jeudi 26 septembre 2024

Propos centristes. France – Attachement de la France aux droits humains / Soutien à l’Ukraine / Résoudre le conflit au Moyen-Orient / Pas d’impôts injustifiés, pas de confiscation fiscale / Baisse des gaz à effet de serre en France…


Voici une sélection, ce 26 septembre 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> À New York pour l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies. Dans une période de crises et de défiance, je viens affirmer l’attachement de la France à la Charte des Nations unies, à l’universalité des droits de l’Homme et à la paix.

> Discours lors de 79e sessions de l’Assemblée générale des Nations Unies (lire ici)

> [Déclaration conjointe avec Joe Biden, Président des États-Unis d'Amérique]
Il est temps de parvenir à un règlement à la frontière israélo-libanaise qui garantisse la sécurité et permette aux civils de rentrer dans leurs foyers.
Les échanges de tirs qui ont eu lieu depuis le 7 octobre, et en particulier au cours des deux dernières semaines, menacent d'élargir le conflit et de porter atteinte aux civils.
C'est pourquoi nous avons travaillé ensemble ces derniers jours sur un appel conjoint à un cessez-le-feu temporaire afin de donner à la diplomatie une chance de réussir et d'éviter de nouvelles escalades de part et d'autre de la frontière.
La déclaration que nous avons négociée est désormais approuvée par les États-Unis, l’Australie, le Canada, l’Union européenne, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni et le Qatar. Nous appelons à une large adhésion et au soutien immédiat des gouvernements israélien et libanais.

> Il ne doit pas y avoir de guerre au Liban. Nous appelons avec force Israël à cesser l’escalade au Liban, le Hezbollah à cesser les tirs vers Israël et tous ceux qui leur en fournissent les moyens de cesser de le faire.

> Il existe une voie pour une paix juste et durable entre Israël et la Palestine. Je veux redire avec la plus grande clarté la position de la France.

> À Gaza et en Cisjordanie, le bilan humain des populations civiles est intolérable. Un cessez-le-feu immédiat et durable est la priorité. C’est l’unique voie pour libérer les otages, protéger les civils, et œuvrer à une solution politique à deux États.

> Nous sommes déterminés à travailler avec tous ceux qui cherchent sincèrement les moyens de parvenir à une paix juste et durable en Ukraine. La France soutient le Plan de paix du Président Zelensky. Les droits fondamentaux de l’Ukraine doivent être respectés.

> La communauté internationale est capable d’immenses avancées lorsque nous travaillons tous dans le même objectif. Celui que nous partageons pour les océans, immenses puits de carbone et de biodiversité, est clair. Appliquons cette énergie aux négociations sur le plastique, la surpêche et les fonds marins. Nous lançons aujourd’hui à New York avec la Norvège et les Palaos un appel à tous les États côtiers et océaniques pour une gestion durable de l’océan. J’appelle l’ensemble de nos partenaires à la mobilisation collective. Dans quelques mois, la France accueillera à Nice la prochaine Conférence des Nations unies sur l’océan. Nice sera un lieu de célébration exceptionnel pour tous les acteurs de la mer, mais il devra être aussi et surtout le lieu d’engagements concrets. Le Plan d’action de Nice pour l’Océan que nous sommes en train de bâtir constituera notre feuille de route pour les années à venir. Il doit être à la hauteur. Plus ambitieux que jamais.

> Face aux crises et aux grands défis, le monde a besoin d’un cadre et de règles collectives, d’un ordre mondial plus juste. Les Nations unies et leur Secrétaire général peuvent compter sur la France pour les défendre.

> Heureux de retrouver le Président Lula ! Avec le G20 en novembre et la COP30 en 2025, le Brésil agit plus que jamais pour notre planète. Il sait pouvoir compter sur l’engagement de la France à ses côtés.

 

► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, désormais dirigé par Michel Barnier, nous ne reprenons que les propos des membres centristes de celui-ci, c’est-à-dire de 13 d’entre eux; Le parti Renaissance compte 12 de ses membres dans cette équipe gouvernementale mais trois d’entre eux sont des personnalités qui se revendiquent de droite dont nous ne reportons donc pas les propos puisque la ligne politique de ce gouvernement n’est plus centriste mais essentiellement droitiste]

Anne Genetet (ministre de l’éducation nationale)
> Plus de 80 impacts de plomb sur les fenêtres des salles de classes du collège Stéphane Mallarmé à Marseille, des faits totalement inacceptables. Total soutien à la communauté éducative, aux parents et aux élèves. Je veux être très claire : on n'enseigne pas dans l'angoisse et on n'apprend pas avec la peur au ventre. Tout est mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ces faits inadmissibles. Ils doivent être sévèrement punis. L’école doit être préservée des intimidations, de la brutalité et des violences : nul ne devrait avoir peur de s’y rendre.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des affaires étrangères)
> Deux ans que la Russie agresse l’Ukraine. C’est une guerre contre l’ordre international. Contre la raison d’être des Nations unies. Comment ne pas s’indigner ? Comment ne pas condamner ? Un autre avenir est possible.

