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vendredi 20 septembre 2024

Propos centristes. France – Constitution du nouveau gouvernement / Pas de nouveaux impôts / Bâtir «les 30 heureuses» / Un consensus nécessaire pour lutter contre les déficits / L’UE a besoin d’un nouveau modèle économique…


Voici une sélection, ce 20 septembre 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Il est important que tous les groupes politiques, avec engagement, sens des responsabilités, aident Michel Barnier à former un gouvernement qu’il compose avec beaucoup d’engagement et pleine liberté. Il faut que tout le monde l’aide à réussir, parce que c’est l’intérêt collectif.

> Libanaises, Libanais, mes chers amis. Dans la confusion, dans le chagrin, l'espoir est une denrée rare. Dans cette confusion, dans ce chagrin, la France se tient à vos côtés.

> Il n’y avait ici que du béton. Nous y inaugurons l’Arboretum, le plus grand campus de bureaux en bois massif d’Europe. Empreinte carbone minimale, utilisation de la géothermie et 1000 arbres plantés : une illustration de l’écologie à la française.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> Nous avons, depuis 7 ans, décidé d'une trajectoire de baisse des impôts. Adopter une trajectoire de hausse des impôts, qui serait à l'inverse de ce que nous avons fait ces 7 dernières années, c'est non.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> La France a connu les trente glorieuses, à nous de bâtir les «trente heureuses».

> Le centre de gravité du pouvoir s'est déplacé au Parlement, rien ne pourra se faire sans nous.

 

Thomas Cazenave (député)
> J’appelle au consensus le plus large possible pour faire du redressement de nos finances publiques une priorité nationale. Nous avons déjà fait 10 milliards d’économies au début de l’année et la situation exige de poursuivre ces efforts, dans le dialogue et la transparence.

> On ne veut pas d'augmentation généralisée d'impôts.

 

Agnès Pannier-Runacher (députée)
> Rétablissons les choses : Bernard Cazeneuve a été sacrifié par le NFP et notamment par le vote du Bureau national du Parti socialiste. Le NFP a fait le choix de ne pas participer à un gouvernement de compromis.

> Emmanuel Macron joue son rôle de garant des institutions. L’enjeu c’est d’avoir un gouvernement qui soit le plus représentatif possible de l’Assemblée. Les composantes du NFP refusent de participer à ce gouvernement. C’est très confortable pour eux d’être dans l’opposition.

> Nous l’avons toujours dit : la question d’un gouvernement ce n’est pas seulement qui, c’est aussi pour faire quoi et avec qui. Les députés Ensemble pour la république ont mis sur la table un pacte législatif. Nous avons fait des ouvertures et des avancées par rapport à notre projet.

> [Composition de la Commission européenne *] Nous devrons être extrêmement vigilants sur le nucléaire. Stéphane Séjourné. aura une responsabilité importante pour équilibrer les regards sur ce sujet car l’industrie a besoin d’une énergie compétitive et décarbonée.

> Aujourd’hui chacun arrive avec ses lignes rouges. En responsabilité, chacun devrait arriver avec des lignes vertes. Nous devons nous mettre d’accord sur quelques priorités clés communes sur lesquelles avancer, chacun conservant sa liberté pour le reste.

> Dans le secteur agricole, l'innovation et l'intelligence artificielle contribuent à répondre aux multiples défis auxquels font face les agriculteurs comme la préservation de notre souveraineté alimentaire et la transition climatique.

 

Sylvain Maillard (député) 
> Nous voulons que l’action de Michel Barnier réussisse. Nous le devons pour la France, pour nos concitoyens. C’est dans ce but que nous portons des positions politiques qui sont essentielles pour les Français, comme la baisse des impôts.

> Depuis sept ans, notre boussole est la baisse d’impôts, pour la croissance, pour le plein-emploi et le financement de notre protection sociale. Il faut que nous soyons capables de combiner dynamisme économique et préservation de nos finances publiques.

