, mais aussi des interprètes et traducteurs en langue française. De
l’Afrique aux Caraïbes, jusqu’au Pacifique, partout, nous bâtissons ce
dictionnaire de la Francophonie, qui reconnaît les innovations littéraires de
chacun.
Dans l'appel de Villers-Cotterêts, nous allons nous adresser de manière très
claire à nos citoyens et aux grandes plateformes du numérique, pour que soient
affirmés et respectés nos valeurs et nos principes, pour des démocraties
vivantes, où l'information est libre et indépendante et chacun en mesure de
saisir sans risque les opportunités de la technologie. Pour créer, innover et
entreprendre en français. Vive la Francophonie !
> [Déclaration des
dirigeants du G7 sur les récents développements au Moyen-Orient]
Nous, les dirigeants du G7, exprimons notre profonde inquiétude face à la
dégradation de la situation au Moyen-Orient et condamnons fermement l’attaque
militaire directe de l’Iran contre Israël, qui constitue une menace sérieuse
pour la stabilité régionale.
Nous réitérons sans équivoque notre engagement envers la sécurité d’Israël. Les
actions profondément déstabilisatrices de l’Iran dans tout le Moyen-Orient, à
travers des proxies terroristes et des groupes armés - y compris les Houthis,
le Hezbollah et le Hamas - ainsi que des milices alignées sur l’Iran en Irak,
doivent cesser. Hier, nous avons discuté des efforts et des actions coordonnées
pour éviter une escalade dans la région.
Un dangereux cycle d’attaques et de représailles risque d’alimenter une
escalade incontrôlable au Moyen-Orient, ce qui n’est dans l’intérêt de
personne. Par conséquent, nous appelons tous les acteurs régionaux à agir de
manière responsable et avec retenue. Nous encourageons toutes les parties à
s’engager de manière constructive pour désamorcer les tensions actuelles. Le
droit international humanitaire doit être respecté.
À la veille du tragique anniversaire des attaques du Hamas du 7 octobre 2023,
nous condamnons une fois de plus dans les termes les plus forts ces actes de
violence délibérée et injustifiée et restons solidaires des familles des
victimes et des otages du Hamas.
Nous réitérons également notre appel à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la
libération inconditionnelle de tous les otages, à une augmentation
significative et soutenue de l’aide humanitaire et à la fin du conflit. Nous
soutenons pleinement les efforts des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte pour
parvenir à un accord global, conformément à la résolution 2735 du Conseil de
sécurité des Nations Unies. La situation à Gaza est catastrophique où des
dizaines de milliers de vies innocentes ont été perdues. Nous réaffirmons
l’impératif absolu de protéger la population civile. Pour cela un accès
humanitaire complet, rapide, sûr et sans entrave est une priorité absolue. Nous
continuerons à travailler pour établir les conditions d’une paix durable,
menant à une solution à deux États, où Israël et la Palestine coexistent côte à
côte en paix et en sécurité.
Nous sommes également profondément préoccupés par la situation au Liban. Nous
rappelons la nécessité d’une cessation des hostilités dès que possible pour
créer les conditions d’une solution diplomatique le long de la Ligne bleue,
conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
C’est le seul moyen de désamorcer durablement les tensions, de stabiliser la
frontière entre Israël et le Liban, de restaurer pleinement la souveraineté,
l’intégrité territoriale et la stabilité du Liban et de permettre le retour des
citoyens déplacés dans leurs foyers en toute sécurité, des deux côtés. Nous
exhortons tous les acteurs à protéger les populations civiles. Nous nous
engageons à fournir une aide humanitaire pour répondre aux besoins urgents des
civils au Liban.
Nous exprimons également nos sincères condoléances aux familles des victimes
civiles en Israël, à Gaza et au Liban.
Nous soulignons l’importance des Nations Unies dans la résolution des conflits
armés et l’atténuation de l’impact humanitaire au Moyen-Orient. À cet égard,
nous reconnaissons le rôle de la Force Intérimaire des Nations unies au Liban
(FINUL) pour restaurer la paix et la sécurité. Nous nous engageons à renforcer
notre soutien à la mission, conformément aux résolutions applicables des
Nations Unies.
