samedi 28 septembre 2024

Présidentielles USA 2024. Agrégateurs de sondages –Kamala Harris continue à creuser l’écart dans tous les agrégateurs qui monte jusqu’à 4,2 points


Voici, ce 28 septembre, les résultats quotidiens des six agrégateurs de sondages concernant la présidentielle américaine du 5 novembre prochain que nous avons sélectionnés concernant le face à face entre la vice-présidente démocrate Kamala Harris et le candidat républicain Donald Trump.

Cinq des six agrégateurs que nous avons sélectionnés ont été actualisés.

Dans ces cinq agrégateurs, Kamala Harris garde la tête en augmentant son avance avec des scores entre 48,6% (+0,1) et 50% (+0,1).

Dans quatre des cinq agrégateurs actualisés, son score est au-delà des marges d’erreur et dans le cinquième juste à la limite de celles-ci.

Le score de la candidate démocrate égale ou dépasse les 49% sans cinq agrégateurs sur six et un des agrégateurs lui donne 50% des intentions de vote.

Les écarts des agrégateurs en faveur de la centriste face au populiste extrémiste vont ainsi de 2 point (agrégateur non-actualisé) à 4,2 points (+0,2).

 

► Résultats des agrégateurs de sondages Harris/Trump

Agrégateur

Kamala Harris

Donald Trump

Ecart

Real Clear Politics

49,1% (NA)

47,1% (NA)

Harris 2 (NA)

The Hill

50% (+0,1)

45,8 % (-0,1)

Harris 4,2 (+0,2)

Race to the WH

49,4% (=)

45,8% (-0,1)

Harris 3,6 (+0,1)

270 to win

49,3% (=)

45,7(-0,2)

Harris 3,6 (+0,2)

Five thirty-eight

48,6% (+0,1)

45,7% (-0,1)

Harris 2,9 (+0,2)

Silver bulletin

49,2% (+0,1)

46% (-0,1)

Harris 3,2 (+0,2)

*NA: non actualisé / ND: non disponible

(Un agrégateur de sondage est une moyenne des derniers sondages publiés / 270 to win prend en compte les cinq derniers sondages / Real Clear Politics prend en compte les sondages publiés les 30 jours précédents / The Hill prend en compte les sondages publiés les 3 derniers jours / Race to the WH prend en compte les sondages publiés sur les 5 derniers jours) / 538 prend en compte tous les sondages publiés depuis le 1er mars)

 

Remarque importante: Tous ces agrégateurs prennent en compte tous les sondages publiés.
Or certains d’entre eux sont publiés par des instituts dont le sérieux prêtent à discussion et d’autres par des instituts qui sont affiliés à des partis et qui ont tendance à faire des corrections, des redressements et des pondérations en faveur du candidat qu’ils soutiennent.
Il convient donc de les prendre pour des informations utiles mais qui ne donnent pas une vision «scientifique» de l’opinion.
Néanmoins, les résultats des sondages nationaux sont généralement plus exacts que ceux réalisés dans chaque Etat, notamment les «swing states», les Etats-clés qui font basculer l’élection d’un côté ou de l’autre de par le système électoral américain, car les panels ne sont souvent pas assez représentatifs en qualité ou en quantité et les redressements sujets à caution.
Tous ces biais font que nous avons préféré publier avant tout des agrégateurs que chaque sondage qui est publié même si, dans un deuxième temps, nous comptons en publier certains qui nous semblerons sérieux ainsi que ceux qui analysent quotidiennement l’état de l’opinion et qui n’ont pas encore été mis en route.

 

 

Propos centristes. France – «Oui, il faut repenser l’aide sociale à l’enfance» / Biodiversité et lutte contre le changement climatique vont de pair / Validation de l’interdiction de l’abaya par le Conseil d’Etat / «On ne fera pas la poche des classes moyennes»…


Voici une sélection, ce 28 septembre 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Oui, nous condamnons les frappes et les agissements du Hezbollah. Non, le Liban ne doit pas devenir le nouveau Gaza. Israël doit cesser ses frappes et le Hezbollah sortir de sa logique de représailles.

> Pour une économie décarbonée, nos valeurs démocratiques, le soutien à l'Ukraine et la paix au Proche-Orient, le Canada et la France œuvrent ensemble. Merci aux Canadiens et à leur Premier ministre Justin Trudeau d’être des partenaires aussi fiables, engagés, de très grands amis.