> Plus que jamais, il faut un dialogue entre groupes parlementaires pour construire à l’Assemblée nationale un budget pour la France. Maintenir la trajectoire de 3% de déficit, protéger la croissance et accélérer la réindustrialisation du pays doivent être des boussoles communes.

> Les députés Ensemble pour la république feront preuve de responsabilité, comme ils l’ont toujours fait, pour permettre que la France soit gouvernée. Il faut que nous puissions voter un budget et que nous continuions à porter des politiques publiques ambitieuses. C’est ce que demandent le pays et les citoyens.

> Je me rendrai en Israël pour honorer, un an après, la mémoire des victimes des attentats du 7 octobre et en soutien aux otages dont 2 Français. Plus que jamais, il faut affirmer que les démocraties ne céderont pas face au terrorisme islamiste.

> Nous nous sommes battus depuis 7 ans pour les droits LGBT qui sont fondamentaux. Nous n’accepterions pas des ministres qui ne correspondent pas à ce que nous portons.

> Il est heureux que les grands équilibres de l’Assemblée nationale aient été respectés dans le nouveau gouvernement de coalition. Il faut maintenant permettre à ce gouvernement de rassemblement mené par Michel Barnier d’agir pour les Français.

 

● MoDem 
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> En février, pendant la crise agricole nous prenions des engagements. Aujourd’hui nous les tenons, après un long et patient travail de discussion avec Bruxelles.  
La France notifie à la Commission européenne un dispositif, doté de 120 M€, de réduction du potentiel viticole.  
C'est une réponse d'ampleur apportée aux difficultés structurelles du secteur viticole, après le plan d'urgence viticole de 80 M€ déployé en début d'année 2024 pour pallier les difficultés conjoncturelles de la filière.   Merci aux viticulteurs d’avoir participé à l’enquête de mai, permettant d'affiner les modalités et les volumes d’arrachage envisagés.   La filière viticole est notre fierté. Préservons-la.

> Entre la hausse générale des impôts - qui impacterait croissance et pouvoir d’achat - et le statu quo, il y un chemin assez simple prôné par le MoDem depuis des mois : celui de la justice fiscale. Et entre le laisser-aller budgétaire et la baisse à l’aveugle des dépenses, il y a le chemin de la responsabilité des économies et du choix des priorités. Le MoDem et son groupe parlementaire se tiendront strictement à cette ligne, loin des postures et des sujets de personnes, parce que c’est l’intérêt du pays et des Français.

 

Jean-Noël Barrot (député)
> Il faut baisser les dépenses publique en utilisant plus efficacement l’argent public. L’idée n’est évidemment pas d’augmenter la pression fiscale, mais il est opportun de s’interroger sur la répartition de l’effort fiscal, c’est-à-dire sur la justice ou la justesse de la distribution de cette pression fiscale.

> En rééquilibrant ces allégements de charge on pourrait réenclencher la dynamique salariale, l’incitation des employeurs à augmenter la rémunération de leurs salariés.

> le MoDem souhaite être l’un de ses acteurs du rassemblement de la gauche à la droite modérée.

> Certains représentants de la droite républicaine ont considéré que le gouvernement Barnier était l’occasion d’une réhabilitation de la droite républicaine.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée ,présidente)
> Des mois de discussions entre parties prenantes viennent d’aboutir. À Strasbourg, le « dialogue stratégique » lancé après les manifestations d’agriculteurs a donné ses conclusions au Parlement ! Qu’en retenir ? La tenue d’un débat européen approfondi (excellente chose), et une priorité nette à accorder à la cohérence entre nos politiques publiques. Sans cette cohérence, c’est toute la solidité de la politique agricole commune qui serait fragilisée. Pour mieux rémunérer les agriculteurs, pour renouveler les générations, c’est désormais à nous de nous saisir des recommandations formulées. De la matière utile pour le législateur européen dans le mandat à venir.