> [Intervention lors de la Réunion ministérielle du Conseil de sécurité des Nations unies sur l’Ukraine]
Cela fait deux ans et demi que l’Ukraine, avec un courage qui force notre admiration et nous oblige, exerce son droit à la légitime défense. Un droit que lui reconnaît sans ambigüité notre Charte. Celui de défendre sa liberté, son territoire, son indépendance, son existence.
Je salue à mon tour la présence du Président Zelensky parmi nous aujourd’hui, qui incarne ce combat mené par les Ukrainiennes et les Ukrainiens. Ce combat, c’est aussi le nôtre.
Comment ne pas s’indigner face à la guerre d’agression brutale, illégale, injustifiable que mène la Russie contre l’Ukraine, devant cette violation massive et continue des principes les plus fondamentaux de la Charte des Nations unies ? Devant cette obstination et cette surdité de la Russie alors que nous avons été plus de 140 États à la réprouver et condamner, dans des votes sans appel, à l’Assemblée générale des Nations unies ?
Comment ne pas s’indigner face au pilonnage systématique et délibéré d’objectifs civils, devant cette destruction froide et méthodique des infrastructures énergétiques, qui plonge les Ukrainiens dans le noir et dans le froid ? Comment ne pas s’indigner en constatant ces exactions et ces violations répétées des droits de l’Homme et du droit international humanitaire ? Comment ne pas condamner le viol utilisé comme arme de guerre ? Rien n’est épargné aux Ukrainiennes et aux Ukrainiens. Il faut que cela cesse, il faut que les souffrances cessent.
Comment ne pas s’indigner, face au destin tragique des enfants de l’Ukraine ? A ces jeunes patients en cancérologie à proximité des décombres de l’hôpital pédiatrique de Kiev. Aux jeunes ukrainiennes et ukrainiens dont la santé mentale vacille.
Aux orphelines et aux orphelins. A ces enfants et bébés morts dans les frappes russes. A ces milliers et peut-être dizaine de milliers d’enfants enfants arrachés à leurs familles et soumis à une « rééducation » en Russie ou en Biélorussie, traitement d’une indicible cruauté. Que sont-ils devenus ? Que vont-ils devenir ?
La France continuera de se tenir aux côtés de celles et ceux qui se battent pour le retour des enfants ukrainiens et de soutenir les initiatives en cours.
Il ne peut y avoir d’impunité pour ces crimes commis. La Cour pénale internationale a déjà émis six mandats d’arrêt contre des responsables russes. Et la Russie devra rendre des comptes.
Personne ne doit se rendre complice de ces crimes qui choquent l’humanité. Qu’on ne dise pas que soutenir l’Ukraine et soutenir la Russie sont deux choses équivalentes : la Russie viole toutes les règles et attaque son voisin démocratique et pacifique, quand l’Ukraine exerce un droit à se défendre que le droit comme la morale lui reconnaissent. Personne ne devrait soutenir la Russie ! Et la France exhorte donc l’ensemble des Etats à s’abstenir de fournir à la Russie des armes, des biens à double usage ainsi que des composants qui viendraient alimenter sa guerre d’agression, au premier rang desquels la Corée du Nord et l’Iran. Nous condamnons avec la plus grande fermeté le transfert par l’Iran de missiles balistiques à la Russie, récemment confirmé. Il constitue une escalade importante et une menace directe pour la sécurité européenne.
Notre préoccupation est d’autant plus forte que la Russie continue ses manœuvres agressives et dangereuses sur le continent européen, de manière de plus en plus désinhibée. L’intégrité territoriale de plusieurs pays européens a été violée de manière répétée cette année et la Russie poursuit son travail de déstabilisation des démocraties telles la Moldavie ou l’Arménie - deux Etats démocratiques dont le seul tort pour Moscou est d’avoir choisi la liberté.
Mais, Mesdames et Messieurs, la guerre d’agression russe est l’affaire de tous, au-delà du continent européen où elle se déroule, c’est l’affaire du monde entier. C’est une guerre contre la sécurité alimentaire et énergétique. Tant d’Etats et de populations sont affectés par ses conséquences. Et ce n’est pas la Russie, aujourd’hui, mais la France et ses partenaires, qui permettent l’envoi de céréales ukrainiennes à la population civile de Gaza.
La guerre d’agression russe est enfin une guerre contre l’ordre international.
Accepter le fait accompli russe ce serait accepter la consécration de la loi du plus fort. Ce serait laisser la porte ouverte à d’autres modifications de frontières par la force ? Ce serait renoncer aux principes fondamentaux de la Charte des Nations unies, dont la souveraineté et l’intégrité territoriale. Ce serait renoncer à la possibilité même de concevoir une sécurité collective. Il n’y a pas de sécurité collective sans les Nations unies, il n’y a pas de Nations unies sans le respect de la Charte qui lui sert de fondement. C’est notre raison d’être, ici, aux Nations unies, qui est attaquée.
Pour toutes ces raisons, le calcul reposant sur notre lassitude et notre démobilisation est et sera un mauvais calcul. La France continuera à soutenir l’Ukraine, sur tous les plans et dans le long terme. Nous activerons tous les instruments européens et garantirons à l’Ukraine un chemin vers l’Union européenne et vers l’OTAN.
Un autre chemin que celui de l’agression et celui de la dévastation est possible.
Celui d’une paix juste, qui devra se faire sur la seule base du droit international, dans le respect de son intégrité territoriale. Elle ne peut prendre la forme d’une capitulation de l’agressé. Car il y a bien un agresseur et un agressé. La France continuera en ce sens d’apporter son soutien au plan de paix du Président Zelensky. L’Ukraine doit être libre de choisir ses alliances et son chemin.
Si la Russie fait ainsi le choix de cesser d’être une source d’insécurité et d’instabilité, un autre avenir peut se dessiner.