Nous continuerons à rester en contact étroit avec tous les acteurs à cette fin.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
désormais dirigé par Michel Barnier, nous ne reprenons que les propos des
membres centristes de celui-ci, c’est-à-dire de 13 d’entre eux; Le parti
Renaissance compte 12 de ses membres dans cette équipe gouvernementale mais
trois d’entre eux sont des personnalités qui se revendiquent de droite dont
nous ne reportons donc pas les propos puisque la ligne politique de ce
gouvernement n’est plus centriste mais essentiellement droitiste]
Anne Genetet (ministre de l’éducation nationale)
> Je veux que le chemin de l'école soit sûr pour tous, pour toutes, les
enfants et les enseignants.
> Chaque à fois qu'un professeur se sent menacé, c'est notre République qui recule, et je ne peux pas l'accepter, j'aurai zéro tolérance.
> On a été à 150 établissements sécurisés il y a quelques mois, on en est à plus de 400 aujourd’hui. Depuis l’attentat d’Arras, des caméras, des portiques anti-intrusion, des alarmes ont été installés dans des centaines d’établissements.
> Plus il y a de personnel, plus le chemin de l'école est sûr. Je veux que le chemin de l'école soit sûr, pour tous les élèves, tous les jours.
> J'ai 3 priorités pour l'École: élever le niveau, élever le niveau, élever le niveau.
> Chères rectrices, chers recteurs, Vous recevoir ici,
chez vous, au ministère de l’Éducation nationale, est un honneur. Notre feuille
de route est claire : élever le niveau de tous les élèves, assurer leur
bien-être et celui de leurs enseignants et garantir la sécurité de nos
établissements
Depuis 2017, de nombreuses réformes ont été conduites à vos côtés. Nous devons
désormais veiller à la continuité et à la stabilité de l’École. J’ai besoin de
vous pour mener ces chantiers avec ambition et pragmatisme, partout en France.
Pour nos élèves, avec nos professeurs et l’ensemble de nos personnels. Merci
pour votre engagement indéfectible.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des affaires
étrangères)
> Les amitiés les plus solides sont essentielles dans un monde en crise.
Premier déplacement européen en Allemagne pour poursuivre avec Annalena Baerbock
les grandes avancées entre la France et l’Allemagne. Déroulons cette relation
fondatrice pour l’Europe et la paix.
Une amitié qui dépasse les frontières ! Depuis le Traité de l’Élysée en 1963,
la France et l’Allemagne collaborent pour une Europe forte et unie. Coopération
économique, défense, culture : nos deux pays sont au cœur de l’Union
Européenne.
Le couple franco-allemand, comme pilier de la paix. Après des décennies de
conflits, la réconciliation franco-allemande a posé les bases d’une Europe
stable. Ensemble, nous relevons les défis de notre époque, des crises
climatiques aux tensions géopolitiques.
Chaque génération de dirigeants renouvelle et renforce ce lien historique. De
Gaulle et Adenauer en 1963. Macron et Merkel en 2021. Aujourd’hui, avec Annalena
Baerbock, nous poursuivons cet héritage.
Innovation, transition verte, souveraineté numérique… Nous sommes alliées pour
un avenir durable. Des initiatives comme le Green Deal européen, la ligne
ferroviaire Paris/Berlin ou des projets conjoints en matière d’intelligence
artificielle illustrent cette ambition.
Au-delà des gouvernements, nos peuples sont liés ! Les programmes d’échange ou
les jumelages de villes permettent nos enfants de vivre cette amitié au
quotidien.
La rencontre d’aujourd’hui est donc une nouvelle étape dans cette relation
exemplaire. L’amitié franco-allemande est plus que jamais essentielle à la
construction d’une Europe puissante.
> [Communiqué conjoint de la France et du Canada sur les
enfants ukrainiens]
Nous, ministres des Affaires étrangères de la France, M. Jean-Noël
Barrot, et du Canada, Mme Mélanie Joly, réaffirmons notre condamnation la
plus ferme de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine en
violation du droit international.