 

► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, désormais dirigé par Michel Barnier, nous ne reprenons que les propos des membres centristes de celui-ci, c’est-à-dire de 13 d’entre eux; Le parti Renaissance compte 12 de ses membres dans cette équipe gouvernementale mais trois d’entre eux sont des personnalités qui se revendiquent de droite dont nous ne reportons donc pas les propos puisque la ligne politique de ce gouvernement n’est plus centriste mais essentiellement droitiste]

Anne Genetet (ministre de l’éducation nationale)
> Le Conseil d’État a validé l’interdiction de l’abaya et du qamis dans nos écoles, confirmant ainsi la juste décision prise l’an dernier. En restant fidèle à la loi de 2004, l’École et ceux qui la font vivre contribuent à faire respecter les valeurs de la République. Ces valeurs ne sont pas négociables. Vous me trouverez toujours à vos côtés pour les défendre et perpétuer notre modèle de laïcité à la française.

> Les images de l’agression d’un élève à coups de marteau par l’un de ses camarades dans la cour d’un lycée en Essonne sont inacceptables.
L’École est le lieu où l’on enseigne les savoirs et les valeurs de la République.
Je ne dévierai pas de cette ligne et soutiendrai l’application de sanctions disciplinaires et pénales chaque fois que nécessaire pour enseigner le respect des règles. Une enquête de police a été ouverte en vue d’une saisine de la Justice.
Des renforts humains de police et de l’Éducation nationale ont été déployés sur place dès hier et sont présents ce matin pour assurer la sécurité dans l’enceinte et sur le chemin du lycée. Ils le resteront aussi longtemps que nécessaire.
Personne ne doit s’en prendre à l’École, à ses professeurs, à ses personnels ou à ses élèves. Je ne laisserai rien passer.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des affaires étrangères)
> Nous plaidons pour une ambition climatique à la hauteur des défis majeurs qui sont devant nous et au service des générations futures. Notre diplomatie agit pour des résultats majeurs lors de la COP de Belém.

> [Intervention sur les changements climatiques aux Nations Unies]
Cette année, nous avons été réunis par un Sommet de l’avenir. Mais c’est bien d’une menace présente dont nous parlons : le changement climatique tue, le changement climatique appauvrit, le changement climatique détruit.
Je remercie donc la troïka des présidences des COP Climat de nous réunir ce jour pour avancer dans la lutte contre ce fléau.
Nous devons à nos populations, à nos concitoyens, d’être efficaces. Et donc nous devons fixer un cap clair. L’objectif 1,5 est notre boussole. C’est un objectif exigeant mais pas totalement hors de portée. Pour espérer l’atteindre, nous devons agir sans tarder. Et préparer d’ici à Belém au plus tard des contributions déterminées au niveau national rehaussées et à la hauteur de l’enjeu. Il faut mettre en œuvre l’Accord de Paris.
La COP28 a abouti à une avancée importante, en décidant collectivement la sortie des énergies fossiles. Cela était indispensable mais il est également indispensable de réaliser concrètement cette sortie.
La France et ses partenaires européens y œuvrent avec détermination, ce qui passe par un effort considérable sur le déploiement des énergies bas carbone et basses émissions. La France s’est engagée à sortir du charbon en 2030, du pétrole en 2045 et du gaz en 2050. Nous appelons toutes les Parties à définir des calendriers de sortie des énergies fossiles ambitieux et à les respecter. Le G7 a entamé cet effort avec la sortie du charbon. Il doit aller plus loin et d’autres grands émetteurs doivent faire de même.
La COP 29 doit aboutir à l’adoption d’un nouvel objectif de finance climat ambitieux pour soutenir les pays en développement.
La France a pleinement contribué à l’objectif collectif actuel des « 100 milliards » avec un record de 7,6 milliards d’euros de finance climat en 2022, dont 2,6 consacrés à l’adaptation, et 7,1 milliards en 2023. A chaque fois largement au-dessus des engagements que nous avions pris à titre national, une surperformance.
Après avoir atteint collectivement l’objectif des 100 milliards, il faut un « choc de financement ». C’est ce que le Président de la République, Emmanuel Macron, a proposé à Paris en juin 2023, avec le « Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète ». Toutes les sources de financement - publiques, privées et instruments innovants – doivent être mobilisées.
La feuille de route ambitieuse du « Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète » a produit des avancées concrètes en faveur du climat. Je pense aux clauses de suspension de la dette en cas de catastrophes climatiques mises en œuvre par la Banque mondiale et ses pairs, ou à la task-force portant sur la fiscalité internationale lancée à la COP 28 que le Brésil a rejointe aujourd’hui.
La COP30, à Belém, est cruciale et nous devons dès à présent la préparer avec détermination. J’appelle toutes les Parties à publier des CDN reflétant les décisions prises à la COP28 : ambitieuses, couvrant tous les secteurs de l’économie et tous les gaz à effet de serre, basées sur la science et ancrées dans un calendrier de sortie des énergies fossiles.
Les Etats membres de l’Union européenne travaillent actuellement à la définition de notre objectif climat pour 2040 sur la base d’une proposition de la Commission européenne de réduction de 90% des émissions. L’UE continuera d’afficher un niveau d’ambition maximal pour atteindre notre engagement de neutralité carbone en 2050.
La France se tient aux côtés du Brésil pour faire de la COP30 la COP de l’ambition. Nous mettrons toute notre force de frappe diplomatique au service de cet objectif, mobilisant tous nos partenaires et les Nations unies.
Et je suis heureux d’annoncer que nous accueillerons un évènement de haut niveau de mobilisation début 2025, pour commémorer les 10 ans de l’Accord de Paris. Il n’y a qu’une manière de le faire, c’est de relever le niveau d’ambition à la hauteur des attentes légitimes de nos populations. Ne regardons pas ailleurs.