> Deux semaines après une visite française en Arménie, nous prolongeons les échanges avec mon homologue arménien, Ararat Mirzoyan. Nous soutenons :
- La souveraineté et la résilience de la démocratie arménienne ;
- Une paix juste et durable dans le Sud-Caucase.

> [Déclaration sur la lutte contre l'antisémitisme aux Nations Unies]
Lutter contre l'antisémitisme, contre le racisme, la xénophobie et toutes les formes de discrimination c'est préserver notre capacité à vivre ensemble. C'est préserver nos droits fondamentaux.
Nous sommes réunis ici pour mener ensemble une réflexion sur nos moyens de combattre les discours de haine et l'antisémitisme ainsi que leur dangereuse banalisation. En cela la prévention est essentielle, et pour la prévention, l'éducation est absolument fondamentale. Il faut sensibiliser tous les acteurs de l'éducation à l'antisémitisme, à la complexité de ses manifestations. Qu'elles soient rhétoriques ou physiques, dirigées contre des individus juifs ou non, dirigées contre leurs biens, contre des institutions communautaires ou encore des lieux de culte.
Une éducation complète ne peut être transmise sans enseigner l'histoire de la Shoah. Pour connaître et reconnaître les faits, pour transmettre ce sens de la mémoire aux nouvelles générations.
Je pense aux plus jeunes qui sont les premiers utilisateurs des nouvelles technologies et des réseaux sociaux et qui sont exposés aux discours de haine, aux discours extrémistes et négationnistes. Pour transmettre un message universel, aussi parce que faire mémoire, se souvenir de la Shoah, c'est œuvrer pour notre humanité.
Nous mettons déjà en de nombreuses occasions la lutte contre l'antisémitisme au cœur des projets éducatifs. Nous continuerons, nous ferons plus.
Je tiens à saluer les avancées permises par l'Alliance Internationale pour la Mémoire de la Shoah, son travail en matière d'éducation, de recherche et de mémoire est essentiel. Le Président de la République puis, à sa suite, l'Assemblée nationale en 2019 et le Sénat en 2021, ont endossé la définition de travail de l'antisémitisme qu'elle a élaborée. C'est notre référence commune pour comprendre et lutter contre ce phénomène.
Je suis heureux d'annoncer ce soir que la France se portera candidate à la présidence de cette organisation en 2027.
Je salue aussi l'adoption en juillet dernier par la France et 26 partenaires de lignes directrices globales pour lutter contre l'antisémitisme. Par leur variété, parce qu'elles couvrent les plans juridique et éducatif, elles sont précieuses pour les décideurs publics. Nous sommes prêts à les renforcer constamment.
Je salue encore le travail remarquable de l'observatoire de l'enseignement de l'Histoire du Conseil de l'Europe. Il faut une innovation pédagogique au service du devoir de mémoire et aux principes démocratiques.
Je veux aussi saluer le travail colossal réalisé par la Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, pour combattre les discours de haine et l'antisémitisme. La France soutient plusieurs programmes importants portés par l‘UNESCO. Je pense notamment à celui sur la " prévention de l'antisémitisme par l'éducation ", qui permet de lutter concrètement contre l'antisémitisme dans les établissements scolaires et auprès des décideurs publics, qui permet de former et de sensibiliser les professionnels de l'éducation aux formes contemporaines de l'antisémitisme.
Je pense aussi au nouveau programme-phare de l'UNESCO, innovant et ambitieux, dédié à l'éducation à la paix et à l'enseignement de l'Histoire. Je vous confirme ce soir que nous le soutiendrons. Nos réflexions doivent se traduire par des actions concrètes. Ces projets sont essentiels pour que jamais l'antisémitisme ne prospère dans nos salles de classe et au-delà.
Les échanges qui vont suivre permettront d'évoquer ces défis et de s'engager sur des initiatives concrètes. Je salue et remercie les ministres présents ce soir, tous les intervenants d'un débat indispensable que je sais, à l'avance, riche d'idées et riche d'humanité.
Le combat sans relâche contre l'antisémitisme est l'affaire de tous.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la transition écologique, de l’énergie, du climat et de la prévention des risques)
> Avec une baisse de -4,8% de nos émissions de gaz à effet de serre de juillet 2023 à juin 2024, nous poursuivons notre chemin vers la neutralité carbone en 2050. Certains disaient que nos résultats n’étaient que le fruit de la crise énergétique : les chiffres publiés aujourd’hui prouvent le contraire. Ils sont bien le fruit d’un travail acharné pour la planification écologique, et de changements structurels mis en place par les précédents gouvernements. Avec toujours un cap clair : une écologie populaire, par et pour les Français. Le travail paie. Ne lâchons rien !