> Renew Europe ne participera pas au vote final d'aujourd'hui concernant la résolution sur la situation au Venezuela afin de s'opposer au fait que les « Patriotes » sont co-auteurs de cette résolution. Renew Europe soutient pleinement le leader de l'opposition vénézuélienne mais ne signera pas d'accords politiques avec les prétendus « Patriotes ».
L'avenir de l'Union européenne doit être façonné au centre politique. La montée de l'extrémisme constitue une menace directe pour la stabilité et l'avenir de l'Europe, et il reste impératif que tous les partis politiques s'y opposent.

> Les commissaires européens sont tenus de faire passer l'intérêt européen en premier ; nous voulons des visionnaires, des rêveurs et des faiseurs. La nouvelle Commission de Mme von der Leyen doit illustrer un renouveau européen.
C'est pourquoi nous attendons des candidats qu'ils aillent au-delà des exigences des traités européens et qu'ils prouvent leur engagement en faveur de l'intégration et des valeurs européennes, dans tous les sens du terme. Il n'y a pas de postes vacants pour les populistes, les nationalistes ou les personnes en manque d'inspiration ».
La déclaration définit également les priorités des libéraux et des démocrates pour les cent premiers jours de la Commission européenne. Nos critères pour la plateforme politique des 100 premiers jours de la nouvelle Commission sont la prospérité, la liberté et la sécurité. L'Europe doit enfin prendre son destin en main.

> L'Europe a besoin d'un modèle économique renouvelé pour prospérer et pour y parvenir, nous avons besoin de réformes audacieuses. La nouvelle Commission européenne doit devenir une machine à créer des emplois. Le recul démocratique en Europe doit cesser et cela exige une Commission européenne qui défende activement la démocratie libérale, à l'intérieur et à l'extérieur de ses frontières. Les droits et libertés fondamentaux des Européens doivent être protégés et étendus, face à la corruption et aux attaques des extrémistes politiques contre les institutions démocratiques.
Ce qu'il faut faire pour renforcer la sécurité européenne est clair, mais nous avons besoin d'une Commission européenne ayant la volonté politique de le faire. Notre première priorité reste d'accélérer et de renforcer le soutien militaire à l'Ukraine, car sa liberté est notre sécurité. La paix en Europe est précieuse et exige une Union européenne capable de protéger ses citoyens. L'Europe doit enfin prendre son destin en main.

> Les candidats de Renew Europe forment une équipe solide de décideurs de haut niveau et constitueront un pilier essentiel de la deuxième Commission von der Leyen, sur la base de nos priorités d'une Europe plus libre, plus prospère et plus sûre, faisant de l'UE un endroit fort et où il fait bon vivre. Du renouveau industriel et économique à une politique étrangère forte et à la défense de la démocratie, nous avons une équipe prête à mettre en œuvre notre programme d'une Europe de l'excellence à tous les niveaux. Les candidats de Renew Europe bénéficient du soutien et de la confiance de toutes les institutions de l'UE, ainsi que d'un héritage parlementaire puissant. »
> Nous souhaitons une Commission européenne ambitieuse et audacieuse, déterminée à éviter la « lente agonie » prévue par Mario Draghi. L'Europe doit redevenir une championne des libertés, de la prospérité et de la sécurité dans un monde en mutation. Nous appelons nos collègues pro-européens au Parlement à s'unir et à garantir une Commission européenne digne du renouveau européen, conformément à la compréhension commune de la plate-forme. Une Europe d'excellence ne peut pas être dirigée par des populistes d'extrême gauche ou d'extrême droite.

 

Pascal Canfin (député)
> C’était un de nos engagements de campagne. Il est tenu. 35 milliards d’euros de prêts à l’Ukraine financés par le gel des avoirs russes.