> [Intervention sur la diplomatie féministe aux Nations Unies]
Nos pays ont décidé de se doter officiellement de diplomaties féministes.
Ce faisant, nos pays ont pris un engagement, celui de placer les droits des femmes et l’égalité entre les femmes et les hommes au rang de priorité de nos politiques étrangères.
La diplomatie féministe c’est en effet un engagement politique : à lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles partout dans le monde, à défendre l’égalité entre les hommes et les femmes, qui doit devenir effective, comme nous l’avions décidé dans l’agenda 2030 pour le développement durable, à réaffirmer et promouvoir l’universalité des droits des femmes et des filles partout où ils sont menacés.
C’est autour de ces principes que j’aurai l’honneur et le plaisir de vous accueillir, en France, en 2025 pour la prochaine Conférence des politiques étrangères féministes, comme nous nous y étions engagés.
L’année 2025 marquera d’ailleurs le trentième anniversaire de deux documents majeurs pour faire avancer les droits des femmes et des filles dans le monde : la Déclaration et le programme d’action de Beijing. Nous devons continuer de faire valoir ce cadre de référence et même d’aller plus loin.
C’est précisément pour aller plus loin que la France a inscrit dans sa Constitution, le 8 mars 2024, la liberté de recourir à l’interruption volontaire de grossesse. Garantir la santé et les droits sexuels et reproductifs, c’est respecter le droit des femmes à disposer de leur corps. Il faut se prémunir contre tout recul et cela doit rester une priorité absolue pour notre groupe. Nous invitons tous les Etats à donner le plus haut niveau de protection juridique au droit à l’interruption volontaire de grossesse.
Aller plus loin, c’est aussi prendre en compte les défis imposés par le développement rapide des nouvelles technologies numériques et notamment celle de l’intelligence artificielle.
La France a lancé le « Laboratoire pour les droits des femmes en ligne » en 2023, une plateforme internationale dédiée à la lutte contre les violences en ligne faites aux femmes et aux filles. Nous construisons ainsi le premier espace de ce type, qui sera à la fois un lieu d’échanges et un incubateur de projets.
L’organisation du prochain Sommet sur l’Intelligence artificielle, à Paris, en février 2025, offrira aussi l’occasion d’affronter les biais de genre et les barrières aux droits des femmes et des filles en ligne.
La France présente à ce sujet, dès cet automne, avec les Pays-Bas, un projet de résolution de l’Assemblée générale visant à lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles en ligne. Elles sont les premières victimes et il est temps que la communauté internationale se saisisse de ce sujet.
Les violences faites aux femmes et aux filles sont aussi celles commises dans les contextes de guerres. Nous ne pouvons pas nous résoudre à ce qui se passe en Afghanistan, où la politique de ségrégation des Talibans efface les femmes de la société. Nous avons posé le respect des droits des femmes comme condition claire à une reprise du dialogue politique. Elle doit être tenue. Nous ne devons pas, nous ne pouvons pas abandonner les femmes et les filles afghanes. Ce serait une faute morale.
Nous ne pouvons pas non plus omettre de condamner avec la plus grande fermeté les violences sexuelles barbares commises par le Hamas et d’autres groupes terroristes le 7 octobre dernier.
Nous ne pouvons pas oublier les vies des femmes yézidies, brisées par le terrorisme génocidaire de Daech.
La lutte acharnée contre les violences sexuelles et sexistes, contre l’impunité, restera au cœur de notre action. La France a ainsi été la première à soutenir le fonds de Nadia Murad et du Docteur Mukwege, la France a ainsi soutenu l’organisation de la première conférence internationale des procureurs sur la lutte contre l’impunité des auteurs de violences sexuelles, à La Haye, en mars dernier. Elle continuera d’œuvrer pour soutenir les femmes victimes de violences sexuelles, comme elle le fait en Ukraine pour les victimes d’exactions russes, en RDC ou encore en RCA.
La communauté internationale ne doit pas se cantonner à appréhender le féminisme seulement comme une protection des victimes. J’évoquais l’anniversaire, l’an prochain, de la déclaration de Pékin. Je veux revenir désormais sur le rôle des femmes comme actrices du changement, pour la paix, pour le développement durable, pour la prospérité. La participation des femmes et des filles aux processus décisionnels est à la fois un impératif moral et une condition de notre prospérité.
Nous soutenons ainsi le projet de recommandation générale n°40 du Comité pour l’élimination des discriminations à l’égard des femmes (CEDAW), qui porte sur la représentation égale et inclusive des femmes dans les processus décisionnels. C’est une avancée remarquable. Et je salue le travail du Comité et remercie Madame la Ministre, Nicole Ameline, pour sa présentation éclairante.
Nous le savons, le rôle des femmes est essentiel pour répondre aux crises et assurer, ensemble, la paix et la sécurité. A cet égard, j’espère pouvoir m’adresser un jour à Madame la Secrétaire générale des Nations Unies. Ainsi qu’à son émissaire pour la participation politique des femmes et l’agenda « femmes, paix et sécurité ».
Je rappelle aussi que la France soutient les voix de celles qui défendent ces droits, souvent au péril de leurs vies, partout dans le monde. Le Fonds de soutien aux organisations féministes (FSOF), invention française, est aussi le premier fonds au monde, par ses financements et son amplitude géographique. Je m’engage à le pérenniser.
En conclusion, je voudrais exprimer le soutien de la France à toutes les femmes et les filles dont la voix est étouffée, muselée, dont les libertés et les droits sont niés, bafoués. La France est avec vous, avec elles.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la transition écologique, de l’énergie, du climat et de la prévention des risques)
> D’un côté la lutte contre le changement climatique, de l’autre la préservation de la biodiversité : nous avons trop longtemps séparé les deux faces d’une même pièce. Un million d’espèces animales et végétales pourraient disparaître dans les prochaines décennies : nous n’avons plus le temps d’attendre. J’assume de vouloir porter une politique ambitieuse en matière de préservation de la biodiversité.
C’est ce que je ferai dans quelques semaines à la COP16, où la France portera comme elle l’a toujours fait des mesures fortes, à la hauteur des enjeux. C’est ce que j’ai voulu dire aujourd’hui au congrès de la Nature organisé par l’UICN, dont le rôle est capital pour la préservation du vivant. Le combat ne fait que commencer.