> Nous sommes sous le contrôle des Français avant tout et de onze groupes politiques à l'Assemblée nationale (...) Le RN porte des idées qui sont dangereuses pour le pacte républicain. Je n'adhère pas à ces idées.

> Le Premier ministre l’a dit très clairement : il n’est pas question de revenir sur les avancées sociétales votées sous les précédents gouvernements. Je défendrai toujours les droits des LGBTQIA+ et lutterai contre toute forme de discrimination. (…)
Je n’ai pas changé d’avis, je défendrai toujours ces communautés et lutterai toujours contre les discriminations. Il n'est absolument pas question de revenir sur ces avancées.

> Nous pensons qu'il faut faire très attention à la compétitivité du pays. Le poids des prélèvements obligatoires en France est l’un des plus élevés au monde.

> La question du racisme, il ne faut pas l'ignorer en France. Quand on est de gauche, on ne peut pas être indifférent au fait que ce n'est pas dans les beaux quartiers qu'on a le plus de problème avec la délinquance. On ne peut pas nier ces sujets.

> Ce qui est clair dans ce gouvernement, c’est que nous sommes des opposants politiques au sens où nos familles politiques sont diverses. Nous sommes condamnés à gouverner ensemble sur des sujets qui doivent nous réunir.

> J’aurais aimé qu’il y ait plus de représentants du PS dans ce gouvernement, des élus locaux marqués à gauche. Il y a Didier Migaud, le numéro 2 du gouvernement, ce qui n'est pas un hasard.

> Les Français attendaient un gouvernement, ils attendent que nous nous mettions au travail et donc nous sortons de ce moment où nous avions besoin de gouvernement pour maintenant avancer. Ça sera au Parlement de voter chaque loi avec exigence et nous ferons tout notre travail à Ensemble pour la République.

> Dans le pacte législatif, dans le pacte que nous avions travaillé cet été avec l'ensemble des députés, nous indiquions qu'il fallait ne pas augmenter les impôts sur les classes moyennes, ceux qui travaillent, les classes populaires également, mais que nous étions ouverts à des taxations, par exemple des surprofits ou des rentes. C'est écrit noir sur blanc. Donc je crois que Michel BARNIER a été très clair sur ces sujets-là lors de ses premières prises de parole et en tout cas, il nous a confirmé que nous sommes dans une situation de finances publiques qui peut appeler à des bouger sur la fiscalité, mais que ces bouger ne peuvent pas renforcer la fiscalité des classes moyennes et des classes populaires.