Nous rappelons notre engagement en faveur de l’Ukraine et de sa population pour
lui donner les moyens de se défendre et de mettre en échec cette agression
russe. La conférence ministérielle sur la Dimension humaine de la formule de
paix en 10 points pour l’Ukraine à Montréal les 30 et 31 octobre permettra de
travailler conjointement à l’atteinte de ces objectifs et d’établir en
particulier une feuille de route avec des mesures concrètes en vue de ramener à
la maison les enfants ukrainiens victimes de la guerre d’agression menée par la
Russie.
Nous appelons la communauté internationale à ne pas oublier les enfants
ukrainiens, dont le présent et le futur sont terriblement affectés par cette
guerre illégale et injustifiable. Nous condamnons les crimes de guerre, les
meurtres, les violences sexuelles commis contre les enfants ukrainiens, les
attaques contre les écoles, contre les hôpitaux, ainsi que les transferts
illégaux forcés et les déportations d’enfants ukrainiens.
Nous exigeons de la Russie qu’elle rende les enfants ukrainiens à leurs
familles, leurs tuteurs légaux et leurs communautés. Nous demeurons engagés
pour permettre ce retour et soutenir les efforts et médiations entrepris dans
cet objectif, y compris la coalition internationale pour le retour des enfants
ukrainiens, coprésidée par le Canada et l’Ukraine, et soutenue par la France.
Nous condamnons dans les termes les plus forts les violations graves et
massives des droits de la personne et du droit international humanitaire
commises par la Russie en Ukraine. Les crimes commis, constitutifs de crimes de
guerre voire de crimes contre l’humanité, ne sauront rester impunis. Les
mandats émis par la Cour pénale internationale constituent un signe clair en ce
sens. Nous poursuivrons, ensemble, notre soutien au travail de la Cour et des
juridictions ukrainiennes pour que les responsables de ces crimes soient jugés.
Il n’y a pas de paix sans justice.
Nous resterons aussi mobilisés pour appuyer l’accueil et la protection des
enfants ukrainiens, leur accès à tous les services essentiels, à la santé et à
l’éducation. Nous soutenons en ce sens des projets menés par l’Organisation des
Nations unies (ONU), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF),
l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture
(UNESCO), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Haut Commissariat des
Nations unies pour les réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondial (PAM)
ou encore par le Conseil de l’Europe (CdE).
Au-delà des sommes déjà engagées par nos deux pays, nous sommes heureux
d’annoncer que la France renforcera son soutien financier à plusieurs acteurs
de la société civile et aux Nations unies en vue de ces objectifs. Nous
appuyons également l’action des organisations de la société civile engagées sur
le terrain en Ukraine pour les Ukrainiennes et les Ukrainiens, et saluons leur
présence exemplaire, leur courage et leur dévouement.
> La France condamne l’attaque portée par l’Iran contre
Israël. Nous réitérons notre attachement à la sécurité d’Israël et condamnons
également fermement l’attaque terroriste visant des civils à Jaffa. Les civils
doivent toujours être protégés.
Échangeant ce midi avec le ministre israélien des Affaires étrangères, j’ai
rappelé nos engagements :
- Attachement à la sécurité du pays et de tous les civils,
- Nécessité que les frappes cessent de part et d’autre,
- Priorité à la solution diplomatique, dont la proposition de cessez-le-feu
française.
Agnès Pannier-Runacher (ministre de la transition
écologique, de l’énergie, du climat et de la prévention des risques)
> Nous avons réduit de 30% la quantité de nos déchets mis en décharge
entre 2010 et 2023. C’est le bon chemin. Mais nous devons accélérer ! La France
paie chaque année 1,5 milliard d’euros de pénalités du fait de son retard en
matière de recyclage des emballages plastiques : c’est beaucoup, beaucoup trop.
C’est autant d’argent public qui n’est pas dépensé directement dans la
transition écologique, dans nos services publics, dans nos écoles.