> Mettre fin à l’effondrement du vivant et inverser la tendance pour préserver notre biodiversité : c’est l’un des défis du siècle. Indispensables pour lutter contre le dérèglement climatique, les solutions fondées sur la nature seront notre boussole. Je sais compter sur l’Office français de la Biodiversité et ses agents pour être à mes côtés. Ils peuvent compter sur moi. Pour des résultats concrets et durables.

> Des régions aux communes, toutes les collectivités s’engagent dans la planification écologique, et c’est une très bonne nouvelle ! Nous avons besoin d’elles pour porter des projets concrets à hauteur d’homme. C’est ça qui nous permettra d’atteindre la neutralité carbone et de préserver notre biodiversité. Les COP régionales en sont le témoignage ! Fière du travail parcouru ici, dans la région Grand-Est. Avec l’appui des services de l’Etat, c’est la première région à réunir tous les acteurs concernés autour d’une feuille de route simple : la transition écologique au service de la vie quotidienne de ses habitants. Strasbourg, merci pour cet accueil et cette belle démonstration de la force du collectif !

 

Antoine Armand (ministre de l’économie, des finances et de l’industrie)
> Les commerces, artisans et TPE, représentent deux tiers des entreprises de notre pays. Ils sont au cœur de l'économie de proximité que je veux défendre et accompagner.

 

Geneviève Darrieussecq (ministre de la santé et de l’accès aux soins)
> L'insertion des personnes avec des troubles psychiques est un enjeu majeur. Nous avons aujourd'hui un défi de taille : déployer des moyens supplémentaires pour soutenir nos jeunes et nos seniors.