> L'aide médicale d'État, au-delà de venir en aide d'étrangers sur le territoire, est un dispositif de santé publique. Vous savez qu'un certain nombre de foyers de maladies infectieuses. Sont liés à la circulation de ces maladies, je pense à la tuberculose et que, en santé publique, il faut traiter très vite. De même, lorsqu'on travaille dans les hôpitaux, on connaît ça très bien. Il faut traiter les gens avant qu'ils arrivent en situation d'urgence. Lorsque les gens arrivent en situation d'urgence, pour des raisons humanitaires, on les traite. Alors autant les traiter avant qu'eux-mêmes soient en difficulté. Et ça ne sert à rien de submerger les hôpitaux, ou en tout cas de leur demander de prendre en charge des situations qui auraient pu être traitées en amont. Je rappelle une chose. L'aide médicale d'État a été réformée à plusieurs reprises et ce n'est pas du tout comme on le fantasme un dispositif qui financerait des soins de confort. Ce sont vraiment des soins qui sont très clairement définis et qui correspondent à des soins importants à prendre en charge, le plus rapidement possible.

> Pourquoi on a besoin d'éoliennes marines ? Parce que les éoliennes marines produisent de l'électricité à un coût très compétitif et qu'elles le produisent de manière beaucoup plus continu que d'autres dispositifs de renouvelables, je pense aux éoliennes terrestres, et même au photovoltaïque, donc ça a beaucoup de valeur, mais effectivement ce n'est pas n'importe où et c'est tout l'enjeu de ce débat qui s'est poursuivi sur presque une année, et qui doit aboutir aujourd'hui avec la concertation de toutes les parties prenantes et notamment des élus locaux, et c'est sur cette base-là qu'on définira les zones.

> La sobriété c'est d'éviter le gaspillage et c'est la mesure qui a le plus d'efficacité, au sens où ça ne suppose pas d'investissement et ça permet de baisser les factures, au contraire, donc les politiques de sobriété sont très importantes, elles ne visent pas à se serrer la ceinture, elles visent à faire la chasse au gaspi, et on l'a vu, le plan sobriété, il y a deux ans, qui ne reposait sur aucune forme de contrainte, avait permis de baisser de 12 % notre consommation de gaz et d'électricité combinés sur un an, c'était bon pour la facture et c'était bon pour le climat. Donc, là aussi, moi mon objectif c'est que la transition écologique elle soit mise à la portée du portefeuille de chacun, que lorsqu'on fait des efforts, ce soit rémunéré, que chacun puisse bénéficier d'un air qui soit de meilleure qualité, d'une alimentation de meilleure qualité, d'une eau de meilleure qualité, l'écologie elle doit être populaire et ça sera très clairement ma ligne, elle ne doit être ni trop normative, ni surtout punitive.

 

Antoine Armand (ministre de l’économie, des finances et de l’industrie)
> Nous ne serons pas le gouvernement des impôts injustifiés, et je ne serai pas le ministre de la confiscation fiscale.
> Je souhaite un budget juste mais il ne faut pas s'interdire de réfléchir à des prélèvements ciblés exceptionnels.

> Nous proposerons un budget de vérité, d'efforts, qui nécessitera des mesures de redressement conséquentes. Il doit d'abord et avant tout y avoir un effort sur les dépenses publiques. Chacun devra prendre sa part.

> il y a deux objectifs principaux : la souveraineté et l'écologie. Et ce sont ces deux combats-là qui doivent être menés. Maintenant, vous parlez de la tâche des entreprises. Je vous donne un indicateur. Il y a, aujourd'hui, plus de 40 millions de mots, de normes, de lois et de décrets. Il y en avait 20 millions il y a 15 - 20 ans. Ça protège les Français, l'Environnement, c'est important. Mais si on n'est pas capable, à un moment, de s'interroger sur la question de la complexité qui nous touche tous au quotidien dans nos démarches administratives, pour une entreprise, pour un particulier, alors on a du mal à regarder la réalité en face. Et moi, mon travail, c'est d'être lucide.

> Je crois que face à la déferlante populiste à laquelle on assiste, faire la part des choses est très important. La France est devenue le pays le plus attractif d'Europe. Notre croissance est supérieure à celle de l'Allemagne, alors qu'avant, on la prenait comme exemple. Et puis, le taux de chômage est au plus bas depuis 40 ans. Maintenant, vous soulignez un point crucial : à part une ou deux années de crise exceptionnelle ces 50 dernières années, on a un des pires déficits de notre histoire. Donc sur ce plan-là, la situation est grave.