> L’Europe centrale a été frappée par des inondations dramatiques cette semaine. Face à ces catastrophes désormais récurrentes, le Parlement européen vient d’appeler aujourd’hui formellement la Commission à faire des propositions législatives pour mieux adapter nos économies au choc climatique

> Nous venons de rejeter aujourd’hui au Parlement européen une proposition de la Commission qui permettait de continuer à importer des produits cultivés avec trois pesticides interdits en Europe. Notre ligne sur les clauses miroirs a gagné… malgré les divisions du PPE. Une victoire importante

 

Fabienne Keller
> Orbán a clairement choisi ses alliés - il choisit Poutine plutôt que ses partenaires européens. Cette décision, prise quelques jours seulement après sa visite à Poutine à Moscou, a des conséquences considérables, non seulement pour le peuple hongrois, mais pour tous les citoyens européens. Un afflux de citoyens russes et biélorusses ouvre la porte à des activités d'espionnage potentielles au sein de notre Union. Si Orbán poursuit dans cette voie, l'UE devra envisager d'imposer des mesures, telles que la suspension temporaire du statut Schengen de la Hongrie, afin de garantir que la sécurité de nos citoyens ne soit pas compromise.

 

 

Actualités du Centre . Les déclarations politiques de Renaissance et du MoDem à l’Assemblée


Alors que s’ouvre le 1er octobre la première session de l’Assemblée nationale élue lors des législatives anticipées de juillet dernier, les groupes ont publié leurs déclarations politiques pour la nouvelle législature.

Voici celles d’Ensemble pour la République (Renaissance) et de Les démocrates (MoDem)

 

Déclaration du groupe Ensemble pour la République (Renaissance et apparentés)
Les élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024 ont conduit à une absence de majorité qui oblige à dépasser les clivages partisans pour servir l'intérêt général des Français. Cette démarche exclut les extrêmes.
Les députés du groupe « Ensemble pour la République » sont déterminés à y contribuer, dans un esprit de concertation et d’apaisement. Il nous faut faire avancer le pays avec les forces républicaines et la société civile en réaffirmant les principes de notre action politique.
Nous voulons permettre l’émancipation de chacun par le travail, améliorer la qualité de vie de nos concitoyens notamment en renforçant les services publics en metropole et dans les Outre-mer, simplifier de manière drastique les relations avec l’administration et moderniser la vie démocratique.
- Une défense intransigeante de nos valeurs républicaines et démocratiques
Défendre les principes républicains, le respect de la laïcité en tous lieux y compris à l'école, ainsi que la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et toutes les formes de discrimination. Atteindre l'égalité entre les femmes et les hommes. Aller vers une société inclusive pour les personnes en situation de handicap. Réaffirmer l'adhésion de la France au projet européen, notre soutien à l’Ukraine et aux démocraties à travers le monde.
- Une France du travail pour une meilleure qualité de vie
Aller au plein emploi, valoriser le travail plutôt que l’inactivité et un meilleur partage de la valeur pour soutenir le pouvoir d’achat. Préserver la stabilité fiscale, sans augmenter les impôts de ceux qui travaillent ni baisser les pensions de nos retraités. Aider la jeunesse à s’émanciper, trouver sa place par le travail et favoriser l’accès aux logements pour tous. Accroître la compétitivité de nos entreprises, accompagner nos TPE/PME et nos indépendants.
- Plus d’autorité au service de l’ordre républicain
Affirmer l’ordre républicain et l'autorité, en sanctuarisant les moyens consacrés à notre sécurité et à la justice. Combattre toutes les formes de violence faites aux femmes et aux enfants. Offrir une réponse pénale rapide et efficace, notamment pour les mineurs délinquants. Endiguer l’immigration illégale et mieux intégrer les personnes qui sont présentes légalement sur le sol français.
- Des services publics forts et accessibles pour plus de cohésion et de solidarité
Une priorité : l’éducation de nos enfants, en renforçant les savoirs fondamentaux pour plus d’égalité des chances. Garantir l’accès à la santé pour tous, dans tous les territoires. Valoriser la ruralité en améliorant les transports et en continuant de rapprocher les services publics des citoyens. Maintenir le lien entre les générations et accompagner le grand âge. Rendre les aides sociales plus justes en les versant automatiquement et en luttant contre la fraude. Décentraliser, différencier selon les territoires et simplifier le travail des élus locaux.
- Une France souveraine et indépendante
Assurer notre Défense nationale en sanctuarisant les moyens prévus par la LPM pour nos forces armées. Maîtriser nos comptes publics pour rester libres de nos choix. Ne plus dépendre des énergies fossiles en investissant dans le nucléaire et les énergies renouvelables. Produire sur notre territoire en développant une industrie verte et innovante. Préserver notre souveraineté alimentaire en défendant nos agriculteurs et nos pêcheurs. Planifier notre transition écologique pour lutter contre le dérèglement climatique et protéger la biodiversité. Gagner la bataille de l'intelligence artificielle en soutenant nos universités et nos entreprises innovantes.