> Nous sommes les plus gros consommateurs d'anxiolytiques au monde. Le mal être a imprégné notre société. Celle-ci doit prendre conscience qu'une bonne santé passe aussi par une bonne santé mentale et morale.

 

Guillaume Kasbarian (ministre de la fonction publique, de la simplification et de la transformation de l’action publique)
> Ensemble, nous sommes mobilisés pour simplifier les démarches administratives. L'objectif : faciliter la vie des agents publics et de tous les Français.

 

Maud Bregeon (porte-parole du gouvernement)
> Ce n'est pas aux Français qui travaillent, qui ont souvent du mal à boucler les fins de mois, qu'on doit demander l'effort national aujourd'hui.

> [Hausse d’impôts] C'est au Premier ministre de le préciser lors de sa déclaration de politique générale. Ce que je veux redire très clairement ici, c'est qu'on ne fera pas la poche des classes moyennes. Il n'y aura pas d'augmentation généralisée des impôts en France. Ce n'est pas aux Français qui travaillent, qui ont souvent du mal à boucler les fins de mois, ce n'est pas à eux qu'on doit demander l'effort national aujourd'hui.

> En 2024, les femmes restent sous-représentées dans les cursus scientifiques. Pourtant, les opportunités et les enjeux n’ont jamais été si importants.

> Michel Barnier a constitué le gouvernement le plus large possible avec des gens qui n'ont pas toujours été d'accord, qui ont eu des divergences par le passé, qui parfois se sont affrontés durement, qui ont des histoires et des cultures politiques différentes, mais qui s'inscrivent dans un cadre qui est celui fixé par le Premier ministre et notamment sur les questions sociétales. Je n'aurais pas rejoint ce gouvernement sans l'absolue certitude des convictions de Michel Barnier en la matière.

 

Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé de l’industrie)
> Premier déplacement ce mercredi à Parçay-Meslay, près de Tours! J’ai eu la chance de participer à l’inauguration de l’ExaFactory de l’entreprise VLAD, spécialisée en piles et batteries biomédicales.
Conscient des tensions dans le secteur de la santé, des enjeux de souveraineté et d’accès aux soins, je tiens à saluer cette entreprise dont les engagements d’investissements technologiques, sociaux et environnementaux font figure d’exemple.
VLAD a également incarné un esprit solidaire remarquable pendant la crise du covid19 en fournissant les batteries médicales pour les respirateurs utilisés en services de réanimation. C’est également un modèle de réussite : lauréate de l’appel à projet « Résilience volet santé » du plan France relance, que j’ai piloté il y a quelques années, la PME s’est développée et fournit 90 pays et compte bientôt se développer au Moyen-Orient.
VLAD, c’est un exemple d’entreprise qui répond à elle seule à plusieurs défis que nous devons relever ensemble : l’innovation, la souveraineté industrielle, la transition écologique et la responsabilité sociétale.

 

Marina Ferrari (ministre déléguée auprès du ministre de l’économie chargée de l’économie du tourisme)
> Professionnels du secteurs, élus, agents de l'État et des collectivités : c'est grâce à votre engagement quotidien que la France conforte sa place de première destination touristique mondiale. En cette Journée mondiale du tourisme, je veux vous redire ma reconnaissance mais aussi ma volonté d'avancer avec vous, en confiance, pour poursuivre sur cette voie et continuer à attirer de nouveaux talents vers cette économie qui rend notre pays chaque jour plus accueillant et plus attractif.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> S’il y a bien un enjeu qui nous rassemble à l’Assemblée au-delà des clivages, c’est notre agriculture. Le projet de loi d’orientation agricole doit être un des textes prioritaires. J’y veillerai.

 

► Haut-commissariat au Plan 
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate) 
> Je n'ai jamais connu un moment de si fortes tensions, de nuages aussi sombres au dessus de notre pays. Et c'est plus grave parce que le monde est entré dans un nouveau cycle : celui des violences et des rapports de force généralisés.

> Il est de notre devoir d'apporter des réponses et non pas de se contenter des questions ou de faire flamber les ressentiments. Il n'y a aucune chance de résoudre les problèmes du pays si nous continuons à le faire camp contre camp.

> Il n'y a pas que la politique nationale. Il y a aussi l'action locale. A Pau, nous avons mis en place des services civiques pour repérer les personnes en détresse atteintes de troubles psychiques. Appuyons-nous sur nos associations.