> La question que nous devons nous poser, c'est : face à la gravité de la situation budgétaire, comment est-ce que chacun peut contribuer intelligemment ? Mon travail, c'est que les prélèvements éventuels qui existeront, n'entravent pas notre croissance, n'entravent pas la création d'emplois. (…)
Nous allons y travailler avec l'ensemble des entreprises de toutes les tailles, avec évidemment les partenaires sociaux. Et je veux le dire ici, avec un peu d'humilité, je crois que le dialogue avec les partenaires sociaux, il doit être repris, il doit être remis en musique et retrouver une forme d'équilibre et de respect du paritarisme auquel je tiens énormément.

> Celles et ceux qui, pour vivre, n'ont que leurs revenus, n'ont que leur salaire et qui ont des difficultés à se loger, à se nourrir, ne peuvent pas être, dans la période, pénalisées. Moi, je défends par exemple un travail sur le salaire décent pour que chacun puisse se loger, se nourrir, se déplacer. Maintenant, les gens qui ont des patrimoines très importants, qui parfois, d'ailleurs, ne paient pas beaucoup d'impôts ; peut-être ceux-là, on va le regarder dans les prochaines semaines - le premier ministre décidera - peuvent-ils contribuer davantage dans la situation que nous connaissons.

> Je pense qu'on a en France un rapport très particulier à l'argent et qu'on a besoin de classer très vite en riches, en pauvres, en classes moyennes. Quand vous demandez aux Français où ils se situent ? Ils se situent très largement dans la classe moyenne eux-mêmes. Donc ce travail, c'est un travail de fiscalité, c'est un travail budgétaire pour savoir aussi quels peuvent être les rendements ? Et puis c'est un travail, je le dis, c'est très important, c'est un travail global, c'est-à-dire que si vous augmentez plusieurs impôts en même temps sur les mêmes personnes. Là, vous avez un impact très négatif sur l'activité, sur la croissance, sur la consommation. Mon travail, c'est de préserver l'activité, l'emploi, la croissance dans le pays.

> Le Premier ministre a dit très clairement que nous n'allons pas alourdir la fiscalité de celles et ceux qui travaillent, qui appartiennent à la classe moyenne au sens large, c'est mon travail, c'est ma mission et j'y tiens énormément parce que c'est au fond la base du contrat social. Celles et ceux qui s'investissent au quotidien, parfois dans des conditions de travail difficiles, dégradées, on ne peut pas leur dire vous, «vous serez davantage pénalisés, vous, vous allez contribuer davantage».

> On a fait un certain nombre de réformes depuis dix ans, qui vont dans un sens : favoriser l'attractivité du pays et permettre aux gens d'investir, non pas dans des fonds d'investissement chinois à l'autre bout de la planète, mais dans nos PME, dans nos TPE. Et si on veut que demain nos entreprises continuent à croître, continuer à avoir de l'activité sur notre territoire, on a besoin aussi qu'elles soient financées et on a besoin d'aider les Françaises à investir.

> La méthode, c'est préserver l'emploi, préserver aussi le pouvoir d'achat de l'ensemble des Français et puis, s'assurer que l'effort est réparti, ménages et entreprises. J'entends que les entreprises y sont prêtes. Nous y travaillerons ensemble.

> Il faut rappeler pourquoi on a réformé et transformé l'ISF en IFI, pour que les personnes qui aient des revenus ou du patrimoine immobilier en l'occurrence, puissent l'investir dans l'économie réelle de notre pays. Ça, c'est très important et c'est ce qui a contribué aussi à la croissance en France, donc, des prélèvements ciblés sur les ménages les plus aisés, comme l'a dit le Premier ministre, c'est à l'étude. Des prélèvements ciblés sur les entreprises en lien avec elles, pour que ce soit le plus efficace possible et le moins affectant sur la croissance, c'est en réflexion, mais il faut regarder la question dans la globalité.