Alors je l’ai dit ce matin aux acteurs de l’économie circulaire à Nantes et je
le redis ici : redoublons d’efforts. C’est ce que nous allons faire, avec un
dispositif de bonus-malus plus simple et plus clair sur l’incorporation des
plastiques recyclés, où les malus financent les bonus. En concentrant nos
forces, aussi, sur les filières les plus complexes : les matières premières
critiques. Collectivement, nous en sommes capables. Je le sais !
Antoine Armand (ministre de l’économie, des finances et
de l’industrie)
> Pourquoi est-ce qu'on doit
réduire le déficit à 5% en 2025 ? Pour une raison très simple, ça fait 50 ans
en France qu'on n'a pas équilibré un budget et on a une dette de 3 000
milliards d'euros, qui inquiète les Français. Tous les jours, on m'en parle. Je
suis élu de Haute-Savoie, on m'en parle tous les jours. Qui inquiète nos
compatriotes et qui inquiète bien sûr les Européens. Comment est-ce qu'on va y
arriver ? On va y arriver d'abord par la baisse de la dépense.
> Ça fait 50 ans que notre dépense publique augmente, et
on commencerait par dire: ce ne sera pas par la dépense publique qu'on y
arrivera. Donc c'est très important de le dire. (…)
La seule solution d'y arriver, c'est que chacun contribue à cet effort de
dépense, c'est à dire chaque administration. Qu'on réorganise de nombreux
services, l'Etat, comme les collectivités et la sphère sociale.
> Il y a une phrase qu'on me dit souvent chez moi en Haute-Savoie, que je trouve très très juste, on me dit : " On a l'impression qu'on ne dépense pas au bon endroit ". Eh bien je crois que c'est très juste. Je crois qu'effectivement on a besoin de dépenser, à terme, davantage dans l'hôpital, dans la rémunération de nos soignants, dans les professeurs évidemment, les policiers, les gendarmes au quotidien. Mais notre dépense globale, elle doit baisser. Je vais vous dire quelque chose de très simple : on a la dépense publique en Europe la plus élevée. Est ce qu'on a les services publics les meilleurs de toute l'Europe ? Je ne crois pas que ce soit une évidence. Donc, il faut qu'on soit prêt à se remettre en question.
> Si on nous fait des propositions supplémentaires d'économies, on sera tout à fait prêts, avec le ministre du Budget, à réduire encore l'effort qui sera demandé en fiscalité. Parce que moi, je l'ai dit, je ne serai pas le ministre du matraquage fiscal. Je ne suis pas venu à Bercy pour augmenter les impôts alors qu'on est le pays le pays qui taxe le plus au monde.
> On ne touchera pas, de manière générale, au barème de l'impôt sur le revenu, pour celles et ceux qui travaillent au quotidien. L'idée, l'idée c'est de respecter les engagements qu'on a toujours eu par le passé. Et c'est à dire que celles et ceux qui travaillent doivent continuer à mieux gagner leur vie. C'est pour ça aussi qu'on aura une augmentation du SMIC. C'est pour ça qu'on ne touchera pas à la fiscalité des classes moyennes et des classes moyennes supérieures.
> L'idée, c'est que les TPE, PME, les ETI, les Entreprises de Taille Intermédiaire, et un certain nombre de groupes qui sont très exposés en ce moment, ne doivent pas contribuer davantage. Et je le dis parce que parfois ça étonne, mais on a baissé le taux d'impôt sur les sociétés de 33 à 25% en sept ans. Et figurez-vous que ça a augmenté les recettes des impôts. Pourquoi ? Parce que quand on diminue les impôts, on redonne la possibilité aux gens d'investir, d'agir et ça crée de la richesse. Donc il y aura une contribution et ce n'est pas une annonce, mais je le dis quand même ici, on en a discuté avec les représentants des entreprises, et j'ai pu voir, y compris la semaine dernière par exemple, le patron du MEDEF, faire preuve d'une très grande responsabilité, en disant, les très grands groupes sont prêts à contribuer.
> Le Premier ministre a à la fois annoncé une hausse de
2%, ça pouvait être moins. Et deuxièmement, il a annoncé que cette hausse
n'interviendrait pas, on n'attendrait pas janvier pour qu'elle intervienne, ça
va être dès le 1er novembre. Je le dis très concrètement, ça veut dire que le
SMIC passera à plus de 1 400 € nets par mois.