> L’année 2024 a été marquée par de profonds bouleversements. Les deux scrutins que nous venons de vivre ont révélé, si besoin était, les grandes fractures qui traversent la société française. Nos compatriotes ont exprimé leurs doutes, leurs interrogations et leurs angoisses.
Notre mouvement a fait du respect du pluralisme l’un des fondements de son action. Nous avons toujours refusé les logiques de clans et les réflexes sectaires et cet état d’esprit fait partie de notre ADN. Notre mouvement prendra donc toute sa part dans le nécessaire retour à la confiance démocratique.
Notre université de rentrée nous invite à réfléchir aux grands enjeux de notre société. Parmi les priorités que nous avons voulu mettre au cœur de nos échanges et réflexions, le désarroi démocratique et la place croissante des extrêmes, en particulier chez les jeunes. En France comme ailleurs en Europe, il est urgent de proposer un nouveau projet d’espoir et de cohésion et non celui d’une société de rejet et d’affrontement. Préoccupation majeure des Français, la question du pouvoir d’achat devra trouver une réponse en adéquation avec les nécessaires ajustements liés à la transition écologique. Nous aborderons également les deux grands chantiers prioritaires que sont l’éducation nationale et la santé, deux socles du projet républicain, nécessaires au progrès de la société et à l’épanouissement de chaque citoyen.
Enfin, on ne peut penser à l’avenir de la France et de l’Europe sans s’intéresser au contexte géopolitique qui, avec la poursuite de la guerre en Ukraine, l’embrasement du Proche-Orient, l’approche des élections américaines, la situation de la Chine et de l’Inde, les défis climatiques est plus que jamais incertain.
Réfléchissons ensemble aux défis que l’époque nous impose, les plus importants sans aucun doute depuis la guerre.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
> Le droit à l'avortement est un droit fondamental et inaliénable. En cette journée mondiale du droit à l’avortement, nous disons notre fierté d’avoir été le premier pays à inscrire la liberté de recourir à ce droit dans sa Constitution. C’était le 8 mars 2024. Le combat pour l’Égalité se poursuit. Et nous serons toujours aux avant-postes.

 

Gabriel Attal (député, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Le Conseil d’État valide l’interdiction du port de l’abaya et du qamis à l’école. Une décision capitale pour la défense de la laïcité. Non, la laïcité n’est pas négociable. Oui, la laïcité est un combat de tous les instants, qui doit être mené sans relâche, sans faiblesse et sans compromission.
Nous devons continuer à faire bloc pour préserver notre conception française de la laïcité.
Nous devons également continuer à protéger l’école des tentatives d’entrisme, des coups de boutoir et des compromis avec nos valeurs.
Je serai toujours en première ligne pour défendre les valeurs de la République, son École et l’héritage d’Aristide Briand.

 

Aurore Bergé (députée)
> En France, nous avons protégé une liberté fondamentale pour toutes les femmes : l'avortement. Beaucoup nous disaient que c'était inutile ou impossible. En cette journée mondiale pour le droit à l'avortement, j'adresse mon soutien à toutes celles qui sont entravées dans leur accès à leurs droits fondamentaux. C'est pour elles que nous devons nous battre.

 

Roland Lescure (député)
> Cessez-le-feu à Gaza et au Liban, Défense de l’Ukraine, intelligence artificielle, francophonie, protection des océans… L’amitié franco-canadienne a des dimensions multiples, profondes et humaines. Je suis fier d’y contribuer.

 

Sylvain Maillard (député) 
> Renforcer l'amitié Franco-allemande pour peser en Europe. Ukraine, Turquie, Balkans, Arménie, Géorgie,...construisons par le dialogue des positions communes.

 

● MoDem 
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> [Excuses de Michel Barnier à Marine Le Pen] Je considère qu’un Premier ministre n’a pas à s’excuser devant un chef de parti. D’autant qu’il n’est fautif de rien. Ce n’est pas Marine Le Pen qui décide des orientations et de la pensée d’un ministre, d’un député, d’un président de groupe… Sinon, on entre dans un chantage inacceptable.

> Face au chaos économique, face aux risques mondiaux d’embrasement, il faudra à Marine Le Pen assumer de faire tomber un gouvernement.

> [Proportionnelle] Faute de pacte gouvernemental, c'est bien à l'Assemblée nationale qu'en définitive, cela se décidera

> [Formation du gouvernement] N'oublions pas non plus les millions de Français qui attendaient, comme nous, un rassemblement plus large et plus équilibré.