 

Déclaration du groupe Les démocrate (MoDem et apparentés)
Par leurs votes des 30 juin et 7 juillet derniers, et singulièrement par ceux du second tour, les Français ont fait le choix de ne pas confier le pouvoir à l’extrême droite et de rejeter son programme intolérant, trompeur et nuisible à notre pays.

Ce sursaut républicain des Français a été rendu possible par des désistements réciproques en direction du candidat le mieux placé au premier tour, allant du Nouveau Front Populaire, à Ensemble, Renaissance, MoDem, Horizons, jusqu’aux candidats de la droite républicaine. 
Les électeurs ont massivement fait le choix d’abandonner leurs préférences pour accorder leurs voix aux candidats du front républicain, quand bien même le programme et l’étiquette qu’ils portaient étaient contraires à leurs convictions.
Ce serait manquer de respect à nos citoyens et aux électeurs de prétendre qu’en choisissant le bulletin destiné à faire barrage à l’extrême droite, ils auraient souhaité choisir un programme de gouvernement d’extrême gauche, de gauche, de centre ou de droite.
Il en résulte, pour la deuxième fois depuis 2022, une assemblée dans laquelle aucune majorité d’une seule sensibilité politique n’a été élue.
Le vote des Français invite donc les parlementaires de l’arc républicain à dépasser leurs différences et à bâtir des compromis pour gouverner.
La discussion, l’écoute et la recherche du consensus sont au cœur de notre conception de la démocratie et du dialogue parlementaire, qui en est l’un des piliers : loin de vouloir imposer de manière unilatérale nos propositions, nous refusons les excès et les outrances qui sont les facettes d’un même fléau, celui de l’extrémisme et de la brutalisation du débat public. 
Profondément attachés au principe de pluralisme, nous souhaitons construire dans la délibération les solutions que réclament les Français et que la situation du pays impose.
Les Démocrates entendent promouvoir cette méthode qui fonde leur action politique. Elle réclame que nous soyons clairs sur les valeurs qui nous portent.