Est-ce que ça réglera tous les problèmes de pouvoir d'achat ? Personne n'est en
train de le dire. Est-ce que c'est un geste significatif pour dire : des
salaires plus décents, une rémunération plus juste pour ceux qui travaillent ?
Oui, et je crois que c'est un signal extrêmement important envoyé par le
Premier ministre.
Astrid Panosyan-Bouvet (ministre du travail et de
l’emploi)
> Comme l’a annoncé M. le Premier ministre hier, nous avons décidé
une anticipation de la revalorisation du Smic car nous approchons les 2 %
d’inflation. Le travail doit mieux payer en France. En matière
salariale, nous avons trois convictions ; la première : le Smic peut
être un salaire d’entrée dans la vie active ; il ne peut être le salaire
de toute une vie. Entre les minimums conventionnels inférieurs au Smic et le
tassement des grilles salariales de branche, il faut pourtant des années à un
travailleur pour quitter cette trappe du bas salaire en dépit des compétences
et de l’expérience acquises.
En second lieu, le Smic ne règle pas le problème du temps partiel, comportant
de fortes amplitudes horaires, subi par de nombreuses femmes, notamment dans
les secteurs du lien et de la propreté.
Enfin, l’expérience montre que, dans les entreprises de plus de dix salariés,
la revalorisation des grilles salariales a plus d’impact que la revalorisation
du Smic et permet d’augmenter les salaires davantage et plus fréquemment.
Nous devons travailler sur de nombreux sujets. Je commencerai par celui des
branches qui ne jouent pas le jeu de la négociation salariale. Actuellement,
vingt-cinq branches soit présentent des minimums conventionnels inférieurs au
Smic soit n’actualisent ni leurs grilles ni leurs classifications. Conformément
au vœu émis par M. le Premier ministre hier, je les convoquerai dans les
prochains jours au ministère.
Deuxièmement, il faut lutter contre les trappes à bas salaires. Les chiffres
sont connus : augmenter un travailleur au Smic de 100 euros coûte 500
euros à l’employeur. Cela ne fonctionne pas !
> 2023: 85'000 accords signés dans les branches et les entreprises pour un travail sur les rémunérations, l’égalité pro, la santé , la RSE Intensité & vitalité de la négociation collective et du dialogue social sont précieuses. L'Etat, toujours, doit l'encourager et la soutenir.
Guillaume Kasbarian (ministre de la fonction publique, de
la simplification et de la transformation de l’action publique)
> Moins de paperasse, plus de rapidité, pour des meilleurs services
publics accessibles à tous.
> Visite du CH du Mans pour saluer le dévouement et le professionnalisme du personnel hospitalier. Simplifier les démarches administratives pour permettre aux agents de se concentrer sur le cœur de leurs missions. C’est le sens de mon action au service des Français.
> Parce qu’être artisan, c’est exercer sa passion sans être freiné par des démarches excessives, nous faisons de la simplification une priorité.
Laurent Saint-Martin (ministre auprès du premier
ministre, chargé du budget et des comptes publics)
> Michel Barnier l’a rappelé: « Nous ne sommes pas dans une période de
rigueur ou d’austérité, mais dans un contexte où nous devons tous être
responsables». Vérité, dialogue et action sont les maîtres mots.
> Le redressement des comptes publics est une nécessité.
Le déficit public est le résultat d'un État qui a été au rendez-vous pour
protéger les Français face aux crises. Il fallait le faire ensemble. C'est
collectivement et en responsabilité qu'il faut les redresser. (…)
Prenez un ménage sans enfant qui touche 500 000 €/an, nous pouvons leur
demander légitimement de participer à cet effort de redressement.
> J'exigerai, pendant le débat budgétaire, que les ménages les plus fragiles notamment les classes moyennes, ne soient pas touchés par une augmentation des prélèvements obligatoires.
> Effectivement il va y avoir un décalage de 6 mois de la revalorisation des pensions de retraite (...) c'est un lissage par rapport à l'augmentation qu'il y a eu en 2024.