 

Maud Petit (députée
> Oh oui, il faut repenser l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance) ! Il existe encore beaucoup trop de dysfonctionnements. Nous devons tous (Parlement, Etat, départements, associations...) travailler sur tant de points :
- Conditions d'accueil et d'hébergement des enfants placés (nb d'enfants par structure, des enfants trop longtemps en structure, activités diversifiées ...), en pensant aussi à l'aménagement du territoire et à l'urbanisme;
- Augmentation du nombre de mesures de protection (dû à un meilleur repérage en amont) à prendre en compte ;
- Nécessité de plus de ressources (humaines et financières) pour y répondre, avec la question des familles d'accueil (et des temps de repos/congés, aussi, de ces familles) ;
- Garantie des droits des enfants ;
- Prévention et nécessité d'interventions précoces ;
- Meilleure coordination de services (services sociaux, éducatifs, judiciaires...) car les enfants/adolescents ont besoin d'un environnement bienveillant et sécurisé pour bien grandir.
Mettre à plat et retravailler ces sujets permettra de préparer une Société meilleure.

 

Cyrille Isaac Sibille (député)
> Depuis 6 ans, les dépenses de santé ont bondi de 50Mds €. Comment espérer soutenir une telle trajectoire sans repenser le modèle ? Responsabilisons tous les acteurs du système de santé : pouvoirs publics, offreurs de soins, financeurs, et patients.

 

Sandrine Josso (députée)
> J'ai découvert le fléau de la soumission chimique. Aujourd'hui, je porte la parole des victimes pour que ce phénomène de la soumission chimique soit mieux compris et appréhendé dans la société.

 

● Parti radical 
> Le Parti radical se félicite de cette décision du Conseil d’Etat: l'abaya n'a pas sa place au sein de l'école de la République qui doit être préservée de tout prosélytisme religieux.

> Pour une accélération du plan logement à destination des étudiants
En cette rentrée des étudiants, nous ne pouvons que constater les difficultés d’accès au logement pour de nombreux étudiants. 
Face à cette situation, le Parti radical propose d’accélérer la mise à disposition de fonciers appartenant à l’État aux Crous ou bailleurs sociaux en charge de la production de logements étudiants. De même, nous proposons une mobilisation exceptionnelle des investisseurs institutionnels autour d’une production de logements à prix intermédiaires.

Pour Honoré Puil, secrétaire national au logement du Parti radical : « Le Parlement doit adopter rapidement la loi trans partisane sur la transformation de bureaux en logements déjà en cours de discussion. Cette transformation pourrait être faite prioritairement au bénéfice d’un public « étudiants » ».
Le Parti radical invite les collectivités locales à flécher dans leurs documents d’urbanisme la réalisation de résidences étudiantes privées ou encore à flécher une production en prêt locatif social (PLS) à destination du logement étudiants.
Ces propositions structurantes sont de nature à régler la crise du logement « étudiants ».

 

● Propos collectifs
> [Tribune: « Nous, anciens ministres de la santé, nous associons pour rappeler l’importance du maintien de l’aide médicale de l’Etat »]
Nous, anciens ministres de la santé, issus de différents courants de pensée, nous associons pour rappeler l’importance du maintien de l’aide médicale de l’Etat (AME).
L’AME ne constitue pas un facteur d’incitation à l’immigration dans notre pays, qui serait aux frais des Français. C’est un fantasme contraire aux faits, à nouveau clairement établis dans deux rapports solides élaborés en 2019 et 2023.
L’AME ne concerne pas des soins de confort, susceptibles d’attirer une immigration dont les causes sont évidemment plus diverses et complexes. Le dispositif se limite à un périmètre précis de soins, déjà révisé en 2019 à la suite des recommandations du rapport, qui permet la prise en charge anticipée de pathologies dont la dégradation présente des répercussions décuplées.
Affaiblir l’AME, c’est exposer notre système de santé à une pression accrue de prises en charge plus tardives et donc plus graves et plus coûteuses.
Un risque de santé publique
La restriction des conditions d’accès à l’AME obligerait en effet les bénéficiaires à consulter plus tard, avec un état de santé dégradé, et donc nécessitant des soins plus lourds. Cette bascule de la prise en charge constitue un piège pour nos hôpitaux et nos finances publiques. Il faut le rappeler : la prise en charge d’un bénéficiaire coûte sept fois plus cher à l’hôpital qu’en médecine de ville. L’AME est par ailleurs la prestation sociale suivie par l’Assurance-maladie avec le taux de contrôle le plus élevé, et fait l’objet d’une attention toute particulière.
Concrètement, affaiblir l’AME, c’est désinvestir le champ de la prévention, qu’il s’agisse notamment de la vaccination ou des dépistages. De fait, un tel recul crée un risque sur la santé publique de tous nos concitoyens, notamment infectieux. Sur un même territoire, la santé des uns participe de celle des autres.
Toucher à l’aide médicale de l’Etat va à rebours de la logique même des politiques de santé publique que nous avons mises en place.
Sans permettre de réduire l’immigration illégale, remettre en cause l’aide médicale de l’Etat aurait des conséquences sanitaires, humaines, sociales et économiques inacceptables.
[Cosignataires :Roselyne Bachelot, ministre de la santé de 2007 à 2010 ; François Braun, ministre de la santé, de 2022 à 2023 ; Agnès Buzyn, ministre de la santé de 2017 à 2020 ; Agnès Firmin-Le Bodo, ministre de la santé de décembre 2023 à janvier 2024 ; Aurélien Rousseau, ministre de la santé de juillet à décembre 2023 ; Marisol Touraine, ministre de la santé de 2012 à 2017 ; Frédéric Valletoux, ministre de la santé de février à septembre 2024 ; Olivier Véran, ministre de la santé de 2020 à 2022]