Au cœur de cette action s’élève ainsi un ensemble de convictions qui touchent à l’essentiel :
- la défense de l’État de droit, ainsi que des institutions et des procédures de la démocratie représentative hors desquelles rien de libre et de sûr ne peut être construit ;
- le respect des principes d’une laïcité fondée sur la reconnaissance de l’universalité des droits humains ; la liberté de conscience, l’égalité entre les femmes et les hommes et la primauté de la science et de la raison. Les députés Démocrates seront également fers de lance du combat vital contre toutes les formes de racisme, d’antisémitisme, de discrimination et de haine en fonction de l’origine, de l’orientation sexuelle, des convictions philosophiques ou de la religion ;
- la préservation d’un équilibre nécessaire entre solidarité sociale et responsabilité budgétaire, et plus fondamentalement entre une économie de marché dynamisée par la libre initiative des acteurs économiques et sociaux et un système de solidarité juste et humaniste, socle de notre modèle républicain ;
- l’adhésion au projet européen, comme puissance d’équilibre dans un monde de plus en plus violent et, à l’intérieur de notre continent, comme garant de notre modèle sociétal de liberté et de justice sociale ;
- l’ambition d’un ordre international pacifique, solidaire et respectueux du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Cela nous impose de défendre le multilatéralisme face aux tentatives impérialistes, de continuer à renforcer nos forces armées comme outil de maintien de la sécurité collective mondiale et de soutenir sans faiblir l’Ukraine face à l’agression russe ;
- l’engagement en faveur des enjeux écologiques - lutte contre le changement climatique, préservation de la biodiversité - qui doit être regardé comme une priorité de solidarité sur la planète, la santé de l’humanité et en même temps un atout de développement pour notre pays.
Notre souci de répondre à l’impatience légitime des Français conduira les députés Démocrates à orienter leur action dans sept directions prioritaires :
- la consolidation du pacte républicain qui exige une réhabilitation du rôle du Parlement dans le cadre de la Ve République et la reconnaissance des responsabilités éminentes qui doivent être les siennes dans l’édification d’une vie démocratique associant pleinement les corps intermédiaires et la société civile. Les députés Démocrates défendront l’instauration d’un régime électoral conciliant les exigences d’efficacité et de proportionnalité ;
- l’attachement à nos territoires et à leurs singularités, en Métropole comme en Outre-mer, en ruralité comme dans les zones denses. Ils s’engageront pour des services publics effectifs et à visage humain dans chaque territoire, permettant notamment d’assurer à l’ensemble de nos concitoyens un accès à la santé, à la sécurité, à la justice et à un logement digne et durable ;  
- la politique scolaire et universitaire de la nation, qui doit viser le progrès individuel de chaque élève pour conjurer les inégalités de naissance et la progression du niveau général de connaissances, de savoirs, et de capacités de notre pays. Elle est une urgence nationale et ne saurait être réussie sans une confiance retrouvée avec les enseignants ;
- l’autorité, qui doit être restaurée dans toutes ses composantes, par une prise de conscience et un effort de la société toute entière. La lutte contre toutes les formes d’incivilités et de violences est un besoin impérieux. Elle ne peut pas se contenter de mesures partielles et de déclarations d’intentions. Elle doit être prise en charge non seulement par les forces de l’ordre mais aussi par les collectivités et par l’institution judiciaire, dans les espaces publics et privés, mais également en ligne ;
- la mise en œuvre d’un projet de transition écologique et climatique combinant la nécessaire mobilisation des innovations technologiques, en particulier dans le domaine du nucléaire et par les énergies renouvelables, les évolutions sociétales vers davantage de sobriété et la nécessité d’un combat qui ne peut être gagné que s’il est livré solidairement par l’ensemble de la planète ;
- le maintien et le développement de nos savoir-faire et de notre souveraineté dans les domaines industriels, artisanaux ou agricoles, en renforçant ces atouts économiques de notre nation, à travers la défense de la liberté d’entreprendre, la formation, la recherche, ainsi que l’innovation technologique et le numérique, afin de poursuivre la reconquête du marché intérieur, la marche au plein emploi adapté à la situation de chacun et la prééminence de notre pays dans la création de filières industrielles européennes d’avenir ;
- la création d’instruments de solidarité propres à protéger, de façon pérenne et dans le respect des équilibres budgétaires et financiers, les plus fragiles de nos concitoyens contre les chocs de tous ordres qui déstabilisent notre société.
Aujourd’hui les orages se lèvent de toutes parts, menaçant les équilibres de la planète, la sécurité des nations, la prospérité des peuples et même la survie des plus exposés d’entre eux. La montée des périls et le risque du chaos exigent du peuple français et de ses représentants davantage de solidarité et de courage qu’à aucun autre moment de notre histoire.
Les députés du groupe « Les Démocrates » prendront toute leur part de cet effort collectif, pour dépasser les approches partisanes et construire une entente des forces républicaines au service de l’intérêt général.