> Quand le Premier ministre dit, «Je veux améliorer la réforme des retraites», en fait, ce qu'il nous dit, et il l'a d'ailleurs exprimé comme ça, c'est, «Je vais demander aux partenaires sociaux quelles sont les pistes d'amélioration de la réforme des retraites». Il a par exemple cité la pénibilité, je crois que ce qu'on peut faire mieux que les dernières années, c'est prendre en compte le quotidien des gens, c'est-à-dire que bien sûr qu'on nous parle de salaire et moi, je veux qu'on travaille à un salaire plus décent, mais les gens, les femmes, les hommes qui travaillent, elles nous parlent aussi de la manière dont ils ont mal au dos, au travail, de la manière dont elles ont mal aux poignets quand ils sont dans un supermarché, des aides-soignants aussi. Cette question des conditions de travail, elle est centrale.

> Commencer par dire que la France serait un paradis fiscal alors que c'est le pays qui taxe le plus au monde, je pense que c'est important de le rappeler. Ensuite, il y a quelque chose d'important. L'ISF n'a pas disparu, il y a un impôt sur la fortune immobilière qui existe et qui est toujours important, mais au fond, la question qu'on se pose ici, c'est comment est-ce qu'on s'assure que ceux qui ont un revenu important ou un patrimoine important payent un minimum d'impôt ? Je trouve que c'est une piste extrêmement intéressante. Ensuite, sur le soutien aux entreprises, je prends l'exemple du crédit impôt recherche, vous savez, ce crédit qui permet aux entreprises d'embaucher des chercheurs ? Mais si elles n'embauchent plus de chercheurs, elles ne l'ont plus. Donc, il ne faut pas croire que les entreprises auraient des cadeaux. Au fait, elles s'en servent immédiatement pour embaucher et c'est ce qui nous a permis d'avancer, donc, je crois qu'il faut quand même avoir cet élément en tête et il faut aussi se dire peut-être qu'on n'est pas obligé d'opposer, on n'est pas obligé de se dire que si les riches, avec tout ce qu'on s'est dit tout à l'heure sur le fait que c'est difficile à définir, payent plus, nous irons mieux, ce n'est pas les mêmes grandeurs, ce n'est pas aussi simple que ça et c'est mon devoir, comme responsable politique modéré de le dire et de rappeler les ordres de grandeur. Le déficit de la France, c'est des dizaines, des centaines de milliards d'euros. La dette, c'est des milliers de milliards.

 

Olga Givernet (ministre déléguée auprès de la ministre de la transition écologique, de l’énergie, du climat et de la prévention des risques, chargée de l’énergie)
> L’énergie est un sujet que j'ai à cœur (...). Il me rappelle à mon métier d'ingénieure. C'est un domaine concret (...) ça touche les gens dans leur quotidien, que ce soit au niveau du chauffage de leur logement ou du carburant.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> En ce 25 septembre, la Nation reconnaît les souffrances infligées aux harkis, moghaznis et aux supplétifs qui ont subi l’effacement et l’enfermement. La loi du 23 février 2022 a scellé notre devoir de réparation. C’est cette dette mémorielle que l'Assemblée avait aussi assumée cette année, avec l’exposition "Chibanis Harkis".

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
> Entre juillet 2023 et juin 2024, la France a réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 4,8 % ! C'est le résultat d'une politique écologique claire avec un objectif : la neutralité carbone en 2050.

 

Elisabeth Borne (députée, ancienne Première ministre)
> Non Gérard Larcher, je ne me suis jamais engagée à supprimer l’AME ou à la transformer en AMU. Le courrier ci-joint dit le contraire ! C’est un dispositif utile et globalement maîtrisé.

 

Aurore Bergé (députée)
> Tous nos élèves ont des heures de cours qui sont obligatoires et non facultatives. L'école de la République, privée comme publique, ça n'est pas un «self service» où certains refusent des cours de SVT et d'autres des cours de natation ou d'histoire. L'éducation à la vie affective, c'est apprendre le respect de son corps, son intégrité. Que personne n'a le droit d'y attenter. C'est apprendre le respect et l'égalité. C'est lutter contre les violences sexuelles qui se nichent dans tous les milieux, dans tous les territoires. C'est protéger nos enfants tout simplement.

 

Roland Lescure (député)
> L’investissement dans la décarbonation est essentiel pour créer de l'emploi et réconcilier la société avec l'industrie. Pour le budget, on ne peut pas faire d’économie sur les investissements sous peine de mettre en danger la reindustrialisation.

 

Sylvain Maillard (député) 
> Ils ont donné leur vie pour la République, nous les avons abandonné. Chaque 25 septembre, la France rend hommage aux harkis et aux autres membres des formations supplétives qui ont combattu aux côtés de la France pendant la guerre d’Algérie.