 

 

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Le nécessaire dépassement de la démocratie


Dépasser la démocratie alors que celle-ci est l’objet d’attaques incessantes pour la supprimer et que l’ensemble du projet démocratique est loin d’avoir été mis en place de manière pérenne et, surtout, à être inclus dans le comportement des individus et des peuples qui vivent sous son régime sans oublier que nombre de ses mécanismes ne fonctionnent pas correctement, semble être une fuite en avant et un refus de voir cette réalité.

Avant de la dépasser, ne faut-il pas tout simplement la mettre en œuvre?

Sauf que le dépassement de la démocratie est une nécessité pour sauver les acquis de la démocratie, surtout pour sauvegarder ses principes et les valeurs humanistes qui sont ses fondements.

En fait, la démocratie doit être conceptualisée comme une étape.

Dépasser la démocratie, en l’espèce, ce n’est d’ailleurs pas discuter ses acquis mais, au contraire, affirmer que ses principes et les valeurs humanistes ne se discutent pas, donc ne peuvent être remis en question et évidemment supprimés.

Dépasser la démocratie, c’est aller au-delà et doit aboutir à fonder une «respectocratie» ou «dignitocratie» qui pose les valeurs humanistes liées à la liberté, l’égalité et la fraternité comme non-négociables par le vote du peuple qui demeure néanmoins le pilier de la représentation politique.

Aujourd’hui, il est possible pour un peuple qui vit dans une démocratie d’élire des gens dont la volonté affichée est de détruire la démocratie et qui peuvent y parvenir en récoltant une simple majorité du vote populaire.

Rien de ce qu’est la démocratie n’est réellement sanctuarisé, même ce qui se trouve dans la Constitution d’un pays car tout est rétractable par la volonté du peuple ou ses représentant.

Or la démocratie est «le» régime naturel car bâtie sur des valeurs qui sont «naturelles», c’est-à-dire qui s’attachent à l’être humain dès sa naissance et qui ne peuvent lui être supprimées car elles sont ce qui le définit comme une personne dont le respect de sa dignité et de son individualité ne sont pas négociables même par une majorité de la population, même par une unanimité de la population (celle-ci ne pouvant oblitérer la condition de personne des prochaines générations).

Si c’est bien la démocratie qui a apporté ces valeurs – et qui refuse la loi du plus fort en étant le régime de la loi du plus faible –, celles-ci sont plus puissantes qu’elle ce qui implique que le peuple n’a aucune légitimité à les ôter à quiconque.

Car la démocratie n’a fait qu’établir un ordre qui est le plus respectueux de l’humain et c’est cet ordre qui est l’essentiel et qui doit être inaltérable.

Bien sûr, pas de naïveté sur la possibilité de forces anti-démocratiques et totalitaires de supprimer par la violence un régime démocratique.

Mais déclarer tout régime qui ne respecte pas les principes démocratiques et ne s’appuie pas sur les valeurs humanistes, illégitime est un acte indispensable pour faire en sorte que le respect de la dignité de toute personne soit le fondement même de la vie en société.

C’est pour cela que ce dépassement humaniste de la démocratie est non seulement indispensable mais également la marche «naturelle» de l’Humanité vers le respect de la dignité de chacun de ses membres car aucune preuve morale ou scientifique n’existe pour justifier l’inégalité d’essence et de condition entre les humains.