Maud Bregeon (porte-parole du gouvernement)
> J’ai conscience d’être porte-parole d’un Budget de combat.
> On arrive à un moment où les crises sont derrière nous, et il faut redresser la barre, c’est mathématique si je puis dire. On propose un budget de redressement.
> Une fois les crises passées, il faut redresser la barre. Ce Budget sera d’abord celui des baisses de dépenses, à hauteur de 40 milliards. Les contributions exceptionnelles cibleraient les plus fortunés : à partir de 500000€ net/an pour un couple, ce n’est pas la classe moyenne.
> Il est hors de question d’augmenter les impôts des classes moyennes, des classes populaires des gens qui travaillent. Ce ne sont pas à eux de faire des efforts.
> On ne demande pas une contribution par plaisir ou par gaieté de cœur.
> L’intérêt du pays, c’est que Michel Barnier réussisse.
> La grande force de Michel Barnier, c'est qu'il n'a rien à gagner et rien à perdre.
> La situation est grave, inquiétante et nécessite de redresser la barre.
> Le risque pour la France c'est de devenir la Grèce de 2010.
> Les Français n’ont pas élu une Assemblée nationale homogène, ils n’ont pas fait le choix de la pensée unique, ils nous demandent de nous rassembler.
> Proche-Orient: "On se place du côté de la désescalade et du dialogue politique.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de
l’économie, des finances et de l’industrie, chargé de l’industrie)
> Respecter l'équité entre constructeurs est essentiel pour que toute la
filère automobile puisse réussir sa transition énergétique. Je me félicite de
cette décision européenne d’imposer des tarifs proportionnés sur les véhicules
électriques chinois.
Marina Ferrari (ministre déléguée auprès du ministre de l’économie
chargée de l’économie du tourisme)
> Dans un contexte politique qui appelle l'ensemble des forces
républicaines à la responsabilité et un contexte économique qui exige des
réponses justes et courageuses, le Premier ministre a réaffirmé sa méthode et
son cap : ne pas augmenter la dette financière et ne pas augmenter la dette
écologique.
Olga Givernet (ministre déléguée auprès de la ministre de
la transition écologique, de l’énergie, du climat et de la prévention des
risques, chargée de l’énergie)
> Faire de l’éolien en respectant
les enjeux du territoire, c’est possible ! Le parc du Beaujolais vert en est un
parfait exemple : soutenu par les élus, il génère des retombées économiques
locales et produit l’équivalent de la consommation électrique de 13 000
personnes.
> Nous travaillons à une programmation de l'éolien en mer. Or pour moi, la mesure de l'impact c'est qu'il doit y avoir de la concertation au plus près et de trouver des points de convergences.
> Quand nous avons vu la composition de l'Assemblée nationale à l'issue des dernières élections législative, j'ai prôné une coalition. Or dans une coalition, il y a des représentants de différents bords politiques. Je souhaitais que ce soit sur l'arc républicain.
> Avec Agnès Pannier-Runacher nous avons plaidé pour qu'il y ait une politique équilibrée en matière d'énergie avec du nucléaire et des énergies renouvelables.
> Maîtriser. Maîtriser les prix, maîtriser la production, maîtriser la consommation. Tels sont mes objectifs en matière d’énergie. L’éolien y a toute sa part.
> La sobriété énergétique, ce n’est pas que pour les hivers difficiles, c’est une habitude à adopter pour traverser le siècle.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, président du
groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Le Québec et la France ont un avenir en commun. Le Québec et la France
ont des valeurs en commun. Et la laïcité au cœur. Très heureux de te retrouver
à Paris, cher Francois Legault. Tu me trouveras toujours à tes côtés pour
œuvrer à la prospérité entre nos deux nations et pour promouvoir la langue
française. Et pour bâtir des ponts entre nos deux jeunesses.
Violette Spillebout (député)
> C’était un test rassurant. Il y avait peu de risques puisque Michel
Barnier n’est pas rentré dans le détail des mesures qui pouvaient fâcher notre
propre groupe politique. Il y a eu des fondamentaux qui ont été rappelés comme
la lutte contre les violences faites aux femmes et sur l'accès à la culture.