 

Jean-René Cazeneuve (député)
> [Proposition de loi RN pour abroger la réforme des retraites] Elle est basée sur un double mensonge, sur le fond et sur la forme. (…) Il n'y a pas d'autre solution que de travailler plus (...) et de toute façon, elle sera censurée.

> Depuis 2017, nous avons baissé les impôts des particuliers de 25 milliards d’euros. C’est du pouvoir d’achat pour les Français! Si les oppositions veulent réinstaurer la taxe d’habitation qu’ils nous le disent!

> [Projet de loi de règlement] La loi de règlement est un document administratif qui ne donne pas d’orientations politiques Nos administrations fiscales ont besoin de ce document pour travailler. Ne pas voter ce texte est indigne !

> [La commission des finances de l’Assemblée a rejeté les comptes de l'année 2023] Il n'y a aucun déshonneur à être battu par une alliance RN-NFP... La loi de Règlement est un constat administratif. Voter contre, c'est comme nier que la Terre est ronde.

> Ce ne sont pas les collectivités territoriales qui sont responsables du déficit même si leur responsabilité est engagée dans l'écart en 2024 entre ce qui était prévu et ce qui est constaté.

 

Prisca Thevenot (députée)
> RN et LFI sont contre la réforme des retraites grâce à laquelle:
- À partir d’aujourd’hui, versement des revalorisations rétroactives pour 850 000 retraités (en moyenne 600€ de rattrapage)
- Revalorisation pérennisée à partir du versement d’octobre (en moyenne 50€/mois).

 

Stella Dupont (députée)
> Journée mondiale de la contraception. La lutte pour les droits des femmes a permis la :
- Gratuité contraception pour toutes les femmes jusqu'à 26 ans
- Gratuité préservatifs masculins et certains féminins pour les moins de 26 ans
- Contraception d'urgence en pharmacie sans prescription, ni avance de frais.

 

● MoDem 
Bruno Millienne (porte-parole)
> Du rêve à la réalité ? Bruno Retailleau a-t-il les moyens d'appliquer sa politique ? Je ne pense pas car il dépend et de la politique imprimée par le Premier Ministre, et de la volonté des députés. A suivre donc avec beaucoup d'attention.


Perrine Goulet (députée)
> J’ai entendu les inquiétudes des associations en lien avec le handicap. J’ai contacté le ministre Paul Christophe qui porta bien ce sujet. Compte tenu de son expérience dans ce domaine j’ai confiance dans sa prise en charge du sujet tout comme celui de la protection de l’enfance.


Sandrine Josso (députée)
> Je souhaite que le gouvernement Barnier réussisse et obtienne rapidement des résultats pour les Françaises et les Français. Toutefois quand on regarde l’architecture gouvernementale, le compte n’y est pas.

> [Handicap] Aucun secrétariat d’État ou ministre délégué n’est dédié à cette question.

> En ce qui concerne l’égalité femmes-hommes, nous passons d’une ministre déléguée à une secrétaire d’État. En plein procès Mazan, c’est un très mauvais signal envoyé à toutes les victimes de violences sexuelles et sexistes. C’est très inquiétant.

> Je resterai vigilante dans l’hémicycle à ce que les droits sociaux et l’égalité ne soient pas les grands perdants.


● Parti radical 
> Semaine européenne du développement durable: créer des maisons écologiques éducatives
La semaine européenne du développement durable est l’occasion de réaffirmer pour les radicaux la priorité qu’ils donnent à l’écologie responsable.
Ce que fit Malraux pour l’accès à la culture pour tous en développant les maisons de la culture, peut aujourd’hui être fait pour l’écologie et le développement durable avec la création des maisons écologiques éducatives dans chaque département, grâce à une coopération entre l’État et les collectivités locales, au plus près des habitants pour que chacun puisse être sensibilisé et devienne un acteur responsable du développement durable, relevant localement les défis du monde à construire.
Résolument interdisciplinaires, les maisons écologiques éducatives sont un lieu de d’information, d’échanges et d’accompagnement. La sensibilisation à l’environnement doit se faire le plus tôt possible. En complément des actions dans le cadre familial ou de l’école, les enfants, dès le plus jeune âge, trouveront dans ces maisons écologiques éducatives des formations à l’écologie pour devenir acteurs de la transition écologique.
Le développement durable est un gisement important d’emplois d’avenir qui peuvent intéresser les jeunes mais aussi les personnes en reconversion, qui trouveront au sein des maisons écologiques éducatives toutes les informations susceptibles de les orienter vers des formations professionnelles pérennes et valorisantes.