Des sujets qui sont rarement évoqués dans une déclaration de politique
générale. Quelques points ont manqué. C'était sobre et pas prétentieux,
● MoDem
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Heureux de voir que la Commission européenne a validé ce jour, avec un
délai express, le régime d’aides d’État que j’avais notifié le 19 septembre
dernier, permettant de mettre en place dès cet automne comme je m’y étais
engagé, une campagne de réduction du potentiel viticole, dans une logique de
réponse structurelle construite avec la filière. Je remercie la Commission
européenne de cette décision ainsi que les professionnels, de leur engagement
déterminé et de leur capacité à porter des transitions difficiles. C’est le
résultat d’un travail de conviction et de diplomatie de plusieurs mois qui
s’était poursuivi tout l’été. Un travail sérieux, patient loin des effets
d’estrade. Le seul qui sur le moyen et long terme fonctionne. Notre filière
viticole a un avenir. Ce dispositif en est l’un des outils, avec le plan
agriculture méditerranéenne et tous les dispositifs de la planification
écologique et de réflexion stratégique sur les nouvelles attentes des
consommateurs. L’ensemble participera d’une reconquête viticole qui est notre
objectif collectif.
> Il y a un sujet de justice fiscale que le MoDem a toujours défendu. Quand il y a des mesures contraignantes, il faut que les gens aient le sentiment que ceux qui peuvent contribuer le plus participent plus. C'est du bon sens !
> [Impôts] Ceux qui sont le plus à l’aise doivent faire plus d’efforts que les autres. Ce n’est pas une « chasse aux riches. Je déteste cette idée, qui est idiote, parce qu’on a besoin de gens qui puissent investir, et après tout pour beaucoup d’entre eux, ils ont développé des activités. Donc ce n’est pas une chasse aux riches, cela permet aussi d’organiser la paix sociale.
> On ne peut pas vivre à crédit comme cela sans attaquer lourdement notre souveraineté. (…) Ce n’est pas qu’une question de traités, c’est mieux de respecter les traités et les règles de la copropriété européenne, mais c’est mieux aussi de ne pas vivre à crédit, de ne pas dépenser en permanence plus qu’on a de moyens, et c’est une discipline que l’on a poussée au Mouvement Démocrate depuis longtemps.
> La proportionnelle permet d'exprimer ce qu'on est, personne n'est enfermé dans un cartel électoral.
> [Collectivités territoriales] Un principe que je connais bien est la libre administration des collectivités. Il faut qu'on soit tous responsables. (...) On a besoin de retrouver une confiance et une responsabilité réciproque.
> [Budget] Il faut qu'on regarde les dépenses sur lesquelles on peut produire des réductions.
> [Crise au Moyen-Orient] La voix de ceux qui veulent la désescalade est compliquée. La seule question dans ce genre de moment est «à quel moment cela s'arrête et à quel moment on peut se remettre sur les bases de la construction d'une paix.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (députée ,présidente)
> Une belle avancée pour les droits des personnes transgenres vient
d’avoir lieu. Dans un arrêt, la Cour de Justice européenne rend obligatoire
pour tout pays européen de respecter le changement de nom et de genre obtenu
par quelqu’un dans un autre État membre. Les droits progressent !
> Pour la compétitivité de nos usines européennes, l’Europe impose des tarifs douaniers à l’importation de véhicules électriques chinois et s’engage sur la voie résolue de la concurrence équitable. L’Europe utile aux Européens, en actes !
> [Viktor Orban] Un Premier ministre européen musèle ses opposants. Cette intimidation viole les droits fondamentaux sous couvert de la loi. À juste titre comme gardienne des traités, la Commission européenne ne laisse plus passer. Nous, Renew Europe, ne resterons pas silencieux mercredi.
Bernard Guetta (député)
> Vous allez peut-être penser que c'est une blague…malheureusement non.
L'un des trois finalistes du Parlemen européen pour son prix Sakharov pour les
défenseurs des droits de l'homme pourrait être Elon Musk. Mais comptez sur
nous. Nous serons nombreux à nous y opposer.